Dans l'univers concurrentiel de l'e-commerce, Audacia Group se distingue par une stratégie d'investissement
unique, axée sur le développement durable et l'innovation. Alexandre Bonvin, CEO, explique comment cette entreprise redéfinit les règles du commerce en ligne.
unique, axée sur le développement durable et l'innovation. Alexandre Bonvin, CEO, explique comment cette entreprise redéfinit les règles du commerce en ligne.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Le grand entretien avec Alexandre Bonvin qui est patron de Audacia.
00:11 Bonjour Alexandre, quelle est votre activité ?
00:13 Audacia c'est une holding d'investissement suisse spécialisée dans l'e-commerce.
00:18 En plus d'incuber certains projets en interne, notre spécialité c'est vraiment de racheter
00:24 des sociétés e-commerce à fort potentiel et puis de les aider à se développer en
00:27 Suisse et aussi à l'étranger.
00:28 Quelle est l'histoire de votre société ?
00:30 C'est assez drôle, je ne viens pas du tout de ce monde là, mon monde est plutôt financier
00:36 et j'ai eu l'occasion de rencontrer des personnes qui étaient dans l'e-commerce en 2016-2017
00:42 et en 2018 j'ai eu l'opportunité de racheter une boîte là-dedans en Suisse et en me lançant
00:50 là-dedans je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de moyens d'améliorer ce
00:54 que faisaient ces sociétés qui étaient très bien gérées mais version un peu mums and
00:58 pops et qu'on pouvait vraiment développer à l'international de façon extrêmement
01:03 simple.
01:04 Et puis une fois qu'on l'a fait avec une société pourquoi pas le faire avec d'autres
01:07 donc voilà un peu l'histoire.
01:08 C'était quoi cette première société ?
01:10 Alors c'était Kiss Kiss, c'est une société de sex toys en Suisse, donc ça change mais
01:16 très belle success story et après maintenant on vend des sex toys jusqu'aux stickers pour
01:23 mettre sur les habits des enfants ou sur leurs affaires d'école passant par le CBD.
01:29 Alors vous rachetez cette société, vous la développez, vous vous dites tiens il y a
01:33 beaucoup de potentiel dans l'e-commerce et après donc vous enchaînez en achetant
01:37 d'autres sociétés.
01:38 Exact, alors en fait je me suis surtout rendu compte qu'il fallait des top stars pour
01:42 bien gérer et en fait avoir une top star c'est pas rentable sur une seule société.
01:46 Donc le fait d'en avoir plusieurs et de les faire travailler comme en agence avec
01:50 une top star IT, marketing ou même pour tout ce qui est administratif derrière, ça permet
01:56 de vraiment, chaque personne se focus sur là où il est bon.
02:00 Donc en fait nous on enlève toute la partie on va dire chiante pour l'entrepreneur ou
02:04 le responsable du business unit.
02:06 Lui va s'occuper uniquement d'aller vendre avec l'aide de nos équipes qui sont des
02:11 équipes marketing, IT et RH parce que malheureusement enfin ou heureusement il y a la création
02:17 d'emplois, il faut gérer des gens et ça prend du temps.
02:20 Alors comment on développe l'e-commerce ?
02:22 Alors c'est très simple, soit on augmente le nombre de produits, soit on augmente le
02:27 nombre de marchés.
02:28 Donc c'est un peu les deux façons qu'on a développées ces dernières années.
02:33 Donc une fois qu'on sert à entrer dans un pays comme typiquement la France, l'Allemagne
02:36 ou autre, on va utiliser les mêmes prestataires dans ces pays là, ce qui va nous permettre
02:40 de répliquer, pas à l'infini mais presque, un business qui fonctionne et après dans
02:49 chacune de ces business unit, on va essayer d'avoir des top produits qui se vendent extrêmement
02:55 bien mais aussi une longue traîne avec certains produits qui se vendent peut-être un peu
02:59 moins souvent mais qui permettent d'augmenter le panier d'achat.
03:04 Comment vous faites la différence avec le commerce traditionnel ?
03:06 Alors nous on a eu beaucoup de chance, on a eu le Covid qui a clairement boosté nos
03:11 ventes.
03:12 Maintenant ce qu'on essaie de faire c'est vraiment de garder cette clientèle qui a
03:17 passé à l'e-commerce pendant cette période Covid et qu'elle ne retourne pas forcément
03:22 au retail.
03:23 On essaie vraiment de fournir un top service à nos clients.
03:26 Pour nous avoir un service client exceptionnel, que ce soit d'avant la commande, en passant
03:31 par la commande jusqu'à ce qu'ils reçoivent le produit et si jamais il a besoin de nous
03:34 le retourner, il faut toujours être là.
03:36 Donc le service client avant tout.
03:38 Alors est-ce qu'il y a des produits prédestinés au e-commerce et d'autres qui ne vont pas
03:42 au e-commerce ?
03:43 Alors je dirais que tout peut se vendre online.
03:46 Après c'est clair que si on va prendre des produits de luxe, on va préférer aller
03:50 dans des magasins retail traditionnels pour pouvoir vivre une expérience.
03:54 Maintenant on voit que ces magasins-là essaient de vendre online en fournissant un autre type
03:58 d'expérience.
03:59 Il y a beaucoup de choses où on veut toucher et donc c'est plus compliqué.
04:03 Mais à mon avis le plus dur aujourd'hui c'est tout ce qui est food, qui est très
04:07 compliqué au niveau de logistique, de pouvoir vraiment garder des produits frais, continuer
04:11 de faire du transport ou autre.
04:12 Donc ça demande.
04:13 C'est pas impossible mais c'est beaucoup plus compliqué.
04:16 Mais aujourd'hui tout peut se vendre sur internet.
04:19 Quels sont les produits stars ?
04:20 Alors chez nous on n'a pas forcément de produits stars parce qu'on détient 15 différents
04:29 sites.
04:30 Donc après ça va dépendre les sites.
04:31 Typiquement là en hiver on a Sweet Pled.
04:34 Donc c'est des hoodies oversize pour pouvoir on va dire chiller devant un film le soir.
04:40 Donc ça c'est clair que c'est notre best-seller en hiver.
04:43 En été on a d'autres produits parce qu'on a par exemple la rentrée scolaire donc on
04:47 va vendre plus d'étiquettes pour les enfants et puis beaucoup moins de pulls extrêmement
04:52 chauds en plein mois d'août.
04:54 Alors on va voir les chiffres de votre société avec Virginie Mass et on se retrouve juste
04:59 après.
05:00 Fondée en 2018, l'entreprise Audacia collabore au quotidien avec 60 personnes.
05:04 La holding d'investissement spécialisée dans l'e-commerce possède 15 sociétés
05:10 et plus de 16 marques.
05:11 Les marques du portefeuille sont actives dans plus de 45 pays.
05:15 Enfin le nombre de clients comptabilisé par les marques du groupe s'élève à plus
05:20 de 2,5 millions.
05:21 Alexandre Bonvin, donc vous avez 2,5 millions de clients.
05:25 C'est juste, oui.
05:26 À travers l'Europe et le monde, on est actif dans plus de 45 pays avec notre premier
05:32 pays qui est la France, deuxième pays l'Allemagne, ensuite la Suisse.
05:35 Et pour ça on travaille avec des partenaires autant en Europe qu'aux Etats-Unis.
05:41 Donc on vend vraiment des Etats-Unis jusqu'en Australie en passant par le Japon.
05:45 Qui sont vos clients ?
05:46 Alors nous, notre client type c'est une femme entre 25 et 35 ans, donc qui va être
05:53 notre client type sur la plupart de nos produits.
05:55 Donc c'est des personnes qui sont actives, qui n'ont pas forcément le temps d'aller
06:01 faire leur course ou autre et qui ont un bon pouvoir d'achat.
06:03 Ça c'est le client type.
06:06 Après on a de tout.
06:07 On a des clients à partir de 18 ans, dès qu'ils ont une carte de crédit jusqu'à
06:11 des personnes retraitées qui achètent certains produits.
06:14 Si on prend le CBD, on a beaucoup de personnes retraitées qui achètent des tisanes pour
06:18 pouvoir aider à dormir ou autre.
06:22 Donc ce qui est beau avec l'e-commerce, c'est comme le retail, on a vraiment une
06:26 gamme de clients extrêmement variées.
06:28 Mais c'est clair que si aujourd'hui je devrais décrire mon client type, ce serait
06:33 une femme entre 25 et 35 ans.
06:35 Et donc vous savez ce qu'elle veut, ce qu'elle recherche et vous rachetez des boîtes
06:39 qui correspondent à ça.
06:40 Exactement.
06:41 Donc vos prochains objectifs c'est quoi ?
06:43 C'est de continuer de trouver des boîtes qui ont des produits qui vont se vendre sur
06:50 le long terme.
06:51 Donc on regarde tout le temps les méga trends.
06:52 Le but ce n'est pas d'avoir des produits qu'on va vendre pendant trois mois.
06:55 Donc investir de l'argent, du temps, de l'énergie pour que dans trois mois le produit
06:59 soit « has been » et qu'on doive trouver un autre produit.
07:03 C'est vraiment des choses qu'on puisse vendre sur la durée en créant une marque
07:08 derrière, en fournissant un bon service à nos clients.
07:11 Ce qui permet vraiment de fidéliser le client et de lui offrir des offres aussi spécifiques
07:17 s'il rejoint notre email list.
07:19 Et là vous guettez d'autres boîtes à reprendre ?
07:20 Alors toujours, en permanence.
07:23 Le radar fonctionne.
07:24 Exactement.
07:25 Puis on aide aussi, maintenant c'est tout nouveau, des sociétés avec des mandats
07:30 où on les aide justement à croître parce qu'on a reçu pas mal de demandes.
07:34 C'est clair qu'une fois qu'on l'a fait, on a fait le plus dur.
07:38 On a une bible de comment améliorer la rentabilité et justement lancer des produits à l'étranger.
07:44 Et donc maintenant on essaie d'aider d'autres sociétés en même temps.
07:48 Sur quoi repose votre savoir-faire ?
07:50 Alors j'ai eu beaucoup de chance.
07:52 J'ai su m'entourer de très bonnes personnes parce que de nouveau mon background n'est
07:55 pas du tout IT ni marketing.
07:58 Mais les fondateurs des sociétés que j'ai rachetées sont souvent restés, ou en tout
08:04 cas pendant une certaine période, ont permis de m'apprendre beaucoup de choses.
08:08 Et surtout on a recruté des personnes extraordinaires qui sont motivées de pouvoir bosser sur plusieurs
08:15 business units et pas uniquement du monoproduit comme on trouve malheureusement aujourd'hui
08:20 dans beaucoup de sociétés.
08:21 Alors vous êtes basé en Suisse mais vous rayonnez sur l'Europe ?
08:24 Exactement.
08:25 Donc on a une cinquantaine d'employés en Suisse mais après on a une bonne vingtaine
08:30 d'employés aux quatre coins du monde parce qu'il nous faut des personnes locales pour
08:34 pouvoir comprendre le marché.
08:35 Donc même si en Suisse on parle le français ou l'allemand, il nous faut des personnes
08:39 en France ou en Allemagne qui comprennent vraiment le marché, les spécificités locales
08:43 pour vraiment donner un côté personnalisé au client et pas qu'il ait l'impression
08:49 que ce soit un site comme les autres.
08:51 Quels sont vos objectifs de progression ?
08:52 Alors nous on cherche toujours à grandir de façon organique et inorganique.
08:58 Donc on va continuer d'ouvrir des nouveaux marchés, de lancer des nouveaux produits
09:02 mais on va aussi essayer de racheter des nouvelles sociétés et surtout aujourd'hui on cherche
09:09 à utiliser les nouvelles technologies qui existent.
09:11 Donc on parle beaucoup d'intelligence artificielle, ça c'était un gros thème cette année et
09:16 c'est assez drôle parce qu'en fait on en parlait même avant ça.
09:19 Donc ça ne s'appelait pas encore l'intelligence artificielle.
09:21 On cherchait à installer des chatbots et du jour au lendemain en fait chatGPT est apparu.
09:26 On a des chatbots qui fonctionnent extrêmement bien maintenant, on a nos équipes au marketing
09:31 qui sont devenues beaucoup plus efficaces et en fait utiliser ces nouvelles technologies
09:35 pour aider nos employés, nos collaborateurs à être encore plus efficaces.
09:40 Merci beaucoup.
09:41 Merci.
09:42 [Musique]
09:45 Bismarck.
09:46 [SILENCE]