• il y a 8 mois
Avec Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination Rurale de France ; Jean-Paul Pelras, journaliste spécialiste de l'agriculture.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-02-21##

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News
Transcription
00:00 (Générique)
00:05 Paul Dalin Delon, j'ai nommé le Premier Ministre Gabriel Attal ce matin à destination des agriculteurs.
00:12 Nous ne mentirons pas, nous ne trahirons pas, il le jure le Premier Ministre.
00:17 On va en parler, on va voir comment c'est accueilli par notamment la coordination rurale.
00:22 On sera avec Véronique Leflocq dans quelques secondes également pour nous accompagner sur ce débat sur les agriculteurs.
00:29 Jean-Paul Pelleras, journaliste spécialiste de l'agriculture, bonjour à tous les deux.
00:34 On commence par vous Véronique Leflocq. Vous avez été rassurée par le Premier Ministre ce matin ?
00:41 Bonjour. Alors je dirais que c'est insuffisant et qu'il peut mieux faire.
00:46 Sur tout ce qui concerne la trésorerie, on est loin du compte.
00:50 On avait, nous, pour ambition de ne laisser personne sur le bord de la route.
00:55 Or aujourd'hui ces garanties ne sont pas apportées. Quand il parle de prêts garantis pour les viticulteurs, pour l'Occitanie et pour les jeunes qui vont s'installer,
01:08 pour nous il faut élargir à tout le monde.
01:11 On sait très bien que les enveloppes qui ont été promises et qui commencent à arriver,
01:17 mais il a annoncé des chiffres qui sont encore très faibles, ne sauveront pas tous les agriculteurs.
01:23 Donc là-dessus il peut mieux faire, insuffisant.
01:26 Pour tout ce qui est revenus, apporter des revenus dans nos exploitations, là-dessus c'est la même chose.
01:33 Egalim n'a pas marché, Egalim ne marche pas. Il faudra certes des contrôles, c'est très bien,
01:39 mais il faut aussi contrôler les produits qui sortent des industries agroalimentaires et qui sont à destination de l'exportation.
01:47 Et ça, il n'est pas question que ces exports puissent se faire sur le dos des producteurs,
01:53 parce qu'ils ne payent pas la matière au juste prix.
01:56 Gabriel Attal a dit qu'on exportait deux fois ce que nous avions besoin en termes de consommation sur notre territoire.
02:04 Comment se fait-il alors qu'un poulet sur deux, qu'un steak sur quatre soient d'importation ?
02:09 Donc, insuffisant.
02:11 On va en parler justement de ces importations parce que c'est très intéressant.
02:15 On va s'arrêter quelques instants sur la loi Egalim parce que c'était l'un de vos points importants,
02:20 cette rémunération à destination des agriculteurs.
02:23 Gabriel Attal a dit qu'elle serait renforcée, contrôlée.
02:27 On ne vous trahira pas, il vous dit.
02:30 C'est vrai que ça met du temps. Alors là, on nous a encore annoncé une mission.
02:33 Alors ça, c'est quelque chose de très français. Les commissions, les missions.
02:37 Bon, c'est vrai qu'on a du mal à penser à ce pourquoi on n'agit pas directement.
02:43 Mais ça, vous n'avez pas de confiance, vous n'accordez pas de crédit à ce qu'a dit le Premier ministre ?
02:49 Écoutez, ça fait un mois bientôt que ça dure.
02:55 On pourra faire autant d'échanges qu'il voudra.
03:00 On a l'impression qu'on n'est pas sur le même registre.
03:04 Il parle de souveraineté agricole, alimentaire française.
03:08 Le président de la République nous parle de souveraineté alimentaire à l'échelle de l'Europe.
03:14 On sait très bien que la définition qui va ressortir dans le projet de loi d'orientation agricole
03:20 est une définition très large qui ne peut pas satisfaire aucun agriculteur sur le territoire français.
03:27 Donc comment nous rassurer, comment ne pas nous mentir, comment ne pas se sentir trahi
03:32 alors même qu'on nous parle de produire plus et protéger ?
03:36 Produire plus pour qui ? Pour encore se mettre en concurrence ?
03:40 Produire plus sans diminuer les importations ?
03:43 Franchement, quand je dis "peu mieux faire", non rassurant,
03:46 c'est vraiment ce que je pense parce que c'est le message que je fais passer aux agriculteurs sur le terrain.
03:51 Vous lui avez fait passer ce message parce que vous avez été invitée à Matignon.
03:55 Je crois que vous vous êtes pas rendue sur place. Pourquoi ?
03:58 Alors je ne me suis pas rendue parce que se faire inviter la veille au soir,
04:03 quand vous avez une exploitation, vous avez d'autres obligations.
04:06 Et c'était malheureusement impossible.
04:08 Que ça soit pour moi, ma première vice-présidente, secrétaire générale,
04:12 donc je vois très bien que ça n'aurait rien changé.
04:16 Vous n'avez pas été en revanche invitée chez Emmanuel Macron,
04:20 comme l'a été la FNSEA et les jeunes agriculteurs.
04:23 Ça vous agace ? C'est un manque de considération pour votre syndicat, ce que vous représentez ?
04:29 Alors nous avons été reçus par Emmanuel Macron la semaine passée, mercredi 14 février.
04:36 Là encore, il est temps de tourner la page de ces histoires de syndicalisme.
04:42 Soit on y va tous ensemble, une table ronde, une intersyndicale,
04:47 on l'a appelée, je l'ai annoncée sur tous les plateaux dès le départ.
04:51 Comment peut-on construire si nous ne nous mettons pas tous d'accord ensemble pour aller de l'avant ?
04:58 Ça vous agace justement que tout le monde ne soit pas en même temps ?
05:03 Comment on se l'explique ? Forcément c'est plus compliqué de parler d'une même voix
05:06 quand les réunions sont dissociées à chaque fois.
05:11 Je pense qu'il y a derrière tout ça une certaine fierté du syndicat majoritaire, de la FNSEA,
05:18 de garder le leadership, de ne pas se faire doubler.
05:21 Moi, peu importe, je ne m'attribuerai pas des victoires,
05:24 même si je suis satisfaite d'entendre aujourd'hui
05:27 que trois quarts des mesures qui étaient dans le projet de loi de compétitivité
05:32 pour un choc de la Ferme France, présenté il y a près d'un an par les sénateurs,
05:37 sont aujourd'hui des mesures reprises.
05:39 Nous, dès le départ, nous avions dit qu'il n'y avait pas besoin
05:43 de projet de loi d'orientation agricole, sauf à s'appuyer sur ce travail
05:47 qui était déjà bien avancé, bien abouti.
05:49 Donc arrêtons d'essayer d'avoir ses propres victoires, prenons ce qui est bon,
05:55 avançons sur ce qui est déjà concret.
05:58 Qu'est-ce qui est déjà concret, justement ?
06:00 Qu'est-ce qui est acquis pour vous et qu'est-ce qui ne l'est pas ?
06:03 Alors déjà, tout ce qui est versement de trésorerie,
06:08 je dirais que c'est de l'argent qui est dû.
06:11 Ils parlent de 99% des aides de l'APAC.
06:14 Non, c'est seulement des paiements de base.
06:16 Il reste tous les paiements bio.
06:18 Donc ça, ça n'est pas acquis.
06:19 On a quand même une catégorie de producteurs
06:23 qui sont aujourd'hui engagés dans des démarches voulues
06:26 et par nos politiques et par la société en général.
06:30 Et aujourd'hui, ces agriculteurs-là n'auront pas encore touché
06:34 les aides de l'APAC en lien avec la production bio.
06:37 Toutes les mesures agro-environnementales ne seront payées qu'au mois de mars.
06:40 Donc on ne peut pas dire que les paiements sont à jour.
06:43 Alors le gouvernement dit le contraire,
06:46 qu'elles ont été touchées, justement, ces aides de l'APAC.
06:49 Alors justement, ils ne parlent pas des aides en production bio
06:54 et en mesures agro-environnementales.
06:56 Celles-là, on le sait très bien, ne viendront qu'au mois de mars.
07:00 Ce qui aurait été judicieux de faire, c'était d'annoncer
07:02 un avancement de leur versement.
07:06 Là, il y aurait eu un effet concret pour certains producteurs.
07:09 Jean-Paul Pelleras, vous êtes journaliste spécialiste de l'agriculture.
07:13 Manifestement, la coordination rurale n'est pas satisfaite
07:18 de ces annonces de Gabrielle Attal,
07:21 qui a renforcé celles précédemment annoncées.
07:23 Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:25 Écoutez, déjà bonjour.
07:27 Et dans ce que a évoqué Véronique Lechoc,
07:31 quand Attal dit "on exporte deux fois ce qui est nécessaire pour les Français",
07:37 il faudra rappeler que 71% des fruits sont importés,
07:40 28% des légumes, 53% de viande d'aubine,
07:42 42% de la volaille, 20% de la viande de bovine.
07:46 Et à côté de ça, en Ukraine, le salaire mensuel est de 375 euros par mois.
07:51 Au Brésil, il est de 417 euros.
07:54 Au Maroc, il est de 359 euros.
07:57 Tout par-delà.
07:58 C'est le pouvoir d'achat infini qui commande.
08:02 C'est le moindesan social aujourd'hui dans ce monde qui est aux manettes.
08:08 On aura beau faire toutes les lois égalimes et tout ce qu'on voudra,
08:11 c'est le jeu de la demande.
08:14 L'agriculteur français sera désormais, et il faut le regretter, toujours trop cher.
08:20 - Vous parlez du salaire ukrainien, Jean-Paul Pelleras,
08:24 vous ne parlez pas des droits de douane favorables à l'Ukraine
08:27 qui n'ont pas été retirés.
08:29 Alors c'est vrai que c'est une raison louable en soutien à la guerre,
08:33 mais enfin, ça profite, on le sait, à 90%,
08:38 notamment dans la volaille, à un oligarque ukrainien.
08:41 Ça, personne n'en parle jamais.
08:43 - Bien sûr, on peut évoquer tout ça.
08:46 Vous prenez le secteur des fruits et légumes, que je connais bien,
08:48 je suis issu.
08:49 - De la volaille, notamment le poulet.
08:53 - C'est la même chose.
08:55 Pendant des années, on a laissé faire les accords de libre-échange avec le Maghreb.
08:58 Nous, on emporte la main d'œuvre à 5 euros par jour.
09:01 Bon, qui s'est indigné de ça ?
09:04 Aujourd'hui, on assiste à une répartition,
09:06 et le phénomène ukrainien en fait partie,
09:09 à une répartition des productions en Europe et dans le monde,
09:12 parce que c'est vraiment ce qui est en train de se passer.
09:15 Mais en 1957, quand le traité des Roms a été signé,
09:18 il a été décidé que les fruits et les légumes
09:20 allaient être produits dans le sud de la Méditerranée.
09:22 C'est l'Espagne, c'est le Portugal, et puis c'est les Pays-Bas.
09:24 Et on a ruiné la filière aux fruits et légumes.
09:27 Vous allez dans les Pyrénées-Orientales, vous allez dans le Gard,
09:31 il n'y a quasiment plus de producteurs de fruits et légumes.
09:33 Il va se passer pareil avec des producteurs de boulaye,
09:37 avec les éleveurs et une viande
09:40 qui va inévitablement venir du Mercosur, c'est de la géopolitique.
09:44 - Alors justement, le Mercosur, Gabriel Attal dit "on n'est pas d'accord,
09:49 on va revoir ça", mais enfin c'est vrai qu'en attendant,
09:52 au Parlement européen, c'est Pascal Canfin,
09:54 le père du pacte Green, du pacte Vert, qui l'a voté.
09:59 C'est vrai qu'on ne sait pas qui croire.
10:01 Est-ce que, Véronique Lefloch, vous faites confiance à Gabriel Attal
10:05 quand il vous explique qu'il est contre ce Mercosur
10:08 et qu'Emmanuel Macron va porter la bonne parole au Parlement européen ?
10:13 - Ce qui est difficile à croire, c'est que si la France n'était pas favorable
10:18 ou ne signait pas cet accord, tous les autres pays suivraient justement la France.
10:23 Or, ce qu'on leur a mis en avant, c'est bien les politiques agricoles
10:27 qui sont menées par ces pays du Mercosur, que ce soit le Brésil, l'Argentine.
10:31 Depuis déjà quelques années, ils ont commencé à développer leur production
10:35 pour augmenter leurs exportations, suivant leur plan à eux,
10:39 de 30 à 40 % suivant les productions, que ce soit le porc, le bœuf ou la volaille.
10:44 Donc c'est bien pour les exporter, donc ça viendra bien quelque part.
10:48 Et là où nous, on ne peut pas concevoir, c'est quand on parle de normes,
10:52 de "close miroir", ou même pour d'autres secteurs de l'économie,
10:56 des normes CE, ces produits ne seraient pas en normes CE.
10:59 Donc pourquoi ? Ils pourraient pénétrer notre marché.
11:02 Comment on peut instaurer cette concurrence déloyale ?
11:05 Alors même, eux, Gabriel Attal avait parlé d'exception agricole française,
11:11 qu'il l'adopte au niveau déjà pour toutes les agricultures et qu'on se protège.
11:16 - Jean-Paul Pelleras, ça, ça va être effectif, parce que c'est ça le problème en réalité,
11:22 on est d'accord, tant qu'il n'y aura pas de réciprocité, ces fameuses "close miroir",
11:27 on ne va pas s'en sortir.
11:29 - Oui, surtout qu'avec le Fard plus fort, qu'on exige, qu'on diminue nos productions,
11:35 et il y a toujours ce dogme environnementaliste qui continue de peser.
11:40 Je crois que, honnêtement, ce qu'il faut aujourd'hui, pour le gouvernement,
11:44 peut-être même pour certains responsables professionnels,
11:47 ce qu'ils souhaitent, c'est que le salon de l'agriculture se passe le mieux possible.
11:51 Et à partir de là, après on verra, et on ne verra pas grand-chose à mon avis.
11:57 À mon avis, on reprendra les mêmes, on va recommencer,
12:00 et puis, écoutez, 10 millions d'agriculteurs au lendemain de la guerre,
12:03 il y en a 4-5 mille aujourd'hui, j'avais écrit dans Le Point il y a quelques temps,
12:06 dans le ventre, les agriculteurs français ont disparu,
12:09 s'il en reste 5 mille, on en reparlera.
12:12 - Il y a aussi le coût pour les consommateurs,
12:15 parce que c'est vrai qu'il y a un gros soutien des Français,
12:18 évidemment légitime en faveur des agriculteurs,
12:21 mais ce qu'on sait moins, c'est qu'au final, au supermarché,
12:24 on achète le produit le moins cher, comment vous pouvez lutter ?
12:27 - C'est le pouvoir d'achat.
12:29 La grande distribution jugule l'inflation avec la bénédiction des gouvernements successifs.
12:33 C'est comme ça, et ce sera toujours comme ça.
12:36 - Mais comment vous expliquez bêtement que des fruits soient plus chers,
12:39 que des fruits français soient plus chers que des fruits espagnols au supermarché ?
12:42 Alors la question est naïve, et on en a parlé 50 fois,
12:45 mais enfin, on a toujours du mal à comprendre.
12:48 - Parce que c'est le coût de production.
12:51 Vous avez de ce côté-ci des Pyrénées,
12:54 qui est le double de celui qui est appliqué en Espagne,
12:57 à un moment donné, et puis le Maroc, etc.
13:00 - Et on s'en sort comment de ça, justement, Jean-Paul Delrase ?
13:03 - Il fallait une harmonisation des charges.
13:06 Vous savez comment elles servent, avec les disparités monétaires,
13:09 mais on n'en est plus là. Le fiscal, le social, même l'environnemental.
13:12 À partir de là, tant qu'il n'y aura pas cette harmonisation,
13:15 ne parlons même pas des pays extra-européens,
13:20 parlons déjà de l'Europe. Elle n'existe pas.
13:23 Vous avez du simple double, vous prenez la Pologne,
13:26 c'est 3 francs moins cher qu'en France.
13:29 Je ne suis pas pour dire qu'il faut baisser
13:32 le salaire minimum des salariés en France, loin de là.
13:35 - Vous allez avoir des problèmes, sinon.
13:38 - Mais il faut rehausser. Il faut que les pays
13:41 rehaussent quand ils rémunèrent leur main d'œuvre,
13:44 comme les électeurs français rémunèrent la leur.
13:47 Comme on dit depuis toujours, à charge égale, on ne craint personne.
13:50 - Véronique Lefloque, quand on entend le Premier ministre ce matin,
13:53 qui s'est aussi engagé à faciliter l'attribution de visas
13:56 pour que les saisonniers étrangers viennent travailler
13:59 dans les fermes françaises, en déclarant cette production
14:02 agricole comme secteur en tension, vous êtes d'accord ?
14:05 Vous, sur le terrain, dans les exploitations,
14:08 on manque à ce point-là de personnel ?
14:11 - L'agriculture était déjà reconnue comme un secteur
14:14 en tension dans certaines régions, et donc ça facilitait
14:17 le recours à de la main d'œuvre étrangère.
14:20 L'élargir à tout le territoire national, c'est une bonne chose.
14:23 Maintenant, c'est problématique de savoir
14:26 que nous avons un pays avec des personnes
14:29 qui ne travaillent pas et qui ne sont pas attirées
14:32 par ce métier, ne serait-ce que par les conditions
14:35 de travail qui, pourtant, sont en plein air.
14:38 Mais oui, on a besoin de ce recours.
14:41 Pour autant, ce qu'il ne dit pas, c'est que
14:44 c'est tellement encadré par, aujourd'hui,
14:47 le ministère de l'Intérieur et ceux depuis 2021,
14:50 qu'on n'a pas forcément, dans nos exploitations,
14:53 les salariés au moment où il faudrait,
14:56 et on perd des récoltes aussi.
14:59 - Jean-Paul Pelleras, sur ce point.
15:02 - Oui, écoutez, bon là, je n'ai pas tellement d'avis.
15:05 Je pense qu'aujourd'hui, ce qu'il faut privilégier,
15:08 c'est évidemment la main d'œuvre nationale.
15:11 Après, le problème, c'est que dans les secteurs
15:14 en tension, comme ce sont les secteurs des fruits et des légumes,
15:17 bon, ça, c'est un véritable problème.
15:20 Pour ces secteurs-là, il y a ce problème-là,
15:23 et puis, on n'en parle jamais, mais ce sont des secteurs
15:26 qui n'ont aucun amortisseur économique et qui ne bénéficient pas
15:29 d'aide à produire, contrairement au secteur des grandes cultures.
15:32 Il faut le dire aussi, ça, on n'en parle jamais.
15:35 Les fruits, légumes, veines, bon, à part quantiser les investisseurs
15:38 où il y a un soutien, sinon, il n'y a pas d'aide à produire.
15:41 Et à côté de ça, ce sont les plus gros pourvoyeurs de main d'œuvre.
15:44 Et donc, il faut bien, à un moment donné, intervenir
15:47 sur les charges ou je ne sais pas de quelle manière, sinon,
15:50 là, on finit de creuser ce qui se passe avec nos premiers concurrents.
15:53 - Véronique Lefloch, dernière question.
15:56 Mobilisation, ce week-end, vous comptiez venir avec vos tracteurs
15:59 à Paris, est-ce que ça sera toujours le cas ?
16:02 - Oui, c'est prévu, c'est bien engagé,
16:05 je pense qu'ils sont de plus en plus nombreux,
16:08 et ceux qui viennent des différentes régions sont aussi mobilisés
16:11 et sont tous en car.
16:14 Donc, c'est l'occasion de démontrer notre solidarité entre nous tous
16:20 et de se réconforter et puis de se dire,
16:23 le combat, c'est le combat du moment et il vaut la peine d'être vécu
16:27 parce qu'on n'en est qu'à ses débuts.
16:30 - Vous serez rejoint, justement, par les autres syndicats ?
16:33 - Eh bien, écoutez, j'aurais pu être rappelé
16:36 parce qu'en fait, les idées se rejoignent, tous vers Paris.
16:40 Donc, allons-y tous ensemble et l'union fait la force.
16:45 - Merci en tout cas Véronique Lefloch, merci à vous également,
16:48 Jean-Paul Pelleras. - Merci à tous les deux d'avoir été avec nous.
16:51 On marque une courte pause sur Sud Radio, on se retrouve dans un instant
16:54 pour un tout autre sujet, mais qui fait beaucoup parler,
16:57 c'est l'auto-défense. Êtes-vous prêts à légaliser le port d'armes,
17:00 à vous réarmer, à faire justice vous-même ?
17:03 On en parle dans un instant sur Sud Radio avec nos invités.
17:06 À tout de suite et puis 0826 300 300 pour Réagir sur Sud Radio.
17:09 - Sud Radio dans tous ses états. Stéphanie Demiru.

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