• il y a 9 mois
Vice-présidente des Républicains et sénatrice de l'Isère depuis 2017, Frédérique Puissat nous livre son regard sur l'actualité politique du moment : loi immigration, crise agricole, nouveau gouvernement...

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00:00:00 (Générique)
00:00:18 Bonjour à tous. Bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télé Grenoble, avec chaque semaine un élu du territoire
00:00:25 dont les décisions impactent directement notre vie quotidienne. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Puissa. Bonjour.
00:00:30 Bonjour.
00:00:31 Bienvenue. Vous êtes sénatrice de l'ISER depuis 2017, conseillère départementale sur le canton Matheysine-Trièves depuis 2011.
00:00:40 Vous êtes également membre des Républicains et puis vice-présidente du parti depuis l'élection d'Éric Ciotti.
00:00:46 Quel est votre rôle, justement, en tant que VP des Républicains ?
00:00:50 Alors, je suis surtout vice-présidente du président Retaillot, qui est le président du groupe Les Républicains au Sénat.
00:00:59 Donc, c'est mon rôle précis. Je suis vice-présidente de Yannick Neder, qui est le président départemental en ISER.
00:01:07 Ah, je vous ai vu dans l'organique grande nationale aussi.
00:01:09 Non, non, non. Je suis dans l'organique grande nationale, mais je ne suis pas vice-présidente avec une fonction attitrée.
00:01:14 Voilà. Mais voilà, effectivement, mon engagement dans le parti.
00:01:18 Un parti qui a perdu une de ses figures emblématiques en ce début d'année, la personne de Rachida Dati.
00:01:24 Remerciée pour avoir accepté de rejoindre l'équipe d'Emmanuel Macron en devenant sa ministre.
00:01:29 Comment vous avez vécu ce transfert un peu surprenant ?
00:01:32 Mal, mal, parce que vous savez, Rachida, il faut le dire, c'est un peu une star, quoi.
00:01:37 Oui.
00:01:38 Quand elle se... Voilà, on la voit. Ce qu'on m'en dit, c'est que quand elle se promène à Paris, on l'interpelle, on fait des selfies.
00:01:45 Elle avait une image charismatique et on avait beaucoup investi sur elle.
00:01:49 Quand je dis qu'on a beaucoup investi, ça veut dire qu'elle a eu des places prépondérantes pour aller représenter notre mouvement politique,
00:01:56 soit dans un stade électoral, soit effectivement sur des plateaux de télé.
00:02:01 Et un peu un sentiment de trahison quand elle a accepté... Alors déjà, le Premier ministre lui a fait...
00:02:07 Le président de la République, je pense, lui a fait cette proposition alors qu'il s'était engagé à ne pas aller débaucher un peu par unité un certain nombre de personnes.
00:02:14 Ça, c'est pas très courtois. Et elle, elle a accepté derrière. Et je trouve que ça n'honore pas la politique.
00:02:20 Voilà comment j'ai ressenti. Donc j'ai mal ressenti. C'est vrai qu'on n'est pas toujours très bien dans ces situations-là. C'est ainsi.
00:02:26 Qu'est-ce que vous pensez plus généralement de ce nouveau gouvernement qui a été d'ailleurs remanié il y a quelques jours ?
00:02:31 Écoutez, c'est un jeune Premier ministre avec des ministres dans un premier temps qui étaient un peu des ministres disparates.
00:02:39 Là, on vient effectivement d'avoir un nouveau remaniement qui fait qu'on a de nouveaux ministres qu'on va apprendre à connaître.
00:02:46 Je pense que... J'allais dire peu importe qui aurait été Premier ministre. Je pense que sur ces élections présidentielles-là, on est mal parti depuis le début.
00:02:57 Le président de la République a fait le choix d'enjamber l'élection présidentielle. Nous n'avons donc eu aucun programme.
00:03:04 Et derrière, on a donc des Premiers ministres qui essayent, j'allais dire, de se caler un petit peu à des réalités qui sont des réalités au quotidien, sans cap, sans direction,
00:03:13 parce qu'il n'y en a pas eu au cours de cette campagne. Et on le voit dans tous les textes.
00:03:17 Si on veut parler du texte qu'on va avoir, qu'on ne connaît pas encore sur la fin de vie.
00:03:21 J'ai coutume de dire que selon que le président de la République rencontre le pape Ouline Renaud, il a un avis qui est complètement différent.
00:03:27 Donc il nous manque un cap. Donc du coup, le gouvernement va mettre en application une politique qui est plutôt une politique un peu à la boussole,
00:03:36 c'est-à-dire qu'il va naviguer avec une majorité qui n'est pas une majorité stable à l'Assemblée nationale.
00:03:42 Mais surtout, on a des députés qui ont des positions qui sont radicalement différentes au sein même d'une même majorité.
00:03:48 Donc c'est compliqué. Après, moi, sur mes thématiques, je vais avoir Mme Vautrin.
00:03:53 C'est un peu une chance parce que c'est quelqu'un de terrain. Ça a été la présidente d'une grande intercommunalité.
00:03:59 – Elle vient de votre famille politique.
00:04:00 – Elle vient de notre famille politique. Ça a été la présidente d'une grande intercommunalité.
00:04:04 Donc je pense qu'on arrivera à travailler sur le droit du travail de façon à le construire.
00:04:08 Mais je pense que, très honnêtement, alors on a un jeune Premier ministre qui est plutôt sympathique, il faut le dire.
00:04:13 Je suis montée l'autre jour avec des habitants de la commune de Saint-Marcelin. Il a fait des selfies. C'est sympa.
00:04:21 Mais en même temps, le problème, c'est que ce gouvernement est mal parti parce que le président de la République
00:04:27 a fait le choix d'enjamber l'élection présidentielle et on ne sait pas où il va. Franchement, on ne sait pas où il va.
00:04:31 – Bon alors, ce deuxième remaniement a permis au gouvernement d'évacuer Amélie Oudéa Castera,
00:04:36 qui a été remerciée en tout cas à l'éducation. Bon, il n'y avait peut-être pas d'autre solution.
00:04:42 – Mais très honnêtement, je me permets de vous couper.
00:04:45 Je trouve que l'éducation nationale, c'est typiquement le bon sujet.
00:04:49 Le président de la République a fait deux mandats.
00:04:51 On a eu un ministre de l'éducation nationale qui a conduit au démarrage une certaine politique.
00:05:00 Ensuite, on a eu Papengae qui a eu une politique complètement différente du ministre de l'éducation nationale préalable.
00:05:07 Ensuite, on a eu Gabriel Attal qui en a eu encore une complètement différente de celui de Papengae.
00:05:12 Et là, on a une ministre qui est plutôt de gauche qui avait…
00:05:15 – Qui avait loupé. – Voilà, qui avait en l'occurrence pas forcément accepté les positions de Gabriel Attal.
00:05:22 Donc on a effectivement des gens qui naviguent d'une stratégie à l'autre.
00:05:26 Et je peux vous dire que quand on est sur le terrain, quand on est enseignant, c'est assez déroutant.
00:05:30 Et je trouve que c'est vraiment ce qu'évoque ce président de la République
00:05:35 et ses politiques qui partent un peu dans tous les sens.
00:05:37 – Alors j'avais une petite image à vous montrer. On va la revoir.
00:05:41 C'était l'Assemblée nationale cette semaine avec le retour de l'isérois Olivier Véran
00:05:46 qui n'a pas été rappelé dans ce deuxième service.
00:05:48 Il est là dans ce rond rouge donc il redevient officiellement député.
00:05:51 Il a fait un retour discret dans l'hémicycle.
00:05:53 En tout cas, il n'est pas passé au milieu des journalistes pour répondre à leurs questions.
00:05:57 Ça doit être difficile quand on a été dans la lumière comme lui pendant 4 ans tous les jours
00:06:01 de redevenir un simple député.
00:06:04 – Oui, oui, mais en même temps, il le sait.
00:06:06 Quand on est élu, quand on est désigné ministre,
00:06:10 on sait qu'à un moment donné, on est sur des contrats très courts,
00:06:14 parfois très très courts, vous l'avez dit pour…
00:06:17 – La mairie de Casteyras, c'était rapide.
00:06:19 – Oui, alors que sur une partie puisqu'elle est restée au gouvernement.
00:06:21 Mais en l'occurrence, on sait que c'est très court,
00:06:24 qu'il faut réussir à imprimer et à conduire un certain nombre de stratégies politiques
00:06:28 sur ces délais très courts et c'est du coup très compliqué.
00:06:32 Et là, on a vu, on a eu beaucoup de ministres qui se sont succédés sur des délais très courts.
00:06:35 Je ne suis pas sûre qu'on arrive effectivement à bien imprimer,
00:06:38 mais en tout cas, c'est vrai qu'il rejoint avec Elisabeth Borne les rangs de l'Assemblée nationale.
00:06:43 Mais il le savait, il le savait quand il a été élu député,
00:06:46 quand il a ensuite été élu ministre, encore ministre sous une autre mandature
00:06:51 et il rejoint maintenant ses rangs.
00:06:53 Et puis il redevient médecin, on retrouve un médecin sur Grenoble, on peut s'en féliciter.
00:06:58 – Ce ne sera pas un luxe, par exemple.
00:07:00 – Oui, oui, absolument.
00:07:01 – Je ne sais pas s'il reprendra son activité à temps plein, mais bon.
00:07:03 – Peut-être pas, mais bon.
00:07:04 – Vous évoquiez Catherine Vautrin,
00:07:06 la moitié de ces nouveaux ministres de plein exercice viennent de votre famille politique,
00:07:12 6 sur 11 si on prend vraiment les têtes d'affiche du gouvernement.
00:07:16 On peut rajouter aussi Aurore Berger dans cette liste.
00:07:20 C'est donc un gouvernement qui devrait faire une politique de droite.
00:07:23 Vous parliez du cap qui est un peu flottant,
00:07:25 là il a l'air d'être un peu plus défini avec cette équipe.
00:07:28 – Le problème, c'est qu'un gouvernement conduit la politique de la nation.
00:07:32 Mais la politique de la nation, elle est définie par le président de la République.
00:07:35 Je l'ai dit, le président de la République n'a pas fait d'élection présidentielle.
00:07:39 Il n'y a eu aucune élection présidentielle, souvenez-vous-en quand même.
00:07:42 Nous avions appelé systématiquement le président de la République à nous donner son cap,
00:07:46 à nous dire là où il voulait aller, il ne l'a absolument pas fait.
00:07:49 Au début, on était effectivement en période de crise sanitaire,
00:07:52 ensuite on a eu effectivement la place qu'il a prise au niveau européen,
00:07:56 et du coup il s'est retranché derrière ces deux postes-là.
00:07:58 Ça veut dire que ce gouvernement n'a pas de cap précis.
00:08:01 Donc c'est clair que sur un certain nombre de textes de loi,
00:08:04 je l'ai dit tout à l'heure avec Catherine Vautrin,
00:08:06 mais du reste c'était le cas avec moi, mes interlocuteurs,
00:08:09 ça a été Elisabeth Borne et ça a été Olivier Dussopt.
00:08:11 Quand on est sur des textes de loi, on arrive à s'entendre,
00:08:14 on arrive à trouver des terrains d'accord.
00:08:16 Mais un gouvernement, on ne l'attend pas là.
00:08:18 Aujourd'hui, les Français n'attendent pas un gouvernement là.
00:08:20 Les Français attendent un gouvernement pour résoudre leurs problèmes
00:08:23 dans les compétences régaliennes de l'État,
00:08:25 que ça soit la santé, que ça soit la sécurité, que ça soit l'économie,
00:08:28 c'est là qu'on attend le gouvernement.
00:08:30 Et à minima, il aurait fallu que le président de la République
00:08:33 détermine ce qu'il voulait pour le pays.
00:08:35 Et comme il ne l'a pas fait, on a effectivement un gouvernement
00:08:39 qui va devoir effectivement s'installer dans une logique
00:08:42 presque du quotidien à la boussole.
00:08:44 C'est-à-dire qu'un jour ça ira dans un sens,
00:08:46 le jour d'après ça ira dans l'autre.
00:08:48 Et franchement, je crois qu'on a besoin de décisions
00:08:51 beaucoup plus importantes pour notre pays,
00:08:53 ne serait-ce qu'en matière financière.
00:08:55 Je le dis souvent, on parle du déficit de l'État.
00:08:59 Personne n'arrive vraiment à imaginer
00:09:01 ce qu'est le déficit de l'État.
00:09:03 Moi, je ne vais vous donner qu'un seul chiffre.
00:09:05 Jusqu'alors, le premier budget de l'État,
00:09:07 c'était celui de l'éducation nationale.
00:09:09 Demain, quand je dis demain, c'est 2024-2025,
00:09:11 le premier budget de l'État, ce seront les intérêts de la dette.
00:09:14 C'est le premier budget de l'État.
00:09:16 Et on continue à s'endetter.
00:09:18 La dette de fin 2022, c'est la même dette qu'aujourd'hui.
00:09:21 C'est-à-dire que sortie de crise sanitaire,
00:09:23 on a exactement la même dette aujourd'hui.
00:09:25 C'est-à-dire qu'on n'a pas réussi à baisser nos dépenses publiques
00:09:28 et à redonner aux Français de la confiance.
00:09:30 Parce qu'au quotidien, on a perdu le contrat de confiance avec eux.
00:09:33 En matière de sécurité, ils n'ont plus confiance.
00:09:35 En matière de santé, ils n'ont plus confiance.
00:09:37 Et en matière économique, ils n'ont plus confiance.
00:09:39 Donc, on est en vraie difficulté.
00:09:41 Et moi, j'attendais ça de ce gouvernement.
00:09:43 Mais il ne peut le faire que si le président de la République
00:09:45 a clairement évoqué ce qu'il voulait.
00:09:47 Et il ne l'a pas fait lors des dernières élections.
00:09:49 - Alors, vous évoquez les problèmes
00:09:51 dont le gouvernement a vocation à régler
00:09:54 en ce qui concerne la vie des Français.
00:09:57 Il s'est attaqué, celui-là et l'équipe précédente,
00:10:00 au sujet sensible de l'immigration,
00:10:02 avec une loi dont on a beaucoup parlé ces derniers mois.
00:10:05 Une loi qui a été en partie censurée
00:10:07 par le Conseil constitutionnel à la fin du mois de janvier.
00:10:09 La plupart des articles qui avaient été proposés
00:10:11 par votre famille politique ont été jugés inconstitutionnels.
00:10:15 C'est un échec pour les LR ?
00:10:18 - C'est difficile, parce qu'on a beaucoup travaillé
00:10:20 sur ce texte de loi.
00:10:21 Je rappelle quand même qu'on a eu une discussion
00:10:23 qui a été clairement avortée.
00:10:26 Nous avons, de notre côté,
00:10:28 travaillé sur ce texte pendant de longues heures.
00:10:31 Et nous avons eu des accords, d'ailleurs,
00:10:33 du ministre Darmanin, qui s'était positionné
00:10:35 en faveur des amendements que nous déposions
00:10:37 et qui étaient effectivement là pour enrichir le texte
00:10:40 et répondre aux attentes des Français.
00:10:42 Une fois que ce texte a été voté au Sénat,
00:10:44 il est passé à l'Assemblée nationale,
00:10:46 en commission des lois de l'Assemblée nationale,
00:10:48 qui a fait le choix de censurer quasiment
00:10:52 tous les amendements que nous avions déposés.
00:10:54 C'est-à-dire qu'il est revenu au texte de loi initial,
00:10:56 alors même que le ministre Darmanin avait voté nos amendements,
00:10:58 enfin en tout cas avait donné un avis favorable à nos amendements.
00:11:01 Donc une fois effectivement que le texte s'est sorti
00:11:03 de la commission des lois de l'Assemblée nationale,
00:11:06 il y a eu la motion de censure qu'on a connue.
00:11:08 Aucune discussion à l'Assemblée nationale.
00:11:11 Et le texte, finalement, notre texte voté au Sénat,
00:11:14 est passé au Conseil constitutionnel.
00:11:16 Le Conseil constitutionnel a retoqué plusieurs articles
00:11:19 au motif que ce que nous proposions
00:11:22 n'était pas rattaché au texte de loi.
00:11:25 C'est ça qui s'est passé.
00:11:27 On a trouvé quand même que la position du Conseil constitutionnel
00:11:30 était très sévère. Nous l'avons jugé ainsi.
00:11:32 Mais en même temps, cette décision n'est pas susceptible d'appel.
00:11:36 On aurait pu quand même, et le Président de la République
00:11:38 en avait la possibilité, c'est l'article 10 de la Constitution,
00:11:41 il aurait pu resoumettre au Parlement le texte tel qu'il avait été voté.
00:11:46 Il aurait pu le faire. Il a fait le choix de ne pas le faire
00:11:48 et de publier un peu à la sauvette ce texte de loi.
00:11:51 Donc aujourd'hui, il est publié. Qu'est-ce qu'on fait, nous ?
00:11:53 On a effectivement considéré qu'on avait beaucoup travaillé,
00:11:56 qu'on avait effectivement des positions qui étaient en adéquation
00:11:59 avec ce que les Français attendaient.
00:12:00 En tout cas, ils ont été plébiscités par un certain nombre de médias
00:12:04 qui ont pu interroger les Français.
00:12:05 Donc on a fait le choix de redéposer un texte de loi
00:12:08 pour mettre en place ce qu'on appelle un référendum d'initiative populaire
00:12:12 et réinterroger les Français sur cinq items
00:12:14 qui nous semblent être des items importants
00:12:16 qui étaient dans ce texte de loi,
00:12:17 qui ont été censurés par le Conseil constitutionnel.
00:12:19 C'est un peu compliqué, mais tout ça pour vous dire que
00:12:22 quand à un moment donné, on veut s'attaquer à un problème,
00:12:24 pour s'y attaquer, j'allais dire, en profondeur
00:12:27 et résoudre le problème des Français,
00:12:29 il faut au départ partir d'un texte qui est une base solide
00:12:33 et qui veut aller jusqu'au bout de ce qu'on veut lui faire faire.
00:12:38 Et ce n'est pas ce qui s'est passé avec le texte qui a été proposé par le gouvernement.
00:12:41 Et derrière, la Commission des lois a censuré ce que nous-mêmes nous avions fait
00:12:45 alors que le ministre de l'Intérieur l'avait validé.
00:12:47 Donc là aussi, on est dans une incohérence
00:12:49 qui pose de vraies questions de fond.
00:12:51 Ce référendum que vous évoquez, comment ça fonctionne ?
00:12:54 C'est un dispositif qui existe depuis une quinzaine d'années,
00:12:56 mais qui n'a jamais vraiment été mis en application.
00:12:58 Il est compliqué à mettre en œuvre. Pourquoi ?
00:12:59 D'abord parce qu'il y a trois étapes.
00:13:00 La première, il faut qu'il y ait à peu près 190 parlementaires
00:13:03 qui signent cette demande de référendum d'initiative populaire.
00:13:07 Sénateurs et députés y compris.
00:13:08 Sénateurs et députés.
00:13:09 Ça, il n'y aura pas de problème.
00:13:10 Je pense que nous y arriverons.
00:13:12 La deuxième, il faut que le Conseil constitutionnel
00:13:14 valide d'abord tous les noms des parlementaires.
00:13:16 Ça, il n'y aura pas de sujet.
00:13:17 Mais ensuite, qu'il considère que l'objet des items
00:13:22 qui sont proposés en référendum aux Français
00:13:24 soit conforme à la Constitution.
00:13:25 Donc ça, c'est la deuxième étape.
00:13:27 Et enfin, la troisième étape,
00:13:28 il faut qu'on ait effectivement un pourcentage de Français
00:13:32 qui acceptent ce référendum d'initiative populaire.
00:13:34 En l'occurrence, 5 millions de Français.
00:13:36 Et c'est sur cette dernière partie qu'on achope un peu
00:13:38 et qu'on n'a pas nécessairement le nombre de Français
00:13:40 qui seront favorables à ce qu'on puisse effectivement
00:13:42 soumettre au texte de loi ces cinq questions
00:13:45 qu'on souhaite poser aux Français.
00:13:47 Mais en tout cas, nous, nous considérons qu'à un moment donné,
00:13:49 les citoyens français doivent être interrogés
00:13:51 sur la politique migratoire pour savoir
00:13:53 qui on veut accueillir, dans quelles conditions
00:13:56 et qui reste dans notre pays.
00:13:57 C'est essentiellement ce qui nous motive sur ce texte de loi.
00:14:00 Alors, vous évoquiez les incohérences de Gérald Darmanin qui...
00:14:03 Mais pas que, hein !
00:14:05 Non, mais voilà, c'est sur ce texte.
00:14:07 Voilà, d'un côté, il vote, de l'autre côté,
00:14:09 je veux dire, les parlementaires de sa famille politique
00:14:12 ne votent pas, quoi.
00:14:13 Alors, le ministre de l'Intérieur a demandé, cette semaine,
00:14:17 enfin, il y a quelques jours, la fin du droit du sol.
00:14:19 Donc, il remet une couche dans l'autre sens.
00:14:21 Alors, ça concerne le territoire de Mayotte,
00:14:24 pour essayer de freiner l'immigration sur cette île
00:14:27 de l'océan Indien.
00:14:28 Elle a beau être à 8 000 km de chez nous, en métropole,
00:14:32 ça reste un département français, Mayotte.
00:14:35 Aujourd'hui, c'est une proposition que vous soutenez...
00:14:37 - Nous avions faite.
00:14:38 - Que vous aviez faite ?
00:14:39 - Que nous avions faite et qui n'a pas été acceptée
00:14:41 par le ministre d'Armenia en séance.
00:14:43 Que nous avions faite, qui n'a pas été acceptée
00:14:45 par le ministre d'Armenia en séance.
00:14:46 - Alors, pourquoi aujourd'hui, il la propose à son propre nom ?
00:14:48 - Parce qu'il est sous la pression d'une population
00:14:50 qui n'en peut plus.
00:14:51 Je ne sais pas, alors, moi, je ne suis jamais allée à Mayotte,
00:14:53 mais enfin, j'ai regardé, du coup, l'actualité,
00:14:56 notamment l'actualité immédiate.
00:14:58 On a quand même, aujourd'hui, des familles, des populations
00:15:01 qui sont assises et qui bloquent un certain nombre
00:15:05 de parties du territoire de Mayotte en disant
00:15:08 "Aidez-nous, aidez-nous, nos enfants ne peuvent plus
00:15:10 aller à l'école en sécurité.
00:15:12 Nos enfants, quand ils sortent de l'école, doivent être accompagnés
00:15:14 par des forces de l'ordre pour pouvoir rentrer en sécurité
00:15:16 à l'école. Nos écoles sont grillagées.
00:15:18 Les femmes ne peuvent plus sortir le soir parce qu'on a
00:15:20 des vrais problèmes."
00:15:21 Très honnêtement, ce qui se passe dans ce territoire
00:15:25 est un drame et malheureusement, si on n'est pas capable
00:15:29 de regarder ce qui se passe à Mayotte, nous aurons demain
00:15:32 les mêmes difficultés, les mêmes difficultés dans notre pays.
00:15:35 J'en reste convaincue.
00:15:37 Vous savez, je pense qu'un certain nombre de Français
00:15:39 ont la chance de vivre dans des ruralités où on est moins concernés
00:15:43 par les problématiques d'immigration.
00:15:45 Mais dans certains quartiers, on a des vraies difficultés
00:15:49 et notamment dans notre pays, il y a des citoyens
00:15:52 qui n'en peuvent plus de la façon dont se passent les choses.
00:15:55 Et je crois qu'un pays souverain doit savoir
00:15:58 qui rentre, qui reste et à quelles conditions.
00:16:00 C'est essentiellement ce qui nous motive.
00:16:02 Le RN a en tout cas repris la balle au bond
00:16:05 pour demander que cette suppression du droit du sol
00:16:07 s'applique à tous les départements, à tout le territoire français.
00:16:11 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:16:13 J'en pense que le RN, quand on vote des textes de loi
00:16:16 tels que ceux de l'immigration, comme on a discuté au Sénat,
00:16:19 alors il n'a pas été discuté à l'RN, c'est vrai,
00:16:21 mais au Sénat, on n'a pas eu une proposition.
00:16:23 Il y a deux sénateurs RN au Sénat et puis un reconquête.
00:16:26 On n'a pas eu une proposition de leur part.
00:16:28 Pas eu une proposition.
00:16:29 Donc à un moment donné, quand on est en capacité
00:16:31 de traiter un problème et d'y travailler dessus,
00:16:33 il faut y travailler dessus.
00:16:34 Donc on attend qu'ils travaillent un peu plus dessus
00:16:36 pour avoir une grande communication qui ne sert pas à grand-chose.
00:16:38 Puisque nous, nous l'avons proposé, le ministre Darmanin l'a refusé,
00:16:41 mais ce n'est pas eux qui l'ont proposé,
00:16:43 et ils reviennent derrière sur cette logique-là.
00:16:45 Bon voilà, je trouve que c'est un peu facile.
00:16:47 Ce sont des positions qui sont un peu faciles de leur part
00:16:49 et énormément dans la communication,
00:16:51 et ça ne sert pas la cause, en l'occurrence,
00:16:53 ceux qu'ils souhaitent servir.
00:16:55 Quoi qu'il en soit, la proposition de Gérald Darmanin,
00:16:57 elle paraît se heurter de toute façon au Conseil constitutionnel.
00:17:00 On le voit mal valider ça alors qu'il a censuré une partie du texte.
00:17:04 Oui, mais c'est surtout, je rappelle quand même,
00:17:06 pourquoi est-ce que nous, nous avons été censurés ?
00:17:08 Parce que le Conseil constitutionnel a considéré,
00:17:10 en ce sens, il a eu une analyse extrêmement stricte,
00:17:13 et d'ailleurs l'analyse n'a pas été votée par tous les membres du Conseil constitutionnel,
00:17:16 ça a été limite sur le vote,
00:17:18 a considéré que ce que nous avons déposé comme amendement
00:17:21 n'était pas en conformité avec le texte de loi,
00:17:24 c'est l'article 45 de la Constitution.
00:17:26 Franchement, on n'était pas si éloigné de ça sur tous les sujets qui ont été évoqués.
00:17:29 Et en plus, il en a gardé certains et pas d'autres,
00:17:31 ça pose de vraies questions,
00:17:33 mais le Conseil constitutionnel est souverain,
00:17:35 ses décisions sont sans recours,
00:17:37 et nous on est respectués de la loi et du cadre qui est posé dans notre Constitution.
00:17:40 Donc on respecte effectivement ce principe-là,
00:17:42 mais on considère que le combat n'est pas perdu,
00:17:44 et on redépose un texte de loi,
00:17:46 qu'on a travaillé avec des constitutionnalistes,
00:17:48 pour qu'effectivement le référendum d'initiative populaire
00:17:50 soit conforme à la Constitution,
00:17:52 et à ce sur quoi on veut interroger les Français,
00:17:55 sur un certain nombre d'items qui étaient dans le texte de loi.
00:17:57 On attend les Français sur ce rendez-vous-là.
00:17:59 À suivre, donc cette histoire de référendum.
00:18:01 Il faut avoir 5 millions de personnes.
00:18:03 Ça fait beaucoup.
00:18:05 Ça fait beaucoup, c'est là où on a toujours à choper,
00:18:07 sur tout ce qu'on appelle les RIP,
00:18:09 les référendums d'initiative populaire.
00:18:11 Est-ce que ce seuil n'est pas mis pour ne pas que ça puisse aboutir ?
00:18:13 Je ne sais pas, on verra, on va voir si on réussit.
00:18:16 En tout cas, on va essayer, on va mobiliser.
00:18:18 Est-ce que vous avez assisté, Frédéric Puissa,
00:18:20 au discours de politique générale du Premier ministre,
00:18:22 quand il est venu le faire devant les sénateurs,
00:18:24 vous étiez là.
00:18:26 Il a expliqué qu'il souhaitait,
00:18:28 on le voit, déverrouiller le système,
00:18:30 pour libérer l'initiative et la croissance.
00:18:32 Il voulait simplifier aussi les démarches administratives.
00:18:36 Il veut, par exemple, conditionner le RSA à 15 heures d'activité,
00:18:40 désmicardiser pour promouvoir le travail,
00:18:43 ou lancer un service civique.
00:18:46 Des annonces que, dans un autre temps,
00:18:49 Nicolas Sarkozy aurait pu reprendre à son compte.
00:18:53 Ça vous a donné envie de croire en ces propositions ?
00:18:57 Nous, on accueille ce Premier ministre avec respect.
00:19:01 Je vous le dis, en plus, c'est quelqu'un de jeune, de sympathique.
00:19:05 Et puis, on a envie que la France réussisse.
00:19:08 Mais je l'ai dit, nous sommes sur une stratégie et un contexte politique.
00:19:13 Le président de la République a fait le choix d'enjamber l'élection présidentielle.
00:19:17 Nous n'avons pas de cap pour notre pays.
00:19:19 Là, il a essayé d'en donner un, un petit peu, en récupérant la tête.
00:19:21 Non, non, il a beaucoup communiqué.
00:19:23 On est sur une surcommunication du reste derrière.
00:19:27 Et puis, derrière, pas de majorité pour pouvoir faire,
00:19:30 effectivement, aboutir un certain nombre de choses.
00:19:33 Si on prend l'exemple du...
00:19:35 Il a effectivement communiqué sur les 15 heures pour les allocataires du RSA.
00:19:40 Ce texte de loi est déjà passé.
00:19:42 Il est passé en juillet dernier.
00:19:43 Il est passé au Sénat, il est passé à l'Assemblée nationale.
00:19:45 La loi est promulguée.
00:19:46 Donc, il n'y a même plus de sujet.
00:19:47 C'est déjà en route.
00:19:48 C'est de la com'.
00:19:49 C'est de la com'.
00:19:50 C'est en route.
00:19:51 Le problème, c'est que quand le texte de loi nous est arrivé,
00:19:54 c'était Elisabeth Borne qui était en responsabilité,
00:19:57 et Première ministre.
00:19:58 On avait déjà l'annonce de ces 15 heures.
00:20:01 Ce n'était pas dans le texte de loi.
00:20:03 Il y avait l'annonce, la communication.
00:20:05 Ce n'était pas dans le texte de loi.
00:20:06 C'est le Sénat qui l'a rajoutée.
00:20:07 C'est le Sénat qui a rajouté un amendement en disant,
00:20:09 puisque vous le dites, on va effectivement l'inscrire dans le texte de loi.
00:20:12 Et on a inscrit, effectivement, les 15 heures.
00:20:14 Nous l'avons inscrit dans le texte de loi,
00:20:15 alors qu'on n'était que dans la communication.
00:20:17 Et on était sur 10 départements expérimentaux.
00:20:20 Donc là, ce que nous annonce le Premier ministre,
00:20:22 c'est qu'alors même qu'on a une expérimentation pour 5 ans
00:20:24 et que le département nous a dit,
00:20:25 laissez-nous finir l'expérimentation.
00:20:27 Nous, on y est très favorables,
00:20:28 c'est nous qui l'avons inscrit dans le texte de loi.
00:20:29 Mais laissez-nous finir l'expérimentation pour qu'on réussisse bien.
00:20:32 Lui, on annonce déjà qu'au 1er janvier 2025, on va tout généraliser.
00:20:35 Bon, c'est une belle annonce, mais en même temps,
00:20:39 un, il court-circuit les départements qui avaient dit,
00:20:42 laissez-nous vraiment finaliser cette expérimentation
00:20:45 pour qu'on ait quelque chose qui soit abouti.
00:20:46 Et deux, le précédent gouvernement l'avait annoncé,
00:20:49 ne l'avait pas mis dans le texte de loi,
00:20:50 c'est nous qui l'avons mis dans le texte de loi.
00:20:51 Donc attention à la surcommunication.
00:20:53 C'est comme ça qu'on perd les Français.
00:20:55 C'est comme ça qu'on rompt, j'allais dire,
00:20:58 le lien social entre les Français et le gouvernement
00:21:00 et le pacte social entre les Français et le gouvernement.
00:21:03 Vous auriez préféré qu'il y ait un accord clair
00:21:05 entre LR et ce nouveau gouvernement ?
00:21:08 Non, mais moi, j'aurais préféré avoir un président de la République
00:21:10 qui soit de ma famille politique,
00:21:11 qui annonce un certain nombre de choses.
00:21:13 Alors c'est vrai, vous savez,
00:21:14 si on reprend effectivement la retraite,
00:21:18 le président de la République n'a jamais clairement annoncé
00:21:20 que les Français devaient travailler jusqu'à 64 ans.
00:21:22 Il n'a jamais clairement annoncé.
00:21:23 Entre les deux tours, il a effectivement dit,
00:21:26 parce qu'effectivement, il était face au Rassemblement national
00:21:28 et qu'il voulait capter un certain nombre de voix,
00:21:30 il a effectivement dit qu'il pourrait augmenter le temps de travail.
00:21:33 Mais il ne l'a jamais dit.
00:21:34 Nous, on l'avait effectivement annoncé.
00:21:36 On avait annoncé un programme très clair.
00:21:37 On n'a pas été élus et on a fait moins de 5%.
00:21:39 Donc, j'allais dire, les choses étaient pliées.
00:21:42 Mais j'aurais préféré avoir un président de la République
00:21:44 qui soit de ma famille politique,
00:21:45 qui ait un cap clair, qui se dise, voilà où on veut aller.
00:21:48 Et à partir de là, les gouvernements auraient mis en application
00:21:52 une politique qui aurait été plébiscitée par les Français
00:21:54 un minima au premier tour et un minima au deuxième tour.
00:21:57 Mais là, le problème, c'est que non seulement on n'a pas de cap clair,
00:22:00 on navigue à vue, on est en surcommunication,
00:22:03 on n'a pas de majorité, certes,
00:22:05 au sein de l'Assemblée nationale pour voter les textes de loi,
00:22:08 mais même au sein de la famille politique du gouvernement en place.
00:22:11 Quand on prend un député et qu'on prend un autre député,
00:22:13 tout ça fait du en même temps et qui fait un peu du mi-chèvre, mi-chou.
00:22:17 Et c'est comme ça qu'on se retrouve en difficulté vis-à-vis des agriculteurs.
00:22:20 On n'arrive pas clairement à énoncer les choses,
00:22:22 même si effectivement, il y a des problèmes qui sont plus lourds à gérer.
00:22:25 Et où l'administration française, du coup, prend une place
00:22:27 qui lui est dévolue et qu'elle est effectivement à la fois
00:22:31 dans le sur-contrôle et à la fois avec les Français,
00:22:34 un sentiment de se dire, où est-ce qu'on va ?
00:22:36 Et qu'est-ce qu'on m'inflige alors qu'il me semble
00:22:38 que j'ai plutôt bien fait les choses ?
00:22:40 Et je pense que c'est ce qui est le vrai problème aujourd'hui
00:22:43 de ce président de la République et de ce gouvernement.
00:22:45 Ce n'est pas tant M. Attal et sa personnalité ou ses ministres,
00:22:48 mais c'est ça la vraie difficulté.
00:22:50 J'évoquais la volonté ou la com' de Gabriel Attal
00:22:52 de vouloir augmenter le SMIC, le pouvoir d'achat.
00:22:55 Ça reste en tout cas au cœur des préoccupations de beaucoup de Français.
00:22:58 Il y a deux leviers pour s'y attaquer.
00:23:01 Il y a ce qui rentre et il y a ce qui sort.
00:23:03 Vous avez été nommée co-rapporteuse d'une mission
00:23:05 qui va se pencher sur ce qui rentre, les rémunérations.
00:23:08 C'est quoi l'objectif ?
00:23:09 C'est une mission d'information qui démarre.
00:23:11 Je vais vous donner mon sentiment.
00:23:13 D'abord, il y a des stratégies court terme et des stratégies moyen-long terme.
00:23:16 Pourquoi court terme ?
00:23:18 Parce qu'on a un contexte ces derniers mois
00:23:21 où on a eu effectivement une inflation très forte.
00:23:24 Et du coup, le SMIC a augmenté.
00:23:26 Et du coup, les branches, puisque c'est bien au niveau des branches,
00:23:28 et c'est normal au niveau des branches d'activité,
00:23:30 qu'on détermine quels sont les minimas
00:23:32 et quelles sont les classifications qui permettent derrière de rémunérer les gens.
00:23:36 Et on a effectivement eu des branches qui devaient sans arrêt se remettre en actualité
00:23:41 pour s'adapter à cette augmentation du SMIC.
00:23:45 Donc ça, ça a été une vraie difficulté.
00:23:47 Je pense qu'on doit réformer ce principe-là.
00:23:49 Mais je crois fermement que nous avons un coût du travail qui est trop onéreux.
00:23:55 Non seulement on a un coût du travail qui est trop onéreux,
00:23:57 j'étais hier au Medef, j'intervenais effectivement sur un certain nombre de sujets.
00:24:00 Je n'ai eu de cesse que d'avoir un certain nombre de chefs d'entreprise qui me disaient
00:24:03 "mais chaque fois qu'on essaie d'augmenter des gens, ça nous coûte tellement cher en charge
00:24:07 qu'effectivement on n'y arrive pas".
00:24:09 Donc je pense qu'il faut baisser le coût du travail.
00:24:11 Mais attention, attention, si on baisse le coût du travail,
00:24:14 ça veut dire qu'on baisse effectivement les recettes qui rentrent dans notre pays.
00:24:18 Et on les baisse notamment sur ce qu'on appelle les filets sociaux.
00:24:20 La sécurité sociale, l'assurance chômage, la retraite.
00:24:24 Mais je crois aussi que les Français,
00:24:27 qu'il y a une rupture du contrat social et du pacte social entre les Français et l'État.
00:24:31 Et que les Français ne croient plus en la sécurité sociale telle qu'on la a aujourd'hui,
00:24:35 ne croient plus à l'assurance chômage telle qu'on la a aujourd'hui,
00:24:38 et ne croient plus à notre système de retraite.
00:24:40 Donc je pense qu'il faut réformer ces systèmes là.
00:24:42 Je vous le dis comme je le pense.
00:24:44 C'est-à-dire que je pense qu'aujourd'hui la sécurité sociale telle qu'on l'a héritée d'après-guerre,
00:24:48 le système d'assurance chômage tel qu'on l'a héritée d'après-guerre,
00:24:50 et le système de retraite tel qu'on l'a héritée d'après-guerre ne fonctionnent plus.
00:24:53 Et qu'il faut à un moment donné se poser des vraies questions.
00:24:56 Nous, nous nous étions posés la question sur la retraite,
00:24:58 de la retraite par répartition et par capitalisation.
00:25:00 C'est-à-dire capacité qu'on a individuellement à cotiser pour sa retraite
00:25:04 et socialement à cotiser pour sa retraite.
00:25:06 Et je pense qu'il faut qu'on réinterroge tout le système pour baisser le coût du travail
00:25:10 de façon à ce que chaque entreprise puisse augmenter ses salariés
00:25:14 et en augmentant ses salariés puisse effectivement permettre à des gens d'être plus heureux,
00:25:18 de faire face à un certain nombre de charges auxquelles on ne peut plus forcément faire face.
00:25:22 Et je pense que c'est là-dessus qu'on retrouvera une espèce de pacte social
00:25:26 et de confiance entre les habitants, l'État, les gouvernements successifs qui peuvent arriver.
00:25:31 Je pense très honnêtement que les propositions qu'on fera, mais je vous dis on démarre,
00:25:35 vont aller bien au-delà, bien au-delà de ce principe de smicardisation,
00:25:39 mais on ira plutôt sur le coût de travail et sur les dispositifs sociaux
00:25:43 que nous avons aujourd'hui à disposition.
00:25:45 – Alors vous évoquez le…
00:25:46 – Y compris la santé, je le dis, pardon, excusez-moi.
00:25:49 On a des Français qui sont désespérés de ne plus avoir de médecin.
00:25:52 On a des Français, je voyais encore hier, on s'attaque à des situations individuelles
00:25:58 où on a des gens qui meurent dans nos hôpitaux parce qu'effectivement ils ne sont pas pris en charge.
00:26:02 Les Français ont peur, les Français sont dans la crainte et se disent
00:26:05 "mais nos systèmes ne sont plus à la hauteur".
00:26:07 Donc je pense qu'il faut qu'on révise nos systèmes
00:26:09 et réviser nos systèmes ça nécessite de faire des choix
00:26:11 et c'est un vrai courage politique à avoir.
00:26:13 – Vous évoquez l'éducation nationale qui est encore aujourd'hui le premier budget de l'État.
00:26:18 – Encore aujourd'hui.
00:26:19 – Au cours de son discours, Gabriel Attal a réaffirmé sa volonté d'uniformiser les lycéens.
00:26:24 L'expérimentation va même commencer dans quelques jours,
00:26:26 à la fin des vacances de février dans certains départements.
00:26:29 Qu'est-ce que vous en pensez de cette initiative ?
00:26:31 – Sur les tenues et sur les uniformes ?
00:26:33 – Les tenues, voilà, tous les lycéens et le même uniforme,
00:26:36 quel que soit leur milieu social.
00:26:38 – Mais si ça pouvait résoudre le problème du niveau de formation des enfants,
00:26:42 ça serait formidable, mais franchement c'est un peu gadget tout ça.
00:26:45 C'est un peu gadget, voilà, franchement on va regarder ça,
00:26:48 l'actualité va être braquée pendant quelques semaines sur ces petits,
00:26:51 ça va être très mignon.
00:26:52 – Vous y croyez pas.
00:26:53 – Mais non, mais ce n'est pas le problème de fond, ce n'est pas le problème de fond.
00:26:55 Allez voir aujourd'hui des enseignants.
00:26:57 J'étais il n'y a pas très longtemps avec des enseignants qui sont sur la Ville-Neuve à Grenoble,
00:27:02 quartier difficile, des enseignants qui sont très investis, très militants, etc.
00:27:06 Et ils me disaient, on a de plus en plus d'enfants
00:27:09 qui sont des enfants qui relèvent vraiment du secteur du handicap, de la psychiatrie.
00:27:16 Certes on a moins d'enfants parce qu'il y a eu des doublements de classe
00:27:19 et ça c'est plutôt intéressant, mais on a des vrais enfants qui perturbent la classe,
00:27:23 qui sont parfois violents, violents avec eux-mêmes, violents avec d'autres enfants,
00:27:27 qui nous poussent à être violents nous-mêmes, parfois avec eux,
00:27:29 et ça c'est très compliqué à apprécier.
00:27:31 Et pourquoi est-ce qu'on en arrive là ?
00:27:32 On en arrive là parce qu'à un moment donné, on n'a plus de place en pédopsychiatrie,
00:27:36 parce qu'on n'a plus de place pour ces enfants-là,
00:27:39 et on perturbe le fonctionnement de notre école.
00:27:41 Ça veut dire que ce système scolaire, il faut qu'on le reprenne de début jusqu'à la fin,
00:27:45 en y intégrant aussi du médico-social, en y intégrant aussi des enjeux médicaux.
00:27:51 Et je pense que très honnêtement, ces principes d'uniforme ne vont pas résoudre grand-chose.
00:27:57 Bon voilà, moi j'ai travaillé dans la distribution en plus, pendant des années,
00:28:00 en vendant des marques, bon bah voilà, ça sera un peu plus compliqué pour mes collègues,
00:28:04 mais en même temps je pense que très honnêtement, c'est un gadget,
00:28:07 mais qui ne résout pas le problème de fond.
00:28:08 Mais ça ne me surprend pas, c'est exactement la stratégie du président de la République, Emmanuel Macron,
00:28:13 une surcommunication sans résoudre les problèmes de fond.
00:28:16 Bon, on le voit, Gabriel Attal a trouvé en tout cas un soutien de poids sur ce projet,
00:28:21 puisque Laurent Wauquiez est très enthousiaste lui, sur cette initiative.
00:28:25 Il a présenté d'ailleurs à la presse les tenues qui seraient portées par les lycéens à Nové-Anne-Ronald,
00:28:30 il y a 5 lycées qui vont être choisis, qui expérimenteront donc ces tenues.
00:28:35 Plus de 200 euros par élève, ça représente quand même un coût de 100 millions d'euros par an,
00:28:38 si on habille l'ensemble des lycées de Nové-Anne-Ronald,
00:28:42 ce qui peut susciter quelques critiques, c'est peut-être de l'argent qu'on pourrait mettre ailleurs.
00:28:46 Et puis c'est surtout pour la distribution des marques qui ne seront pas vendues,
00:28:49 ou des vêtements qui ne seront pas vendus, voilà.
00:28:51 Donc dans les deux sens, mais ça ne résout pas le problème de fond.
00:28:53 Franchement, ça ne résout pas le problème de fond.
00:28:55 Les Français nous attendent ailleurs, et les enseignants nous attendent ailleurs.
00:28:58 Lors du même discours de politique générale,
00:29:01 Gabriel Attal a cité le nom d'un député et d'un seul en une heure de discours.
00:29:06 Vous savez lequel ?
00:29:08 Alors je le sais d'autant plus, parce que vous savez que Gabriel Attal faisait son discours à l'Assemblée nationale.
00:29:14 La veille ?
00:29:15 Non, enfin le mardi.
00:29:17 Et le lendemain au Sénat ?
00:29:18 Et du coup, en même temps, le ministre Le Maire lisait le même discours de Gabriel Attal.
00:29:25 En fait, nous au Sénat, nous avions le ministre Le Maire qui lisait le discours de Gabriel Attal.
00:29:29 Alors, quand il a dit qu'il était né en 89 personnes, c'était Bono Le Maire, mais il le lisait.
00:29:33 Et comme vous le savez, les sénateurs sont un peu plus sages que les députés.
00:29:37 Nous, c'est allé beaucoup plus vite qu'à l'Assemblée nationale, où le Premier ministre a été un peu perturbé.
00:29:44 Et du coup, moi j'ai entendu le nom de Yannick Noder avant qu'il ne soit prononcé dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:29:49 Donc j'ai informé Yannick Noder par SMS, je lui ai dit "mais tu es une star", et il ne comprenait pas.
00:29:53 Et il a compris peu de temps après.
00:29:55 Non, mais c'est bien, je suis contente, parce que Yannick, c'est vraiment un député qui très rapidement a endossé l'habit de parlementaire.
00:30:02 Ce n'est pas simple, vous savez, moi j'ai souvent dit, j'ai été élue locale, je suis passée parlementaire, il faut un peu de temps pour s'adapter.
00:30:08 Yannick a été très performant, il travaille énormément, ça on le savait tous.
00:30:13 Dans le secteur de la santé, il a des choses à dire, il y a des choses à faire.
00:30:16 Moi, je suis très contente pour Yannick.
00:30:18 Il reste effectivement, je crois qu'il avait rencontré le Premier ministre pour voir comment est-ce qu'il pouvait mettre en application un certain nombre de choses.
00:30:24 Nous, on va se dépêcher, alors on a juste un problème de timing, de voir si on peut inscrire le texte de loi de Yannick à l'ordre du jour du Sénat.
00:30:32 Parce que pour qu'un texte de loi soit promulgué, il faut qu'il soit voté à l'Assemblée nationale, voté au Sénat conforme.
00:30:36 Donc là pour le moment, il a été voté à l'Assemblée nationale, mais pas encore au Sénat.
00:30:39 Donc on va discuter de tout ça, mais je suis très très heureuse pour Yannick.
00:30:42 On a réussi à insérer deux citations, à la fois au Sénat et à l'Assemblée nationale.
00:30:47 Avant que le gouvernement soit au complet, il n'y en avait pas vraiment de ministre de la Santé.
00:30:50 Vous l'avez perçu comme un potentiel appel du pied, vous parliez des démarchages individuels.
00:30:55 On était très inquiets, je ne vous le cache pas.
00:30:58 C'est-à-dire entre les... Il y a eu effectivement ces premières nominations.
00:31:03 Je veux dire, voilà, Rachid Dati, ça nous a... Moi je vous dis, moi ça m'a blessée, je vous le dis comme je le pense.
00:31:09 C'est peut-être un peu affectif, c'est peut-être pas très politique, mais je vous donne mon ressenti.
00:31:12 Et puis après, sur le deuxième, on avait plein de noms qui circulaient.
00:31:15 - Donc tiens, pour la Santé, il est cardiologue... - Le sien.
00:31:18 Nos collègues sénateurs, dont certains experts dans des sujets, pas forcément des noms qui sont connus dans le département de l'ISER,
00:31:24 mais dont certains experts, et on se disait, pourvu que non, quoi.
00:31:27 Pourvu que non, parce qu'à un moment donné, déshabiller le Parlement et déshabiller des familles politiques, qu'est-ce qui reste derrière ?
00:31:34 Quand le président de la République, Emmanuel Macron, ne se représentera pas, ce qui sera le cas,
00:31:38 on aura des familles politiques qui, avant, composaient ce qu'on appelait des alternances,
00:31:42 qui auront effectivement, à un moment donné, été gratignées par des gens qu'on aura enlevés,
00:31:47 par des personnalités qui auront effectivement rejoint d'autres groupes politiques,
00:31:55 et du coup, on ne permettra plus une alternance, et je pense que pour notre pays, c'est assez dramatique, quoi.
00:31:59 Je pense que, très honnêtement, au bout de deux mandats d'Emmanuel Macron,
00:32:02 on se dira qu'est-ce qui reste, et on se dira qu'est-ce qui reste ? Il ne reste rien.
00:32:07 Si ce n'est qu'à un moment donné, il a détruit tout ce qui faisait la richesse de notre pays.
00:32:11 Je vous le dis comme je le pense.
00:32:13 C'est finalement Frédéric Waltho, qui a été choisi pour être le ministre de la Santé, et pas le député Zerroi-Yannick Noderme.
00:32:18 Je ne le connais pas bien, mais j'avais vu son texte de loi, je sais que les médecins libéraux étaient très remontés contre lui.
00:32:22 Ils s'étaient mis en grève contre lui au mois de novembre.
00:32:24 On va voir.
00:32:25 On verra ce que ça donne.
00:32:26 En tout cas, le gouvernement a tout de suite été mis à ruder preuve avec le mouvement de colère des agriculteurs, que vous évoquiez tout à l'heure.
00:32:34 Les gilets jaunes avaient occupé les ronds-points à l'époque.
00:32:37 Les agriculteurs ont pris les routes et les autoroutes en otage, notamment à Grenoble, avec une coupure pendant plusieurs jours de l'A480.
00:32:48 Vous avez trouvé des similitudes entre les deux mouvements sociaux ?
00:32:51 Oui, je pense qu'on a trouvé des similitudes.
00:32:53 En tout cas, nous, on est allés les rencontrer.
00:32:55 Alors moi, je le dis avec modestie, mais c'est un milieu que je connais très bien.
00:33:00 Je veux dire, je suis une élue rurale.
00:33:03 Ma famille est dans l'agriculture.
00:33:06 Mon neveu et ma nièce sont en train de monter une exploitation.
00:33:09 Je vois combien c'est compliqué, combien ça devient technique, ces métiers.
00:33:12 Mais chaque métier a sa particularité.
00:33:16 J'allais presque dire chaque pète carré de chaque métier a sa particularité.
00:33:20 C'est un dossier qui est très technique et très compliqué.
00:33:22 Mais c'est une douleur qui est extrême.
00:33:25 Quand on les rencontre, on se dit "mais comment on en est arrivé là ?"
00:33:28 Et je pense que... Vous savez, j'ai deux exemples, si je puis me permettre.
00:33:32 L'exemple du loup et l'exemple vécu de mon neveu et ma nièce.
00:33:36 Mon neveu et ma nièce, ils font des poules.
00:33:38 Ils ont 250 poules, ils vont arriver à 1000 poules.
00:33:41 Ils ont eu effectivement une analyse pour leurs 250 poules, qui est faite par un vétérinaire.
00:33:45 C'est normal, on vient voir s'il n'y a pas de pesticides qui font qu'à un moment donné,
00:33:49 on ne peut pas vendre les œufs, on ne peut pas vendre les poules.
00:33:52 Donc cette analyse a été faite par un vétérinaire.
00:33:54 Puis peu de temps après, on a deux autres personnes qui débarquent,
00:33:57 en l'occurrence des administrations,
00:33:58 et qui viennent mesurer la même chose que ce que le vétérinaire avait mesuré.
00:34:02 Déjà c'est compliqué.
00:34:03 En plus, ils viennent à deux, ils font des analyses qui relèvent plutôt d'un cheptel de 1000 poules que de 250.
00:34:08 Vous savez, les agriculteurs connaissent maintenant bien la législation et la réglementation.
00:34:13 Ma nièce leur dit "mais comment ça se fait que vous vous analysez ça de cette façon-là alors que je n'ai pas 1000 poules ?"
00:34:18 Et je pense qu'il vaut mieux l'analyser maintenant, trouver les bactéries maintenant,
00:34:21 et que vous tuiez, que vous arriviez à tuer vos 250 poules plutôt que de tuer les 1000 poules.
00:34:25 Vous vous rendez compte comment on parle à des agriculteurs ?
00:34:27 On leur dit "vous pouvez tuer vos 250 poules tout de suite plutôt que d'attendre de tuer les 1000 poules".
00:34:32 Mais les agriculteurs, ils aiment leurs animaux, ils ne sont pas là pour tuer leurs animaux.
00:34:36 Donc ça, c'est une espèce de surpuissance de la réglementation et d'un certain nombre de personnes qui l'appliquent,
00:34:43 qui n'est juste pas acceptable.
00:34:44 Et puis la deuxième chose, c'est le loup.
00:34:46 Vous savez qu'on a un plan loup qui est en place.
00:34:48 Sur ce plan loup, il faut clairement effectivement se dire qu'on a fait une avancée en essayant de regarder si on ne peut pas déclasser le loup.
00:34:56 Sauf que sur le plan loup, on propose de déclasser le loup, parce que l'Europe le demande aussi, on est bien d'accord.
00:35:02 Sauf que quand vous lisez le plan loup, il est proposé effectivement de déclasser le loup,
00:35:06 mais de faire une étude pour savoir quel impact aura le déclassement du loup.
00:35:11 Donc ça veut dire que le déclassement du loup, selon ce qui relève de...
00:35:14 Un, n'est pas pour demain et deux, selon ce qui relève de l'étude, on en fera ce qu'on n'en fera pas.
00:35:17 Mais je suis désolée.
00:35:18 Si à un moment donné, on dit que le loup n'est plus une espèce qui est surprotégée,
00:35:22 et bien à ce moment-là, on le considère comme tous les animaux,
00:35:24 c'est-à-dire qu'on considère qu'il y a un nombre de loups et tout ce qui dépasse ce nombre de loups, il y a un plan et on régule.
00:35:29 C'est tout.
00:35:30 Donc voilà.
00:35:31 Donc on est toujours sur ce en même temps.
00:35:33 Et je peux comprendre qu'à un moment donné, quand on est agriculteur,
00:35:36 quand on met son énergie, quand on met sa vie dans une entreprise,
00:35:41 quand on est à un moment donné, les gens qui débarquent chez vous et qui vous mettent en application quelque chose qui ne relève pas de votre cheptel,
00:35:46 vous êtes tout seul face à une administration surpuissante, ça soit difficile.
00:35:50 Et quand ça explose, très honnêtement, c'est une douleur qui est très difficile.
00:35:55 Alors qu'on a une surcommunication, je reviens sur cette surcommunication, avec la loi EGalim qui devait tout résoudre.
00:36:00 Et malheureusement, on sait très bien que ce n'est pas par une loi qu'on résout tous les problèmes.
00:36:04 Donc il ne fallait pas que le gouvernement communique ici aussi d'une telle façon sur l'agriculture,
00:36:08 parce que ça ne résout pas les problèmes au quotidien.
00:36:10 – Surtout qu'elle n'a pas été appliquée.
00:36:12 – Elle n'a pas été appliquée, bien sûr.
00:36:13 Et puis on a eu la 1, la 2, ça devient très compliqué, elle n'a pas été appliquée.
00:36:16 Moi j'espère, très honnêtement, pour l'agriculture, j'espère qu'on va arriver à avancer
00:36:20 après effectivement les manifestations des agriculteurs.
00:36:24 – Vous voyez, ici le gouvernement a promis d'essayer de simplifier la vie des agriculteurs,
00:36:28 d'enlever des normes, a mis en suspens, en pause, le plan Eco-Ficto.
00:36:33 Alors ça pose aussi des questions sur la santé de la population,
00:36:37 puisque c'était un plan qui avait vocation à réduire l'usage des pesticides.
00:36:41 Est-ce que selon vous ce sont des réponses qui sont à la hauteur des attentes ?
00:36:46 – Juste sur les pesticides, aujourd'hui on a un peu plus de 300 pesticides
00:36:49 qui sont autorisés en France, alors qu'à l'échelle européenne,
00:36:55 il y en a 459 qui sont autorisés.
00:36:57 Je vous le dis quand même, quand on parle de surtransposition,
00:36:59 ça veut dire qu'à un moment donné, nous on prend des surprécautions
00:37:03 qui posent des vraies difficultés dans un certain nombre de filiales.
00:37:06 Typiquement le sucre est en difficulté, parce qu'on ne peut pas utiliser
00:37:09 certains pesticides alors qu'ils sont autorisés dans d'autres pays européens.
00:37:12 J'imagine qu'on prend le même soin des agriculteurs dans d'autres pays européens
00:37:15 qu'on ne le prend en France.
00:37:16 Donc ça c'est pour vous dire qu'on a quand même des efforts à faire en la matière.
00:37:19 Moi très honnêtement, j'ai envie de croire que c'est un déclic,
00:37:22 en tout cas nous on aidera le gouvernement, on a fait des propositions en la matière,
00:37:25 on aidera le gouvernement à sauver notre agriculture, nous en avons besoin.
00:37:30 On fait un travail important au niveau local,
00:37:32 et je crois que le président du département était là il n'y a pas très longtemps,
00:37:36 il a évoqué tout ce qui a été mis en place pour les agriculteurs au niveau local,
00:37:39 avec la marque Isère, et je crois qu'au niveau national,
00:37:42 on doit effectivement donner des capes claires.
00:37:45 En tout cas nous, dès lors que le gouvernement se positionnera ainsi,
00:37:48 on sera derrière lui pour effectivement sauver l'intégralité des filières
00:37:51 économiques et agricoles de notre pays.
00:37:54 Vous parlez de la loi EGALIM, est-ce qu'il faut mettre la pression,
00:37:56 tendre le bras à la grande distribution pour qu'elle achète plus cher
00:38:01 les produits agricoles ?
00:38:02 Bien sûr, bien sûr, il faut le faire, on avait été interpellé peu de temps avant
00:38:05 par les producteurs de lait, Lactalis a acheté le lait à un prix qui n'est juste pas décent.
00:38:14 En même temps c'est compliqué pour les élus d'intervenir,
00:38:16 c'est de la négociation de gré à gré, mais par contre la loi EGALIM n'était pas appliquée,
00:38:21 et je crois que là le gouvernement a compris qu'il fallait effectivement
00:38:24 faire un certain nombre de contrôles, et je crois que c'est important.
00:38:27 Après, les marges de la distribution ne sont pas non plus excessives,
00:38:31 je rappelle quand même que même si d'un point de vue mécanique comptable
00:38:35 il y a des choses sans doute à revoir, le groupe casino se casse la figure,
00:38:38 je le dis quand même.
00:38:39 Donc ça veut dire qu'au niveau de la distribution, il y a quand même aussi
00:38:43 des marges qui ne sont pas aussi exceptionnelles que ce qu'on veut bien laisser en temps.
00:38:46 Ce qui veut dire qu'ils achètent plus cher, ils vont vendre plus cher avec l'inflation ?
00:38:49 Ça revient à ce que je vous ai dit tout à l'heure,
00:38:51 si on veut augmenter les salaires, il faut baisser le coût du travail,
00:38:54 si on veut baisser le coût du travail, ça veut dire qu'il faut revoir nos filets sociaux
00:38:58 et les repenser autrement.
00:38:59 Les filets sociaux d'après-guerre ne peuvent plus exister,
00:39:01 la preuve c'est qu'on n'arrive plus effectivement à les mettre en application,
00:39:04 qu'on n'a plus de médecins, qu'on n'est plus en sécurité,
00:39:06 qu'on a des problèmes avec l'équilibre de l'assurance-chômage
00:39:09 et qu'on a aussi des problèmes avec l'équilibre des retraites.
00:39:11 Donc il faut revoir nos systèmes, revoir nos filets sociaux,
00:39:14 pour effectivement qu'on ait un coût de travail qui soit moins onéreux
00:39:17 et qu'on puisse permettre à nos chefs d'entreprise,
00:39:18 qui n'ont qu'une volonté, c'est de garder leur personnel,
00:39:21 et pour garder leur personnel, ils veulent augmenter leurs salariés.
00:39:23 Mais encore faut-il que 500 euros d'augmentation ne correspondent pas
00:39:27 à 2000 euros de dépense avec les charges sociales et les charges patronales.
00:39:30 C'est ça aujourd'hui quand on est juste au-dessus du SMIC,
00:39:32 pas quand on est défiscalisé et désocialisé,
00:39:34 mais quand on est juste au-dessus du SMIC,
00:39:35 500 euros d'augmentation coûtent 2000 euros à un chef d'entreprise.
00:39:38 – 4 fois.
00:39:39 – 4 fois plus, c'est énorme.
00:39:41 Ou alors on reste au niveau du SMIC et à ce moment-là,
00:39:43 on est à 0,3%, mais ça veut dire qu'on tire tout le monde vers le bas.
00:39:46 Et c'est pas ce que veulent les chefs d'entreprise.
00:39:47 Aujourd'hui, ils veulent garder leurs salariés,
00:39:49 voire même ils veulent en embaucher en plus.
00:39:51 Donc il faut baisser le coût du travail,
00:39:52 donc il faut revoir nos systèmes sociaux.
00:39:54 – Bon, le prochain rendez-vous, en tout cas pour les agriculteurs,
00:39:56 c'est la semaine prochaine, avec le début du Salon de l'agriculture.
00:39:58 Vous le sentez comment ce rendez-vous ?
00:40:01 Traditionnellement, le chef de l'État est présent sur ce salon.
00:40:05 – Ils sont très inquiets, le chef de l'État est très inquiet,
00:40:07 le Premier ministre est très inquiet.
00:40:08 Je pense que c'est pour ça qu'il redouble d'auditions.
00:40:11 J'ai entendu moi le président de la FDSEA qui disait
00:40:14 "Bienveillance mais vigilance".
00:40:16 Je pense que les agriculteurs savent très bien
00:40:19 que le coût qu'ils ont porté, pardon du terme,
00:40:22 avec les manifestations a été un vrai déclencheur.
00:40:26 Ils savent que le Salon de l'agriculture est un autre rendez-vous
00:40:29 et qu'il n'y aura peut-être pas beaucoup d'autres fenêtres de tir.
00:40:31 Donc je pense que s'il n'y a pas des actes posés forts
00:40:34 qui correspondent véritablement à la réalité,
00:40:37 je pense que le salon va mal se passer.
00:40:40 Mon intérêt c'est que le salon se passe bien,
00:40:43 mais non pas tant pour que le Premier ministre et le président de la République
00:40:46 puissent divaguer en paix dans les allées,
00:40:48 je veux dire, ce n'est pas mon souci,
00:40:49 mais pour que notre agriculture se porte bien
00:40:51 et que nos agriculteurs sur place ne soient pas soumis
00:40:54 soit à une administration surpuissante qui les brise,
00:40:57 qui les broie, soit effectivement à une espèce de lobbying
00:41:00 de la part d'un certain nombre de catégories de population
00:41:04 qui aussi va à long compte des intérêts agricoles.
00:41:06 Je veux dire, quand on parle effectivement des problématiques de réserve d'eau,
00:41:09 moi je sais pour le vivre,
00:41:11 j'ai des agriculteurs qui essayent effectivement de préserver leur exploitation
00:41:14 sur mon territoire avec nécessairement des réserves d'eau à mettre en place.
00:41:18 Ça fait trois ans qu'ils travaillent avec la réglementation,
00:41:20 qu'ils ont mis en application leur dispositif en conformité avec la réglementation
00:41:24 et je n'ai de cesse que de recevoir des messages
00:41:27 de la part d'une catégorie de population qui dit
00:41:29 "c'est scandaleux, c'est ci, c'est là, il faut qu'on aille tout casser,
00:41:32 il faut qu'on aille piller tout ça", etc.
00:41:34 C'est ça quand même ce à quoi ils assistent et ça ce n'est pas normal.
00:41:36 Donc il faut effectivement qu'on envoie des messages clairs
00:41:38 pour nos agriculteurs et les défendre.
00:41:40 Y compris sur le loup.
00:41:42 Dans l'actualité de la semaine,
00:41:44 il y a la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Big Malion,
00:41:48 un système de fausses factures mis en place à l'époque par l'UMP
00:41:51 pour masquer le dépassement des frais de campagne sur la présidentielle 2012.
00:41:55 L'ancien président a écopé d'un an de prison dont six mois fermes.
00:41:59 Cette fois c'est un appel, donc c'est définitif.
00:42:01 Il avait déjà été condamné pour corruption et trafic d'influence à un an de prison ferme.
00:42:06 La prison ferme pour un ancien président de la République,
00:42:08 c'est une première. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:42:11 La prison ferme mais immédiatement assortie d'un bracelet électronique.
00:42:15 Il n'ira pas en prison en tant que tel. Le symbole sera peut-être moins fort.
00:42:18 Mais ça reste une condamnation quand même importante.
00:42:20 Oui, c'est une condamnation qui est forte.
00:42:22 Je pense qu'il y a un principe d'exemplarité.
00:42:26 En plus, je pense que la justice a peu goûté au fait que le président Sarkozy
00:42:32 n'ait pas assisté à toute l'audience dans une première partie.
00:42:34 Donc voilà, ils ont senti un peu une espèce de mépris de la part du président Sarkozy
00:42:40 qui n'a pas dû arranger les choses.
00:42:41 Bon voilà, je n'ai pas à commenter les décisions de la justice.
00:42:45 Mais je dois dire que si à un moment donné la peine s'était appliquée,
00:42:48 franchement, moi, je peux sortir la nuit tranquille si je sais que le président Sarkozy est dehors.
00:42:54 Par contre, si d'autres personnes qui ont commis des actes ne sont pas en prison,
00:42:58 alors qu'elles sont susceptibles d'être condamnées,
00:43:01 parfois je ne sortirai pas tranquille en sachant qu'elle rôde autour de chez moi ou qu'elle rôde à proximité.
00:43:06 Le président Sarkozy, je trouve que le bracelet électronique est quand même le minima
00:43:14 que la Cour ait pu faire pour lui parce qu'il n'a pas à être en prison,
00:43:18 sauf effectivement à vouloir l'humilier.
00:43:20 Et je ne suis pas sûre que la société s'en sorte grandit.
00:43:24 Alors puisqu'on parle d'élus condamnés, Fabien Mulic qui est votre binôme sur le canton Mathés-Infrieuve
00:43:29 était encore il y a quelques mois le vice-président du département en charge de l'agriculture.
00:43:33 Il a diminutionné de ses fonctions juste avant d'être attrapé par une affaire judiciaire embêtante pour un élu
00:43:39 puisqu'il a été reconnu coupable de fraude électorale.
00:43:41 On lui reproche d'avoir voté pour deux personnes lors d'un scrutin départemental en 2021.
00:43:46 Il a lui-même reconnu son erreur.
00:43:48 Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et deux ans d'inigibilité.
00:43:52 C'était au mois de janvier.
00:43:54 Une décision sur laquelle il a fait appel.
00:43:56 Vous avez compris le sens de cet appel ?
00:43:59 Il est en droit de le faire.
00:44:00 Nous sommes en France.
00:44:01 Il y a des procédures et puis il y a des procédures d'appel.
00:44:04 Donc il est en droit de le faire.
00:44:05 Ce qui est certain, c'est que vous savez, quand on s'engage dans la vie,
00:44:09 que ce soit un engagement social, économique, politique, on s'engage pour différentes raisons.
00:44:15 Moi, je me suis engagée dans la vie parce que j'aime les hommes et les femmes
00:44:21 et que j'ai envie effectivement de tenter de résoudre leurs problématiques.
00:44:25 Et quand je m'engage en politique, je le fais aussi parce qu'il y a une relation humaine qui est forte.
00:44:29 Moi, j'ai une relation humaine très forte avec Fabien Mellic.
00:44:31 Fabien Mellic, vous avez dit que c'était mon binôme, mais c'est mon ami.
00:44:34 C'est mon ami.
00:44:35 Il a commis une erreur qu'il a reconnue, qu'il paye.
00:44:38 Et la justice en a décidé ainsi.
00:44:41 Je suis triste pour lui, je vous le dis.
00:44:43 Je sais qu'un certain nombre de personnes d'élus politiques se sont offusquées du fait
00:44:48 qu'à un moment donné, j'ai pu me positionner sur cette procédure.
00:44:52 Et très honnêtement, si c'était à refaire demain, je le referais.
00:44:57 Qu'est-ce que j'ai fait ?
00:44:58 J'ai témoigné lors de la première procédure, pas en appel, puisqu'il n'est pas encore jugé en appel.
00:45:04 J'ai témoigné du fait d'abord que Fabien Mellic avait fait une erreur et qu'il l'avait reconnue.
00:45:08 C'est ce que j'ai dit dans mon témoignage.
00:45:09 Mais je témoignais de l'action qu'il conduisait sur le terrain.
00:45:12 Fabien a cherché tout le temps à répondre aux attentes des habitants de notre canton
00:45:18 et au-delà, quand il était vice-président, de la filière agricole
00:45:21 et de résoudre les problématiques de la filière agricole.
00:45:23 C'est ce pour quoi j'ai témoigné.
00:45:25 Et très honnêtement, si c'était à refaire, je le referais parce que mon engagement est humain.
00:45:29 Je suis triste pour lui parce qu'il a commis une erreur qu'il n'aurait pas dû faire.
00:45:34 Il a fait un geste qu'il n'aurait pas dû faire.
00:45:35 Il l'a reconnu lui-même.
00:45:37 Il le paye. Il le paye très cher.
00:45:40 En même temps, je reste son ami. Il reste mon ami.
00:45:44 Et je ferai en sorte que les choses se passent bien pour lui à titre personnel.
00:45:47 Je crois que la fidélité en amitié, c'est aussi quelque chose qui est important.
00:45:51 En tout cas, c'est quelque chose qui est important pour moi.
00:45:53 Et si je me suis engagée en politique, c'est précisément parce qu'il y a des hommes et des femmes qui sont autour de moi
00:45:56 et que je les apprécie et que je ferai tout pour qu'à un moment donné, les choses se passent bien pour eux aussi.
00:46:01 L'appel étant suspensif, Fabien Mulic reste pour l'instant conseiller départemental, maire de corps également
00:46:09 et puis vice-président de la montagne au sein de la communauté de commune de la Matheysine.
00:46:14 Et à ce titre, il est investi en ce moment sur le projet de sauvegarde de la station de l'Alpe du Grand-Serre.
00:46:19 On est en pleine période de vacances d'hiver.
00:46:22 Ce n'est pas exactement sur votre territoire, mais j'imagine que c'est un sujet que vous suivez.
00:46:29 Bien sûr, c'est un sujet que je suis d'autant plus que vous l'avez dit, ce n'est pas sur mon canton.
00:46:33 C'est sur le canton de Loisan, mais c'est dans le département de l'Isère.
00:46:37 C'est très connecté à la Matheysine.
00:46:38 C'est très connecté à la Matheysine.
00:46:40 Nous avons sur le plateau Matheysine et Trièvre, deux stations de moyenne montagne,
00:46:45 Grèce-en-Vercors et l'Alpe du Grand-Serre, qu'on essaye avec d'ailleurs des stratégies différentes,
00:46:51 qu'on essaye effectivement de sauver parce que les équilibres financiers sont instables en termes d'exploitation.
00:46:59 Et surtout, les investissements ne sont pas forcément toujours faciles à mettre en place,
00:47:05 puisqu'effectivement, on a de moins en moins d'aides sur les investissements des stations de moyenne montagne.
00:47:09 Et pour autant, je vais vous dire une chose, demain, c'est un week-end de chassé-croisé.
00:47:15 Je suis sûre qu'effectivement, nous aurons de nombreuses personnes qui vont monter à l'Alpe du Grand-Serre,
00:47:20 qui vont monter à Grèce-en-Vercors.
00:47:22 Pourquoi est-ce qu'ils monteront à l'Alpe du Grand-Serre et à Grèce-en-Vercors ?
00:47:25 Parce que c'est un univers de montagne, que les gens aiment la montagne, que la montagne ne bougera jamais.
00:47:29 Alors effectivement, il n'y aura pas de la neige, mais qu'elle ne bougera jamais
00:47:32 et que les gens ont envie de respirer cette ambiance montagne.
00:47:35 Donc, on a effectivement des énergies à mettre en place.
00:47:37 Alors, il y a des stratégies différentes, d'un côté et de l'autre, pour sauver ces stations de moyenne montagne.
00:47:42 Et surtout, qu'ils soient des stations qui permettent à de nombreux habitants de notre département,
00:47:47 mais au-delà, au niveau national et international, de skier à des prix qui soient des prix compétitifs
00:47:52 et abordables pour des gens qui n'ont pas forcément les moyens de mettre des prix de forfaits trop importants
00:47:58 pour un certain nombre d'entre elles.
00:48:01 Donc voilà, il faut qu'on fasse le maximum pour les sauver.
00:48:03 Il y a deux stratégies différentes.
00:48:04 Je vous le disais, la première conduite par l'intercommunalité de la Matheysine,
00:48:08 qui est devenue compétente en lieu et place de la commune de l'Alpe-du-Grand-Serre.
00:48:12 C'est maintenant l'intercommunalité qui gère l'Alpe-du-Grand-Serre,
00:48:14 alors qu'avant, c'était la commune de l'Alpe-du-Grand-Serre.
00:48:17 Donc, l'intercommunalité gère la station de ski.
00:48:19 Et par ailleurs, elle a un plan qui est un plan de 27 millions d'euros
00:48:22 sur lequel le département de l'ISER a dit "nous mettrons 3 millions d'euros".
00:48:26 Donc, vous parliez de Fabien Mulic tout à l'heure.
00:48:28 Nous étions autour de la table avec le président Barbier quand le président Barbier a dit
00:48:31 "en accord avec Fabien Mulic, Frédéric Pussat, nous mettrons 3 millions d'euros dans l'Alpe-du-Grand-Serre".
00:48:35 Et pour Gressin-Vercors, on a pris une décision hier soir, enfin jeudi soir en l'occurrence,
00:48:40 de décider d'aider au niveau du département
00:48:42 toutes les politiques d'investissement de la commune de Gressin-Vercors à hauteur de 50%.
00:48:46 C'est des avancées que nous faisons avec un objectif, soutenir l'investissement,
00:48:50 mais au-delà, accompagner dans une phase de transition nécessaire.
00:48:53 Parce qu'effectivement, si on prend cette saison d'hiver,
00:48:55 peut-être que ce sera différent l'hiver prochain et peut-être que l'hiver dernier,
00:48:58 c'était encore différent, il n'y a pas de neige sur cet hiver.
00:49:01 Et les périodes de vacances de février vont être compliquées pour ces stations de moyenne montagne.
00:49:06 Ça vaut pour la Chartreuse, ça vaut pour le Vercors, etc.
00:49:09 Il y a certains sites en Chartreuse qui sont d'ailleurs fermés, comme Saint-Pierre, faute de neige.
00:49:13 Vous évoquez 27 millions d'euros, c'est effectivement le projet d'un gros porteur,
00:49:16 notamment pour accéder au champ de neige plus élevé à l'Alpe-du-Grand-Serre.
00:49:20 C'est une station dont le chiffre d'affaires tourne autour d'un million d'euros par an.
00:49:23 Est-ce que ce n'est pas disproportionné comme investissement public par rapport à la taille de la station ?
00:49:27 C'est un peu ce que pointait le rapport de la Cour des comptes, rendu il y a quelques jours,
00:49:31 pas spécifiquement sur l'Alpe-du-Grand-Serre, mais sur l'économie des stations de moyenne montagne,
00:49:35 qui était trop subventionnée selon eux, avec des investissements pas toujours très pertinents.
00:49:39 Le rapport de la Cour des comptes, il n'y aurait beaucoup à dire sur celui-là, comme sur d'autres d'ailleurs.
00:49:42 Mais sur celui-là, il n'y aurait beaucoup à dire.
00:49:44 D'ailleurs, je pense qu'ils ne sont pas tout à fait au courant de ce qui se passe,
00:49:46 parce que les transitions se font depuis très longtemps sur ces stations.
00:49:49 J'ai été maire d'une commune qui portait une station de ski,
00:49:51 on a assuré la transition, même si ça n'a pas été suffisant pour le modèle économique.
00:49:55 Mais en même temps, c'est 27 millions d'euros.
00:49:59 Écoutez, ça a été porté par la présidente de l'intercommunalité, voté par les élus.
00:50:05 Donc on va voir comment les choses peuvent se mettre en place.
00:50:08 Ce que je crois, c'est que le département est au rendez-vous, la région est au rendez-vous,
00:50:12 l'intercommunalité est au rendez-vous, reste l'État.
00:50:16 Alors, je l'ai dit tout à l'heure, regardons quand même la situation financière de l'État.
00:50:20 Donc effectivement, on attend 7 millions d'euros de la part de l'État.
00:50:23 Nous avons fait un courrier avec Michel Savin et Damien Michalet la semaine dernière
00:50:29 à l'endroit du Premier ministre pour effectivement que cette somme puisse être débloquée.
00:50:34 Je sais que Marie-Noëlle Batistel, en tant que députée de la circonscription, l'a fait également.
00:50:37 Que l'intercommunalité s'est mobilisée également à l'endroit de l'État, s'est mobilisée plus, plus.
00:50:42 Pour le moment, ça ne bouge pas.
00:50:44 Mais malheureusement, cette saison va devoir se terminer.
00:50:49 Mais je dis ceci bien, l'exploitation et l'investissement.
00:50:53 Il faut qu'au niveau de l'exploitation, on soit irréprochable aussi.
00:50:56 Toutes les dépenses doivent être extrêmement calibrées en adéquation avec la neige ou pas la neige
00:51:02 de façon à ce qu'on n'ait pas des pertes d'exploitation qui mettent à mal l'investissement de demain.
00:51:07 Donc c'est quand même deux choses qui sont bien différentes.
00:51:09 – Vous avez évoqué votre station, c'est le col de l'Argelier, la commune de Château-Bernard.
00:51:14 On le voit là en image qui est fermée, en tout cas pour la station de ski depuis 5 ans.
00:51:19 – Les remontées mécaniques sont fermées.
00:51:21 – Les remontées mécaniques sont fermées, mais avec tout ce qui impacte autour,
00:51:24 elle ne réouvrira jamais cette station de ski.
00:51:27 – Vous savez, je vais vous donner quelques chiffres.
00:51:29 Le budget de la commune de Château-Bernard, c'est à peu près 350 000 euros par an.
00:51:33 La station de ski avait un déficit de l'ordre de 100 à 150 000 euros par an.
00:51:38 Et ce déficit était comblé par le budget de la commune.
00:51:41 Au bout d'un moment, moi je fais encore le budget, je suis toujours conseillère municipale sur la commune,
00:51:46 donc je fais le budget bien entendu avec le maire et puis avec les adjoints.
00:51:50 Quand on faisait le budget et que la station fonctionnait,
00:51:52 à un moment donné on se trouvait coincé à se dire,
00:51:54 mais où est-ce qu'on va trouver de l'argent dans le budget de la commune
00:51:57 pour aller effectivement renflouer le déficit des remontées mécaniques ?
00:52:01 Et au bout d'un moment, quand on gratte, quand on gratte,
00:52:03 et bien on en arrive à des choses qu'on ne peut plus bouger,
00:52:05 c'est-à-dire des agents, des fonctionnaires, des prérogatives de la municipalité
00:52:09 qui sont des prérogatives essentielles, l'école, etc.
00:52:12 Et au bout d'un moment on s'est dit, on ne peut pas continuer comme ça,
00:52:14 parce qu'on va emporter ce qui fait l'essence d'une commune,
00:52:18 c'est-à-dire l'avis de la commune au niveau scolaire,
00:52:20 l'avis de la commune au niveau de l'organisation des routes, de l'eau, de l'assainissement.
00:52:24 On ne peut pas tout sacrifier pour la station.
00:52:25 Donc on a arrêté parce que le modèle économique ne nous permettait pas de porter les choses.
00:52:28 Mais très honnêtement, si on l'avait porté au niveau de l'intercommunalité,
00:52:32 on aurait porté le problème à l'intercommunalité.
00:52:34 Donc ça veut dire qu'on a arrêté, on a eu le courage politique de le faire.
00:52:38 Il reste effectivement aujourd'hui des remontées mécaniques sur lesquelles il faut qu'on intervienne,
00:52:42 parce qu'elles sont dans le paysage.
00:52:44 Mais par contre, il y a du monde.
00:52:46 Il y a du monde parce que la station est toujours là,
00:52:48 parce que, je dis bien la station, pas les remontées mécaniques.
00:52:50 Le site est toujours là, la montagne est toujours là,
00:52:52 les gens viennent faire de la luge, marcher, respirer, se balader.
00:52:57 Alors c'est vrai que ça ne fait pas une rentabilité économique,
00:52:59 mais ça ne fait pas non plus un déficit.
00:53:01 Faire du vélo, comme vous le voyez, quoi.
00:53:03 Et ça, ça existe encore, ça existera toujours,
00:53:05 et c'est toujours une fréquentation qui existe.
00:53:07 Donc il faut qu'on le fasse perdurer.
00:53:09 Il y a des choses qui sont mises en place par la municipalité,
00:53:11 qui sont de très bonnes choses en la matière.
00:53:13 J'incite les téléspectateurs à aller à l'Alpe du Grand Cercle aussi,
00:53:16 mais au col de Larzelier, il y a effectivement une jeune école de vélo, de VTT,
00:53:21 qui s'est mise en place et qui accueille tout le monde pendant toute la saison,
00:53:25 en hiver comme été.
00:53:27 Ça c'est le panorama d'été, mais c'est très beau aussi pendant l'hiver.
00:53:29 La semaine dernière, je recevais à votre place une autre parlementaire iséroise,
00:53:33 une députée pour le Modem, c'est Lodie Jacquier-Laforge.
00:53:36 Et comme c'est la tradition dans cette émission,
00:53:38 je lui ai demandé, Frédéric Pussat, de vous poser une question. On l'écoute.
00:53:41 Madame la sénatrice, quand le texte arrivera au Sénat,
00:53:46 allez-vous voter pour la constitutionnalisation de l'interruption volontaire de grossesse ?
00:53:51 Le texte va arriver au Sénat à la fin du mois de février, donc le 28 normalement.
00:53:58 Il est déjà au Sénat ?
00:53:59 Il est déjà au Sénat, oui.
00:54:00 Il est passé à la Commission des lois mardi ?
00:54:02 Il doit être voté le 28, c'est ça ?
00:54:04 Il doit être passé en séance publique le 28 février. Absolument.
00:54:07 Alors qu'est-ce que vous répondez à Lodie Jacquier-Laforge ?
00:54:09 Je réponds à Lodie Jacquier-Laforge deux choses.
00:54:11 La première, je suis surprise qu'une parlementaire me pose cette question-là.
00:54:15 Je pense qu'il y a d'autres sujets de préoccupation dans notre pays
00:54:19 et qu'elle aurait pu me poser des questions sur l'actualité agricole, économique,
00:54:24 sur l'actualité en termes de sécurité, sur l'actualité en termes d'immigration.
00:54:29 Je pense qu'on répondrait davantage à la problématique des Français.
00:54:33 Néanmoins, si je reviens sur la question qu'elle me pose,
00:54:36 j'ai envie de lui dire que nous allons d'abord travailler le texte.
00:54:39 Aujourd'hui, il y a un texte qui n'a qu'un seul article.
00:54:42 Je vous lis l'article puisque je l'ai réécrit.
00:54:45 La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie
00:54:50 d'avoir recours à une IVG.
00:54:53 Je rappelle quand même que l'IVG est déjà dans le Code de la santé.
00:54:58 Et c'est déjà un article du Code de la santé qui est absolument très clair
00:55:01 puisque le droit positif, puisque c'est le Code de la santé,
00:55:04 énonce le fait que la femme enceinte qui ne veut pas poursuivre une grossesse
00:55:08 peut demander à un médecin ou à une sage-femme l'interruption de sa grossesse
00:55:12 avant la fin de sa 14e semaine de grossesse.
00:55:15 Il y a un an en arrière, on est passé de 12 semaines à 14 semaines.
00:55:18 Ce qui n'est pas un petit pas quand même.
00:55:20 Je rappelle quand même que l'IVG, c'est à la fois l'équilibre de la liberté de la femme,
00:55:25 mais aussi l'équilibre de la liberté de l'enfant.
00:55:27 C'est l'essence de ce que Simone Veil avait voulu sur ce texte de loi.
00:55:33 Donc on a déjà quelque chose qui existe dans le Code de la santé.
00:55:36 Très honnêtement, personne ne remet en cause l'IVG.
00:55:40 Personne ne remet en cause l'IVG.
00:55:41 Il n'y a pas un parti politique qui remet en cause l'IVG.
00:55:43 Il n'y a pas un français qui remet en cause l'IVG.
00:55:44 Il y a eu le précédent aux Etats-Unis.
00:55:45 Non mais ce n'était pas du tout la même chose.
00:55:46 Ce n'était pas du tout la même chose.
00:55:47 On a exporté une problématique d'un autre pays en France
00:55:50 sur un pays qui est organisé de façon très différente
00:55:53 avec un système, avec des territoires et des Etats
00:55:57 qui ont leurs propres prérogatives.
00:55:58 Nous, nous sommes une nation, une et indivisible
00:56:01 qui est régie effectivement par un certain nombre de codes.
00:56:04 Et en l'occurrence, le Code de la santé qui est très clair.
00:56:06 On a soumis au Conseil constitutionnel quatre fois le droit à l'IVG.
00:56:11 Par quatre fois, le Conseil constitutionnel a dit
00:56:13 toutes les décisions qui sont effectivement portées sur l'IVG
00:56:16 sont conformes à la Constitution.
00:56:17 Donc là, on est en train de nous dire, il faut constitutionnaliser l'IVG.
00:56:21 C'est-à-dire qu'il faut effectivement ériger le fait
00:56:23 qu'il faut mettre l'IVG dans la Constitution.
00:56:26 C'est ce qu'a dit le président du Sénat.
00:56:29 La Constitution n'est pas là pour qu'on ait aujourd'hui
00:56:32 un certain nombre de catalogues de droits sociétaux.
00:56:35 Aujourd'hui, c'est l'IVG.
00:56:36 Demain, on le sait, il y aura la fin de vie qui sera dans la Constitution.
00:56:38 Il y aura un certain nombre de choses qui seront dans la Constitution.
00:56:40 On sait que ça va être porté.
00:56:41 Et j'ai écouté ce que disait Badinter
00:56:43 quand il a voté le texte de loi sur la peine de mort.
00:56:49 L'abolition de la peine de mort.
00:56:50 Il a dit les parlementaires ne doivent pas être les miroirs de la nation,
00:56:54 mais au contraire, ce sont les phares qui doivent éclairer la nation.
00:56:58 Moi, je n'ai pas envie d'être le miroir sociétal de ce que pensent les Français.
00:57:02 Moi, je pense, aujourd'hui, on va travailler le texte de loi
00:57:05 et on aura effectivement un vote le 28.
00:57:08 Aujourd'hui, je pense qu'il n'est pas utile de constitutionnaliser l'IVG.
00:57:13 Donc aujourd'hui, je pense que je ne voterai pas ce texte de loi.
00:57:16 Ça ne veut pas dire que je suis contre l'IVG, je vais vous dire.
00:57:18 Je suis une femme, chacun a son histoire.
00:57:20 Avec l'IVG, j'ai mon histoire.
00:57:22 Donc il n'y a pas de sujet là-dessus.
00:57:24 Mais je pense qu'à un moment donné, cette position, je le dis aussi,
00:57:30 est une surcommunication du gouvernement, du président de la République.
00:57:34 Et moi, je n'ai pas envie de répondre à cette surcommunication.
00:57:38 J'ai envie simplement de dire, on est déjà dans un texte de loi qui existe,
00:57:41 qui ne pose aucune difficulté.
00:57:43 Je ne vois pas pourquoi je ne mettrais effectivement la constitution.
00:57:45 Et très franchement, on a autour de nous un certain nombre de lieux
00:57:48 qui ne voteront pas la même chose que nous dans notre groupe politique.
00:57:50 Dans notre département, sur ma liste, Michel Savard, Amir Michel,
00:57:55 ils n'auront pas la même position que moi sans doute.
00:57:57 Mais moi, j'assume ma position parce que je considère que
00:58:00 ce n'est pas parce qu'on nous demande de faire quelque chose
00:58:02 et on nous dit "mettez-vous en ordre de marche" qu'il faut qu'on le fasse.
00:58:05 Je pense qu'il n'y a jamais eu une problématique de ce type-là.
00:58:07 Et du coup, je pense que je résisterai, mais je vais voir comment les choses vont avancer.
00:58:10 Et je l'assume.
00:58:11 On suivra ça puisque c'est dans quelques jours que le Sénat va devoir se prononcer.
00:58:15 Mais je le dis aussi, ce n'est pas la préoccupation des Français.
00:58:18 Les Français nous attendent sur des problématiques de déserts médicaux,
00:58:20 ils nous attendent sur les problématiques de sécurité,
00:58:22 ils nous attendent sur des problématiques de droits sociaux.
00:58:24 C'est là-dessus qu'ils nous attendent.
00:58:25 Et j'ai envie de dire à ma collègue députée, je ne lui pose pas de questions,
00:58:28 mais franchement, ce que pensent les gens de ce que je pense
00:58:32 sur la constitutionnalisation de l'IVG,
00:58:34 je ne suis pas sûre qu'en descendant dans la rue,
00:58:36 on me pose cette question-là. Je n'en suis pas sûre.
00:58:38 - Un dernier sujet. Parce que j'ai vu que vous avez écrit une lettre
00:58:42 au Premier ministre il y a quelques jours, avec justement Michel Savard,
00:58:45 autre sénateur iséraux. - C'est Damien Michelet.
00:58:47 - Damien Michelet, vous êtes trois sénateurs LR en Isère.
00:58:50 Une lettre dans laquelle vous vous inquiétez de l'avenir de la ligne TGV
00:58:53 entre Grenoble et Paris. Pourquoi ? Elle pourrait être menacée ?
00:58:57 - On l'a fait parce que notre rôle, c'est quand même d'être un peu en veille
00:59:03 sur un certain nombre de sujets. Cette ligne est malade depuis très longtemps.
00:59:07 Cette ligne entre Grenoble et Lyon est malade.
00:59:10 Je me rappelle d'Aroun Tazieff, qui est un célèbre vulcanologue,
00:59:13 qui était élu dans notre département de l'Isère.
00:59:15 Il disait que c'était le TGV menteur entre Lyon et Grenoble.
00:59:19 Et c'est vrai. Et c'est surtout aujourd'hui une ligne qui est sans cesse en retard.
00:59:22 Je le dis, je prends le train toutes les semaines.
00:59:26 Il n'y a pas une semaine où ce train arrive à l'heure. Pas une semaine.
00:59:28 C'est-à-dire qu'entre Lyon et Grenoble, on est toujours en 20, 10, 30 minutes de retard.
00:59:33 C'est une vraie difficulté. Mais surtout, on a pu lire effectivement un rapport de la SNCF
00:59:38 dans lequel la rentabilité d'un certain nombre de lignes faisait en sorte
00:59:42 que la SNCF les remettait en cause. Et celle de Grenoble-Lyon a été citée
00:59:47 comme une ligne qui n'était pas rentable et qui pourrait être demain remise en cause.
00:59:51 Nous avons interpellé le Premier ministre.
00:59:54 Entre-temps, la SNCF a dit que c'était une erreur.
00:59:56 Mais en même temps, je pense qu'il vaut mieux prévenir que guérir.
01:00:00 Donc on s'est effectivement préoccupés de cet aspect-là,
01:00:04 sachant quand même qu'un certain nombre de trains ont disparu de cette ligne.
01:00:07 Et je le sais aussi, parce que le train n'est pas à l'heure entre Lyon et Grenoble.
01:00:11 Que font maintenant la majorité des Isérois ?
01:00:13 Ils vont soit à Valence-TGV prendre le train pour être à 2 heures de Paris,
01:00:16 soit ils vont à Lyon-Saint-Exupéry pour prendre le train.
01:00:18 Enfin, on remet des voitures sur les routes. Et puis surtout, on isole Grenoble.
01:00:21 Enfin, moi, je suis désolée. Grenoble est quand même une capitale, la capitale des Alpes.
01:00:24 Il y a une vie économique, il y a une vie sociale.
01:00:26 Et nous, on se doit de bien desservir cette ville que nous aimons.
01:00:30 On verra si la ligne TGV-Grenoble-Paris revient un peu plus dans les standards
01:00:36 de ce que peut attendre les utilisateurs.
01:00:38 Lyon-Paris pose zéro problème. C'est Lyon-Grenoble.
01:00:41 C'est la partie entre Lyon et Grenoble qui est impactée.
01:00:45 Ça fait très nombreuses années que ce segment pose problème.
01:00:49 Bon, on n'aura pas le temps, Frédérique Puzat.
01:00:51 Je suis sûr que vous êtes déçue de parler des histoires qui animent le Sénat en ce moment,
01:00:55 des histoires de sextape un peu surprenantes pour cette institution.
01:00:58 On parlera peut-être quand on aura le dénouement de cette histoire.
01:01:00 Il vous reste une mission, c'est de poser une question à notre invité de la semaine prochaine.
01:01:04 Alors, ce ne sera pas la semaine prochaine, puisqu'on a les vacances.
01:01:06 Et puis, l'émission "Le QG des maires" sera l'émission du 8 mars.
01:01:08 Mais on aura une femme, mère d'Échirol.
01:01:12 Elle a pris sa fonction il y a quelques mois. Elle s'appelle Amandine Demors.
01:01:15 Vous la connaissez, puisqu'elle siège également avec vous au département.
01:01:18 Pas dans le même groupe, puisqu'elle est au Parti communiste.
01:01:20 Je vous laisse regarder la caméra en face de vous et lui poser une question.
01:01:22 Alors déjà, je voulais la féliciter de cette élection et lui souhaiter bon courage et bonne chance,
01:01:27 parce que Échirol est une ville importante et on a besoin effectivement que les choses se passent bien sur cette commune.
01:01:32 J'ai lu la presse quand elle a été élue.
01:01:35 Et chère Amandine, vous avez dit que vous souhaitiez être effectivement le maire de tous les habitants et de toutes les habitantes d'Échirol.
01:01:41 Et je vous en félicite.
01:01:43 J'ai le sentiment qu'un certain nombre de maires ne sont pas forcément les maires de tous leurs habitants
01:01:49 mais qu'ils sont plutôt et qu'ils sont restés des militants politiques.
01:01:52 Je pense en l'occurrence au maire de Grenoble, qui à mon sens est resté un militant politique.
01:01:55 Et je voulais avoir son sentiment sur le sujet.
01:01:57 Merci Frédéric Puyssel.
01:01:59 Je vous répondrai donc sur le week-end du 8 mars.
01:02:01 Ce sera la journée internationale consacrée aux droits des femmes.
01:02:05 On aura une élue sur ce plateau.
01:02:07 Je suis très heureux de vous avoir aussi sur ce QG politique.
01:02:11 Vous pouvez revoir toutes nos émissions en replay sur le site internet telegrenoble.net.
01:02:15 À plus tard.
01:02:17 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:02:20 Les émissions de Grenoble sont disponibles sur le site internet de Amara.org
01:02:23 [Musique]
01:02:26 Merci à tous !

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