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00:00On va retrouver tout de suite James Sandré, notre envoyé spécial, James, Eric Ciotti, qui répondait il y a quelques instants encore aux questions, nombreuses questions de la presse, prise à partie aussi, on l'a vu, on l'a vécu en direct sur cette antenne par Sandrine Rousseau.
00:15Quoi qu'il se passe, quoi que réclament les autres membres du parti Les Républicains, lui déclare vouloir rester en poste, rester président du parti aujourd'hui.
00:30Oui absolument, j'ai pu même lui poser la question, je lui ai demandé s'il comptait démissionner comme le demandaient les autres ténors, s'il allait être démis de ses fonctions, et sa réponse a été non, je suis le président des Républicains, ce choix appartient aux militants, ils ont voté, mon mondial continue de courir avant de rentrer dans ce bâtiment.
00:46Donc Eric Ciotti qui persiste et signe, qui dit qu'il a les légitimités des urnes, des militants, et que selon lui, il est temps de faire cette union, la question a aussi été lui demander si le cordon sanitaire, comme on l'a longtemps appelé, avait sauté entre la droite républicaine et l'extrême droite, et bien sa réponse a été de dire qu'il n'accepte pas cette expression, et que pour lui, il y a la voix des français, que c'est ce que les français attendent, cette alliance.
01:11Et il n'est pas d'accord avec Michel Barnier, on vient de voir en fait à l'instant les divisions du parti se dérouler en direct, Michel Barnier qui est sorti de ce bâtiment derrière moi juste un peu avant l'arrivée d'Eric Ciotti, qui nous a dit, bien écoute Eric Ciotti ne nous a pas parlé, il n'y a pas eu de réunion, il n'est pas venu ici, on ne l'a pas vu ce matin, et qui a dit qu'il n'était absolument pas d'accord avec Eric Ciotti, qui a dit qu'Eric Ciotti faisait cavalier seul, et qu'il en appelait aux instances du parti pour demander son exclusion.
01:38Alors Michel Barnier, il faut le rappeler, c'est réellement un ténor du parti Les Républicains, ancien ministre sous Chirac, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, ancien commissaire européen, négociateur en chef du Brexit, c'est une voix qui porte au sein du parti, donc là on a pu voir les deux tendances qui s'affrontent au sein du parti Les Républicains, coup sur coup, prendre la parole devant les médias à l'instant, donc il y a une réunion en cours à l'intérieur, elle est sans doute assez houleuse.
02:02Voilà, à tout cela s'ajoutent aussi des réactions au niveau des sénateurs, qui juste avant la déclaration d'Eric Ciotti avaient, dans un communiqué commun, décidé à l'unanimité de ne pas faire alliance avec le Rassemblement National.
02:16En ce début d'après-midi, le président du Sénat, Gérard Lachez, le répète, il n'avalisera jamais un accord avec le RN, un accord avec le RN contraire à l'intérêt de la France et à notre histoire, a-t-il ainsi déclaré ?
02:29James, faut-il croire, faut-il penser que la droite, au moment où l'on se parle, est en train d'imploser ?
02:38Écoutez, c'est très possible, on a là réellement deux ailes qui sont au sein de LR depuis très longtemps, en réalité on sait qu'Eric Ciotti est à la droite du parti, ce depuis très longtemps, il a fait quatre mandats, c'est maintenant le président du parti Les Républicains, il a été élu par les militants, ce qui tend à prouver, en tout cas c'est la thèse d'Eric Ciotti, que c'est ce que veulent les militants.
02:57Ça fait longtemps qu'en observant le paysage politique français, on se rend compte que Eric Ciotti est extrêmement proche des idées du Rassemblement National et des idées de Marine Le Pen, il a dit lui-même sur TF1 avoir rencontré Marine Le Pen, ils se sont parlé et il fait une proposition finalement qui est assez claire, il dit voilà tout simplement aux députés LR sortant, et bien le RN propose de ne pas présenter de candidats en face s'il y a une alliance qui se met en place.
03:23Mais c'est un séisme, pourquoi ? Parce que historiquement au sein du parti, Jacques Chirac s'est toujours opposé à ce que les politiciens du parti à l'époque du RPA en sont en face alliance avec Jean-Marie Le Pen, c'était un motif d'exclusion, même chose sous Nicolas Sarkozy, donc c'est réellement un changement de ligne important pour le parti Les Républicains, un changement de ligne qui selon Michel Barnier remet en jeu l'avenir du parti, c'est ce qu'il a dit en partant, il a dit qu'il ne fallait pas détruire l'avenir du parti.
03:53Pour réagir sur le jour présent, et tous ces ténors qu'il y a une heure encore, on verra lesquels changent potentiellement d'avis, mais Laurent Wauquiez par exemple candidat présumé des Républicains pour la présidentielle de 2027, lui aussi a fait savoir qu'il était contre des alliances avec le RN, donc là on a un parti qui est réellement en train de se fissurer entre son aile la plus droitière et son aile la plus centriste,
04:18et qui appelait finalement, quand on écoute bien le message, à un accord avec le camp présidentiel.