• il y a 9 mois
Trois ans après "Un air de famille", Patrick Fiori est de retour en 2024 avec un nouvel album, "Le chant est libre". L'an prochain, "Puisque c'est l'heure" fêtera ses 30 ans, 30 ans de carrière, et toujours l'envie intacte. L'artiste de 54 ans revient sur son parcours, ses projets, mais aussi son engagement sans faille auprès des "Restos du cœur".
Regardez L'invité de RTL Soir du 15 février 2024 avec Julien Sellier.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL
00:02 Julien Cellier, Isabelle Choquet, Brice Dugény, RTL bonsoir
00:09 Allez RTL bonsoir à la deuxième heure avec notre spécialiste musique maintenant qui rejoint la bande bonsoir Stéphane Bellamy
00:16 le grand amateur de chansons françaises Alex Vizorek est toujours avec nous et ça tombe bien parce que notre grand invité
00:22 maintenant est une grande voix bonsoir Patrick Fiori. Bonsoir bonsoir ils sont très aiguisés
00:28 J'espère que je vais réussir mon audition. Vous serez à la hauteur j'en suis certain. Merci d'être avec nous alors que votre nouvel album
00:34 Le chant est libre vient de sortir
00:36 Alors cette chanson vous allez la chanter pour nous en version live dans le studio dans quelques minutes ce single il naît parce que visiblement
00:53 vous entendez autour de vous des
00:55 pas des copains qui ont arrêté de chanter arrêté de danser arrêté leur passion parce que la vie ça avance et qu'on n'a pas toujours le
01:02 temps pour tout oui et
01:03 vous ça vous ennuie un peu ça vous inspire ?
01:05 En fait c'est pas que ça m'ennuie c'est que j'essaie de comprendre à chaque fois ces choses là c'est
01:09 ces débarquements un petit peu dans la vie qui nous bousculent un peu et qui nous
01:13 responsabilisent et qui nous font parfois abandonner nos passions nos loisirs parce que
01:17 parce qu'on a tendance tous chacun chacune à donner plus d'air aux autres que d'en prendre pour soi quoi et en fait
01:23 ça c'est la première raison et puis et la deuxième quand même c'est c'est aussi un petit message personnel où je suis tellement heureux de pouvoir
01:30 et d'avoir gardé cette liberté de pouvoir faire tout ce que je voulais quand je voulais
01:34 c'est quand même exceptionnel de se lever le matin et de se dire
01:38 je vais faire ce que j'aime encore aujourd'hui. Vous réalisez votre chance c'est bien parce que tout le monde ne le réalise pas.
01:43 Mais grave non mais grave et puis moi j'ai l'impression que
01:45 vraiment je le disais à Steven aussi la dernière fois c'est que pour moi ça commence aujourd'hui c'est à dire que je me suis jamais
01:52 posé la question à me dire
01:54 je vais m'arrêter un an quoi mais je sais pas faire ça je m'arrête un an moi je suis pas bien je j'aime pas les
01:59 vacances pour ça j'aime
02:00 j'aime chanter et ça me plaît j'aime fabriquer des chansons je suis un artisan donc j'essaie de proposer après ce que ce que c'est faire
02:06 il n'y a jamais plus de quatre ans entre deux de vos disques vous êtes une grande
02:09 régularité depuis le début de votre carrière. En tout cas je tente d'être
02:11 d'être assez assez assez là quoi mais mais en fait c'est même pas là pour être là c'est que ça me fait plaisir c'est comme
02:18 parfois quand je pars en tournée bon celle ci oui il y a le disque qui annonce le Chant Libre qui annonce la tournée mais il m'est
02:22 arrivé de partir presque sur 100 dates où j'avais rien à proposer aux gens juste avant et puis...
02:28 Ça c'est sontidaire un peu
02:30 *Rires*
02:32 Et les gens pour ma grande job venaient quand même voir les spectacles donc en fait je pense qu'il y a une fidélité il y a quelque chose qui s'est dessiné
02:39 avec les années dans ce que j'ai proposé dans ce que eux m'ont proposé aussi parce que ce sont des rendez-vous
02:42 il n'y a pas de hasard dans la vie pour moi il n'y a que des rendez-vous
02:45 et voilà donc là je vais leur donner rendez-vous encore sur sur une tournée qui arrive voilà
02:49 La nouveauté dans cet album Patrick Fiori c'est votre collaboration avec Icar on se souvient de votre chanson
02:55 vous lui avez tendu la main une chanson importante pour vous qui racontait un peu
02:57 votre voyage vers l'Arménie vous n'arriviez pas à la terminer c'est Icar qui vous avait aidé cette fois-ci vous vous lui avez tendu la main
03:03 et c'est cette chanson co-écrite et co-composée avec lui à la fin
03:06 une belle histoire d'amitié vous étiez son témoin lors de son mariage au mois de décembre au Sénégal
03:11 à Icar ça fait des étincelles quand vous êtes tous les deux ensemble dans une pièce
03:16 pour tout vous dire j'étais avec lui à peu près une heure encore
03:18 on a fabriqué une chanson mais pour quelqu'un d'autre pour deux autres personnes bref je peux pas en dire plus
03:23 mais c'est un garçon tellement riche de talent et d'humanité
03:29 il y a beaucoup de gens comme ça on en connaît beaucoup certainement autour de nous
03:34 mais lui je dirais qu'il fait partie de l'exceptionnel
03:37 c'est un garçon charmant, élégant, poli, bien élevé et en plus il a du talent c'est énervant
03:43 c'est une belle rencontre il a su écrire les mots qui étaient dans mon coeur et que je n'assumais pas
03:49 sur cette chanson de ta belle histoire sur l'album précédent
03:51 et puis au fur et à mesure je le découvrais il postait des tweets
03:55 et en fait quand il postait des tweets je lisais ces quatre phrases et j'avais l'impression que c'était une chanson à chaque fois
04:01 mais vraiment et je me disais mais c'est pas possible il faut qu'il les termine ces tweets
04:04 il y a des chansons à chaque fois qu'il poste un truc et là je me suis permis de l'appeler
04:08 et puis je lui ai dit écoute j'ai envie de faire un exercice que je fais pas souvent
04:11 c'est de venir chez toi qu'on puisse se voir et il me dit mais moi je l'ai jamais fait cet exercice là
04:16 donc voilà j'ai débarqué chez Icard comme tout à l'heure sur son canapé avec son ordinateur
04:21 il arrive grand sourire comme un enfant de la première heure
04:23 comme un garçon qui va faire sa première chanson et voilà on a tenté de faire de belles choses
04:27 et vous dites que vous avez vécu avec lui une collaboration comme vous n'en aviez vécu qu'une seule jusqu'ici dans votre vie avec Jean-Jacques Goldman
04:34 déjà ne serait-ce que le nombre de chansons, je parle pas de qualité parce qu'on a fait le maximum
04:39 mais six chansons avec un artiste, avec un homme, un artiste, j'ai jamais fait ça à part avec Jean-Jacques
04:45 oui c'est un exercice que j'ai fait que deux fois dans ma vie
04:48 une fois avec Jean-Jacques où j'allais de temps en temps à la maison chez lui et avec Icard donc voilà c'est la deuxième fois
04:55 et le point commun c'est qu'ils préparent tous deux très bien les pattes paraît-il
04:57 on va dire que le point commun c'est que c'est pas ce qu'il y a à table qui compte c'est autour
05:04 c'est la première fois depuis 2002 d'ailleurs qu'il n'y a pas de chanson de Jean-Jacques Goldman dans un de vos disques
05:09 il passe son tour, il a le droit
05:11 il est à la retraite ça y est maintenant
05:12 je ne dirais pas ça parce que j'ai su qu'il a fait une chanson dernièrement pour Capuçon
05:17 pour Trois Cafés Gourmands
05:19 oui pour Trois Cafés Gourmands aussi donc ça va il bosse encore un peu
05:22 mais bon c'est pas comme s'il n'avait pas été là à chaque fois que j'ai fait un album il est venu mettre sa patte
05:29 et puis sincèrement moi aussi je l'appelais quand j'étais un peu en galère quand je ne savais pas où ça allait
05:33 déjà je faisais des trucs et puis je disais Jean-Jacques qu'est-ce que tu en penses ?
05:36 bon ben je vais te filer un petit coup de main
05:38 et là aussi étonnant que ça puisse paraître parce qu'on a tous un ange gardien à un moment ou à un autre
05:44 voilà il m'a dit écoute je passe mon tour et puis
05:47 t'as pas besoin de moi
05:48 il m'a pas dit t'as pas besoin de moi et en gros il me dit ça va aller quoi
05:53 dans ce nouvel album Patrick il y a une collégiale avec un casting assez dingue vous avez invité Icar
05:59 le voilà de nouveau au micro cette fois-ci soprano un vieux copain Slimane et Claudio Capeo
06:05 qu'est-ce qu'on a retenu quand connaissait la fin depuis le début
06:12 ah qu'est-ce qu'on était beau
06:17 et avec la voix de Michel Drucker par ailleurs pour terminer ce titre
06:22 c'est vrai que vous êtes beau
06:24 j'adore ça
06:26 pourquoi Michel Drucker ?
06:27 parce que pour moi c'est le patron quoi
06:29 il connaît nos vies il connaît nos carrières et puis il est jamais intrusif
06:32 il s'arrête là où il faut il pose la question on n'est pas obligé d'embarquer
06:36 il a cette élégance à chaque fois d'accompagner les artistes et je sais s'ils ont été nombreux
06:41 et moi je l'aime quoi j'aime cet homme déjà parce qu'il aime ma mère il aime mon père
06:46 il appelle tous les parents des artistes Michel
06:48 vous savez qu'il prépare une émission de télé avec tous les parents des artistes
06:51 la fin de l'année il a dû appeler les vôtres
06:53 certainement et à chaque fois il me dit surtout embrasse maman et embrasse papa
06:57 fais-leur de grosses bisous à chaque fois et qu'est-ce que tu as mangé tout ça
07:00 bon bref c'est un vrai papa mais à la fois je pense que c'est le père de notre métier
07:04 j'avais besoin de sa validation un peu comme un entretien d'embauche
07:10 où à la fin vous avez le tampon et il y a le patron qui a dit oui
07:13 et je le remercie et puis quand je l'ai dit aux copains que Michel embarquait sur l'album
07:20 il faisait deux trois phrases et ils m'ont dit mais non surtout sur le prof il m'a dit mais non
07:24 je lui ai dit mais oui
07:25 la chanson s'appelle "Qu'est-ce qu'on était beau"
07:27 elle est un peu à votre image en fait en 30 ans vous êtes devenu le bon pote de la chanson française
07:31 vous aimez ce qualificatif ?
07:33 alors peut-être parce que j'aime le travail des autres
07:35 et peut-être parce que je le respecte aussi et je l'accompagne comme je peux
07:39 et je suis vraiment admiratif de la nouvelle génération
07:43 je suis admiratif de Slimane, je suis admiratif de Sopra et d'autres
07:46 de Claudio, il y a plein d'autres artistes, de Christophe Mailly qui fait une tournée de dingue
07:49 de Pascal Obispo bref moi j'aime ce qu'il propose
07:53 parce que je trouve que tout le monde se remet un peu en question
07:55 personne n'est spécialement à la mode
07:57 sauf au niveau des sons parce qu'il y a des trucs qui passent mieux en radio que d'autres
08:00 donc on fait un petit peu attention évidemment
08:02 mais je crois que ces gens-là savent que je les aime profondément
08:06 et que artistiquement aussi je les adore
08:10 et 99% ils sont à la vie comme à la scène et ça ça me va, ça me plaît
08:14 donc est-ce que ces gens-là m'aiment bien ? Je ne sais pas mais en tout cas moi je les aime
08:18 il n'a jamais entendu une crasse sur vous, c'est rare
08:20 c'est ce qu'on...
08:21 c'est exactement ce qu'il me disait en plus quand on l'écoutait
08:23 il a essayé pourtant il ne l'a pas trouvé
08:25 je ne suis pas un garçon à bêtises moi
08:28 je ne suis pas trop énervé comme mec
08:31 et encore une fois dès que je peux aller voir un concert j'y vais
08:33 je suis en tournée souvent je l'ai dit
08:35 mais j'ai un respect profond pour les gens
08:38 mais je pense que c'est une question d'éducation aussi
08:41 où mon père m'a toujours dit tiens la porte ouvre-la
08:43 dis bonjour, vas voir quelqu'un qui porte des fleurs
08:45 prends des croissants, enfin voilà
08:46 je suis arrivé tout à l'heure chez Icard, j'avais 3 kilos de pain au chocolat
08:49 il m'a dit mais où tu veux que j'aille ?
08:50 il court tous les jours
08:51 il est parti courir
08:53 il a pris un pain au chocolat et il est parti courir
08:55 10 kilomètres le mec pardon
08:57 parlant d'amitié, Soprano on le retrouve
08:59 on en est très heureux sur votre disque
09:01 vous aviez déjà partagé un titre où vous chantiez les quartiers de Marseille
09:03 parce que c'est votre ville à tous les deux
09:05 vous avez tous les deux grandi dans des quartiers différents de Marseille
09:07 cette histoire commune elle a permis notamment avec lui
09:09 vous l'avez cité à plusieurs reprises là de
09:11 créer quelque chose, une amitié profonde
09:13 je pense qu'avec Soprano on se connaissait dans une autre vie déjà
09:15 et je pense que je pourrais l'aimer pour plusieurs vies aussi
09:18 et en fait c'est très particulier
09:20 parce que j'ai habité dans une cité où il y avait 70 nationalités
09:22 donc à Marseille
09:24 Herbel, c'est là où je suis pratiquement né
09:26 et je ne savais pas
09:28 parce qu'au moment où moi je me faisais des blessures à vélo
09:31 lui il venait voir ses amis et sa famille dans la cité
09:34 donc on s'est croisés, on ne s'est jamais parlé
09:36 mais on jouait juste à côté en fait
09:38 mais comme quoi la vie est belle, la vie est magnifique
09:40 parce qu'on avait rendez-vous
09:42 Jean-Jacques à l'époque, il y a quelque temps
09:44 avait fait une chanson qui s'appelait "Chez nous au plan d'Ao"
09:46 qui est son quartier
09:48 et "A Herbel" qui est mon quartier aussi
09:50 et souvent, vous savez, il y a des genres de petites guerres de quartier
09:52 des trucs à deux balles qui ne veulent rien dire
09:54 parce que quand on est dans l'action
09:56 tout le monde est là
09:58 et donc voilà, avec Soprano
10:00 on a chanté le même accent
10:02 quand on s'est croisés
10:04 et puis à un moment on s'est reconnus, tout simplement
10:06 Patrick Furey, vous restez avec nous, vous êtes le grand invité de la deuxième heure
10:08 votre nouvel album "Le chant est libre"
10:10 vient de sortir, la chanson du même nom
10:12 vous allez l'offrir en live à nos auditeurs
10:14 en ce moment, juste avant 20h dans l'émission
10:16 vous ne bougez pas, on revient dans une poignée de secondes
10:18 RTL, bonsoir, la deuxième heure, nous sommes toujours
10:28 avec notre grand invité ce soir
10:30 Patrick Furey, dont le nouvel album "Le chant est libre"
10:32 vient de sortir, "Le chant est libre"
10:34 c'est aussi le single que vous chanterez pour nous
10:36 dans quelques secondes, tiens, en attendant
10:38 on va découvrir Patrick Furey à un autre extrait de l'album
10:40 ce joli duo avec Abel Bent, "La nuit"
10:42 Je suis tellement fait
10:44 les 100 pas
10:46 100 fois sans toi
10:48 que mes chaussures
10:50 ne sont plus
10:52 à ma pointure
10:54 Je suis tellement fait
10:58 ta rue, moi
11:00 votre voix Patrick Furey
11:02 c'est pas ma voix qui me donne les frissons
11:04 c'est la sienne, c'est vrai ?
11:06 parce que quand on partage, quand on est dans la transmission et qu'on a envie de faire des chansons
11:08 avec d'autres, moi je ne me donne pas les frissons
11:10 par exemple, puisque je chante
11:12 donc je tente de porter le message
11:14 mais dès qu'on partage quelque chose
11:16 je peux vous dire qu'elle me fait trembler cette chanson
11:18 et je l'aime, voilà, j'aime
11:20 sa voix, j'aime la femme qu'elle est
11:22 parce qu'elle est exceptionnelle
11:24 elle est gorgée de courage
11:26 elle est sublime
11:28 et je la trouve tellement vraie
11:30 cette chanson et cet artiste
11:32 voilà, je suis
11:34 fou de cette chanson
11:36 et c'est pas moi qui ai composé
11:38 j'ai rien fait là-dessus, c'est un garçon qui s'appelle Albin
11:40 et voilà, pour vous dire
11:42 qu'une bonne chanson, il ne faut pas la refuser
11:44 il ne faut pas se dire "ouais, je vais faire un album tout seul"
11:46 tout en même temps, il y a des
11:48 des mots du coeur, des airs magnifiques
11:50 qui nous arrivent, et voilà, donc j'ai dit oui
11:52 et elle a dit oui aussi
11:54 cette composition, en tout cas, elle sert votre voix
11:56 qui est à la fois puissante, délicate, sur ce titre
11:58 c'est votre marque de fabrique, votre voix
12:00 Patrick Furey, 30 ans après vos débuts, 25 ans
12:02 après Notre-Dame de Paris, on la reconnaît
12:04 cette voix, le public la reconnaît
12:06 parmi tant d'autres, comment vous la travaillez ?
12:08 Alors, je bosse, je bosse, alors déjà
12:10 elle ne me fait pas la gueule, pour l'instant, ça va
12:12 même si les années passent et que
12:14 Elle ne vous a jamais trahi votre voix ?
12:16 Une fois, parce que j'ai été obligé de reporter à Lille
12:18 mais c'était une histoire de Covid et tout et je pouvais
12:20 Une fois en 30 ans ? Ouais, ça va
12:22 Mais j'ai reporté, je n'ai pas annulé
12:24 Par rapport à Renaud ?
12:26 Qu'on embrasse, mais bien sûr on l'embrasse
12:28 Mais je la bosse, ben oui, parce que
12:30 il n'y a rien sans rien, moi je ne fais pas
12:32 j'ai pas décidé de faire ce métier-là un jour
12:34 Je la bosse comme un athlète de haut niveau
12:36 Non, mais ce n'est pas que moi, c'est tout le monde
12:38 Ceux qui décident de durer, il n'y a pas
12:40 de secret, c'est comme pour tout, vous ne pouvez pas
12:42 vous dire que vous allez faire un footing d'un coup
12:44 sur 400 mètres sans vous chauffer avant, donc c'est exactement
12:46 la même chose, c'est comme un footballeur
12:48 c'est comme un acrobat, il faut
12:50 se chauffer les cordes vocales qui est un muscle
12:52 donc 1h30 de chant
12:54 de miam miam, de trucs, en fait, tout ce qui ne veut rien dire
12:56 vous trouverez ça bidon, mais pour moi c'est important
12:58 3h30 avant de chanter
13:00 et du coup, ben on arrive et puis
13:02 on a la voix qui est chauffée et on peut taper dessus
13:04 on peut lui dire "allez vas-y cocotte,
13:06 au revoir, il y a du monde ce soir"
13:08 Vous la bousculez votre voix ?
13:10 Oui, je la bouscule, mais c'est comme ça la vie, non ?
13:12 C'est ça la vie
13:14 Vous vous interdisez des choses en tournée ou pas ?
13:16 Alcool, cigarettes ?
13:18 Déjà, je ne bois pas, je fume de temps en temps
13:20 une clope, mais bon, il ne faut pas le dire
13:22 parce que ma mère n'est pas au courant
13:24 Trop tard, elle écoute RTL
13:26 je vais me faire fracasser quand je rentre
13:28 C'est fini les entrecôtes
13:30 et je ne bois plus de soda, de trucs gazeux
13:34 Je fais attention
13:36 pour être moins digne et honorer
13:38 la présence des gens qui sont là
13:40 En 2005, vous avez sorti un album qui s'appelait
13:42 "Si on chantait plus fort"
13:44 Dans cet album, le chant est libre
13:46 On a l'impression que vous êtes un peu plus
13:48 zen avec votre voix sur ce disque
13:50 Vous relâchez les chevaux
13:52 Il y a un côté comme ça, vous êtes débridé
13:54 J'observe et puis j'écoute beaucoup ce qui se passe
13:56 Je pense que la musique c'est cyclique
13:58 Il y a des moments où on a besoin
14:00 de choses beaucoup plus sensuelles
14:02 beaucoup plus douces
14:04 ou avec du gros son
14:06 ou des productions qui intéressent un peu plus les gens
14:08 à des moments ou à d'autres
14:10 Je ne sais pas qui décide, ce sont les gens ou les radios
14:12 mais en tout cas, il se passe un truc
14:14 Dans ce cas de figure-là, ce que je fais
14:16 c'est que j'observe ce qui se passe
14:18 et je me retire un petit peu
14:20 je m'efface un peu, je fais ce que j'ai à faire
14:22 et puis j'attends mon tour
14:24 Comme je vous l'ai dit, c'est cyclique
14:26 mon tour viendra
14:28 et je crois que dans la catégorie dans laquelle je suis
14:30 j'ai la sensation que c'est pour l'éternité
14:34 C'est Notre-Dame de Paris qui vous a catalogué un peu chanteur à voix au début ?
14:38 Je ne sais pas, peut-être parce que je ne dis pas de gros mots
14:40 peut-être parce que j'ai fracassé la tronche à personne
14:42 peut-être que je ne suis pas une trop grande gueule
14:46 Culture arménienne, Corse, on est dans le silence
14:48 on se tait, on observe
14:50 et puis on recroise les gens sur la route
14:52 ou jamais
14:54 Notre-Dame de Paris
14:56 je ne sais pas si ça m'a rendu sage garçon
15:00 mais on a quand même vendu 19 millions d'albums
15:02 Et Belle est l'un des plus grands tubes de l'histoire de la chanson
15:04 et c'est resté 3 en numéro 1
15:06 et la première radio à l'avoir diffusée c'est RTL
15:08 Patrick Fiori, vous avez parlé de la Corse
15:10 on voudrait revenir avec vous sur le succès complètement dingue
15:12 de vos projets "Cortesou-Médzou-Médzou"
15:14 vous m'excuserez pour mon accent corse
15:16 Vous ne vous inquiétez pas pour ça
15:18 Je suis breton
15:20 Les copains, on est cousins
15:22 On fait l'expérience en Corse
15:24 Ces concerts, vous avez invité Bruel Panik
15:26 Angie Girac Soprano
15:28 Jennifer a chanté des chants corse
15:30 C'est l'île de votre maman
15:32 Il y a eu 2 albums, vous avez rempli la Défense Arena
15:34 Est-ce qu'un 3ème album est en route ?
15:36 Oui, il est dans ma tête pour l'instant
15:38 Il faut juste s'ouvrir un petit peu sur l'international
15:40 parce que ce qui est génial avec la musique corse
15:42 c'est que c'est de la musique world
15:44 et ce n'est pas pareil
15:46 c'est à dire qu'à l'étranger
15:48 ce n'est pas vu comme de la variété
15:50 c'est ce que je fais depuis toujours
15:52 et tout va bien
15:54 On va ouvrir sur l'international
15:56 et je vais aussi inviter d'autres artistes
15:58 Le Corso Mezzo Mezzo 3
16:00 va commencer à se fabriquer
16:02 après la tournée
16:04 Je vais me prendre un petit 15 jours après la tournée
16:06 histoire de manger avec la famille
16:08 et on l'emmène pour 2026 au stade Vélodrome
16:10 La Corse débarque à Paris
16:12 c'était à la Défense Arena
16:14 et là, ça sera la Corse qui débarque au Vélodrome
16:16 Il y a beaucoup de Corse à Marseille
16:18 C'est un peu pour ça aussi qu'on va le faire là-bas
16:20 Strasbourg, non, c'est pas prévu
16:22 Mais il y a des gens de Strasbourg
16:24 qui sont prévus pour venir au stade
16:26 Pourquoi vous êtes si bien en Corse aujourd'hui ?
16:28 Mais quel pays extraordinaire !
16:30 C'est un pays !
16:32 Ah oui, allez, on va dire...
16:34 C'est vachement bien de relever
16:36 Pour moi, c'est un pays, c'est une région de France
16:38 mais c'est un endroit
16:40 où il fait bon vivre, où au niveau de la sécurité
16:42 pour les enfants, c'est exceptionnel
16:44 où les vieux, on les respecte, on ne les jette pas
16:46 dans des Ehpad, où on fait attention à l'autre
16:48 où les gens, quand ils bousculent une fille
16:50 sur le cour Napoléon
16:52 ils se retournent et disent "Excusez-moi Mademoiselle"
16:54 où les femmes sont
16:56 dans une belle liberté
16:58 où vraiment
17:00 il fait bon vivre et où le matin
17:02 quand je sors de chez moi
17:04 je suis...
17:06 pas embêté, c'est pas le mot
17:08 mais je crois que les plus grandes stars
17:10 les plus grands artistes, ce sont les Corses
17:12 donc je ne suis pas embêté du tout
17:14 et je vis plein centre-ville d'Ajaccio
17:16 donc je peux le dire, je ne peux pas dire où
17:18 - Alors l'adresse ?
17:20 - Il y a une protection naturelle qui se fait
17:22 pour tout le monde
17:24 je vis là-bas déjà parce que c'est la terre de ma mère, elle est née là-bas
17:26 elle a décidé d'y retourner il y a quelques années
17:28 même quelques 10, 20, 30, 5 ans
17:30 mais non
17:32 et je vous invite à venir passer
17:34 une année là-bas, vous allez comprendre que
17:36 c'est un peu comme
17:38 les ch'tis
17:40 une fois que vous venez en Corse
17:42 vous y restez
17:44 - Vous étiez retourné vivre chez vos parents
17:46 dans la montagne pendant le Covid ?
17:48 - Alors la montagne, mais avec vue sur la mer quand même
17:50 oui, moi j'ai pris toute la famille à la maison
17:52 parce que ça m'a fait peur
17:54 mes parents qui sont plutôt âgés
17:56 je ne voulais pas, je ne voulais pas
17:58 et donc je me suis dit, pour protéger tout le monde
18:00 il faut que j'ai tout le monde auprès de moi
18:02 parce que comme je suis un peu un psychopathe de la sécurité, de la propreté
18:04 des maladies, tout ça
18:06 je me suis dit que peut-être j'arriverais à les protéger
18:08 et puis ensemble on a réussi à se protéger tous
18:10 - Alors la Corse, vous l'avez quittée un petit peu
18:12 pour la tournée des enfoirés dont vous êtes un habitué
18:14 on parlait de bande de copains un petit peu plus tôt
18:16 là ce sont des copains au grand coeur
18:18 est-ce que vous vous sentez tous
18:20 particulièrement investis d'une mission
18:22 particulière cette année ? Parce que c'est la première fois
18:24 et on en a beaucoup parlé sur cette antenne et le président des restos
18:26 est venu nous en parler dans l'émission
18:28 que les restos ont annoncé qu'ils allaient devoir refuser des bénéficiaires
18:30 tant la demande est forte
18:32 est-ce que vous vous sentez investis d'une mission particulière cette année ?
18:34 - Les véritables sentinelles
18:36 ce sont les bénévoles
18:38 qui nous donnent le ton et qui font remonter
18:40 jusqu'à Paris, jusqu'au grand centre
18:42 des Restos du Coeur, tout ce qui se passe en fait
18:44 nous on est là au milieu, les artistes
18:46 bénévoles aussi, il faut le préciser
18:48 mais la puissance
18:50 quand même des Restos du Coeur, même si on souffre
18:52 même si c'est compliqué
18:54 même s'il faut donner beaucoup de temps
18:56 et Dieu sait si
18:58 tout le monde est très investi
19:00 171 millions de repas
19:02 des dizaines de milliers de personnes qui sont accompagnées
19:04 qui sont réinsérées dans la vie
19:06 des bébés qui naissent, qui sont accompagnées
19:08 vous savez quand même qu'on est les seuls
19:10 au monde à faire ça
19:12 on est les seuls au monde à s'investir autant
19:14 c'est une grande fierté quand même, à la fois
19:16 c'est désolant parce qu'on voit la situation
19:18 mais on est les seuls dans l'action
19:20 à le faire et les Restos du Coeur
19:22 la chanson de Icar
19:24 et Patrick Bruel qui a été faite pour l'occasion
19:26 c'est "Jusqu'au dernier"
19:28 on restera jusqu'au dernier, je peux vous dire
19:30 que tant que mes jambes me tiendront et tant que mon coeur battra
19:32 je serai là pour les Restos du Coeur
19:34 c'est le 1er mars sur TF1
19:36 l'album sortira le 2 mars partout
19:38 ce sera le week-end également de la collecte des Restos du Coeur
19:40 et on compte sur vous bien évidemment
19:42 Patrick Fiori vous êtes le grand invité de RTL
19:44 1m83
19:46 mais j'aime bien, on a des grands invités
19:48 qui parfois sont très petits
19:50 mais avec nous ils sont toujours très grands
19:52 "Le Chant est Livre" vient de sortir, c'est aussi le single
19:54 vous allez le chanter pour nous en live dans ce studio
19:56 dans quelques secondes, on va vous laisser vous installer
19:58 en attendant, on va passer quelques minutes en cuisine
20:00 la suite c'est la guingueule d'Angèle
20:02 qui fait remarque, salut Angèle qu'est-ce qu'on mange ?
20:04 ce soir on mange une délicieuse
20:06 salade betterave, noix
20:08 et chèvre frais, ça vous plaît Isabelle ça je
20:10 je vois salade betterave, noix et chèvre
20:12 surtout le chèvre frais
20:14 Isabelle Choquet, Brice du Génie, RTL.
20:17 !

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