MUSIQUE - MC Solaar est le grand invité de RTL Bonsoir

  • il y a 6 mois
C'est un rappeur qui nous accompagne depuis 35 ans et qui vient de sortir un nouvel album, "Lueurs célestes" avec notamment le titre "Ils dansent". MC Solaar est donc de retour 7 ans après son dernier album. "Je me suis un peu trop reposé", explique-t-il.
Regardez L'invité de RTL Soir du 27 mars 2024 avec Julien Sellier.

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Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Merci.
00:04 Julia Selier, Isabelle Choquet et Cyprien Signy, RTL, bonsoir.
00:10 La deuxième heure, toute la bande en studio, notre mister musique aussi qui nous rejoint.
00:14 Salut Steven Bellery.
00:15 Salut à tous.
00:16 Et on accueille ensemble notre grand invité ce soir, c'est un rappeur, il nous accompagne depuis plus de 30 ans et on en est ravis.
00:21 Bonsoir et bienvenue MC Solaar.
00:23 Bonsoir.
00:24 Votre nouvel album, Lueur Céleste, vient de sortir.
00:27 Croix de Tchanana venait du Connecticut, on peut dire que la vie lui mettait des supercuts.
00:31 Salle de danse dans le Diner a coulé comme hôtel.
00:34 Elle porte un tablier qui la rend super belle.
00:36 Quand les clients arrivent, ils commandent des meatballs.
00:38 Le regard dirigé vers le match du baseball.
00:40 Personne ne la regarde, pourtant c'est une beauté.
00:42 Une femme ordinaire que l'on a sous le côté.
00:44 Mais dès qu'elle le peut, elle danse en arrière-plan.
00:46 Ce titre, Il Danse, vous allez nous l'offrir en live dans RTL.
00:48 Bonsoir, dans quelques minutes avec vos musiciens, MC Solaar.
00:51 On est très heureux de vous retrouver 7 ans après votre dernier album.
00:55 Vous dites, je me suis un peu trop reposé.
00:57 Qu'est-ce que vous avez fait pendant ces 7 ans ?
00:59 En réalité, je crois que j'ai quand même beaucoup voyagé.
01:04 C'est bien ça.
01:05 Ce n'était pas automatiquement du repos, c'était plutôt du plaisir.
01:10 Je suis allé un peu partout.
01:13 En Asie, en Europe, au Danemark, en Belgique.
01:18 Même en Belgique Alex, vous avez vu ?
01:21 On parle de voyage.
01:22 Est-ce qu'on parle de voyage quand on va en Belgique ?
01:24 J'ai trouvé ça beau.
01:26 Et puis j'ai découvert Surenne.
01:29 Il y a eu des voyages lointains et puis certains très très près.
01:33 Claude, il y a eu quand même 10 années entre Chapitre 7 et Géopoétique,
01:37 vos précédents albums.
01:39 Est-ce qu'avec le temps, l'écriture c'est un peu plus difficile pour vous ?
01:42 Oui, effectivement c'est plus difficile.
01:44 C'est plus difficile, pourquoi ?
01:46 Parce qu'on n'a pas envie de refaire ce qu'on a fait auparavant.
01:50 Et à partir du moment où on a fait plus de 20 chansons différentes,
01:56 on essaie de trouver un chemin.
01:58 C'est trouver des chemins différents qui est assez difficile.
02:02 Là, visiblement, tout est débloqué.
02:04 Puisque vous revenez avec un triptyque, 3 albums dans les mois à venir.
02:07 Vous étiez d'un coup très inspiré.
02:09 C'est quoi, c'est Surenne, c'est la Belgique ?
02:11 Oui, c'est ça, c'est Surenne.
02:13 La Croix de Chaveau, c'est dans un quartier à Montreuil.
02:16 Et en fait, je suis allé voir différents compositeurs.
02:21 Et donc, il y avait un dialogue, c'était comme des nouvelles langues.
02:24 Alors j'ai parlé avec le premier français, deuxième verlan, troisième anglais.
02:28 C'est comme si c'était des choses neuves.
02:30 Et j'ai été très créatif grâce à ça.
02:34 J'ai réussi pour l'instant à en faire 3 parties du triptyque.
02:38 On a pour l'instant 20 titres.
02:41 20 titres pour l'instant, parce que ce sera peut-être plus qu'un triptyque ?
02:45 Ça va certainement être...
02:48 Ou bien ils vont peut-être augmenter en volume.
02:51 Je ne sais pas, mais trouver des nouvelles personnes.
02:57 On a des choses à se dire et ça va super vite.
03:00 Ça va peut-être être ça la technique pour arrêter d'être le rappeur bisextile.
03:05 Ou déceptive.
03:07 Vous dites que vous êtes un rappeur efficace, d'ailleurs, dans ce nouvel EP.
03:10 Vous parlez pas mal de vous, de votre écriture.
03:12 Voici Claude MC, super lyriciste, ça c'est dans Modernidad.
03:15 Il y a aussi alors, j'ai changé de phrasé, fini, Legotrip.
03:18 Est-ce que vous êtes moins auto-centré aujourd'hui ?
03:21 Ah oui, bien sûr.
03:23 Et puis je me moque de moi.
03:25 Honnêtement, chaque fois que je fais de l'Egotrip,
03:28 c'est de l'Egotrip à la façon belge, à la façon Stella.
03:34 C'est du second degré.
03:36 C'est quoi Stella ?
03:37 C'est un chanteur humoriste belge vraiment très drôle.
03:40 Et depuis toujours.
03:42 Chaque fois qu'il faut se mettre en avant,
03:45 il faut montrer qu'on est supérieur à ses congénères.
03:49 Non, ça je peux pas.
03:51 Il y a toujours un second degré.
03:53 Les rappeurs d'aujourd'hui sont premier degré dans l'Egotrip.
03:55 Certains, ouais.
03:56 Quelques-uns, mais c'est Viking de l'Empire du Soleil Levant.
04:01 Ça n'a pas de sens, mais ça fait un Egotrip qui va pas agresser les voisins.
04:05 Votre public, est-ce qu'il a changé ?
04:07 Parce que vous retrouvez aussi la scène avec des concerts un petit peu partout en France.
04:11 Est-ce que le public a grandi avec vous ?
04:13 Le public maintenant, c'est les gens de notre génération qui viennent avec leurs propres enfants.
04:18 Ouais, c'est ça.
04:20 Il y a de tout.
04:22 Il a assez augmenté.
04:25 Je crois qu'il y a plusieurs mus.
04:31 Il y a Claude MC du début du rap.
04:35 Et puis il y a Claude MC de 2001.
04:38 Il y a plein de publics qui sont différents.
04:43 Bon, je les aime tous.
04:45 Je souhaite vraiment de 6 à 77.
04:48 Maternelle à iPad, je prends.
04:51 Ce qui est assez amusant, c'est que ces dernières années, vous avez disparu.
04:54 On pourrait presque dire un peu à la Jean-Jacques Goldman.
04:56 Là où les rappeurs d'aujourd'hui, eux, ils sortent album sur album.
05:00 Jul, par exemple, qui est l'idole des jeunes, là, c'est 15 albums en 7 ans.
05:03 Ouais, 15 albums en 7 ans, j'en ai écouté 11.
05:05 Vous avez fait une Jean-Jacques.
05:07 En réalité, la première fois que je me suis arrêté, j'ai écouté Jean-Jacques Goldman.
05:12 Il avait dit "tiens, je me retire".
05:14 Je me dis "si Jean-Jacques Goldman, il se retire, c'est qu'il a une raison".
05:17 Et je croyais que c'était Taimé.
05:19 C'est la même année.
05:20 Je me suis dit "Bon, Jean-Jacques, quand même".
05:23 J'ai fait comme lui.
05:25 Sauf qu'il n'est pas revenu.
05:27 Et donc, au bout de 8 ans, 8 ans et demi, je me suis dit "merde, il ne va jamais revenir peut-être".
05:32 C'était vraiment par imitation de Jean-Jacques Goldman.
05:35 Je me suis dit "si il fait quelque chose, ça doit être bien".
05:37 MC Solar, au début des années 90, vous étiez un pionnier du rap en France.
05:41 On se souvient de ce single.
05:43 À cette époque, le rap n'était pas toujours bien vu.
05:52 C'était un peu à la marge.
05:53 Écoutez-vous en 92 et en 98, c'est notre instant vintage.
05:57 Quand je dis "les salauds salissent, Solar, cela me lasse, mais laisse-les salir, Solar, sur ce salut".
06:02 Cela prouve que le rap, ce n'est pas juste parler comme ça sur une musique.
06:06 C'est peut-être une recherche assez spécifique.
06:09 Donc le mot devient une arme.
06:11 Oui, le mot devient une arme.
06:14 C'est le seul moyen avec lequel le chétif peut s'en tirer.
06:19 Je ne suis pas un chétif.
06:21 Il faisait peur le rap à l'époque ?
06:24 Il fallait convaincre dans les interviews à chaque fois ?
06:26 Oui, il fallait convaincre.
06:29 Mais c'était peut-être certainement pour un espèce de jeu.
06:31 Parce que chaque fois que je sortais dehors, je voyais que tout le monde connaissait à peu près le rap et toute la culture qu'il y avait autour.
06:38 Mais moi j'étais l'explicateur, le conciliateur, le passeur entre deux mondes.
06:44 "Les salauds salissent, Solar", c'était ma prof qui nous parlait de "Pour qui sont ces serpents ?"
06:50 Et donc, ça se mélange.
06:52 Moi j'étais le vulgarisateur.
06:57 On posait beaucoup de questions.
06:59 Mais quand on prenait le métro, on voyait beaucoup de rappeurs ou de gens qui écoutaient des choses.
07:03 Donc j'arrête de donner des explications maintenant.
07:06 C'est vrai qu'aujourd'hui, il n'y a presque plus besoin d'explications.
07:09 Cette musique, elle porte notre industrie musicale.
07:11 Le rap, c'est 8 des 10 albums les plus vendus de l'année.
07:14 Gazo vient de gagner la victoire de l'artiste de l'année.
07:17 "Tu crois que je t'évite alors que je maille. Elle veut savoir je suis dans quel pays.
07:24 Dis où tu veux qu'on se voie.
07:28 Il chante un peu par-dessus.
07:30 Je sais que vous aimez beaucoup Gazo.
07:32 Ça vous rend fier aujourd'hui de voir que cette musique est devenue incontournable dans ce pays ?
07:37 Oui, je suis super fier.
07:38 Je me rappelle quand il y avait les gens, ils disaient "oui, on nous en veut".
07:43 Aujourd'hui, ça fait presque 10 ans, c'est partout.
07:48 Je suis à l'aise.
07:49 Ça ne m'empêche pas d'aller écouter autre chose, mais je suis à l'aise.
07:53 Maintenant, il faut juste faire de l'art ou développer sa personnalité.
07:58 Comme Gazo, comme Big Flow, comme X et comme Y.
08:01 Il n'y a plus de stigmatisation.
08:04 Et tous ces chanteurs-là, quand ils vous croisent,
08:06 est-ce qu'ils vous disent que vous êtes leur inspirateur ou le numéro 1 ?
08:11 Enfin, celui qui a commencé.
08:13 Pour certains.
08:14 Et puis, il y en a d'autres qui sont d'autres strates.
08:17 Des strates de 2015.
08:20 En général, les gens sont assez sympas.
08:23 Et puis, à un moment donné, peut-être qu'il y a un morceau qui les a marqués.
08:27 Pour l'instant, je n'ai rencontré que des gens qui m'ont dit
08:32 "oui, un truc sympa sur un titre jusqu'à aujourd'hui".
08:35 Gazo a partagé sa victoire de la musique avec un certain Vianney
08:38 qui incarne une autre forme de chanson.
08:39 Vianney qui vous a aussi tendu la main,
08:41 qui reprenait Caroline dans ses premières tournées,
08:43 avec qui vous avez partagé un duo, le départ.
08:46 Ça vous a amusé, ça vous a touché quand il vous a passé un coup de fil ?
08:49 Oui, parce qu'il a une façon de parler.
08:53 Et on va directement au studio.
08:56 Dès qu'on a raccroché, je suis parti au studio, on a enregistré.
08:59 Et je l'aime depuis que je l'ai croisé.
09:03 Je crois que c'était il y a 7 ans.
09:05 Vous étiez allé chanter Caroline avec lui ?
09:06 Oui, plein de fois. Et puis on s'est croisés, on a discuté.
09:09 J'aime bien son ouverture.
09:12 Il allait voir des gens qui sont dans un genre musical différent,
09:15 autre que moi.
09:18 Et c'est un fanatique de musique.
09:21 M. Cissola, vous restez avec nous.
09:23 "Lueur céleste", premier album de votre triptyque, vient de sortir.
09:26 On va continuer de l'écouter ensemble.
09:28 Et puis vous allez chanter aussi, pour nous, votre single "Il danse"
09:31 en live avec vos musiciens dans quelques minutes.
09:33 A tout de suite.
09:34 [Musique]
09:42 RTL, bonsoir.
09:44 RTL, bonsoir.
09:46 Julien Selyé, Isabelle Choquet et Cyprien Simi.
09:49 Allez, 19h28, RTL, bonsoir.
09:52 La deuxième heure, M. Cissola est aujourd'hui notre grand invité.
09:55 Il va nous offrir un live. Il va vous offrir un live dans quelques minutes.
09:59 "Lueur céleste" vient de sortir. Premier album du triptyque prévu cette année.
10:03 [Musique]
10:20 Dans cette chanson qui s'appelle "On court", vous glissez quelques conseils
10:23 un peu à la jeune génération.
10:25 Est-ce qu'à 55 ans, vous assumez d'être passé de pionnier à patron ?
10:29 Oui, oui, il y a d'honneur de conseil.
10:33 Parce que des fois, je prends mon stylo, j'ai envie de faire des choses extrêmement dynamiques.
10:37 Et puis, je me dis, ah, non, on va le transformer pour donner des conseils à des gens.
10:43 Alors, je ne suis pas patron, non, non, non, non, non.
10:45 Grand frère ?
10:46 Ouais, un petit peu, un petit côté grand frère que j'ai depuis que j'ai 20 ans.
10:51 Souvent, je faisais du rap de conseil.
10:54 La fin justifie les moyens, Armand est mort, des choses comme ça, tu vois.
10:59 J'étais pas trop dans l'action.
11:03 Et là, alors là, je suis encore plus loin.
11:05 On vous attend à The Voice, votre fauteuil vous attend.
11:07 Moi ?
11:08 [Rires]
11:10 Non ?
11:11 Comme candidat, oui.
11:12 [Rires]
11:15 Dans ce titre, on l'entendait, vous remerciez vos professeurs.
11:18 Il y a des profs qui vous ont donné l'amour des mots, qui vous ont guidé ?
11:22 Ouais, curieusement, c'est normal, les profs de philo, ils te...
11:27 Donc au lycée ?
11:28 Ouais, au lycée, ils nous font analyser des choses.
11:31 Et donc, quand on écrit, on essaie de convaincre, et donc ça, c'est les cours de philo.
11:37 Et puis, oui, voilà, c'est surtout le prof de philo.
11:42 Le reste, c'est aller à la bibliothèque municipale de Villeneuve-Saint-Georges.
11:47 [Rires]
11:48 Ouvrir, et on trouve des...
11:51 C'est ça qui m'a emmené un petit peu vers les mots.
11:54 Et puis, évidemment, la puissance du rap, les rappeurs que j'écoutais.
12:00 Mais vous avez des souvenirs de livres, comme ça, que vous ouvrez dans cette bibliothèque,
12:03 et que vous vous dites "Waouh !"
12:04 Ouais, il y avait un livre sur les jeux de mots.
12:07 Les jeux de mots.
12:09 Il y avait ceux de Victor Hugo, il y avait "Bavard, oiseau, chocolat", "La charade",
12:16 il y avait plein de choses.
12:18 C'est tous les jeux littéraires, des calembours, machin, et puis tu te dis "Oh là là, ils ont 26 lettres,
12:23 et ils arrivent à faire un livre de 600 pages, avec que des exemples très très rigolos.
12:29 Je suis revenu à la bibliothèque, j'ai fait mes devoirs, je suis revenu à la bibliothèque,
12:33 j'ai découvert plein de choses dans la bibliothèque de Villeneuve.
12:37 Elle est super, cette bibliothèque, visiblement.
12:39 [Rires]
12:41 Alors, ça n'existe presque plus, les bibliothèques,
12:43 parce que maintenant, les gens, ils ont leur ordinateur,
12:46 et ils ont plein plein plein plein plein de livres sur leur ordinateur,
12:50 alors il n'y a plus personne.
12:52 Mais si elle existe encore, il faudrait l'appeler "bibliothèque du six-soirs".
12:54 Ouais, je vais souvent à la bibliothèque de mon quartier.
12:56 Elle est encore là ?
12:57 Ouais, elle est toujours là, la bibliothèque du quartier,
12:58 et puis comme les gamins, ils lisent beaucoup de livres,
13:00 ça coûte mon temps aussi d'aller les emprunter à la bibliothèque.
13:02 Non mais ce sont des vrais jolis espaces.
13:03 Vous avez raison, ça s'est un peu perdu.
13:04 Ça s'appelle des ludothèques maintenant.
13:06 Ouais, c'est vrai.
13:07 Ou bien "Bobour".
13:08 Ouais, "Bobour" aussi.
13:09 Pas mal "Bobour".
13:10 La découverte de la musique, c'était quoi ?
13:11 C'était les disques de votre maman,
13:13 il paraît qu'elle écoutait de la rumba, qu'elle écoutait Louis Samstrong,
13:16 et il paraît aussi qu'elle vous a donné ce vinyle.
13:18 Oh l'enfance qui remonte !
13:25 Pâtes de Dutchi, bienvenue sur Calyouse !
13:29 Ouais, ouais, ouais.
13:30 Ça c'était un cadeau de votre maman ?
13:31 Ouais, non, ça va être mon premier premier premier disque à moi,
13:35 avec un grand frère.
13:37 Mais c'est super marquant,
13:40 c'est un côté rigolo là-dedans,
13:44 des enfants qui chantent, du ragga meufline.
13:47 Elle est vachement bien cette chanson !
13:49 Elle est super bien, elle est super bien.
13:50 Et puis, je crois que par la suite,
13:54 par la suite, j'ai fait que ça,
13:57 je suis allé beaucoup dans les choses de ragga,
13:59 mais c'est peut-être cette source de l'enfance.
14:03 MC Solar, il y a aussi une surprise dans cet album,
14:05 dans ce titre, Carpe Diem, et vous chantez...
14:08 Alors Carpe Diem, avec le minimum de perdiem,
14:13 la fortune n'est pas dans la file indienne,
14:16 qui mène où l'on entend le chant des sirènes.
14:19 Alors Carpe Diem, même avec le maximum de perdiem,
14:24 la fortune n'est pas dans la file indienne,
14:27 qui mène où l'on entend le chant des sirènes.
14:30 Vous dites, je suis pas assez lignon,
14:35 mais je me suis lâché quand même.
14:36 Ah oui !
14:38 Vous chantez ?
14:39 Oui, je chante, je chante bien, j'aime bien comment je chante sur celle-là.
14:44 C'est lancer un message à quelqu'un sans le saturer de mots,
14:48 et ça raconte une belle histoire, évidemment,
14:51 Céline Dion, Céline Dion, c'est le super top !
14:55 Vous écoutez Céline Dion ?
14:57 Euh... oui.
15:00 Petit temps de réflexion quand même.
15:02 J'ai écouté, j'ai entendu chanter à 3 mètres, là,
15:06 en faisant des vocalises, c'est ahurissant,
15:09 comment c'est clair, comment c'est propre,
15:11 j'aurais jamais pu imaginer ça.
15:13 Vous n'êtes pas Céline Dion, mais vous avez décidé quand même de chanter,
15:17 c'est un cap à passer, vous y avez réfléchi, vous avez hésité,
15:20 ou alors pas du tout, c'est venu de manière très naturelle, spontanée ?
15:23 Non, c'est venu vraiment spontanément.
15:25 Pour resituer, on est à Bagnolet,
15:29 scène Saint-Denis, rendez-vous dans un studio,
15:32 et cette musique inspire cette façon de se placer,
15:36 non, non, il n'y a même pas...
15:37 Et je crois que les gens avec qui était là,
15:41 ils ne s'en sont même pas rendus compte,
15:43 on a fait...
15:44 C'est vrai ?
15:45 Oui, c'est un morceau, c'est un titre,
15:47 ils n'ont pas pensé, c'est du ragga, c'est du rap,
15:50 c'est du truc, sinon c'est un message qui passe.
15:53 Bon, ce n'est pas la première fois que je chantonne,
15:56 je chantonne depuis toujours.
15:57 Oui, mais là c'est plus affirmé en tout cas.
15:59 Oui.
16:00 C'est très chouette.
16:01 C'est plus proche de Léonard Cohen que de la Grande Voix quand même.
16:05 Léonard Cohen, c'est super !
16:07 Dans le chapitre 7, il y avait déjà une chanson qui s'appelait Carpe Diem,
16:10 vous avez un truc avec cette formule quand même,
16:12 profitez du jour présent.
16:13 Oui, oui, ça c'est un message que je dois envoyer régulièrement.
16:19 Comme une culture de rappel ?
16:20 Oui, alors le premier Carpe Diem,
16:22 c'était une société assez difficile,
16:25 et il fallait lutter pour pouvoir s'en sortir.
16:28 Et dans ce Carpe Diem là, c'est
16:31 "Allez, prends juste du bon temps,
16:33 sans avoir la théorie du complot ou les controverses autour de toi.
16:38 C'est simple, cueille une fleur, une marguerite, souffle."
16:43 Je ne sais pas, mais c'est le même message.
16:45 En gros, il y a encore cinq façons de faire Carpe Diem.
16:50 Mais la société d'aujourd'hui, elle vous fait moins peur ?
16:53 Oui, évidemment.
16:56 Elle me fait moins peur parce que plus on avance, plus on a vu de choses.
17:00 Mais ça ne m'empêche pas de...
17:03 Ouais, elle me fait moins peur qu'avant.
17:05 Les années 90, c'était les années de...
17:09 Je ne sais pas, de controverses, de complots, de machins,
17:13 tout le monde avait un peu peur.
17:14 Quand je parlais avec des gens,
17:16 ils parlaient des codes-barres et des choses comme ça.
17:19 Aujourd'hui, on en rigole.
17:21 On parle des vaccins.
17:24 Vous avez vraiment l'impression que cette période des complots est terminée aujourd'hui ?
17:27 Ah, ben...
17:29 Vous vous inscrivez sur Twitter.
17:31 J'ai cette chance, je ne veux pas être dans un train de...
17:35 Ah oui, ça continue.
17:37 Nous, on a trop Twitter, visiblement.
17:39 C'est une bonne philosophie de vie, couper Twitter.
17:41 Merci beaucoup, MC Solar.
17:43 Vous êtes notre grand invité, vous restez avec nous dans RTL Monsoir.
17:46 "Lueur céleste", premier album de votre triptyque, donc, vient de sortir.
17:50 Vous allez nous offrir le single qu'on a entendu précédemment en version studio.
17:54 Il danse en live avec vos musiciens dans quelques minutes.
17:57 On va vous laisser tranquillement vous installer en attendant.
17:59 On va comme chaque soir à cette heure-ci,
18:01 passer en cuisine avec la guinguette d'Angèle Ferromag.
18:03 Salut, Angèle !
18:04 Bonsoir tout le monde !
18:06 On va manger quoi ce soir ?
18:07 Ce soir, on mange une recette de street food.
18:10 Oh là là là !
18:11 Végétarienne.
18:12 Végétarienne, oui.
18:13 Très bien, à tout de suite.
18:14 J'y ai cru !
18:15 Isabelle Choquet et Cyprien Signy

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