• il y a 10 mois
Le réalisateur Gilles Perret vient nous parler de son dernier film, "La ferme des Bertrand", un documentaire bouleversant qui retrace 50 ans de la vie d'une ferme de Haute-Savoie. Côté musique, on écoute le rap acéré du jeune bruxellois Swing !

Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 Et oui, on va rendre plus rock le dimanche soir !
00:00:03 Toute la troupe est tapie dans l'ombre des coulisses du Studio 104 de la Maison de la Radio.
00:00:08 Nous sommes en direct, en public, dans vos oreilles avec la radio mais en vidéo aussi.
00:00:12 Et pour que tout démarre, il suffit de demander à notre réalisateur François Audouin.
00:00:16 François, top antenne !
00:00:19 En public et en direct du Studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique,
00:00:24 vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:27 Parce que c'est notre projet !
00:00:30 Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec...
00:00:36 Juliette Arnaud !
00:00:38 Guillaume Meurice !
00:00:42 Ébric Lomfray !
00:00:46 Tchoubaka !
00:00:49 Frédéric Sigrist !
00:00:55 Julie !
00:00:57 Maos Rama !
00:01:00 Et Frédéric Romain !
00:01:04 Et bien sûr, la reine de la satire politique, la quid de la rigolade,
00:01:09 celle qui lève tous les barrages du rire et file à toute allure sur le corrupte nouveau,
00:01:13 Charline Vanhoenacker !
00:01:17 Le grand dimanche soir !
00:01:22 Sur France Inter
00:01:26 Bonsoir la France Inter !
00:01:31 Allez, je vous teste un petit peu sur l'actu.
00:01:34 L'an dernier, 4000 emplois ont disparu dans quel secteur ?
00:01:39 Partout !
00:01:41 Partout, il dit le monsieur !
00:01:43 Dans le commerce de fringues, oui, bravo à ma gauche, bien sûr.
00:01:47 Camailleux, Koukaï, Minnelli, etc.
00:01:50 En disant ces 37 000 suppressions d'emplois qui y sont passées quasiment inaperçues,
00:01:55 quand une vitrine affiche en grand "Liquidation totale, tout doit disparaître",
00:02:00 le tout, c'est autant les marchandises que les employés.
00:02:04 Mais les vendeuses et les vendeurs, qu'est-ce qu'ils pourraient bien faire pour se faire entendre, dans le fond ?
00:02:09 Fermer leur magasin ? Trop tard, c'est déjà fait !
00:02:13 C'est compliqué pour eux de porter leur revendication.
00:02:16 Il faut dire que c'est plus facile de forcer un barrage de police avec un tracteur qu'avec un cintre.
00:02:23 Donc leur sort n'émeut pas grand monde.
00:02:27 Et si c'est à cause de cette vendeuse qui, un jour, vous a proposé d'essayer une taille 40 à la place d'un 36,
00:02:34 laissez-moi vous dire que c'est très moche d'avoir un tel degré de rancune.
00:02:38 Alors c'est sûr qu'en achetant en ligne, ça évacue le problème.
00:02:42 Pendant la pandémie, on a été privés de magasins.
00:02:44 Alors certains se sont jetés sur des applis de seconde main, comme Vinted.
00:02:48 Si à l'époque, votre beau-frère s'était soudain transformé en épidémiologiste,
00:02:52 sachez qu'au même moment, il était aussi vendeur de vêtements en freelance.
00:02:56 Et puis c'est un secteur qui n'intéresse pas le pouvoir.
00:03:00 Si vous parlez de Pimki à un ministre, il pense que c'est une chanteuse américaine.
00:03:05 De toute façon, jamais le gouvernement s'est dit "Oh là là, les vendeuses de chez Pimki sont en grève ! Vite, des mesures d'urgence !
00:03:12 Sinon elles vont bloquer le centre commercial en déversant des gyms slim devant les entrées !"
00:03:17 Alors les raisons de ce massacre social sont multifactorielles.
00:03:22 Wow, ça y est, je parle comme un ministre !
00:03:25 Je pense qu'il existe de belles synergies entre Camailleu et Pôle emploi.
00:03:30 L'an dernier, tout ce qu'il a fait Bruno Le Maire pour relancer l'activité, c'est de faire la promo d'école roulée.
00:03:36 Et les choses ne vont pas s'arranger, puisqu'avec Gabriel Attal, tous les gamins vont finir en uniforme.
00:03:41 Il faut avouer que le secteur est sans pitié.
00:03:44 Les prix sont de plus en plus compétitifs.
00:03:46 Aujourd'hui, quand tu vas faire du shopping, tu payes plus cher ta place de parking que les 5 t-shirts et les 6 pantalons que tu as entassés dans tes sacs.
00:03:54 Pour lutter, il faudrait que les ouvrières qui fabriquent les vêtements se mettent en grève.
00:03:58 Le problème, elles sont à l'autre bout de la planète où elles sont exploitées.
00:04:02 Le système économique des marques de fringues, c'est des pauvres qui fabriquent des choses vendues par des pauvres à d'autres pauvres pour que quelques-uns s'enrichissent.
00:04:12 Voilà comment on passe des reines du shopping aux reines du chômage.
00:04:22 Bienvenue aux Galeries Lafayette !
00:04:26 (Applaudissements)
00:04:36 - Bon alors ici, vous avez remarqué que toutes ces enseignes, elles avaient baissé le rideau ?
00:04:41 - Alors moi, je m'habille en fripes chérie, donc du coup non.
00:04:45 Mais à tel point qu'un jour, j'ai voulu acheter le pantalon d'un SDF.
00:04:49 Et vraiment, il était très joli.
00:04:53 - C'était un pantalon bleu ?
00:04:55 - Oui.
00:04:57 - C'était pas un clodo de Louis, c'était moi.
00:04:59 - Mais non, t'avais les cheveux longs.
00:05:01 - Et toi Fred Ségrist ?
00:05:05 - Bah écoute, les magasins de fringues, c'est comme les coiffeurs. Je fréquente pas moi.
00:05:10 - Et toi Fred Fromet ?
00:05:12 - Bah tu sais, les magasins de fringues, c'est comme les coiffeurs. Je fréquente pas.
00:05:16 - Mais enfin Fred ! C'est la même phrase que Fred Fred !
00:05:20 - Mais vous savez, les magasins de fringues, c'est comme les coiffeurs.
00:05:23 - Oh putain, il est long ce début d'émission !
00:05:25 - Attendez, personne ne me demande mon avis sur les fringues à moi ?
00:05:28 - Non, non, non.
00:05:30 - Et sur les coiffeurs ?
00:05:31 - Non plus, non plus.
00:05:32 Allez, musique !
00:05:34 Musique live, car oui, c'était un show radiophonique que vous écoutez à la radio ce soir, le grand dimanche soir,
00:05:41 qui vous propose d'accueillir sur scène le rappeur Swing, dont Djoubaka va nous dire quelques mots.
00:05:47 - Bah oui, Swing que nous accueillons aujourd'hui, nous vient de Bruxelles, alors c'est un gars qui a fait des études...
00:05:51 - On dit Bruxelles déjà !
00:05:52 - On dit Bruxelles ?
00:05:53 - Déjà je vous reprends, on dit Bruxelles.
00:05:55 - Alors qu'est-ce que j'ai dit ? Allez Bruxelles !
00:05:57 Donc c'est un gars qui a fait des études de sciences biomédicales et qui a fini par faire du rap.
00:06:01 Déjà c'est super !
00:06:03 Donc pendant 10 ans, il a travaillé avec le collectif Flore du commun, et puis changement de braquet,
00:06:07 un petit détour avec Roméo Elvis, et cette envie qui prend le dessus, un premier album solo,
00:06:13 avec la complicité de son ami Crayon, qui sera sur scène aussi avec lui.
00:06:17 Au revoir Siméon, c'est le titre de cet opus, et là, pour nous, pour vous, il chante No Future.
00:06:23 - Hey Swing !
00:06:39 Rien n'a fait aimer, on danse quand même
00:06:43 Nuages font des signes étranges dans le ciel
00:06:46 Ouais j'ai croisé quelques diables sans corps
00:06:49 Ouais j'ai croisé quelques anges sans toi
00:06:52 S'te plierais, dis-moi si j'm'endors
00:06:56 Ça sera pas grâce à toi si j'm'en sors
00:06:59 Ouais j'ai croisé quelques diables sans toi
00:07:02 Ouais j'ai croisé quelques anges sans...
00:07:08 Oreilles si f' comme après Gro Larsen
00:07:12 Raison contre Dimmi Collasen
00:07:15 À part sur scène j'fais plus trop la fête
00:07:18 Petit j'rappais par cœur Solardin
00:07:22 Depuis j'attends que les dollars pleinent
00:07:25 Pour être libre, bien sûr qu'il faut la somme
00:07:28 Mais j'ai jamais rêvé d'être idolâtre
00:07:30 La chance est une jolie garce
00:07:32 Qui rentre dans ta life puis disparaît comme un doliprin
00:07:35 Foiré de teint, poli de noir, on chante la mélancolie d'la
00:07:39 J'aime voir la flamme danser dans tes yeux quand la folie m'gagne
00:07:42 Sur nos pieds le même bitume, nos pieds le même bitume
00:07:46 L'espoir nous peint l'infidure, poil le liquide comme la pilule
00:07:49 Génération au futur, mais infiltré fait bonne figure
00:07:52 Génération au futur, génération au futur
00:07:56 Rien à fêter mais on danse quand même
00:08:01 Nuages font des signes étranges dans le ciel
00:08:04 J'ai croisé quelques diables sans corps
00:08:07 J'ai croisé quelques anges sans terre
00:08:10 S'il te plait rêve et moi si je m'endors
00:08:14 Ça sera pas grâce à toi si je m'en sors
00:08:17 J'ai croisé quelques diables sans toi
00:08:20 J'ai croisé quelques anges sans terre
00:08:23 Hey ! Hey ! Hey !
00:08:31 Rien à fêter mais on danse quand même
00:08:40 Nuages font des signes étranges dans le ciel
00:08:43 J'ai croisé quelques diables sans corps
00:08:46 J'ai croisé quelques anges sans terre
00:08:50 S'il te plait rêve et moi si je m'endors
00:08:53 Ça sera pas grâce à toi si je m'en sors
00:08:56 J'ai croisé quelques diables sans toi
00:08:59 J'ai croisé quelques anges sans...
00:09:02 *Applaudissements*
00:09:07 C'est Swing !
00:09:09 Accompagné à la batterie par Vico
00:09:13 Les machines derrière ses crayons
00:09:16 Merci beaucoup !
00:09:18 C'était No Future, c'est l'extrait du premier album
00:09:22 Au revoir Siméon, qui est sorti en septembre dernier
00:09:25 Et Swing, on te retrouve en deuxième heure
00:09:28 car tu as préparé une reprise
00:09:30 Alors vraiment, on dit pas quoi, ça va être très émotionnant je pense
00:09:34 On est d'accord ?
00:09:36 Et puis en plus c'est mon compatriote, il y a un indice pour la reprise, vous verrez
00:09:40 *Rires*
00:09:42 Merci Swing !
00:09:44 A tout à l'heure, à tantôt comme on dit chez moi, chez nous
00:09:47 A tantôt, mais bien sûr
00:09:49 *Applaudissements*
00:09:51 Il va aussi en tournée à la Cigale ce vendredi si vous voulez
00:09:54 Puis à Nantes le 14 mars, le 21 mars à Montpellier
00:09:57 Et le 22 à Toulouse
00:09:59 Et puis merci également à Bruno Mourlan
00:10:03 Et Benjamin Wagon à la prise de son et au mixage de ce live
00:10:07 A présent on va enfiler les actualités comme des perles
00:10:11 Oui, je m'en étais peur avec ce début de lancement
00:10:13 *Rires*
00:10:15 Il y a beaucoup de perles dans la semaine écoulée généralement
00:10:17 C'est fou, c'est vraiment des petits trucs précieux comme ça
00:10:21 Puis qu'on lustre, qu'on polie
00:10:23 C'est ça, et qu'on enfile aussi
00:10:25 On enfile et on lustre
00:10:27 A vos oreilles toutes propres, c'est parti
00:10:29 *Rires*
00:10:31 Je serai aux côtés des élèves et des enseignants
00:10:33 C'est le jour de la rentrée scolaire
00:10:35 Et je serai en même temps déterminée à ce que les Jeux Paralympiques
00:10:38 On ne pourrait pas physiquement être dans une école et dans un stade
00:10:41 Au contraire, vous savez, il y a beaucoup de synergies
00:10:44 Le journal des bonnes nouvelles
00:10:47 Maintenant tu sais travailler dans l'urgence, ça peut être très intéressant
00:10:49 *Rires*
00:10:50 Et on commence ce journal par la principale bonne nouvelle de cette édition
00:10:53 Amélie Oudéa Castera a affirmé qu'on voulait la faire passer, je cite
00:10:58 Pour la représentante d'une caste qu'il faudrait abattre
00:11:02 Et non, il est nullement question d'abattre une caste
00:11:05 En effet, on n'abat pas de caste, on régule
00:11:09 Voilà, on prélève une caste
00:11:11 Voilà
00:11:12 Eh bien oui, il faut être précis
00:11:14 *Applaudissements*
00:11:16 Important un petit peu de sémantique quand même
00:11:18 Allez, on commence par une super bonne nouvelle
00:11:20 Oui, Valérie Pécresse, présidente de la région de l'île de France
00:11:24 a fait voter une subvention de 900 000 euros en faveur du lycée Stanislas
00:11:28 pourtant au cœur de plusieurs polémiques sur des propos homophobes
00:11:31 et le contournement de parcours supérieur
00:11:33 900 000 euros, c'est pas une subvention de pédé ça
00:11:36 Oulala, Guillaume, Guillaume, non, non, c'est carrément homophobe ce que vous venez de dire
00:11:39 Tout à fait, tout à fait, Charline
00:11:41 Valérie Monribe, pour me verser la subvention, c'est FR76-2002
00:11:45 Non, non, non, allez, on enchaîne, vous me foutez la honte là
00:11:48 Tout ça parce que je suis de droite
00:11:50 C'est mal, c'est mal Charline
00:11:52 Concernant les programmes scolaires, Marion Maréchal-Le Pen a déclaré qu'il fallait revenir aux fondamentaux
00:11:58 Oui, c'est important les fondamentaux, notamment en français, rappeler une phrase c'est quoi ?
00:12:02 Sujet, verbe, les Arabes sont des voleurs, voilà, par exemple, fondamentaux
00:12:06 Et en maths aussi, revenir aux bases, comme par exemple 2+2 font...
00:12:11 Trop d'Arabes en France, trop d'Arabes, voilà
00:12:13 C'est bien, je vois que vous connaissez les bases
00:12:15 Les bases, allez, sans transition, Charline
00:12:18 En critiquant les tomates espagnoles, et oui, il faut...
00:12:23 Et la fin de la phrase est pire, vous allez voir
00:12:25 En critiquant les tomates espagnoles, Ségolène Royal...
00:12:30 J'avais prévenu
00:12:31 A subi de vives critiques en Espagne
00:12:34 Oui, il semblerait qu'elles viendraient toutes d'un certain Manuel V
00:12:38 Et puis le gouvernement a annoncé mettre en pause le plan Ecofito qui vise à limiter l'utilisation des pesticides
00:12:46 Mais pourquoi ils veulent l'arrêter ?
00:12:48 Alors, je ne peux pas croire que ce soit pour calmer les agriculteurs, ça je ne peux pas croire
00:12:52 Donc j'imagine que ça veut dire qu'il n'a aucune efficacité
00:12:55 Mais, alors attendez, c'est pas vraiment une bonne nouvelle ?
00:12:57 Ah mais bien sûr que si, parce que si le gouvernement décide d'arrêter tout ce qui n'a aucune efficacité
00:13:01 Et bien il va pouvoir mettre en pause Amélie Houdet-Castellac, Christophe Béchut, Bruno Le Maire va devoir se mettre en pause
00:13:07 Et puis Aurore Berger aussi !
00:13:09 Oui c'est bon, on en a compris, on n'a pas trois heures non plus
00:13:13 La présentatrice de CNews, Christine Kelly, serait courtisée par LR pour les élections européennes
00:13:19 On connaît enfin l'identité de la meilleure amie noire de Nadine Morano
00:13:23 Oui, mais du coup on ne sait pas vraiment si ça prouve qu'elle n'est pas raciste
00:13:28 Oui, il y a un suspense on va dire
00:13:30 Les Républicains sont en plein déménagement pour un bâtiment cinq fois plus petit
00:13:35 Ah, cinq fois plus petit, comme leur score à la dernière présidentielle, c'est cohérent
00:13:39 Ça c'est vraiment de la méchanceté gratuite
00:13:41 Alors pas du tout, c'est de la méchanceté payée par le contribuable français, Charline !
00:13:45 Et ouais, il est content le contribuable français, vous avez vu
00:13:49 Je remarque que le public applaudit de manière équilibrée
00:13:52 Oui, bien sûr
00:13:53 Non mais parce que Macron, LR, Le Pen, tout ça c'est...
00:13:56 Dans le respect des conventions de Genève, Charline
00:13:58 Lors de son discours, Gabriel Attal a également expliqué que personne en France ne défend le droit à la paresse
00:14:04 Donc, ça se voit qu'il n'a jamais écouté les chroniques d'Emeric Lomprey
00:14:08 Et d'ailleurs, est-ce qu'il ne serait pas temps de retrouver notre expert en plateau, Emeric Lomprey ?
00:14:13 De quoi, allez-nous vous parler, qu'est-ce que vous allez analyser cette semaine ?
00:14:17 Eh bien justement, Charline, j'ai analysé le discours de Gabriel Attal à l'Assemblée et au Sénat
00:14:23 Ah, écoutez, très bien, très bien, on vous écoute
00:14:27 Eh bien, c'était un très beau discours
00:14:30 Où le Premier ministre, à une fois n'est pas coutume, démontrait l'importance de la synergie qui est mise en œuvre entre les acteurs locaux
00:14:35 et les collectivités territoriales au service des valeurs républicaines
00:14:38 qui sont celles d'un pays moderne et ambitieux, vecteur d'une trajectoire dynamique et respectueuse
00:14:43 Et niquez-vous bien les pauvres !
00:14:45 Oh là là, attendez, oh là là, non, non, attendez, non, non, est-ce qu'il a vraiment dit ça à la fin ?
00:14:49 Non, non, non, mais je résume, je vulgarise, Charline
00:14:52 En fait, je reprends les termes mais en vulgaire
00:14:54 Et si ça vous va pas, eh bien vous faire cuire le cul
00:14:56 Attendez, c'est à moi que vous dites ça, là ?
00:14:58 Non, je vulgarise, Charline
00:15:00 En fait, vous avez pas bossé, vraiment
00:15:01 Je vous emmerde !
00:15:02 Oh là, eh ! C'est de la vulgarisation, ça ?
00:15:04 Non, c'est une citation de Macron
00:15:06 Bon, non, non, on va s'arrêter là, ça je préfère, on va se retrouver la semaine prochaine
00:15:09 Rien à foutre !
00:15:11 Ça c'est Amélie de Wadéwa, pas cru qu'à
00:15:14 Mais je rappelle que le dimanche soir reste un moment familial
00:15:20 Les enfants nous écoutent, je vous le rappelle, heureusement c'est l'heure du bain
00:15:24 Vous avez l'occasion de bien nettoyer les oreilles, les enfants, n'oubliez pas
00:15:29 Alors les prochaines nouvelles du Monde, moins drôles mais plus exactes
00:15:32 Ce sera à 19h avec le journal de la rédaction
00:15:35 Juliette Arnault, c'est le moment, à 18h26, la parla des classiques
00:15:40 Les tracteurs sont rentrés dans les fermes
00:15:42 Mais durant ces 15 jours de mouvement social
00:15:45 Vous avez eu le temps de relire les 600 pages de
00:15:49 "La Terre" d'Émile Zola, 15ème volume des Rougon-Macquart
00:15:54 Qui traînent une réputation sulfureuse
00:15:56 Oui, alors comment, quelle est cette condition paysanne
00:15:59 Sous le Second Empire ?
00:16:01 Le plus simple c'est de citer "La Terre"
00:16:04 On a beau faire des révolutions, c'est blanc bonnet et bonnet blanc
00:16:06 Le paysan reste le paysan
00:16:08 Mais encore, si le paysan vend bien son blé
00:16:11 L'ouvrier meurt de faim
00:16:13 Si l'ouvrier mange, c'est le paysan qui crève
00:16:16 Bon, donc rien n'a changé
00:16:19 Donc après le monde politique, après les petits commerçants, les ouvriers, les curés, les bourgeois de province et de Paris
00:16:23 Zola, c'est donc en Paris du monde paysan
00:16:25 Et comme c'est Zola, il ne va pas faire dans le pastoral, le bucolique, le tendre et les jolis sentiments
00:16:30 Ici, tous les personnages du roman sont habités par la passion de la terre
00:16:34 La grande travailleuse, éternellement à la besogne
00:16:37 La terre impitoyable aussi
00:16:39 Je le cite, il parle d'un vieux paysan et il dit de lui, Zola
00:16:43 Il avait aimé la terre en femme qui tue et pour qui on assassine
00:16:48 Les paysans dans la terre sont souvent pauvres, ils travaillent comme des chiens
00:16:52 Comment est-ce que ça ne les rendrait pas impitoyables ?
00:16:54 Après tout, le malheur n'embellit que les écrevisses
00:16:58 C'est un proverbe russe, en malheur, ici connaissent les russes
00:17:02 Dès l'apparution du livre, il y a eu une tribune dans le Figaro
00:17:06 Quand je vous dis que rien ne change
00:17:09 Une tribune pour beugler en disant "Zola, le maître, est descendu au fond de l'immondice"
00:17:16 Ce qui est vrai, pourquoi ?
00:17:18 Parce que dans ce livre, c'est vrai que c'est la paix du gain, la violence qui en découle
00:17:21 L'avidité, la ladrerie, l'inceste, le viol, beaucoup
00:17:25 Le meurtre, un certain nombre
00:17:27 Bref, à côté, Germina Lula-Sommoire, c'est "Oui, oui, s'achète un parasol"
00:17:32 Je devrais détester, mais voilà, l'outrance jusqu'à la bouffonnerie d'Émile Zola me fait rire
00:17:37 Et je la traque jusque dans le choix de ses noms propres
00:17:39 Ainsi, le village en question s'appelle "Rogne"
00:17:42 Dans la fratrie, au centre du roman, le fils Cadet est surnommé "Buto"
00:17:46 Tellement il est buté, vous verrez, il est buté jusqu'à l'abominable
00:17:49 Le fils aîné, qui est braconnier et très clairement ivrogne de profession, est surnommé "Jésus-Christ"
00:17:56 Et lui-même, Jésus-Christ, n'appelle sa fille unique que "la trouille"
00:18:01 Et c'est pas parce que sa fille a peur de son fouet qu'il la surnomme de la sorte
00:18:05 J'ai cherché dans le dictionnaire historique de la langue française pour comprendre pourquoi il l'appelait "la trouille"
00:18:10 Figurez-vous qu'en vieux français, "trouille" vient du mot "colique"
00:18:14 "Trouiller" en dialecte veut dire "lâcher un pet avec des excréments"
00:18:18 Or, Jésus-Christ, et ça, Zola est très précis là-dessus, dit qu'il est très venteux
00:18:24 Et Zola, qui est finement bien espiègle, donne à Jésus-Christ un trait unique dans le livre
00:18:30 Il est le seul de tous les personnages à se foutre de la passion de la terre
00:18:35 A la fin d'un chapitre où les vents de Jésus-Christ tiennent beaucoup de place
00:18:39 Et qui m'ont préféré
00:18:41 Il y a un instant de philosophie narquoise à base de "tout ça ne vaut pas un pet"
00:18:46 Et Zola conclut le chapitre de la sorte
00:18:49 Il écrit "levant la cuisse, au-dessus de la vallée noyée d'ombre, Jésus-Christ en fit un dédaigneux et puissant
00:18:57 comme pour en écraser la terre"
00:19:00 Voilà, on a les révoltes qu'on peut
00:19:02 Merci
00:19:04 Et à présent, ce roman de Zola va faire l'objet d'une adaptation dans le petit théâtre radiophonique du Grand Dimanche Soir
00:19:16 Le personnage de Jésus-Christ est toujours là en 2024
00:19:20 Toujours ivrogne, pardon
00:19:23 Et incarné par... Emmerick Lomprey
00:19:27 Sa fille, la Trouille, tient un café dans lequel on trouve deux clients, Doulie et Guillaume
00:19:32 Tandis que dehors gronde la colère des agriculteurs
00:19:36 Bonjour, bonjour
00:19:42 Non, alors là papa, je te préviens, t'es prévenu hein
00:19:45 Tu embêtes le monde, tu sors, tu pètes, tu sors, t'es bourré, tu sors
00:19:50 Ouais, t'as bien raison la Trouille
00:19:52 Bah sauf elle
00:19:53 Ouais, t'as bien raison la Trouille
00:19:55 Mais non, mais enfin, je viens juste prendre des petites nouvelles de ma petite fille
00:19:57 Fille, comment qu'elle va celle-ci ?
00:19:59 Oh, tu sais franchement...
00:20:00 Ouais, ouais, mets-moi une bière quand même
00:20:02 Hé, dis, t'as vu tous les tracteurs qui sont garés devant là, toi ?
00:20:06 Il se passe quoi, c'est le salon du plouc 2024 ?
00:20:09 Non, non, ce sont les agriculteurs qui manifestent
00:20:12 Oh, les agriculteurs, cassent la tête
00:20:14 C'est genre, gné, gné, gné, le rock mouvole, gné, gné, gné
00:20:17 Le givre à bougies et mes carottes, gné, gné, gné
00:20:20 Je ne vais pas me marier avec ma chèvre
00:20:22 Oh, hé, oh, on vous entend, hein ?
00:20:25 Qu'est-ce qu'ils ont les Péquenauds, là ?
00:20:27 Oh, sache que nous les agriculteurs, sans nous, tu serais...
00:20:31 Sans nous, tu serais...
00:20:34 Tu serais pas aussi gros !
00:20:35 Ah, voilà !
00:20:36 Hé, hé, hé, qu'est-ce qu'il veut ?
00:20:38 Je suis pas gros, je suis pas gros, les cutéreux, là
00:20:41 Bon, allez, ça suffit, calme-toi papa, regarde-moi dans les yeux, détends-toi
00:20:44 Qu'est-ce que t'essaies de me faire, là ?
00:20:46 De l'hypnose ? Hein ?
00:20:48 Tu veux dire un milleur ?
00:20:50 Oui, nous, au grand dimanche soir, on est fondus d'actu
00:20:54 Non, mais attends, tu te rends pas compte que le travail des agriculteurs, il est harassant
00:20:57 Harassant ?
00:20:58 Ouais
00:20:59 Ouais
00:21:00 Ouais
00:21:01 Ça veut dire quoi ?
00:21:03 Ça veut dire fatigant, comme toi
00:21:05 Fatigant ?
00:21:06 Ouais, t'es sûre ?
00:21:07 Ouais, on travaille comme des chiens
00:21:09 Attends, attends, laisse-moi dire ma réplique
00:21:11 Merde !
00:21:12 J'avais envie de te laisser
00:21:14 Ah ouais ?
00:21:15 À l'hôpital, Bellepeau ?
00:21:17 Non, non, non
00:21:18 Et harassant, vous êtes sûre qu'harassant...
00:21:21 Attends, Douli, vous êtes sûre ?
00:21:23 Tu parles pas comme ça à ma femme !
00:21:25 Pardon
00:21:26 Vous êtes sûre que c'est pas la sauce rouge, là, que j'aime bien, qu'elle me fait péter piquant ?
00:21:30 Non, ça c'est la harice, t'as bien fait d'insister
00:21:33 Ouais
00:21:34 Oui, voilà, on travaille comme des chiens, de 5h du matin jusqu'au coucher le soir à 22h
00:21:44 Ça nous amuse
00:21:45 Putain, apparemment vous avez pas pris le temps de vous brosser les dents, merde !
00:21:48 Voilà, vous répondez par quoi ? Du mépris, comme toujours
00:21:51 Non, non, je veux que vous ne me méprise pas, des fêtes douilles
00:21:54 Oh, ça suffit, ça suffit, calmez-vous, ça suffit, on n'est pas là pour dire n'importe quoi, on n'est pas sur ces news
00:22:00 Oui, au grand dimanche soir, on est fondu d'actu
00:22:03 Oui, et puis tu sais, sans nous, tu pourrais pas la boire, ta bière française, voilà
00:22:07 Tu serais obligé de boire quoi ? Une bière allemande, ou anglaise, ou pire encore, belge
00:22:11 Non, nom de Dieu, mais elle a raison
00:22:14 Allez, viens la trouille, ferme ton rad, on monte à la capitale
00:22:17 Ouais ! Ouais !
00:22:21 Merci à la petite bande de cette dramatique de Radio France, et merci Juliette Arnault
00:22:30 Merci également à Camille Hermitte et Thomas Moisan à la vidéo, ainsi qu'à Léon Jacquier et Thibaut Lagat à la lumière
00:22:38 Car c'est un spectacle radiophonique dans vos oreilles et dans vos yeux
00:22:42 Si vous nous suivez en streaming sur la chaîne Youtube de France Inter
00:22:47 Après cet exercice de troupe, voici le monologue consacré à un tube
00:22:52 Un standard de la chanson, à connotation politique, et aujourd'hui c'est celui-ci
00:22:57 Alors donc, sous ce côté un peu nonchalant, voire exotique, il y aurait un message politique, Chewbacca ?
00:23:11 Et ben oui, la Banana Boat Song
00:23:14 Quand on entend cette chanson, on se dit que tout va bien, on fait "reset" à la vie
00:23:18 Ben là je vais quand même casser un mythe, vous avez cru au paradis, alors que c'est l'enfer
00:23:23 Donc je vous remets tout ça à l'endroit, la Banana Boat Song est une chanson traditionnelle de la Jamaïque, une chanson de dockers
00:23:29 Alors pour des gens qui triment comme des chiens, pour finalement pas voir grand chose au fond de la fouille
00:23:33 Ça se passe, je vous raconte, ça se passe de nuit, sur le port, c'est un champ de travail construit un peu comme un gospel, avec appel et réponse
00:23:41 Les dockers ont trimé toute la nuit, ils ont eu qu'un seul verre de rhum qui a été distribué pour leur donner un poil de courage, c'est pas beaucoup
00:23:48 Ils voient le jour qui commence à pointer le bout de son nez, et là franchement ils aimeraient bien rentrer chez eux
00:23:53 Mais le petit chef, celui qui décidera demain s'ils peuvent travailler ou non, leur demande de continuer à charger
00:24:00 Ils sont crevés, ils sont payés à ce qu'ils ont transporté, ils sont fatigués, usés, et en plus il faut qu'ils fassent gaffe aux tarantules
00:24:08 Parce que les bestioles elles aiment bien se planquer au milieu des fruits jaunes, c'est la déconfiture cette chanson
00:24:13 Donc, qu'est-ce qui va se passer, quand est-ce que le mec va avoir fini de compter que je puisse enfin rentrer chez moi avec un peu de monnaie au creux de la main
00:24:21 Ça y est, j'ai fini, vous avez compris, c'est plus du tout Risette, la banana botsong
00:24:27 Donc, Harry Belafonte a rendu cette chanson célèbre dans le monde entier, il était d'origine jamaïcaine, il l'interprète, si vous pouvez voir les images, il est beaucoup plus sérieux
00:24:35 Et là on dit, envoie François !
00:24:38 (Musique)
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00:27:05 (Musique)
00:27:08 (Musique)
00:27:15 (Musique)
00:27:21 (Applaudissements)
00:27:27 Harry Belafonte, Banana Bot, Day O
00:27:30 Merci Djoubaka, allez hop, un nouveau titre dans la playlist de Djoub du Grand Dimanche Soir, la playlist politique
00:27:37 C'est ce qu'on va faire
00:27:39 Allez, donc on va faire même dimanche prochain aussi, évidemment
00:27:43 Et là nous serons à Poitiers, en direct et en public depuis le TAP, le Théâtre Auditorium de Poitiers
00:27:49 Il n'y a pas de réservation, attention, l'entrée est gratuite, dans la limite des places disponibles les amis
00:27:55 Alors maintenant, place à la découverte en direct dans le Grand Dimanche Soir et à la relève de l'humour
00:28:01 J'invite sur scène Alice Lombard
00:28:05 (Applaudissements)
00:28:07 Elle vient de Marseille et puis ça fait au moins 6 ans qu'elle est à Paris, comédienne
00:28:13 Et maintenant, hop, stand-upers
00:28:16 Et alors pour vous aider à calibrer, chère Alice, votre moment de radio
00:28:20 Vous pouvez éventuellement, au bout de 3 minutes, entendre ceci
00:28:23 (Bruit de micro)
00:28:25 Et le micro est à vous chère Alice
00:28:27 Bonsoir
00:28:29 (Applaudissements)
00:28:35 Merci, merci beaucoup de me recevoir
00:28:37 Et je me présente du coup pour les quelques personnes qui ne me connaissent pas, c'est-à-dire les 7, 8, 100
00:28:42 Je m'appelle Alice, j'ai 28 ans et je suis une boumeuse, voilà
00:28:48 Je sais que techniquement je ne suis pas vieille, mais je ne suis plus dans le coup
00:28:55 Pour les auditeurs, je vais faire un pistolet avec mes doigts, c'est pour vous dire qu'il y a un truc qui s'est passé
00:29:01 Tu regardes sur mon téléphone les 3/4 de mes photos, c'est des captures d'écran que j'ai faites sans faire exprès
00:29:06 C'est mon fond d'écran avec des heures et des dates différentes, qu'est-ce que tu veux que je te dise
00:29:11 28 ans, je me pose la question des enfants, je ne vais pas tomber enceinte pour le moment
00:29:18 Au grand dame d'Emmanuel Macron et de son réarmement démographique
00:29:21 Mais du coup je prends la pilule et ça ne m'empêche pas d'avoir très peur du déni de grossesse
00:29:26 Pour ceux qui ne voient pas, si tu es enceinte, tu n'as aucun symptôme
00:29:30 Moi c'est un truc qui me terrorise depuis petite, enfin peut-être pas petite, c'est bizarre
00:29:34 Non, petite j'avais peur des pédophiles
00:29:37 Non, c'est un truc qui me terrorise vraiment depuis longtemps
00:29:42 A une période j'en avais tellement peur, je faisais un test de grossesse tous les mois
00:29:47 A tel point qu'une amie à moi m'a dit "Alice tu ne baises pas, ça ne sert à rien"
00:29:52 Sur à quoi j'avais répondu "Bah écoute, Marie non plus elle ne l'avait jamais baisé, pourtant Jesus fucking Christ"
00:29:59 (Rires)
00:30:02 (Applaudissements)
00:30:07 En fait il y a un truc que je ne trouve pas normal, c'est que
00:30:10 Ce n'est pas normal que faire l'amour et se reproduire ce soit la même activité
00:30:15 Parce que quand tu y penses c'est quand même deux projets très différents
00:30:20 (Rires)
00:30:22 Dans un cas tu veux juste passer un bon moment, dans l'autre tu crées un humain
00:30:26 Et tout ça en un coup de bite c'est ça qui est très dangereux
00:30:29 C'est que ce n'est pas fou, tu vois
00:30:31 Moi je te rends compte quand même que dans la plupart des cas
00:30:33 C'est plus facile de faire un enfant que de refaire ton passeport, ça n'a aucun sens
00:30:37 (Rires)
00:30:38 Ça n'a aucun sens
00:30:40 Je veux dire, ça devrait être l'inverse normalement
00:30:42 Hop là, tenez madame Lombard, bon voyage, amusez-vous bien
00:30:45 (Rires)
00:30:47 (Applaudissements)
00:30:48 Ramenez-moi un magnet
00:30:50 (Rires)
00:30:53 Et faire un enfant, je suis désolée mais ça devrait être aussi pénible que refaire ton passeport
00:30:57 Vraiment un truc pas plaisant, vraiment administratif en fait, tu vois
00:31:00 Tu seras obligé de remplir des papiers, donner des pièges justificatifs
00:31:03 Rentrer chez toi, te rendre compte que tu n'as pas donné les bons papiers
00:31:06 Et retourner refaire la queue, c'est vrai que ça ressemble un peu à l'adoption
00:31:09 Mais écoute, si on fait ça pour tout le monde sans exception
00:31:12 Non mais ce serait génial
00:31:14 Parce que dans le pire des cas quoi, dans le pire des cas ce serait, tu as des enfants toi
00:31:17 Et non, phobie administrative
00:31:19 (Rires)
00:31:22 Et toi ?
00:31:23 Ouais j'en ai 5, j'ai une imprimante à la maison
00:31:26 (Rires)
00:31:27 Merci beaucoup, merci
00:31:29 (Applaudissements)
00:31:31 Alice Lombard, que vous pouvez retrouver notamment sur Instagram
00:31:36 Venez chère Alice, vous asseoir parmi nous
00:31:39 Faites partie de la troupe pendant cette émission
00:31:41 Même que vous pourrez peut-être jouer dans la convention citoyenne
00:31:44 Qui est un jeu un petit peu, c'est pas vraiment vraiment un vrai débat
00:31:47 Ah bon ?
00:31:48 C'est un peu écrit
00:31:49 On ne fait pas remonter après les résultats ?
00:31:51 On va essayer, on va y penser, c'est une bonne idée
00:31:53 Alice, vous êtes en tournée de rodage
00:31:56 Absolument, oui c'est ça
00:31:57 Vous testez vos blagues à Marseille le 18 février, Montpellier le 20, Antibes le 21
00:32:02 Et puis à Strasbourg, Vesoul et Metz aussi
00:32:05 Toutes les infos sur votre compte Instagram bien sûr
00:32:07 Exactement
00:32:08 Est-ce que j'ai ripé sur Instagram ? Pas du tout
00:32:10 (Rires)
00:32:11 Ça c'est les aléas du direct
00:32:13 Vous n'avez pas ripé sur Vesoul et c'est bien l'essentiel
00:32:15 (Rires)
00:32:17 Il est 18h42 sur France Inter
00:32:20 Et la page culturelle aujourd'hui est consacrée à la bande dessinée
00:32:23 Vous savez dans cette petite académie, c'est le moment un peu culturel de l'émission
00:32:27 Il y en a plusieurs bien sûr, mais celui-ci regroupe parfois le livre, la linguistique, le cinéma
00:32:31 Et bien ce soir c'est la BD, et qui dit BD dit Frédéric Sigrist
00:32:35 (Applaudissements)
00:32:37 Merci, bonjour à tous
00:32:40 Alors excusez-moi, je suis un petit peu perturbé parce que ça fait une éternité que je n'ai pas fait de chronique
00:32:44 La dernière fois que je suis venu c'était en juin de l'année dernière
00:32:48 Et tout était différent à ce moment-là
00:32:50 Guillaume n'avait pas encore de casier judiciaire
00:32:52 Emmerich avait beaucoup moins de cheveux
00:32:54 Alex Vizorek n'était pas encore parti faire des blagues de teub sur la radio des gens qui ne s'en servent plus
00:32:59 (Rires)
00:33:01 Et même politiquement, ça n'avait rien à voir
00:33:06 Moi je me souviens, il y a un an, tu écoutais du Matmata en Sarouel avec une tête de rasta blanc devant un trou à Sainte-Soline
00:33:11 T'étais un éco-terroriste
00:33:13 Aujourd'hui tu peux y ventrer un sanglier devant une préfecture en mode "la colline a des yeux"
00:33:17 Tout en jetant du fumier sur les CRS d'Armin
00:33:19 Il va dire que t'as eu un coup de sang légitime
00:33:21 Il s'est passé quoi ?
00:33:23 Il s'est abonné à un petit bambou d'Armin
00:33:25 (Rires)
00:33:29 C'est l'émission d'Ali Rébeille, ça, ça te change un homme
00:33:32 Je vous le dis dans les quartiers, depuis qu'il a dit ça, ils se sont tous mis à regarder "Silence, ça pousse"
00:33:36 Les prochaines émeutes de banlieue, c'est en mode occulteur, c'est sûr
00:33:39 Donc aujourd'hui je vais vous parler de bande dessinée parce que Ramzy, le rédacteur, m'a dit qu'il fallait que je fasse une chronique culture
00:33:45 Alors je lui ai répondu "J'aime bien la culture mais c'est pas ce que j'avais demandé"
00:33:48 Comme Rachida Dati
00:33:50 (Rires)
00:33:54 Rachida Dati qui était la semaine dernière au festival de la BD d'Angoulême
00:33:58 Ah, ça lui a fait bizarre
00:34:00 Rachida Dati au festival de la BD, c'est Joob à un concert de K-pop
00:34:04 Qu'est-ce que je fous là ?
00:34:06 Rachida, elle est passée des défilés Louis Vuitton au festival de la BD d'Angoulême sans se mouiller la nuque
00:34:10 Avec une seule paire de ses Louboutins, il faut savoir financièrement, un dessinateur il tient 8 ans
00:34:14 (Rires)
00:34:16 La pauvre ressentait qu'elle n'était pas dans son élément, on aurait dit Amélie Houda Castera dans une école publique
00:34:20 (Rires)
00:34:22 Festival d'Angoulême qui cette année a consacré le Comic Book
00:34:26 Alors contrairement à ce qu'on pourrait penser, Comic Book, c'est pas comme ça qu'on appelle le rayon de la FNAC
00:34:30 Où on range tous les livres de Guillaume Norris sortis cette semaine
00:34:33 Non, je veux bien entendu parler de BD américaine
00:34:35 Le FAUVE d'or, oui parce que le prix à Angoulême ça s'appelle le FAUVE
00:34:38 Parce que des milliers de lecteurs de BD réunis dans un hall d'exposition un samedi après-midi, ça sent faux
00:34:43 Le FAUVE de la série 2024 a été décerné à une BD formidable que je vous invite instamment à lire
00:34:48 "The Nice House on the Lake"
00:34:50 Qui signifie en français "2700 euros la semaine et on n'accepte pas les animaux"
00:34:54 "The Nice House on the Lake" c'est l'histoire de 10 potes qui se connaissent plus ou moins depuis le lycée
00:34:58 Ils sont plus tout à fait jeunes mais pas encore vieux non plus
00:35:00 Le genre d'adultes qui brunchent le dimanche, boivent du jus de gingembre et mangent de la brioche à la farine des potes
00:35:05 De façon pas perdue, tout en s'inquiétant du monde qu'ils vont laisser aux enfants qu'ils n'ont de toute façon pas l'intention de faire
00:35:10 Des casse-couilles quoi !
00:35:12 Tout ce petit monde est invité par un ami commun, Walter, à se retrouver dans une maison absolument superbe au bord d'un lac
00:35:19 Le début de la BD c'est les petits mouchoirs mais avec des personnages intéressants
00:35:23 Très rapidement, via leur téléphone portable, ils vont apprendre que la fin du monde a lieu
00:35:29 L'humanité entière a été décimée dans les flammes
00:35:32 Et pour une raison inconnue, ils sont désormais les seuls survivants coincés dans ce paradis artificiel en bord de lac
00:35:38 1000 questions se posent, où sont-ils vraiment ? Pourquoi ont-ils eu le privilège de survivre ?
00:35:43 Où est l'appareil à raclette parce que dans un groupe il y a toujours un Emmerich ?
00:35:46 Et qui est vraiment cet énigmatique Walter à l'origine de cette invitation ?
00:35:50 Autant de questions auxquelles je ne répondrai pas parce que je vous invite à lire cet incroyable bande dessinée
00:35:54 scénarisée par l'auteur américain James Tynion Forth et illustrée par le dessinateur espagnol Alvaro Martinez Bueno aux éditions Urbane
00:36:00 Un mélange entre Twin Peaks, Lost et Nears and Years pour les connaisseurs
00:36:04 Une BD qui pose finalement une question qui nous concerne tous et toutes
00:36:07 Peut-on continuer de jouir, de rire et de faire comme si de rien n'était, tandis que le monde autour de nous part en vrille ?
00:36:13 Jacques Chirac a dit en 2002 lors du 4ème sommet de la Terre
00:36:16 "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"
00:36:19 The Nice House on the Lake pose la question autrement
00:36:21 "Notre maison a brûlé, que regarder désormais ?"
00:36:24 Frédéric Sigrist, merci beaucoup cher Frédéric pour ce moment bande dessinée, il y en a si peu
00:36:34 Et puis il y a un moment dans cette émission, un moment je dirais freestyle humour
00:36:39 C'est totalement freestyle et en plus aujourd'hui c'est Douli !
00:36:44 Comment ils vont mes petits culs ?
00:36:51 C'est super !
00:36:54 Tout le monde a bien fait son drague january ?
00:36:56 Evidemment que non !
00:36:58 Personne n'y arrive, c'est génial !
00:37:00 Alors ma bonne résolution 2024, arrêter de dire jamais
00:37:04 Pourquoi cette résolution ?
00:37:06 Parce qu'à chaque fois que je dis ça, moi, jamais, à un moment donné, on ne sait pas quand, je le fais
00:37:11 A 8 ans je regardais mon père fumer, je me disais "mais jamais je ferais ça"
00:37:14 Bim, 12 ans, première gitane, je savais déjà faire des ronds avec la fumée
00:37:18 On est la seule espèce animale à se dire "tiens et si je schlinguais de partout volontairement ?"
00:37:24 Le furet, lui, il naît, il but, mais nous !
00:37:27 Ensuite, l'alcool, à 12 ans tu vois ton oncle à Noël finir le cul à l'air, la gueule dans le pain surprise
00:37:35 Tu te dis "mais quelle déchéance, jamais je ressemblerais à ça"
00:37:39 Bim, 14 ans, première cuite, je me fais arrêter pour vocifération sur vous à public
00:37:44 On aurait dit un petit hémorrique
00:37:46 Je te jure j'avais la même coupe de cheveux que toi
00:37:49 Ensuite la drogue, bon ben là j'ai complètement renié mes principes
00:37:52 Parce que t'es petit, tu croises des mecs dans le métro avec la mousse au coin des lèvres
00:37:56 Qui répètent la même phrase de merde en boucle
00:37:58 "Tu sais qu'avec une date tu peux survivre un mois dans le désert ?"
00:38:00 "Tu sais qu'avec une date tu peux survivre un mois dans le désert ?"
00:38:03 "Attends, tu sais, je te dis ou pas qu'avec une date tu pouvais survivre un mois dans le désert ?"
00:38:07 Tu te dis la drogue, mais jamais j'ai été cette personne
00:38:10 Oui, et oui, et c'est pas genre j'ai goûté, non non, j'ai tout rangé dans mon nez
00:38:14 Achetez fait, toutes les lettres de l'alphabet
00:38:17 C, M, D, M, A, K, L, S, T, T, achetez tout
00:38:21 Si on pouvait sliffer de la javel mon cerveau sentirait encore le calicus
00:38:24 Petite parenthèse, vous savez ce qui est dingue avec la drogue
00:38:29 On te dit "ce gâteau c'est le meilleur du monde"
00:38:31 Mais tu vas avoir une chiasse du Moyen-Âge, 3 jours non-stop
00:38:34 Ton trou de balle va ressembler à Gauthron-Montmirail
00:38:37 Tu réfléchis pas, tu n'y vas pas
00:38:40 Alors qu'on fume quand même des olives de chite qui sortent du fion de la mule
00:38:45 Et là on y va
00:38:46 "Oh ça va, je vais juste enlever le stéphane et puis ce sera parfait"
00:38:49 Est-ce que quelqu'un pense à la mule ?
00:38:51 Où que tu sois, où que tu sois petite mule
00:38:53 Sache que quelqu'un est en train d'effriter ton caca devant The Office
00:38:57 Ça s'appelle chite, enfin il y a des indices
00:39:04 Sinon ça s'appellerait macaron pistache, je sais pas
00:39:08 Bref, j'ai aussi dit "jamais je serai le mec qui continue à danser sans musique en fin de soirée"
00:39:12 Jamais j'irai voir le DJ pour lui dire
00:39:14 "T'es pas un maître, skibidi-giddy, skibidi-giddy, un gars d'enfant"
00:39:19 J'ai fait tout ça
00:39:20 Non, ça me fait peur, ça me fait peur parce que si on pousse un peu
00:39:25 J'ai aussi dit "jamais d'enfant, de mariage, jamais je ne démembrerai quelqu'un à coup de hache"
00:39:29 "Jamais j'embrasse un mec avec de l'herpès, jamais je joue avec Depardieu"
00:39:33 J'ai très très peur de moi, je me fais peur
00:39:35 Regardez France Inter, jamais de droite et PAF, Mathieu Noël
00:39:38 On l'embrasse
00:39:43 Donc, dans l'hypothèse où je n'arrive pas à ne jamais dire jamais
00:39:47 J'essaierai de feinter le destin en disant des trucs du style
00:39:50 "Jamais je gagnerai au loto, jamais je réussirai au cinoche, jamais je rencontre l'homme de ma vie"
00:39:54 En tout cas Charlene, jamais je ne reviendrai dans cette émission
00:39:57 La morale de cette histoire c'est qu'on est jamais à l'abri de faire les mêmes conneries que les autres
00:40:01 Et comme le dit ce fameux proverbe indien
00:40:03 "Tu ne peux pas juger un homme sans avoir marché deux lunes d'affilée dans ses mocassins"
00:40:07 Alors, ça n'est pas précisé dans la citation
00:40:10 Mais s'il vous plaît les mocassins, jamais sans chaussettes
00:40:13 Voilà, je vous kiffe petit cubeau d'année 2024, merci
00:40:16 Merci beaucoup Julie
00:40:20 Et tout ça en respirant
00:40:24 Charlene, je vous entends de manière très lointaine
00:40:28 Est-ce que vous en êtes pas déjà arrivée ?
00:40:30 En effet, je suis perchée Juliette
00:40:33 Mais on m'entend bien grâce au miracle de la radio
00:40:35 De mon pupitre, je vois les 800 personnes dans ce studio
00:40:38 Qui forment une grande convention citoyenne que j'ai l'honneur de présider
00:40:42 Et ce soir le débat a pour thème la pénurie de médicaments
00:40:54 Car on en manque de plus en plus
00:40:56 Et cela met en danger notre santé de façon collective
00:40:59 Le secteur pharmaceutique s'est délocalisé et financiarisé
00:41:02 Alors que la demande en médicaments, la demande mondiale, explose
00:41:06 Alors je propose qu'on commence par un petit coup de sonde
00:41:08 Qui a déjà subi une pénurie de médicaments ?
00:41:10 Oui, moi, une fois un antibiotique
00:41:13 Oui, moi aussi, du sirop pour la toux
00:41:15 Ça m'a tellement énervé que j'ai repris la clope
00:41:18 Oui, moi je suis très embêtée parce que ça concerne mon traitement contre les mycoses
00:41:22 Ça me gratte
00:41:24 Je vous explique parce que c'est arrivé
00:41:26 Non, ça va aller, merci
00:41:28 Si vous voulez, je vends du Doliprane sous le manteau
00:41:30 Ça ne va pas bien, vous ?
00:41:31 Attends, tu dis le pain de la cortisone, chérie, parce que ça m'intéresse
00:41:34 Arrêtez, là, non, non, arrêtez
00:41:36 Certains médicaments ne devraient-ils pas être un bien commun plutôt qu'une marchandise ?
00:41:40 Oui, mais à ce moment-là, il faudrait faire pareil avec l'air qu'on respire, ma chère madame
00:41:45 Oui, il n'y a vraiment plus que ça qui est gratuit, l'air, dans le fond
00:41:49 Utopiste que vous êtes
00:41:52 Vous payez l'air que vous respirez, vous ?
00:41:54 Comme tout le monde, Charline, je suis un père de famille responsable
00:41:57 Vous avez des enfants ?
00:41:59 Non
00:42:00 C'est ce qu'il me semblait
00:42:01 Et puis Emmanuel Macron a promis la relocalisation des substances produites à l'étranger et qui nous font défaut
00:42:07 Oui, et je pense que cela permettrait d'activer les leviers de compétitivité sur un segment qu'on souhaite renforcer pour attirer de nouveaux investisseurs
00:42:14 Et aussi, ça soignera les gens
00:42:16 Donc vous voulez faire du profit grâce à la relocalisation ?
00:42:19 Et soigner les gens aussi, j'ai dit à la fin
00:42:21 Oui, à la toute fin, après le truc sur les profits, qui êtes-vous, monsieur ?
00:42:25 Le patron d'un labo pharmaceutique
00:42:27 Oui, ça c'est entendu
00:42:28 Oui, mais j'ai dit soigner les gens, à la fin, alors ça compte
00:42:31 Oui, bien sûr
00:42:32 Pensez-vous qu'on est à un point où cette pénurie de médicaments peut mettre en danger la vie des citoyens ?
00:42:36 Mais alors pas du tout
00:42:37 Ah, alors expliquez-vous
00:42:39 Moi, par exemple, quand ma fille a eu la rougeole, je l'ai soignée avec du jus de pamplemousse
00:42:44 Ok, donc vous pensiez la guérir en faisant boire du jus, vous ?
00:42:47 Non, je lui ai étalé sur les boutons
00:42:49 A 4h35, un soir de pleine lune, j'ai lu sur le blog "Transcendance astrale des agrumes", vous connaissez ? Super !
00:42:56 Et 15 mois plus tard, elle avait plus rien !
00:42:59 C'est efficace dès qu'on n'en meurt pas, quoi !
00:43:02 Oui, moi, ça me fait penser à mon beau-frère qui a choisi de faire traiter son cancer de la prostate
00:43:06 exclusivement chez un magnétiseur
00:43:08 Non, mais c'est complètement irresponsable, ça ! Il va comment aujourd'hui ?
00:43:11 Il va super bien, il n'arrête pas de voyager, il vit sa meilleure vie !
00:43:14 Ah, ouf ! Je suis soulagée, je suis contente pour votre beau-frère, en tout cas
00:43:17 Ah non, mais c'est le magnétiseur qui vit sa meilleure vie ! Mon beau-frère, il est mort !
00:43:21 Oh la vache ! Bon, alors il est temps d'approfondir un aspect de la pénurie
00:43:26 et pour cela, je donne la parole à Maho Drama !
00:43:29 Merci ! Merci, Charline, merci !
00:43:33 Alors, vous l'avez donc vu, on manque d'aluminium, on manque d'amoxycyline, on manque de consentement
00:43:39 l'époque est à la pénurie, mais ce soir, j'ai envie de vous parler d'une pénurie en particulier
00:43:44 la pénurie d'amour !
00:43:46 Et oui, je sais, on dirait le titre d'une chanson de Francky Vincent
00:43:49 mais De Gaulle a fait l'appel du 18 juin et moi, aujourd'hui, j'ai envie de faire l'appel du bisou
00:43:55 et je m'en fous si j'ai l'air de vouloir représenter dignement la région Centre-Val de Loire
00:43:59 il n'y a pas de honte à vouloir être Miss France !
00:44:02 On ne peut pas s'auto-flageller de manquer d'empathie parce qu'on est dans un monde
00:44:06 qui ne nous laisse pas le choix. Conflit à Gaza, crise climatique, l'île frontale d'Amérique l'Omprey
00:44:11 pour se protéger, on est obligé de détourner le regard.
00:44:14 Des milliards d'années comme ça à être programmés, à rester à distance de ce qu'on ne comprend pas
00:44:20 à craindre, à juger les différences, c'est comme ça qu'on a survécu en tant qu'espèce
00:44:25 c'est comme ça que CNews a survécu à la concurrence.
00:44:27 L'empathie, ce n'est pas naturel, ça demande un effort d'âme
00:44:31 d'ailleurs, elle va s'enseigner à l'école en juin pour moins de harcèlement
00:44:34 parce que moins d'enfants harcelés, c'est quand même moins d'adultes qui vont utiliser
00:44:38 leur petit pouvoir pour un maximum de nuisance comme le mec qui a écrit "déspacito"
00:44:43 Ah putain ! Lui et Macron, mais ah !
00:44:46 Et en plus, on n'est pas aidés. La société capitaliste, elle nous pousse à une individualité.
00:44:52 Regardez Jeff Bezos, c'est le mec le plus riche de la Terre. Il pèse 200 milliards de dollars.
00:44:58 200 milliards ! Moi j'ai 200 milliards, j'éradique la faim dans le monde.
00:45:01 Je trouve un vaccin contre le cancer, je donne des cours de chant à Aphila Turner.
00:45:05 Mais Jeff, non ! Jeff, il préfère sous-payer des chauffeurs-livreurs et construire des fusées en forme de bite !
00:45:11 Ne soyez pas Jeff !
00:45:14 Vous savez quoi ? Penser aux autres, c'est un geste militant.
00:45:18 Dans une société où même ton temps de cerveau est monétisé, l'empathie, c'est une perte sèche.
00:45:23 Au mieux, c'est une façon pour les marques de redorer leur image.
00:45:27 Il n'y a pas longtemps, je tombe sur un poste Insta qui dit "Célio va offrir 10 tonnes de vêtements aux réfugiés ukrainiens".
00:45:32 Mais vous ne croyez pas qu'ils ont assez souffert ?
00:45:36 La gentillesse, c'est une qualité. Aujourd'hui, on ne dirait pas que c'est devenu un défaut.
00:45:39 On dit comme ça avec condescendance "elle est gentille". Il n'y a pas longtemps, j'entends "Laila et Leon Véran, elles sont gentilles".
00:45:44 Ce n'est pas cool, Guillaume !
00:45:47 En faire preuve, sera récompensé l'amour à des bénéfices concrets sur votre santé.
00:45:53 C'est ce qu'a montré une étude qui a été conduite par Harvard.
00:45:57 L'amour, c'est ce qui contribue le plus à votre longévité. Plus que l'alimentation, plus que le sport.
00:46:01 Les gens sont tout le temps là "Mahou, pourquoi t'es tout le temps en soirée ? Souhaitez-moi faire des câlins".
00:46:05 Parce que je pense à mon espérance de vie, moi !
00:46:08 La gentillesse, elle diminue l'anxiété, la dépression, les burn-out, toutes les maladies de notre siècle.
00:46:13 Vous avez remarqué avant, on avait tous une tante qui avait fait l'Asie, qui avait fait le Vietnam.
00:46:17 Maintenant, on a tous une tante qui a fait un burn-out.
00:46:20 Tu sais, à Noël, elle est là un peu crispée, genre "Il est beau mon sac en forme d'arrosoir ?"
00:46:24 "Euh, oui, Mathilde, pose ce couteau à beurre, Mathilde."
00:46:28 Et alors, on est bientôt à la fin de la chronique, mais si vous pensiez échapper à une remarque féministe,
00:46:33 j'aimerais noter qu'amour est un des seuls mots masculins qui, au pluriel, devient féminin.
00:46:38 Enfin, une transition de genre qui est acceptée par l'Académie française.
00:46:42 Alors, pour finir, les amoureux.
00:46:44 Depuis le temps que je vous dis que les femmes sont mieux.
00:46:47 Maud Ramard ! Merci ma chère Maud, qui est actuellement en tournée,
00:46:52 notamment à Clermont-Fermand, à Bulgarite, et toujours à Paris aussi.
00:46:57 Alors, ce qui a permis de mettre en lumière les chaînes d'approvisionnement des médicaments en France,
00:47:01 c'est la crise du Covid.
00:47:02 - Eh ben, comme par hasard, tiens ! - Ah, ben, vous êtes de retour, vous.
00:47:05 Absolument, et vous allez pas me faire taire, je veux pas dire.
00:47:07 Oui, eh ben si, question suivante.
00:47:09 Alors, est-ce que vous avez l'impression qu'on a trop souvent recours à des médicaments,
00:47:12 alors qu'on pourrait parfois s'en passer ?
00:47:14 Quand on est fatigué, c'est important de se soigner.
00:47:17 Ouais, parfois on peut prendre un peu de repos aussi, non ?
00:47:20 - Quand on est fatigué, c'est important de se soigner. - Oui, j'ai bien compris, oui.
00:47:24 - Quand on est fatigué... - Attendez, je crois qu'il faut aider le monsieur qui est peut-être en train de faire un malaise, là.
00:47:28 Non, non, pardon, excusez-moi, c'est à cause d'une déformation professionnelle.
00:47:32 D'accord, vous faites quoi dans la vie ?
00:47:34 Je travaille dans la pub pour Juvamine.
00:47:36 Ok.
00:47:38 Vous vous souvenez, si Ju va bien, c'est Juvamine ?
00:47:42 - Oui, on s'en souvient, oui. - Si Ju va bien, c'est Juvamine.
00:47:45 - C'est bon, merci, on a compris. - Si Ju va bien, c'est Juvamine.
00:47:49 Est-ce que quelqu'un peut couper le micro de monsieur, qui a le disque rayé, visiblement ?
00:47:53 Alors, comme à chaque fois on a bien fait le tour du problème,
00:47:56 j'ai l'impression que ça a été bien approfondi, cette affaire,
00:47:58 on est donc en mesure de proposer un référendum sur une question qu'on ne maîtrise pas du tout, comme d'habitude.
00:48:02 La voici, nous voterons ensuite pour ou contre une appli pour trouver les médocs en rupture
00:48:08 sur le modèle un peu de celui qui a existé pour trouver des vaccins durant le Covid.
00:48:13 Suspension de séance, je vous laisse délibérer,
00:48:17 et nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h.
00:48:21 Merci Eric Delvaux pour ces informations.
00:48:30 En effet, il y a 800 personnes réunies ici dans ce studio pour voter
00:48:36 une question qu'on ne maîtrise pas tellement, je vous avoue.
00:48:40 Nous allons voter pour ou contre une application qui permettrait de trouver
00:48:45 les médicaments en rupture de stock dans votre zone géographique,
00:48:49 un peu sur le modèle de ce qui se passait avec les vaccins pendant le Covid.
00:48:53 Par applaudissement, qui est contre ?
00:48:56 Par applaudissement, qui est pour ?
00:49:01 Je rappelle qu'on ne maîtrise pas.
00:49:05 Et là, ça me paraît à peu près équidistant, donc qu'est-ce qu'on dit ?
00:49:09 Cette mesure est... On verra bien ! Allez hop !
00:49:14 Et c'est le grand dimanche soir, le spectacle radiophonique
00:49:22 qui continue jusqu'à 20h avec Juliette Arnault, Guillaume Meurice,
00:49:28 Emeric Lomprey, Frédéric Sigrist, il y a aussi Doolie, Joubaka, Mao et Frédéric Fromet.
00:49:38 Nous aurons droit aussi à un live du rappeur Swing,
00:49:42 une reprise en exclusivité pour l'émission.
00:49:45 Et puis voici notre invité, le réalisateur Gilles Perret.
00:49:49 Le grand dimanche soir, Charline Vanhoenacker.
00:49:57 - Gilles Perret, bienvenue. - Bonsoir.
00:50:01 Bonsoir, votre film est actuellement à l'affiche au cinéma, "La ferme des Bertrands".
00:50:07 Il s'agit d'une famille d'agriculteurs filmée à plusieurs époques.
00:50:11 Alors il y a 1972, pour un petit bout d'archive, 1999 et 2022.
00:50:18 Les deux autres époques, vous les avez filmées.
00:50:21 Vous filmez à la fois le travail agricole, vous êtes souvent un réalisateur et un documentariste du travail.
00:50:26 Et le versant humain, ces agriculteurs, se confie.
00:50:30 Il y a plusieurs centaines de milliers d'agriculteurs en France à l'heure actuelle.
00:50:35 Pourquoi avoir mis votre caméra à deux reprises sur 25 ans à "La ferme des Bertrands" ?
00:50:42 - Par fainéantise. - Je l'ai dit à Charline, je lui ai dit.
00:50:47 Non, parce qu'en fait, tout simplement, ce qu'il faut dire, c'est que "La ferme des Bertrands", c'est la ferme voisine de ma maison.
00:50:51 Moi, je suis né, j'ai grandi et j'habite toujours dans ce petit hameau de Quincy, en haut de Savoie.
00:50:55 Et donc, depuis que je suis tout petit, "La ferme des Bertrands", c'est la maison d'un côté.
00:50:59 Mais vraiment, à côté, 80 mètres à peu près.
00:51:02 Mais mis à part ça, je reste persuadé que quand on filme nos voisins, on peut leur raconter l'histoire du monde.
00:51:07 - Quand il y a une vache qui s'échappe, hop, c'est dans votre jardin. - C'est dans le jardin, oui.
00:51:10 - Ce n'est pas légal, il ne faut pas filmer ses voisins. - C'est vrai, c'est vrai.
00:51:15 Mais oui, j'étais plutôt consentant. Et puis, je savais aussi que j'avais des voisins qui avaient quand même des choses à dire.
00:51:20 Et puis, c'est vrai que ça me permettait aussi de raconter une histoire sur le longtemps.
00:51:24 Parce que de 1972 à 2022, ça fait que "La ferme" est filmée sur 50 ans.
00:51:27 C'est quand même une opportunité. Pas tout le monde aussi a ses voisins qui ont été filmés en 1972.
00:51:32 Donc, on est consents d'avoir aussi cet archive.
00:51:34 - Ça peut avoir une portée sociologique, ça pourrait rentrer dans le travail d'un sociologue.
00:51:38 C'est une histoire qui se passe plutôt bien, je tiens à le dire.
00:51:41 C'est une famille, une ferme qui marche bien.
00:51:44 Ça, c'est en 2022. Parce que quand on part, quand on voit les récits des trois tontons,
00:51:49 qui racontent eux leur vie. Ils sont nés à peu près au moment de la Deuxième Guerre mondiale.
00:51:55 Ils ont décidé de tout faire tout seuls. Il y avait très très peu d'aide avec de la technique.
00:52:00 Je prends des phrases qui disent au hasard "On travaille beaucoup trop. On a su faire que ça.
00:52:06 Ceux qui sont partis ont eu raison."
00:52:08 - Oui, c'est ça.
00:52:10 - C'est aussi une histoire, même si on part d'une ferme qui va bien,
00:52:13 elle ne s'est pas construite sur du bonheur, de la facilité et un héritage facile.
00:52:18 - Évidemment, ça a été beaucoup de travail.
00:52:20 Ça va bien aujourd'hui, mais ça va bien parce qu'il y a eu 40 ans de travail auparavant.
00:52:24 - Est-ce qu'il y a eu 40 ans de sacrifice ?
00:52:26 - Oui, puisqu'il y a une phrase terrible de la part d'André qui dit "C'est un succès sur le plan économique
00:52:30 et c'est un échec sur le plan humain."
00:52:32 Mais c'est aussi révélateur de cette génération d'agriculteurs d'après-guerre,
00:52:35 où il y a eu énormément de célibat. Moi, quand j'étais gamin dans le village, tout le monde partait.
00:52:39 Et eux, ils sont restés un peu par devoir, par mission, pour garder les terres en état.
00:52:43 Et puis finalement, ils se sont mis à travailler, travailler.
00:52:46 Ils n'ont pas de capitaux au départ, ils ont tout fait par le travail.
00:52:49 Et pour avoir une ferme quand même très, très moderne, et transmettre un outil de production,
00:52:53 une ferme qui fonctionne bien et qui continue de bien fonctionner aujourd'hui,
00:52:56 puisqu'on a la chance d'être dans une zone d'appellation d'origine protégée, qui est le Roblochon.
00:53:01 Voilà. Et ça, ça change tout.
00:53:03 - N'est-ce pas, Henrik ? C'est votre triomphe.
00:53:05 - Je commence à écouter, là.
00:53:07 - Parce qu'en fait, il faut dire ce que ça veut dire.
00:53:11 AOP, c'est "Appellation d'origine protégée".
00:53:13 Donc protégée, ça veut dire qu'il y a du protectionnisme.
00:53:16 Et cette zone, en fait, on fait du protectionnisme sur une petite zone géographique.
00:53:19 On met des barrières douanières.
00:53:20 Et on dit sur cette zone, on ne va pas mettre le lait en concurrence avec le lait de Plaine,
00:53:24 le lait d'Allemagne, le lait de Pologne.
00:53:25 Mais par contre, on va mettre des règles, beaucoup de règles sur la production,
00:53:28 qui contribuent à respecter le territoire et l'environnement.
00:53:30 - Et parmi ces règles, par exemple, il y a la nécessité de faire sortir les vaches.
00:53:34 - Oui, c'est ce qui pourrait paraître assez évident.
00:53:37 Mais enfin, il y a 150 jours obligatoires pour que les vaches aillent dehors.
00:53:41 Il faut produire et consommer sur la zone.
00:53:43 Il faut deux traites par jour, espacées de 10 heures.
00:53:45 Pas de droits à l'ensilage.
00:53:46 Les intrants sont plafonnés.
00:53:47 Enfin, grâce à toutes ces règles, le lait est payé aux agriculteurs de cette zone,
00:53:50 deux fois plus cher que aux agriculteurs de Plaine.
00:53:53 Et c'est ce qui leur permet de vivre dignement de leur travail.
00:53:55 Donc voilà, je crois que par rapport au débat actuel, c'est pas mal de le préciser.
00:53:59 - D'ailleurs, vous filmez le moment où les vaches sortent.
00:54:02 - Pour la première fois.
00:54:03 - C'est la fête, en fait.
00:54:04 - C'est la fête, oui.
00:54:05 Vous imaginez quand elles restent 6 ou 7 mois à l'intérieur de l'étable,
00:54:09 le premier jour où elles sortent, c'est le bonheur.
00:54:11 - Et d'avoir pu filmer ça pour nous, c'est extraordinaire.
00:54:14 - C'est classique.
00:54:15 - C'est très drôle.
00:54:16 C'est un des moments les plus amusants du documentaire
00:54:18 parce que les vaches, on les voit partir et elles sont comme des folles.
00:54:20 Donc elles font des petites pirouettes, ce qu'on ferait nous si on était enfermés pendant 3 mois.
00:54:24 Et il y a deux des tontons qui savent qu'il ne faut pas que les vaches pigent
00:54:28 que ça va être le moment de la sortie.
00:54:30 Et donc, ils sont comme des enfants à faire les chiots.
00:54:33 Ils se cachent pour pas que les vaches les voient ou les entendent
00:54:36 et qu'elles comprennent avant.
00:54:37 - Pour les surprendre.
00:54:38 - C'est des grandes images de bonheur ça.
00:54:40 - Oui, oui, dans ce film, il y a certainement des larmes
00:54:43 parce que ça raconte la vie.
00:54:45 Sur 50 ans, il y a des jeunes qui arrivent, il y a des gens qui meurent.
00:54:48 Puis ça pose la question de pourquoi on est là, pourquoi on travaille,
00:54:51 pour qui on travaille, qu'est-ce qu'on transmet.
00:54:53 C'est un film qui est assez universel dans ce sens-là.
00:54:56 Mais il y a aussi des moments de franche rigolade.
00:54:59 Mais c'est la vie.
00:55:00 Parce qu'ils sont drôles, mais il y a aussi des situations cocasses.
00:55:03 Et puis il y a aussi des remarques un petit peu cinglantes parfois
00:55:05 d'appartenance à une génération vis-à-vis des jeunes.
00:55:07 Parce qu'on connaît tous, non, pas mal de métiers.
00:55:09 - C'est vrai.
00:55:10 Et ce qui nous frappe aussi, c'est que les images d'Archive de 72,
00:55:13 on les voit, ces trois protagonistes, ces trois agriculteurs,
00:55:16 cassés des pierres à coups de maillets comme des forçats.
00:55:19 Et puis on retrouve la jeune génération où il y a davantage d'outils automatisés.
00:55:24 Et d'ailleurs pour leur plus grand bien et pour le bien de tout le monde.
00:55:27 - Oui, oui, ça il faut le dire.
00:55:28 On n'est pas dans le passéisme ni dans la carte postale.
00:55:31 Moi, je fuis tout ça parce qu'on est dans une belle région, certes.
00:55:33 Mais dans la carte postale, il y a quand même des gens qui vivent,
00:55:36 qui essayent de vivre de leur travail.
00:55:38 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, les jeunes, ils arrivent à s'automatiser,
00:55:42 ou en tout cas, essayer de s'aménager du temps libre.
00:55:46 Parce que c'est des vaches, donc on traite tous les jours de l'année,
00:55:49 matin et soir.
00:55:50 Et ils ont quand même une famille, des enfants,
00:55:51 ce qui change tout par rapport à la génération précédente.
00:55:53 - C'est non seulement beau, mais on comprend mieux.
00:55:56 C'est le documentaire "La ferme des Bertrands"
00:55:59 qui est sorti en salle mercredi dernier.
00:56:01 Donc il est actuellement au cinéma, Gilles Perret, son réalisateur.
00:56:05 Et nous allons maintenant nous rendre dans un lieu plus institutionnel, je dirais.
00:56:10 C'est le champ d'investigation labouré par Guillaume Meurice, aujourd'hui.
00:56:15 - Merci beaucoup, les amis.
00:56:17 Je voulais commencer par un petit "mea culpa",
00:56:22 parce que c'est vrai que des fois, on fait des blagues et ça choque des gens.
00:56:26 Vous avez remarqué ça, déjà ?
00:56:28 Et la semaine dernière, on s'est moqué de l'augmentation des frais de mandat
00:56:31 de 300 euros que les députés se sont auto-attribués.
00:56:33 Et je trouve que c'est pas bien.
00:56:35 Parce que les députés, c'est des gens qui souffrent aussi.
00:56:38 C'est...
00:56:40 (Rires)
00:56:42 Il y a une misère, les députés.
00:56:44 Pardon, c'est terrible parce que...
00:56:46 Je suis trop émotif.
00:56:48 Parce que c'est le cas des sénateurs
00:56:50 qui ont été obligés d'augmenter leurs frais de mandat aussi.
00:56:53 Non pas de 300 euros, mais de 700 euros.
00:56:55 Non mais... Ah ah, très marrant !
00:56:58 Parce que la vie...
00:57:00 (Rires)
00:57:02 Je rentabilise de court florant, pardon, excusez-moi.
00:57:04 Allez, non, je suis tordue.
00:57:06 (Rires)
00:57:08 Non, parce que je suis allé au Sénat.
00:57:10 Je suis allé au Sénat cette semaine et j'ai été voir la misère de mes propres yeux.
00:57:14 Ça vous change une vie, voilà, je vous le dis.
00:57:16 Il y a Pretoria, il y a New Delhi, il y a le palais du Luxembourg.
00:57:19 C'est déchirant et j'ai interrogé les sénateurs.
00:57:21 On commence avec Francis Spiner, sénateur de Paris, qui a besoin de cet argent.
00:57:25 C'est pas des dépenses, c'est pas quelque chose que les sénateurs se mettent dans leur poche.
00:57:29 C'est de l'argent en plus à dépenser.
00:57:31 Mais c'est pas de l'argent en plus à dépenser.
00:57:33 C'est de l'argent qui est mis à disposition pour...
00:57:36 - Pour dépenser.
00:57:38 - Exercer son mandat le plus convenablement possible.
00:57:40 - C'est de l'argent public qui est dépensé.
00:57:42 - C'est de l'argent public qui est dépensé pour l'exercice du mandat qui vous est confié.
00:57:46 - Voilà, mais oui, mais faut bien piger ça.
00:57:48 C'est pas de l'argent public à dépenser, c'est de l'argent public à dépenser.
00:57:52 (Rires)
00:57:54 Et ouais, mais vous pigez pas parce que vous comprenez pas bien les nuances, j'ai l'impression.
00:57:57 Alors moi, je suis un petit peu le spécialiste de nuances dans cette émission.
00:58:00 Parce que j'ai un CAP nuances, donc voilà, heureusement que je suis là.
00:58:02 Donc faut arrêter de prendre les sénateurs pour des privilégiés, pas vrai Francis ?
00:58:05 - Y'a beaucoup de gens, contrairement à ce qu'on croit, qui font de la politique pas pour s'enrichir.
00:58:09 Voilà.
00:58:10 Et moi j'étais... je suis avocat, je suis toujours avocat.
00:58:13 Mais avec les incompatibilités qui frappent le mandat de sénateur et mon métier d'avocat,
00:58:18 j'ai dû quitter mon cabinet et je vais gagner moins d'argent.
00:58:21 Donc je suis toujours un peu agacé.
00:58:22 - Parce qu'on peut vous faire une canute litchi.
00:58:24 (Rires)
00:58:26 - C'est pour vous aider que je dis ça.
00:58:27 - J'ai pas besoin. Je me débrouille très bien tout seul.
00:58:30 - Bon, ok, pas de cagnottes litchi.
00:58:31 Donc pour Francis...
00:58:32 (Rires)
00:58:33 Alors ceci dit, Francis c'est l'avocat historique de Nicolas Sarkozy.
00:58:35 Donc c'est sûr, bah le gars il avait du taf avant.
00:58:37 (Rires)
00:58:38 Il avait du pognon.
00:58:39 Il a la sécurité de l'emploi en fait, Francis, normalement.
00:58:42 Et l'inflation touche tout le monde, hein.
00:58:43 Toute la société, hein.
00:58:44 - Les sénateurs comme les députés sont confrontés aux mêmes questions que nos compatriotes,
00:58:50 c'est-à-dire l'inflation...
00:58:52 - Alors est-ce que vous êtes pour l'augmentation des salaires ?
00:58:54 - Je suis... je suis...
00:58:55 - Non mais attendez. La question telle que vous la posez est démagogique.
00:59:01 - Ouais, c'est vrai. Non, non, mais c'est vrai, bien sûr.
00:59:03 Mais c'est parce que j'ai pas fait l'école Rutte-El-Kriyev, moi.
00:59:06 J'avais pas assez de salive, ils m'ont refusé à l'entrée, non, c'était compliqué.
00:59:09 Moi je me disais, faut indexer les salaires sur l'inflation pour que les gens, bah simplement, vivent.
00:59:14 Tout simplement, c'est vraiment la réflexion que j'avais.
00:59:16 Et j'en ai parlé avec Jean-Pierre Grand, il est sénateur de l'Hérault.
00:59:19 Alors il est du groupe Les Indépendants.
00:59:21 Et ça, les indépendants, on sait pas trop.
00:59:23 Parce que c'est les indépendants, donc on sait pas s'ils sont de gauche ou de droite.
00:59:26 Alors allons voir.
00:59:27 - Si vous avez monté un salaire de 100 euros, ça coûte le double au patron.
00:59:30 Je pense que l'objectif c'est de baisser les charges.
00:59:32 - De droite, voilà.
00:59:33 Voilà, ça c'est...
00:59:34 Quelqu'un qui parle de charges de droite.
00:59:36 C'est une petite astuce que je vous donne.
00:59:38 C'est comme quelqu'un qui dit "je suis apolitique", de droite, voilà.
00:59:41 Ou alors "mon interview dans la matinale de France Inter est parfaitement objective", de droite.
00:59:45 Voilà, tout ça, c'est de droite.
00:59:47 Alors allons-y avec Jean-Pierre, parce qu'on parle de misère des sénateurs.
00:59:50 Mais on en parle un peu de manière abstraite.
00:59:52 Mais voyons voir concrètement témoignages âmes sensibles s'abstenir.
00:59:56 - Je vais vous raconter.
00:59:57 L'autre jour, ma photocopieuse a dû être changée pour des tas de trucs.
01:00:03 J'ai reçu une facture.
01:00:05 C'est impressionnant.
01:00:06 Quand vous rajoutez tous les frais qu'il y a eu, le déplacement, le truc, bref.
01:00:09 - Vous m'inquiétez du coup.
01:00:10 - Très bien, très bien.
01:00:11 - Parce que vous vous y êtes bien quand même.
01:00:12 - Très bien, très bien.
01:00:13 Il n'y a pas de...
01:00:14 On vit très bien.
01:00:15 - La pudeur, la pudeur de Jean-Pierre, c'est vrai.
01:00:17 C'est jamais agréable de profiter d'un peu d'assistanat quand on est de droite.
01:00:20 Alors concluons avec Jean-Pierre qui n'est pas du genre à balancer l'argent par les fenêtres.
01:00:23 - Je ne vais pas dispandieux, etc.
01:00:25 C'est pas du tout.
01:00:26 - Sinon, on vous fait une chanson caritative.
01:00:28 - Non, non, mais si je veux remplir mes missions, il faut que je fasse des choses.
01:00:31 Voilà, je le fais.
01:00:32 - Mais là, vous allez faire pleurer dans les chambres d'air.
01:00:33 - Non, je ne vais pas faire pleurer dans les chambres d'air.
01:00:34 Aujourd'hui, il faut arrêter de tout mélanger.
01:00:37 - Sinon, on fait un sénaton et on organise une...
01:00:40 - Non, non, non, non, non, non.
01:00:43 On n'en est pas là, mais on n'est pas à l'abri.
01:00:44 Donc, je vais rester un petit peu vigilant. Je me tiens prêt à les soutenir.
01:00:47 Moi, je file un rencard à ceux qui n'ont plus rien.
01:00:49 À part de l'idéologie, du discours et du baratin.
01:00:52 Merci pour eux.
01:00:53 - Merci Guillaume Meurice.
01:00:56 On a tous été très émus, n'est-ce pas ?
01:00:58 - Bien sûr.
01:00:59 - Oui, oui.
01:01:00 Nous sommes en compagnie du réalisateur Gilles Perret.
01:01:05 Son film documentaire "La ferme des Bertrands" est actuellement en salle, Juliette.
01:01:10 - Et c'est une double histoire de transmission.
01:01:12 C'est comment "La ferme des Bertrands" est passé sur trois générations.
01:01:16 Les trois tontons, Patrick et Hélène.
01:01:19 Ensuite, les deux jeunes gens qu'on voit à l'œuvre, Alex et Marc.
01:01:22 Mais il y a eu une autre transmission.
01:01:24 Parce que le premier reportage dont on voit un extrait dans le film,
01:01:28 il date de 1972.
01:01:30 Vous n'êtes pas en âge de tenir une caméra.
01:01:32 Il est signé d'un journaliste communiste qui s'appelle Marcel Priat.
01:01:36 Comment est-ce que vous vous êtes senti le légataire de ce reportage ?
01:01:41 - Ah, on rentre dans la psychologie.
01:01:44 En tout cas, on aurait pu tomber sur une archive.
01:01:48 Les tontons, comme vous dites, étaient filmés de façon très journalistique.
01:01:53 Là, non.
01:01:54 On voit qu'il y a beaucoup de douceur.
01:01:55 Et à la fois, il y a des choses fondamentales qui sont racontées
01:01:57 avec des questions qui font déjà mal.
01:02:00 Donc, est-ce que ça m'a influencé dans ma façon de faire ?
01:02:03 En tout cas, il y a la parole qui est donnée à des gens.
01:02:05 Et ce n'est pas dominant.
01:02:06 Il n'y a pas d'analyse.
01:02:07 Il n'y a pas de discours.
01:02:09 Ce sont des gens qui s'expriment eux-mêmes sur leur travail.
01:02:11 Et on ne les prend pas par la main pour leur dire ce qu'il faut poser.
01:02:14 Et Marcel Priat était un réalisateur qui avait à la fois cette douceur.
01:02:17 Quelqu'un de très gentil que j'ai côtoyé.
01:02:19 Il est décédé il y a deux ans.
01:02:20 Donc, c'est bien de lui rendre hommage.
01:02:22 Et qui a consacré sa vie à filmer un petit peu le travail.
01:02:25 Alors, peut-être que je me glisse un petit peu dans ses pas
01:02:29 avec cette préoccupation.
01:02:30 Mais il n'y a pas vraiment de hasard.
01:02:32 On vient tous d'un milieu social et de famille
01:02:34 qui nous guide un petit peu dans notre carrière
01:02:37 et dans nos centres d'intérêt.
01:02:39 Ils ont vu le film ?
01:02:41 Oui.
01:02:42 Les agriculteurs.
01:02:43 Oui, alors déjà on a fait une projection que pour eux.
01:02:45 Ils ont regardé le film dans une petite salle vers chez nous, à Tannage.
01:02:49 Ils étaient là.
01:02:51 Ils ont regardé ce film avec le même recul et la même dignité
01:02:54 qu'ils ont dans le film.
01:02:55 Avec beaucoup d'analyse.
01:02:56 Moi, je ne suis pas sûr d'être capable de me regarder comme ça sur un écran
01:02:59 en disant "non, mais c'est bien parce qu'on voit quel est notre métier,
01:03:03 la diversité de nos savoirs, les trucs".
01:03:05 Et c'est assez étonnant.
01:03:07 Je ne sais pas comment vous vous regardez.
01:03:08 Vous, vous voyez souvent peut-être à la télé.
01:03:10 Quand on regarde CNews, on se voit, on revoit nos chroniques.
01:03:13 C'est pratique.
01:03:14 Je me disais la même chose.
01:03:16 En fait, c'était vraiment chouette.
01:03:17 Puis surtout, après, on a fait la première projection publique
01:03:20 dans notre hameau de Quincy.
01:03:22 On a fait pas mal de choses ensemble.
01:03:24 Et on l'a fait dans les tables.
01:03:25 Et là, il y avait vraiment tout le village, tous les copains.
01:03:27 Il y avait 200 personnes.
01:03:28 Et les vaches qui répondaient à leur prénom quand on marchait.
01:03:31 C'était super.
01:03:32 - Et est-ce que vous pensez qu'il y avait les fantômes de Joseph et Jean ?
01:03:35 - Il ne devait pas être bien loin en tout cas.
01:03:36 - On est d'accord ?
01:03:37 - Oui, oui, oui.
01:03:38 En fait, c'est une terre qui est quand même très incarnée par ces personnages.
01:03:41 Et on laisse des traces de notre passage.
01:03:43 Et là, je vois vraiment pourquoi je fais mon métier.
01:03:46 Parce que là, on rend leur histoire aux gens eux-mêmes.
01:03:48 Et quand on voit l'émotion que ça a suscité,
01:03:50 et puis de voir qu'on ne se trompe pas.
01:03:51 Parce que moi, c'est ça mon ambition.
01:03:53 Le jour où je ne suis plus à ma place,
01:03:54 que j'ai l'impression de me planter sur mes films, j'arrête.
01:03:57 Et là, c'était magnifique.
01:03:58 Parce qu'en plus, avec un double effet, c'est le fait qu'ils se livrent sur des questions aussi intimes.
01:04:04 Le lendemain, on mangeait tous ensemble.
01:04:05 Parce que chaque année, on fait des fêtes ensemble.
01:04:07 Et ça avait délié la parole aussi sur les questions intimes de tout le village,
01:04:10 qui le lendemain parlaient de leurs histoires personnelles et tout ça.
01:04:13 Oui, moi, ça m'a fait pleurer aussi.
01:04:15 - Oui, bien sûr.
01:04:16 - Oui, je vois que vous avez des nervoses.
01:04:17 - Joseph et Jean, il faut dire que c'est deux protagonistes, deux agriculteurs qui...
01:04:21 Juliette, vous êtes émue.
01:04:23 - Parce que c'est une histoire qui est extrêmement joyeuse.
01:04:26 On voit les quatre saisons.
01:04:27 C'est très tonique et c'est d'une tristesse infime.
01:04:30 - Ils n'ont pas pu profiter.
01:04:32 Une fois la retraite arrivée, ils sont partis malheureusement.
01:04:35 - Oui, il y en a deux qui sont décédés très vite après la retraite.
01:04:37 - Emmerick aussi, il est ému parce qu'il a faim.
01:04:39 - La ferme des Bertrands, en salle actuellement.
01:04:43 Gilles Perret, restez avec nous.
01:04:45 On accueille à nouveau le rappeur Swing, pour une reprise où là, je crois que c'est moi qui vais chialer.
01:04:51 - Ah ben oui.
01:04:53 Alors, c'est à Bruxelles.
01:04:54 Je l'ai bien dit, là ?
01:04:55 - Oui.
01:04:56 - C'est du Brel.
01:04:58 Et vous savez, chez Brel, il y a une sorte d'ode au prénom féminin qui commence par la lettre M.
01:05:03 Marieke, Madeleine et Mathilde.
01:05:06 Et Mathilde, c'est la chanson que Swing va reprendre.
01:05:08 C'est une chanson que Brel a créée sur scène en 1963, avant de l'enregistrer.
01:05:13 Et Brel, si c'est de lui dont il cause, apprend qu'un de ses anciens amours se ramène, revient sur le terrain.
01:05:20 Il sent que ça va faire mal.
01:05:21 Il y a de la haine, il y a de la passion.
01:05:23 Il n'a plus savoir qu'on vendre.
01:05:25 Alors, va-t-il savoir résister le Brel ?
01:05:28 - Non.
01:05:29 - Swing, c'est à vous.
01:05:30 On y va ?
01:05:31 [ Applaudissements ]
01:05:39 [ Musique ]
01:05:52 [ Chante ]
01:06:02 [ Musique ]
01:06:12 [ Chante ]
01:06:22 [ Musique ]
01:06:32 [ Chante ]
01:06:42 [ Musique ]
01:07:06 [ Chante ]
01:07:16 [ Musique ]
01:07:26 [ Chante ]
01:07:36 [ Musique ]
01:07:46 [ Chante ]
01:07:56 [ Musique ]
01:08:06 [ Chante ]
01:08:16 [ Musique ]
01:08:26 [ Chante ]
01:08:36 [ Musique ]
01:08:44 [ Applaudissements ]
01:08:47 - Tout en délicatesse, Swing qui a repris pour cette émission Mathilde Jacques Brel.
01:08:56 Avec crayon au piano, vous pouvez l'applaudir.
01:08:59 Et Vico à la batterie.
01:09:02 Merci beaucoup.
01:09:05 Et on vous retrouve en tournée, notamment à la Cigale vendredi.
01:09:10 Et puis à Nantes le 14 mars, 21 mars Montpellier, le 22 à Toulouse vous êtes en tournée.
01:09:15 Et le premier album qu'on vous conseille chaleureusement s'intitule "Au revoir Simeon".
01:09:20 Merci beaucoup Swing à ses musiciens.
01:09:23 Et à tant de... mon compatriote.
01:09:26 Ciao.
01:09:28 Tant de beauté va maintenant se fracasser sur le mur de la rigolade.
01:09:35 Car pendant ce temps, Juliette Arnaud et Guillaume Meurice se sont affublés d'une perruque
01:09:40 qui est, je dirais, le cache-misère de ce jeu qui n'a toujours pas obtenu de budget.
01:09:44 Voici donc le jeu sans euros à vous Juliette, à vous Guillaume.
01:09:47 Merci beaucoup Charline Vanhoenacker.
01:09:50 Et bienvenue à toutes et à tous dans le célèbre jeu sans euros.
01:09:55 Le jeu qui fait heureux.
01:09:57 Mais pas des...
01:09:58 Heureux.
01:10:00 Bonjour Juliette.
01:10:02 Oh mais bonjour Guillaume.
01:10:04 Eh bien nous voilà une fois encore ici.
01:10:07 Dans du public de la maison de la radio et de la musique.
01:10:11 Et nous avons sélectionné une candidate et un candidat.
01:10:15 Tout à fait. Vous êtes qui Juliette de votre côté ?
01:10:17 Bonjour. Levez-vous.
01:10:19 Comment vous appelez-vous ?
01:10:21 Agnès.
01:10:22 Oh, comme c'est beau, comme c'est chrétien, comme Agnès Soubirous.
01:10:25 Qu'est-ce que vous faites dans la vie Agnès ?
01:10:28 Je bosse dans les pesticides. Je suis dans une wine de dingue.
01:10:33 Et on dit merci qui ?
01:10:36 Merci Gabi.
01:10:38 Formidable.
01:10:39 Quant à moi, de mon côté Juliette, je vous présente Roméo.
01:10:43 Roméo, quel est votre prénom ?
01:10:45 Roméo.
01:10:46 Ah, c'était un petit peu attendu. D'accord.
01:10:48 Qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie Roméo ?
01:10:50 C'est moi qui ai écrit les discours de Gabriel Attal.
01:10:52 Ah d'accord. Ok.
01:10:54 Ça va ? Vous vous en sortez bien ?
01:10:56 Écoutez, je crois que l'important c'est la synergie qui est mise en oeuvre
01:10:59 entre les acteurs locaux et les collectivités territoriales
01:11:01 au service des valeurs républicaines
01:11:03 qui sont celles d'un pays moderne et ambitieux,
01:11:05 vecteur d'une trajectoire dynamique et respectueuse.
01:11:07 Et niquez-vous les pauvres.
01:11:09 Je reconnais le style. Bravo Roméo.
01:11:13 Et on joue aujourd'hui, Juliette, pour un magnifique cadeau.
01:11:17 Ah oui, vraiment. C'est un cadeau splendide et pratique car il s'agit de foin.
01:11:21 Oui, regardez du foin.
01:11:22 De foin à glisser dans votre poche ou sous vos chaussures.
01:11:26 Oui, c'est très pratique. Par exemple, vous êtes dans une manif,
01:11:29 vous voulez revendiquer vos droits, etc.
01:11:31 Les flics arrivent pour pas vous faire taper sur la gueule,
01:11:33 pas vous dire agriculteur !
01:11:34 Et vous mettez du foin un petit peu partout.
01:11:36 C'est vraiment parfait, Guillaume, comme cadeau.
01:11:38 Et je crois qu'on peut y aller sans plus attendre.
01:11:40 Et bien c'est parti pour le jeu sans zéro.
01:11:42 Le jeu qui fait des heureux.
01:11:43 Mais pas des...
01:11:44 ZEU-REUX !
01:11:46 Et on commence avec la première question, Guillaume.
01:11:49 Première question pour Roméo.
01:11:51 Question très simple.
01:11:52 Qui sera tête de liste aux élections européennes pour le Parti Socialiste ?
01:11:57 Trois propositions.
01:11:59 Est-ce que c'est un mec qui va se prendre une grosse branlée ?
01:12:02 Est-ce que c'est un type qui va se prendre une volée monumentale ?
01:12:07 Ou est-ce que c'est Raphaël Glucksmann ?
01:12:09 Attention, attention, plusieurs réponses sont possibles.
01:12:12 Roméo ?
01:12:13 Euh, la A ?
01:12:15 C'était les trois, Roméo, malheureusement !
01:12:17 Et je vous ai dit qu'il y avait un piège !
01:12:19 Alors, Agnès va peut-être faire mieux.
01:12:22 Agnès, quelle chanson a été reprise à la grève des enseignants du 1er février ?
01:12:29 Est-ce que...
01:12:31 On ne souffle pas dans le public, s'il vous plaît.
01:12:34 Tenez-vous calme, parce qu'il y a du foin à gagner.
01:12:37 Première réponse.
01:12:38 Est-ce que c'est "Le travail c'est la santé, le privé c'est tout niquer" ?
01:12:42 Une reprise de Salvador.
01:12:43 Est-ce que c'est "Je ne veux pas travailler, je veux juste oublier la ministre" ?
01:12:47 Pink Martini.
01:12:48 Ou est-ce que c'est "Nous sommes les grosses feignasses du public dans les yeux d'Amélie" ?
01:12:56 De Frédéric Fromet.
01:12:57 Frédéric Fromet.
01:12:58 Attention, votre réponse Agnès.
01:13:00 Frédéric Fromet.
01:13:01 Oui !
01:13:02 C'est Agnès qui prend l'avantage.
01:13:09 1-0 pour Agnès.
01:13:10 Mais !
01:13:11 Mais il va falloir les partager.
01:13:12 Et donc pour ce faire, Guillaume, il faut passer à la question...
01:13:15 Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:13:20 Bonus, il vaut aujourd'hui 4 points.
01:13:24 C'est peu, donc ?
01:13:26 C'est peu, donc ça va être serré.
01:13:28 Agnès, Roméo, on y va.
01:13:30 Gabriel Attal a, en âge réel, 34 ans.
01:13:33 Mais en âge ressenti, quel âge a-t-il ?
01:13:38 C'est scientifique, concentrez-vous.
01:13:40 Allez, on commence par Roméo, âge ressenti de Gabriel Attal.
01:13:43 74 ans.
01:13:45 Agnès, répondez.
01:13:47 82.
01:13:49 Alors là, je suis en train de calculer à toute allure.
01:13:51 On a décidé que l'âge ressenti c'était 78.
01:13:54 80.
01:13:56 Est-ce qu'il y a Cédric Villani dans la salle ?
01:14:01 Mélia Casterelle a la réponse.
01:14:04 Et j'en sais mieux, moi, dans quelle L.C. ?
01:14:06 On n'a qu'à dire que c'est Agnès qui gagne !
01:14:08 Oh oui !
01:14:09 Elle partagera le cadeau, parce qu'il y a un gros paquet de points.
01:14:13 Donc à un moment donné, vous allez vous partager ce point magnifique.
01:14:17 Laissez-le sur nous de partager.
01:14:18 Vous avez gagné tous les deux.
01:14:19 Formidable.
01:14:20 On se retrouve la semaine prochaine pour le jeu sans euros.
01:14:22 Le jeu qui fait des heureux.
01:14:23 Mais pas des euros !
01:14:25 Merci Juliette, merci Guillaume.
01:14:30 Et je vous rappelle que dimanche prochain, pour jouer,
01:14:33 il faudra venir nous voir à Poitiers, au Théâtre Auditorium de Poitiers.
01:14:38 Nous serons en direct et en public, bien sûr.
01:14:40 Nous sommes toujours en compagnie de Gilles Perret,
01:14:43 dont le film "La ferme des Bertrands" est au cinéma actuellement.
01:14:47 Alors, il est au cinéma actuellement.
01:14:49 On est en pleine crise agricole.
01:14:52 Est-ce que vous avez eu un massif et miraculeux coup de bol ?
01:14:56 Ou est-ce que vous aviez l'intuition qu'à un moment ou à un autre, ça allait péter ?
01:15:02 On a eu un plan com qui était quand même sacrément élaboré.
01:15:06 Voilà la réponse.
01:15:08 C'est vrai qu'on a eu du bol.
01:15:11 Malheureusement, ça se fait quand même sur le dos des paysans qui souffrent.
01:15:14 Mais en tout cas, c'est sûr que ça tombait plutôt pas mal
01:15:16 et que ça a donné une visibilité pour le film supplémentaire,
01:15:20 par rapport à ce qui était prévu.
01:15:21 Et vous, quelles conclusions ou quelles observations vous tirez
01:15:25 de ces deux semaines de mouvement social qu'on a connues ?
01:15:28 Je rappelle que vous habitez à côté de la ferme que vous avez filmée,
01:15:32 "Les Bertrands", c'est un milieu que vous connaissez.
01:15:35 D'une manière générale, je suis assez content quand les gens sortent pour crier leur colère,
01:15:39 parce que je préfère qu'ils aillent crier dehors, qu'ils se mettent au bout d'une corne.
01:15:42 Et donc, je trouve ça plutôt sain.
01:15:46 Et puis, c'est bien normal que des gens qui n'arrivent pas à vivre,
01:15:49 qu'ils travaillent comme des malades, ils demandent à ce que ça s'améliore.
01:15:53 Après, les réponses qui sont apportées, il n'y a rien sur les salaires,
01:15:56 il n'y a rien sur les traités de libre-échange, il n'y a rien.
01:15:58 Donc, c'est un peu petit par rapport à ça.
01:16:01 Il y a le salon d'agriculture dans trois semaines.
01:16:03 Oui, c'est ça. Mais enfin, on gagne quand même un petit peu de temps.
01:16:06 Après, je comprends que ces agriculteurs réclament moins de règles, par exemple, c'est sûr.
01:16:11 Parce que quand on est étranglé par les prêts, qu'on n'arrive pas à vivre de son travail,
01:16:15 et puis qu'on est mis en concurrence avec des gens qui n'ont pas les mêmes règles,
01:16:18 le premier réflexe, c'est de dire "Enlevez-nous des règles, enlevez-nous des règles".
01:16:20 Est-ce que c'est très porteur d'avenir sur l'environnement et sur des perspectives ?
01:16:24 Je ne crois pas. Je pense qu'il faut des règles, mais pas forcément sur les agriculteurs,
01:16:28 directement, en tout cas sur les complications administratives,
01:16:31 mais il faut des règles sur le commerce international.
01:16:33 On ne peut pas aller faire les marioles au salon de l'agriculture,
01:16:36 à la gloire des bons produits, AOP, etc., qui sont des produits de protectionnisme.
01:16:40 Et puis le lendemain, aller signer des traités de libre-échange avec le Mercosur,
01:16:45 la Nouvelle-Zélande ou le Canada.
01:16:47 Il y a les bonnes et les mauvaises règles.
01:16:49 C'est ça.
01:16:51 Surtout, il faut quand même toujours partir du principe que la règle,
01:16:55 elle est là pour protéger les plus faibles, d'une manière générale.
01:16:58 Ouais, dans l'idéal.
01:17:00 Est-ce que, une toute petite question pour finir,
01:17:03 est-ce que vous aimeriez un jour retourner filmer la ferme des Bertrands,
01:17:07 par exemple au moment où Marc et Alex décideront, peut-être,
01:17:10 de passer la main à leur fiston ou à leur fistonne ?
01:17:13 Oui, carrément. J'aimerais bien. Après, il faut être en forme.
01:17:16 Si je filme tous les 25 ans, j'aurai 80 ans.
01:17:19 C'est bon ? Vraiment de pardon ?
01:17:21 Moi, si. Si je suis en forme, je ferai.
01:17:24 Si ce n'est pas moi, ce sera peut-être mes filles ou ce sera quelqu'un d'autre.
01:17:27 Mais en tout cas, j'espère que ce sera fait, parce qu'il y a une valeur aussi ethno,
01:17:30 sur l'évolution du monde, des agriculteurs, mais aussi des paysages.
01:17:33 Donc, ce serait intéressant, c'est sûr.
01:17:35 Gilles Perret, qui a encore du boulot devant lui.
01:17:38 Cher Gilles, à l'heure où on parle,
01:17:40 chacun, chaque auditeur ou auditrice, se projette déjà dans son lundi matin.
01:17:45 C'est le cas aussi dans les rédactions des journaux,
01:17:47 qui sont doucement en train de boucler leurs éditions de demain,
01:17:50 de chercher quel sujet on met en une, de hiérarchiser avec quel titre.
01:17:54 Rendons-nous dans ces rédactions.
01:17:56 Vous avez entendu ce qu'a dit Rachida Dati à Léa Salamé cette semaine ?
01:18:09 Oui, la nouvelle collection Hermès, c'est vraiment pas dingue.
01:18:12 Non, parce qu'elle a dit en privé ce qu'elle a dit à l'antenne.
01:18:14 Il faut faire des économies dans le service public.
01:18:16 Ah !
01:18:17 Oui, et donc ça veut dire quoi ?
01:18:19 Eh ben qu'on va faire grève.
01:18:21 Oui, c'est vrai, mais surtout, ça veut dire qu'il faut supprimer les trucs inutiles sur France Télé.
01:18:25 Alors, est-ce que vous avez des idées ?
01:18:26 Ah ouais, il y en a des trucs à supprimer.
01:18:28 On peut supprimer France 3 Creuse.
01:18:30 Ouais.
01:18:31 France 3 Mulhouse.
01:18:32 Ouais.
01:18:33 France 3 Limousin.
01:18:34 Ouais.
01:18:35 France 3 Cantal.
01:18:36 Ouais.
01:18:37 France 3 Calvados.
01:18:38 Ouais.
01:18:39 Et France 3 Corse.
01:18:40 Non, non.
01:18:42 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Mon Chat Magazine.
01:18:45 Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Télévision.
01:18:59 D'autres idées pour faire des économies sur France Télé ?
01:19:01 France 3 Côte d'Or.
01:19:02 Oui.
01:19:03 Voilà, c'est bon, c'est bon.
01:19:05 Et si on supprimait les journalistes ?
01:19:07 Euh, oui, mais alors comment tu veux faire un journal sans journalistes ?
01:19:10 Eh ben, on lirait les communiqués de presse envoyés par Matignon.
01:19:13 Non mais ça va pas, t'as étudié le journalisme où toi ?
01:19:16 À la Route et le CRIEF Academy, pourquoi ?
01:19:18 Ah oui, ça part.
01:19:19 Pendant ce temps-là, à la rédaction du Huffington Post.
01:19:26 Bah laisse tomber, tu vas te faire un claquage.
01:19:28 Passe à la source.
01:19:29 Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Télévision.
01:19:32 Allez, d'autres idées pour faire des économies là.
01:19:34 Et si on fusionnait le 20h avec N'oubliez pas les paroles ?
01:19:39 Développe ça.
01:19:41 Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs,
01:19:45 bonsoir, hier Xavier Bertrand a déclaré qu'il avait bien l'intention d'être candidat au...
01:19:50 Euh, euh, Mister Nord-Pas-de-Calais.
01:19:53 Non, non, au César.
01:19:55 Non, à la présidentielle 2027.
01:19:57 Je bloque les paroles.
01:19:58 Et c'est du bon de réponse !
01:20:00 Et Frédéric est notre nouveau maestro !
01:20:04 C'est une très bonne idée, très bonne idée d'ailleurs, en parlant de maestro.
01:20:09 On n'en avait pas de disponible aujourd'hui.
01:20:12 Donc, on a pris qui ?
01:20:14 Emmerick Lomprey !
01:20:17 Ouais, bonjour à tous, vous allez bien ?
01:20:20 Non mais là, j'ai rien entendu !
01:20:24 Eh, vous devez deviner qui je suis.
01:20:28 Alors les fachos, vous voulez la bagarre ?
01:20:31 Aïe, aïe, aïe, non, non, non, arrêtez, arrêtez !
01:20:34 Clément Emmerick.
01:20:37 Non, attendez, attendez, on dit la chronique, elle n'a pas commencé.
01:20:42 C'est parti !
01:20:44 Alors j'ai écouté le discours de Gabriel Attal.
01:20:46 Ha ha ha ha, alors lui, ha ha, si c'était un meuble, ce serait un gros irinoir à caca.
01:20:51 Non, non, non, attendez, on dit la chronique, elle n'a pas commencé.
01:20:55 C'est parti !
01:20:57 Alors j'ai écouté le discours de Gabriel Attal, ce petit zouzou.
01:21:01 Alors il a annoncé, lui, qu'il allait faire une réflexion sociale sur le logement.
01:21:07 Aïe, aïe, aïe, ouille, ouille, warning, warning.
01:21:10 On n'aime pas trop quand ils réfléchissent, eux, hein.
01:21:12 Parce que la dernière fois qu'ils ont réfléchi, c'était sur les hôpitaux, les retraites, les rassurances chômage.
01:21:16 Après, réfléchir, c'est pas forcément pour améliorer.
01:21:19 Regardez, Hitler, il a pas forc...
01:21:21 Oh, attendez, attendez, attendez !
01:21:23 On dit la chronique, elle n'a pas commencé.
01:21:26 C'est parti !
01:21:29 Non mais Attal qui dit "je m'attaque au logement", c'est Dark Vador qui dit "tiens, tiens, je vais aller voir à l'école des Jedi ce qui se trame".
01:21:35 Ou Rashi Dalati qui dit "tiens, tiens, je vais aller voir ce qui se passe sur le service public".
01:21:39 Ou Gad Elmaleh qui dit "tiens, je vais aller faire un tour dans un comédie club".
01:21:43 Vous dites, quand vous avez compris les exemples.
01:21:46 Non mais j'en ai écrit mille, et si je fais les mille, après ça va déborder sur le journal de 20h, et après ça sera inaudible.
01:21:53 Il sera la grève des agriculteurs "ouais, c'est Scar qui va voir les Antilopes".
01:21:57 Et après, la chronique, elle a commencé là.
01:22:00 Donc Gabi, il veut modifier la loi SRU.
01:22:03 Alors la loi SRU, c'est la loi qui oblige les villes de plus de 3500 habitants à posséder 20% de logements sociaux.
01:22:09 Alors bon, déjà, il y a beaucoup de villes qui préfèrent payer des amendes plutôt que de respecter la loi.
01:22:13 Au hasard, le Valois-Péret, Nice, Neuilly, Bordeaux, Deauville, La Boul...
01:22:18 Boulogne, Le Touquet, Versailles, Nabou, Springfield, Le Mordor, Saturne...
01:22:23 P*tain, vous voyez bien qu'ils sont en train de dire n'importe quoi !
01:22:26 P*tain, vous écoutez plus, je sais.
01:22:28 C'est la fin de l'émission, tout le monde pique du nez, la tension, elle baisse.
01:22:31 Guillaume, il a déjà mis son tricot, il a hâte d'aller manger chez Chamonix.
01:22:36 Après, il va voir ses fans, les fans de Guillaume, ils sont là "Gnoum, Gnoum, tu peux dédicacer ton livre ?"
01:22:45 "Mais c'est le dictionnaire ça !"
01:22:47 "Ah ouais ? Mais comment on peut savoir, t'as écrit presque tous les livres du monde !"
01:22:51 "Hm, des Chamonix !"
01:22:54 Allez, on reste concentré, c'est hyper intéressant ce que je vais dire.
01:22:57 Je vais le faire de manière ludique avec un petit quiz pour garder un peu votre attention.
01:23:02 Sachant qu'il y a 330 000 sans-abri, que 3 000 enfants ont dormi dehors cette nuit
01:23:06 et que 2 420 000 personnes attendent encore un logement social,
01:23:09 la réflexion de Gabriel Attal sur la loi SRU porte sur
01:23:13 1. Augmentez les sanctions contre les villes qui ne respectent pas la loi
01:23:16 2. Changez la loi pour que les villes soient plus obligées de loger les pauvres.
01:23:19 Pour le petit 1, vous dites "hahahahaha"
01:23:22 et pour le petit 2, vous dites "mais non, mais quel gros urinoir à caca !"
01:23:25 Non, non, attendez, on dit la chronique, elle n'a pas commencé.
01:23:30 C'est parti ! Bon, écoutez, je vais la faire court aujourd'hui. Merci de m'avoir écouté !
01:23:37 Emmerick Lomprey, vous jouez jeudi 15 février à Sochaux, votre spectacle YOLO.
01:23:45 Et vous pouvez revoir la vidéo sur la chaîne YouTube de France Inter.
01:23:48 J'en profite pour remercier Maureen Héberden à la Machinerie
01:23:52 et Catherine Dérêté, notre régisseuse de production, ce soir.
01:23:56 Gilles Perret est avec nous, réalisateur.
01:23:59 Vous êtes spécialisé finalement dans filmer le travail.
01:24:04 Filmer les gens.
01:24:07 Les travailleurs, les travailleuses et leur travail.
01:24:10 On se souvient aussi de votre film sur la sécurité sociale, notamment.
01:24:14 Gilles Perret, comment on filme le travail ?
01:24:17 Parce que par définition, vous arrivez avec votre caméra et les gens, ils bossent.
01:24:20 Oui, j'aime bien filmer les gens dans leur travail,
01:24:23 parce que quand ils sont à l'action, ça libère un peu plus la parole.
01:24:27 Puisque je n'installe pas des gens sur un canapé en leur disant "vas-y, raconte-moi ta vie, ton œuvre".
01:24:31 Donc ça libère la parole. Par contre, il y a une chose qui est sûre,
01:24:34 c'est que ça devient quasiment mission impossible de filmer le travail aujourd'hui.
01:24:37 Puisque tout est blindé par la com, par les services de communication.
01:24:40 On ne peut plus rentrer dans les entreprises, quasiment plus.
01:24:43 Et même les salariés eux-mêmes sont souvent conditionnés ou en latrouille de ce qu'ils vont dire.
01:24:47 Donc c'est quand même très très difficile de recueillir une parole sincère et libre.
01:24:51 Et ça ne va pas en s'arrangeant.
01:24:54 Donc nous on essaye, même avec les films que j'ai fait avec François Ruffin,
01:24:57 on le fait souvent par débié et détourné, souvent pas forcément dans la légalité tout le temps.
01:25:02 Mais en tout cas, pour se débrouiller, pour rentrer là où on ne devrait pas être,
01:25:05 c'est un peu triste. Mais parce qu'on passe quand même un tiers de notre vie au travail.
01:25:10 Et on voit bien à quel point on est dans un monde aujourd'hui où les gens ne savent plus trop ce qu'ils font,
01:25:14 plus trop à quoi ils servent. Donc en plus, si on ne le voit pas, c'est quand même un peu triste.
01:25:19 - Eh oui, il faut déjouer les choses parfois pour obtenir l'information.
01:25:24 Gilles Perret, votre documentaire "La ferme des Bertrands" est donc disponible en salle, sur les grands écrans, depuis mercredi dernier.
01:25:32 Le grand dimanche soir s'achève toujours en chanson, comme dans les banquets d'Astérix.
01:25:37 Et notre barde, on ne l'a pas encore ligotée, c'est Frédéric Fromet !
01:25:41 - Merci ! Bonsoir ! Cette semaine dans l'actu, les vendeurs de flotte nous ont bien eu.
01:25:48 Je vais donc moi aussi m'autoriser à tricher avec leur publicité.
01:25:52 Quand je bois Contrex, merci Nestlé, d'avoir eu le réflexe de m'escroquer.
01:26:01 En me vendant de l'eau, tu t'es mouillé pour l'avoir trafiqué.
01:26:08 Quand je bois Contrex, vitel berrier, me vois la perplexe, je suis rincé.
01:26:16 T'en vas la cruche alors, qu'elle s'encrasse, qu'elle devient dégueulasse.
01:26:23 La Vichy Saint-Yorc est imbuvable, la Vichy Saint-Yorc c'est corps.
01:26:29 Eau de sauce mon cul, elle est même pas potable, la Vichy Saint-Yorc est imbuvable, la Vichy Saint-Yorc c'est mort.
01:26:37 Boire l'eau minérale c'est l'arnaque, boire l'eau minérale tu parles.
01:26:43 De l'eau surtraité dans un système opaque, boire l'eau minérale c'est l'arnaque, boire l'eau minérale que dalle.
01:26:51 Quand je bois Contrex, je suis trompé, bactéries à l'index tout en secret.
01:26:58 Pour de la flotte acheté, cent fois plus cher que l'eau du robinet.
01:27:06 Quand je bois Contrex ou de l'épargne, je paye la Rolex d'un mec en costard,
01:27:13 qui est aux manettes pour me fourguer de l'eau tripatouillée.
01:27:20 Pour te faire entuber, tu peux compter sur Nestlé.
01:27:25 Pour te faire abuser, bois vite elle t'a gagné, sans compter le plastique.
01:27:32 Des nanoparticules, que tu viens chercher magique, boire vite elle c'est trop nul.
01:27:39 Quand je bois Contrex, quelle drôle d'idée, quel est le prétexte pour s'infliger ?
01:27:46 C'est liquide infecte, embouteillé, illégalement filtré.
01:27:53 Quand je bois Contrex, l'eau est traitée, purifiée avec des ultraviolets.
01:28:01 Contrex pipe est peut-être que l'on l'uisait, soit toujours du polo.
01:28:08 Tout est contaminé, y'a plus qu'à picoler.
01:28:16 Merci Frédéric Promet et merci aussi aux techniciens qui préparent les lives de la prise de son.
01:28:24 Il y a Alison Aspritzi et Sofiane Actib à la sonorisation Nicolas Depagraff,
01:28:31 au parc instrumental William Manzoni et au backline Arthur Gousset.
01:28:36 Car oui, cette émission c'est un véritable spectacle radiophonique, un show radio.
01:28:40 Merci Gilles Perret, merci beaucoup, merci aussi à Swing et ses musiciens qui ont assuré les lives.
01:28:47 Alice Lombard pour le moment stand-up.
01:28:49 Et merci à notre attachée de production Alexia Lacour.
01:28:53 Réalisation François Audouin, réacte d'action en chef Ramzi Assadi,
01:28:58 qui assure aussi la co-écriture avec Xavier Naud et Romain Forgeor.
01:29:02 Merci beaucoup à Mathilde Sourd qui se charge de l'édition de nos pages web tous les dimanches soirs.
01:29:09 Merci aux équipes techniques de Radio France, aux hôtes et aux hôtes d'accueil du public et dans les loges.
01:29:15 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Enric Lombret, Frédéric Sigris, Doulie, Djoubaka, Mao et Frédéric Promet.
01:29:23 Et Charline Vanhoenacker !
01:29:25 Et après le journal, retrouvez "Les petits bateaux" de Camille Cronier
01:29:30 et ensuite "Le masque et la plume" avec Rebecca Manzoni.
01:29:33 Je vous dis à dimanche prochain à Poitiers en direct et en public !
01:29:38 *Applaudissements*

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