C'est la première et la bande de Charline Vanhœnacker commence à l'Auditorium ! Chilly Gonzales est invité, son album "French Kiss" sort le 15 septembre. Il sera en live pour deux titres, un titre de son album et une reprise.
Retrouvez Le Grand dimanche soir sur France Inter le dimanche à 18h et et en ligne : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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AmusantTranscription
00:00:00 Merci Lucie Dussault ! On va tenter un show radiophonique.
00:00:03 Radio France nous a confié les clés de son grand auditorium.
00:00:06 1000 personnes nous attendent dans la salle et vous chez vous, chers auditoristes aussi,
00:00:10 pour conjurer le blues du dimanche soir.
00:00:12 Allez, montez le son ! On y va !
00:00:15 *Musique*
00:00:24 *Musique*
00:00:51 Et la reine de la satire politique, la queen de la rigolade, celle qui depuis hier titille les interdits avec Jacques Attali,
00:00:59 Charline Vanhoenacker !
00:01:02 *Musique*
00:01:20 Bonsoir la France Inter !
00:01:24 On va vous faire kiffer les dimanches soirs !
00:01:29 Parce que d'habitude, qui vient squatter toute la matinée du dimanche sur les marchés, à la radio, à la télé, c'est les...
00:01:35 politiques !
00:01:37 Mais à partir de maintenant, qui sera la Russie ?
00:01:40 C'est encore nous !
00:01:42 Ça s'appelle le grand dimanche soir à présent et ça va nous faire tout drôle quand Eric Ciotti va réclamer qu'on soit reprogrammés en semaine.
00:01:49 D'autant que souvent les grandes interviews du dimanche sont réservées aux leaders des partis.
00:01:54 Je pense donc qu'on peut considérer ce nouvel horaire comme une promotion.
00:01:59 *Applaudissements*
00:02:03 Vous savez, la politique monopolise notre jour de repos et personne ne remet jamais ça en question, alors que c'est pas sans conséquence.
00:02:12 Par exemple, moi dès le petit déjeuner, ça me donne envie d'organiser un référendum.
00:02:15 Pour ou contre le lait avant les céréales.
00:02:18 Ou quand on fait un footing et que le téléphone indique "Vous avez effectué 5% de votre itinéraire programmé".
00:02:25 5% ! Et là, paf, direct, tu penses à Valérie Pécresse !
00:02:29 *Rires*
00:02:30 Non, non, le seul qui parvient encore à pas faire de politique, c'est le dimanche Cédric Ayer.
00:02:34 Le problème c'est que dès qu'on le voit, on pense à la réforme des retraites.
00:02:38 *Rires*
00:02:39 Alors pour échapper à la politique le dimanche midi, il y a des gens qui sont prêts à prendre des risques inconsidérés, hein,
00:02:44 comme sortir de chez eux pour aller prendre un brunch !
00:02:47 Mais qui, qui a envie de voir la tête de Darmanin ou de Mélenchon le dimanche ?
00:02:51 Allez-y, levez la main !
00:02:52 *Rires*
00:02:53 Voilà, personne, personne, voilà, y'a même Marc Fauvel, Fabienne Saint-Est là dans les premiers rangs,
00:02:58 ils lèvent même pas la main, alors que c'est leur boulot, hein, c'est de vous dire.
00:03:01 *Rires*
00:03:02 Et comme si ça suffisait pas, maintenant y'a le nouveau JDD.
00:03:05 Alors ce qui est pratique pour les journalistes du JDD, c'est qu'après avoir rédigé leur papier validé par Geoffroy Lejeune,
00:03:11 ils peuvent directement filer à la messe pour expier leur péché.
00:03:14 *Rires*
00:03:15 "Seigneur Jésus, pardonnez-moi pour cette double page consacrée aux coquillettes à l'âge dans les cantines."
00:03:21 Même Dieu, quand il a créé le monde, au 7ème jour, il s'est octroyé une journée pour chiller, hein,
00:03:25 il s'est pas dit "Bon, ben voilà, c'est fait, maintenant je vais me poser devant BFM TV."
00:03:29 Non.
00:03:30 Et toute la gauche aussi, toute la gauche qui a toujours été vent debout contre le travail le dimanche,
00:03:35 mais vous croyez qu'ils font quoi le dimanche ?
00:03:37 Ils sont sur tous les plateaux, ils bossent comme les autres.
00:03:40 *Rires*
00:03:41 Ouais, ouais, ouais, je comprends pas ton discours, je comprends rien.
00:03:44 Mais nous, on bosse le dimanche.
00:03:46 On bosse le dimanche parce qu'on est...
00:03:48 Ni de droite, ni de gauche !
00:03:50 Évidemment !
00:03:51 *Musique*
00:03:59 Vous avez reconnu, évidemment,
00:04:01 vous avez reconnu
00:04:03 qu'on a décidé de rester punk,
00:04:05 punk et politique,
00:04:07 et en musique,
00:04:09 et donc, à toi de jouer, Djoubaka !
00:04:11 Hey, salut tout le monde !
00:04:13 Alors, vous le savez, les grands standards du rock
00:04:15 ont souvent une petite histoire qui leur colle au train,
00:04:18 et pour ceux dont on va causer, la politique n'est jamais très loire.
00:04:21 Ce rock "The Cashba", la chanson des Clash, a été écrite en 82,
00:04:25 et quelques mois auparavant,
00:04:27 l'ayatollah Romeni avait interdit le rock en Iran.
00:04:30 The Clash joue alors son rôle de conscience politique du punk rock,
00:04:34 et dans cette chanson, l'Iran n'est jamais nommé de Bivouac.
00:04:38 Mais en vous situant dans l'époque, on sait où on est,
00:04:41 et dans quel pays on pose.
00:04:43 Alors, c'est le batteur du groupe, qui s'appelle Topher Eden,
00:04:45 qui a composé ce morceau.
00:04:47 En fait, il attend ses conférences studio, il se met au boulot,
00:04:49 mais il ne sait pas que la bande tourne déjà,
00:04:51 et quand le reste des Clash pointent le bout de leur nez,
00:04:53 ben, ils n'ont plus qu'à poser le chant et les parties guitare.
00:04:56 Donc, c'est une affaire rondement menée, presque dans l'urgence.
00:04:59 Et "Rock The Cashba", c'est un petit scénario de film.
00:05:02 Alors, voilà qu'un rythme boucayisant
00:05:04 bouscule les popotins d'échecs, des bédouins et des fidèles.
00:05:08 Il se transmet comme un virus, passe de ville au désert
00:05:10 comme une traînée de poudre.
00:05:12 La foule se rassemble, mais la répression ne va pas tarder.
00:05:15 L'ayatollah y voit rouge, et il ordonne qu'on aille bombarder
00:05:18 cette foule qui ne veut pas rester dans le rond.
00:05:20 Alors, il y a des avions de chasse qui s'apprêtent à décoller,
00:05:23 à lâcher la grosse bertha, mais soudain,
00:05:26 le "Rock The Cashba" résonne dans les cockpits,
00:05:29 et les aviateurs font demi-tour, oubliant leur mission.
00:05:32 Un message gravement d'actualité, puisque jouer du rock ou du rap en Iran
00:05:37 peut vous faire passer par la casse-prison.
00:05:39 Allez, envoie François !
00:05:42 [Musique]
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00:08:52 [Musique]
00:08:56 Merci, Djoubaka et cette allusion bien sûr à l'Iran.
00:09:00 Et on a donc une pensée pour les otages français qui sont encore retenus en Iran actuellement.
00:09:05 D'ailleurs, ce sera bientôt le moment des informations, ça dépend si vous voulez qu'on fasse un journal.
00:09:09 [Rires]
00:09:11 Il y a une demande.
00:09:12 Impressionnant cet auditorium. Ça va Clara du Pomono ?
00:09:14 Très bien.
00:09:15 Jamil, ça va ? Pas trop impressionné ?
00:09:17 Non, génial.
00:09:18 [Rires]
00:09:19 Allez, vous pouvez regarder cette émission en vidéo aussi, sachez-le, chers auditeuristes.
00:09:24 Parce qu'on est beau, Paris.
00:09:25 Oui, en streaming sur franceinter.fr et sur la chaîne YouTube de France Inter et des très belles images avec de très belles lumières.
00:09:31 Alors, il s'est passé un tas de conneries dans la semaine qui vient de s'écouler et on va vous résumer tout ça.
00:09:36 [Musique]
00:09:38 Depuis 2003, il y a plusieurs niveaux de vigilance canicule, rouge étant le dernier stade.
00:09:42 Et ce n'est que la sixième fois en France qu'on active ce niveau rouge.
00:09:45 Le journal des bonnes nouvelles.
00:09:47 [Applaudissements]
00:09:48 Oui, et on commence par l'information principale de cette édition.
00:09:51 Oui, beaucoup, beaucoup de bonnes nouvelles en cette période de rentrée, Charline.
00:09:55 Mais l'info principale, c'est cette interview d'Adèle Vendrette dans West France qui a dit, je la cite, "on va continuer à titiller les interdits".
00:10:02 Ouh là là, on va titiller !
00:10:03 Oh, ça va titiller sec de l'interdit cette saison sur France Inter, croyez-moi !
00:10:07 Dans la limite de la légalité, on ne cherche pas la mise en examen, on ne cherche pas un poste au gouvernement.
00:10:12 [Rires]
00:10:15 Puisqu'on parle délinquance, on va commencer avec une bonne nouvelle qui nous vient de Gérald Darmanin.
00:10:20 Ah bon, c'est possible ça ?
00:10:22 Oui, Gérald Darmanin qui s'est présenté cette semaine comme un rempart face à la montée de l'extrême droite.
00:10:27 Et c'est une bonne nouvelle ça ?
00:10:28 Ben, visiblement, il se lance dans l'humour et ça c'est une très bonne nouvelle.
00:10:31 Darmanin contre l'extrême droite, c'est comme les dragibus contre le diabète,
00:10:35 Aurore Berger contre le rhume du cerveau, enfin, vous voyez, le principe.
00:10:39 On continue avec une autre bonne nouvelle, Gabriel Attal, qui a réussi une très très belle rentrée.
00:10:44 Il a enfin trouvé ce qui n'allait pas dans l'école française de la République.
00:10:48 Ah, le manque de profs ?
00:10:49 Euh, non.
00:10:50 Le salaire des profs ?
00:10:51 Mais non.
00:10:52 47 élèves par classe ?
00:10:53 Mais non, chérie.
00:10:54 Les trous dans le préau ?
00:10:55 Centrez-vous, non.
00:10:56 Ah oui, ben je vois pas.
00:10:57 Les Arabes ! Les Arabes, Charlie, les Arabes, ils mettent des robes trop longues, désormais, l'école de la République est saine et sauve et laïque.
00:11:04 Oh là là, ouf. Inch'Allah que ça continue comme ça.
00:11:06 Non, non, ben non.
00:11:07 Ben quoi ?
00:11:08 Ben non.
00:11:09 Ah, oui, ah oui, oui, d'accord. Ben alors, les milliards de subventions aux écoles privées catholiques, alors...
00:11:13 Allez, on enchaîne, on enchaîne.
00:11:15 Commencez pas à vouloir faire de la polémique, ça va. Cette année, c'est le journal des bonnes nouvelles.
00:11:19 Oui, c'est vrai, pardon.
00:11:20 Sur du feel-good, d'accord ?
00:11:21 Oui, feel-good.
00:11:22 Allez, par exemple, autre bonne nouvelle qui fait plaisir à tout le monde.
00:11:24 Sur le front de l'emploi, la réforme des retraites est entrée en application vendredi.
00:11:29 Euh, ça va, Guillaume ?
00:11:31 Oui.
00:11:32 Non, mais vous trouvez que c'est une bonne nouvelle ? Ben, regardez.
00:11:33 Alors, attendez, la réforme, je sais pas, mais en tout cas, ça permet d'avoir des nouvelles d'Olivier Dussopt.
00:11:38 Ah non. Non, non, parce que je vous vois venir, ça va pas recommencer, non. C'est une nouvelle émission. C'est... On se réinvente.
00:11:43 Non, mais je comprends. J'ai fait un travail sur moi cet été, Charline. J'ai arrêté de penser tout le temps à Olivier Dussopt, et je vous dis que j'ai pas craqué.
00:11:50 Ah bon ? Ah, tant mieux.
00:11:52 D'ailleurs, il me semble que personne n'a craqué ! Personne n'a craqué !
00:11:55 Vous le savez. Vous le savez.
00:11:57 Cinéma. Cinéma à présent, le réalisateur Philippe Garrel est accusé de violences sexuelles par plusieurs comédiennes.
00:12:05 Excellente nouvelle !
00:12:07 Hein ?
00:12:08 Ben, bien sûr. Grâce à cela, nous connaissons déjà le prochain gagnant des Césars.
00:12:12 Et nouveauté dans ce journal, nouveauté, on aura à chaque fois un envoyé spécial en la personne d'Emeric Lomprey.
00:12:20 Alors, alors, Emeric, Emeric Lomprey, est-ce que vous nous entendez, Emeric ?
00:12:28 Euh, oui, je vous entends dans la mesure où je suis à côté de vous et vous criez très fort.
00:12:35 Non, non, jouez le jeu, jouez le jeu, Eric.
00:12:37 Emeric.
00:12:38 Emeric, oui, pardon. Non mais vous vous rappelez, on a répété la séquence de fin de journal, on avait dit, enfin, vous deviez faire semblant d'être un envoyé spécial.
00:12:45 Ah ouais ?
00:12:46 Voilà.
00:12:47 Donc, alors, on y va. Emeric, vous êtes donc notre envoyé spécial.
00:12:49 Voilà.
00:12:50 Oui, tout à fait, je suis en direct de l'auditorium de la maison de la radio.
00:12:54 Non, mais non !
00:12:55 Il est con, il est con.
00:12:56 Il y a plein de gens très très riches devant moi qui font semblant d'être de gauche.
00:12:59 Il y a même la direction de France Inter qui dit qu'il n'est ni de gauche ni de droite.
00:13:04 Et souvent, ça veut dire qu'ils sont de droite.
00:13:06 Non, Emeric, non, non.
00:13:07 C'est pas ça.
00:13:08 Il y a Adèle, il y a Adèle. Je vois Adèle. Elle est belle, Adèle. Moi aussi j'ai envie de titiller ses interdits.
00:13:15 Non, allez, allez, normalement, la séquence n'est pas tout à fait au point. On se retrouve la semaine prochaine.
00:13:19 Oui, enfin, si c'est possible.
00:13:21 Prochain point sur l'information avec le journal de la rédaction à 19h.
00:13:29 Ça sera moins bien.
00:13:30 Juliette Arnault, cette saison encore, vous choisissez les vieux livres, les classiques.
00:13:38 Et vous y décelez ce qui peut résonner avec l'actualité.
00:13:42 Pour ouvrir le bal, vous convoquez Jean Giono et son tube, le hussard sur le toit.
00:13:48 Et oui, quoi de mieux qu'une épidémie de choléra pour célébrer ma joie de vous retrouver.
00:13:54 Alors, on est en été, celui de 1832 en Haute-Provence, que notre héros Angelo, un jeune type de 25 ans, pur, généreux, naïf, susceptible aussi, est en train de traverser.
00:14:05 Parfois, il est à cheval. Parfois, il est sur les toits pour éviter d'être littéralement écharpé par ses contemporains, affolé par cet homme qui voyage quand l'heure est à la quarantaine.
00:14:16 Parce que dans son pays d'origine, l'Italie, Angelo est colonel de l'hussard. Le roman s'appelle "Le hussard sur le toit".
00:14:24 Ce qu'il va vite comprendre Angelo, c'est que le problème avec le choléra, c'est l'eau, la flotte.
00:14:30 L'eau souillée par une bactérie qui te refile un genre de gastroentérite géante et mortelle.
00:14:36 La déshydratation violente due au vomissement et à la diarrhée donne ton corps rédit une teinte bleu-noir,
00:14:43 spectacle abominable, tant sur le plan visuel qu'olfactif.
00:14:47 Et ça, comptez sur Jeannot pour bien le comprendre.
00:14:50 L'eau est dangereuse ? Très bien. Angelo ne boira que de l'alcool.
00:14:54 Et ça, c'est une chose qu'on comprend bien ici.
00:14:57 De l'alcool ou de l'eau bouillie, Angelo se méfiera des tomates et des melons sur lesquels se jettent ses contemporains,
00:15:05 parce qu'il fait une chaleur affreuse.
00:15:08 Une canicule, oui, voilà, pile comme celle auquel nous sommes désormais abonnés,
00:15:13 sauf si, bien sûr, on pense que les rapports du GIEC sont une invention écoterroriste.
00:15:18 Cet été en France, pas de choléra, certes, mais un gros bout de montagne qui s'est écrasé dans la vallée de la Morienne.
00:15:25 Pile le décor du Hussar, suite à la canicule, plusieurs milliers de mètres cubes de roche, une avalanche, somme toute, mais grise.
00:15:34 En 1832, ce qui sauve Angelo de la canicule, du choléra et de la trouille généralisée, à mon sens, c'est sa mère, une femme.
00:15:45 Elle l'a élevée et il reçoit une longue lettre d'elle avec de singulières recommandations.
00:15:50 Elle lui écrit « Sois toujours très imprudent, mon petit.
00:15:54 C'est la seule façon d'avoir un peu de plaisir dans notre époque de manufacture.
00:15:58 Tu peux être grave et fou qui empêche.
00:16:00 Tu peux être tout ce que tu veux et fou en surplus, mais il faut être fou, mon enfant. »
00:16:06 Et parce que les gens qui se prennent au sérieux puent littéralement la matière fécale,
00:16:11 Et on en connaît !
00:16:14 Et on en connaît !
00:16:16 Elle lui précise « Promène-toi comme un jasmin au milieu de tous. »
00:16:21 Quel incongru et joli conseil parental.
00:16:24 Je me propose moi aussi d'essayer de faire le jasmin.
00:16:27 Et vous, merci, bisous, merci.
00:16:29 (Applaudissements)
00:16:35 Et à présent, nous allons renouer comme l'indique ce petit générique
00:16:40 avec la grande tradition des dramatiques de Radio France.
00:16:44 Juliette va poser le hussard sur le toit de notre époque.
00:16:47 On retrouve Angelo durant cet été 2023.
00:16:50 Angelo, c'est Emmerick Lomprey.
00:16:52 Il correspond avec sa maman, Juliette, à coup de message WhatsApp.
00:16:57 « Chère maman, j'espère que tu vas bien.
00:17:02 Moi je suis un peu ballonné, mais sinon ça va.
00:17:05 Sais-tu que cet été en France, il fait exprès...
00:17:08 Il fait... un... e... x...
00:17:11 Non, il fait... il fait chaud en France.
00:17:14 Ils appellent ça la canicule.
00:17:16 Mais j'ai vu que sur Twitter, c'est faux.
00:17:18 Et que 40 degrés au mois d'août, c'est tout à fait normal. »
00:17:21 « Mon cher fils, non.
00:17:23 40 degrés, ce n'est pas une température normale.
00:17:26 Enfin, sauf si évidemment tu vis dans le slip de Jean-Marc Morandini. »
00:17:30 « Chère maman, non, je ne vis pas dans le slip de Jean-Marc Morandini.
00:17:34 Car personne ne vit dans des slips.
00:17:36 Ne t'inquiète pas pour la canicule.
00:17:38 Je suis toutes les recommandations de notre ministre de l'écologie, Christophe Béchut.
00:17:41 Oh là là, Christophe Béchut.
00:17:43 Qu'est-ce qu'il est beau.
00:17:44 Pour lui, c'est vrai, j'aimerais bien un vieux dans son slip.
00:17:47 On dirait Alex Biserec qui aurait fait une école de commerce.
00:17:51 Enfin, Alex Biserec, quoi.
00:17:53 Eh bien, le ministre, il nous a dit ce qu'il fallait faire quand il fait exprès...
00:17:57 Et quand il fait chaud.
00:18:00 Et alors, il faut faire quoi ?
00:18:02 Il faut baisser les stores.
00:18:04 Et puis ?
00:18:05 Eh bien, moi, comme je vis sur les toits, je n'ai pas de store.
00:18:08 Mais sinon, je l'aurais fait.
00:18:09 Non mais d'accord, mais il a dit quoi d'autre, ton Christophe Béchut ?
00:18:12 C'est tout.
00:18:14 Sérieusement ?
00:18:15 Sa seule action, c'est de vous dire de baisser les stores.
00:18:17 Ah non, il a également créé un numéro vert.
00:18:19 Sérieusement ?
00:18:20 Un numéro vert, mais pour faire quoi ? Pour te dire qu'il faut boire quand t'as chaud ?
00:18:23 Euh, oui, c'est ça.
00:18:25 Sérieusement ?
00:18:26 Non mais c'est pas possible, c'est quoi le conseil d'après ?
00:18:28 Ils vont te dire de couper les cheveux ?
00:18:30 Chère maman, il va falloir que je te parle de mon voyage en Turquie.
00:18:37 Oh, tu es allé combattre Erdogan.
00:18:42 Comme tu fais ma fierté, mon petit.
00:18:44 Erdogan ?
00:18:45 Erdogan ?
00:18:47 Ah oui !
00:18:48 Mais quel horrible tyran ce personnage.
00:18:50 Mon cher enfant, le péril climatique, c'est quelque chose de sérieux,
00:18:54 qui n'a pas grand chose à voir avec leur conseil tiré par les cheveux.
00:18:58 Elle sait.
00:19:01 Chère maman, je te remercie d'être aussi soucieuse de mon bien-être,
00:19:06 mais sois assurée que les autorités compétentes font des tas de choses
00:19:09 pour lutter contre le dérèglement climatique.
00:19:11 Ah bien me voilà rassurée, ils font quoi ? Ils taxent les jets privés ?
00:19:14 Mieux.
00:19:15 Les propriétaires de yachts ?
00:19:16 Bien mieux.
00:19:17 Ils obligent les entreprises à réduire leurs émissions de carbone ?
00:19:19 Non, mieux ! Ils ont supprimé les tickets de caisse.
00:19:22 Mon cher Angelo, eh bien maman est fatiguée.
00:19:28 Mais il sort sur le point de jeune horreur visitée,
00:19:36 sur la scène de l'auditorium de la Maison de la radio et de la musique,
00:19:40 avec Juliette Arnaud, merci, et Aymeric Lomprey.
00:19:44 C'est le moment d'accueillir dans le grand dimanche soir, votre nouveau rendez-vous,
00:19:48 le musicien qui va jouer en live,
00:19:51 comme on a la chance d'être en public dans de très beaux studios,
00:19:54 ici dans l'auditorium.
00:19:55 Chers auditeuris, chers spectateuris,
00:19:58 je vous propose d'accueillir
00:20:01 Chili Love González !
00:20:05 En direct sur France Inter,
00:20:13 Chili sera également notre invité en deuxième partie d'émission,
00:20:16 à partir de 19h, où on pourra discuter un peu.
00:20:20 Chili au piano de l'auditorium.
00:20:22 Pour un extrait, Chili González, bienvenue, merci.
00:20:26 Merci à vous.
00:20:27 Un extrait de votre nouvel album qui sort le 15 septembre,
00:20:31 et qui s'intitule French Kiss.
00:20:33 Je vous corrige, c'est French Kiss.
00:20:36 Ah pardon, c'est vrai.
00:20:37 C'est parce qu'en Belgique,
00:20:39 on est un peu plus doués que les Français en langue, il paraît.
00:20:42 On est là, on vous écoute, on est là en fait.
00:20:44 Chili, vous êtes super bien assimilé, en fait, plus que moi.
00:20:49 Alors voilà, le clavier est à vous.
00:20:52 Le clavier est à vous.
00:20:54 Il pleut, il pleut sur les sombrats
00:21:21 Il pleut, il pleut sur les cendres de Notre-Dame
00:21:30 Il pleut, il pleut sur les cendres de Notre-Dame
00:21:39 Il pleut sur ceux qui regardent l'église en flamme
00:21:50 Il pleut sur Notre-Dame, il pleut sur votre drame
00:21:57 Sur l'île Saint-Louis, par ma fenêtre, je fume un joint ou deux peut-être
00:22:05 L'odeur de la fumée se mêle à celle du cendrier
00:22:15 Le grand en face de moi, sur l'île, sur l'île de la cité
00:22:22 Il pleut, il pleut sur les cendres de Notre-Dame
00:22:31 Il pleut sur ceux qui regardent l'église en flamme
00:22:40 Faut-il, faut-il croire leurs larmes?
00:22:46 Tombe-t-il, tombe-t-il sous le charme de l'incendie?
00:22:57 D'habitude, rien ne m'attend, mais c'est différent ce matin
00:23:09 Je pense alors à tous ces prêtres qui en ce moment cessent de l'être
00:23:15 Qui a allumé la mèche, qui a fait tomber la flèche
00:23:23 De bois, de plomb, à travers la nef
00:23:29 D'où tombent les cargouilles en bas-relief
00:23:33 Où est, où est Quasimodo?
00:23:39 Est-il parti en hélico?
00:23:47 Où est, où est Quasimodo?
00:23:58 Est-il parti par la Seine avec un bateau?
00:24:06 Il est parti en cavale
00:24:25 Avant que tout ne parte en fumée
00:24:29 Il a déclaré sa flamme
00:24:38 Une flamme de huit cents degrés
00:24:46 Il pleut, il pleut sur les cendres
00:24:52 Des fautes de cloches à sonner
00:24:55 Il pleut, il pleut sur les cendres
00:25:00 De retrouvailles inespérées
00:25:04 Il pleut, il pleut sur les cendres
00:25:09 Il pleut sur Notre-Dame
00:25:13 Il pleut, il pleut sur les cendres
00:25:18 Quelques cendres à ramasser
00:25:23 Quelques cendres à ramasser
00:25:29 Chilly Gonzales, le piano, accompagné au chant par Norma
00:25:36 Merci Norma
00:25:38 C'est donc un extrait, Chilly Gonzales, de votre nouvel album
00:25:42 qui ne paraîtra que le 15 septembre
00:25:44 Nous avons l'enchant d'écouter déjà ce titre en français
00:25:48 avec beaucoup de duos
00:25:50 Par exemple, cette chanson, vous la chantez en duo avec Bonnie Banane
00:25:52 Je crois que vous l'avez créée ensemble, c'est ça?
00:25:54 Oui, c'est ça
00:25:55 Bon, donc, Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:00 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:02 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:04 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:06 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:08 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:10 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:12 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:14 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:16 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:18 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:20 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:22 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:24 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:26 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:28 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:30 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:32 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:34 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:36 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:38 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:40 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:42 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:44 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:46 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:48 Bonne nuit, Chilly Gonzales
00:26:50 Vous avez déjà joué de l'orgue, Chilly, ça vous arrive ?
00:26:53 Oui, en fait pendant les Nuits Blanches en 2005, j'ai joué de l'orgue pendant 12 heures
00:26:59 C'est trop, Chilly, vraiment !
00:27:01 On a eu des mails et les gens ont dit "c'est quand même beaucoup"
00:27:05 Jusqu'à 10, après les gens ont décroché, mais c'est super
00:27:09 Notez !
00:27:11 Donc c'est un instrument, qu'on ne peut pas dire qu'on maîtrise, ça va être un peu une cascade tout à l'heure quand même
00:27:19 mais vous avez les bases, c'est un tout autre instrument, rien à voir avec le piano évidemment
00:27:24 C'est la même tête, mais il faut séduire l'orgue différemment que le piano
00:27:32 Avec le piano, on chuchote des trucs, avec l'orgue, on crie
00:27:38 C'est le voix de Dieu quand même, et donc il faut être à l'auteur de Dieu
00:27:45 On entendra tout ça dans la deuxième partie de cette émission, après le journal de 19h
00:27:50 Autre petite question, vous parliez de vos chantiers "Il pleut sur Notre-Dame"
00:27:55 Il y a le philosophe Paul B. Preciado qui dans "Dysphoria Mundi", son nouvel essai, explique que voilà le symbole de la fin du vieux monde
00:28:04 Notre-Dame a brûlé, c'est le vieux monde qui crame en fait
00:28:08 Est-ce que vous y voyez la même chose ?
00:28:11 Oui, dans le sens où Notre-Dame, j'ai reçu plein d'appels et de messages quand Notre-Dame a brûlé
00:28:19 de plein de Canadiens, des gens qui étaient à Paris une fois, ils m'ont dit "C'est bizarre, j'étais là il y a 18 ans"
00:28:29 Et donc c'était encore un moment où l'internet pouvait dire "N'oublie pas moi"
00:28:36 "This is all about me maintenant, I was there"
00:28:41 Et les moments comme ça, j'ai l'impression que c'est vraiment la fin du monde
00:28:45 Quand tout le monde a envie de profiter de quelque chose comme ça, de dire "Ne m'oublie pas"
00:28:51 Chili Gonzales qui est avec nous pour cette première émission du Grand Dimanche Soir
00:28:57 Chili vous serez avec nous aussi après 19h
00:29:00 Rappelons aussi la chanson de Frédéric Fromet, elle a créé la cathédrale
00:29:04 Chili Gonzales "French Kiss", l'album à paraître le 15 septembre
00:29:12 Vous serez aussi en tournée bien sûr, notamment à l'Olympia, on vous donnera les dates
00:29:17 Pour l'Olympia en septembre, Chili retourne en coulisses
00:29:20 Cette émission a lieu tous les dimanches en public, vous pouvez déjà réserver vos places pour dimanche prochain
00:29:24 en vous inscrivant sur Maison de la Radio.fr
00:29:27 Si vous êtes dans la salle, il faut aller sur les téléphones mais il n'y a pas
00:29:31 Une place de choix dans le Grand Dimanche Soir, c'est aussi celle qu'on va offrir chaque semaine
00:29:37 à une ou un jeune humoriste. On va accueillir une jeune pousse de la scène, elle vient de Lille
00:29:44 Elle a bossé à la SNCF et elle a kiffé ça, le mot l'a dit
00:29:48 Elle vient de lancer son nouveau spectacle qui s'intitule "Patate" et oui elle vient du Nord
00:29:53 Voici sur la scène de l'auditorium, Margot Demeris que je vous demande d'applaudir
00:29:59 pour ce qu'on appelle le tremplin jeune
00:30:03 Hey, à vous le micro ma chère Margot
00:30:06 Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, oui effectivement je m'appelle Margot Demeris, Demeris sans particules
00:30:11 Ok, je préfère le préciser parce que souvent quand je me présente, on pense que j'ai des parents médecins
00:30:16 que j'ai fait 10 ans de solfège et de l'équitation
00:30:19 Sauf que mes parents tenaient une friterie, j'ai grandi en HLM et j'ai fait du foot
00:30:24 Et j'ai fait un peu d'équitation, c'est vrai, j'en ai fait pendant 15 jours
00:30:29 J'ai très vite arrêté après tomber d'un double poney prénommé Hachoum
00:30:33 qui refusait de se faire cravacher impunément un mercredi après-midi dans un manège de 20m2
00:30:38 Et quand je suis tombée de Hachoum, j'ai pas voulu remonter sous l'animal, j'étais terrorisée
00:30:42 Et là où tous les parents du Poney Club m'ont immédiatement incité à le faire pour éviter tout traumatisme
00:30:47 Moi ma mère elle m'a dit "Non, Margot, tu veux arrêter, t'arrêtes, y'a pas de problème, on arrête"
00:30:51 Et j'ai pas compris sur le moment pourquoi elle agissait autrement des autres parents
00:30:55 Mais maintenant que je connais les tarifs
00:30:58 Je pense clairement que c'est ma mère qui a demandé à Hachoum de me faire tomber
00:31:03 Je suis revenue de vacances, j'étais dans les Pyrénées-Orientales
00:31:06 Et je trouve que c'est trop bien de pouvoir voyager comme ça d'une région à l'autre
00:31:09 On se rend compte qu'on a pas du tout les mêmes préoccupations en fonction de l'endroit dans lequel on vit
00:31:13 Dans ce coin-là des Pyrénées, par exemple, y'avait à chaque entrée et à chaque sortie de village
00:31:17 Des graffitis au sol, non aux ours
00:31:20 Non aux ours, et des écriteaux aussi dans le village, non aux ours
00:31:23 Alors je ne sais pas qui sont ces personnes qui sont contre ces pauvres bêtes
00:31:26 Mais faudrait peut-être déjà leur dire que les ours savent pas lire
00:31:29 À part Paddington et Winnie l'Ourson
00:31:33 C'est pas en placardant des écriteaux qu'ils allaient éradiquer l'espèce
00:31:36 Et surtout, qui sont ces personnes ?
00:31:38 Qui sont ces personnes qui se donnent le droit de sélectionner des espèces qui peuvent oui ou non rester sur la planète ?
00:31:43 Sans doute des personnes qui regardent beaucoup trop d'émissions de télé-réalité
00:31:46 Voilà aujourd'hui avec tous ces systèmes de vote
00:31:48 Et bien le français moyen pense qu'il peut éliminer qui il veut à coup de SMS ou 7-12-12
00:31:53 Et là les mecs dans leur patelin ils se sont pris dans Koh Lanta
00:31:56 Et ils pensent que le maire du village c'est Denis Brognard
00:31:59 Les ours, prenez votre sac, votre flambeau et vous me rejoignez
00:32:03 Les ours, la tribu réunifiée a décidé à l'unanimité de vous éliminer
00:32:07 Et leur sentence est irrévocable
00:32:10 *chante*
00:32:12 Ça c'est un ours vénéreux confessionnel
00:32:18 Non mais pour qui on se prend ?
00:32:20 On peut pas être contre les ours, ça y est on a inventé la bombe atomique et le thermobics
00:32:23 Alors on se prend pour les rois du monde ?
00:32:25 Non on peut pas être contre les ours s'il y a d'autres combats menés avant
00:32:27 Il y a des combats bien plus importants
00:32:28 On peut être contre les Dodan par exemple
00:32:30 Ou contre Darmanin au gouvernement
00:32:32 Ou même contre les Tacos au cordon bleu
00:32:34 D'ailleurs c'est ce qui est mon cas, je trouve l'idée vraiment écœurante
00:32:36 Mais les ours, on les côtoie depuis la préhistoire
00:32:39 Nos ancêtres néandertaliens vivaient avec eux dans des grottes
00:32:43 En coloc
00:32:45 Alors il y a peut-être un contentieux qui nous échappe
00:32:47 Un planning vaisselle pas respecté, des poubelles pas sorties, peut-être
00:32:50 Mais de l'avoir l'exinction de l'espèce, je trouve ça un petit peu fort
00:32:53 Et puis là j'ai un copain qui vient de m'envoyer une photo
00:32:55 Lui il est dans l'Ariège et sur le même mur il a vu deux graffitis
00:32:58 Il était écrit "Nom aux ours" et "Nom au mariage pour tous"
00:33:02 Sur le même mur
00:33:04 Donc ma question qui s'adresse à l'auteur de ces graffitis est la suivante
00:33:08 Quid du mariage pour l'ours ?
00:33:10 J'en profite pour saluer tous mes amis ours homosexuels qui me suivent en Ariège sur Instagram
00:33:14 Merci beaucoup d'avoir écouté l'auditorium
00:33:16 Merci Margot de Meurisse, retenez bien ce nom
00:33:23 Ma chère Margot, vous êtes en tournée dans toute la France
00:33:27 Et souvent à Lille aussi, là où vous résidez
00:33:30 Alors le plus simple c'est peut-être de s'abonner à votre compte Instagram
00:33:33 @margotdemeurisse
00:33:35 Margot G.O.T.
00:33:36 Et de Meurisse comme vous l'avez dit c'est mon amour
00:33:39 Pas comme Miguel Meurisse
00:33:40 Exactement
00:33:41 Dites-moi Margot de Meurisse, moi qui vous suis sur Instagram
00:33:44 Je vous ai vu dans les Ehpad du nord de la France
00:33:48 Ambiancer un peu les résidents des Ehpad
00:33:52 Vous pouvez nous raconter ce projet ?
00:33:54 On va faire une soirée stand-up dans un Ehpad
00:33:56 L'idée c'est de dépoussiérer l'image de l'Ehpad
00:33:58 Et puis de faire venir des gens extérieurs
00:34:00 Et puis de créer un cool moment avec les résidents
00:34:04 Et puis d'autres personnes, faire un événement un peu intergénérationnel
00:34:08 Ce sera à l'Ehpad des Ogiers à Croix, le 26 septembre
00:34:11 Et bien voilà, une date de tournée
00:34:13 Bravo pour ce projet
00:34:15 Merci beaucoup Mme Margot de Meurisse
00:34:17 Merci
00:34:18 Alors peut-être que les auditeurs écriront au sujet de Margot
00:34:25 Pour dire qu'ils ont aimé bien sûr
00:34:28 Je rappelle que vous pouvez écrire à la médiatrice de Radio France aussi
00:34:31 J'ai d'ailleurs quelques courriers sous les yeux
00:34:34 Mais ils le savent, ils avaient déjà écrit je pense
00:34:36 Par exemple j'ai un courrier, j'ai piraté la messagerie
00:34:40 Alors Nicole nous écrit
00:34:42 Je tiens à remercier la direction de France Inter
00:34:44 D'avoir intégré un débat à présent dans la matinale
00:34:47 A partir de 9h
00:34:48 C'est un réel plaisir pour mes enfants
00:34:50 D'entendre deux personnes se hurler dessus de bon matin
00:34:53 Sans pour autant que ce soit leurs parents
00:34:55 Ils sont ravis
00:34:56 Je pense que Clara vous avez aussi un petit message d'auditrice, auditeur
00:35:00 Nous avons reçu
00:35:01 Alors, j'ai trouvé que votre nouveau chroniqueur humoristique du lundi
00:35:05 Bruno Le Maire
00:35:07 N'avait pas reçu un accueil très chaleureux de la part de l'équipe
00:35:11 Alors qu'il a fait de très bonnes vannes
00:35:14 Telles que
00:35:15 Toutes les promesses ont été tenues
00:35:17 Elle était bien ça
00:35:18 Je vais demander aux industriels de baisser les prix
00:35:22 Elle est bien
00:35:23 Je suis très admirative de Gérald Darmanin
00:35:27 Elle termine par
00:35:29 Vivement le one man show
00:35:31 Jamil Lechelec, je pense que vous avez aussi un petit courrier d'auditrice ou d'auditeur
00:35:36 C'est vrai, c'est vrai
00:35:38 Alors Roger nous écrit
00:35:40 Dans le grand entretien de la matinale du 1er septembre
00:35:42 L'ancien Premier Ministre Lionel Jospin a déclaré
00:35:46 J'ai bougé
00:35:47 Nous sommes en droit de nous demander s'il s'agit d'une information primordiale
00:35:53 Car nous n'avons eu aucune précision sur le sujet
00:35:57 Impossible de savoir si le mouvement s'est opéré au niveau des jambes, des bras
00:36:02 Une fois de plus on traite l'information sans profondeur sur France Inter
00:36:06 Merci Jamil et merci aux auditeurs, aux auditrices pour leur courrier bien sûr
00:36:10 Tous ces programmes vous pouvez les revoir en replay bien sûr
00:36:14 Les meilleures vannes de Bruno Le Maire
00:36:15 Ou l'interview de Lionel Jospin dans la matinale le vendredi
00:36:19 Beaucoup beaucoup d'auditeuristes nous ont aussi écrit pour réclamer
00:36:24 Réclamer quoi ?
00:36:25 Le retour de Douli !
00:36:27 Comment ils vont mes petits culs ?
00:36:36 Et bien ça fait drôlement plaisir, vous m'avez énormément manqué
00:36:41 Alors nous sommes le 3 septembre
00:36:42 Et a priori tout le monde est rentré de vacances et a récupéré ses gamins sur les aires d'autoroute
00:36:47 Mais il est possible que ce retour ait été plus dur pour certains que pour d'autres
00:36:52 Je parle bien évidemment de ceux qui ont dû laisser derrière eux un amour de vacances
00:36:57 Mon dieu qu'il est déchirant de devoir abandonner celui ou celle qu'on a imaginé épouser
00:37:03 Après une soirée paréo déchirée au mojito ou à n'importe quel cocktail évoquant un rapport sexuel
00:37:09 Je vous propose aujourd'hui donc d'envisager ce retour de vacances douloureux sous un angle plus léger
00:37:15 Alors déjà premièrement, 10 jours en slip, le cul sur une plage devant un coucher de soleil
00:37:19 Ne suffit pas à connaître une personne
00:37:21 Dans ces conditions, même le plus gros trou du cul peut passer inaperçu
00:37:25 Deuxièmement, cette personne n'a pas aucun défaut
00:37:30 Non, c'est juste que vous avez décidé qu'elle n'avait aucun défaut
00:37:33 Quand tu es focus sur un petit cul sublime dans un décor paradisiaque
00:37:37 Même si t'es convaincu qu'il est un alphabète, eh ben tu t'en branles
00:37:40 La description de ses yeux que vous faites de manière très lièse à vos potes est magnifique
00:37:46 J'adorais plonger dans ses yeux couleur miel face à l'océan
00:37:50 Redescendez, voilà, à Paris ses yeux sont marrons, même pas noisettes
00:37:54 Non, non, marrons chauds grillés à même le caddie à la sortie du métro
00:37:58 Idem pour la dent de requin autour du cou et les centiagues
00:38:02 À Alicante, c'est sexy, mais à Saint-Etienne, s'il a toujours sa dent de requin
00:38:07 Il va moins vous faire triper, crocodile dundee
00:38:09 De toute façon, pourquoi j'adresserais la parole à quelqu'un qui a une chemise à fleurs sous sa doudoune
00:38:20 Ah, moi, il y en a un que j'ai revu à Paris, alors j'étais tombée amoureuse de lui en Espagne
00:38:25 Il connaissait tout le monde, il m'emmenait dans les meilleures soirées, le mec était dans son élément, vraiment
00:38:29 Comme un hippie près d'une canisette, bref, je le trouvais brillant
00:38:33 Alors qu'on ne se parlait pas, ben non, avec un amour de vacances, tu te galoches et puis c'est tout
00:38:37 Et puis je suis bien élevée, je ne parle pas la bouche pleine, voilà
00:38:39 Donc le mec déboule à Paris pour me faire une surprise
00:38:43 Et là déjà je le trouve très pâle, bordeur moche
00:38:45 Et je me rends compte très rapidement qu'il n'est absolument pas drôle
00:38:48 Et bouf, il est espagnol, il a des croquetasses et des patatas bravas dans le bide toute l'année
00:38:54 Et il a voulu dîner dans un resto de tapas
00:38:57 Sérieusement ? Mais c'est quoi de moche, je tombe amoureuse d'un américain
00:39:00 Je ne vais pas lui demander d'aller dîner dans le meilleur resto de cassoulet de Malibu
00:39:03 Ça excite quelqu'un ici, une tête de veau, sauce gribiche à Alexandrie ?
00:39:07 Ah j'en ai d'autres, un Djerba Tunisie, les Tunisiens sont magnifiques
00:39:11 Je sors avec le loueur de jet-ski, Oussem, incroyable
00:39:15 Il m'a emmené voir les flamants roses, on montait à cheval pieds nus sur la plage
00:39:18 On se retrouvait dans sa paillotte, les capotes, il appelait ça des parachutes, ça me faisait rire, bref
00:39:22 Je rentre à Paris, on s'envoie des messages enflammés
00:39:27 Et un soir il m'écrit "Ma gazelle, faut que je te parle d'un truc"
00:39:31 Oui, j'ai été une gazelle, ne soyez pas jaloux
00:39:34 Je l'appelle, et là Oussem m'explique qu'il a pensé à développer son business de jet-ski sur la Seine
00:39:41 En lançant un concept totalement innovant de jet-ski taxi à Paris
00:39:46 Et/ou de jet-ski Uber Eats
00:39:48 Et là je me suis dit, on est quand même sur une niche
00:39:51 A priori, le trajet en jet-ski, tu peux le faire en vélo sur les quais
00:39:57 Et à part 2-3 mecs déchirés au rosé ou des rats, tu livres qui ?
00:40:01 Mais non, mais ça va pas du tout
00:40:03 Et puis on le sait bien que remplacer des flamants roses par des pigeons à une patte, ça ne rend pas heureux
00:40:07 Donc conclusion mes petits culs, si cette rentrée vous fait bader
00:40:11 Et que la nostalgie prend le dessus
00:40:13 N'oubliez jamais que les regards admiratifs que vous portiez sur le chanteur-guitariste de Bora Bora
00:40:18 vont vite se transformer en "arrête de nous casser les nougats avec ta guitare, il est 8h du mat' et la rame est bondée"
00:40:23 Voilà, bonne rentrée mes petits culs, je vous en prie
00:40:25 *Applaudissements*
00:40:30 Merci beaucoup Julie
00:40:32 On vous prive un peu de partout en France en tournée
00:40:35 Et là pour le moment, on va retrouver Charline qui s'est déplacée au perchoir
00:40:42 Oui, oui, oui, je voudrais remercier les 1000 personnes présentes ici
00:40:47 Vous êtes 1000 à vous être inscrits à cette grande convention citoyenne que j'ai l'honneur de présider
00:40:55 *Applaudissements*
00:41:05 Nous allons débattre dans un esprit démocratique, républicain, afin de dégager une série de propositions
00:41:11 Alors on va commencer par la question du sureffectif en classe, oui monsieur allez-y
00:41:15 Alors je me disais qu'on pourrait diviser par deux le nombre d'élèves par classe
00:41:20 On fait venir ceux qui sont nés un jour père le lundi
00:41:24 Et ceux qui sont nés un jour impères le mardi
00:41:27 Qui êtes-vous monsieur ?
00:41:29 Moi c'est Jean-Michel, agent administratif à la mairie de Paris
00:41:34 Oui, moi je m'en doutais un peu, merci Jean-Michel mais nos enfants ne sont pas des fiat-punto
00:41:38 Oui monsieur là-bas, oui
00:41:41 Oui, il faudrait mieux payer les profs, s'ils sont mieux payés, il y aura plus de gens qui voudront faire ce métier
00:41:46 Non, alors attendez, pas forcément parce qu'ils font ça sur Europe 1 et il manque toujours des animateurs
00:41:51 Donc, mauvaise idée je pense
00:41:54 Moi j'ai une proposition, est-ce qu'on ferait pas une petite pause café là ?
00:42:01 Parce que ça fait déjà deux minutes qu'on bosse et moi je suis creuve-creuve
00:42:05 En plus on m'a dit qu'il y avait des madeleines pour le dîner
00:42:08 En plus les madeleines, moi j'adore les trempés
00:42:11 Passe-t-on à la proposition numéro 2, paragraphe 3, linéa 7 concernant les matières étudiées en classe
00:42:19 Oui, alors moi je suis pour le retour à l'utilisation des chiffres romains
00:42:23 Parce que les chiffres arabes, on a vu où ça a conduit, c'est les couscous à la cantine
00:42:29 Et aujourd'hui on se retrouve, il y a 90% des élèves qui arrivent en abaya à l'école, 90%
00:42:34 Eh ben faut dire les chiffres
00:42:37 90% carrément, vous pouvez citer vos sources ?
00:42:40 Le JDD de ce matin, allez-y la presse
00:42:45 Et rappelez-moi monsieur, vous êtes ?
00:42:50 De droite, ça vous dérange peut-être ?
00:42:53 C'est une convention citoyenne, c'est ouvert
00:42:55 Très bien, alors pour apporter la contradiction, je donne la parole à monsieur Schlag
00:42:59 Si vous voulez bien vous avancer, mesdames et messieurs, voici Jamile Le Schlag
00:43:04 Merci, merci Charline
00:43:10 Eh les gars c'est incroyable
00:43:13 Je vous trouve quand même un peu dur avec Gabriel Attal depuis tout à l'heure
00:43:17 Mon petit Gabi comme je l'appelle, un peu d'indulgence après tout, il n'a que 16 ans
00:43:23 Alors, moi je te soutiens, je suis avec toi Gabi, l'abaya c'est pas une tenue convenable
00:43:29 On ne s'habille pas comme ça pour aller à l'école
00:43:31 C'est pour ça que je préconise le port d'un nouvel uniforme
00:43:35 Je parle bien sûr de la bourga, oui c'est ça qu'on veut, t'entends ça Pascal Praud ?
00:43:43 C'est ça que réclame le peuple de Radio France
00:43:47 Mais moi ce que je propose, c'est pas la bourga classique réservée aux femmes
00:43:51 Je refuse cette bourga misogyne
00:43:54 Non chers compatriotes, je veux la bourga pour tous
00:43:59 Une bourga inclusive, garçons, filles, riches, pauvres, non-binaires, on s'en bat les couilles
00:44:07 Tiens on file ça sale jeune, et n'oublie pas le grillage
00:44:11 Voilà, on ne veut pas voir ta tronche de tiktok de merde
00:44:16 Rempli de sébum, putain il me dégoûte je te jure
00:44:21 Perso les ados je ne peux pas les voir, je suis jénophobe
00:44:26 En plus, ils sont cons, mais qu'est-ce qu'ils sont cons ces gamins
00:44:30 Ils sont là "engueu"
00:44:33 Kouakoubet ?
00:44:36 Bah oui mais t'es gentil Kouakoubet, mais il est où le COD dans ce groupe nominal ?
00:44:41 Bouh, vannes, salle des profs, bordel
00:44:45 C'est dommage, c'est dommage que la bourga souffre d'une réputation sulfureuse
00:44:52 Attends, putain je me fais rire moi-même, merde
00:44:59 Ah mais on critique souvent la bourga alors que c'est un vêtement universel
00:45:05 Républicain, qui gomme les inégalités
00:45:09 Dommage à mon époque il n'y avait pas la bourga pour tous parce que moi j'ai souffert d'accord
00:45:13 Pas d'oseille, plus jeune j'avais pas de marque
00:45:16 T-shirt la foire fouille, basket atemi shoes de Chausselande
00:45:21 Oh no !
00:45:23 Mais moi encore ça va parce que j'habitais en Auvergne
00:45:26 Eux mes camarades ils allaient en cours en sabot
00:45:29 Voilà les choristes
00:45:32 "Vois sur ton chemin"
00:45:34 Je suis aussi dans la chanson
00:45:37 Oh, tremble rock voisine
00:45:40 Mais j'ai quand même remarqué un truc
00:45:44 Entre l'abaya et le crop top, ce qui pose problème à l'école c'est les tenues des filles
00:45:49 J'ai donc une solution pour régler définitivement ce sujet
00:45:53 La déscolarisation des femmes
00:45:56 Non mais parce que la place de... voilà le peuple de France est d'accord
00:46:00 Parce que la place de la femme, la femme
00:46:03 Oula, pardon je me suis peut-être un peu emballé
00:46:06 Non mais là on rigole, on est entre nous
00:46:09 On peut tout dire, je suis dans mon safe space
00:46:13 Mais t'imagines la rédac du JDD si ils écoutent l'émission
00:46:17 Je vois d'ici les gros titres, Radio France, Radio Kaboul, même combat
00:46:22 Djamil Lechlag, faux humoriste ou vrai taliban ?
00:46:26 T'entends ça Geoffroy Légène ?
00:46:29 "Eh si tu cherches des pigistes pour la tea-tribe, je suis là frère"
00:46:32 "Bah ouais, on est passé en hebdo j'ai besoin de cacher"
00:46:35 Alors on se barre
00:46:37 Mais dans cette rentrée il y a quand même de gros événements partout dans le monde
00:46:40 Réchauffement climatique, coup d'état en Afrique
00:46:43 Mais il y a un événement beaucoup plus important dont personne ne parle
00:46:47 C'est bien sûr la reprise de mon spectacle tous les vendredis et samedis à la Pôle Théâtre
00:46:51 Entends ?
00:46:53 Merci Djamil Lechlag
00:46:56 Ou il devrait dire Chuprane
00:46:59 Chuprane Djamil
00:47:02 Je propose qu'on écoute à présent une spécialiste de l'éducation
00:47:07 Madame Jeanne Analistou, vous êtes docteur en pédagogie appliquée
00:47:11 Allez-y madame on vous écoute
00:47:13 Oui merci madame la présidente, effectivement
00:47:16 Pour enrichir ce débat, je vous propose de développer mon propos sur la pédagogie
00:47:21 En trois parties, en six parties, de douze paragraphes de taille égale
00:47:26 On peut pas inviter Jean-Michel Blanquer plutôt ?
00:47:29 Il est pas dispo, il est à Ibiza
00:47:32 Alors sur le port de l'uniforme, quelqu'un veut prendre la parole ?
00:47:35 Oui, moi hier j'ai vu à la télévision un élève de CM2 qui avait un costard, ça lui allait très bien
00:47:41 Oui j'ai vu cette séquence mais c'était pas un élève de CM2, c'était le ministre de l'éducation
00:47:45 Ah pardon, ah oui d'accord pardon
00:47:48 Moi j'y ai sous les yeux un rapport du ministère dont je vous lis les conclusions
00:47:52 Allez-y madame
00:47:54 Deux établissements réputés ont obtenu de meilleurs résultats grâce à l'uniforme
00:47:59 Par exemple, Poudlard, où si l'on consulte les bulletins trimestriels d'Harry Potter, les résultats sont probants
00:48:07 Parfait, écoutez nous approchons de 19h, donc avant la suspension de séance
00:48:11 Je vais énoncer la proposition de loi que nous allons voter ensemble à la reprise, après le journal de 19h, la voici
00:48:16 Nous voterons pour ou contre l'uniforme à l'école avec le prénom inscrit sur un badge
00:48:21 Afin de permettre aux élèves de se préparer à devenir équipiers chez McDo
00:48:25 Suspension de séance, je vous laisse délibérer, nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h
00:48:32 Les 1000 personnes réunies ici vont voter pour ou contre l'uniforme à l'école avec un prénom sur le badge
00:48:42 Afin de préparer les élèves à la carrière d'équipier au McDo
00:48:46 Par applaudissement, qui est pour ?
00:48:50 Ah ouais, ah d'accord, c'est comme dans l'hémicycle, il y a une partie à droite
00:48:56 Par applaudissement, qui est contre ?
00:48:59 Cette proposition est donc rejetée
00:49:12 Et nous sommes toujours en direct, c'est le grand dimanche soir, c'est jusque à 20h avec Juliette Arnaud
00:49:21 Avec Guillaume Meurice, avec Clara Dupont-Moreau, Aymeric Lomprey, Doulie, avec Joubaka, avec Jamy Lechlague et Frédéric Fromet
00:49:32 Et notre invité Chili Love, Gonzalez
00:49:38 Grand dimanche soir
00:49:40 Sur France Inter
00:49:45 Je crois que les gens vous aiment Chili, alias Gonzo, alias le Giorgio Armani des harmonies
00:49:50 Comme votre personnage génial écrit sur son album French Kiss
00:49:55 Le prochain morceau, tout à l'heure, restez bien près du poste
00:49:59 Vous nous le jouerez à l'orgue de l'auditorium de la maison de la radio et de la musique qui nous accueille aujourd'hui
00:50:05 Car il y a un orgue dont les tuyaux sont perchés tout en haut de cet auditorium
00:50:08 Et un clavier descendu sur la scène
00:50:11 Mais d'abord parlons de ce nouvel album Chili-Gonzalez, French Kiss, avec Juliette Arnaud
00:50:17 Franch-kiss
00:50:19 Comme je suis française, on fait comme ça
00:50:22 Donc c'est onze titres, et c'est vraiment histoire de faire, pour copier Michel Berger, tout haut une déclaration d'amour
00:50:29 La question que je me posais, c'est pour déclarer votre flamme à la France, à la langue française, ou aux françaises et aux français
00:50:38 Aux... à la culture française
00:50:41 Donc ça englobe tout ça
00:50:43 Ben, je sais qu'il y a des Belges ici
00:50:45 Oui, il paraît
00:50:47 De moins en moins
00:50:55 Et je suis aussi canadien, donc quelque part je suis toujours un pied en France, un pied dehors
00:51:02 Mais je peux dire que, en 2018, je me suis rendu compte que l'équipe de foot français, les Bleus, utilise un de mes morceaux
00:51:12 Pour chacun de leurs victoires, à chaque fois qu'ils gagnent
00:51:16 Quand ils perdent, ils jouent autre chose
00:51:18 Quand ils gagnent, ils jouent mon morceau
00:51:21 Et là je peux dire que je ne me suis jamais senti aussi français que là, quand Président Macron serrait la main à Vladimir Poutine
00:51:31 Et moi c'était le BO de ce moment génial
00:51:34 Et voilà, donc c'est pour ça que je dis que quelque part je suis franchouillard
00:51:40 Vous êtes franchouillard
00:51:42 Dès le premier titre de l'album, vous faites un truc qui est impossible pour un français ou une française
00:51:49 Vous faites rimer Baudelaire avec Bangalter
00:51:52 Est-ce que vous avez conscience qu'un français, de Papa Charline par exemple, jamais en s'autoriserait ?
00:52:00 Oui, en plus j'ai rimé plus loin, Pomme de Terre avec Adolf Hitler
00:52:05 Oui, c'est vrai
00:52:06 Ouais, mais ça on s'en fout, on n'est pas concernés
00:52:09 On a été un peu concernés quand même par le passé de vous
00:52:12 C'était une autre époque
00:52:13 Oui, Baudelaire c'est le monolithe du culture française
00:52:17 Et Bangalter c'est quand même l'actualité de la culture française en étant réaliste
00:52:22 Donc c'est pour rapprocher ma vision des choses avec celle qui existe dans les couloirs de l'Académie française et tout ça
00:52:29 Alors on vous connaît bien musicalement
00:52:32 Et là, votre personnage, finalement parce que vous avez un personnage de génie musical, bien que vous en soyez
00:52:39 Le harmonie des harmonies, vous dites "Mais vos textes, Chili Gonzales, vos textes, bordel vos textes"
00:52:45 Allitération, jeu de mots bilingues, dans un titre avec Ariel Domballe
00:52:49 "C'est obscène d'être une bête de scène, c'est wonderful de prendre un bain de foule"
00:52:54 "Y'a des blagues, underground comme Chopin opère la chaise"
00:52:58 "Et des... et ben ça marche bien, et des néologismes, je fréquente les pianomanes et les pianofemmes à Paname"
00:53:06 C'est pour ça que vous avez attendu, avant de vous lancer en français, vous attendiez d'avoir une maîtrise de la langue
00:53:12 Et d'où vient-elle cette maîtrise des mots ?
00:53:14 Ben, j'ai pas l'impression d'avoir une maîtrise, plutôt juste le chance de débutant
00:53:20 En combinaison avec le droit de l'étranger
00:53:24 De oser faire des choses que je n'oserais pas
00:53:28 Voilà, Baudelaire, Bangalter, etc
00:53:30 "Pomme de terre, Adolf Hitler"
00:53:33 Je le répète parce que j'en suis trop fier
00:53:36 Et voilà, donc, j'ai toujours parlé français, mais j'étais insimilé
00:53:43 Les français, les francophones, ils ont un rapport assez intense avec leur langue
00:53:49 Je me suis toujours dit "je n'oserais pas"
00:53:51 Je ne sais pas pourquoi, en 2022, j'attendais un piano à être livré à mon nouveau chez moi, "Il Saint Louis"
00:53:58 Je sais, ce n'est pas dégueu
00:54:00 J'attendais la livraison de ce piano et je me suis dit "qu'est-ce que je vais jouer sur ce piano ?"
00:54:06 Et j'ai joué la petite mélodie de "Piano à Paris"
00:54:09 Et je me suis dit "ok, je vais faire un morceau en français, je vais me le permettre"
00:54:13 Et 1 devenu 2 devenu l'album "French Kiss"
00:54:17 Et une écriture qui va chercher les allitérations, les rimes riches et les punchlines à la manière d'un rappeur
00:54:22 Vous avez été rappeur, Tchili
00:54:23 Je le suis
00:54:24 Vous l'êtes, c'est un rappeur chill
00:54:26 Vous savez, le rap, de plus en plus, il n'y a pas de beats, il n'y a pas de drum machine, il n'y a pas de percus
00:54:36 De plus en plus, le rap est devenu une musique mélancolie
00:54:40 Et donc le rap, ça va de plus en plus dans mon sens
00:54:43 Ça veut dire que je suis au piano et je fais mes raps
00:54:46 Mais si on rajouterait des percus et des claps et des 808, c'est du rap
00:54:53 Le rap, pourquoi ? C'est parce que je suis un cardigan et j'ai 51 ans ?
00:54:58 Non, non, non
00:55:00 C'est quelque chose d'autre ?
00:55:01 Ça joue un peu quand même, si on veut être tout à fait honnête
00:55:05 C'est parce que je suis doux et blanc comme un alpaca ?
00:55:08 Vous pouvez voir Tchili en streaming, j'ai bien dit en streaming
00:55:12 C'est pas un habit sur France Inter.fr ou la chaîne Youtube de France Inter
00:55:17 Vous serez le 23 et 24 septembre à l'Olympia, ainsi que le 10 novembre à Lille le 6 novembre
00:55:23 À Bordeaux le 28 novembre, French Kiss, c'est votre nouvel album, cher Tchili
00:55:29 Il a un flow aussi à côté de moi, Guillaume Meurice
00:55:32 Car vous savez, cette émission nouvelle, c'est un peu le changement dans la continuité
00:55:35 On s'est dit, on va le garder
00:55:37 Guillaume Meurice, Mesdames et Messieurs
00:55:39 Eh oui ! Merci les amis
00:55:43 Alors, un petit peu de nouveauté cette année, j'ai décidé vraiment d'axer ma chronique sur la pédagogie
00:55:49 C'est important, et comme c'est la rentrée des classes, c'est la rentrée aussi de la lutte des classes
00:55:54 Alors, je me suis posé une question toute bête aujourd'hui
00:55:57 Qu'est-ce que la bourgeoisie ?
00:55:58 Ça c'est vraiment intéressant, qu'est-ce qu'un bourgeois ?
00:56:01 Emmerick par exemple, il a dépensé le PIB du Qatar pour avoir des cheveux de Pakistanais
00:56:05 Est-ce que ça fait de lui un bourgeois ?
00:56:08 Alors, pour répondre à cette question, qu'est-ce que la bourgeoisie ?
00:56:11 Je suis allé dans un endroit complètement neutre, les universités d'été du Medef
00:56:15 Qui est un de mes endroits préférés au monde, bien sûr
00:56:18 Et on commence direct avec le patron du Medef de la région centre
00:56:22 Qu'est-ce que la bourgeoisie ?
00:56:23 C'est ça, il n'y a plus de bourgeois aujourd'hui
00:56:25 Il n'y a plus de bourgeois ?
00:56:26 Non, il y a des révolutionnaires, des nupes, des fachos, mais il n'y a plus de bourgeois
00:56:31 Ah ben là, on en a oublié là, il y a les grands patrons, etc.
00:56:34 Non, mais ce ne sont pas des bourgeoises, ça c'est des entrepreneurs
00:56:36 C'est des mecs qui embauchent, qui gagnent du fric, qui...
00:56:39 Non, c'est bien, mais ce n'est pas la bourgeoisie, ça ?
00:56:41 Non.
00:56:42 Voilà, donc Bernard Arnault, pas la bourgeoisie déjà
00:56:44 Alors ça, si Dominique Seux nous écoute, il s'est régalé
00:56:47 C'est l'équivalent de Youporn pour lui
00:56:49 L'action Sopalin prend 12 points à la Bourse de Paris
00:56:52 Donc, plus de bourgeoisie pour ce responsable du Medef
00:56:54 Mais attention, ça peut être l'inverse
00:56:56 Ben, ça n'a plus de définition parce qu'il y a tout le monde qui est un peu bourgeois
00:57:00 Est-ce qu'on est sûr que tout le monde est un peu bourgeois en ce moment ?
00:57:02 Ouais, si, on est tous un peu bourgeois
00:57:03 Mais genre une femme de ménage par exemple, est-ce qu'elle est un peu bourgeois ?
00:57:05 Ah, elle peut avoir un côté bourgeois, ouais
00:57:07 Ben, vu l'inflation et vu la crise économique, il y en a...
00:57:10 Ça veut dire que l'inflation rend tout le monde bourgeois ?
00:57:12 Ouais
00:57:13 Ben oui, les boîtes de cassoulet à 15 balles, les femmes de ménage, c'est des grosses bourgeoises pour se payer ça
00:57:17 J'ai vu une femme de ménage à France Inter, elle avait un passe Navigo
00:57:21 La meuf, elle flambait comme un "non, ça va, calmez-vous quand même"
00:57:24 Allez, la bourgeoisie, c'est quoi d'autre ?
00:57:26 Ben, ce serait déjà l'éducation
00:57:28 Ouais
00:57:29 Du partage
00:57:31 Du partage, c'est-à-dire ?
00:57:32 Ben, du partage de valeurs
00:57:34 Ah oui, d'accord
00:57:35 Moi, je pensais partage de richesses
00:57:37 Ah, je pensais partage de richesses, j'étais plus dans le partage de valeurs
00:57:40 Oui, alors attention, c'est un peu technique ça, je vous avais dit
00:57:43 Et pas des valeurs financières, faut faire gaffe
00:57:45 Aujourd'hui, j'ai dit c'est pédagogie, cette année, attention, suivez
00:57:48 Alors, vous allez me dire "oui, mais quelles valeurs, quelles sont-elles ? Allons-y"
00:57:52 Les valeurs bourgeoises, ben c'est la famille, le travail, bien sûr
00:57:57 Et la patrie
00:57:58 Et ben, vous savez
00:57:59 Allez, le tiercé, voilà, le tiercé
00:58:01 Il n'est pas dans l'ordre, mais c'est le tiercé gagnant quand même
00:58:05 Voyez, on commence à avoir une vision, on apprend des choses
00:58:08 Mais comme je n'ai pas toute la soirée non plus, je me suis dit
00:58:10 Autant aller demander au gars qui s'y connaît en économie
00:58:13 Puisqu'il est ministre de l'économie, c'est Bruno, c'est mon gars Bruno
00:58:16 Et vous savez, avant, sur les ordinateurs, quand ça bugait, ça mettait genre "erreur 404"
00:58:21 Et ben, c'est un peu ce qui est arrivé à Bruno
00:58:23 Est-ce que vous avez une idée, une définition de la bourgeoisie ?
00:58:27 Ah, c'est pas facile, hein
00:58:29 [Rires]
00:58:32 Qu'est-ce que c'est que la bourgeoisie ?
00:58:34 Je vais me donner 10 minutes de réflexion
00:58:37 Il n'était pas prêt, il n'était pas prêt, le gars n'était pas prêt
00:58:39 Alors, je ne lui ai pas donné 10 minutes, mais tu veux le temps de reprendre ses esprits
00:58:43 Allons-y, la bourgeoisie !
00:58:44 C'est une partie de la société qui a un certain nombre de valeurs
00:58:49 Qui a du capital économique, du capital culturel aussi
00:58:52 Je pense que c'est ce qui définit le plus la bourgeoisie
00:58:56 Et qui est important dans toute société
00:58:58 Vous donneriez quelle note en économie ?
00:59:00 Pas une super note, mais c'est parce que vous m'avez produit pour vous, j'ai plus le temps de réfléchir
00:59:03 C'est vrai que son truc, c'est plutôt la littérature à Bruno
00:59:06 [Rires]
00:59:07 Ce genre de questions, comme les miennes, il en a un petit peu plein, le renflement brun dilaté, bien sûr
00:59:11 [Rires]
00:59:12 D'ailleurs, c'est vrai qu'il est plus sur les mots
00:59:14 Est-ce que c'est un bourgeois, Bruno ?
00:59:16 Quand vous utilisez l'adjectif "bourgeois", là la connotation est beaucoup plus ambiguë
00:59:21 Vous définissez pas uniquement une catégorie sociale
00:59:24 Vous définissez aussi une attitude par rapport à la vie
00:59:27 Et là, dans cette attitude par rapport à la vie, je suis pas sûr que vous me reconnaissez
00:59:30 Donc vous diriez plutôt non ?
00:59:31 Plutôt non
00:59:32 Et voilà, le premier scoop de la rentrée, Bruno Le Maire n'est pas un bourgeois
00:59:35 Je suis moi-même petit rat de l'opéra à Vancouver
00:59:38 Emmanuel Macron est prix Nobel d'empathie
00:59:41 Et France Inter n'est ni de gauche, ni de droite
00:59:43 [Rires et applaudissements]
00:59:45 Et devinez où se situe Guillaume Boris
00:59:47 [Rires]
00:59:48 Merci beaucoup Guillaume, quel plaisir de vous retrouver
00:59:51 On le retrouvera tous les dimanches
00:59:53 Chili Gonzales, dans le clip de la chanson "French Kiss"
00:59:57 Vous utilisez la technique du deep fake pour faire chanter des Français célèbres
01:00:00 Il y a des personnages historiques, des artistes contemporains
01:00:03 Que vous citez dans la chanson
01:00:04 Et en majorité, à l'image, on voit Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, Marine Le Pen
01:00:09 Qui ne figurent pas forcément dans votre texte
01:00:11 Et qui sont là dans le clip, en deep fake, qui chantent la chanson
01:00:14 Pourquoi ? Vous vouliez ajouter un sous-texte satirique ?
01:00:18 Ben, disons que c'est pas que du deep fake
01:00:22 Parce que je rajoute mon visage
01:00:24 Qui envahit le visage de Macron, de Le Pen, etc.
01:00:29 Donc j'ai l'impression de les gonzifier
01:00:31 [Rires]
01:00:32 De les approprier pour moi-même
01:00:34 Donc ce n'est plus eux
01:00:36 On aime l'idée
01:00:37 Vous suivez l'actualité et dans votre domaine, Chili Gonzales
01:00:42 Il y a un sujet d'actualité qui vous a interpellé récemment
01:00:46 Oui, en fait c'est un article qui était envoyé par un ex-ami, on peut dire
01:00:51 Un musicien de ma génération, très très frustré
01:00:54 Qui se plaint du fait que le streaming ne paye pas assez
01:00:58 Il ne sait pas quoi faire
01:01:00 Et donc, si vous me permettez, j'écris un petit texte
01:01:03 Je vous en prie
01:01:04 À ce pauvre type
01:01:06 Qui m'a éveillé du sympathie, du pitié et un peu de colère quand même
01:01:13 Et voilà, donc ça c'est dédié à mon ex-ami
01:01:17 Je ne vais pas dire son nom
01:01:18 Oh non, non, non
01:01:19 Voilà
01:01:20 Il était une fois une industrie du disque
01:01:23 Gérée par les comptables et les juristes
01:01:25 C'était assez facile de faire du fric
01:01:28 Tant que les fans payaient pour la musique
01:01:30 Mais tout s'est basculé, il faut assumer
01:01:33 Le déni, c'est inutile
01:01:36 Aujourd'hui l'artiste se sent puni
01:01:38 Il est le produit, le distrib et l'usine
01:01:41 On est speed
01:01:43 Tout va de plus en plus vite
01:01:45 On clique, on juge et ça suffit
01:01:48 Vu comment on snack des contenus comme des sushis
01:01:51 Je me demande comment Debussy aurait réussi
01:01:54 C'est qui mon public ?
01:01:56 Je ne les reconnais plus
01:01:58 Peinture cubiste
01:01:59 Cauchemar lucide
01:02:01 La vie d'artiste s'est endurcie
01:02:03 Faut qu'on la ressuscite comme Jésus-Christ
01:02:06 On a la foi comme des chrétiens
01:02:08 Pas le choix, vie de chien
01:02:11 Le futur c'est quoi ?
01:02:12 Incertain
01:02:13 Qu'est-ce qu'on attend ?
01:02:14 Le refrain
01:02:16 C'est quoi ton stratagème ?
01:02:17 Comment traduire le mot challenge quand tes échecs s'enchaînent ?
01:02:20 Tu sais toi-même, t'as zéro sur ton compte, ça sème
01:02:23 Tu dis fuck le système mais tu te lèves dans l'après-m'
01:02:26 T'es fan de M, blasphème
01:02:28 Je prie pour toi, Amen
01:02:30 Jérusalem
01:02:31 Sacré boulot, la scène c'est ma chapelle
01:02:34 Goutte de sueur, baptême
01:02:37 C'est pas le prestige qui m'est précieux
01:02:40 C'est quand la pression monte qu'on devient Dieu
01:02:43 Tu veux faire jeune mais ça fait vieux
01:02:45 C'est tout à l'envers comme l'Iran est breu
01:02:48 Mon fils, le chemin est ténébreux
01:02:51 Ma vie est délicieuse, la tienne est dégueu
01:02:54 On joue ma musique après les victoires des bleus
01:02:57 On joue ta musique très peu
01:03:00 Chili González
01:03:07 Magnifique réponse à votre ancienne amie, Jamy Lechlag
01:03:11 Si vous aviez des doutes sur les qualités de rappeur
01:03:15 Là on est dans le clash, à quand une bagarre à Orly ?
01:03:19 Magnifique, très très joli plaidoyer Chili González
01:03:25 J'attends la réponse de Mathieu Chédil sur mon flash
01:03:29 On va l'inviter du coup
01:03:32 Chili González qui vient d'intégrer la troupe du Grand Dimanche Soir en tant que chroniqueur
01:03:37 Et ça vraiment, ça nous flatte énormément
01:03:41 Il y a Djoubaka notre programme intermusical qui est là aussi
01:03:44 Parce que sur votre album French Kiss il y a des duos, des collaborations
01:03:48 On a Dariel Dombal, Juliette Armanet, Richard Lederman
01:03:51 Et un instrument dont Djoubaka nous a déjà parlé
01:03:54 Oui c'est un instrument dont je suis fan et qui est très très rare et donc difficile à utiliser
01:03:58 C'est les ondes Martenot
01:04:00 Et Chili González a invité la meilleure ondiste du monde
01:04:04 Qui est française et qui s'appelle Christine Haute
01:04:07 Et moi j'aimerais savoir comment il a rencontré en fait cet instrument
01:04:10 L'instrument déjà elle est française Dearbird
01:04:13 Monsieur Martenot l'a inventé
01:04:15 Et j'ai voulu que l'album ne soit pas que des morceaux avec des voix
01:04:21 Je fais largement musique instrumentale ces dernières douzaines d'années
01:04:25 Et donc j'ai voulu quand même faire des reprises
01:04:28 Mais comment écrire un morceau original pour un album comme French Kiss ?
01:04:32 Ben il faut utiliser un instrument français
01:04:35 Et les ondes Martenot c'était vraiment quelque chose qui m'a fasciné depuis longtemps
01:04:39 Tout simplement je suis allé sur Instagram
01:04:42 J'ai vu que Christine Haute c'était un peu la meilleure ondiste
01:04:46 Et elle me suivait déjà
01:04:49 Et donc j'ai envoyé un message
01:04:51 J'ai fait un petit voyage à Strasbourg
01:04:54 J'étais un peu un pèlerin
01:04:56 Elle habite là-bas, c'est un peu une sorcière quand même
01:04:59 Elle a des cheveux roux, très curly, très massif
01:05:03 Et elle était très très sympa
01:05:06 Elle m'a montré l'instrument
01:05:08 Et j'ai composé quelque chose pour elle
01:05:11 C'est quelqu'un j'espère qui va me rejoindre sur scène bientôt
01:05:15 Et c'est vrai que cet instrument ça fait un peu comme le thérémine
01:05:18 Les gens connaissent un peu le thérémine
01:05:20 C'est celle qui fait "ouhouhou" dans plein de morceaux
01:05:23 Mais le thérémine ça se joue un peu
01:05:26 On peut jouer ça comme un punk rocker si on veut
01:05:29 On de Martineau on peut pas
01:05:31 Il faut vraiment une maîtrise
01:05:33 Je constate que c'est un des instruments le plus difficile à jouer
01:05:36 Ça tombe bien parce que je vous propose de vous diriger vers un autre instrument
01:05:41 Chili Gonzales
01:05:43 Je vous propose de rejoindre un clavier
01:05:46 Parce que c'est un clavier quand même
01:05:48 Qui est descendu sur scène avec plusieurs niveaux
01:05:51 C'est très difficile à décrire
01:05:53 Si vous allez sur France Inter.fr ou sur la chaîne YouTube
01:05:56 Vous allez voir que Chili Gonzales vient de s'installer
01:05:59 Derrière le clavier de l'orgue du Grand Auditorium
01:06:03 De la Maison de la Radio et de la Musique
01:06:06 Pour un morceau qui figure sur "French Kiss"
01:06:10 Je vous laisse le reconnaître
01:06:14 "French Kiss"
01:06:19 "French Kiss"
01:06:24 "French Kiss"
01:06:29 "French Kiss"
01:06:34 "French Kiss"
01:06:39 "French Kiss"
01:06:44 "French Kiss"
01:06:49 "French Kiss"
01:06:54 "French Kiss"
01:06:59 "French Kiss"
01:07:04 "French Kiss"
01:07:09 "French Kiss"
01:07:13 "French Kiss"
01:07:20 "French Kiss"
01:07:28 "French Kiss"
01:07:37 "French Kiss"
01:07:41 "French Kiss"
01:07:51 "French Kiss"
01:08:01 "French Kiss"
01:08:05 "French Kiss"
01:08:14 "French Kiss"
01:08:24 "French Kiss"
01:08:28 "French Kiss"
01:08:44 "French Kiss"
01:08:48 "French Kiss"
01:08:59 "French Kiss"
01:09:03 "French Kiss"
01:09:16 "French Kiss"
01:09:20 "French Kiss"
01:09:43 Wow, wow, wow !
01:09:46 Chilly Gonzales
01:09:49 qui reprend "Message personnel" de Michel Berger
01:09:53 sur "French Kiss" c'est au piano ici, alors, j'ai envie de dire
01:09:57 les claviers de l'orgue de l'auditorium de la Maison de la Radio
01:10:02 Merci Chilly Gonzales, wow !
01:10:05 Quel moment incroyable ! Merci d'avoir fait ça, non ?
01:10:08 Nos auditeurs, auditrices et spectateurs, spectatrices
01:10:11 je pense qu'on s'en rappellera, vraiment, j'ai le coeur qui bat
01:10:15 En fait, il pleut sur Notre-Dame et puis mon rap
01:10:20 qui avait beaucoup d'images de religion
01:10:24 et je me suis dit, je suis allé sur l'orgue et en fait j'ai canalisé
01:10:29 la voix de Dieu, et c'est Michel Berger en fait, exactement
01:10:33 un dieu de la musique, clairement
01:10:36 Merci Chilly !
01:10:38 Après tant de beauté, je vais commettre un acte inconscient
01:10:42 j'ai lâché Juliette Arnaud et Guillaume Meurice dans le public
01:10:44 pour notre grand jeu, alors on n'avait pas le budget pour faire le jeu des 1000 euros
01:10:49 donc ce sera le jeu sans euros, à vous Juliette, à vous Guillaume !
01:10:53 Oui, tout à fait, merci beaucoup, chers, bienvenue à toutes et à tous
01:11:00 dans notre nouveau jeu, le jeu sans euros
01:11:03 Le jeu qui fait des heureux, mais pas des euros !
01:11:07 Bonjour Juliette, Juliette Arnaud, bonjour !
01:11:10 Bonjour Guillaume, alors je vous explique le principe du jeu
01:11:14 nous avons sélectionné totalement au hasard, mais surtout au faciès
01:11:18 dans le public, une candidate et un candidat qui vont s'affronter
01:11:22 pour gagner un magnifique cadeau, ce cadeau, quel est-il Guillaume ?
01:11:27 Très beau cadeau aujourd'hui, parce que c'est la première
01:11:30 donc le ou la gagnante remportera ce magnifique mug à Delvendrette
01:11:35 avec la célèbre citation que vous connaissez tous
01:11:38 on va titiller les intermissions
01:11:40 Ah oui, alors là l'enjeu est effectivement énorme
01:11:44 avec qui jouons-nous Guillaume ?
01:11:46 Alors, pouvez-vous lever, j'ai à côté de moi Alex
01:11:50 Venez-vous Alex, vous avez été sélectionné au faciès
01:11:55 parce que vous êtes cadeau
01:11:57 Alex les oreilles j'ai l'impression
01:12:01 Ah oui, il ressemble, il y a quelque chose
01:12:03 Alex, Alex, quel est votre prénom ?
01:12:06 Euh, Alex ?
01:12:08 Alex, très bien, il nous vient de Bruxelles Alex
01:12:10 il est animateur en maison de retraite et passionné
01:12:13 passionné de défaites en demi-finale de coupe du monde de football
01:12:17 pour mieux cerner votre personnalité Alex, quel est votre jeu de société préféré ?
01:12:22 Le Monopoly bien sûr !
01:12:24 Le Monopoly comme tous les cocaïnomanes, c'est formidable
01:12:26 on joue avec qui d'autre Juliette ?
01:12:28 Eh bien Guillaume, je suis à côté de Carole
01:12:31 elle est comportementaliste canin dans le doux
01:12:34 elle a à la fois une passion pour les élections européennes
01:12:38 et les chaînes de chevilles
01:12:40 et pour mieux cerner sa personnalité
01:12:43 Carole, quel est votre meuble préféré ?
01:12:46 Le canapé
01:12:48 Comme tous les cocaïnomanes
01:12:50 Ah oui, ça c'est certain, Carole, Alex, soyez prêts
01:12:52 parce que c'est parti pour le jeu sans euros
01:12:54 Le jeu qui fait des heureux...
01:12:56 Pas des euros !
01:12:58 Et on commence avec la première question pour Alex
01:13:01 Tout à fait Alex, première question, concentrez-vous
01:13:03 c'est un questionnaire à choix multiple
01:13:05 Quel est le second prénom de Gérald Darmanin ?
01:13:08 Est-ce que c'est Abdelkader ?
01:13:11 Est-ce que c'est Moussa ?
01:13:13 Est-ce que c'est Marie-Catherine ?
01:13:15 Ou est-ce que c'est Lucifer ?
01:13:17 Alors Alex, on ne souffle pas
01:13:20 Je ne peux plus parler dans ce micro
01:13:23 Oui, il va certainement être licencié, Alex
01:13:26 Parce que vous avez une idée de réponse quand même
01:13:28 C'est Moussa, c'est la bonne réponse, bravo !
01:13:31 Un point, un point pour Alex, très fort
01:13:34 Allez, à vous Juliette, une question pour Carole
01:13:36 Alors, Carole, une question de fille, bien sûr
01:13:40 Le film Barbie est-il un film radical capitaliste ?
01:13:46 Un film radical féministe ?
01:13:49 Un film radical LGBTQIA+ ?
01:13:52 Il y a quand même beaucoup de rosettes paillettes
01:13:55 Ou un film que vous n'avez pas vu mais que vous avez un avis quand même
01:13:58 comme tous les cocaïnomanes ?
01:14:00 La réponse est un petit peu dans ma jupe
01:14:02 Je ne l'ai pas vue
01:14:04 Ce n'était pas la bonne réponse
01:14:06 Ah, zéro toujours, eh oui, malheureusement
01:14:09 Alors attention, on va monter d'un niveau
01:14:11 Question de rapidité, Carole, Alex
01:14:14 Vous devez répondre le plus rapidement possible
01:14:16 Vous êtes prêts ?
01:14:18 Tout le monde est au taquet, tout le monde est au taquet
01:14:20 C'est la question
01:14:22 C'est une question pas facile
01:14:24 Sous le coup de combien de mises en examen se trouve Nicolas Sarkozy ?
01:14:29 Allez-y, Carole !
01:14:30 3 !
01:14:31 9 !
01:14:32 Oh, on a une bonne réponse, puisque la bonne réponse c'est 3
01:14:34 Oui !
01:14:35 Effectivement, bravo Carole qui vient d'égaliser
01:14:38 Eh oui, Sarkozy, Kadhafi, Afferbysmuth, Affair, Big Malion, incroyable
01:14:44 Alors, sans plus attendre, on va passer à la question
01:14:47 C'est la question bonus ?
01:14:49 Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:14:51 Mais que c'est beau, que c'est beau, toute une foule qui crie comme ça
01:14:56 Alors, attendez Juliette, ça me donne une petite idée
01:14:59 On pourrait peut-être appeler ça la question Macron démission ?
01:15:02 Macron !
01:15:04 Non, non, non, non, c'est tard Guillaume, accélérez
01:15:08 C'est très beau mais c'est pas la question, d'ailleurs c'est même pas une question
01:15:11 C'est vous qui allez perdre votre travail
01:15:13 Ah, mais pardon, merci, alors, on enchaîne, je titille, il les interdit je crois
01:15:17 Allez, question de rapidité encore, durant l'année 2020, combien de fois a été invité dans la matinale de France Inter
01:15:24 l'ex-fiancé toxique de Charline Vanhoenacker, Bruno Retailleau ?
01:15:28 Trois
01:15:30 Une fois ?
01:15:31 Et non, sept fois, sept fois !
01:15:34 Je crois que c'est Alex Vizorek qui remporte la mise, et il le voulait ce mug
01:15:40 Je crois Alex Vizorek va remporter ce magnifique mug
01:15:43 Adèle Gondret, on se la fait bien bien quand vous êtes heureux
01:15:47 Vous voulez l'emmener lundi au travail alors ?
01:15:49 C'est parfait, merci beaucoup Alex
01:15:52 Carole est très triste, mais elle sait cacher son chagrin parce qu'elle est digne
01:15:56 On va se dire à la semaine prochaine pour faire des heureux
01:16:00 Mais pas des euros !
01:16:02 Merci beaucoup Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, ne traînez pas, on a besoin de vous
01:16:10 Et merci Alex Vizorek
01:16:12 Oui c'était Alex Vizorek
01:16:14 Chou-chou qui est dans le public, merci
01:16:16 Il sera la Coupe FM, mais la CERCEL ne le sait pas
01:16:18 Parce qu'on est là en rigole, mais pendant ce temps-là, à la rédaction de C News, il bosse dur
01:16:24 Avant de commencer notre petit tour de table, il y a Morandini qui a été condamné une deuxième fois pour harcèlement sexuel
01:16:34 Qu'est-ce qu'on fait de lui ?
01:16:35 On garde
01:16:37 Super, au nom de quoi ?
01:16:39 La présomption d'innocence
01:16:41 Ce qui les condamne c'est qu'il n'y a plus de présomption d'innocence, non ?
01:16:43 C'est qui elle ?
01:16:45 C'est celle qui s'occupe de la littérature
01:16:48 La quoi ?
01:16:49 La littérature
01:16:50 La quoi ?
01:16:51 La littérature !
01:16:52 Mais la littérature, les livres, merde !
01:16:54 Oh là là, laissez tomber
01:16:56 Clara, qu'est-ce que vous avez lu ?
01:16:57 Rien du tout
01:16:58 Ah bravo !
01:16:59 Oui, oui, ça c'est bien, bravo
01:17:01 Je vais quand même parler des livres
01:17:03 Ah bah oui, parce que c'est la retraite littéraire que je sache
01:17:06 Et c'est ça que les vrais gens attendent en septembre
01:17:09 Les faux gens je sais pas, mais les vrais gens, en tout cas de CNews, c'est ça qu'ils attendent
01:17:13 Alors dites-vous bien que cette rentrée littéraire, elle n'existe en fait qu'ici
01:17:19 C'est une tradition franco-française, un peu comme le cassoulet ou la maltraitance administrative
01:17:25 Et chaque mois de septembre, le monde entier nous regarde, mi-ahurie, mi-envieux
01:17:32 Parce que nous sommes le seul pays à réserver quasi trois mois d'effervescence autour du livre
01:17:39 Alors évidemment, cette fête, c'est aussi celle de la rentabilité
01:17:43 C'est-à-dire que si un livre surnage, voire décroche un prêt littéraire
01:17:48 Ça peut représenter jusqu'à 60% du chiffre d'affaires d'un éditeur
01:17:53 Il faut donc voir cette rentrée littéraire comme une espèce de gigacasino, une sorte de Paris géant
01:18:00 Et on retrouve les mêmes personnages chaque année dans le même état de surchauffe
01:18:06 Alors par exemple, il y a l'éditeur. Lui, il est tendu depuis le mois de janvier
01:18:13 Et mille fois, il s'est demandé "Hum, voyons, quel roman vais-je publier qui pourrait cartonner en septembre ?
01:18:21 Le polar ésotérique, c'est déjà vu, les histoires de famille dysfonctionnelle, grand-père collabo,
01:18:27 mère disparue, frère handicapé, déjà vu aussi. Je vais me rabattre sur une valeur sûre
01:18:33 Je vais éditer les tourments d'un transfuge de classe, la déprime d'un homme devenu riche
01:18:40 Seul sur son canapé, rochebeau bois, dans son salon de 110 mètres carrés
01:18:45 Titre "Le confort est ma douleur"
01:18:48 Ça peut cartonner !
01:18:50 Et ça peut cartonner !
01:18:52 Autre personnage, le critique littéraire
01:18:54 Alors lui, il reçoit tellement de livres qu'il doit encaser dans son frigo
01:18:59 Et il doit les garder parce que beaucoup sont écrits par ses copains
01:19:04 Alors il pense déjà aux mots qu'il va employer dans ses articles
01:19:08 "Bouleversant", "Féroce et drôle", "Visionnaire", "D'une poignante modernité", "Jubilatoire"
01:19:16 Et quand la rentrée littéraire sera passée, certains d'entre eux se diront
01:19:21 "Ça y est, j'ai bien chroniqué les livres, maintenant j'ai le temps de les lire"
01:19:26 Au-dessus de ce théâtre flotte le grand patron invisible, et bien c'est le lecteur
01:19:33 Parce que c'est lui qui décide du bouche à oreille, de suivre ou non les recommandations des critiques
01:19:39 Et c'est lui qui adoube ou qui bannit
01:19:42 Sans jamais perdre de vue une chose, c'est que c'est très heureux
01:19:46 On dit souvent que pour prendre le pouls d'un pays, il faut rentrer dans une de ses librairies
01:19:52 Et bien quelqu'un qui entrerait dans une librairie française au mois de septembre
01:19:57 Il se dirait "Voilà un pays qui va bien, qui a tellement de choses à dire qu'il lui faut une rentrée littéraire"
01:20:05 Soit 466 parutions, et encore c'est un chiffre historiquement bas
01:20:11 Alors évidemment on peut toujours objecter que 466 c'est trop
01:20:16 Mais est-ce qu'on imagine l'inverse ? La tristesse d'un pays qui ne publierait pas assez
01:20:22 Donc on défonce les sourcils et on tend l'oreille vers nos libraires
01:20:26 Qui sont en fait le thermomètre de l'énergie nationale
01:20:30 Bravo, bravo Clara, c'est super
01:20:34 C'est pas tout à fait dans la ligne éditoriale de CNews pour la semaine prochaine
01:20:39 Mais sans plus belle recette avec juste du saucisson de Jordan Bardel
01:20:42 C'est quoi ça ?
01:20:46 C'est Morandini, il a oublié son téléphone
01:20:49 C'est pas possible ça, il est où Morandini ?
01:20:52 Il a joué au club, il revient tout à l'heure
01:20:54 Elisabeth Lévy, elle est où ?
01:20:57 Je suis là
01:20:58 De quoi vous allez parler demain dans l'heure des pros ?
01:21:00 La semaine dernière on a fait les arabes à la plage, cette semaine on va faire les arabes à la montagne
01:21:04 Parce que les gens en ont marre, alors on a qu'à changer complètement de sujet, la baïa
01:21:07 Ah, excellente idée, vous en pensez quoi ?
01:21:09 Emeric, vous avez un avis sur la baïa ?
01:21:11 Alors pas du tout, j'ai vraiment aucun avis sur la baïa
01:21:13 Mais j'ai un avis sur autre chose, est-ce que vous voulez entendre mon avis sur autre chose ?
01:21:17 Oui !
01:21:19 J'ai rien entendu, est-ce que vous voulez entendre mon avis sur autre chose ?
01:21:21 Oui !
01:21:23 Vous êtes sûrs, parce que vous vous souvenez quand j'ai donné mon avis sur les culottes de règles
01:21:26 Bon, allez, c'est parti, je vais donner mon avis sur les chauves
01:21:31 Est-ce qu'il y a des chauves qui nous écoutent ?
01:21:35 J'imagine trop tous les chauves qui nous écoutent, ils sont là
01:21:39 Putain, la première fois qu'on parle de nous, vite, viens chéri, viens voir, chéri, chéri, chéri
01:21:45 Hé non, pas chéri, parce que les chauves, ils n'ont pas de femmes, ils sont nuls
01:21:50 Si les chauves c'était des objets, ce serait la serviette d'hécatlon
01:21:54 Putain, la serviette d'hécatlon, ça ne prend pas de place, d'accord, mais ça ne siège pas
01:21:59 Moi, j'ai toujours un livre de Guillaume Meurice sur moi, ça ne sert à quoi ? A rien, mais ça ne prend pas de place
01:22:06 Non mais c'est vrai, vous connaissez vraiment un chauve connu, un chauve, à part Philippe Ebeltesch, à part Philippe Chedepesch
01:22:14 Il n'y en a pas, il n'y en a pas !
01:22:17 Si, il y a Frédéric Fromet, mais bon
01:22:20 Putain, ça me fait trop plaisir de pouvoir chier sur les pauvres, sur les chauves
01:22:26 C'est un beau lapsus
01:22:29 Tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter des cheveux
01:22:36 Non, parce que maintenant, je fais partie des chevelus, parce que je suis allé faire des implants capillaires
01:22:41 À moi les meufs ! Putain, enfin pas tout de suite, tout de suite, mais dans 6 mois, ça va être un carnage, je te jure
01:22:48 Dès que je verrai dans un endroit, genre un bowling ou quoi, toutes les filles, elles seront là
01:22:52 "Oh, mais quel chevelure, viens Nadej, on va le voir"
01:22:55 "Eh Jessica, qu'est-ce que t'as Jennifer ? J'ai pas fini mon granita"
01:22:58 "Hm, t'as qu'à le filer à Ashley"
01:23:00 "C'est qui Ashley ?" "C'est celle avec le piercing au nombril"
01:23:02 "Mais non, elle est partie avec Cindy"
01:23:04 "Cindy ? Ouais, celle avec le croque-top"
01:23:06 "Ah, après c'est un bowling, c'est pas Sciences Po"
01:23:09 "Putain, bientôt j'aurai plein de cheveux, je serai genre Julien Doré, mais en gros"
01:23:14 "Julien, brioche dorée"
01:23:16 "Julien, brioche dorée"
01:23:18 "Oui, oui, ça va, c'est la rentrée"
01:23:21 "C'est comme quand t'as pas fait l'amour depuis longtemps"
01:23:24 "Bon, là, ça va durer 3 minutes"
01:23:26 "Alors, je suis allé me faire des implants en Grèce"
01:23:29 "Alors là, j'entends tous les nazis dire"
01:23:31 "Gnagnagna, t'es allé en avion, je suppose"
01:23:33 "Non, je suis allé me faire opérer en stop à la nage"
01:23:36 "Évidemment, je suis allé en avion"
01:23:38 "Je suis arrivé en avion au-dessus d'un pays qui brûle"
01:23:41 "Et j'étais là, putain, je suis dans le moyen de locomotion"
01:23:44 "Qui contribue à faire brûler ce pays pour aller me faire des implants capillaires"
01:23:47 "J'étais dans l'avion, j'étais comme ça, je suis une merde, je suis une merde"
01:23:50 "Le passager à côté de moi, il m'a dit"
01:23:52 "Vous en faites pas, on s'habitue"
01:23:54 "Je dis merci monsieur Alagas"
01:23:56 "Bon, à d'autres"
01:23:58 "Et c'est le fire en Grèce"
01:24:00 "80 000 hectares qui ont brûlé, c'est 8 fois Paris"
01:24:03 "Alors, Paris qui brûle 8 fois, ça ressemble à une bonne nouvelle"
01:24:06 "Mais là, c'est des forêts, des fangs, des pis, des belettes"
01:24:09 "C'est pas des connards avec des macs qui gueulent"
01:24:11 "De Machato avec du lait des potes"
01:24:14 "80 000 hectares, c'est le plus grand incendie en Europe"
01:24:17 "Depuis gâteau d'anniversaire de Pierre Mélès"
01:24:19 "Et d'ailleurs"
01:24:21 "C'est bientôt fini, c'est bientôt fini"
01:24:25 "Et d'ailleurs"
01:24:26 "Non, applaudissez pas"
01:24:28 "Et je réfléchissais, je me disais"
01:24:30 "Si ça continue comme ça, le dérèglement climatique"
01:24:32 "Et ben, il n'y aura plus de Grèce, donc il n'y aura plus d'implants"
01:24:34 "Du coup, tout le monde, il va devenir chauve"
01:24:36 "Après, vous imaginez un monde qu'avec des chauves"
01:24:39 "Tu vas à la boulangerie"
01:24:40 "Bonjour, je voudrais 2 baguettes s'il vous plaît"
01:24:42 "Tenez, ça fera 2,50€"
01:24:43 "Combien ?"
01:24:44 "2,50€"
01:24:45 "Tenez, merci et bonne journée"
01:24:47 "Bonne journée"
01:24:48 "Bonne journée"
01:24:49 "En fait, ça ne va rien changer"
01:24:56 "Putain, 7000 balles"
01:25:00 "Bon, alors pour votre histoire les abayas"
01:25:03 "J'y réfléchirai pour la semaine prochaine"
01:25:05 "Bisous"
01:25:06 "Merci, merci à vous"
01:25:09 "Merci, c'est gentil"
01:25:12 "Mais les incendies en Grèce, on en a déjà parlé la semaine dernière"
01:25:15 "A l'antenne de CNews, dans l'émission culinaire de Jordan Bardella"
01:25:17 "Apparemment c'est un incendie criminel"
01:25:19 "On a retrouvé une chicha sur place"
01:25:21 "Oui, alors on a trouvé la chicha dans un bar à chicha"
01:25:25 "Oui, mais qui n'a pas brûlé d'ailleurs le bar"
01:25:27 "Coïncidence ? Je ne crois pas"
01:25:28 "Je trouve ça un peu tiré par les cheveux"
01:25:30 "Bon, qui m'a foutu ce gauchiasse dans la rédaction là ?"
01:25:33 "On l'a trouvé dans les poubelles devant France Inter"
01:25:35 "C'est pratique, on ne le paye pas du tout"
01:25:37 "Je pense qu'on aurait pu avoir Alex Vizorek"
01:25:39 "Allez, bon, on a assez bossé pour aujourd'hui"
01:25:41 "Apéro, Jordan a préparé un tartare de saucisson sur sa sauce de saucisson"
01:25:45 "C'est dur à dire, mais c'est français !"
01:25:47 Et ainsi s'achève la conférence de rédaction de ce retour sur France Inter
01:25:53 et fort heureusement avec notre invité Chili Gonzales
01:25:57 dont le nouvel album "French Kiss" est disponible très bientôt le 15 septembre, cher Chili
01:26:03 et je vous présente Frédéric Fromet qui est votre confrère instrumentiste
01:26:08 c'est notre barde et puis c'est le changement dans la continuité
01:26:11 on a gardé Frédéric Fromet pour terminer en chanson
01:26:13 Ah, il est là-bas ! Fred Fro
01:26:16 Alors, j'avais pensé à reprendre le générique d'Abaïa l'abeille
01:26:24 mais j'ai poussé l'idée un peu plus loin avec le retour, espérez pas certains, de "L'uniforme à l'école"
01:26:30 Dommage que Johnny Hallyday ne soit plus là pour en faire la promo
01:26:34 Toute l'école publique que j'aime
01:26:40 Elle vient de là, elle vient de la blouse
01:26:43 Les mots sont quasiment les mêmes
01:26:47 Il y a le blues et il y a la blouse
01:26:51 Encore une idée du FN
01:26:55 Que l'on applaudit sur CNews
01:26:59 Bientôt des collèges Marine Le Pen
01:27:03 Avec des classes options Zemmour
01:27:08 C'est le surveillant Robert Ménard
01:27:11 Qui sera chef de la Gestapo
01:27:15 T'as pas de blouse, tu vas au Mittard
01:27:19 Ou tu fais un stage chez Pascal Praud
01:27:23 L'école publique survivra
01:27:26 Ou pas, avec la blouse
01:27:31 La blouse ça veut dire que t'es moche
01:27:35 Que tu es l'air en crevé
01:27:38 Tu peux te tâcher à la cantoche
01:27:42 Mais tu es l'air comme un député
01:27:46 Toute l'école publique que j'aime
01:27:50 Elle vient pas de là, pas de la blouse
01:27:54 Quand les tenues sont toutes les mêmes
01:27:58 Tel Détropore c'est trop la loose
01:28:03 L'école publique survivra
01:28:06 Ou pas, avec la blouse
01:28:10 Quitte à porter l'uniforme
01:28:14 Comme un mouton, comme Bardella
01:28:18 Pas besoin de faire le bonhomme
01:28:22 Pour tout le monde, la vaillard
01:28:26 Cette longue robe porte le monde
01:28:31 Longue oui mais est-ce qu'elle le habaïa
01:28:35 Oups, pardon
01:28:37 C'est la vaillard ou la jupe plissée
01:28:41 Avec des mocassins à glands
01:28:45 Et pour les glands on est équipé
01:28:49 Y'en a plein au gouvernement
01:28:53 L'école publique survivra
01:28:57 Ou pas, avec la blouse
01:29:03 Merci, merci Frédéric Promet, bravo !
01:29:07 Et merci à Chili Gonzales !
01:29:12 French Kiss le 15 septembre, 23 et 24 septembre
01:29:16 À l'Olympia ainsi que le 10 novembre, Lille le 6 novembre, Bordeaux le 28 novembre
01:29:21 Cet album magnifique, je vous envie de ne pas l'avoir encore écouté, de le découvrir
01:29:25 Merci à notre attaché de production sur tous les fronts, Alexis Alacour
01:29:30 Merci à François Audouin, rédaction en chef d'orchestre Ramzi Asadi
01:29:33 Merci aux équipes techniques de Radio France, aux équipes vidéo, Lumière
01:29:37 Merci à Célia Dufour, applaudissez-les !
01:29:40 Farid Melab, Emmanuel Perrault, merci à Gaëlle Michel pour les opérations extérieures
01:29:44 Merci aux hôtesses d'accueil, c'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurisse, Margot de Meurisse
01:29:50 Emeric Lomprey, Doulie Djoubaka, Clara Dupont-Monnaud, Emeric Lomprey, Djamil Lechlak, Frédéric Promet
01:29:55 Merci à Catherine Nicole pour l'utilisation de l'orgue
01:29:59 Après le journal, vous retrouvez Le Masque et la Plume avec Jérôme Garcin
01:30:02 A dimanche prochain, en direct, en public, prenez vos places, go !
01:30:06 *Applaudissements*