• l’année dernière
La chanteuse et comédienne Camélia Jordana est l'invitée de ce dimanche ! Elle vient nous parler de son rôle dans la nouvelle série Disney+ « Irrésistible » et nous interprète deux titres en live.

Retrouvez le Grand dimanche soir sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 Bonsoir Guillaume Fariole, merci pour ces informations
00:00:02 Y'a pas de quoi
00:00:03 C'est une bonne base pour nous en emparer ce soir car nous sommes en direct en public
00:00:08 On vous propose un spectacle radiophonique avec de la musique en live, du théâtre audio,
00:00:12 des blagues de l'actu bien sûr.
00:00:14 Alors, poussez le volume à la maison, François Audouin, notre réalisateur, top antenne
00:00:21 En direct et en public du studio 104 de la maison de la radio et de la musique, vous
00:00:27 allez vivre le grand dimanche soir.
00:00:30 2 heures de rires, d'émotions et de musique avec Juliette Arnaud, Guillaume Faris, Jamule
00:00:46 Schlag, Chewbacca, Constance, Yves-Olive Girardot, Noëlia Théon, Rédérique Rommelet
00:01:06 Et la reine de la satire politique, la queen de la rigolade, celle qui pourtant n'a pas
00:01:11 été invitée au thème d'Inversal cette semaine par Emmanuel Macron, tiens tiens,
00:01:14 c'est bizarre ça, Charline Vanhoenacker !
00:01:18 Bonsoir la France Inter, et merci d'être là alors que tout se passe à Marseille.
00:01:35 Vous me voyez venir là.
00:01:38 Oui, bien sûr, je vais vous parler de l'événement marquant dans la cité phocéenne cette
00:01:43 semaine, la garde à vue d'une journaliste pendant 39 heures.
00:01:47 Vous avez l'air déçue un peu.
00:01:49 Vous attendiez autre chose peut-être ? Non mais c'est important parce que normalement
00:01:54 le boulot d'une journaliste c'est de poser des questions, pas de répondre à celles
00:01:58 des flics.
00:01:59 Alors Ariane Lavrieux est journaliste à Disclose et elle a révélé que l'aide fournie
00:02:03 par l'armée française à l'Egypte avait été détournée.
00:02:06 En même temps, qui aurait pu prévoir qu'un dictateur allait détourner de l'aide ? Ce
00:02:13 qui est en question ici c'est le secret des sources, ce qui permet de protéger les
00:02:16 personnes qui fournissent des infos, c'est fondamental.
00:02:18 Regardez Guillaume Meurice, il donne jamais le nom des gens qu'il interroge dans la
00:02:23 rue.
00:02:24 Je dis ça parce que dans sa tête il est persuadé qu'il est journaliste.
00:02:29 Alors attention, la protection des sources ne concerne que le métier de journaliste.
00:02:32 Par exemple la DGSI ne débarquera jamais à 6h du matin chez Carla Bruni.
00:02:36 « Mais tu vas la donner, oui, l'identité fédue, quelqu'un qui y a dit, oui ! » Ce
00:02:41 résultat, on n'a jamais su qui c'est ce gars qui a dit oui.
00:02:45 Alors la journaliste était surveillée depuis plusieurs semaines.
00:02:48 Vous imaginez les policiers en plan comme ça « Oui, chef, oui, oui, elle est en train
00:02:53 d'écrire, oui, oui, c'est suspect, oui, oui, oui, oh là là, elle écrit encore, elle écrit,
00:02:56 elle écrit, attendez, oh, elle sort un truc de son sac, oh la vache, elle sort un stylo, les gars ! » Alors si on regarde le dispositif policier, cette journaliste a reçu tous les honneurs faits aux djihadistes.
00:03:06 Des fameux groupuscules terroristes d'information.
00:03:08 Et l'Issle-Ussé, Akbar.
00:03:11 Alors heureusement, il restera toujours des journalistes intègres qui ne risqueront jamais
00:03:15 la garde à vue.
00:03:16 Christophe Barbier.
00:03:17 À moins qu'à l'Élysée, quelqu'un se casse le coccyx en glissant sur une trace de
00:03:21 cirage qu'il aurait laissée.
00:03:22 Sinon, il est tranquille.
00:03:24 Alors suite à cette affaire, 40 rédactions ont signé une tribune.
00:03:27 Le Monde, BFM, Radio France et même 60 millions de consommateurs.
00:03:31 Par contre, il n'y a ni le GDD, ni CNews.
00:03:34 Eux, ils se sont dit « Attendez, les sources, les sources, attendez, laissez-moi deviner
00:03:39 quoi… Il faut vérifier ce qu'on raconte.
00:03:42 Ouh là là, mais ça va devenir compliqué votre histoire de journalisme, là, s'il
00:03:45 faut raconter des trucs vrais.
00:03:46 » Un jour, Pascal Praud finira attaché à une chaise dans un commissariat.
00:03:50 Il sera là « Mais puisque je vous dis que j'ai aucune source ! » Et là, pour une
00:03:56 fois, je crois qu'on pourrait le croire.
00:03:57 Voilà, en tout cas, cette intimidation policière est très réussie parce qu'on était passé
00:04:01 un peu à côté de cette affaire de vente d'armes en Égypte.
00:04:03 Et là, maintenant, je pense qu'on va aller la relire, cette enquête !
00:04:06 Et merci d'être là, chez vous, à la radio et dans ce studio 104, en direct.
00:04:22 C'est un dimanche soir un peu spécial.
00:04:24 Peut-être dans ce studio, vous savez pourquoi ?
00:04:26 Parce que c'est le retour de l'automne.
00:04:28 Les sénatoria, là.
00:04:29 Moi, je suis comme ça.
00:04:30 Moi aussi, je suis très excitée.
00:04:31 Non, non, non, c'est un peu plus spécial.
00:04:35 C'est le retour de Constance.
00:04:37 Constance, est-ce que vous avez vu un peu que l'émission, elle a changé ?
00:04:46 Ah bon ?
00:04:47 L'émission a un petit peu changé.
00:04:48 Ah, j'avais pas vu.
00:04:49 On est en mensuel, désormais.
00:04:50 En tout cas, on est très heureux de vous retrouver.
00:04:54 Et vous, chez vous aussi.
00:04:55 On va tout de suite accueillir celle qui va nous accompagner pendant ces deux heures.
00:05:00 Oui, car elle sera notre invitée aussi après 19h pour une série irrésistible.
00:05:05 C'est le titre de la série disponible sur Disney+.
00:05:07 On vous en dira plus tout à l'heure, bien sûr.
00:05:09 Elle assure la musique live aussi.
00:05:12 Elle est chanteuse, elle est comédienne.
00:05:14 Elle s'appelle Camélia Jordana.
00:05:16 La voici, la voilà.
00:05:23 Chère Camélia, dans son studio 104 est installé un piano à coups.
00:05:30 Ça va Camélia ?
00:05:33 Elle nous interprète un single, c'est ça ? Du précédent double album que vous avez
00:05:42 sorti en juin.
00:05:43 Réédition du double album « Facile et Fragile ».
00:05:47 Il paraît que ça va super.
00:05:49 Je vais vous montrer ça.
00:05:52 Ah, tu vis ma joie, celle que tu m'as prise, sans laquelle quoi que ce soit me brise.
00:06:21 C'est pas un moment de rire.
00:06:23 C'est un moment de rire.
00:06:24 C'est un moment de rire.
00:06:25 C'est un moment de rire.
00:06:26 C'est un moment de rire.
00:06:27 C'est un moment de rire.
00:06:28 C'est un moment de rire.
00:06:29 C'est un moment de rire.
00:06:30 C'est un moment de rire.
00:06:31 C'est un moment de rire.
00:06:32 C'est un moment de rire.
00:06:33 C'est un moment de rire.
00:06:34 C'est un moment de rire.
00:06:35 C'est un moment de rire.
00:06:36 C'est un moment de rire.
00:06:37 C'est un moment de rire.
00:06:38 C'est un moment de rire.
00:06:39 C'est un moment de rire.
00:06:40 C'est un moment de rire.
00:06:41 J'ai dit que je m'en sors alors je fais la fière.
00:06:56 Comme ça pourquoi faire parler un peu de nous.
00:07:21 Comme ça pourquoi faire t'aimer un peu c'est tout.
00:07:30 Tu seras peut-être la chanson de ma vie.
00:07:41 Merci.
00:07:44 Merci.
00:07:47 Merci.
00:07:50 Merci.
00:07:53 Merci.
00:07:56 Merci.
00:07:59 Merci.
00:08:02 Merci.
00:08:05 Merci.
00:08:08 Merci.
00:08:11 Merci.
00:08:14 Merci.
00:08:17 Merci.
00:08:20 Merci.
00:08:23 Merci.
00:08:26 Merci.
00:08:29 J'ai dit que je m'en sors Alors je fais la fière
00:08:43 Comme ça pour quoi faire ? Parler un peu de nous ?
00:08:55 J'ai dit que je m'en sors Quand je me fais la guerre
00:09:06 Comme ça pour quoi faire ? T'aimer un point c'est tout
00:09:15 Tu seras peut-être La chanson de ma vie
00:09:25 Merci, ça va super
00:09:33 Merci, ça va super
00:09:44 Merci, ça va super
00:09:56 Camélia Jordana, ça va super, que vous pouvez trouver sur la réédition du double album sorti au mois de juin, Facile et Fragile.
00:10:13 Merci beaucoup Camélia, on vous retrouve à l'Olympia mercredi, c'est ça ?
00:10:17 Oui, complètement, la vache.
00:10:20 On est heureux que vous fassiez les répétitions chez nous, Camélia.
00:10:24 On va vous retrouver en deuxième heure avec un autre titre en live, ce sera une reprise, je vous dis pas quoi, ça va être très très bien.
00:10:32 Et ce que vous avez choisi, on ne le dit pas, et puis on vous retrouvera aussi en deuxième heure comme invitée pour la série dans laquelle vous jouez, dont vous êtes l'héroïne.
00:10:39 Et ça va super pour elle aussi, on verra. Vous êtes tellement cohérente Camélia.
00:10:44 Merci, à tout à l'heure.
00:10:46 Camélia Jordana avec nous, cette semaine très chargée en informations, semaine faste pour les blagues d'actu, nous on s'est régalé, on a préparé un menu pour le journal, vraiment un menu le homard bleu de l'info, je dirais vraiment, avec Guillaume Meurisse.
00:11:03 Je suis le ministre d'une économie solidaire. L'économie française, c'est l'économie allemande en mieux.
00:11:09 Le journal d'une bonne nouvelle.
00:11:11 Tu mens, tu mens, tu mens, tu mens.
00:11:15 Et on commence par l'information principale de cette édition.
00:11:18 Cette semaine, Emmanuel Macron a rencontré Charles III et le pape François.
00:11:21 Elle est plutôt pas mal cette nouvelle saison de Walking Dead. C'est une bonne nouvelle ça, je trouve.
00:11:25 Oui, il manque plus la sondage à dec, Jean-Yves Le Drian et Bouteflika.
00:11:28 Non, Bouteflika, il est mort non ?
00:11:30 Vous êtes sûr ?
00:11:31 Je ne sais plus, on ne sait jamais avec ces gens là. C'est le Bouteflika de Schrödinger.
00:11:35 On fait des blagues de physique quantique le dimanche soir.
00:11:40 Et on commence donc avec cette réception incroyable du roi d'Angleterre et ce casting de folie.
00:11:45 Oui, il y avait toute l'aristocratie française. On se serait cru dans les recherches Youporn de Stéphane Bern.
00:11:50 Vous ne croyez pas si bien dire car au dîner à Versailles, il y avait Jack Lang.
00:11:54 Aïe, aïe, aïe, aïe, ce fléau de la pollution plastique.
00:11:57 Hein ? Mais je vous parle de Jack Lang.
00:11:59 Oui, mais moi je vous parle du visage de Jack Lang.
00:12:01 Ah, pardon, pas pour moi.
00:12:02 Bien sûr, bien sûr.
00:12:03 Bonne nouvelle également, Aurore Berger, la ministre des Solidarités a alerté sur le fait que 80 000 enfants sont mal logés en France.
00:12:10 Mais attendez, elle a alerté qui ?
00:12:12 Je ne sais pas, Charline Marr. En tout cas, elle a alerté, elle a bien dit.
00:12:16 Oh, hé oh, il y a 80 000 enfants mal logés en France, ça va là ? Allo ? Oh oh.
00:12:21 Et donc après ?
00:12:23 Ben voilà, c'est tout, elle a alerté quoi.
00:12:25 C'est comme quand Bruno Le Maire, il demande aux entreprises d'augmenter les salaires.
00:12:28 Il dit "Allez, les entreprises !"
00:12:30 Ouais, hé oh, allez.
00:12:33 Allez, vite une autre bonne nouvelle alors.
00:12:35 Les relations entre Nicolas Sarkozy et François Hollande s'apaisent.
00:12:39 Sarkozy a dit en parlant de Hollande, je le cite, "Je ne le déteste pas, je le méprise."
00:12:44 Oui, ça va mieux.
00:12:45 Ça va mieux, c'est exactement comme moi avec Gérald Darmanin, Charline.
00:12:48 Ah bon ?
00:12:49 Eh oui, je ne le déteste pas.
00:12:50 Ah, ben ça c'est bien, Guillaume.
00:12:51 Je voudrais juste l'attacher par les pieds au-dessus d'une bassine d'astructures furiques, voyez ?
00:12:54 Et puis enlever son fil.
00:12:55 On a compris, Guillaume, on a compris.
00:12:56 D'accord, mais c'est pour dire que ça va mieux.
00:12:58 Oui, ben je vois bien.
00:13:00 Et puis, apaisement toujours.
00:13:01 Valérie Pécresse veut réduire les logements sociaux pour, je cite, "éviter l'islamisme".
00:13:08 Alors, Guillaume, qu'est-ce qui vous prend de boire un petit café comme ça en plein journal ?
00:13:12 Non, mais c'est pour éviter l'islamisme, Charline.
00:13:14 Bon, on l'est pas contre.
00:13:15 D'ailleurs, je vais prendre un mois de vacances aussi pour éviter l'islamisme.
00:13:17 Et il faudra doubler mon salaire pour éviter l'islamisme.
00:13:20 Ah, c'est pas mal, hein ?
00:13:21 Ça marche bien cette carte de Joker, "éviter l'islamisme".
00:13:24 Ben, faites-le chez vous, c'est une petite astuce qu'on vous donne.
00:13:26 Évitons tous ensemble l'islamisme.
00:13:28 Allez, autre bonne nouvelle, un adolescent de 14 ans a été interpellé directement dans sa classe
00:13:32 pour des faits de harcèlement sur une autre élève.
00:13:34 Et vous trouvez ça bien, vous ?
00:13:36 Que des policiers retournent en classe ? Euh, oui.
00:13:38 Oui, oui.
00:13:39 C'est plutôt salvateur, même.
00:13:40 Ne vous en déplaise, Charline.
00:13:41 Je le vois bien.
00:13:42 Ah oui ?
00:13:43 Oh là là, et ils applaudissent.
00:13:44 Oh là là, c'est pas républicain, ces applaudissements.
00:13:47 Non, non, non.
00:13:48 Vous réfléchissez, S.
00:13:49 Bonne nouvelle, Elon Musk a trouvé comment rentabiliser Twitter.
00:13:52 Il faut rendre tous les comptes payants.
00:13:54 Twitter payant. Je vous rappelle que si vous voulez lire des conneries et payer pour ça, il existe déjà le JDD.
00:14:00 Et puis, on retrouve à la fin de chaque journal des bonnes nouvelles, notre envoyé spécial, Emmerick Lomprey.
00:14:07 Emmerick, est-ce que vous nous entendez ?
00:14:09 Oui, oui, je vous entends.
00:14:11 Ah, alors je ne vous vois pas dans le studio, donc vous avez compris le principe.
00:14:15 Vous êtes enfin sur le terrain, ça c'est très très bien.
00:14:17 Alors, vous êtes où, Emmerick ?
00:14:19 Je suis actuellement à New York.
00:14:22 New York.
00:14:23 Ah, carrément ? Et vous couvrez quelle actualité ?
00:14:27 Quoi ? Parce qu'il faut une actualité pour être un envoyé spécial ?
00:14:30 Mais merde, Emmerick ! Faites un effort ! Vous êtes parti à New York pour rien, là ?
00:14:34 Bah non, pas pour rien. Hier, j'ai mangé un hot dog avec la sauce au cheddar, et aujourd'hui, j'ai mangé un burger cheddar à la sauce hot dog.
00:14:40 Ah non, c'est n'importe quoi, c'est n'importe quoi, Emmerick.
00:14:43 Attendez, si, si, maintenant je sais pourquoi je suis là, maintenant.
00:14:46 Ah, alors, il se passe quoi ?
00:14:47 C'est parce que je suis passé par New York, parce qu'en fait, je joue à Montréal ce soir, enfin, avec le décalage horaire, pour vous, c'est toute sale.
00:14:56 Pour vous, j'ai déjà joué, pour vous.
00:14:58 Ah oui ?
00:14:59 Avec le décalage horaire, j'ai déjà joué.
00:15:00 Non.
00:15:01 Attendez.
00:15:02 Il y a 6 heures, il y a 6 heures.
00:15:04 Bon, en fait, pour vous, j'ai déjà joué, mais moi, j'ai pas encore joué.
00:15:07 Alors, il était bien le spectacle, ou quoi ?
00:15:09 Oh, stop, là, non, stop, attends, un duplex, ça coûte cher.
00:15:12 Ah oui, cette séquence n'est pas encore tout à fait au point, mais on retente la semaine prochaine.
00:15:15 Oui, allez, voilà.
00:15:17 Et lui, Emeric Lomprey, est en voyage outre-Atlantique pendant deux semaines.
00:15:22 Il joue son spectacle à Montréal, notamment, où il a de joie de jouer, voilà.
00:15:25 Et on le retrouve donc très bientôt, et ensuite, on le retrouvera tous les dimanches.
00:15:29 La saison va donc être très, très, très longue.
00:15:31 Profitez de son absence, vraiment, je vous le dis.
00:15:34 On n'est pas à rien.
00:15:35 Respirons tous ensemble.
00:15:36 On est lié à rien, c'est ça, Emeric Lomprey, je sais pas, Laelia ?
00:15:38 Je sais pas, Jules ?
00:15:41 C'est mitigé, dans le public, c'est mitigé.
00:15:42 On est bien avec Emeric ?
00:15:43 Oui, bien sûr, surtout avec cet accent.
00:15:46 Cet accent qu'il a, cet accent du Nord.
00:15:49 Bon, alors, Juliette Arnault, c'est l'instant classique.
00:15:53 Votre truc, c'est aussi de voyager, mais vous, c'est dans le temps.
00:15:56 Le compte Instagram et TikTok d'une Américaine, de 2023, là, vous a rappelé un livre français de 1783.
00:16:05 Oui, ce compte m'a particulièrement troublée, parce qu'on y voit des scénettes d'une mère qui éduque son fils.
00:16:11 Alors, un exemple, elle regarde son fils de 7 ans qui est occupé à écrire.
00:16:15 Et il y a un texte qui s'affiche sur l'écran et qui dit "j'apprends à mon fils à écrire ses émotions quand il est fâché,
00:16:21 pour que votre fille n'ait pas à gérer ses éclats de colère".
00:16:25 Et puis, c'est la même chose quand il apprend à faire la vaisselle, à nettoyer les toilettes,
00:16:29 mais aussi à danser avec sa maman.
00:16:31 Et chaque scénette s'achève de la même manière.
00:16:34 Il y a un regard caméra de la mère avec ce son.
00:16:40 Un bongance tarap de 95.
00:16:42 Regard muet, mais chargé et éloquent qui semble dire "et vous, vous leur apprenez quoi, vos fils ? C'est rigolo, non ?
00:16:50 Ça pourrait s'intituler de l'éducation des garçons".
00:16:53 Parce que pour celle des filles, il y a longtemps, il y a un type qui avait fait une proposition.
00:16:57 C'est un type qui était ultra célèbre à son époque, mais à la nôtre aussi,
00:17:01 parce qu'il a écrit un tube qui s'appelle "Les liaisons dangereuses".
00:17:04 Ce type s'appelait Pierre Chauderlot de Laclos.
00:17:08 Et il y a deux ans après son tube, en 1783, on lui demande de réfléchir à comment améliorer l'éducation donnée aux femmes.
00:17:16 Et il répond par un essai.
00:17:18 Et dès la page 2, il écrit "il faut donc oser le dire, il n'est aucun moyen de perfectionner l'éducation des femmes".
00:17:25 Dis donc Pierre Chauderlot, tu la veux ta calotte ?
00:17:29 Sauf que l'exercice de la lecture consiste à ne pas s'arrêter à une phrase et à s'énerver.
00:17:36 Il s'agit de lire celle qui suit jusqu'à ce qu'on soit arrivé à la dernière phrase.
00:17:39 Et là, on peut s'énerver. Ou pas.
00:17:41 Parce que Pierrot, il continue de la sorte.
00:17:43 En gros, il dit que dans l'état actuel de la société, et puis de la nôtre,
00:17:47 une femme n'a que deux options. Soit être très malheureuse, si elle reste à sa place,
00:17:51 soit très dangereuse, si elle tente d'en sortir.
00:17:54 Ok. Mais alors pourquoi, Pierrot ?
00:17:56 Mon pote, mon frangin, mon copain, mon poto, tu me tiens chaud.
00:17:59 Et Pierrot doit répondre "parce que", je le cite, "aux femmes, approchez et venez m'entendre".
00:18:05 Venez apprendre comment, née compagne de l'homme, vous êtes devenu son esclave.
00:18:11 Et puis il continue "et puis surtout n'attendez point le secours des hommes.
00:18:14 Comment pourrait-il vouloir former des femmes devant lesquelles il serait forcé de rougir ?"
00:18:18 Ok. Mais alors quoi, Pierrot ? On fait quoi si on a le malheur de naître femme ?
00:18:22 Voilà ce qu'il répond "apprenez qu'on ne sort de l'esclavage que par une grande révolution".
00:18:28 Bordel ! Il y a 240 ans !
00:18:31 Et puis alors, c'est pas fini.
00:18:33 Il dit "leur sort aux femmes n'est guère meilleur que celui des Noirs de nos colonies".
00:18:39 Pierrot, inventeur de l'intersectionnalité.
00:18:42 Tout simplement. Il y a 240 ans !
00:18:45 Alors là, je vais avoir une conclusion. Deux temps.
00:18:47 Temps 1, maman est fatiguée.
00:18:51 Temps 2, lisez Pierrot. Merci, bisous, merci.
00:19:02 Et c'est un peu de théâtre à la radio maintenant qu'on vous propose.
00:19:06 Voir du spectacle.
00:19:08 On va prolonger cette histoire avec ce qu'on appelle une dramatique de Radio France.
00:19:12 C'est du théâtre radiophonique.
00:19:13 Juliette a imaginé le président Macron donnant une conférence sur l'éducation des hommes.
00:19:18 Guillaume incarne le président, bien sûr.
00:19:21 Frédéric Fromet et Gabriel Attal et Constance et Gérald Darmanin.
00:19:25 Imaginez ces trois personnages.
00:19:28 Oui, vous entendez des rires car ils portent une moustache.
00:19:30 Imaginez-les avec cette moustache installée dans une salle de conférence.
00:19:36 Bonjour à tous.
00:19:48 Et à toutes.
00:19:50 Bienvenue dans cette conférence sur l'éducation des femmes.
00:19:53 Des hommes.
00:19:54 Des hommes, oui.
00:19:55 Vous le savez, l'égalité entre les hommes et les femmes est la première grande cause de mon quinquennat.
00:20:00 Il y a le pouvoir d'achat avant.
00:20:03 Vous le savez, l'égalité entre les hommes et les femmes est la deuxième grande cause de mon quinquennat.
00:20:08 L'immigration avant.
00:20:10 Et la croissance.
00:20:11 Et l'économie.
00:20:13 Vous le savez, l'égalité entre les hommes et les femmes est dans le top 100 des grandes causes de mon quinquennat.
00:20:20 Oh, hommes, approchez et venez m'entendre.
00:20:23 Venez apprendre comment doit se faire l'éducation des femmes.
00:20:27 Des hommes.
00:20:28 Ah oui, je confonds, je confonds.
00:20:30 Ce ne serait pas la première fois.
00:20:31 Commençons par la masculinité toxique.
00:20:35 La masculinité toxique, c'est les Arabes.
00:20:38 Non, alors, Gérald, non, non, non.
00:20:40 Des fois, oui, mais non.
00:20:41 Non, non.
00:20:42 La masculinité toxique, c'est tout simplement...
00:20:46 En fait, alors, la masculinité, si vous voulez, la masculinité toxique...
00:20:50 Qu'est-ce qu'il y a ? C'est la Salle de France.
00:20:52 Ça recommence, putain.
00:20:53 Arrêtez, arrêtez.
00:20:55 Non, non.
00:20:56 Non, arrêtez.
00:20:57 Non, non, non, non.
00:20:59 Non, non, non, non, non.
00:21:00 Qu'est-ce que c'est ? C'est qui, elle ?
00:21:01 Non, en fait, c'est juste moi.
00:21:03 D'accord, mais vous êtes qui exactement ?
00:21:04 Je suis capitaine égalité.
00:21:10 La grande défenseuse de l'égalité.
00:21:13 La masculinité toxique, c'est par exemple quand un homme descend une corona cul sec pour faire le bonhomme.
00:21:19 Voilà, c'est exactement ça, c'est ce que je voulais dire, mais en mieux, évidemment.
00:21:22 Merci, madame.
00:21:23 Capitaine égalité, bordel.
00:21:25 Oui, madame capitaine égalité.
00:21:26 Nous devons tendre vers l'égalité homme-femme, et pour cela, nous mettons tout en œuvre.
00:21:31 Ah là là, encore elle, qu'est-ce qu'il y a ?
00:21:34 Mais vous allez mettre quoi en œuvre exactement ? Un numéro vert ?
00:21:39 Ben oui, c'est ce qu'on avait prévu, en fait.
00:21:42 Mais un numéro simple à deux chiffres, comme ça, même les femmes peuvent le retenir.
00:21:46 Arrêtez !
00:21:51 Vous êtes sérieux ?
00:21:52 Oui, et on va faire des tout petits tracts, comme ça les femmes pourront mettre les tracts dans leurs tout petits sacs à main.
00:21:57 Non mais sérieusement, là, il faut arrêter avec vos gadgets parce qu'on n'est pas des moums.
00:22:03 En fait, il faut tout casser.
00:22:05 Le logiciel, il est planté, il faut une révolution complète.
00:22:08 Et puis tiens, je sais pas moi, commencez par vous déconstruire vous-même.
00:22:11 Remettez-vous en cause.
00:22:13 Monsieur Macron, il y a combien de femmes dans votre cabinet ?
00:22:16 Monsieur Attal, symboliquement, commencez par la rentrée en relouquant les filles.
00:22:21 Vous êtes pas Christina Cordula ?
00:22:23 Monsieur Darmanin ?
00:22:25 Bon ben là, il y a trop de choses.
00:22:27 Alors, je me lève et je me casse.
00:22:31 Qu'est-ce que c'est compliqué ces gonzesses.
00:22:39 Ouh là là là là.
00:22:40 On va se barrer une petite corona.
00:22:42 Allez !
00:22:43 On va se barrer !
00:22:44 Merci, Juliette Arnault et ses compères.
00:22:51 J'espère que vous êtes bien là derrière la radio et que les coups de sifflet vous ont pas percé les tympans.
00:22:56 J'espère que le son est bon chez vous, à la maison.
00:22:59 Mais venez nous voir aussi, nous serons à Bordeaux dimanche prochain.
00:23:01 Il n'y a pas de billetterie, l'entrée est gratuite dans la limite des places disponibles.
00:23:05 Ça veut dire, en gros, faut pas venir trop trop tard.
00:23:09 Alors, avec Jooba Ka le dimanche soir, la musique c'est politique.
00:23:12 Dans les petites chansons, il y a parfois des grandes causes.
00:23:14 Et pour Joob, ça fait des histoires à raconter.
00:23:16 Exactement.
00:23:18 Le titre du jour ?
00:23:19 Est-ce que vous reconnaissez ?
00:23:23 Ben oui.
00:23:24 Ah, très bien.
00:23:25 Donc, c'est "People have the power" de Batty Smith.
00:23:28 Le peuple a le pouvoir.
00:23:30 Donc, c'est une idée toute simple que nous avons tendance à oublier.
00:23:33 Nous sommes une force individuelle, mais aussi collective.
00:23:36 Et la preuve ici même, autour de cette table, et vous, dans le public.
00:23:40 Et donc, au milieu des années 80...
00:23:42 Ouais, ouais, ouais, vous pouvez y aller.
00:23:43 Au milieu des années 80, Batty Smith vit une sorte de retraite anticipée.
00:23:47 Elle a quitté le monde de la musique.
00:23:49 Elle vit avec son mari, Fred Sonic, le guitariste très énervé des MC5.
00:23:55 Ils se la jouent pipouze.
00:23:56 Ils sont partis s'installer dans une vie de famille, ils profitent de leurs gamins.
00:24:00 Ils font des choses super nouvelles, comme le sport ou le jardinage.
00:24:04 Le rock'n'roll, c'est aussi le sport, le jardinage.
00:24:07 Donc, Madame Smith, elle devient un peu Madame Tout-le-Monde.
00:24:11 Et c'est bien aussi, parce qu'elle raconte qu'un jour,
00:24:14 elle est en train d'éplucher les légumes dans sa cuisine,
00:24:17 et son frère de mari passe la tête par la porte et lui dit
00:24:20 "People have the power", c'est un bon début pour une chanson.
00:24:23 Et c'est vrai.
00:24:24 Et c'est justement pendant cette période que Smith raconte
00:24:27 qu'elle a appris à avoir plus de compassion, d'attention, de solidarité avec les gens.
00:24:32 Donc la simplicité, ça a du bon.
00:24:34 Et être à la même enseigne, ça rapproche.
00:24:36 Donc ce titre est sorti en 1988 sur l'album "Dream of Life".
00:24:41 Et alors, amis, utopistes, humanistes, militants, militantes,
00:24:44 voici ce que raconte cette chanson.
00:24:46 "Le peuple a le pouvoir, celui de rêver, de gouverner,
00:24:49 de reprendre cette terre des mains des imbéciles.
00:24:52 Tout ce dont nous rêvons peut se réaliser par notre union.
00:24:55 Il faut croire en son efficacité, notre plus grande arme est notre voix collective."
00:25:01 C'est un propos de syndicaliste.
00:25:03 Alors comme Mme Smith n'est pas de gauche que pour faire joli,
00:25:06 elle est descendue dans la rue lors des élections de 2020,
00:25:09 chanter cette chanson pour inciter les gens à aller voter, aller écolos.
00:25:13 Et elle était juste accompagnée d'un guitariste
00:25:15 comme n'importe quel artiste de rue, simple et basique comme dirait l'autre.
00:25:19 Elle a recommencé, là, en juillet dernier à Bogota,
00:25:22 pour soutenir notre jeunesse, et c'est important, face à l'urgence climatique.
00:25:27 Donc il y a des slogans qui ne se démodent pas,
00:25:29 et je dis "Envoie François !"
00:25:32 Envoie François
00:25:37 Envoie François
00:25:42 Envoie François
00:25:47 Envoie François
00:25:52 Envoie François
00:25:56 Envoie François
00:26:20 Envoie François
00:26:49 Envoie François
00:26:54 Envoie François
00:26:59 Envoie François
00:27:27 Envoie François
00:27:56 Patti Smith, Joub !
00:27:58 Eh oui, People of the Power, tout le monde l'aura compris,
00:28:01 et c'était vachement bien !
00:28:03 Merci, Monsieur Joub Ekler !
00:28:05 Encore un titre à mettre dans notre playlist révolutionnaire.
00:28:10 Place à la nouveauté maintenant, on offre 3 minutes d'antenne et de scène
00:28:14 à une jeune pousse de l'humour, il vient de Toulouse,
00:28:17 il a été dentiste, donc son défi aujourd'hui,
00:28:20 c'est que les gens lui montrent les dents en riant, et pas de force.
00:28:24 Je vous propose d'accueillir, chers auditeuristes,
00:28:29 Arestie Sugar !
00:28:32 Merci !
00:28:34 Merci !
00:28:36 Merci !
00:28:38 Merci beaucoup pour ces applaudissements, France Inter !
00:28:42 France Inter !
00:28:44 C'est vrai que nous, les humoristes, on adore vous poser une étiquette comme ça sur le public,
00:28:47 France Inter !
00:28:49 Vous vous souvenez, Monsieur, quand vous étiez une personne à part entière ?
00:28:51 Un vendredi, c'est terminé !
00:28:53 Chacun d'entre vous, pendant quelques minutes, sera France Inter,
00:28:56 et chacun d'entre vous sera responsable de tous les autres.
00:29:00 Et ça, c'est un petit aperçu de ce que c'est qu'être maghrébin en France.
00:29:05 Chacun est responsable de tous les autres.
00:29:10 Alors, après, je sais, il y a des gens qui sont en train de se dire
00:29:13 "Ah, c'est encore un de ces comiques, il va nous parler de ses origines..."
00:29:16 Moi, je vous en parle pour que vous sachiez que toutes les blagues que je vais faire,
00:29:19 moi, j'ai le droit de les faire.
00:29:22 Ma famille est d'origine raciste.
00:29:24 [Rires]
00:29:27 Non, en vrai, je viens de Maghrébi,
00:29:30 et plus précisément de l'ancien département français.
00:29:34 [Rires]
00:29:38 Et c'est vrai que parfois, quand tu dis que tu es maghrébin,
00:29:42 il y a des gens, ils viennent te poser une question,
00:29:45 et tu dois répondre en tant que porte-parole de tout le monde arabo-musulman.
00:29:50 Tu te transformes en président de la délégation de la corne de gazelle.
00:29:54 Je vous en parle parce que, le dernier week-end,
00:29:58 j'étais dans un apéro, un apéro de bobo classique.
00:30:02 J'étais tranquillement du côté du buffet,
00:30:05 entre le kombucha et le fromage bio en lait d'écureuil.
00:30:09 [Rires]
00:30:11 Et là, il y a un gars qui arrive, qui me connaît à peine,
00:30:14 et qui me dit "Ah, mais Arezki, t'es bien d'origine algérienne, c'est ça ?"
00:30:19 Déjà, aucune bonne question, je pense, comme ça.
00:30:23 Non, parce que je lis dans son esprit, je sais que lui, il se dit "Arezki Algérie",
00:30:28 donc ça veut dire que c'est un gars, je vais lui parler de Benzema,
00:30:32 de Makrout et d'Al Qaïda.
00:30:35 Alors que moi, je m'y connais ni en sport, ni en pâtisserie.
00:30:40 [Rires]
00:30:45 Et là, il me dit "Ouais, t'es d'origine algérienne,
00:30:47 parce que là, on a une petite discussion, on aimerait savoir,
00:30:51 c'est quoi ton opinion, toi, sur Israël ?"
00:30:55 [Rires]
00:31:01 Donc là, je repose mon tuc sans gluten.
00:31:04 [Rires]
00:31:06 Je savais pas qu'il y avait contrôle, j'ai pas révisé, en plus.
00:31:09 [Rires]
00:31:12 Là, bien entendu, le mot "Israël" a été prononcé,
00:31:15 donc tous les yeux sont braqués sur moi.
00:31:18 Alors après, moi, je suis un cabyle athée,
00:31:21 donc j'ai à peu près autant de billes dans le conflit israélo-paestnien
00:31:24 que Mimi Mati en NBA, donc c'est vraiment...
00:31:27 Je m'en fous.
00:31:29 [Rires]
00:31:34 Mais les yeux sont braqués sur moi, et surtout, je commence à entendre
00:31:38 un petit peu dans l'apéro, les gens qui disent "Viens voir l'Algérien,
00:31:42 il va dire des trucs antisémites, vas-y, sors ton téléphone,
00:31:46 précompose le numéro de l'Hélicra, quand même, vas-y, vas-y."
00:31:49 Non, mais sauf que moi, je sais comment naviguer ces eaux dangereuses.
00:31:53 Déjà, il faut commencer par remercier.
00:31:55 Merci, je te remercie de me donner la parole sur ce sujet...
00:31:58 [Rires]
00:32:00 ...hypolite.
00:32:02 [Rires]
00:32:04 [Applaudissements]
00:32:07 Je tiens à souligner l'extrême complexité de la situation actuelle au Proche-Orient,
00:32:15 mais dire qu'elle n'est rien en comparaison de ce que vivent
00:32:20 nos frères et sœurs Ouïghours.
00:32:24 [Rires]
00:32:27 Et là, dans un sujet qui n'avait aucun rapport,
00:32:30 j'ai fédéré toute la soirée contre la Chine.
00:32:33 Bim ! C'est comme ça que ça se passe.
00:32:35 [Rires]
00:32:37 [Applaudissements]
00:32:39 Merci.
00:32:41 Parce que, gardez-le en tête, le racisme, c'est comme une patate chaude.
00:32:46 L'important, c'est de ne pas finir avec.
00:32:49 Merci beaucoup ! C'était Arestie Sugar. Merci.
00:32:52 Merci beaucoup.
00:32:54 Et bravo, chère Arestie Sugar.
00:32:57 [Applaudissements]
00:32:59 On peut vous suivre sur Instagram, @chougar,
00:33:03 votre spectacle "Presque humain" se joue à Londres et à Amsterdam
00:33:06 parce que vous jouez en anglais.
00:33:08 Merci beaucoup, Arestie.
00:33:10 Merci.
00:33:11 A tout à l'heure, on vous retrouve à la fin de l'émission.
00:33:14 Car à présent, la langue, c'est aussi un instrument de pouvoir.
00:33:18 Alors, analysons-la avec notre stylisticienne et linguiste maîtresse de conférences
00:33:22 à l'Université d'Orléans. Je l'ai toujours.
00:33:25 C'est Laélia Veyron. Allez-y, Laélia.
00:33:27 Merci, Charline.
00:33:29 Alors, avec la fête de l'humanité, le week-end dernier,
00:33:33 on avait l'embarras du choix pour parler de polémiques et alliées langues et politiques.
00:33:36 Il y a eu Mélenchon qui a décidé de profiter des questions des journalistes
00:33:40 pour faire de belles tirades sans leur répondre en mode balèque.
00:33:43 Il y a eu Fabien Roussel qui a essayé de lancer le mot "valise qui France".
00:33:47 Ça, ça prend moyennement.
00:33:49 Mais ce sur quoi je voulais m'attarder, c'est l'intervention de François Ruffin et Clémentine Autain
00:33:53 et leur distance quant à l'emploi de mots comme "intersectionnalité",
00:33:57 "patriarcat", mais aussi les fameux mots en "-isme" comme "libéralisme", "capitalisme", etc.
00:34:02 Et Ruffin l'a répété dans l'émission "C'est ce soir".
00:34:05 C'est une question de forme. C'est une question de vocabulaire.
00:34:08 C'est uniquement une question de vocabulaire.
00:34:09 C'est des concepts. Et donc, les gens, ils fonctionnent pas à base de concepts,
00:34:13 ils fonctionnent à base de leur facture d'électricité.
00:34:15 Ça les empêche pas de penser, d'avoir des concepts.
00:34:18 Alors, qu'est-ce qu'un concept ? C'est une montée en abstraction et en généralité.
00:34:22 Le pouvoir, la société, le capitalisme.
00:34:25 Et en politique, on peut opposer deux stratégies.
00:34:28 Celle qui consiste à partir du concept pour aller vers les cas particuliers
00:34:32 et celle de Ruffin, partir d'expériences concrètes pour éventuellement monter en généralité.
00:34:37 Mais au-delà de Ruffin et de la France Insoumise, c'est une question qui revient souvent.
00:34:41 Faut-il ou non employer des concepts dans l'échange politique ?
00:34:44 Alors, qu'est-ce qu'on leur reproche au concept ?
00:34:46 Déjà, d'être excluant parce que peu compréhensible,
00:34:49 surtout quand on a l'impression qu'il peut être complexifié et décliné à l'infini.
00:34:53 Par exemple, à coup de préfixe, libéralisme, ultra-libéralisme, néolibéralisme, ultra-néolibéralisme,
00:34:59 et on peut continuer.
00:35:01 On lui reproche aussi d'être répétitif, d'être redondant et d'être trop général.
00:35:05 Par exemple, si je vous dis "consumérisme à l'air du libéralisme et du dumping social",
00:35:09 vous dites peut-être "ok, bof, ça reste vague".
00:35:13 Mais si je vous dis "Emerick Lomprey qui va se faire greffer des cheveux en Grèce
00:35:18 parce que ça lui coûte moins cher, parce que les travailleurs ont moins de protection sociale là-bas,
00:35:23 là c'est concret.
00:35:25 Mais attention, quelquefois ça coûte moins cher parce que la formation et le matériel sont de moins bonne qualité.
00:35:30 Alors, Émeric, ça commence à gratter ? C'est pour ça qu'il n'est pas là, peut-être.
00:35:34 Mais bref.
00:35:35 Mais bon, on peut aussi défendre le concept.
00:35:38 Un bon concept, qu'est-ce que ça permet ?
00:35:40 Ça permet de dépasser l'immédiateté des situations pour penser en termes systématiques.
00:35:44 Un concept politique, ça peut permettre de sortir des symptômes pour cibler les causes,
00:35:48 le patriarcat par exemple.
00:35:50 Et on peut aussi penser qu'une tâche politique, c'est d'employer justement les concepts
00:35:54 pour les imposer dans le débat public.
00:35:56 Et c'est ce qu'a répondu Daniel Obono à François Ruchin.
00:35:59 Mais la question principale, c'est peut-être comment banaliser le concept.
00:36:03 Ça peut être par l'explication didactique, ça peut être par l'incarnation par des histoires,
00:36:07 mais ça peut être aussi par l'humour.
00:36:09 Un moment, Ism passe quelquefois mieux avec une bonne vanne.
00:36:12 Il me semble que certains le savent bien ici.
00:36:14 Il y avait rond !
00:36:16 (Applaudissements)
00:36:18 Ça calme tout le monde, ça.
00:36:20 Hippo, vous êtes subjugué, non ?
00:36:23 Ah ben le concept, c'est un vrai truc.
00:36:25 Moi je... Bon, enfin bon.
00:36:27 Ouais, ouais.
00:36:28 J'ai appris aussi. T'as vu, moi je pose des questions dans des barbecues, tu vois.
00:36:32 Je travaille aussi sur des concepts.
00:36:34 Travaillez vos concepts.
00:36:36 Je vous rappelle que cette émission est diffusée en streaming vidéo, si vous le voulez,
00:36:40 via le site franceinter.fr ou sur la chaîne YouTube d'Inter.
00:36:43 Regardez parce qu'on s'est bien habillés aujourd'hui.
00:36:45 Vous savez. Et puis parce que vous allez aimer la revoir, la retrouver,
00:36:48 mais aussi dans vos oreilles, bien sûr, chez vous à la radio,
00:36:50 celle qu'on a attendue, attendue, attendue, c'est Constance, bien sûr.
00:36:54 (Applaudissements)
00:36:56 Oui, vous pouvez l'applaudir.
00:36:58 (Applaudissements)
00:37:00 Allez-y, ma chère Constance.
00:37:02 Oui, alors, j'ai des lunettes parce que je vois plus rien,
00:37:05 mais femme à lunettes, femme à quéquette.
00:37:07 Voilà !
00:37:08 Pour fêter ce retour parmi vous, j'ai choisi d'aborder un sujet léger
00:37:12 car aujourd'hui, nous sommes le 24 septembre
00:37:14 et c'est la journée mondiale du migrant et du réfugié.
00:37:17 (Rires)
00:37:18 Alors, sans plus tarder, je m'en vais vous conter cette fable.
00:37:21 Un jour que la famille ne menaçait soi-disant sa famille,
00:37:25 en une lointaine contrée, sous des cieux basanés,
00:37:29 un rusé coquin, trop fainéant pour travailler,
00:37:32 préconseille auprès d'un sage cousin déjà exilé.
00:37:36 Il est au-delà de la mer un pays de fromage
00:37:39 où fleurit la sécu, la CMU et bien d'autres avantages.
00:37:44 L'abahamant dit "pris, supplie" et joue au pauvre migrant
00:37:48 pendant qu'en secret, tu prépares le grand remplacement.
00:37:52 (Rires)
00:37:53 Plutôt que de rester chez toi à jouer du tam-tam,
00:37:56 exile-toi dans ce pays et viole leur femme.
00:38:00 (Rires)
00:38:02 "Ce n'est pas aux Français d'accueillir toute la misère"
00:38:05 dit courageusement Gisèle, la gauloise en colère.
00:38:09 "Qu'il est bon de pouvoir dire tout ce que l'on pense tout haut
00:38:13 et la France pense mort au bobo."
00:38:16 (Rires)
00:38:18 J'espère que cette fable vous plaira, vous, les fachos,
00:38:21 car puisque France Inter fait la guerre aux gauchos,
00:38:24 je prépare la suite de ma carrière en suivant le vent
00:38:27 pour assurer mes arrières.
00:38:29 Mais dans cette fable, en vérité, à la version suivante,
00:38:33 aussi, ça pourrait ressembler.
00:38:35 La raison du plus con est toujours la meilleure.
00:38:38 (Rires)
00:38:39 Dans un jardin opprimé vivait une perruche
00:38:42 et chaque jour était sans graines et semée d'embûches.
00:38:45 En ce matin sans raison, on pouvait se faire déplumer,
00:38:49 se faire retirer, découper et même réduire en fricassé.
00:38:52 Toutes les femelles qui déployaient leurs ailes,
00:38:55 sans procès ni pitié, se faisaient couper le gosier.
00:38:58 Et si par malheur un oeuf abritait une tapette,
00:39:01 on le brisait sans tarder pour en faire une omelette.
00:39:05 Alors, entre fuir ou périr, la perruche choisit le moindre mal.
00:39:09 Et une nuit, elle s'échappa de cette cage
00:39:12 en mettant en danger son plumage.
00:39:15 Ainsi, de radeaux en canots de sauvetage,
00:39:17 elle finit par amérir au pays des fromages.
00:39:20 En ce jardin, méfiants moineaux, virent arriver,
00:39:23 un matin, le plus misérable des passereaux à l'esprit chagrin.
00:39:27 Tant les plumes lui manquaient, qu'il fut encore oiseau,
00:39:30 on pouvait en douter.
00:39:32 — Qui es-tu, pour oser déranger mon havre de paix ?
00:39:35 lui dit méfiant, l'enplumé.
00:39:38 — Hola, frère, lui dit l'oiseau de misère.
00:39:40 J'atterris épuisé d'un périple terrifiant.
00:39:43 Durant ma traversée, j'ai vu mes amis se noyer en hurlant.
00:39:46 Je viens chercher ici un refuge, un nid à l'abri du déluge.
00:39:50 — Passe ton chemin, s'écria compère moineau.
00:39:53 Tu n'es ni bienvenu ni attendu.
00:39:55 Et pour la rime, bouge ton cul.
00:39:58 Pas de place chez nous pour les mendiants.
00:40:00 Retourne donc chez toi, encombrant migrants.
00:40:03 Tous les gens du pays du fromage se mêlèrent à la dispute.
00:40:06 Chacun avait un avis, du roi jusqu'au pute.
00:40:10 Moineau, vanneau, perruche ou cacatoès, qu'importe l'origine,
00:40:14 ils disaient, on en a plein les fesses.
00:40:17 Compère renard finit alors par trouver la solution.
00:40:20 — Les amis...
00:40:23 — Laissons faire les bas du front.
00:40:26 Ces oiseaux migrateurs feront monter les aigreurs,
00:40:29 profitant aux extrêmes, en voilant les vrais problèmes.
00:40:34 Et pendant que le gras pigeon s'accapare toutes les graines,
00:40:39 faisant croire au moineau qu'il n'y a plus de gâteau,
00:40:42 ses volatiles s'entretuent et le gras pigeon leur met dans le cul.
00:40:47 — Merci beaucoup, Constance.
00:40:51 C'est si bien que la fontaine ne soit pas vraiment morte.
00:40:56 Il est temps de rejoindre Charline, qui est arrivée à son perchoir.
00:41:02 — Oui, car 500 personnes sont réunies dans ce studio,
00:41:05 qui à cette heure-ci se transforme en grande convention citoyenne
00:41:08 que j'ai l'honneur de présider.
00:41:11 (Applaudissements)
00:41:19 — Et aujourd'hui, notre convention importemme,
00:41:21 un sujet brûlant, voire très excitant,
00:41:23 puisqu'il s'agit de l'utilité du Sénat.
00:41:26 — On est punie ? — Non, pourquoi ?
00:41:28 — Dans les précédentes émissions, vous avez abordé l'école et le logement.
00:41:32 Et là, moi, j'y arrive et c'est le Sénat.
00:41:34 — Vous n'êtes peut-être pas au courant, mais c'est les élections sénatoriales ce soir.
00:41:37 — OK, donc on va directement passer au vote.
00:41:39 Ça intéresse qui, le Sénat ?
00:41:42 (Rires)
00:41:43 — Personne.
00:41:45 — On peut parler des vrais sujets ?
00:41:46 — Attendez, attendez, je vous rappelle l'enjeu.
00:41:48 C'est quand même assurer un toit et un repas chaud à Gérard Larcher,
00:41:50 qui joue son siège de président.
00:41:52 (Rires)
00:41:53 — Oui, ben, dans ce cas, on remplace le Sénat par une canotte litchi.
00:41:57 — Non, attendez, on parle du deuxième personnage de l'État.
00:41:59 Alors, en cas d'empêchement du président, c'est Gérard qui gouverne le pays, quand même.
00:42:02 — Ben, donc, en gros, on a le choix entre Macron et Larcher.
00:42:05 — Ben, c'est pas moi, c'est la Constitution.
00:42:07 — Pfff, ouais, mais bon, ils ont dit pareil avec le 49-3.
00:42:10 Madame, vous parlez comme une membre du gouvernement.
00:42:13 — Bon, bon, bon, respectez-moi, là, hein.
00:42:16 Traitez-moi de conseillère municipale ou de sous-préfète, mais pas de ministre, OK ?
00:42:18 Y a des limites, hein.
00:42:19 — Alors, est-ce qu'on peut aborder le cas du président du groupe LR au Sénat, Bruno Rotaillot ?
00:42:24 — Ben, bien sûr, allez-y.
00:42:26 — Ah ! On peut pas mener une convention impartiale
00:42:29 quand sa présidente entretient une relation étroite avec Bruno Rotaillot ?
00:42:32 — N'importe quoi !
00:42:33 — Ben, si ! Si, pardon, mais il a raison, y a conflit d'intérêts.
00:42:36 Moi, je demande la révocation de la présidente.
00:42:39 — Bon, bon, bon, alors, calmez-vous, hein, les Robespierre du dimanche, là.
00:42:41 Alors, oui, Rotaillot est chroniqueur dans la matinale,
00:42:43 mais j'ai mis un terme à notre relation
00:42:45 depuis que je l'ai entendue rire à une blague de Matthew Noël.
00:42:47 — Ah, comme par hasard.
00:42:49 — Oui, oui, alors, ça va, merci de votre compassion.
00:42:51 Revenons-en à la question de l'utilité du Sénat.
00:42:53 — Excusez-moi.
00:42:54 — Oui ?
00:42:55 — En théorie, le Sénat, il sert à contrôler l'action du gouvernement
00:42:57 pour qu'il fasse pas n'importe quoi ?
00:42:59 — Oui, en effet, oui.
00:43:00 — Voilà, donc le Sénat, il sert à rien.
00:43:01 Séance terminée, merci beaucoup, bonsoir.
00:43:03 — Ah, ça y est, vous, monsieur, hein, c'est moi qui décide si la séance est suspendue, hein, pas vous.
00:43:07 — Ah, bah, super, l'esprit démocratique, hein, super, super.
00:43:09 — Non, et puis je rappelle que le Sénat, c'est déjà opposé au gouvernement.
00:43:11 Par exemple, quand...
00:43:13 Quand ils ont fait un truc, là,
00:43:15 « Rah, ça va me revenir... »
00:43:16 — Bon, ils ont quand même interrogé Marlène Schiappa
00:43:18 lors d'une commission d'enquête sur le fonds Mariat.
00:43:20 — Voilà, c'est ça que je cherchais, merci, madame.
00:43:21 — Ouais, d'accord, et il lui est arrivé quoi, Marlène Schiappa ?
00:43:23 — Eh ben, je peux vous dire qu'elle a passé un sale quart d'heure.
00:43:25 — Elle a été sanctionnée ?
00:43:27 — Sanctionnée, bon, restez sérieux deux minutes, quand même.
00:43:29 — Moi, je sais, moi, je sais, ils lui ont supprimé son compte TikTok.
00:43:32 — Jamais, ils seraient allés jusque-là, vous êtes fous, monsieur.
00:43:35 — Ouais, donc si je comprends bien, les sénateurs sont là pour protéger les citoyens
00:43:38 au cas où le gouvernement prendrait une mesure de gauche.
00:43:41 — Oui, en gros, oui.
00:43:43 — OK, bon, ben, coulos, hein, je crois qu'ils vont pas être débordés, hein.
00:43:47 — Bon, d'autres propositions ?
00:43:49 Oui, on pourrait accélérer un peu pour...
00:43:51 Pour finir plus tôt, je voudrais pas louper la soirée électorale.
00:43:54 Je suis hyper fan de Nathalie Saint-Cricq.
00:43:56 OK, bon, on y va, alors, laissons la parole à l'un des principaux concernés.
00:44:00 Avancez-vous, monsieur le sénateur. Allez.
00:44:02 — Oui, merci, madame la présidente. Merci beaucoup.
00:44:05 Eh oui, je me présente...
00:44:07 Je me présente, Gustave Mortagne, 154 ans de présence au Sénat,
00:44:13 75 mandats cumulés sous trois républiques,
00:44:16 quatre pontages, impeccables,
00:44:18 une bonne centaine de thalasso à Quiberon
00:44:20 et toujours frais comme un gardon.
00:44:22 Voilà, alors, écoutez, je voulais vous parler de notre travail.
00:44:25 Oui, notre travail, comment vous dire, c'est...
00:44:28 Bon, enfin, je vais vous parler de ce qu'on a fait cette semaine.
00:44:31 Par exemple, on a été invité à la plus belle des soirées.
00:44:35 Y en a qu'une, la seule, la vraie, l'unique,
00:44:37 le dîner à Versailles pour le roi d'Angleterre.
00:44:39 Et j'ai accompagné mon camarade, il aime pas sortir seul.
00:44:42 Et moi, j'aime bien être avec lui, on s'est régalés.
00:44:45 Le homard bleu, la volaille verte, le dessert marron,
00:44:48 c'est fantastique, on a explosé notre taux de cholestérol,
00:44:51 franchement, on est super.
00:44:52 Et regardez comme on est en forme.
00:44:54 80 invités qui se sont précipités pour être là,
00:44:57 parce que la royauté, quand même, la royauté, ça a de la gueule.
00:45:01 Surtout pour les républicains comme vous, bande d'hypocrites.
00:45:04 Une belle table de 60 mètres de long dans la fameuse galerie des gaz,
00:45:08 357 miroirs, haut pour se voir, mais c'était bien avant les selfies,
00:45:12 mais c'était la même raison, s'admirer, voilà.
00:45:16 On nous dit, et les pauvres, avec l'inflation, les punaises de lit et le reste,
00:45:20 on aurait pu en inviter des pauvres là-dedans.
00:45:22 Mais si on invite les pauvres, c'est plus la royauté, c'est la République.
00:45:26 Franchement, non.
00:45:27 Alors j'entends vos critiques, oui, vous parlez d'une République à deux chambres,
00:45:31 dont une qui sert à rien et l'autre à moitié rien.
00:45:33 Que des vieux, là, au Sénat, qui s'occupent des poneys
00:45:36 et des bateaux à voile du jardin du Luxembourg,
00:45:38 en buvant des vins hors de prix, mais c'est très exagéré,
00:45:40 très très exagéré, je suis pas d'accord,
00:45:42 mais s'occupent aussi des terrains de pétanque, et c'est pas rien.
00:45:46 On nous dit l'âge.
00:45:47 L'âge, mais quoi ?
00:45:49 L'âge, sans déconner, quoi ? L'âge !
00:45:51 L'âge, c'est la sagesse, salaud de jeune.
00:45:54 D'ailleurs, ouais, au Dailleur au Dîner, on m'a présenté quelqu'un, tiens, ça me fait penser.
00:45:58 J'ai cru que c'était une dame, au début, cheveux longs, toutes fines,
00:46:01 et puis, paf, satisfaction.
00:46:03 Je l'ai reconnu, même s'il a pris cher, Mick Jagger.
00:46:07 Oh, putain.
00:46:08 80 balais, le blacky sautille comme une jeune fille.
00:46:12 Je regarde, je lui dis, dites-donc, c'est quoi votre secret pour être encore là, moi ?
00:46:15 Je lui demande.
00:46:16 Il me fait, depuis 60 ans, on fait la même chanson, et ça marche.
00:46:21 Je lui ai dit, alors ça, mon pote, vous pourriez être sénateur.
00:46:24 Nous, on fait la même chose depuis 65 ans.
00:46:27 Merci.
00:46:29 Hippolyte Girardot.
00:46:31 Alors, est-ce que quelqu'un a un argument pour supprimer le Sénat,
00:46:36 ce qui ferait de l'Assemblée la seule chambre parlementaire ?
00:46:39 Oui, moi, j'ai un argument.
00:46:41 Cela permettrait, si on avait une seule chambre parlementaire,
00:46:43 un emploi plus fréquent du terme « monocaméralisme »,
00:46:46 jusqu'ici fort peu usité.
00:46:48 Oui, mais du coup, le bicaméralisme, on ne l'utilise plus, alors.
00:46:53 Certes, mais si l'on regarde le nombre d'occurrences du terme « bicaméralisme »
00:46:57 dans la littérature parlementaire, on constate une légère domination.
00:47:01 Oui, allez, tout à fait, c'est bon, on a compris l'essentiel.
00:47:03 J'ai 8 pages de bibliographie sur le sujet.
00:47:05 Oui, super, merci.
00:47:06 On avertira les passionnés de linguistique constitutionnelle.
00:47:09 Comment on fait techniquement pour supprimer le Sénat ?
00:47:12 C'est soumis à une révision constitutionnelle qui doit être approuvée.
00:47:15 Par qui ?
00:47:16 Par le Sénat.
00:47:18 Vous voyez, cette convention sert aussi à mieux connaître nos institutions.
00:47:21 Pour ça, il y a déjà la chaîne de télé Public Sénat.
00:47:24 Je ne suis pas certaine que tout le monde regarde.
00:47:26 Moi, je ne regarde que ça et « Questions pour un champion ».
00:47:28 Ok, et vous êtes ?
00:47:30 Vieux.
00:47:31 Voilà, vous êtes vieux, c'est ça.
00:47:33 On va pouvoir soumettre la question qui sera votée juste après la suspension de séance.
00:47:37 Nous voterons pour ou contre le remplacement d'un sénateur sur deux
00:47:40 par un citoyen tiré au sort.
00:47:42 Voilà, suspension de séance, je vous laisse délibérer.
00:47:45 Nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h.
00:47:49 19h18, le retour en direct et en public.
00:47:54 Vous entendez, la séance reprend.
00:47:56 C'est la suite du Grand Dimanche Soir, Charline Vanhoenacker.
00:47:58 Vous étiez au perchoir avant le journal, c'est pas vous ?
00:48:00 Oui, merci Eric Delvaux.
00:48:02 Je suis toujours au perchoir, effectivement,
00:48:05 car on poursuit ce Grand Dimanche Soir avec les 500 citoyens présents dans ce studio
00:48:09 qui vont voter tout de suite pour ou contre le remplacement d'un sénateur sur deux
00:48:13 par un citoyen tiré au sort.
00:48:15 Alors, par applaudissement, qui est contre ?
00:48:18 Ah ouais, par applaudissement, qui est pour ?
00:48:23 J'ai l'impression qu'il y a des candidats pour cette mesure dans cette salle.
00:48:28 Peut-être que vous chez vous aussi.
00:48:30 Vous êtes tellement prévisibles, ah là là.
00:48:34 Cette proposition est adoptée !
00:48:36 Oui !
00:48:38 Et c'est le Grand Dimanche Soir qui se poursuit jusqu'à 20h
00:48:45 avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Jamyl Lechlague,
00:48:50 il y a Laélia Veyron, Constance Djoubaka, Hippolyte Girardot et Frédéric Fromet.
00:48:56 Et puis, voici celle que vous avez écoutée chanter il y a une heure en piano-voix.
00:49:01 Elle a une double actualité, la voici en tant que comédienne.
00:49:04 Elle est donc aussi notre invitée pour notre plus grand plaisir, Camélia Jordana !
00:49:10 Merci Camélia d'être encore avec nous.
00:49:21 Merci à vous de me garder.
00:49:23 On vous garde là.
00:49:25 Vous tenez le rôle principal d'une série de Disney+, Irrésistible, c'est le titre.
00:49:31 Votre personnage s'appelle Adèle et elle est productrice et animatrice de podcasts à succès.
00:49:37 Des podcasts qui ont pour thème l'amour, donc la rencontre, la relation, la rupture.
00:49:43 Et votre personnage maîtrise le langage amoureux, on va dire.
00:49:47 Et elle tombe amoureuse d'un scientifique, un mathématicien, dont c'est justement l'objet d'études,
00:49:53 un scientifique de la relation amoureuse.
00:49:55 Ça c'était pour nous intéresser Juliette.
00:49:57 La série, Charline vient de le dire, s'appelle Irrésistible.
00:50:01 C'était quoi la chose dans le script ou dans le projet qui vous a semblé irrésistible
00:50:06 pour accepter de jouer ce personnage de cette comédie romantique ?
00:50:10 Je dirais qu'il y en a eu deux.
00:50:12 La première c'était Adèle, mon personnage.
00:50:14 J'ai eu un énorme crush pour elle.
00:50:16 Parce qu'elle a le cœur brisé ?
00:50:18 Hum, surtout parce que j'ai eu l'impression de la connaître.
00:50:25 Je savais que c'était une femme qui existait.
00:50:27 Et c'est rare cette sensation-là, je trouve, à la lecture d'un script.
00:50:31 Et puis l'écriture de Clémence Madeleine Perdriam m'a accueillie.
00:50:36 Vraiment, à la lecture du pilote, j'ai tout de suite accepté cette magnifique proposition
00:50:41 qui m'a beaucoup touchée.
00:50:43 J'ai adoré la manière que Clémence a eue de s'approprier tous les codes de la comédie romantique
00:50:50 et de les renverser avec son regard féminin.
00:50:53 C'était très agréable à lire et à découvrir.
00:50:55 Elle est aussi la scénariste de En Thérapie, si je ne m'abuse.
00:50:58 Oui, entre autres.
00:51:00 Cette série est très très belle, visuellement.
00:51:03 Il y a des très belles lumières.
00:51:05 C'est tourné en ville, c'est très urbain, c'est très moderne.
00:51:09 C'était important pour vous de raconter aussi l'époque dans laquelle s'inscrit cette histoire d'amour ?
00:51:16 Complètement.
00:51:17 C'est aussi le risque que prend Clémence qui a inventé toute cette histoire, ces personnages.
00:51:23 C'est aussi, comme vous le dites très justement, d'une grande modernité.
00:51:26 A la fois dans la manière dont c'est filmé,
00:51:28 parce que moi, jusqu'à maintenant, j'ai vu peu de choses au cinéma ou en série
00:51:32 où je vois le 19e et le 20e arrondissement de Paris, qui sont les décors principaux, à l'image.
00:51:38 Ça, ça fait beaucoup de bien, parce que ça permet aussi une projection, une identification instantanée.
00:51:44 Et en plus de ça, la modernité se place aussi dans la manière que Clémence a choisi de raconter ces histoires d'amour-là,
00:51:51 parce qu'il y a une histoire d'amour entre Adèle et Arthur.
00:51:53 Mais la structure du scénario fait qu'on rencontre, on découvre et on suit plein d'histoires d'amour périphériques.
00:52:00 Et en ça, c'est très moderne, parce que dans toutes ces histoires d'amour-là,
00:52:05 j'ai le sentiment qu'il y a quelque chose de très actuel, très contemporain.
00:52:09 On suit des trentenaires et j'ai l'impression qu'ils ont, un peu pour la première fois de leur vie et de notre époque, ces outils-là.
00:52:18 Et ils se disent "OK, comment on fait société ensemble et comment on gère avec l'amour dans tout ça ?"
00:52:23 C'est vrai qu'aujourd'hui, la relation amoureuse est devenue objet d'études et de connaissances.
00:52:28 C'est-à-dire qu'on l'apprend au sérieux, on l'étudie vraiment ?
00:52:31 J'ai l'impression, en tout cas, oui.
00:52:34 En fait, ce qui est formidable, c'est que dans cette série, Adèle est productrice de podcasts.
00:52:39 Et le premier podcast, celui sur lequel la série s'ouvre, c'est "Mon Trésor".
00:52:44 "Mon Trésor", c'est le podcast dans lequel elle a raconté sa rupture amoureuse avec son ancien compagnon.
00:52:50 Qui s'appelle Trésor.
00:52:52 Qui s'appelle lui-même Trésor, exactement.
00:52:54 Et dans la série, je ne vais pas spoiler, parce que j'ai quand même très envie que vous regardiez,
00:52:59 il y a un podcast qui est inventé, qui s'appelle "La Maladie d'Amour".
00:53:04 Et celui-ci est créé avec un personnage qui se trouve, comme vous le disiez, être "mathématicien de l'amour".
00:53:13 Et étant donné que ses rencontres ont été magnifiques sur ce projet,
00:53:17 que ce soit avec Clémence, que je citais tout à l'heure, la showrunneuse du projet,
00:53:21 Arnaud Decrémier, le producteur, Lord Butler, qui a réalisé la deuxième partie de la série,
00:53:26 il y a eu un tel crush général...
00:53:29 Est-ce que vous avez pécho sur ce projet ?
00:53:31 Mais non, j'étais déjà très amoureuse.
00:53:33 Du coup, ça ne marchait pas. Moi, quand je suis amoureuse, je suis vraiment tout droit.
00:53:37 Oh là là, elle est fidèle !
00:53:38 Je ne sais pas trop faire autrement, mais en tout cas, pour répondre à votre question,
00:53:42 comme justement il y avait cet amour, ce crush général entre toutes ces personnes magiques et magnifiques,
00:53:50 on a voulu faire un pont entre la fiction et la réalité.
00:53:53 Et du coup, le podcast de la série prend vie dans la réalité.
00:53:59 Et du coup, en effet, il y a des sociologues, des scientifiques, des psychanalystes
00:54:03 qui viennent parler de ces questions-là.
00:54:05 Donc pour vous répondre, apparemment, l'amour est vraiment pris au sérieux.
00:54:08 Et on apprend des choses comme un podcast, il y a une sorte de mise en abyme, vous avez raison.
00:54:11 Dans cette série qui s'intitule "Irrésistible", qui est disponible sur Disney+,
00:54:16 et puis on peut citer quelques-uns de vos comparses.
00:54:18 Ah oui, on a Théo Navarro-Mussy, Corentin Filat, Marion Seclin, Alicia Ava, Estelle Meyer,
00:54:25 on est tellement nombreux, j'ai peur d'en oublier seulement une.
00:54:27 Zinzine Sollem.
00:54:28 Zinzine Sollem, Jean Chevalier, vraiment c'est un casting extraordinaire.
00:54:33 Camélia Jordana avec nous pour nous parler de cette série, et vous restez avec nous aussi,
00:54:38 car nous aurons droit à un live dans quelques instants.
00:54:42 Grande préoccupation, l'amour bien sûr. Lui, il sonde les préoccupations des Français,
00:54:48 il va à leur contact sur le terrain.
00:54:50 C'est difficile de faire une transition pour vous, après si on ne vient pas entendre.
00:54:53 Oui, j'aimerais pas être à votre place.
00:54:55 Faites attention, je suis professionnelle, allons-y.
00:54:57 Guillaume Meurice.
00:54:58 Merci beaucoup, merci.
00:55:00 Jésus est né en Provence, chantait Robert Miras, toujours pas dans la playlist France Inter.
00:55:09 Je le dis à cette hérétique de Chewbacca, avec ses colibris, ses tatouages sataniques sur le crâne.
00:55:15 Ça pour programmer Camélia Jordana qui vient grand remplacer Daniel Guichard, y'a du monde !
00:55:19 Je me calme, la colère est un péché capital, je le rappelle.
00:55:23 Bon, là c'est le Pape qui est venu en Provence, on en a un petit peu parlé, il me semble, cette semaine.
00:55:28 Ça nous intéresse beaucoup aujourd'hui.
00:55:30 Le Pape est-il devenu une grosse gauchiasse ? C'est la question que tout le monde s'est posée,
00:55:34 et c'est ma question du jour.
00:55:36 Il s'est dit, vous l'avez suivi, favorable à l'accueil des réfugiés,
00:55:39 on a vu tout le JDD pleurer des larmes du Sam de la Venne, c'était terrible.
00:55:45 Alors je suis allé traîner un petit peu mon micro autour des églises,
00:55:48 il me semblait qu'il y avait un certain malaise chez les catholiques.
00:55:50 Qu'est-ce qu'on pense des propos du Pape ?
00:55:52 C'est compliqué lui, c'est normal qu'il donne la bonne parole.
00:55:55 Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Alors est-ce qu'il faudrait accueillir plus de migrants ?
00:55:58 Non, pas vraiment.
00:56:00 Vous n'êtes pas d'accord avec le Pape ?
00:56:03 Je suis d'accord pour ce qu'il dit, lui, mais d'un autre côté, lui il n'est pas politique.
00:56:09 Vous êtes d'accord avec le fait qu'il le dise ?
00:56:11 Oui, mais après...
00:56:12 Mais vous n'êtes pas d'accord avec ce qu'il dit ?
00:56:14 Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:56:15 C'est pas clair, c'est pas clair !
00:56:16 On sent que ça galère un peu, parce que la connexion Wifi avec notre père qui est de Zosieux,
00:56:20 elle n'est pas toujours au top, au top.
00:56:23 Mais bon, vous me connaissez, j'aime bien comprendre.
00:56:25 Alors j'ai un petit peu insisté.
00:56:27 Si vous voulez, je trouve que ce qu'il dit, c'est son rôle d'être catholique, mais après...
00:56:31 Mais est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
00:56:33 Oui, je suis d'accord qu'il faut faire ça.
00:56:35 Donc vous êtes d'accord pour accueillir plus de migrants ?
00:56:37 Mais non !
00:56:38 C'est pour ça que je ne comprends pas.
00:56:39 C'est pas facile, c'est pas facile.
00:56:41 On sent que c'est un grand écart sur des braises, avec des parfums dans les poches et Teddy Riner sur les épaules.
00:56:45 C'est vraiment une figure très très artistique.
00:56:48 Allons voir une autre dame avec ce qui attire les migrants, surtout ici.
00:56:51 On est un peu plus riches et puis il y a beaucoup d'aides sociales.
00:56:54 Il y a beaucoup d'assistanats.
00:56:56 Alors est-ce que l'assistanat, ce n'est pas le message des évangiles, finalement ?
00:57:00 C'est vrai, c'est vrai, il me semble.
00:57:05 Quand tu regardes bien les évangiles, la valeur travail dedans, c'est pas évident, évident.
00:57:10 C'est plutôt des grandes borboches avec de la bouffe à volonté, des tours de magie, tout ça.
00:57:14 Il y avait Sainte-Charline qui passait parfois à transformer l'eau en vin chaud.
00:57:18 Mais on s'égare un petit peu.
00:57:20 Allez, une autre dame.
00:57:21 On accueille les réfugiés migrants ou pas ?
00:57:23 Non.
00:57:24 Non, il n'en faut plus. Il n'en faut plus et c'est assez.
00:57:26 Des migrants ?
00:57:27 Oui.
00:57:28 Alors lui, il dit que justement, il faut les accueillir. C'est le message du Christ.
00:57:32 Ah oui, tiens, tiens.
00:57:34 Non, c'est plus ça maintenant. Je ne pense pas.
00:57:36 Ça a changé le message du Christ ?
00:57:38 Oui, tout à fait.
00:57:39 Je n'avais pas la nouvelle version de l'avion.
00:57:41 Ah, là peut-être.
00:57:42 C'est comme les iPhones. C'est vrai qu'il y a des versions qu'il faut mettre à jour régulièrement.
00:57:45 Je n'avais pas la dernière version.
00:57:47 Il faut se tenir au courant, moi j'en étais resté à "Aimez-vous les uns les autres ?"
00:57:51 Oui, ça c'est bien, mais bon, est-ce que c'est possible aussi ?
00:57:55 Oui, il y a toujours un "mais".
00:57:56 Oui, il y a toujours un "mais".
00:57:58 C'est "Aimez-vous les uns les autres, mais".
00:58:00 Mais, oui, voilà.
00:58:01 On ne sait pas ce qu'il y a après ce "mais".
00:58:03 Tout le monde a le droit de vivre, mais bon.
00:58:04 Tout le monde a le droit de vivre, mais.
00:58:05 Alors qu'est-ce qu'il y a après ce "mais" ?
00:58:07 C'est encore une autre histoire. Je ne saurais pas vous dire.
00:58:10 C'est ça qui est emmerdant. C'est ça qui est emmerdant.
00:58:12 C'est "Aimez-vous les uns les autres, mais loin".
00:58:14 On ne sait plus ça, quand même, le message.
00:58:16 C'est comme les petits trucs en tout petit sur les contrats d'assurance, dans les pubs.
00:58:20 "Aimez-vous les uns les autres, dans la limite des stocks disponibles, voire conditions en magasin".
00:58:25 Allez, concluons quand même cette chronique avec cette grande énigme du "mais".
00:58:33 C'est vrai que quand on est catholique, on recueille tout le monde, mais on ne peut pas accueillir l'Afrique.
00:58:39 C'est pour qu'il reste toujours la rue qui traîne et puis qu'il fasse des mauvais coups.
00:58:44 Vous n'avez pas peur d'aller en enfer ?
00:58:46 Ah oui, elle n'est pas prévue. Attention à ça, les catholiques.
00:58:51 Attention à ça, attention à bien respecter.
00:58:54 Attention aussi à ce que dit le pape.
00:58:56 Il compare les médecins qui pratiquent l'IVG à des tueurs en série.
00:58:59 Donc, si il est progressiste, ce pape-là, moi, je suis prix Nobel de neutralité journalistique.
00:59:03 Allez, laissons le mot de la fin aux fachos, surtout les plateaux télé cette semaine, qui répétaient en chœur.
00:59:08 "Tenez, ceci est mon seum, qui t'est mis à est."
00:59:11 Guillaume Meurice, merci Guillaume.
00:59:15 C'est intéressant comment en public, on entend les rires des gens, aux intervenants.
00:59:23 Parce que quand on était en studio, on n'entendait pas les gens rire.
00:59:26 Et là, heureusement, ça disqualifie le propos de ce qu'on entend.
00:59:29 Encore que, bon, je dirais que... bref, non.
00:59:32 Merci Guillaume. Je rappelle que votre podcast "Mission Poseidon" est disponible sur les plateformes.
00:59:38 Un podcast France Inter et deux podcasts, il en est question, dans la série dont vient de parler Camélia Jordana,
00:59:44 qui est disponible maintenant, là, tout de suite, déjà sur Disney+, "Irrésistible", cette série qui a inspiré une question à Juliette.
00:59:51 Vous y tenez à cette question ?
00:59:53 Oui, j'y tiens parce que votre personnage, Adèle, a littéralement le cœur brisé.
00:59:57 Littéralement. Vous regarderez la série, vous comprendrez pourquoi.
01:00:00 La question à laquelle la série ne répond pas, et j'ai regardé jusqu'à la fin,
01:00:03 et je la pose, et c'est pas pour moi, c'est pour une copine.
01:00:06 (Rires)
01:00:08 C'est pas moi.
01:00:09 Camélia Jordana, est-ce qu'on guérit d'un cœur brisé ?
01:00:12 Moi, je crois pas. Mais je pense que c'est bien de pas.
01:00:18 Parce qu'après, ça fait des belles chansons.
01:00:20 (Rires)
01:00:22 Excellent !
01:00:23 (Applaudissements)
01:00:25 Elle nous a soufflés.
01:00:27 Justement, votre personnage raconte la relation amoureuse en podcast, mais bon, la rupture aussi.
01:00:32 Et vous, tout ça, vous le faites en chanson.
01:00:35 Est-ce que l'approche est si différente, dans le fond ?
01:00:38 Est-ce que vous avez fait des passerelles ?
01:00:40 Est-ce que, quand vous écrivez ces chansons d'amour, ou de rupture, ou de relation,
01:00:44 vous réfléchissez un petit peu comme votre personnage, Adèle, intellectualise la relation ?
01:00:49 Quand il s'agit de chansons d'amour tristes, parce que j'en fais des joyeuses aussi, j'insiste.
01:00:55 (Rires)
01:00:57 Il y a des moments où ça va, et ça se passe bien.
01:01:00 Quand ce sont des chansons d'amour tristes, non, je crois que...
01:01:05 Je n'arrive pas trop à intellectualiser, je me concentre sur là où ça fait le plus mal, et puis j'appuie.
01:01:11 (Rires)
01:01:13 Des cordes ?
01:01:14 Non, c'est vrai que, pour les chansons de ce dernier album, en tout cas, et de cette réédition,
01:01:20 c'était plutôt solitaire, le soir, seule au piano, la nuit.
01:01:27 Et puis je me concentrais sur là où ça faisait mal, vraiment.
01:01:31 J'insiste sur ce qui est des chansons tristes, parce qu'il y en a qui sont hyper joyeuses.
01:01:38 D'ailleurs, c'est "Facile et Fragile", c'est la réédition d'un double album qui est sorti en juin,
01:01:43 et donc il y a deux facettes à cet album.
01:01:46 Oui, côté "Facile", ce sont des chansons pop, plutôt joyeuses, en tout cas qui ont l'air,
01:01:50 et qui ont été enregistrées avec plein de gens différents, en studio, de manière numérique.
01:01:55 Et côté "Fragile", ce sont des chansons plutôt solitaires, by night, parfois avec du whisky,
01:02:00 et que j'ai enregistrées plus tard avec mes amis musiciens en studio, donc en live.
01:02:06 Le son est très différent, c'est deux pôles, comme ça, et je me suis offert le luxe de ne pas choisir.
01:02:13 Et pour ce qui est de la réédition, il y a plus de chansons côté "Fragile".
01:02:17 On m'a souvent dit "mais quand même, c'est dix nouvelles chansons, pourquoi pas un nouvel album ?"
01:02:21 Mais il se trouve que ces chansons-là ont été créées en parallèle des vingt premières.
01:02:26 Donc c'était insensé pour moi de les décorréler.
01:02:31 Mais en tout cas, pour revenir à votre question d'intellectualiser,
01:02:35 ce qui est marrant avec l'écriture et la composition, je trouve, c'est que c'est comme une gymnastique.
01:02:41 C'est très ludique, c'est un peu comme un jour Raphaël Lanader, elle,
01:02:45 qui sort d'ailleurs son nouvel album très bientôt, "Chemin", que je vous conseille d'aller écouter,
01:02:49 parce que j'ai eu la chance et le privilège d'y avoir accès très tôt, et c'est un trésor.
01:02:55 Un jour, c'est grâce à elle que je me suis mise à écrire des chansons,
01:02:59 et elle m'a dit un truc très beau sur l'artisanat qu'est cette écriture-là.
01:03:05 Elle m'a dit "c'est comme un artisan qui fait des tables. Un jour, tu te lèves,
01:03:09 et tu fais une table à quatre pieds, elle te tient debout,
01:03:12 ce ne sera peut-être pas la plus belle de ta carrière, mais au moins tu peux écrire dessus et manger quelque chose.
01:03:16 Et puis un jour, tu te lèves et tu feras la plus belle table de ton histoire et de l'histoire de ton oeuvre."
01:03:22 C'est comme ça, l'écriture de chansons, c'est très artisanal, c'est une gymnastique comme ça qu'on travaille,
01:03:27 on prend des automatismes, qu'il faut savoir déjouer aussi,
01:03:30 mais si on intellectualise trop, moi, c'est rarement les chansons qui me touchent le plus, je crois.
01:03:35 - Est-ce que vous seriez d'accord de nous faire un petit peu de menuiserie en direct ?
01:03:39 - Je vais essayer !
01:03:42 - On écoute Camélia Jordana qui a choisi d'avoir pour seul instrument sa voix.
01:03:48 Elle reste parmi nous.
01:03:50 [Applaudissements]
01:04:00 [Chanson]
01:04:15 [Chanson]
01:04:35 [Chanson]
01:05:04 [Chanson]
01:05:33 [Chanson]
01:05:53 [Chanson]
01:06:20 [Chanson]
01:06:44 [Chanson]
01:07:09 [Chanson]
01:07:38 [Chanson]
01:07:48 [Applaudissements]
01:08:01 - Wow, wow, wow, c'était pas mal !
01:08:04 [Rires]
01:08:06 Camélia Jordana, vous avez choisi "I Get Along Without You" de Billie Holiday.
01:08:12 - Oui, la version de Nina Simone, parce qu'ils ont été pleins d'astres, d'archanges, femmes et hommes à l'avoir interprétée.
01:08:22 Il y a la version de Billie Holiday, par laquelle j'ai découvert cette chanson,
01:08:27 puis celle de Chet Baker qui m'a accompagnée très longtemps, jusqu'à ce que je tombe sur celle de Nina.
01:08:32 Et elle me fait beaucoup de bien, très souvent, depuis.
01:08:37 - Merci Camélia Jordana.
01:08:40 [Applaudissements]
01:08:42 C'était sublime.
01:08:44 Sublime, sublime, a cappella, et après tant de beauté et tant de délicatesse,
01:08:49 tout ça va venir se fracasser contre la réalité de la radio.
01:08:53 J'espère que vous en avez bien profité.
01:08:55 Vous pourrez la réécouter en replay.
01:08:57 Car Juliette Arnaud et Guillaume Maurice sont prêts à partir dans le public pour le jeu sans euros.
01:09:03 À vous Juliette, à vous Guillaume.
01:09:05 [Applaudissements]
01:09:07 - Bonjour, merci beaucoup, merci Charline.
01:09:09 Bienvenue à toutes et à tous dans notre jeu, le jeu sans euros.
01:09:14 - Le jeu qui fait des heureux.
01:09:16 - Mais pas des euros.
01:09:18 [Applaudissements]
01:09:20 Bonjour Juliette.
01:09:22 - Bonjour Guillaume.
01:09:24 - Alors nous avons sélectionné comme tous les dimanches,
01:09:27 une candidate et un candidat dans le public du studio 104.
01:09:31 - Alors vous êtes avec qui Juliette aujourd'hui ?
01:09:33 - Alors je suis avec Lisa.
01:09:35 Lisa, levez-vous, dites bonjour.
01:09:37 - Bonjour.
01:09:39 - Est-ce que Lisa, vous pouvez vous présenter en quelques phrases,
01:09:42 en nous disant par exemple, au hasard, les choses que vous aimez ?
01:09:46 - Alors moi j'aime la radio, c'est l'amour de ma vie.
01:09:49 J'aime la bière belge.
01:09:51 J'aime la samba, la samba du Brésil.
01:09:53 J'aime aussi beaucoup Ysey Jelin.
01:09:55 - Et bien c'est parfait et surtout c'est exactement comme Pinochet.
01:09:59 - Oui, les mêmes goûts que Pinochet, incroyable.
01:10:02 - Avec qui jouons-nous Guillaume ?
01:10:04 - Et bien je suis avec Tanguy. Bonjour Tanguy, quel est votre prénom ?
01:10:07 - Tanguy. - C'est incroyable.
01:10:09 Tanguy, j'ai envie de vous demander la même chose, vos passions dans la vie,
01:10:11 ce qui vous meut.
01:10:13 - La radio, la bière belge et la musique métal.
01:10:16 - Ah, pas mal, ça a un peu changé sur la fin.
01:10:18 Mais c'est les mêmes goûts que Pinochet également.
01:10:21 - C'est une coïncidence incroyable.
01:10:23 - C'est même une coïncidence formidable.
01:10:25 Et nous jouerons pour quel cadeau, Guillaume ?
01:10:27 - Alors aujourd'hui, vous avez vraiment de la chance les candidats, candidates.
01:10:30 Il s'agit du livre "Sa façon d'être à moi" de Marlène Schiappa.
01:10:34 Qu'on regrette tellement, qu'il nous regarde certainement de là-haut.
01:10:39 On pense à toi, petit ange parti trop tôt.
01:10:42 - Allez, allez, allez, ressoufflissez-vous Guillaume, car c'est parti.
01:10:46 - Il fait chialer à chaque fois. C'est parti pour le jeu sans zéro.
01:10:49 - Le jeu qui fait des heureux. - Mais pas des euros !
01:10:53 - Et on commence avec la première question, Guillaume.
01:10:56 - Alors Tanguy, concentrez-vous.
01:10:58 Première question, c'est en rapport avec la visite du pape à Marseille.
01:11:01 Quelle phrase existe réellement dans les évangiles ?
01:11:05 Proposition 1. Prends ceci et mon corps, mais ne dis rien à tes parents.
01:11:11 Proposition 2. Dis donc, Judas, t'es pas en train d'essayer de plagier Manuel Valls par hasard ?
01:11:17 Proposition 3. J'en ai marre d'être aimé par Bruno Retailleau.
01:11:21 Proposition 4. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.
01:11:25 E che s'appelle Ryo Kezaka. Non, pardon, j'ai rajouté la fin.
01:11:29 - Tanguy ? - La 4.
01:11:31 - La 4, c'est une bonne réponse ! Un point pour Tanguy.
01:11:34 C'est formidable. Ce jeu est parti. Il est bonnes auspices. Juliette, à vous.
01:11:38 - Allez, une question pour Lisa. Lisa, concentrez-vous.
01:11:41 Qu'est-ce qui fait le plus peur à Valeurs Actuelles ?
01:11:45 Est-ce que c'est l'effondrement climatique ? Est-ce que c'est Xavier Dupont de Ligonnès avec une bétonnière ?
01:11:50 Est-ce que c'est Chucky, la poupée tueuse, avec un masque d'Alain Juppé ?
01:11:56 Est-ce que c'est enfin Camélia Giordana en sarouel ?
01:12:01 - Camélia Giordana en sarouel. - Oui !
01:12:04 Lisa et Galiste, c'est incroyable ce suspect qu'il y a dans le semi-automne. J'espère que vous le ressentez chez vous.
01:12:11 - Et tout ça sans euros ! - Oui, sans euros.
01:12:13 - Et ça, trois bouts de ficelle, c'est formidable. Regardez, Charline est sur le cul.
01:12:16 Pour vous départager, on va passer, sans plus attendre, à la question bonus.
01:12:21 - Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:12:24 - Incroyable. - Alors, la question bonus, c'est une question de rapidité.
01:12:28 - Oui. - Elle est à combien de points, Guillaume ?
01:12:30 - Elle est à 64 points, aujourd'hui, la question bonus.
01:12:32 - Qu'elle est ? Attention, concentrez-vous.
01:12:34 Tanguy, Lisa, quel est l'âge moyen des sénateurs ?
01:12:37 Un indice est compris entre 60 et 241 ans.
01:12:41 - 70. - On a combien, Lisa ?
01:12:43 - Elle a dit 80. - T'as dit ?
01:12:45 - 70. - 70 ! C'est Tanguy, le plus proche ! 61 ans !
01:12:48 On applaudit bien fort Tanguy, qui remporte ce magnifique cadeau.
01:12:52 Ça fait son "D'être à moi" de Marlène Schiappa. Merci d'avoir suivi notre jeu.
01:12:57 On se retrouve la semaine prochaine pour le jeu sans euros.
01:13:00 - Le jeu qui fait des heureux... - Mais pas des euros !
01:13:07 Guillaume Meurice et Gégé Tarnot, merci. Revenez parmi nous, dans le studio 104,
01:13:11 en direct et en public, sur France Inter.
01:13:14 Vraiment, c'est la douche écossaise, cette émission.
01:13:18 On va passer d'un moment suspendu avec Camélia Jordana, d'une beauté, à un truc...
01:13:23 - À moins de Samuel. - Oui, c'est ça !
01:13:26 À moins de Samuel et, moi, plus de tympans.
01:13:28 Camélia Jordana, vous êtes arrivée de prendre part, parfois, dans le débat public,
01:13:32 et vous vous tenez bien informée. Récemment, quelle accusation vous suivez ?
01:13:37 Qu'est-ce que vous pensez de la police, en règle générale ?
01:13:40 On a besoin d'audience pour cette émission.
01:13:43 Quelle actualité vous a fait réfléchir récemment, Camélia ?
01:13:49 Quand vous étiez en train de manger votre steak de CRS, ce matin...
01:13:53 Heureusement que vous posez cette question après qu'elle ait chanté,
01:14:00 parce que sinon, il n'y a plus moyen de chanter.
01:14:03 Je pense qu'Anatomie d'une chute, sous un certain aspect, vous a un petit peu interpellée.
01:14:07 Mais que s'est-il passé ?
01:14:09 Moi, en fait, c'est tout. C'est pour moi. On va passer à autre chose.
01:14:13 Alors, c'est en rapport avec le fait que le film ne va pas aux Oscars ?
01:14:17 Donc, Anatomie d'une chute a été...
01:14:19 Justine Trier, la réalisatrice de ce chef-d'oeuvre, produit par Marie-Ange Luciani,
01:14:25 a gagné la Palme d'Or à Cannes, cette année, en 2023.
01:14:29 La Palme d'Or étant le prix ultime du festival de cinéma en question, et pas des moindres.
01:14:36 Et donc, il était dans la liste des 5 films finalistes français en lice
01:14:43 pour concourir ensuite dans la catégorie du meilleur film étranger aux Oscars.
01:14:50 Et donc, il y a des gens qui se réunissent comme ça, et puis qui se disent
01:14:55 "Qu'est-ce qu'on va choisir, finalement, dans les 5 meilleurs films français de cette année ?"
01:15:00 Et donc, Anatomie d'une chute était dans la liste.
01:15:04 Et ben non.
01:15:06 Mais dans les personnes qui se réunissent, il y a Emmanuel Macron.
01:15:09 Non, non. En plus, par ailleurs, les personnes réunies en question sont des personnes extrêmement compétentes.
01:15:17 C'est mixte. Et le film, par ailleurs, qui est en lice, est aussi...
01:15:21 Alors, je ne l'ai pas vu. Contrairement à Anatomie d'une chute, dont je peux parler, du coup,
01:15:25 est, paraît-il, aussi un chef-d'oeuvre. Et on est très heureux pour ce film.
01:15:28 Et pour toutes les personnes qui ont participé de représenter la France aux Oscars. C'est magnifique.
01:15:33 Mais c'est vrai que le choix est extrêmement surprenant.
01:15:36 J'ai pas suivi. Quel film, alors, aux Oscars ?
01:15:39 Non, il va concourir pour être choisi par l'Académie américaine.
01:15:43 C'est ça. Je ne sais plus le titre, puisque je ne l'ai pas vu, de fait.
01:15:46 Mais paraît-il un chef-d'oeuvre.
01:15:48 C'est un film de Gérard Darmanin, je crois.
01:15:51 Choupi et les gendarmes mobiles, je crois.
01:15:54 Je suis désolé. Hélas, non. Mais il n'y a pas eu d'intervention de l'État, je pense.
01:15:58 C'est un film, paraît-il, magnifique, qui a quand même aussi gagné un prix magnifique à Cannes.
01:16:03 La mise en scène.
01:16:06 Tout le monde fait à chez soi une recherche Google. On va trouver.
01:16:10 Avec Benoît Magimel et Juliette Binoche, comme on se doute que c'est un film beau et important.
01:16:15 Mais c'est vrai que le choix a beaucoup surpris.
01:16:18 En vrai, j'en profite pour dire, vous le savez, c'est une palme d'or et vous avez dû en parler.
01:16:23 Mais surtout, j'ai enfin vu ce film et j'encourage toute personne qui ne l'aurait pas encore vue.
01:16:28 D'ailleurs, même si vous l'avez déjà vue, retournez le voir.
01:16:31 Elle a déjà dépassé le million d'entrées, d'ailleurs.
01:16:33 D'actu, il y en a encore questions, Juliette ?
01:16:35 Oui, parce qu'à l'heure où on est en train de parler, les radios et les journaux sont en train de finaliser
01:16:39 ce qu'ils vont nous raconter demain matin.
01:16:41 Quel sujet mettra là une qui sera invitée dans les matinales ?
01:16:44 Alors, on va imaginer qu'on va se rendre tous ensemble dans l'une de ces rédactions.
01:16:48 Donc imaginez une salle de rédaction, une grande table, pleine de journalistes autour.
01:16:54 Pendant ce temps-là, à la conférence de rédaction de BFM TV.
01:17:03 En fin de semaine, on a fait des audiences records grâce à la visite de Charles Troy et du Pape François.
01:17:13 Ah super ! C'était grâce au discours très engagé du Pape François sur l'immigration ?
01:17:17 Non, n'importe quoi, nul.
01:17:19 Mais c'était grâce au discours très politique de Charles Troy au Sénat ?
01:17:21 Non, non plus, concentrez-vous. C'était grâce à notre débat dîner à Versailles, fromage à pâte molle ou fromage à pâte dure.
01:17:26 Donc là, il nous faut un nouveau débat pour demain. Est-ce qu'il y a des idées autour de la table ?
01:17:30 Tu veux quoi ? Un débat sur l'abaya portée par Camilla Parker-Bolge ?
01:17:33 Calme-toi quand même. Non, c'était pas une abaya, c'était une robe longue. Pourquoi ?
01:17:38 Parce que les abayas, c'est quand ce sont les Arabes qui les portent.
01:17:41 Voilà ! Alors, qu'est-ce qu'on peut faire comme débat demain ?
01:17:45 Eh ben, si on faisait « Qui est la meilleure au ping-pong ? Brigitte Macron ou Camilla ? »
01:17:49 Oh super ! Ah c'est impeccable ! Brigitte Macron ou Camilla, super !
01:17:52 Prends ça dans la gueule, Léa Salamé, tiens !
01:17:54 Allez, il faut continuer sur notre lancée. Quel reportage on peut faire ?
01:17:57 J'ai une idée. Si on faisait la rentrée parlementaire demain à l'Assemblée Nationale, c'est bien ?
01:18:01 Ouais, tu proposes quel angle ?
01:18:03 Ils vont travailler sur la sécurisation numérique, donc on pourrait faire un sujet dessus.
01:18:06 Non, c'est de la merde. Fais plutôt une interview du jardinier de l'Assemblée.
01:18:09 Est-ce que les députés sont plus platanes ou bouleaux ? Lesquels sont allergiques aux pollens ?
01:18:13 Il faut un scoop, quoi ! Il faut un truc !
01:18:15 Côté enquête/investigation, Charline, t'as un sujet ?
01:18:18 Ah oui, j'ai un scoop ! J'ai le témoignage exclusif de la belle-sœur du homard bleu qui a été servie à Versailles.
01:18:24 Écoutez, écoutez, écoutez !
01:18:26 Quand j'ai vu mon beau-frère sur une assiette à Versailles, entouré d'amandes et de fleurotes, j'ai pleuré !
01:18:34 Ah la vache ! C'est poignant !
01:18:36 Ah putain ! Prends ça dans la gueule, Edoui Plenel !
01:18:39 On n'oublie pas, demain on accueille un petit nouveau sur notre chaîne info.
01:18:42 Super ! C'est Élise Lucet ?
01:18:43 Non, beaucoup mieux !
01:18:44 C'est Florence Ogonal ?
01:18:45 Encore mieux ! On accueille Laurent Ruquier !
01:18:48 Non mais d'accord ! Mais ça va être quoi ? Après on va prendre qui ? Alex Vizorek ?
01:18:51 Non, là c'est abusé ! Non, non, non ! Allez, concentrons-nous ! Passons au dossier du Pape !
01:18:56 Pape à Marseille ! Est-ce que quelqu'un a une idée de sujet ?
01:18:58 Djamil, t'as rien dit ? T'as une idée ?
01:19:00 Oui, oui, bien sûr, j'ai une idée !
01:19:01 Alors, mesdames et messieurs, et tout ce qu'il y a au milieu, Djamil Lechlague !
01:19:06 T'es sympa, cousine !
01:19:16 Les gars, c'est incroyable ! Le Pape est venu à Marseille et il est arrivé avec un discours hyper humaniste !
01:19:25 « N'utilisez pas le préservatif ! »
01:19:27 Oula, non, pardon ! Désolé, je me suis trompé, c'est un autre !
01:19:32 Le Pape François a dit « En tant que chrétien, nous devons tendre la main aux migrants ! »
01:19:37 Tout le monde a applaudi, bien sûr, sauf Gérald Darmanin !
01:19:41 Tu sais, il était au premier rang, dès que ça a parlé de migrants, il a sorti son portable !
01:19:46 Alors, qu'est-ce qui se passe sur Tinder ? Je swipe, je swipe, et ça se voit que sa bio sur Tinder, c'est
01:19:52 « Mec mortel, offre plan appart sur ton coin ! »
01:19:57 Non mais, il a tellement d'audace, mon Gérald, qu'à la sortie, il aurait été capable de dire « Le Pape se trompe ! »
01:20:05 C'est pas ça, le christianisme ! Il est infiltré par des réseaux islamo-gauchistes, et j'ai donc décidé de
01:20:12 « Dissoudre le Vatican ! »
01:20:14 Non mais, attends ! Non mais, sérieux !
01:20:18 Hé, j'ai quand même une pensée pour les cathos intégristes, ça doit être un sacré dilemme pour eux !
01:20:25 Alors, le Pape, il a dit « Je dois tendre la main aux migrants ! »
01:20:29 Voilà, mais j'ai pas trop envie quand même, hein !
01:20:32 Ah zut, mais qu'est-ce qu'on doit faire, Jean-Eude ?
01:20:35 Philippe de Villiers, chez lui, il était là, « Hissez le pont-levis ! »
01:20:40 « Il faut envahir le puits du fou ! »
01:20:43 Non mais, hé, si son cauchemar se réalise, le puits du fou va être rebaptisé, il va s'appeler
01:20:49 « L'bir de l'méboule ! »
01:20:52 « Vannes, bilagues ! »
01:20:55 Y'a que Camélia qui a capté !
01:20:58 Bordel !
01:21:00 Hé, le Pape, gros buzz, hein !
01:21:03 Il a rempli le stade Vélodrome, sa mère, jauge 60 000, alors que moi, ma jauge, c'est 300,
01:21:09 tous les vendredis et samedis à la Pôle-au-Théâtre, mais le Pape, il fait entrée gratuite, beau gosse !
01:21:15 Ben, comme ici, d'ailleurs, hein, entrée gratuite !
01:21:18 C'est pour ça qu'on va faire une sortie au chapeau, voilà !
01:21:22 Alors c'est facile, hein !
01:21:24 Ben, vous mettez ce que vous voulez, comme à l'église, en plus, on est dimanche !
01:21:27 Sauf que c'est une quête, mais une quête laïque, voilà !
01:21:31 On est quand même sur le service public, perso !
01:21:34 Hé, perso, je les comprends, moi, les gens qui sont contre les migrants !
01:21:39 Non, parce que moi, j'habite à Bobigny, d'accord ?
01:21:44 Alors, je subis de plein fouet cette immigration, cette invasion, même !
01:21:49 J'ai des nouveaux voisins, là, qui viennent d'un pays lointain,
01:21:52 le 9e arrondissement de Paname !
01:21:55 Bobos de merde !
01:21:57 Putain, mais ils sont installés en bas de chez moi, ils sont là !
01:22:00 Oui, on a dû fuir ! Paris, c'est trop cher ! C'est trop cher !
01:22:04 Mais ils m'ont raconté leur périple !
01:22:06 Ils ont mis toute leur vie dans leur vélo cargo électrique !
01:22:10 Ils ont traversé le canal de l'Ourcq !
01:22:13 Ah voilà, ils sont arrivés, on n'est pas à Lampedusa !
01:22:17 Hé, le problème avec ces gens-là, c'est qu'ils imposent leur mode de vie !
01:22:22 Avant, j'avais mes petits commerces de proximité !
01:22:27 Ma boucherie Hellel, mon coiffeur sans papier,
01:22:31 mon cyber-taxi-phone-like-homo-bike de Peshawar !
01:22:35 Voilà ! C'est ça qu'on veut, bordel !
01:22:38 Eux, ils sont arrivés avec leur biocoop de merde !
01:22:41 Oui, alors, Djamil, tous les produits sont éco-responsables !
01:22:45 Ça, c'est des graines de chia !
01:22:47 Hé, je m'en bats les couilles de tes graines, là !
01:22:49 Mets-moi un sandwich radical !
01:22:51 Double cordon bleu, supplément fromage, chose Biggie !
01:22:55 Complète charlotte !
01:22:57 Voilà ! Ça, c'est le son de ma gastronomie !
01:23:02 Voilà !
01:23:04 Oui ! Oui, peuple de France !
01:23:08 Djamil ! Ça, c'est mon terroir !
01:23:11 Quand je vois tous ces naturalias dans les rues de Boboche, putain !
01:23:20 J'ai mal à ma Seine-Saint-Denis !
01:23:23 Merci de m'avoir écouté, mes amis !
01:23:27 Quel succès, Djamil Lechlag !
01:23:30 Merci beaucoup, Djamil !
01:23:33 Ça a beaucoup plu à Camélia Jordana !
01:23:35 Oui, bravo !
01:23:37 On peut le voir en ce moment sur Dintzné+, dans Irrésistible, cette série.
01:23:43 Rapidement, vous êtes autrice aussi, quand vous chantez, pas qu'interprète.
01:23:49 Là, dans cette série, vous êtes interprète.
01:23:51 Vous mettez un peu, parfois, votre grain de sel.
01:23:54 Dans les dialogues, vous voulez dire ?
01:23:56 Franchement, ça va sonner vraiment tout mêche, mais c'est vrai, ce que je vais dire.
01:24:02 C'était tellement bien écrit qu'il n'y avait pas du tout besoin.
01:24:04 Ça m'arrive, parfois, pas parce que c'est mal écrit, mais parce que ça peut être très bien écrit,
01:24:09 mais il y a une chose que je sens un peu moins.
01:24:11 De le mettre dans votre flow ?
01:24:12 Oui, mais Yvan Attal m'avait appris un truc super sur le brio.
01:24:16 Il m'avait dit, quand tu es acteur ou actrice, tu te dois de faire l'effort d'aller vers le texte.
01:24:22 Parce que j'avais justement tout le temps envie de m'approprier les choses.
01:24:24 Il me disait, mais non, tu vois, c'est une fille, elle est jeune, elle parlerait comme ci, comme ça.
01:24:27 Il m'a dit, non, si il a écrit ça, tu joues ça.
01:24:31 En fait, il m'a rendu service, parce que parfois, pour des castings ou des tournages,
01:24:35 c'est un très bon outil d'avoir ça en tête.
01:24:38 À voir sur Disney+, en ce moment, "Irrésistible" avec Camélia Jordana.
01:24:42 Ils vont s'en tenir à leur texte aussi et à la chanson.
01:24:45 Il y a Frédéric Fromet qui termine, toujours, ce grand dimanche soir, avec Constance.
01:24:58 Peu des migrants débarquent à Lampedusa pour sauver leur peau.
01:25:01 D'autres, des touristes, encombrent Venise et ailleurs en troupeau.
01:25:05 Laisse les gogoles à Venise, les manquignols à Trévise,
01:25:14 les fleurs imprimées sur les chemises, c'est si vilain.
01:25:20 Laisse-les avec leurs conzières, leurs camos et leurs glacières,
01:25:26 leurs attitudes grossières de Parisien.
01:25:32 Tu es venu me chercher tout à l'heure, pour aller où ? Pour aller à Ibiza.
01:25:38 Le rendez-vous de tous les gooseurs, Blanquer y était déjà.
01:25:45 Bien sûr, on n'aime pas trop les migrants, ni les gens du voyage,
01:25:51 mais quand c'est nous, c'est différent.
01:25:54 Même si on ruine tout sur notre passage, laisse les gogoles à Venise,
01:26:01 leurs selfies qui nous les brisent.
01:26:04 Que dire de la tour de Pise ? Elle n'est pas droite.
01:26:10 Laisse-les avec leurs souris, tout ce qui les immortalise,
01:26:16 tout ce qui les ridiculise. Porte de patate.
01:26:22 Tout à l'heure, tu es venu me chercher, pour aller dans la Trôme.
01:26:29 J'ai pensé que t'aurais pas aimé voir le pape au stade Vélodrome ?
01:26:34 Pourquoi tu dis ça ? Parce que c'est écrit, Fred.
01:26:37 Il y a des rendez-vous plus bénéfiques, pour des touristes, je crois.
01:26:43 Mais me dis pas que tu penses aux Titanic ?
01:26:46 Ou bien Costa Concordia.
01:26:49 Laisse les gogoles à Venise, avec l'ambrose au balise,
01:26:55 les autochtones qu'ils méprisent, et en a plein.
01:27:01 Laisse-les aux îles marquises, laisse-les sur la banquise,
01:27:07 partout il faut qu'ils colonisent, en gros bourrin.
01:27:13 Laisse les empereurs te conquise, avec toutes leurs ballondises,
01:27:20 c'est comme la France insoumise, tu brilles pour rien.
01:27:26 Laisse les gogoles à Venise, les grands quignoles à Trévise,
01:27:32 c'est comme nos vocalises, c'est si vilain.
01:27:39 Merci Frédéric Promet, accompagné de Constance, qui est bien de retour.
01:27:46 Merci beaucoup, merci Camélia Jordana.
01:27:50 Merci, c'était un plaisir de passer ces deux heures en notre compagnie.
01:27:54 Je rappelle qu'Irrésistible est disponible dès maintenant sur Disney+.
01:27:59 C'est-à-dire que là, après cette émission, vous pouvez passer un dimanche soir sous la couette.
01:28:02 Enfin, à regarder, mais voilà.
01:28:04 Et puis la réédition de votre double album sorti en juin aussi, "Facile et Fragile".
01:28:09 Et puis l'Olympia mercredi.
01:28:11 Et oui, merci Camélia.
01:28:13 Merci à notre très attachée de production, Alexia Lacour, à la réalisation François Audouin,
01:28:18 showrunner Ramzi Hassedi pour la co-écriture,
01:28:21 également avec la collaboration de Xavier Naud et Romain Forgeur.
01:28:24 Merci à Bruno Mourland à la prise de son et Guillaume Roux.
01:28:28 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Jamil Lechagne, Laïnia Blairon,
01:28:32 Constance Zoubacay, Pauline Girardot et Frédéric Promet.
01:28:35 Et Charline Vanhoenacker !
01:28:37 Merci !
01:28:38 Après le journal, vous retrouvez le Masque et la Plume avec Jérôme Garcin.
01:28:41 Je vous dis à dimanche prochain en direct et en public !
01:28:45 (Applaudissements)

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