Nathan Devers : «Le 07 octobre, pendant quelques heures, Israël a été confronté à la possibilité de sa mort en tant que pays»

  • il y a 6 mois
L'écrivain, Nathan Devers, est revenu sur l'attaque du 07 octobre en Israël, dans l'émission de Punchline WE : «Le 07 octobre, pendant quelques heures, Israël a été confronté à la possibilité de sa mort en tant que pays».
Transcript
00:00 Oui, qui sera marqué à jamais soldats rescapés des lieux des massacres
00:05 et puis plus largement toute la société israélienne.
00:08 En fait, il faut dire les choses clairement, le 7 octobre, au matin,
00:11 Israël pendant quelques heures a été vraiment confronté à sa mort,
00:16 à la possibilité de sa mort en tant que pays.
00:18 Il y a eu quelques heures comme ça, où le pays était non seulement attaqué, on le sait,
00:22 mais même où les populations avaient l'impression que le pays pouvait ne plus exister,
00:27 où le pays pouvait vraiment subir une menace extrêmement grave
00:31 et qui n'était pas seulement un attentat.
00:33 Et ça, évidemment, ça a laissé une trace psychologique absolument énorme.
00:38 J'ai rencontré des rescapés, par exemple du festival Nova,
00:41 qui disaient que depuis, ils ne veulent plus lire le journal.
00:44 Ils sont dans une chambre d'hôpital, enfermés, reclus dans la chambre,
00:48 et ils ne veulent plus entendre parler de ce qui se passe,
00:49 ils n'arrivent plus à affronter le réel.
00:51 J'ai rencontré une femme qui avait été avec sa fille à quelques kilomètres de Gaza,
00:56 dans un abri pendant les roquettes,
00:59 au moment où elle a ouvert la fenêtre et elle a vu un terroriste qui tentait de rentrer chez elle,
01:04 et elle disait que la vie était finie pour elle,
01:06 et qu'elle ne pouvait plus rien faire malgré tous les traitements psychologiques.
01:09 Et en effet, chez les soldats, Jean Pisante citait ce film "Valse avec Bachir",
01:14 qui était ce beau film sur la guerre du Liban,
01:16 qui avait été aussi avec des traumatismes particuliers,
01:20 parce qu'il y avait l'épisode de Sabra et Chatila, etc.
01:22 Mais là, chez les soldats, il y a évidemment un traumatisme,
01:26 qui est même lié à ce qui se passe à Gaza,
01:28 c'est que combattre face à un groupe terroriste,
01:31 qui est, si vous voulez, sans pitié, qui est reclus,
01:35 qui est caché dans une guerre urbaine extrêmement complexe,
01:38 évidemment que ça laisse des traces psychiques indéniables.
01:41 Alors non.
01:42 [Musique]
01:45 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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