• il y a 9 mois
Au delà de l’émotion et l’horreur, le 7 octobre continue de susciter de nombreuses questions : comment l’armée et les services de renseignements israéliens, présentés comme les plus puissants de la région, ont-ils pu être pris par surprise ? pourquoi ont-ils mis autant de temps à reprendre le contrôle du sud du pays : pendant d’interminables heures, de jeunes soldats, de danseurs de la rave party, des habitants des Kibboutz ont été livrés à eux même.
Fanny Morel et Juan Palencia ont interrogé des témoins directs de ces failles et de ces manquements.

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Transcription
00:00 Vous êtes responsable de la vie des Israéliens qui vivent autour de Gaza.
00:07 Si quelque chose arrive pendant votre quart de travail, c'est censé être de votre faute.
00:14 Vous êtes aussi les yeux des combattants sur le terrain.
00:19 Les observatrices ne sont pas armées.
00:26 Lorsque des suspects s'approchent trop près de la barrière de sécurité,
00:30 elles orientent les hélicoptères et les combattants au sol.
00:34 Depuis avril 2023, elles sentaient le vent tourner.
00:40 On a commencé à voir des entraînements.
00:46 Ces derniers temps, leur fréquence a augmenté et il y avait 50 personnes, voire plus.
00:50 C'est quelque chose qui aurait dû alerter.
00:54 Dernièrement, au lieu de deux voitures, c'était dix camionnettes, plusieurs fois par jour.
00:59 Ils s'arrêtaient à chaque endroit, regardaient nos caméras, inspectaient la clôture, ses portes.
01:07 Ils calculaient combien de temps mettaient nos forces pour arriver et avec quels effectifs.
01:13 Et ainsi, petit à petit, ils testaient nos limites.
01:20 A chaque fois, les observatrices rédigent un rapport à leur hiérarchie, mais n'obtiennent jamais de retour.
01:26 Je ne m'attendais pas non plus à recevoir un retour de leur part.
01:31 C'est ainsi que fonctionne le système. Je ne suis pas à leur niveau.
01:35 Je n'ai pas subi de cours d'officier, je ne suis pas commandante.
01:39 Un simple soldat, sans grade sur les épaules.

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