• il y a 10 mois
Avant l'attaque du Hamas du 7-octobre, de jeunes observatrices du renseignement israélien avaient pu s'apercevoir d'une activité croissante dans la bande de Gaza. Cependant leurs rapports sont restés sans réponse

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Transcription
00:00 Depuis le 7 octobre, Eyal Echel ressent le besoin de pousser chaque jour la porte de la chambre de sa fille aînée.
00:09 Voici la chambre de Roni. On n'a rien touché depuis le jour où elle a disparu de nos vies.
00:19 Roni avait 19 ans lorsqu'elle a été tuée à la base militaire de Naralos. Elle était observatrice dans l'unité de Tsaïl, chargée de scruter tous les mouvements à la frontière avec Gaza.
00:34 Elle y est allée avec l'intention d'être la meilleure. Elle souriait. Ça, c'est la photo de son premier jour à l'armée.
00:50 Comme toutes les jeunes Israéliennes, elle avait intégré l'armée à la fin de ses études, il y a un peu plus d'un an.
00:57 Voici son uniforme qu'ils ont trouvé dans la base de Naralos.
01:12 Et ça, c'est la tasse qu'ils ont trouvée dans la base. C'est une tasse très spéciale, car les filles n'avaient pas le droit de bouger la tête de leur écran.
01:28 Roni en a donc acheté une comme celle-ci à chacune des filles pour qu'elles puissent boire pendant le travail sans quitter leur écran des yeux, parce qu'il leur était interdit de bouger la tête.
01:41 Le rôle des observatrices est fondamental dans la collecte du renseignement à Gaza.
01:46 Surnommée les yeux de l'armée, elle surveille 24 heures sur 24 chaque point de la clôture grâce à des caméras installées tout le long de la frontière.
01:55 Elle passe huit heures par jour sans pouvoir quitter leurs écrans des yeux.
02:00 Vous êtes responsable de la vie des Israéliens qui vivent autour de Gaza. Si quelque chose arrive pendant votre quart de travail, c'est censé être de votre faute.
02:16 Vous êtes aussi les yeux des combattants sur le terrain.
02:21 Les observatrices ne sont pas armées lorsque des suspects s'approchent trop près de la barrière de sécurité. Elles orientent les hélicoptères et les combattants au sol.
02:33 Depuis avril 2023, elles sentaient le vent tourner.
02:41 On a commencé à voir des entraînements. Ces derniers temps, leur fréquence a augmenté et il y avait 50 personnes, voire plus. C'est quelque chose qui aurait dû alerter.
02:52 Dernièrement, au lieu de deux voitures, c'était dix camionnettes plusieurs fois par jour.
02:59 Ils s'arrêtaient à chaque endroit, regardaient nos caméras, inspectaient la clôture, ses portes. Ils calculaient combien de temps mettaient nos forces pour arriver et avec quels effectifs.
03:13 À chaque fois, les observatrices rédigent un rapport à leur hiérarchie, mais n'obtiennent jamais de retour.

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