Montpellier Serge Ragazzacci prise de parole lors de la manisfestation du 21 janvier

  • il y a 9 mois
Pour Serge Ragazzacci, secrétaire général de la CGT34 : « ce gouvernement a fait un calcul abject, et a offert une victoire idéologique au camp de l'extrême droite. Il a pris en cela un risque grave pour notre pays, pour notre République. »

Le prochain rendez-vous clé est donné par Serge Ragazzacci : « nos organisations se réuniront le 26 pour analyser le résultat du Conseil Constitutionnel. » Mais le secrétaire général a un souhait important pour la suite des mobilisations, « que cette unité que nous sommes en train de construire sur le département ait des prolongements concrets. C’est cette unité qui va porter l'espoir autour des revendications sociales, marquées par le progrès et la justice sociale. »

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Transcription
00:00 Ce 21 janvier 2024, mobilisation importante contre la loi immigration,
00:09 3000 manifestants à Montpellier et 5000 dans le département de l'Hérault, selon les syndicats.
00:14 Si vous êtes là toutes et tous, c'est parce que cette loi, ce calcul du gouvernement Borde,
00:28 calcul abject que de vouloir une loi dite "asile-immigration" pour en fait,
00:36 non pas être un pays d'asile, non pas être un pays d'accueil, non pas recevoir dignement
00:43 celles et ceux qui fuient leur pays pour venir travailler en France, mais au contraire pour les
00:49 stigmatiser. Cette loi a été votée en fin d'année avec les voix du Rassemblement national et
00:56 ce gouvernement a fait ce calcul abject et a offert une victoire idéologique au camp de
01:10 l'extrême droite. Il a pris en cela un risque grave pour notre pays, pour notre République.
01:17 Ce gouvernement qui a passé ses réformes en force, près de 30 49-3, qui a imposé une
01:27 injuste réforme des retraites contre une majorité de la population, l'ensemble des
01:33 organisations syndicales, sans aucun vote à l'Assemblée nationale. Ce gouvernement a donc
01:38 fait le choix de creuser la crise démocratique dans notre pays. Emmanuel Macron, qui prétendait
01:50 être élu pour combattre les idées de l'extrême droite, leur a finalement offert un boulevard.
01:56 Et nous sommes ici toutes et tous réunis, militantes et militants, associatifs, politiques,
02:03 syndicalistes, simples citoyens, pour dénoncer ces calculs abjects et demander à ce que cette
02:26 loi ne soit pas promulguée. Nous avons décidé de manifester aujourd'hui, parce qu'il y a
02:40 un élément important, c'est effectivement le Conseil constitutionnel qui devrait sanctionner
02:47 la loi et en tout cas abroger un certain nombre de ses articles. Mais nous ce que nous voulons,
02:53 c'est que cette loi ne soit jamais appliquée, qu'elle soit abrogée par la force de la mobilisation
03:00 des citoyens et des citoyennes de ce pays, les seuls qui rejettent l'augustisme, les
03:05 seuls qui refachisent. C'est pourquoi nous allons continuer à nous mobiliser, c'est
03:17 pourquoi nous voulons croire qu'aujourd'hui cette unité qui s'est créée à l'occasion
03:24 de cette tribune et de cette manifestation, cette mobilisation nationale, avec des gens
03:33 venus de tous côtés, avec des personnalités publiques, et bien cette unité, elle doit
03:42 avoir des prolongements, parce que nous qui sommes là, nous ne croyons pas à la montée
03:49 inexorable des idées racistes, nous ne croyons pas et nous ne voulons pas que demain notre
03:56 pays puisse vivre avec des lois osculées par le Rassemblement national. Nous ne sommes
04:02 pas condamnés à vivre vulgarisées par l'extrême droite. Cette loi, vous savez, elle remet
04:14 en cause des principes universels, elle remet aussi en cause des principes universels de
04:19 sécurité sociale. Vous savez, la sécurité sociale, elle ne regarde pas la couleur,
04:26 la provenance, l'âge des personnes, c'est la solidarité nationale. Et donc, cette loi,
04:36 demain, elle voudrait stigmatiser une partie, en particulier les travailleuses et les travailleurs.
04:41 Et bien nous, nous refusons, il n'y a pas de hasard que ce gouvernement commette ce
04:48 péché-là lorsque nous apprêtons à fêter les 80 ans du programme des jours heureux
04:55 et de la sécurité sociale. C'est pourquoi nous allons continuer, c'est pourquoi, par
05:00 exemple, sur ce département, nous allons appeler à des rassemblements le 15 mars,
05:04 jour anniversaire du CNR, devant l'ensemble des caisses-numéras d'assurance maladie,
05:09 pour rappeler les ambitions de celles et ceux qui sont sortis de la Seconde Guerre mondiale,
05:15 qui ont battu le nazisme et la bourrée au programme de sécurité sociale, et rappeler
05:19 en la matière notre exigence, et là aussi rappeler notre opposition au racisme à l'extrême
05:24 droite. C'est pourquoi le 8 mars, nous serons encore mobilisés toutes et tous, car qui
05:30 a-t-il de plus étrangers à l'extrême droite que les revendications féministes ? Et là
05:36 encore, il suffit d'ouvrir leur vote, leur vote à l'Assemblée nationale, leur vote
05:44 au Conseil régional, leur vote dans les municipalités, pour qu'on comprenne, aller expliquer à
05:50 nos collègues, à nos voisins, aux salariés que nous contrôlions, aux jeunes, qu'il
05:54 n'y a rien à espérer de ce côté-là. Alors oui, en grève, en manifestation, nous
06:00 serons mobilisés dès le 8 mars, et à voir s'ils le font, puisque nos organisations
06:04 se réuniront le 26 pour analyser le résultat du Conseil constitutionnel et donner des suites.
06:09 Mais je fais ce souhait, que cette unité que nous sommes en train de construire sur
06:15 le département et des prolongements concrets, que cette unité qui va porter l'espoir autour
06:22 de revendications sociales, marquées par le progrès et la justice sociale, c'est
06:27 à ce prix et à cet effort que nous mettrons véritablement un fin à la progression de
06:33 l'extrême droite. Je sais pouvoir compter sur vous toutes, je sais compter sur vous
06:38 tous. Merci.
06:40 (Applaudissements)

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