• l’année dernière
La dissolution du collectif des Soulèvements de la Terre a été prononcée ce mercredi 21 juin en Conseil des ministres, plusieurs mois après le rassemblement émaillé de violences à Sainte-Soline contre le projet des méga-bassines où la responsabilité du collectif avait été pour la première fois pointée du doigt par le ministre de l’Intérieur.

L’intention de dissoudre le collectif écologique a été annoncée dès le mois de mars par le ministre de l’Intérieur. Mais la procédure est restée bloquée pendant plus de deux mois avant d’aboutir finalement ce mercredi. « Il a fallu faire un travail d’enquête » pour réunir « un certain d’éléments à charge qui montrent que le groupe met en danger la sécurité publique », sans oublier le « travail de contradictoire » a précisé Olivier Véran pour justifier les délais. Le rassemblement Lyon-Turin, maintenu en dépit d’une interdiction préfectorale, est aussi venu ajouter un argument au dossier.

Dès le 28 mars, le mouvement a dénoncé « une dissolution très politique et particulièrement inquiétante réclamée directement au chef de l’État par l’agro-industrie et la FNSEA ». « Essayer de faire taire les Soulèvements de la terre est une vaine tentative de casser le thermomètre plutôt que de s’inquiéter de la température », a déploré SLT, né en janvier 2021 dans l’ex-ZAD (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes. « Nous irons devant la justice et croyons dans la possibilité d’une victoire juridique pour casser cette décision inique, comme ce fut le cas pour d’autres dissolutions pour motif politique des dernières années », assuraient les Soulèvements.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:19 Le ministre de l'Intérieur a présenté un décret qui propose la dissolution du groupement des soulèvements de la Terre.
00:26 Ce n'est pas la liberté d'expression ni la liberté de manifestation qui est en question.
00:31 Ce n'est pas davantage des idées qui sont sanctionnées, c'est le recours répété à la violence contre des biens,
00:39 contre des personnes, qui a été renouvelé à plusieurs occasions ces dernières semaines.
00:44 Défendre ces idées, sensibiliser, se mobiliser pour changer la loi, oui, mais dans le respect de l'état de droit,
00:52 pas en sabotant, pas en dégradant, pas en appelant, voire en organisant la violence.
00:57 Le recours à la violence n'est pas légitime dans un état de droit et c'est bien cela qui est sanctionné.
01:02 [Musique]
01:09 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lorsqu'il a présenté son décret, a présenté aussi tous les arguments,
01:14 tous les éléments qui permettent de considérer que ce groupement, ce collectif des soulèvements de la Terre,
01:19 correspond totalement au type de groupement qui peut être dissous puisqu'il est considéré comme constitué.
01:25 Sa présence sur les réseaux sociaux, des têtes de pont identifiées, des modalités de réunion, une appellation, un logo,
01:32 font que même si ce n'est pas une association qui en aurait fait la demande, elle peut être considérée au regard de la loi comme telle.
01:38 [Musique]

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