Son histoire est à peine croyable... Julien Boccardi, joueur de foot en 9e division au club de Jeunesse sportive Saint-Georgeoise, devient le premier amateur à partager l'affiche des plus grands footballeurs professionnels dans le prestigieux album Panini ! Et il n'en revient toujours pas...
Lui ne se lasse jamais de peindre... et notamment cette montagne qui lui est si chère ! Mad, artiste peintre, nous plonge dans son univers, symbolisé selon des codes graphiques bien spécifiques.
Et tout au sommet de la popularité, ils y ont grimpé ! Mike et Riké,racontent leur aventure de saltimbanque, depuis les bancs de l'école jusqu'aux plus grandes scènes qui les ont accueillis avec Sinsemilia...
Lui ne se lasse jamais de peindre... et notamment cette montagne qui lui est si chère ! Mad, artiste peintre, nous plonge dans son univers, symbolisé selon des codes graphiques bien spécifiques.
Et tout au sommet de la popularité, ils y ont grimpé ! Mike et Riké,racontent leur aventure de saltimbanque, depuis les bancs de l'école jusqu'aux plus grandes scènes qui les ont accueillis avec Sinsemilia...
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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:05 *Musique*
00:30 Bienvenue à tous, très heureuse de vous compter parmi ceux qui font briller notre bassin grenoblois et tout ce qui l'entoure.
00:36 Et on est encore plus heureux de partager ce moment avec eux et de vous faire partager leurs inspirations et leur succès.
00:43 Un succès complètement inattendu pour le gardien de jeunesse sportive Saint-Georges,
00:47 qui partage l'affiche des plus grands footballeurs professionnels.
00:50 L'inspiration d'un artiste qui rend la montagne plus belle et plus graphique que jamais, il la peint inlassablement.
00:57 Et tout au sommet de la popularité, ils y sont, ils y ont grimpé.
01:01 Ces copains de classe, musiciens qui s'amusent encore de la carrière et qui la racontent.
01:07 Et on n'est pas au bout de nos surprises.
01:10 Mike Eriqué, bienvenue.
01:12 Merci.
01:13 C'est un bonheur de vous retrouver ici sur ce plateau de figures de Sinsemilia.
01:18 On ne dit pas figure de proue, il n'y a que des figures dans les Sinsé, évidemment.
01:21 Il y en a 11.
01:22 Oui, il y en a 11.
01:23 Et sauf qu'ici, vous êtes deux.
01:25 Vous êtes Mike Eriqué.
01:26 La vie est décidément une surprise de chaque jour.
01:29 Et c'est celle-ci que vous racontez tous les deux sur scène, dans Mémoire de Saltynbanque en musique.
01:34 On en parle dans un petit instant.
01:36 Mad, bienvenue.
01:38 Merci.
01:39 Mad, ça veut dire fou.
01:40 Oui, oui, oui.
01:41 Adé.
01:42 Et pourtant, c'est votre nom, c'est votre pseudonyme.
01:45 Vous êtes artiste peintre.
01:47 Cette montagne qui vous entoure et que vous regardez sans cesse, vous la tracez d'une manière très singulaire.
01:52 Avec une démarche très originale et très jolie.
01:56 On adore ce que vous faites, c'est pour ça qu'on vous a convié.
01:58 Vous avez une jolie actualité.
02:00 Merci.
02:01 On vous découvre dans un petit instant.
02:03 Et mesdames et messieurs, Julien.
02:05 Clap, clap, clap, clap, clap.
02:06 Bonjour.
02:07 Rire en boîte, applaudissement.
02:09 Julien Bocardi.
02:10 Alors déjà, regardez.
02:11 Ici, c'est la tribu des cheveux longs.
02:13 On en est très, très fiers.
02:14 Voilà.
02:15 Ce n'est pas pour ça qu'on vous a invité.
02:17 Julien, on ne vous présente plus.
02:19 Vous écumez les médias depuis quelques semaines déjà.
02:24 Ça y est.
02:25 Et vous voici ici sur notre plateau avec, encore j'imagine, beaucoup d'excitation.
02:30 C'est ce début d'année 2024.
02:32 Encore une fois, qui vous sourit.
02:34 Regardez, Julien, vous êtes passé de ça.
02:37 On vous voit en noir.
02:38 Forcément, vous êtes le gardien.
02:39 Le troisième en partant de la gauche.
02:42 À ça.
02:43 Voilà.
02:44 Et j'imagine qu'à chaque fois que vous voyez ça, vous vous dites "Waouh".
02:47 Je repense à tous les bons moments.
02:49 C'est fou, hein ?
02:50 Tous les bons moments.
02:51 C'est ça.
02:52 Oui, c'est...
02:54 Ça part trop loin dans ma tête.
02:57 Justement, on est là pour donner un petit peu d'ordre.
03:00 Donc, ce n'est pas une blague.
03:01 Vous figurez dans cet album Panini.
03:04 Regardez, vous l'avez là, celui-ci.
03:06 Vous les aviez, vous aussi ?
03:08 Vous les collectionnez, les petites figures, les petites cartes Panini ?
03:11 On a dû faire ça une ou deux fois.
03:13 Mais en tout cas, oui, on voit bien.
03:15 Je suis super jaloux, moi, de Julien.
03:18 Je suis super jaloux.
03:19 Jaloux, en tout cas, on est très admiratifs.
03:21 Moi, je l'ai, le fameux petit sésame.
03:24 Donc, qu'on va pouvoir coller dans cet album.
03:27 Ça y est, vous l'avez collé, votre petite carte ?
03:29 Moi, j'ai attendu.
03:30 Donc, ils m'ont donné une dizaine de vignettes.
03:33 Vous étiez dedans ?
03:35 En fait, après les shootings photos...
03:37 Ah oui, des vignettes, celles-ci.
03:38 Voilà, ces vignettes-là.
03:39 J'ai cru une dizaine de paquets, mais...
03:40 Non, non, non, non, non.
03:41 Ils m'ont donné une dizaine de vignettes.
03:43 Moi, j'ai pas voulu la coller, parce que j'étais collectionneur.
03:46 Donc, j'ai voulu l'ouvrir en propre paquet.
03:50 Et c'est après une soixantaine de paquets,
03:55 ma fille a ouvert le paquet et elle est tombée dessus.
03:57 C'est vrai.
03:58 Vous avez fait comme dans "Charlie et la chocolaterie".
04:00 Vous avez acheté tous les paquets possibles.
04:02 Elle a ouvert, elle a fait un cri de joie.
04:04 Ah là là.
04:05 Regardez un peu.
04:07 Quand on vous dit que c'est pas une blague, regardez cette histoire.
04:09 C'est officiel.
04:10 Allez.
04:11 Sur la pochette d'album Panini, découvrez tous vos joueurs pro préférés
04:14 et Julien Bocardi.
04:15 Oui, Julien Bocardi et aussi Lucas, Esma, Valérie, Naoufal,
04:23 24 joueurs et joueuses sélectionnés parmi les 50 équipes amateurs
04:26 sponsorisées par Uber Eats,
04:27 à sticker parmi les pros dans l'album Panini Foot 2024.
04:31 Une entrée dans l'album référence des femmes de foot,
04:34 avec 800 000 nouveaux stickers ajoutés à ce dépro dans les paquets Panini Foot 2024.
04:39 Uber Eats, partenaire de 50 clubs de foot amateurs.
04:43 Voilà, on a laissé la pub Uber Eats, on le dit,
04:47 parce que c'est aussi grâce à eux que vous figurez dans cet album.
04:50 Vous avez aussi, parmi les précieux, le maillot.
04:53 Regardez-le, déployez-le, regardez comme il est beau.
04:56 Ça y est, vous allez le porter, celui-ci ?
04:58 Celui-là, c'est le maillot des joueurs.
04:59 Donc moi, c'est le même d'une autre couleur.
05:02 Ah, ça c'est magnifique.
05:03 Et en fait, cette histoire, c'est que vous êtes un footballeur en 9e division,
05:08 donc gardien de l'équipe de Saint-Georges de Comillet,
05:11 l'USSG, jeunesse sportive Saint-Georgesoise.
05:18 C'est ça.
05:19 Et vous êtes un gardien de but.
05:20 Et avec beaucoup de cœur, vous gardez ces cages.
05:24 Et c'est pour ça que, en fait, le sponsor dont on a parlé,
05:27 a voulu associer à cet album Panini une cinquantaine de clubs.
05:33 C'est ça, une cinquantaine de clubs.
05:35 C'est ça. Donc 12 000 ont postulé, 50 ont été retenus,
05:39 avec le bagout de votre président.
05:41 Voilà.
05:42 Ensuite, je ne sais pas comment ça s'est passé,
05:45 ils ont eu les 50 joueurs appelés pour l'album Panini.
05:50 Mais vous étiez plus que 24.
05:51 Nous, on était 24.
05:52 Et dès 24 là, on a fait un shooting photo à Paris,
05:57 comme les stars, une journée de stars, il faut le dire.
06:01 Et deux semaines après, je reçois un coup de fil,
06:05 comme quoi j'ai été sélectionné pour participer au shooting photo
06:10 à Modène en Italie, donc l'usine Panini,
06:13 pour faire des vidéos de présentation.
06:16 C'est exceptionnel, en fait.
06:20 Je fais partie des quatre joueurs qui ont participé.
06:24 Oui, parce que la volonté, c'était d'associer des amateurs,
06:30 des femmes, des hommes, des anciens, des jeunes,
06:33 à ces stars du foot.
06:36 Et c'est vrai que c'est très symbolique, cet album Panini.
06:39 Ça représente beaucoup, et notamment pour vous,
06:41 qui les collectionnez quand vous étiez petit.
06:43 Moi, mon premier album, c'est en 94.
06:45 Donc ça remonte.
06:47 C'est ça, l'année de mon permis.
06:48 Ça remonte.
06:50 Et du coup, après, je les ai enchaînés.
06:52 Malheureusement, je ne les ai pas gardés.
06:54 C'est le seul regret.
06:55 Mais pourquoi ?
06:56 Parce que dès que je finissais une équipe,
06:59 moi, j'étais supporter de l'Italie.
07:01 Du coup, je coupais les vignettes et je les collais sur le mur.
07:04 Oui, puis après, on décroche.
07:06 Et voilà, après on décrochait, on faisait des trous sur la tapisserie.
07:09 Et oui, parce que vous n'aviez pas d'objectif à l'époque de figurer, peut-être.
07:12 Un jour, c'était juste un amour pour le foot.
07:15 Ça ne me serait jamais venu à l'idée d'être dans l'album Panini.
07:17 Tu as collectionné ta conscience qu'il va y avoir dans des cours d'école,
07:20 des gamins qui vont se dire
07:21 "Tiens, je t'échange un Kylian Mbappé que j'ai en double
07:23 contre un Julien Bocardi".
07:25 Ah non, non, non !
07:26 C'est de la folie.
07:28 En fait, il n'y a pas de mots pour décrire ce qui m'arrive.
07:31 De l'Mbappé contre un Julien Bocardi, c'est génial.
07:33 Mais là où elle est, si, vous m'avez dit, c'est choquant.
07:36 C'est choquant, oui.
07:38 On ouvre l'album, on voit Mbappé, Obama Young, Julien Bocardi.
07:43 Mais c'est là où ça a encore plus de valeur.
07:46 Vous êtes le premier de ces amateurs.
07:50 C'est la première fois.
07:51 Même moi, j'en avais un quand j'étais petite, moi qui ne joue pas.
07:54 Je ne joue pas au foot et j'avais un album Panini avec mon frère.
07:58 Et vous, vous êtes le premier amateur et vous êtes le premier de la pub.
08:02 C'est ça.
08:04 Comme je dis, c'est ce qui est le plus choquant.
08:07 C'est que l'agence m'a mis en avant.
08:10 L'agence avec qui j'ai fait le shooting photo m'a mis en avant.
08:14 Dès que l'album est sorti, la vidéo est sortie.
08:18 Et là, choqué, quoi.
08:21 J'étais en bas dans le salon.
08:22 Je suis un enfant de 12 ans.
08:24 Je suis monté voir ma femme, mes enfants.
08:26 Et on a regardé la vidéo centaines de fois.
08:31 Et là, derrière, après, il y a eu des vidéos TikTok qui sont sorties.
08:35 Donc la présentation de ça.
08:39 Et entre autres, vous allez voir, on va regarder ça.
08:42 On va quand même vous voir parce que cette équipe, regardez,
08:46 c'est pas pour rien qu'on vous a sélectionné.
08:48 Vous avez vu ce péno là ?
08:49 Regardez, regardez, pas facile.
08:51 Et voilà.
08:53 Il est beau celui-ci.
08:54 Il est là, papa.
08:55 Hein, Mike ?
08:56 Magnifique.
08:57 Ça, c'était un match qui comptait en plus.
08:59 Ça, c'est là.
09:00 Ça se voit.
09:01 Donc, je joue à 11 et à 8.
09:04 On a créé une équipe de copains à 8.
09:06 Et là, c'était la finale de Coupe d'Isère à 8 qu'on a gagné.
09:10 Et là, il y a tous les supporters, tous les copains.
09:13 C'était la folie.
09:15 Ils n'ont jamais vu ça au district pour une finale à 8.
09:18 Donc, c'est du foot loisir.
09:20 C'est quand même le foot qu'on aime, clairement.
09:22 C'était du foot loisir.
09:23 Et là, Vincent.
09:25 Et là, j'arrive derrière à foutre le...
09:28 Attendez, là, vous n'étiez pas encore dans l'album.
09:31 Là, je n'étais pas dans l'album.
09:32 Je voulais t'imaginer la concert.
09:34 C'était loin de là que je me voyais dans un album Panini.
09:38 Le seul album qu'on a eu, c'est quand on a créé, nous, le club.
09:42 On a créé deux albums pour les enfants, pour qu'ils se voient.
09:47 Déjà, là, c'était pas mal.
09:49 Mais alors là, Panini, c'est...
09:51 C'est encore plus dingue.
09:52 Et quand on parle de la célébrité, vous êtes passé dans Téléfoot, hein ?
09:55 Dans la quotidienne.
09:57 Là, regardez, juste avant, il y a Didier Deschamps.
09:59 D'ailleurs, quand il répond, pouf, c'est marrant.
10:02 Elle m'a rentre cette séquence.
10:03 C'est parce qu'il savait que j'allais passer, donc ça l'a fait.
10:05 Voilà, c'est pour ça, il a été très émue.
10:06 Et qu'est-ce qu'il y a juste derrière Didier Deschamps ?
10:10 Non mais on regarde, on savoure encore.
10:12 Ça le fait quand même, hein ?
10:14 Voilà, le making-of.
10:18 On vous laisse savourer, regardez, vous regardez hyper attentivement.
10:21 Voilà, encore une fois, la petite, la quotidienne, les infos.
10:24 Il y a qui derrière ?
10:25 Olivier !
10:26 Olivier Furent.
10:27 Et après, Olivier Giroud, il y a encore vous.
10:29 Non mais c'est fabuleux, non ?
10:31 C'est exceptionnel, c'est...
10:32 Franchement, c'est...
10:33 Et alors, à Saint-Georges, vous passez à peu près à Cognito ?
10:36 Non, pas en ce moment.
10:37 C'est surtout devant les enfants.
10:39 Vu qu'on leur a distribué un album chacun.
10:42 Et quand je vois, je passe à côté des enfants, ils me regardent.
10:46 J'en ai fait, désolé.
10:50 Alors, Mad, maintenant, c'est les selfies.
10:53 Voilà, vous faites des selfies aussi, beaucoup, c'est vrai ?
10:55 J'ai fait, j'ai dédicacé beaucoup d'albums.
10:58 Des enfants qui me demandent, donc je le fais.
11:01 Il y a eu, même sur Internet, j'ai eu des demandes sur Messenger.
11:06 Donc le premier m'a envoyé une photo, il m'a dit "je pensais avoir Mbappé".
11:09 Je suis tombé sur Julien Bouchard-Lim.
11:11 J'ai dit "mais c'est top".
11:13 Mais vous avez eu des sollicitations depuis ?
11:15 Et du coup, après, j'en ai eu un ou deux qui m'ont envoyé des messages
11:18 pour, dès qu'ils reçoivent l'image, qu'ils me l'envoient
11:23 et que je leur dédicace pour la coller dans leur album.
11:26 Et on joue le jeu, par contre ?
11:27 Ah bah exactement, à fond.
11:28 Voilà, moi je...
11:30 C'est pas parce que je suis dans un album panini que je vais changer.
11:33 Non, vous êtes resté le même, vous réparez des portes de garage dans la vie.
11:36 C'est ça.
11:37 En plus avec l'hiver, j'imagine, c'est pas simple.
11:39 C'est top.
11:40 Aujourd'hui c'était bien.
11:41 C'était bien ?
11:42 C'était un portail sous la pluie, c'était parfait.
11:44 Voilà, à tous ceux qui veulent des dédicaces, pétez vos portes de garage.
11:48 Vous allez voir des marqués Julien.
11:50 Exactement.
11:51 Et puis un peu partout d'ailleurs, vous vous déplacez.
11:54 Dans tout le Rhône-Alpes.
11:55 Ça fait un gros secteur.
11:57 D'accord.
11:58 Est-ce que vous avez déjà été sollicité par d'autres clubs qui vous veulent, après
12:02 déjà avoir vu ce pénom ?
12:03 Non, non, non, non, je resterai là-bas.
12:06 On est une famille, plein de copains, de potes, et on s'amuse entre nous.
12:13 C'est l'essentiel.
12:14 Ça c'est magnifique.
12:15 Vous en avez mis des petites victoires aussi contre JSSG quand vous étiez un peu plus petit ?
12:20 Je vais passer pour un prétentieux, mais il me semble que oui à l'époque.
12:23 Mais c'était il y a fort longtemps.
12:25 J'y étais pas encore au Carriché-Porcel.
12:27 On est plus vieux que Julien, clairement.
12:30 Il était peut-être en tribune, on ne sait jamais.
12:33 Mais oui, puisque vous étiez au même club de foot, tous les deux ?
12:36 Eh ben, oui.
12:37 Sporting Club Napoléon Eh ben, le club n'existe plus, maintenant ça a fusionné avec Eh ben.
12:42 On avait 10 ans, 11 ans.
12:44 C'est là-bas que vous avez rencontré Natti.
12:46 Tout à fait.
12:47 C'est ça, votre bassiste ?
12:48 Tout à fait.
12:49 Il était même gardien les premiers temps.
12:51 Gardien de but.
12:52 Gardien de but.
12:53 Il parait qu'il était…
12:54 Solide aussi, solide aussi.
12:55 Il tirait trop fort, il paraît, non ?
12:56 Après, il est passé arrière latéral et c'était bien de jouer avec lui et pas contre lui.
13:01 Je pense que c'était une bonne chose.
13:03 J'aimerais bien que vous refassiez le match un peu, quelques années après, on espère.
13:07 Vraiment, merci beaucoup.
13:08 C'est un beau cadeau que vous avez eu, mais que vous nous faites aussi.
13:11 En venant ici sur ce plateau, c'est vraiment trop bien.
13:13 On essaiera bien sûr d'aller suivre un prochain match avec vous dans les cages JSSJ d'ailleurs.
13:18 Avec plaisir.
13:19 Eh ouais, il faut continuer, il faut toujours s'entraîner.
13:21 On compte bien sûr sur vous.
13:22 Celle-là, je crois que je n'ai pas le droit de la garder.
13:24 C'est ça, je vais vous la rendre.
13:26 Par contre, je vais garder l'album.
13:27 L'album, ouais.
13:28 Super.
13:29 Eh bien, merci beaucoup.
13:30 On reste au sommet, au sommet de la gloire aussi.
13:32 Tout de suite.
13:33 Je la garde ici parce qu'elle va nous porter bonheur pendant l'émission.
13:44 D'ailleurs, il y a un fond vert aussi, comme moi, comme nous.
13:47 Et pour retrouver Mad.
13:49 Mad, c'est votre nom de scène.
13:52 Mad, pourquoi ?
13:53 Il y a un lien comme ça ou parce que ça veut dire fou en anglais ?
13:56 Oui, oui, oui.
13:57 En fait, c'était le nom d'une revue satirique américaine qui était un peu l'ancêtre d'Hara Kiri.
14:01 Et j'avais trouvé ça adolescent et tellement enthousiasmé que mes copains m'avaient appelé Mad.
14:06 Et finalement, c'est devenu mon appellation officielle.
14:10 Et même ma grand-mère m'appelait Mad.
14:12 Voilà.
14:13 Nous, vous vous souvenez, on avait les agents Mad dans Aspector Gadget.
14:17 Vous ne vous souvenez pas ? Eh si, les agents Mad.
14:20 C'est vrai que c'est un petit peu ça, chacun ses souvenirs.
14:22 Et donc, comme j'étais adolescent, peut-être un peu marginal, disons,
14:27 c'était un surnom qui m'allait bien et que j'ai conservé dans ma carrière artistique.
14:33 Au point de l'incarner.
14:34 Je ne connais même pas votre prénom et ce n'est pas l'essentiel.
14:37 On est ici aussi pour saluer, faire connaissance avec vos peintures.
14:43 Ça, c'est une peinture.
14:44 Voilà. En fait, c'est une technique un peu curieuse.
14:47 Enfin, c'est un mélange de techniques parce qu'il y a un travail à la plume,
14:51 aquarellé et un collage, en fait.
14:53 Donc, je mélangeais différentes techniques.
14:55 En fait, c'est ce qui m'a inspiré pour passer après, ensuite, un travail géométrique
15:00 en schématisant le paysage de montagne.
15:03 Donc, pour moi, l'idéal, c'était la verticale de la falaise et la ligne d'horizon.
15:07 Et de là, je suis passé à un travail géométrique.
15:11 Géométrique complètement.
15:12 Complètement géométrique.
15:14 Mais ça, ça porte un nom, ce genre de choses.
15:16 Ce ne sont pas que des figures géométriques. Cette technique, elle porte un nom.
15:19 Alors, ça s'appelle en fait, on appelle ça art géométrique,
15:23 mais ça s'appelle art concret ou art construit.
15:25 Parce qu'en fait, c'est élaboré comme des plans d'architectes.
15:28 Alors ça, c'est assez flagrant dans ce dessin,
15:32 parce que je me sers d'une grille qui est déterminée d'après le nombre d'or.
15:36 Le nombre d'or qui est une constante que les Grecs avaient trouvée
15:39 comme particulièrement harmonieuse.
15:41 L'avantage, c'est qu'elle permet d'avoir un système fractal,
15:44 mais dissymétrique qui participe à la dynamique de l'œuvre, en fait, du dessin.
15:51 - Ici aussi ?
15:52 - Alors là, non, ça c'est une exception, parce que c'est une imbrication de carré.
15:56 Mais vous retrouvez ce système, en fait, sur ces séries déterminées aussi
16:01 d'après ce nombre d'or.
16:04 Et donc après, les formes, elles jouent à l'intérieur de cette grille.
16:08 Alors on utilise dans ce type de peinture, art concret,
16:12 alors on appelle art géométrique pour le distinguer du figuratif ou de l'abstrait total,
16:18 parce que les éléments qu'on utilise sont identifiables.
16:21 C'est carré, forme triangle, carré, cercle triangle,
16:24 enfin forme géométrique de base et couleur primaire et dérivée.
16:27 - Donc c'est une peinture qui fait réfléchir aussi ?
16:29 - C'est une peinture qui est élaborée, en fait, qui demande un peu de réflexion, là, oui.
16:34 Alors que mon travail sur la montagne est plus spontané, en fait.
16:37 Il est issu des croquis que je fais sur place.
16:41 Donc là, vous avez la face nord de la mèche,
16:44 donc traité de façon un peu plus gestuelle, un peu plus lyrique.
16:48 Et puis un dessin un peu plus structuré, pas géométrique,
16:52 mais disons qu'il est un peu plus formel, disons.
16:57 - Et on va vous voir au travail dans votre atelier.
16:59 C'est cette montagne aussi dans laquelle vous cuisez toute votre inspiration.
17:02 - Voilà.
17:03 - Depuis toujours, elle vous fascine ?
17:05 - Elle me fascine parce que depuis que je suis gamin,
17:08 en fait, la première grande balade dont j'ai souvenir, j'avais 12 ans,
17:13 et les plus grands du village m'avaient monté au Pic Saint-Michel.
17:16 Et depuis, je n'ai pas arrêté de me balader à travers la montagne.
17:20 Et c'est ce qui m'a amené après à ce travail géométrique.
17:24 Et alors après, disons que dans mon parcours artistique,
17:27 moi, j'ai fonctionné quasiment que dans des groupes, des collectifs, en fait.
17:32 - C'est encore le cas ?
17:33 - C'est toujours le cas puisque je m'appartiens à l'équipe du Hangar,
17:37 qui est un collectif, qui est un lieu d'exposition rue Villard,
17:41 qui d'ailleurs va fêter ses 20 ans à la fin de l'année.
17:44 Donc, qui va regrouper un certain nombre d'artistes
17:48 qui pendant ces 20 ans ont exposé dans cette galerie.
17:51 Et sinon, plus proche, en mars-avril, avec deux autres peintres,
17:57 Stéphane Vu et Éric Rutten,
17:59 on va exposer à la Tuktuk Galerie rue Doudard de la Grée.
18:03 - Qui est à Grenoble aussi.
18:05 - Qui est à Grenoble.
18:06 - Tout à fait.
18:07 Et vous êtes...
18:08 Alors, pour revenir justement sur cette tradition des peintres dauphinois,
18:12 on trouve absolument tout et selon toutes les époques.
18:15 C'est vrai que pouvoir représenter la montagne dans ce concept géométrique,
18:23 c'était quand même assez audacieux.
18:25 On a assez peu vu ça dans la tradition des peintres dauphinois.
18:28 - Les peintres dauphinois sont plus...
18:30 Si on pense à Callais, Guetta, Albertier, c'est des peintres...
18:33 Il y en a énormément.
18:35 Peut-être Rochette plus récemment, là aussi,
18:37 qui a une approche beaucoup plus romantique ou lyrique de la montagne.
18:42 Moi, c'est vrai que si on regarde ça, c'est aussi un peu dans cet esprit-là,
18:46 un peu d'essayer de rendre la sensation qu'on peut éprouver
18:50 face à un paysage de montagne.
18:52 Et en fait, mon travail, après, disons qu'il se rapproche à la géométrie,
18:57 c'est de décomposer ce dessin en formes géométriques
19:01 qui s'inscrivent dans cette grille déterminée par le nombre d'or.
19:04 - Donc ça... - Voilà.
19:06 Ça peut devenir ça, plus ou moins,
19:09 en le schématisant de façon plus ou moins systématique.
19:13 - C'est reconnaissant. Mais si, regardez, on va pouvoir en regarder,
19:17 puisque pendant 52 semaines, c'est ça, vous avez peint la chaîne de Beldon.
19:22 - Voilà, la chaîne de Beldon.
19:24 Alors ça, c'est un travail en petite date de quelques années.
19:27 Et je voulais justement marquer sur une même portion de paysage
19:30 que je voyais de ma fenêtre, toutes les variations sur une année
19:34 que la montagne peut prendre selon le temps, l'atmosphère,
19:38 les nuages ou le soleil.
19:41 - Mais vous changiez d'inspiration technique, on va dire.
19:44 Vous peignez... - Alors, dans cette série,
19:47 c'était particulier parce que, contrairement à mon travail géométrique,
19:51 c'était la sensation colorée qui m'intéressait.
19:54 Donc c'est vrai qu'on peut identifier...
19:56 Alors, contrairement à ça, qui est effectivement le travail géométrique,
19:59 le travail sur Beldon aussi, c'était de retrouver la sensation colorée.
20:04 Donc un travail beaucoup plus rapide, instinctif.
20:07 Et pour ça, j'ai utilisé une autre technique, je travaillais au couteau
20:10 pour saisir très rapidement l'instant coloré.
20:13 - Comme Callès. - Plutôt comme Callès.
20:15 Ça se rapprocherait plutôt de la technique de Callès,
20:18 alors que le travail géométrique que vous avez évoqué
20:21 est beaucoup plus laborieux,
20:23 il demande beaucoup plus de temps de préparation,
20:26 en fait, pour transposer quelque chose qui est...
20:30 assez lyrique dans un cadre strict, en fait.
20:34 Ça demande un certain temps.
20:36 - En fait, on retrouve à la fois une représentation fidèle,
20:39 qui peut représenter...
20:41 Celle-ci, c'est vous ou pas ?
20:43 - Non, c'est pas moi, ça, c'est la coréenne.
20:45 - Regardez, ça y est. - Je crois que la page est marquée.
20:47 - Ça, c'est vous. - Alors, ça, voilà.
20:49 Donc ça, c'est un album qui vient de sortir,
20:52 qui a été organisé par Jean-Pierre Chambon.
20:54 - Voilà, en fait, Jean-Pierre Chambon qui avait rédigé
20:57 les textes de cette exposition,
20:59 lorsque vous aviez peint la chaîne de "Belle donne" pendant 52 semaines.
21:02 - Voilà. - Et donc, vous aviez exposé Jean-Pierre Chambon,
21:05 que je salue, qui est également journaliste.
21:08 - Oui, journaliste, écrivain, en fait. - Écrivain, tout à fait.
21:11 - Et qui a une sensibilité très proche de la mienne.
21:14 C'est pour ça qu'en fait, il y avait vraiment une espèce d'osmose
21:17 entre le travail de peinture et le travail d'écriture.
21:20 Il y a vraiment un parallèle. - Il vient de sortir, cet ouvrage.
21:23 - Il vient de sortir. Alors, ce qui est intéressant, là,
21:26 c'est que vous avez la photo en situation.
21:28 Donc là, c'était une montagne de loisans qui s'appelle les Rouy.
21:32 Donc là, c'était à la descente,
21:34 et c'était la transposition géométrique de cette montagne.
21:37 - Ah oui, c'est très intéressant, parce que c'est vrai que vous la représentez
21:40 à la fois fidèlement, mais graphiquement, si je peux avoir des voilaces.
21:43 - Graphiquement, ensuite. - Si je peux inventer des mots ici.
21:45 - Il y a un travail de transposition basé sur les principes de l'art construit.
21:49 - Et c'est ce qu'on découvre, cet univers.
21:51 On le découvre dans cet ouvrage de Jean-Pierre Chambon, qui vient de sortir.
21:54 - Alors, Jean-Pierre Chambon a rassemblé une cinquantaine d'auteurs.
21:58 C'est tout récent. - D'artistes.
22:00 - Ça vient de sortir avant Noël. - Tout à fait.
22:03 - Et une dizaine d'illustrateurs, dont Desmolles Park, la coréenne,
22:07 qui avait exposé au Musée Hébert l'année dernière.
22:09 - Tout à fait. Très, très singulière.
22:11 - C'est vrai que c'est vraiment une approche très intéressante que vous avez.
22:14 Et jamais vous ne vous en lassez de la retranscrire, finalement, cette montagne.
22:19 - C'est tellement infini, aussi.
22:21 Je dis même... Alors, c'est vrai que je n'ai jamais voyagé très loin.
22:24 Je me suis contenté des massifs environnementaux de Gbeldov
22:27 ou des Alpes assez proches.
22:29 Mais c'est tellement changeant, tellement varié qu'on ne peut pas s'en lasser, là.
22:33 Et même si je vivais 150 ans, je ne ferais pas le quart de la moitié
22:37 de tout ce qu'on peut faire dans la région, là.
22:39 - Ça, certainement. D'ailleurs, vous aussi, vous l'aimez, la montagne.
22:42 Vous avez grandi au pied du Vercors, surtout. C'est ça ?
22:45 - On a grandi. On a grandi. Eh ben, alors, il rigole, parce que moi, la montagne...
22:49 - C'est du gain.
22:51 (rires)
22:53 - En fait, moi, je fais partie de ces gens qui...
22:55 Évidemment que c'est beau, évidemment que c'est magnifique.
22:57 Mais le fait d'avoir grandi ici, je me suis rendu compte qu'il a fallu que je parte
23:00 pour voir la montagne, pour voir qu'elle n'était plus là, en fait.
23:03 Maintenant que je suis dans la Drôme, c'est quand je reviens que je revois les montagnes.
23:07 Mais comme un petit grenoble qui n'a pas été suffisamment sensibilisé jeune,
23:11 ouais, elles étaient là.
23:13 - C'est le décor.
23:14 - Ouais, voilà, voilà. J'étais plus intéressé par le stade de foot que par la montagne.
23:18 C'est plus tard que je me suis rendu compte de la beauté des vieux.
23:21 - Pareil, Riquet ?
23:22 - Alors, moi, je ne suis pas parti, mais moi, je kiffe la montagne.
23:25 Oui, ça va, je kiffe. J'aime bien le Vercors, Belledonne, la Chartreuse.
23:28 J'adore la Chartreuse. On est très bien entourés. C'est très, très beau, oui, évidemment.
23:32 - C'est sûr. Et c'est vrai que nous, on se repère aussi par rapport aux montagnes.
23:35 Vous, votre coup de cœur, Belledonne ?
23:37 - Plutôt Belledonne aussi parce que c'est vraiment le massif.
23:40 D'abord, c'est le premier massif proprement alpin.
23:43 Chartreuse, Vercors, c'est des massifs préalpins, sédimentaires.
23:46 Mais vraiment, les Alpes, elles commencent à Belledonne pour moi.
23:49 Et même si ce n'est pas très élevé, ça n'atteint pas les 3 000 m,
23:53 mais il y a vraiment une ambiance très sauvage.
23:55 Et on retrouve des paysages presque de l'origine du monde, en fait,
23:59 même s'il y a des endroits hyper fréquentés,
24:02 genre la Pralle, la Cacharde ou les Lacs Robert,
24:05 mais il y a des vallons très sauvages où, dans une journée,
24:08 je vois plus de chamois et de bouctins que d'humains.
24:10 - Et même depuis la ville, on peut observer justement ces contrées très sauvages.
24:16 Absolument, Julien, petit coup de cœur, vous, il faut aller vers Loisan pour vous rencontrer,
24:21 en tout cas sur la route de Loisan, à Saint-Georges-de-Couliers.
24:24 - Oui, moi, j'aime bien la montagne, mais par contre, j'aime bien la peinture qu'il a faite.
24:30 Elles sont vraiment magnifiques. - Eh bien, gardez contact.
24:33 - C'est vraiment beau. - Bravo, vraiment, Matt,
24:35 pour votre démarche déjà, qui est très intéressante.
24:37 - Merci à vous. - Et puis pour vos magnifiques peintures.
24:40 On se tient bien au courant parce que vous avez une belle activité,
24:43 une belle actualité aussi pour 2024.
24:47 Allez, on reste au sommet avec eux tout de suite.
24:58 - Parce que c'était il y a combien d'années alors que vous étiez dans ce football club Napoléon ?
25:03 Je ne sais plus comment vous vous rappelez. - Eh bien, on devait avoir 10 ans et on en a 51.
25:07 - C'était... Ah ! - Enfin, je sais mieux.
25:09 - Donc c'est il y a longtemps, ouais. - Donc dans les années 80, c'est un petit peu ça.
25:14 Imaginez-vous sur ce terrain de foot, on vous dit, vous serez dans les numéros 1,
25:18 parmi les chansons les plus écoutées, les plus célèbres de France.
25:22 Vous ferez aussi du café-théâtre et vous raconterez vos souvenirs.
25:25 Là...
25:28 - Non, non. - Non.
25:30 - Si vous étiez capable d'en rêver... - Oui, moi j'étais capable.
25:32 - Moi même pas. Mais non, non, c'est sûr qu'on s'est rencontrés à l'école primaire et que...
25:38 - C'était où ? Quelle école ? - L'école du Bourg à Hébain.
25:41 - Du Bourg à Hébain.
25:43 - Et ça marche tout de suite entre nous, dès l'école primaire,
25:47 mais c'était impossible de prévoir que oui, à 50 ans,
25:50 on aurait fait quasiment toutes nos vies côte à côte, tous nos projets ensemble,
25:54 que... des nouvelles aventures tout le temps.
25:57 Tout ça, c'était pas prévisible, ouais.
25:59 C'est... c'est un peu fou, ce qui nous arrive depuis le début, quand même.
26:03 - Et c'est ça qui nous rapproche aujourd'hui.
26:05 Mike Eric et vous êtes aujourd'hui sur scène, et déjà depuis quelques temps,
26:09 vous faites une belle tournée au café-théâtre pour raconter vos mémoires de Saltynbank.
26:14 C'est vrai que certains rédigent des ouvrages, d'autres écrivent leurs mémoires.
26:18 Vous, vous vous êtes dit, en fait, on va mettre en scène et en musique
26:22 nos souvenirs devant notre public.
26:24 C'est ça, en fait, vous racontez vos souvenirs de Saltynbank.
26:28 C'est un concept assez sympa, qui est très, très interactif aussi avec votre public.
26:34 - Oui, ben, en fait, on n'a même pas fait le choix de le faire.
26:37 Moi, j'avais fait le choix de faire un livre pour raconter nos souvenirs,
26:40 Souvenirs de Cincé Milia.
26:42 Et puis, on a fait le choix à un moment, on cherchait des trucs nouveaux à faire.
26:45 On n'a pas pensé à faire un spectacle. Je crois qu'on n'aurait pas assumé.
26:48 Un des trucs nouveaux qu'on a fait, c'est qu'on allait jouer chez les gens,
26:51 avec sa guitare, nous deux.
26:54 Viens, on va jouer dans les jardins, dans les salons, etc.
26:56 - Sur invitation, quand même.
26:58 - Oui, en proposant, on n'est pas sonnés chez les gens.
27:01 Bonjour, qu'est-ce qu'on mange ce soir ?
27:03 - C'est quand vous voulez, évidemment. On s'amuse toujours en musique, bien sûr.
27:06 - On a pris vraiment goût à cette proximité. C'était une superbe aventure.
27:11 Et puis, chez les gens, petit à petit, l'ambiance se prête à raconter
27:15 pourquoi cette chanson, ou tiens, cette chanson, d'ailleurs,
27:17 ça me fait penser à telle anecdote, je vous la raconte.
27:19 Et sans se rendre compte, au fil des dates, on s'est retrouvés à créer
27:23 ce qui est devenu ce spectacle.
27:25 Un jour, dans un jardin, il y a une patronne de théâtre qui nous a dit
27:28 "Mais ça, dépêchez-vous, mettez-le sur scène, ça ne peut pas se cantonner d'être en jardin".
27:33 On était perplexes au début, on a essayé, et je crois que c'est notre 130e date
27:37 demain à Lilliade.
27:39 - Incroyable, complet, bien sûr. Vous en avez fait aussi des scènes complètes.
27:43 Mais si on vous rate, vous êtes à Chambéry, encore, par exemple ?
27:46 - En juin, on sera à Chambéry en juin, on est à Annecy dans 10 jours,
27:50 un peu partout en France.
27:52 Si vraiment vous êtes motivés, on est à Calais dans pas longtemps,
27:55 on est un peu dans toute la France.
27:57 - On peut toujours vous découvrir. C'est vrai qu'il faut quand même la forme
28:00 pour une sacrée tournée comme celle-ci.
28:02 Je voudrais vraiment réviser quelques fondamentaux pour que, justement,
28:05 les gens aient envie d'écouter cette histoire en musique.
28:07 Donc vous êtes des copains de primaire, on a compris qu'entre vous,
28:10 ça marchait tout de suite. On a trouvé une photo de classe,
28:12 mais je crois qu'elle est un peu...
28:14 - Vous êtes un peu amusés sur celle-ci.
28:16 - Elle est truquée.
28:17 - Ou alors vraiment, vous avez triché sur votre âge.
28:19 - C'est la photo de classe de Sinsémilla.
28:21 - Quand on cherche bien, il y a à peu près tous les Sinsémillas.
28:23 - Il y en a 11, là ?
28:25 Déjà, même qu'on vous trouve en bas, le troisième...
28:27 - Je vois Riquet, il est tout en haut, en quatrième.
28:29 Et moi, je suis où ?
28:31 - En bas, le troisième à gauche.
28:33 - Je suis au premier rang avec un côté de l'ardoise.
28:35 Tout à fait, j'avais encore des cheveux.
28:37 - Natick n'a pas l'air content, tout à gauche, tout à fait en bas.
28:40 - Ça, c'était une photo pour un de nos summums.
28:42 Je crois que c'était pour le summum des 10 ans
28:44 qu'on avait fait ce montage, pour le summum de nos 10 ans.
28:46 - Des 10 ans, décidément.
28:48 Et vous êtes devenus des saltimbanques, de fil en aiguille.
28:50 Qu'est-ce que c'est pour vous, des saltimbanques ?
28:52 - Ces mecs, j'ai regardé la définition il n'y a pas longtemps,
28:56 mais elles correspondaient, oui et moyen.
28:58 Dans notre vision des choses, des saltimbanques,
29:00 c'est des gens qui se déplacent de ville en ville, etc.
29:03 et qui vont apporter pour nous un peu de joie.
29:07 C'est nous, c'est ce qu'on a envie d'emmener, en fait.
29:10 Et puis j'aime bien la notion de saltimbanque, la notion de...
29:14 Il n'y a pas de notion de star, etc.
29:16 Il y a deux mecs avec une guitare, deux tabourets.
29:18 - Deux tabourets.
29:19 - Et bonjour, on vient vous faire un spectacle.
29:21 - Mais à partir de quand ? J'aimerais savoir, vous en aviez parlé à l'école ?
29:23 Vous faisiez de la musique déjà tous les deux ?
29:25 - Non, le premier à avoir fait un peu de musique, c'est lui.
29:29 - C'est Riké qui était plus rêveur, alors.
29:31 - C'est à l'adolescence, ouais.
29:33 Mais non, on n'en a pas parlé, non.
29:35 - Par contre, on est tombé à écouter la même musique...
29:38 - Ouais, c'est le reggae.
29:40 - Le reggae des Parcs d'Hanovi.
29:42 - Ça a été le coup de cœur direct, le reggae.
29:44 - Ah, c'est plus qu'un coup de cœur, oui.
29:46 - C'est une musique qui a changé nos vies.
29:49 - C'est marrant parce que lui, c'est son grand frère
29:52 qui lui fait découvrir Bob Marley, donc dans son coin.
29:55 Et moi, au même moment, je découvre Bob Marley
29:57 dans la discographie de ma grande sœur.
29:59 Et là, on doit avoir, je ne sais pas, 13, 14 ans,
30:02 et on se met à écouter de plus en plus.
30:05 Et après, ça change nos vies, ouais.
30:07 - Oui, ça a changé votre vie jusque tout là-haut.
30:09 Regardez, vous vous en souvenez de celle-ci.
30:11 On est en 99, c'est ça, hein ?
30:13 - Ouais.
30:14 - On est en 99.
30:16 Vous avez fondé les Synthés, je crois,
30:18 c'était premier concert en 91.
30:20 Ici, c'est aux Francopholies, La Rochelle,
30:22 un monde de dingue.
30:24 Et tout de suite, vraiment, beaucoup,
30:26 beaucoup de succès avec les Synthés, tout de suite.
30:28 - Ouais, ce soir-là, à La Rochelle,
30:30 on a fait notre premier disque d'or.
30:32 Je me souviens, parce que c'est là-bas
30:34 qu'on nous remet notre premier disque d'or.
30:36 - Donc encore plus d'énergie, j'imagine.
30:38 Ça, ça a dû être...
30:40 - De toute façon, à l'époque de l'énergie,
30:42 il y en avait, ouais.
30:44 Clairement, dès qu'on regarde ça, on se dit
30:46 "mais on était fous, quoi".
30:48 - Là, vous avez fédéré autour de vous
30:50 des copains qui avaient aussi les mêmes valeurs que vous,
30:52 qui avaient cette même passion que vous.
30:54 Et puis, voilà, vous étiez, vous avez tout de suite
30:56 investi la scène locale et vous vous êtes tout de suite
30:58 donné ce nom, cette réputation et la joie
31:00 des grenoblois qui avaient la chance de vous voir,
31:02 et donc, toute la France, après, par la suite.
31:04 - Oui, assez rapidement, on a la chance de...
31:06 Après, très tôt, on a voulu aller jouer partout,
31:08 quitte à jouer dans des petits MJC, c'était pas grave, mais...
31:10 - Ça, vous l'avez toujours fait, Mike.
31:12 - Ouais, parce qu'on était passionnés,
31:14 et puis parce que...
31:16 La musique, c'était aussi, d'un seul coup,
31:18 un rêve qu'on... sans se fixer d'objectif,
31:20 mais... Comment ça, il y a des gens,
31:22 même s'ils sont 15, qui viennent nous voir en concert,
31:24 c'est génial, 15 !
31:26 Et puis, ils sont 30, et ainsi de suite, mais...
31:28 On voulait pas faire carrière.
31:30 - On voulait rien, on s'est fait plaisir.
31:32 - On voulait pas faire carrière, ça nous paraissait impossible,
31:34 on était pas spécialement bons musiciens, on était grenoblois,
31:36 le projet, c'était aller le plus loin qu'on pouvait,
31:38 mais... Bon, on est allés beaucoup, beaucoup,
31:40 beaucoup, beaucoup, beaucoup plus loin
31:42 que tout ce qu'on aurait envisagé, mais...
31:44 - Après, on a travaillé. - Oui, oui, on a travaillé.
31:46 - Vous la connaissez, la chanson, la fameuse...
31:48 - Je suis pas très... - Obligé, écoutez, écoutez.
31:50 ♪ Je souhaite tout le bonheur du monde ♪
31:52 ♪ Et que quelqu'un d'entre ma main ♪
31:54 ♪ Que votre chemin évite les bombes ♪
31:56 ♪ Qu'il mène vers de calmes jardins ♪
31:58 ♪ On vous souhaite tout le bonheur du monde ♪
32:00 ♪ Pour aujourd'hui... ♪
32:02 - Ah, forcément, Mad, évidemment.
32:04 Évidemment, on la connaît tous, c'était en 2000...
32:06 Oh, ça a 20 ans, ça va avoir 20 ans.
32:08 C'est en 2004, cette chanson,
32:10 qui allait encore au-delà de ce que vous pouviez imaginer ?
32:12 - Oh... Ouais.
32:14 - Alors, oui, mais...
32:16 Oui et non.
32:18 - Ouais, ça...
32:20 - En fait, c'est bizarre, comment on l'a vécu, ouais.
32:22 - En fait, le...
32:24 C'est une chanson dont on est très fiers,
32:26 et il y a beaucoup de gens qui disent "Tiens, vous avez commencé à exploser
32:28 à partir de "Tout le bonheur du monde". - Non.
32:30 - Non, on était multidisque d'or avant. Par contre, le grand public
32:32 nous a découverts avec cette chanson.
32:34 Mais on avait déjà la chance d'avoir...
32:36 Ouais, d'être déjà multidisque d'or avant, etc.
32:38 Du coup, quand ça nous tombe dessus
32:40 et qu'on est numéro un des ventes,
32:42 bon, c'est une étape de plus.
32:44 Mais, enfin, c'est un truc de plus qu'on vit,
32:46 mais nous, ça bouleverse rien. On est en tournée,
32:48 comme d'habitude, on continue à vivre notre truc.
32:50 Mais c'est une chanson
32:52 à laquelle on est malgré tout très attachés, ouais.
32:54 Moi, c'est une chanson que j'ai écrite pour mes filles, à la base.
32:56 Elles ont deux ans et un an.
32:58 Donc, évidemment que j'ai un rapport particulier
33:00 à cette chanson.
33:02 Et puis, elle nous aura permis de vivre plein de trucs.
33:04 On est touchés de savoir qu'elle est
33:06 dans tous les mariages. On est touchés de voir...
33:08 - Les écoles. - Voilà, les écoles.
33:10 Les anecdotes qu'on a autour. C'est touchant, ouais.
33:12 Une petite chanson qu'on a faite
33:14 dans notre petit local. Tu te dis "Bon, bon, c'est cool".
33:16 - Et on la réécoute encore avec plaisir.
33:18 - C'est vrai que ça a changé. C'est qu'elle a touché le grand public.
33:20 Au départ, vous aviez aussi un public amateur de reggae.
33:22 Vous aviez toute la scène locale.
33:24 Amateurs de reggae, il y en a beaucoup, aussi.
33:26 Et en plus, tous les genres de reggae.
33:28 C'est vrai que ça bouge bien. C'est aussi soft.
33:30 Un reggae engagé, aussi.
33:32 Vous n'aviez jamais caché ça, aussi.
33:34 Un message. Vous êtes des saltimbans, mais aussi des messagers.
33:36 - Moi, j'aurais dit des grandes gueules.
33:40 On ne se retient pas de dire ce qu'on a envie de dire, en fait.
33:42 Et puis, c'est un des trucs
33:44 qui nous a plu chez Marley.
33:46 C'est une musique qui est sérieuse, le reggae.
33:48 C'est un truc auquel on a voulu être fidèle.
33:50 En adaptant à notre réalité de petit gros nombreux.
33:52 - Essayer de ne pas chanter n'importe quoi.
33:56 - Et ça, vous avez compris.
33:58 Il y a eu un avant "Tout le bonheur du monde".
34:00 Il y a un après, bien sûr.
34:02 Et il y a eu ces fameux 30 ans qui ont...
34:04 En fait, sur ces 30 ans,
34:06 c'était au summum,
34:08 tous les publics,
34:10 c'est-à-dire le grand public que vous avez touché,
34:12 qui voulait venir vous voir, aussi,
34:14 ça change quand même aussi de toucher le grand public
34:16 et toutes les générations.
34:18 Enfin, ça change.
34:20 Non, ça ne change pas votre approche,
34:22 mais ça agrandit complètement le champ.
34:24 - Ce qui est bouleversant, c'est qu'il y a 30 ans,
34:26 il y avait un public
34:28 et que 32 ans après, il y a toujours un public.
34:30 Ça, c'est bouleversant. Et donc, oui, il y a plusieurs générations.
34:32 Ça, c'est complètement fou.
34:34 - La durée, c'est fou.
34:36 Et puis, de voir ceux qui étaient là il y a 30 ans
34:38 venir avec leurs enfants aujourd'hui.
34:40 - Ça, c'est fou.
34:42 - Qui ont aussi l'âge de vos enfants, pour certains.
34:44 Vous avez des enfants qui ont une vingtaine d'années,
34:46 mais vous ne changez pas.
34:48 Vous n'avez jamais changé, tous ensemble.
34:50 Vous vous retrouvez. Il y a toujours cette même énergie.
34:52 Et puis, toutes les générations qui dansent devant vous
34:54 aujourd'hui.
34:56 - On a cette chance.
34:58 - Ça, vous l'évoquez aussi sur cette scène.
35:00 On le rappelle. D'ailleurs,
35:02 quand vous faites des...
35:04 On voit que vous vous adaptez aussi aux nouveaux médias.
35:06 Moi, j'ai cherché un clip sur votre tournée.
35:08 Je l'ai trouvé, mais en mode téléphone.
35:10 C'est ça, en fait ?
35:12 - C'est fait maison, parce que c'est un clip
35:14 qu'on a fait pendant la tournée
35:16 "Salterbank" tous les deux.
35:18 - Alors, ça, c'est ça. - C'est cette tournée, toujours.
35:20 - Ça, c'est des images du spectacle.
35:22 - Et... Je ne sais pas si on a le clip.
35:24 Bon. C'est...
35:26 Sinon, on va le voir sur votre...
35:28 Voilà, il est là.
35:30 Donc, là, vous avez vu la scène et vous voyez les coulisses.
35:32 Vous vous amusez bien, aussi.
35:34 Mais forcément, vous parlez aux jeunes
35:36 et vous parlez avec les médias
35:38 qui le comprennent et avec des mots qu'ils comprennent.
35:40 - Je ne sais pas si on cherche
35:42 à parler aux jeunes. - Ils comprennent tout,
35:44 les jeunes. - En toute franchise,
35:46 pas tant que ça. On cherche à parler à tout le monde.
35:48 Mais c'est surtout que, nous, on s'amuse.
35:50 - On s'amuse à se filmer avec le téléphone.
35:52 Toutes les semaines, on se fait des petites vidéos
35:54 qui racontent notre tournée.
35:56 On est contents de montrer ce qu'on vit.
35:58 On est contents de le partager
36:00 en ne prenant pas trop au sérieux.
36:02 On est... On est bien cons,
36:04 tous les deux, en tournée.
36:06 - On a su ça.
36:08 - Le plaisir, évidemment. C'est quand on en a
36:10 qu'on arrive à le partager, bien évidemment.
36:12 Merci beaucoup. - C'est ça.
36:14 - Vraiment pour cette énergie que vous avez transmise
36:16 ici aussi sur ce plateau.
36:18 On vous écoute dans un petit instant,
36:20 puisque vous avez fait un petit cadeau.
36:22 Si on a le temps, des petits bons plans, tout de suite.
36:24 (musique)
36:26 Alors, Mike, puisque vous avez la parole,
36:34 on a un petit restau. On a plein de restos ce soir.
36:36 - J'ai fait le phénicien,
36:38 parce qu'on a une histoire particulière
36:40 avec le phénicien. C'est un très bon endroit.
36:42 Cuisine libanaise.
36:44 Il a commencé un peu au même temps que nous.
36:46 Il avait une toute petite boutique.
36:48 Nous, on était un petit groupe qui débutait
36:50 et on allait régulièrement manger chez lui après la répète.
36:52 Après, il est passé sur une moyenne boutique.
36:54 Quand nous, ça a commencé à monter.
36:56 Maintenant, il a un super beau restaurant.
36:58 Souvent, on se branche tous les deux.
37:00 On a commencé tous les deux en même temps
37:02 et on a une boutique réciproque.
37:04 C'est cool. On mange très bien. J'ai encore mangé ce midi.
37:06 - Où tu iras gérer. C'est un peu ça.
37:08 - Tout à fait.
37:10 - Si le phénicien l'a fait, vous le ferez.
37:12 On reste à table avec la Tuktuk.
37:14 Vous en parliez, la Tuktuk.
37:16 C'est aussi un restau.
37:18 - En fait, la compagne de Stéphane
37:20 est d'origine cambodgienne.
37:22 Elle propose des plats
37:24 cambodgiens revisités,
37:26 modernisés, adaptés.
37:30 - Ça fait quelques temps
37:32 qu'on essaie d'y aller parce que les horaires ne sont pas très évidents.
37:34 On n'a encore pas eu l'occasion
37:36 de goûter, mais je pense que ça ne va pas tarder.
37:38 Apparemment,
37:40 elle est très réputée.
37:42 - En plus, c'est joli.
37:44 - J'espère qu'on s'y retrouvera
37:46 à l'occasion.
37:48 - On va du côté de Vizine, nous, Julien ?
37:50 - Oui. - Pour un petit plaisir.
37:52 - Pour un petit plaisir, oui.
37:54 Ce sont des amis qui ont ouvert un restaurant.
37:56 On y mange super bien.
37:58 C'est coquet.
38:00 - A Vizine, sur la place ?
38:02 - C'est juste derrière la place.
38:04 - OK, super.
38:06 - C'est très bien coté.
38:08 C'est lui qui fait du rap ?
38:10 - Non, c'est pas lui. C'est un autre.
38:12 - Vous avez un copain qui fait du rap.
38:14 - Voilà, exactement.
38:16 - Le rap, vous en faites un peu ?
38:18 - Non, pas trop.
38:20 - On en a énormément écouté.
38:22 Il y a quelques influences et des musiques qui sont communes.
38:24 Reggae et rap. Il y a les mêmes racines à la base.
38:26 - On n'est pas sûr du rap.
38:28 Qu'est-ce que vous avez voulu nous chanter ce soir ?
38:30 - On parlait de "Tout le bonheur du monde".
38:32 Je vais laisser lui chanter.
38:34 C'est une chanson qui nous tient vraiment à coeur.
38:36 C'est une chanson que j'ai écrite pour mes filles.
38:38 Elles ont grandi.
38:40 Comme tu le disais, les années sont passées.
38:42 Il y a quelques années, ma fille aînée est venue nous voir en spectacle.
38:44 Quand on a joué "Tout le bonheur du monde",
38:46 normalement, on se fait toujours un clin d'œil.
38:48 Je l'ai vue toute émue. Je l'ai vue pleurer.
38:50 Je me suis dit "Qu'est-ce qui se passe ?"
38:52 A la fin du concert, je l'ai récupérée.
38:54 Ce soir, je me suis rendu compte
38:56 qu'il y a des phrases que tu avais écrites pour moi
38:58 quand j'avais 2 ans. Je les vis maintenant.
39:00 Dans la chanson, tu dis "Un jour, vous serez libres
39:02 de faire vos propres choix, de choisir votre propre voix."
39:04 Là, je me suis rendu compte que nos filles ont grandi.
39:06 Du coup, on a eu envie d'écrire la suite
39:08 de "Je te souhaite tout le bonheur du monde".
39:10 Il y a la suite.
39:12 Ça s'appelle "Je te souhaitais".
39:14 C'est un morceau qui nous tient énormément à coeur
39:16 pour tous les enfants qui grandissent vite
39:18 et pour tous les parents qui trouvent
39:20 que leurs enfants grandissent trop vite.
39:22 Celle-ci s'appelle "Je te souhaitais".
39:24 - Merci beaucoup, Mike. Je vais l'écouter avec beaucoup d'attention.
39:26 C'est un beau cadeau encore une fois.
39:28 - C'est lui qui bosse, sur le coup.
39:30 - Merci encore à vous tous d'avoir été avec nous.
39:32 Julien, revenez vite. On est très heureux pour vous.
39:34 - Merci beaucoup.
39:36 - Merci à tous.
39:38 ...
39:46 ...
39:58 Oh, dis-moi, tu te souviens de ça ?
40:02 Je sais, ça fait longtemps déjà.
40:06 J'avais écrit ces rimes pour toi.
40:10 Libre de faire vos propres choix.
40:12 De choisir quelle sera cette voix.
40:14 Et où celle-ci vous emmènera ?
40:18 Et où celle-ci vous emmènera ?
40:20 Tu n'étais qu'une enfant
40:22 qu'alors je portais dans mes bras.
40:24 Mais voilà, ce ne sont plus des mots.
40:28 On en est vraiment là.
40:32 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
40:36 Et aujourd'hui tu fais le mien.
40:38 Ta mélodie joue loin des ondes.
40:40 Mais j'aime tellement ce qu'elle devient.
40:44 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
40:46 Maintenant tu le construis de tes mains.
40:50 C'est toi qui entraînes la ronde.
40:52 C'est toi qui choisis le refrain.
40:56 J'avoue, j'ai pas vu le temps passer.
41:06 Pas eu le temps de me lasser.
41:10 De ces petits bras qui m'enlaçaient.
41:12 Je craignais les bombes sur ton chemin.
41:16 Et elles ne sont pas passées loin.
41:18 Puissent-ils en être de même demain ?
41:22 Même si moi je n'y peux plus rien.
41:24 Et te voilà jeune femme, seule gardienne de la flamme.
41:28 Oh ta flamme, oh t'inquiète pas pour mes larmes.
41:32 Je suis si heureux pour toi.
41:36 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
41:40 Et aujourd'hui tu fais le mien.
41:42 Ta mélodie joue loin des ondes.
41:45 Mais j'aime tellement ce qu'elle devient.
41:47 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
41:50 Maintenant tu le construis de tes mains.
41:53 C'est toi qui entraîne la ronde.
41:56 C'est toi qui choisis le refrain.
42:05 A ta génération, on laisse en héritage
42:10 Peu de réponses aux questions et un monde bien malade.
42:16 Mais je lis dans vos regards la force d'une promesse
42:21 Qui laisse vivre l'espoir qui porte votre jeunesse.
42:26 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
42:31 Et aujourd'hui tu fais le mien.
42:34 Ta mélodie joue loin des ondes.
42:36 Mais j'aime tellement ce qu'elle devient.
42:39 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
42:42 Maintenant tu le construis de tes mains.
42:45 C'est toi qui entraîne la ronde.
42:47 C'est toi qui choisis le refrain.
42:50 Je te souhaitais tout le bonheur.
42:55 Je te souhaitais tout le bonheur du monde.
43:01 Je te souhaitais tout le bonheur.
43:06 Et aujourd'hui tu fais le mien.
43:14 ...
43:25 - Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan-Résidence.
43:30 ♪ ♪ ♪