• il y a 2 mois
Plus de 20 années d'entraînement sans relâche, 6 jeux paralympiques, 9 médailles olympiques et des images plein la tête : David Smétanine a tiré sa révérence à Paris...
De l'autre côté du miroir, on trouve parfois la personne qu'on aimerait être et on l'ignore, la photographie thérapeutique peut nous réconcilier avec notre image et nous faire réfléchir. Erich Zann nous livre sa démarche originale et vertueuse.
Et quand l'automne grise notre ciel, le jazz colore nos soirées ! Et en ouvrant encore plus loin les frontières, un immense voyage vous attend bas de notre porte grâce au Grenoble Alpes Métropole Festival... On en parle avec l'organisateur Hervé Bodeau et Pierre-Yves Soppet, bassiste au big band l'Usine à Jazz.










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00:00L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol-Comboire Saint-Martin d'Air vous présente
00:06Si on parlait. L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder Si on parlait.
00:30Bienvenue à tous. Très heureuse de donner un bon coup de projecteur sur ceux qui font
00:45bouger l'actu, sur ceux qui éveillent votre curiosité et rendent votre quotidien un peu
00:50plus sympa. Son quotidien, c'était l'entraînement sans relâche pour conquérir des médailles
00:55dans les bassins. Neuf médailles olympiques et des images plein la tête, ce nageur a
00:59tiré sa révérence à Paris. De l'autre côté du miroir, on trouve parfois la personne
01:04qu'on aimerait être et on l'ignore. La photographie thérapeutique peut nous réconcilier
01:08avec notre image et nous faire réfléchir. Et puis quand l'automne grise notre ciel,
01:14le jazz colore nos soirées et en ouvrant encore plus loin les frontières, un immense
01:18voyage vous attend au bas de votre porte. C'est sa 20e édition, le Grenoble Alpes
01:25Métropole Festival s'ouvre cette semaine et c'est jusqu'au 13 octobre. Hervé Baudot,
01:30bienvenue. Bonjour. Vous êtes administrateur du Jazz Club de Grenoble à la manœuvre de
01:34ce festival. C'est parti. Pierre-Yves Sopé, bienvenue. Bassiste, bassiste de l'usine
01:40à jazz, un big band qui nous offre une composition surprenante qu'on va découvrir dans un
01:45petit instant. Se réconcilier avec son image, ça nous semble compliqué tant le reflet
01:50du miroir a l'air dur avec nous-mêmes. Son filtre, son objectif peut nous guérir.
01:56Éric Zann, bienvenue. Merci, Lucie. Photographe qui fait de la photographie thérapeutique.
02:02Vous vous exposez de l'autre côté du miroir, c'est-à-dire à l'espace Cowool de Grenoble.
02:07On y va juste après. Juste après celui qu'on a rencontré il y a une vingtaine d'années,
02:13déjà un peu plus de 20 ans d'ailleurs, avec une crête tricolore sur la tête pour
02:17célébrer sa première médaille à Athènes. Il y en aura huit autres, neuf médailles
02:22paralympiques, deux titres, une carrière immense, très très longue. David Smetanine,
02:27bienvenue. Bonjour tout le monde. On est toujours très honoré même si on se connaît depuis
02:31très longtemps, David. Ça commence à faire en effet. C'est ça, c'est une carrière
02:37de plus de 20 ans. Vous avez 49 ans, toujours la même tête. Cette ligne du temps, elle
02:44a été ardue mais tellement heureuse. Oui, elle s'est façonnée de plein de choses,
02:48de plein de domaines, de plein de courses, de plein de compétitions et bien sûr des
02:51Jeux en particulier. C'est évident et les sixièmes ont une saveur très spéciale pour
02:55moi. Paris, à la maison, ce dont je pouvais rêver depuis très longtemps. Après un échec
03:00en 2012, une carrière difficile. 2012, c'était à Londres. Oui, Paris, on a perdu les Jeux
03:06en 2005 pour 2012. Pour mieux les retrouver en 2024. Voilà, j'avais été conquérir
03:09quelques médailles en 2012 mais pour mieux les retrouver en 2024 avec l'engouement et
03:13le succès qu'on connaît depuis quelques semaines. On y va, on va la voir, la der des
03:16ders. C'est même la der des ders interview au micro de France Télévisions pour comprendre
03:22ce moment où on vous écoute. Ça fait 20 ans maintenant, 24 ans de l'Humanità National
03:26et j'ai ce matin quelque part comblé d'avoir cette chance de pouvoir finir ici, de pouvoir
03:36vivre ça et c'est le bon moment. Je suis content de nager, je vais continuer à nager
03:41un peu pour le plaisir, etc. Mais qu'est-ce qu'on veut de mieux pour finir que ça ? C'est
03:46pas possible. C'était un bon moment de partage. En tout cas, merci beaucoup David. Merci pour
03:50tout ce que vous avez fait. On la laisse durer un petit peu aussi cette image-là. Il y a
04:03tout qui ressort ici. Oui, un moment où je suis aussi reconnaissant de la visibilité
04:07que j'ai pu avoir, que j'ai aujourd'hui, de la reconnaissance de mon parcours, de ma
04:10carrière à travers ces images et ce que France Télévisions aussi a fait. Vous pleurez
04:16parce que c'est fini, parce que vous êtes ému, parce que vous n'avez pas eu de médaille
04:20à Paris, ce qui finalement... Bien sûr qu'il y a l'émotion en général de finir en France
04:26avec l'orgasme que j'ai pu avoir. Deux minutes avant, il y avait 17 000 personnes qui hurlaient
04:29mon prénom. Et en fait, la petite histoire, c'est que depuis le matin, 7h45, le speaker
04:33a lancé, c'était ma fin de carrière. Beaucoup le savaient, mais 17 000 personnes, ça fait
04:37quand même beaucoup de monde dans une piscine, dans cette belle Arena 92. Là où Léon Marchand
04:42a gagné tous ces titres. J'ai vu Léon Marchand gagner ces titres et ça m'a aussi beaucoup
04:45motivé, bien entendu, mais un moment très, très particulier parce que c'est une reconnaissance
04:51unique dans un endroit qui est chez nous, à la maison. Et puis pour les gens qui ne
04:55connaissaient pas forcément toutes nos vies, notre carrière, l'annonce a été incroyable.
04:58Depuis le matin, ça n'arrêtait pas. À toutes les courses, on me disait pas, David, c'est
05:01important, etc. Fin de carrière. Et puis au moment où j'arrive sur le bassin, je me
05:04dis, qu'est-ce qui se passe ? C'est la première fois en 24 ans de carrière, je me retourne
05:07avant un sprint, avant un 50 libres, en me disant, qu'est-ce qui se passe ? Le monde,
05:11ça n'arrêtait pas. C'était un brouhaha, mais incroyable. C'était perturbant.
05:14Une récompense presque, en fait, pour comme un point d'or, puisque des médailles, vous
05:19en avez gagné neuf. Vous n'en avez pas eu à Paris, malgré ces trois épreuves. Mais
05:24à 49 ans, après votre carrière, on sait que le niveau, en plus, est élevé chaque
05:28année, encore plus élevé. Être présent, être là, avoir pu se qualifier, avoir fait
05:32ses minimas, c'était déjà une victoire magnifique. Oui, oui, parce qu'il restait
05:35une place avant les championnats de France, à prendre pour l'équipe de France, pour
05:38se qualifier pour ces Jeux. Une seule. Et j'étais forcément le plus favori, enfin
05:43le grand favori pour la prendre, cette place. Matin, en série, sur le 100 mètres, ça
05:46ne se passe pas forcément comme je le voulais. Et puis, en final, j'ai trouvé les ressources,
05:49les mots aussi de mon entraîneur, Régis Gauthier, enfin plein de choses. Et je prends ce temps
05:53sur 100 mètres pour aller me qualifier. C'était un moment, comme on les connaît, incroyable.
05:57Après, cette médaille, oui, elle n'est pas là à Paris, mais il y a la médaille de la
06:01population française, des gens qui m'ont honoré de cette façon. Et c'est presque
06:05aussi bien qu'une médaille, quoi. Alors, bien sûr que les deux auraient été fantastiques,
06:09mais j'ai eu cette chance-là de finir ma carrière là où je voulais. Et ça n'a pas
06:13été facile, mais ça a été un moment, justement, autant plus apprécié après ces sixièmes
06:18Jeux. Alors, on aurait tellement à se dire depuis le début. Il y a une image quand même
06:22qui est assez marquante, finalement. Et ici, c'est la cérémonie de clôture des Jeux
06:25olympiques, pas des Jeux paralympiques. Oui, là, c'est la première fois. C'est un moment
06:30unique. On vous a vu, vous, les paras, clôturer cette cérémonie des Jeux de Paris. C'est
06:35vous qui terminez comme pour prolonger l'aventure et rappeler que athlètes, para-athlètes,
06:40vous êtes tous des athlètes et vous êtes tous là.
06:42Il y a un lien très fort avec cette équipe de France olympique et paralympique qui est
06:45unifiée depuis 2020. Les images parlent d'elles-mêmes. On a réussi à créer ce lien. Antoine Dupont
06:51nous apporte le drapeau. C'est un moment très spécial aussi, mais il y a une continuité
06:55dans cette équipe de France et pour le peuple français aussi, qui était triste que les
06:58Jeux s'arrêtent. On leur dit, attendez, il y a le match retour, ce n'est pas fini.
07:00Et puis les gens se disent, il y a les paralympiques et ils ont grâce aussi aux Jeux paralympiques
07:03découvert qu'il y avait autre chose derrière, une continuité. Et le symbole, il est fort.
07:07Une fête, une fête. Oui, oui, d'être là. En plus, dans ce stade pour lequel j'ai travaillé
07:12pendant cinq ans sur la conformité d'usage, d'être là dans ce stade en tant qu'athlète
07:14la première fois, c'est un stade tellement mythique où j'ai vécu la Coupe du Monde
07:17en 98, où j'ai vécu plein de choses incroyables. D'être là en tant qu'athlète, c'était
07:20très spécial. Et ce lien est super fort et important. Justement, en 20 ans, les choses
07:24ont énormément changé. Vous avez été victime d'un accident de la route à l'âge de 21
07:30ans. Donc vous êtes devenu tétraplégique. Vous ne cessez de progresser aujourd'hui.
07:34Ça continue de cette chance là, oui. Voilà. Et donc, vous avez connu aussi toutes ces
07:39évolutions auparavant. On va le voir un petit peu par la suite. Les images, les vidéos
07:44et les paralympiques, c'était juste alors rarement des directs. Ça se termine ici,
07:49à Paris, avec cette image qui n'est pas triste. Il y a des histoires tristes derrière
07:53vos parcours. Il y a des accidents de la vie. Il y a des difficultés de parcours. Il y
07:58a beaucoup de contraintes. Et c'est une image qui n'est pas triste, qui a été renvoyée.
08:03C'est une image d'espoir. On parle de beaucoup de choses. Non, c'est une image de sport.
08:07C'est une célébration, une fête qu'on voulait vraiment pour finir ces Jeux et finir
08:12les Jeux tout court. Et faire les Jeux. Faire les Jeux, bien sûr, et les finir aussi parce
08:15que c'était aussi une clôture générale. Après la clôture olympique, il y avait la
08:17clôture paralympique qui, cette fois-ci, disait au revoir à Paris. Il fallait que
08:22ce soit une belle fête pour tout le monde. Et il n'y a en aucun cas dans la candidature
08:25que j'ai pu soutenir en 2017, et dans chaque Jeux olympique ou paralympique, il n'y a eu
08:29à un moment donné de pitié, d'inquiétude, d'histoire d'hommes, de femmes. Il y en a
08:34eu, mais notamment des histoires de sport, d'athlètes qui reprennent notre pays.
08:37Vous l'avez senti au moment, à ce moment de ces Jeux, avec le public qui vous check,
08:42avec le public qui est là, qui est là pour tout le monde.
08:44Oui, oui. Je ne vais pas en parler, mais j'ai de nombreux amis qui étaient dans les
08:48tribunes, des gens de Grenoble, d'ailleurs. Coïncidence, le fils d'ami qui était là,
08:51que je ne connaissais pas, que j'ai croisé. Mais des gens même de très haut niveau.
08:56J'ai un de mes amis qui était un ancien pilote de la patrie de France, qui était
08:58là avec ses enfants et qui m'a dit que j'ai vraiment envie d'une fête pareille. Je ne
09:01pensais pas que ce soit possible qu'il y ait un moment. Il me disait que c'était un truc
09:04incroyable.
09:05Et rien que pour s'en dire, vraiment merci Paris.
09:07Oui, oui, bien sûr. Merci Paris, merci aux Français.
09:09Merci de m'avoir offert ce regard.
09:11Merci de m'avoir offert cette chose là, cette opportunité là et puis de cette fête là,
09:14incroyable et qui est souvent sympathique quand même aux Jeux paralympiques plus que aux
09:17Jeux olympiques en plus.
09:18Alors, on retourne très, très rapidement à Pékin, parce que je vous dis, ça fait
09:2220 ans, donc ça, c'était quand même exceptionnel. Pékin, il y en a eu beaucoup des médailles.
09:26Il y en a eu 4, oui. Alors, pas 4 en or comme Léon. Il y en a eu 2 en or et 2 en argent.
09:30Mais ça a été un moment incroyable. Et une première marseillaise, c'est juste, c'est
09:34juste fou, quoi.
09:35Oui, c'est juste fou. C'est beaucoup de, encore une fois, donc des cris de joie et
09:40des larmes aussi, parce que, comme vous le disiez, à ce moment là, c'est tellement
09:43de travail. Là, ce qu'on voit.
09:45Oui, là, c'est le réalisme de tout le boulot qu'on a accompli pour réussir ça.
09:49Et oui, parce que les supporters applaudissent, applaudissent des compétitions.
09:53Vous voyez ici aussi en argent à Rio.
09:56Rio, dans les derniers 10 mètres.
09:58Oui, oui, voilà, vous aussi, vous avez fait un peu votre Léon sur ces derniers mètres.
10:03Mais d'ailleurs, on le voit ici, c'est sur France 4, qui est très bien aussi.
10:07France 4, mais ce n'était pas le service public en continu et en prime, comme on le
10:12dit sans arrêt.
10:13Mais voilà, c'est tout ce travail derrière.
10:16C'est ces heures et ces heures d'entraînement où il faut aussi se lever aux aurores pour
10:20aller s'entraîner.
10:21Ça, c'est le bout.
10:22C'est ce qui se voit.
10:23Et c'était important aussi pour vous d'expliquer que ça, c'est la fête, mais il y a tellement
10:28de travail derrière.
10:29Oui, il y a 24 ans de travail, 24 ans avec 26 heures par semaine d'entraînement.
10:33Le réveil sonne depuis 24 ans à 6h15 ou 6h30 ou quasiment.
10:36J'ai fait des choix importants l'année dernière aussi pour changer de région, pour m'entraîner
10:40dans d'autres conditions, etc.
10:42Tout ce qui est inimaginable et possible à faire, il faut le faire pour réussir à ce
10:45niveau-là.
10:46Et à l'image de la finale du 100 mètres à Paris, il y a 15 jours, 3 semaines, 15 jours.
10:52Le temps pour rentrer en finale, c'est le temps qu'il m'a fallu pour gagner en 2008
10:56ou en 2012.
10:57Le niveau a vraiment… Alors oui, les handicaps ont évolué aussi.
11:01Il y a plein de choses qu'on pourrait dire, mais il y a un niveau en permanence constante
11:05et une évolution qui est incroyable.
11:07Puis après, oui, il y a le fait qu'on a la chance de voir ces images parce qu'il
11:11y a des gens qui ont fait un travail de fond.
11:13Et d'ailleurs, Télégramme Le Brossy, depuis le départ, me suit.
11:15Et donc, c'est chouette d'avoir une télé locale qui accompagne ces sportifs de manière
11:19générale, ces clubs et ces sportifs.
11:20Bien sûr, qui accompagne tout le monde, bien sûr.
11:22Qui montre l'envers du décor, oui.
11:24C'est d'abord l'entraînement dans un sport qui n'est pas toujours facile.
11:27Florent en parlait malheureusement il y a quelques jours dans une émission de télévision
11:30en disant que ce n'est pas drôle de nager.
11:32Ce n'est pas toujours très fun par rapport au tennis, c'est moins ludique, etc.
11:35Mais ça passe par ces moments-là.
11:38Aussi, le travail en permanence tous les jours, deux fois par jour.
11:41Oui, oui, on ne va pas aux Jeux Olympiques ou aux Jeux Paralympiques sans rien.
11:46Et les gens qui pensent que parce qu'on se sent handicap, on va aux Jeux Paralympiques,
11:49c'est une grosse erreur.
11:50On va aux Jeux Paralympiques parce qu'on a fait le choix d'être athlète de très
11:51haut niveau et qu'on peut se qualifier à ce niveau-là.
11:53Oui, et parce que vous avez toujours eu en ligne de mire ces médailles, ce sport,
11:56cette compétition qui vous ont aussi reconstruit.
11:59Autant le dire, tout ça, ça vous a aussi permis de vous reconstruire.
12:02Et ce bassin, cette eau où le handicap disparaît, ça vous l'aviez aussi toujours dit
12:06quand on est dans l'eau.
12:07Oui, c'est le sport le plus accessible aujourd'hui.
12:09On peut tous flotter, on nage tous plus ou moins vite, mais on flotte tous
12:13et c'est incroyable.
12:14Et je vois Julien, un frère que j'avais à Grenoble, qui en commande aussi beaucoup
12:17le sport adapté, et notre petit Clément Colombi d'ailleurs, ou grand Clément Colombi.
12:22Le grand Clément Colombi.
12:23Toutes les femmes de handicap sont tout à fait élibres à ce sport.
12:26Pas dans tous les sports, mais là en l'occurrence, la natation, tout le monde flotte,
12:29c'est physique.
12:30Tout le monde, et de tous les âges.
12:32Et de tous les âges, bien sûr.
12:33Béatrice S, qui était vraiment une longévité incroyable, qui à 61 ans se fixe aussi
12:37des nouveaux objectifs.
12:38C'est fini, fini pour vous ?
12:40Pour moi, le très haut niveau, oui.
12:41C'était un choix de finir à Paris et pour les raisons que j'ai évoquées avant,
12:44une chance incroyable d'avoir ce public-là, c'est très reconnaissant.
12:48J'ai passé 55 minutes en zone mixte avec toutes les télévisions entières qui sont
12:51venues me voir parce que c'était une façon de dire au revoir David, merci.
12:53Et qui ont posé la même question.
12:55Bien sûr.
12:56Après, je vais rester dans le coin.
12:57J'ai aussi peut-être une ambition personnelle.
12:59Mickaël Germiaz, qui est un ami, a fait un très beau travail en tant que chef d'émission
13:02pour Paris.
13:03Je pense que c'est cette culture internationale aussi, pour le faire peut-être pourquoi pas
13:06Los Angeles.
13:07C'est un message que je lance au CPSF.
13:08Allez.
13:09La partie de l'aventure américaine.
13:11Contry a apporté aussi à mon équipe de France, à ce mouvement paralympique,
13:14au travers des commissions dont je suis membre olympique et paralympique.
13:17Donc, je vais jamais être très, très loin du sport et des bassins aussi.
13:20Mais le très haut niveau, j'ai envie de faire d'autres choses.
13:22J'ai fait avec Mickaël Marathon pour tous, le 10 août dernier.
13:25J'ai déjà Londres qui est planifié et j'aimerais faire New York dans quelques mois aussi.
13:28Et transmettre aussi.
13:30Transmettre.
13:31Toujours changer les regards s'il fallait encore les changer.
13:33Susciter des vocations auprès des jeunes.
13:35Vous l'avez fait il y a quelques années, il n'y a pas très longtemps encore.
13:38C'est Assassinage qui a beaucoup fait aussi pour cet élan olympique.
13:42C'est Assassinage avec Guillaume Gilles, le sélectionneur de l'équipe de France de Inde.
13:47Ça fait partie aussi de votre métier de faire des conférences.
13:50C'est aussi votre présent, votre avenir.
13:52J'avais transformé un petit peu différentes propositions professionnelles en carrière personnelle.
13:57Engagé pour moi au service des entreprises, au service de la progression, de la performance, de la résilience, etc.
14:02En créant une structure qui s'appelle David Spitalin CIMS, Conseil accompagnement management et stratégie.
14:06Et c'est vrai que j'ai plusieurs agences qui s'intéressent à mon profil.
14:09J'ai beaucoup de plaisir dans l'entreprise pour valoriser ces choses-là.
14:12Les passerelles entre le sport et le monde d'entreprise, la performance, sont très proches, très régulières.
14:16Plus-value incroyable.
14:18On surfe sur ces questions-là, nos médailles, oui, mais pas que les médailles qu'on peut voir à la télé aujourd'hui,
14:22mais à travers notre discours et la capacité qu'on a après 24 ans de haut niveau,
14:26si jeune, d'être crédible dans notre démarche, dans notre discours,
14:29pour soutenir ces entreprises-là et ça se passe très bien.
14:32J'en suis sûre et je suis sûre qu'on vous retrouvera ici, pas forcément avec un maillot ou un bonnet de bain.
14:36Avec des médailles, ça sera toujours les bienvenus.
14:39Vous êtes plutôt beau gosse.
14:41Même Nagui l'avait dit, je me souviens, au Téléthon, il avait dit ouh ouh.
14:44Vous vous aimez en photo ?
14:46Oui, c'est important ce qu'on veut renvoyer à ce sportif.
14:48Et je vois mon camarade d'un côté qui va en parler avec brio.
14:50Je vous présente Eric, Eric Zann.
14:52Salut Eric.
14:53Bien sûr que c'est important ce qu'on veut renvoyer.
14:54Et au-delà du handicap, on veut une image positive d'un sportif de haut niveau qui fait attention à lui, etc.
14:58Un sourd qui tient la route, etc.
15:00C'est super important.
15:01Et dans nos entreprises, il n'y a pas que le côté visuel ou esthétique ou glamour.
15:07Il y a le discours de fond.
15:08Mais bien sûr que notre image, on y tient.
15:10Et on veut renvoyer une image paralympique d'un athlète fort aussi bien que celle d'un athlète olympique ou quiconque.
15:15Nous sommes des personnes avant tout.
15:17Tout à fait.
15:18C'est important.
15:19Exactement.
15:20Merci déjà pour cette image que vous renvoyez aussi, cette estime de soi.
15:25C'est aussi important.
15:26On n'a pas le droit d'applaudir.
15:27Il n'aime pas notre ingénieur du son, ça fait du bruit dans les micro.
15:30On va faire comme pour le sessi-foot.
15:32On va dire Ola silencieuse.
15:34Exactement.
15:35C'était incroyable ça aussi.
15:36Voilà.
15:37Ou comme on le fait aussi.
15:38Oui, pour les gens qui sont sourds ou muets, on dit bravo.
15:41Donc un immense bravo.
15:42Merci beaucoup.
15:43Et merci encore une fois pour votre accompagnement tout au long de ces années aussi.
15:45C'est important pour nous d'avoir l'envergure locale aussi.
15:48Merci.
15:49Avec plaisir.
15:50On sera toujours là.
15:51Et on est toujours là d'ailleurs, mais cette fois-ci de l'autre côté du miroir.
16:01Il paraît qu'on aimerait toujours avoir ce qu'on n'a pas.
16:04Comme si on ne s'aimait pas ou pas assez.
16:06On doit répondre à des codes d'images.
16:08Il paraît que c'est ça qui est beau.
16:10L'image.
16:11Et pour ne pas se perdre ou même se retrouver à l'heure où les filtres Insta polluent l'estime de soi,
16:19la photo peut changer bien des choses.
16:21C'est votre moteur ça Eric ?
16:23C'est un de mes moteurs, une de mes passions.
16:26De faire en sorte de montrer aux gens qu'ils se suffisent à eux-mêmes.
16:30Et qu'ils sont beaux déjà de manière complètement innée.
16:36Alors la beauté c'est un sujet déjà.
16:38C'est très subjectif en fait.
16:40Bien sûr.
16:41Et puis, comme vous le dites, elle est faite de codes.
16:44De codes de société, de codes de magazine.
16:46Et du coup, les gens se construisent au travers de ça en fait.
16:51Et c'est terrible d'ailleurs, je trouve.
16:53Et alors, en quelques mots, vous n'étiez pas professionnel de la photo.
16:56Vous étiez ou vous êtes encore, je ne sais pas si vous êtes encore, un travailleur social ?
17:00Je suis encore formateur, encore un petit peu au Greta.
17:04Et je suis un ancien aide médico-psychologique.
17:08J'ai travaillé pour l'Association des Paralysés de France pendant 18 ans.
17:13J'ai créé un service d'aide à domicile que j'ai géré pendant 5 ans.
17:18Et du coup, dans le handicap, la question de l'image de soi, de l'estime était très très présente.
17:23Et en fait, moi j'ai beaucoup entendu dire qu'il faut qu'on accepte ce handicap.
17:30Il faut qu'on accepte le handicap, etc.
17:32Et en fait, je me suis dit qu'il fallait faire un pas vers la réconciliation.
17:36C'était déjà pas mal.
17:37Et du coup, dans mon approche de photographe portraitiste, c'est ce que j'amène en fait.
17:43Alors, vous exposez aujourd'hui à Kowool, qui est un espace de travail collaboratif,
17:50avec le vernissage, on va le voir ici tout de suite, de cette exposition,
17:55avec ces images de François Gard, ça s'appelle « De l'autre côté du miroir ».
17:58Vous parlez de handicap ici.
18:00Ce n'est pas une exposition sur le handicap, c'est une exposition sur les gens.
18:04Les gens.
18:05Les gens.
18:06Les gens.
18:07Les gens, quels qu'ils soient.
18:08Voilà, c'est jusqu'au 17 octobre.
18:10Alors, vous proposez une exploration profonde de la perception de soi.
18:15Il y a eu des demandes pour cela ?
18:18Des personnes qui vous ont dit « je ne m'aime pas, je veux me redécouvrir, rendez-moi beau ».
18:23En fait, tous les gens que je prends en photographie me disent tous « je ne suis pas photogénique ».
18:30Ça vous fait rire ?
18:31Parce qu'on est à peu près 80% à penser ça ?
18:3498%.
18:37Après, peut-être les seuls qui ne le pensent pas, et encore, j'aimerais les avoir dans un autre contexte,
18:41c'est les mannequins, je pense, mais j'aimerais les avoir dans un autre contexte
18:46où ils ne font pas de la photographie de mannequin, en fait.
18:50Alors, c'est un travail qui est long, justement, et ça commence par l'écoute,
18:53ce n'est pas juste « bah, tenez, regardez, je vais prendre une photo, vous allez vous aimer ».
18:56Non, je commence par apprendre à connaître les gens, à fixer des objectifs un peu avec eux,
19:01et puis après, à les prendre en photo sur plusieurs séances,
19:05et de leur permettre de se découvrir au travers de leur propre regard.
19:09Et je trouve que c'est ça qui est très intéressant,
19:11parce que comme on se construit beaucoup au travers du regard des autres,
19:13et qu'on a toujours l'impression d'être jugé par les autres,
19:16en fait, là, je propose aux gens de faire un petit pas de côté,
19:19et de se retrouver avec eux, en face d'eux.
19:23Eux-mêmes, ou vous leur proposez de se colorer un peu ?
19:27Là, on voit qu'il y a aussi une vitre, c'est-à-dire qu'il y a une autre image, une autre perception de soi.
19:33Là, c'est une interprétation de ma part, là.
19:35D'accord.
19:37Là, il n'y en a pas, par contre. La personne est telle qu'elle est.
19:40Non, c'est ça.
19:41Et vous la transformez.
19:43Le projet, il y a plusieurs étapes, en fait, dans cet accompagnement de photographie.
19:50Il y a toute une partie qui est faite en studio, sur fond blanc,
19:54pour que les gens puissent découvrir telle qu'elle,
19:57sans qu'il y ait d'interprétation, de lumière, et sans qu'il y ait d'interprétation.
20:01Et quelle est la réaction ?
20:03Souvent, elle est très intéressante.
20:05Parce que même des fois, des photos qui peuvent paraître pas géniales,
20:10en fait, il y a une femme qui m'a dit une fois,
20:14cette photo-là, je ne veux plus jamais ressembler à ça.
20:17D'accord, ce n'est pas cette personne qui marche dans le quotidien,
20:22que vous réinterprétez cette image, en fait ?
20:27C'est ce que vous percevez, vous rendez ce que vous vous percevez, en fait ?
20:31Est-ce que vous proposez votre regard pour aller, comme on dit, de l'autre côté du miroir ?
20:35C'est-à-dire, vous n'êtes pas cette personne, vous êtes une autre,
20:37et vous proposez votre regard à vous ?
20:39Il y a ces deux aspects-là, oui.
20:41Il y a le propre regard des gens.
20:43Et sur ces photos-là, c'est mon interprétation de ce que moi, j'ai ressenti d'eux, en fait.
20:49Et du coup, j'ai fait une espèce de photo avant-après, donc à la fin de l'accompagnement.
20:55La première image, ou la manière dont je les ai perçus,
20:59et sur la deuxième image, une espèce d'idéal ou projection
21:04dans lequel je les ai ressentis, ou moi, je les ai ressentis.
21:07C'est-à-dire, c'est la personnalité plus que l'image, en fait, que vous allez interpréter ?
21:11Oui, c'est ça, tout à fait.
21:13Et on a découvert Benoît, dans votre travail.
21:16Benoît, c'est vrai qu'il est très intéressant. Comment vous avez connu Benoît ?
21:20Benoît, je l'ai rencontré parce que c'est le copain de la coach qui me suivait
21:26pour développer mon activité, quand j'en étais au démarrage, et que c'était compliqué pour moi.
21:31C'est un sujet pour vous, presque.
21:33Parce qu'elle est vraiment sublime, cette photo de Benoît devant ce miroir.
21:37Devant le miroir, oui.
21:38Exceptionnelle.
21:39Là, il a beaucoup d'aplomb, il a beaucoup d'assurance, il a beaucoup de prestance.
21:43Et en fait, c'est ce que j'essaye de faire découvrir aux gens,
21:46qu'ils ne sont pas juste une image externe, en fait.
21:49Et qu'ils peuvent s'ancrer avec leurs propres émotions.
21:52Et s'ancrer dans leur personnalité, et s'ancrer vraiment dans ce qu'ils sont,
21:56et pas dans ce que les gens attendent d'eux, en fait.
21:58En fait, vous avez une approche qui replace l'humain complètement au cœur du débat.
22:02Complètement au cœur du débat.
22:04Et puis l'aspect émotionnel aussi.
22:06Parce qu'il y a Célia, la petite jeune, qui a 16 ans.
22:1216 ans ?
22:14En fait, la deuxième séance, elle était venue me voir
22:17parce qu'elle avait plein de boutons d'acné sur le visage.
22:20La personne qu'on a vue photographier du dessus ?
22:23Oui, c'est ça.
22:25Et en fait, la deuxième séance, elle m'a dit, à la fin,
22:29mais je n'ai pas vu mes boutons.
22:31Et en fait, elle était passée au-delà de ses boutons, de son physique.
22:36Et en fait, elle a découvert un petit peu ses émotions.
22:41Et quand on découvre ses émotions, on peut se redécouvrir aussi soi.
22:45On se rend compte que c'est ça qui compte.
22:48Je pense qu'il y a une bonne partie de ça qui compte.
22:52Alors, à Cowool, on peut aller découvrir ce travail
22:55et comprendre l'ensemble de votre démarche
22:58qui transforme vraiment les personnes.
23:00Vous dites que Célia ne voyait plus ses boutons.
23:03Finalement, elle peut les voir, mais les accepter et passer au-delà
23:06parce que ça fait partie de nous.
23:09Il y a des plis sur le ventre aussi, des cheveux blancs, des petites rides.
23:14Bon, là, le temps est parfois difficile avec les femmes
23:17qui se voient évoluer davantage que les hommes aussi.
23:19Je ne sais pas si ça aussi, c'est un travail.
23:22Je suis content d'avoir eu deux hommes dans ce travail.
23:28Et que ça ne soit pas quelque chose qui soit exclusif, justement, aux femmes.
23:31Parce que la question de l'image, pour les femmes,
23:34je trouve un petit peu plus complexe que pour celles des hommes.
23:37Elle est là, Célia.
23:39C'est ça.
23:42Donc, oui, on ne photographie pas,
23:45on ne travaille pas la photo d'un homme comme celle d'une femme.
23:48Ce n'est pas le même process, on va dire.
23:51Je me suis vraiment posé la question parce qu'en fait, il y a quelques temps,
23:54j'ai regardé une émission sur, je ne sais pas si je peux nommer la chaîne,
23:58sur Arte.
23:59J'en étais sûre.
24:00Et en fait, elle posait vraiment le regard de la réalisation cinématographique.
24:07Et en fait, c'était hyper intéressant
24:09parce que le point de vue des hommes est très prégnant dans le cinéma.
24:13Parce qu'il y a énormément, énormément de réalisateurs.
24:16Il y a moins de réalisatrices.
24:18Ça arrive, enfin.
24:19Oui, il y en a.
24:20Mais du coup, il y a un regard très masculin sur le monde du cinéma.
24:23Et ce qui fait qu'à un moment donné, ça m'a même posé la question, moi,
24:26sur ma pratique de mise en lumière des gens et du genre.
24:32Parce que souvent, les hommes, on va leur mettre un peu plus d'ombre,
24:35on va travailler un peu pour qu'ils soient un peu plus valaces,
24:38un peu plus virils, tout ça.
24:40Les femmes, on va mettre une lumière un peu plus éclatante.
24:45On va moins voir, justement, des rides, des choses comme ça.
24:50Et en fait, ça m'a aussi vachement interrogé sur la manière
24:54de mettre en lumière les gens, de travailler avec eux.
24:57Et je trouve que c'est une réflexion assez intéressante,
25:01cette question du genre.
25:03Donc du coup, moi, j'ai pris de parti pris pour ce projet-là
25:06de travailler avec eux sur fond blanc, par appui blanc
25:10et quelque chose de complètement neutre pour qu'ils puissent se découvrir.
25:15Et se réexprimer.
25:16On ne va pas tout dire non plus sur votre expo,
25:18qu'on va pouvoir découvrir.
25:20C'est un travail très intéressant que vous nous avez présenté.
25:22Bravo pour votre démarche.
25:24Merci.
25:25Merci beaucoup.
25:26Ça vous dirait d'être pris en photo aussi par Eric ?
25:28Ou vous l'appréhendez peut-être un peu ?
25:30J'imagine que c'est une expérience intéressante.
25:33Une introspection, comme on dit.
25:34Une introspection, exactement.
25:35Exactement.
25:36Heureusement, ici, c'est des photos qui bougent avec la télévision.
25:39Donc c'est vrai qu'une image aussi, elle doit être vivante.
25:41Vivante.
25:42Exactement.
25:43Vivant comme l'est le jazz, si vous saviez.
25:45C'est ancien, mais c'est plus vivant que jamais.
25:47Tout de suite.
25:48Alors, la 20e édition, c'est celle du Grenoble-Alpes-Métropole Jazz Festival.
26:01C'est encore assez récent.
26:0220 ans, c'est très jeune.
26:03Ça fait 19 ans, mais c'est la 20e édition.
26:06C'est jusqu'au 13 octobre, un petit peu partout dans l'agglomération.
26:09Mais le jazz est si vieux.
26:11Il est vieux et il n'a jamais été aussi moderne qu'avec votre festival.
26:14Oui, le jazz vieux, disons que depuis…
26:18Il est vieux dans notre ère contemporaine.
26:21Dans notre ère contemporaine, presque environ 100 ans, d'ailleurs, on pourrait dire.
26:27Et puis, le jazz, il est assez ancré à Grenoble depuis longtemps.
26:31Et puis, il y a ce festival qui, chaque automne, vient donner des couleurs,
26:37vient donner du rythme à la saison,
26:40qui se déploie, et c'est un de ses gros intérêts, se déploie dans toute l'agglomération.
26:45Et fait danser toute l'agglomération.
26:47Et fait danser toute l'agglomération, puisqu'on est sur le jazz.
26:49Exactement.
26:5010 villes, 14 salles, de Grenoble à Champs-sur-Draxe, Sainte-Greve, La Tronche.
26:54Vous trouverez toute la programmation sur le site du Grenoble-Alpes-Métropole Jazz Festival.
27:00Très éclectique, comme on le dit.
27:02On aime bien définir le jazz aussi comme tel.
27:06Mais on va des racines du négro-spirituel presque, aux blues, jusqu'à un acide jazz.
27:13C'est toutes les tendances que vous explorez.
27:16C'était justement quelque chose qu'on voulait faire sur ce festival.
27:19C'était être représentatif, autant qu'on puisse l'être, de différents courants du jazz.
27:25Ça va du jazz classique jusqu'aux dernières expérimentations contemporaines.
27:31Tout ça en voyageant aussi géographiquement, en passant à Cuba, en passant en Afrique, en passant en Pologne.
27:40Avec aussi la scène hexagonale qui est quand même une scène importante.
27:44Et puis les formats variés, le trio, le quartet, les big bands qui seront bien représentés.
27:52Je pense que pour les amateurs, ceux qui veulent découvrir, il y a un large choix de choses à venir écouter.
28:01Vous, Hervé, vous jouez du piano.
28:02Oui.
28:03C'est quoi le jazz que vous aimez ?
28:05C'est un petit peu tout celui-là.
28:08Et vous, Pierre-Yves, vous êtes bassiste.
28:11Moi, je suis bassiste. Je ne joue pas que du jazz.
28:14Je ne me considère pas vraiment comme un jazzman.
28:16Mais là, c'est vrai qu'avec l'Usina Jazz, on s'inscrit dans cette large palette de jazz du festival.
28:23Et voilà, ça va être un énorme plaisir.
28:26Oui, parce que c'est vrai que le jazz, on pense à la trompette.
28:28On pense au banjo même aussi, au départ.
28:31Avec le New Orleans, on pense au piano, bien sûr.
28:34Les cuivres, la basse un peu moins.
28:37Le chant, la basse un peu moins.
28:38La contrebasse, mais la basse.
28:40En fait, le jazz est tellement large que rapidement, des bassistes avec la funk ont pu faire des passerelles aussi.
28:48La funk est très jazz aussi.
28:50Voilà, c'est ça. Elle peut l'être en tout cas.
28:52Alors vous, vous annoncez le bel âge. 20 ans, c'est le bel âge.
28:5519 ans encore, pardon. 20e édition.
28:57Le bel âge, pour regarder demain, qu'est-ce que ça veut dire ?
29:00Est-ce que ça veut dire qu'on va s'éloigner un peu des fondamentaux pour, cette fois-ci, aller un petit peu plus loin ?
29:07On l'a dit, ça part de la Nouvelle-Orléans.
29:09Et puis, vous allez ouvrir pour voyager, ouvrir toutes les frontières ?
29:14Ouvrir, oui, sur des choses qui sont déjà contemporaines.
29:19Demain, c'est déjà aujourd'hui.
29:22Et c'est pour ça que le jazz répond aujourd'hui à différentes esthétiques.
29:26Il y en a pour tous les amateurs, toutes les exigences.
29:30Il y a des gens qui sont…
29:31Ça va, c'est un peu perché.
29:33Oui, oui, mais c'est puissant.
29:34C'est aussi puissant qu'un vieux tango d'ailleurs.
29:36C'est aussi puissant qu'un vieux tango.
29:37Exactement.
29:38Alors, des artistes de Pologne, vous l'avez dit, de Cuba, d'Algérie, qui croisent aussi les big bands iséraux.
29:44Donc, c'est une édition résolument internationale que vous avez voulue.
29:47Absolument.
29:48Et le jazz, en fait, ne vit que de ces métissages-là.
29:51Que ce soit des métissages internationaux ou des métissages de culture, c'est ça qui fait l'identité du jazz.
29:57Le jazz, ce n'est pas du tout quelque chose de figé, même si on a des images un peu stéréotypées.
30:03Les mains noires lui donnaient le jour au blues.
30:05C'est un peu ce qu'on disait, bien sûr, parce qu'ils ont ces racines.
30:07Absolument.
30:08Et donc, il évolue dans tous les formats.
30:13Par exemple, le rap a quelque chose d'important pour le jazz.
30:17Le funk est quelque chose de très important, mais aussi la musique contemporaine.
30:22Et puis, des formules très classiques qui sont toujours là.
30:25Puisque les musiciens de jazz adorent jouer les standards, adorent jouer le patrimoine.
30:30C'est aussi une des caractéristiques de cette musique, d'avoir ce patrimoine qu'on modèle sans cesse.
30:37Et quand, c'était un autre concert, mais quand l'usine à jazz reprend Stevie Wonder, par exemple.
30:41Ça chante, ça y va.
30:44Et avec des jeunes, plein de jeunes.
30:47Vous avez quel âge, Pierre-Yves ?
30:4827 ans.
30:4927 ans et je ne suis pas le plus jeune de l'usine à jazz.
30:52Est-ce que c'est une légende quand on dit qu'il y a de plus en plus de jeunes qui accrochent avec le jazz ?
30:57Oui, mais si, on le constate tous les jours.
31:00Il y a le rap aujourd'hui.
31:01Je ne sais pas si les jeunes ont arrêté d'accrocher au jazz à un moment.
31:06Je pense que c'est un truc qui évolue tout le temps.
31:09Charles B. Funk, là, pour le coup, il y a aussi carrément de l'innovation.
31:13Karim Maurice a carrément innové.
31:15Il y a des sonorités qu'on n'a pas l'habitude d'entendre.
31:18Je pense que c'est en constante évolution et que ça peut plaire autant à des jeunes qu'à des plus vieux.
31:24Que ce soit à écouter, à jouer, c'est vraiment un style.
31:29Justement, on va l'entendre, ce Charles B. Funk.
31:31Dans un petit instant, les femmes, elles sont bien présentes sur l'affiche.
31:35Donc, on ne peut pas être exhaustif.
31:37Il y a beaucoup de concerts, on l'a dit, dans toutes ces salles.
31:42Et les femmes, elles occupent de plus en plus une très belle place dans ce festival, Hervé.
31:47Oui, ça, c'est une des évolutions du jazz.
31:52Souvent, on a vu les femmes dans le jazz comme des chanteuses.
31:56Ella.
31:57Voilà, Ella, Sarah, Nina, Diana, etc.
32:01Des chanteuses, mais bien sûr, ce sont d'abord des musiciennes.
32:04Et aujourd'hui, on met aussi de plus en plus en avant des femmes qui ne sont pas forcément chanteuses,
32:09qui sont musiciennes à part entière.
32:12Voilà, typiquement, par exemple, je pense à la saxophoniste Jeanne Michard,
32:16qui est quand même un des fleurons de la scène française aujourd'hui.
32:21Le sax va tellement bien aux femmes.
32:24Moi, j'adore ça et je fais un clin d'œil à notre amie Gabi Schenck,
32:27ici à Grenoble, qu'on aime beaucoup.
32:30Et donc, ce travail étonnant que vous allez présenter à l'Avance Scène à Sainte-et-Grève,
32:36le 29 septembre, c'est déjà assez court dans la programmation.
32:42On rappelle que c'est jusqu'au 13 octobre, c'est ça, ce festival de jazz.
32:50On pourra aussi redécouvrir, on l'espère, cette création qui est vraiment très, très étonnante.
32:54On en regarde un extra avant d'en parler, d'accord ? Allez, tout de suite.
33:20La roule défaillante aux rives de la mort.
33:27Et oui, ça s'appelle Charles B. Funk par Karim Maurice.
33:31Une composition spécialement créée pour l'usine à jazz qui réinvente le big band et qui réinvente Baudelaire.
33:39Et oui, c'est ça, avec la voix incroyable de l'apprenti.
33:43Il s'appelle l'apprenti.
33:44Oui, l'apprenti.
33:45Et aussi, on a trois invités, des chanteurs, Antoine, Laetitia et Anaïs,
33:51qui sont aussi incroyables et qui font sonner des harmonies venues d'ailleurs.
33:56Et venues aussi des racines de la littérature du 19e avec Baudelaire.
34:00C'était ça l'idée ?
34:01C'est ça, avec plein d'influences musicales qui mettent en valeur ces textes.
34:06Je pense que c'était un immense défi pour le compositeur Karim Maurice
34:10de réussir à mettre en valeur ces textes qui sont quand même très puissants
34:14avec un big band qui lui aussi est très puissant.
34:17Et le mélange des deux est très réussi, je pense.
34:23Petite précision, Karim Maurice est enseignant au conservatoire à Grenoble.
34:29Donc ça, c'est aussi un reflet du dynamisme de la scène jazz grenobloise.
34:33Oui, et qui est récitant, rappeur récitant.
34:36Récitant, en fait.
34:38Et c'est vrai qu'on a entendu un peu de reggae, on a entendu de la funk.
34:41Karim est prof et compositeur et arrangeur.
34:46Et c'est tout à fait étonnant.
34:48On dit que Baudelaire n'aura jamais été aussi moderne.
34:50C'est une aventure à découvrir et à redécouvrir.
34:53Un gros coup de cœur aussi, vous vous éclatez dans ce big band,
34:56parce que c'est vraiment l'expression,
34:58l'une des expressions les plus puissantes du jazz, le big band quand même.
35:01Quand on est réuni et qu'on commence à jouer notamment ce répertoire,
35:05à chaque fois, c'est des frissons.
35:07C'est vraiment...
35:09Ça dégage une puissance et puis des émotions
35:13de par la composition qui sont assez énormes.
35:17Et c'était aussi beaucoup de travail.
35:19Un peu comme du sport, c'est finalement...
35:22C'était un gros travail, un gros défi aussi pour le big band.
35:25Et là, c'est...
35:27À chaque fois qu'on joue, c'est incroyable.
35:30C'est ça, parce qu'il y a beaucoup d'écoute. Il faut une osmose.
35:33Il y a beaucoup d'écoute.
35:35Même quand on joue cette musique, il faut vraiment se laisser porter
35:38et faire très attention aux nuances aussi,
35:40pour vraiment laisser toute sa place au texte.
35:43Par chance, tout est parfaitement écrit,
35:47donc on a juste à bien le faire.
35:49C'était pas mal de travail, mais maintenant,
35:51c'est une belle récompense de pouvoir écouter ça.
35:54Il y a encore de la place à... Oui, pardon, David.
35:56C'est rodé, c'est bien.
35:57Oui, c'est sûr.
35:58Moi, je me demande, il y a encore de la place pour quelqu'un
36:00qui voudrait vous rejoindre, si on craque sur vous ?
36:04Vous écoutez, mais vous rejoindre, carrément faire partie du Big Band.
36:07Ça peut être possible.
36:09Le jazz évolue tout le temps.
36:11Voilà, il y a des mercato.
36:13Oui, bah oui.
36:14Vous n'êtes pas le seul Big Band, d'ailleurs.
36:16Non, il y a aussi le Big Band de l'œuf.
36:18Des locaux, c'est chez nous.
36:20Des locaux.
36:21Et là, c'est intéressant, parce que c'est un programme
36:24un peu fou autour de l'astrophysique.
36:27Donc, il y a une évocation de l'astrophysique en musique
36:32et c'est assez détonnant et assez original.
36:35On dit souvent que le jazz est assez cosmique.
36:37Absolument, c'est ce que disait Sonora, absolument.
36:40Bien sûr.
36:41Et donc, on a compris tous vos coups de cœur.
36:43Regardez toute la programmation sur Internet
36:45de cette 20e édition du Grenoble-Alpes-Métropole Jazz Festival.
36:50Un dernier coup de cœur, quand même, pour vous ?
36:52S'il y en a un à ne pas rater ?
36:54Même si...
36:55C'est compliqué de dire ça.
36:57C'est un peu compliqué, mais on parlait des femmes.
37:00Je pense à la bassiste Kinga Klik.
37:03Incroyable.
37:04La bassiste polonaise.
37:05Voilà, incroyable.
37:06Et c'est le...
37:09On vous dira dès qu'on aura retrouvé...
37:11C'est le 1er octobre.
37:12Voilà, le 1er octobre.
37:13Pareil.
37:14Merci beaucoup, Hervé.
37:15On vous garde un petit peu.
37:16On a le petit tour des bons plans, quand même.
37:18Allez.
37:27Avec...
37:28Non, parce qu'on n'a pas dit à quel endroit
37:30est-ce qu'on pouvait la voir, justement, cette femme.
37:33Dans quelle salle et à quelle heure ?
37:35On va retrouver ça pendant cette rubrique.
37:37Tout d'abord...
37:38C'est à l'Hexagone.
37:39Pardon ?
37:40C'est à l'Hexagone.
37:41Voilà.
37:42Et vous, c'est le Manche Disque
37:43que vous voulez mettre à l'honneur.
37:45Et c'est là-bas que vous invitez les Grenoblois
37:48à faire le plein de disques et de découvertes.
37:50Oui, donc c'est un disquaire dans le quartier Championnet.
37:54Rue Génissieux.
37:55Voilà, rue Génissieux.
37:56Rue Génissieux.
37:57Moi, j'y vais souvent pour...
37:58Donc, un disquaire vinyle.
38:00J'y vais souvent pour chiner des disques de jazz
38:04ou du funk ou même du rock.
38:06Voilà.
38:07Il est vraiment bien achalandé.
38:11Il est très...
38:12L'accueil est très sympa.
38:14Et c'est vraiment un rendez-vous
38:15des amateurs de vinyle, de cire.
38:20Et c'est pas...
38:21Effectivement, c'est très organique, ce son du vinyle.
38:24Et tout est fait là-bas pour nous faire redécouvrir ce son
38:27avec plein de platines.
38:29Voilà, sans aller pousser à la consommation.
38:31C'est même la découverte de l'écoute.
38:33Un endroit où on peut venir flâner, regarder.
38:35Absolument.
38:36Il y a plein de bons disques.
38:39Moi, c'est un fan de vinyle.
38:40Il y en a une grande, grande quantité.
38:41Je vois des platines dans la MK2
38:42et les vinyles, ça me...
38:43Voilà, c'est bon.
38:44Il faut y passer ses journées.
38:45C'est récent comme boutique, non ?
38:47Ça a quelques années.
38:48C'est assez récent.
38:49Oui, oui.
38:50Je vais y aller.
38:51Oui, oui.
38:53Avec Cédric, je crois,
38:55qui nous accueille toujours avec un grand sourire.
38:58David, on reste en famille, nous.
39:00On va dans une boutique,
39:01mais une boutique très familiale et magnifique.
39:03Oui, j'hésitais avec plein de choses.
39:04On a tellement de beaux patrimoines ici.
39:06Je pensais à Christophe Arribert ou Marc Dautre ou Pierre Pavie
39:09qui m'ont écrit des jolis messages pendant les Jeux
39:11pour me soutenir.
39:12Mais j'ai aussi une soeur qui est impliquée dans le local
39:15sur un autre style,
39:16sur la conception ou la création de vêtements.
39:20Elle le fait avec beaucoup de passion.
39:22Beaucoup de transparence aussi
39:23parce que son atelier est dans la boutique.
39:25Éthique étoile.
39:26Éthique étoile.
39:27Éthique pour le côté éthique par rapport à l'environnement,
39:29par rapport au matériau qu'elle utilise,
39:30par rapport à plein de choses qu'elle veut faire
39:32et du sur-mesure et des produits uniques.
39:34Il n'y a pas de grande distribution.
39:36Elle conçoit tout.
39:37Elle le fait un petit peu maintenant sous traitement
39:39parce qu'il y a beaucoup de demandes.
39:40Son prénom, c'est Sophie.
39:43Sophie, oui.
39:44Quand même.
39:45La grande soeur qui était là aux Jeux aussi, Sophie.
39:46Elle serait un petit clin d'œil.
39:48L'audace aussi d'avoir, au-delà de sa propre marque,
39:51elle a créé les choses,
39:52d'essayer d'ouvrir une boutique avec ce nom-là
39:54pour pouvoir permettre aux gens d'essayer,
39:56de découvrir aussi
39:58et de discuter avec elle
40:00pour voir ce qui est le plus avantageux.
40:02On voit une belle image de toutes les femmes,
40:04de toute morphologie.
40:05Elle fait vraiment un travail de sur-mesure.
40:07À l'image de la musique, du sport,
40:08c'est des passerelles communes.
40:09C'est du travail.
40:10C'est beaucoup de travail.
40:12Je trouve ça très chouette.
40:13C'est un beau clin d'œil pour elle.
40:16Là, on part à l'Empérage.
40:18Eric, la scène mythique grenobloise.
40:20Exactement.
40:21Il y a du bon son là-dedans.
40:23Exactement.
40:24C'est un petit peu comme une maison.
40:25Ma première passion, c'est la musique.
40:27J'adore la musique.
40:28J'adore le blues.
40:29J'adore le jazz.
40:30J'adore la musique de film.
40:31Vous êtes bien alors dans cette émission.
40:33Exactement.
40:35Et du coup, l'Empérage,
40:36j'y ai joué plein de fois.
40:37J'ai vu plein de concerts
40:39de groupes locaux,
40:41de groupes très internationaux.
40:44Et à chaque fois,
40:45je passe tout le temps
40:46à des super soirées là-bas,
40:47que ce soit en tant que musicien
40:48ou en tant que spectateur.
40:50Je l'adore cet endroit.
40:52Eh bien, nous aussi.
40:53Et puis, on termine avec
40:54l'épicerie de nuit.
40:55C'est une petite épicerie,
40:56ou c'est quoi ?
40:57C'est un groupe de musique.
40:59Qui porte bien son nom.
41:00Qui, là, a enregistré
41:01dans une petite épicerie de nuit.
41:03C'est leur nouveau clip
41:05qui vient tout juste de sortir.
41:06Donc, c'est des amis.
41:07Certains viennent du Conservatoire
41:08de Grenoble aussi.
41:09Des grenoblois
41:10qui proposent du hip hop.
41:11On parlait tout à l'heure
41:13du jazz
41:14et toutes ses représentations.
41:16Il y a aussi des jazzmans
41:17dans ce groupe
41:18qui, là, sont au service
41:19du hip hop.
41:20Donc, allez écouter.
41:22C'est top.
41:23On se quitterait presque avec eux.
41:24Mais quand même,
41:25il faut qu'on vous dire au revoir.
41:27Ah ben, ça y est, c'est l'heure.
41:29Hervé, bien sûr.
41:30Il est temps.
41:31Merci à vous tous
41:32d'avoir été là.
41:33David, encore merci
41:34de nous avoir fait cet honneur.
41:35Merci.
41:36Une très belle exposition encore.
41:38Et puis, un très beau festival.
41:40On vous le souhaite
41:41pour cette 20e édition.
41:42Et encore, merci à vous tous
41:43pour votre fidélité.
41:44A très vite.
42:12Et entrepôt, ça change tout.

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