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Chaque vendredi, Eugénie Bastié dévoile aux auditeurs sa «Revue de presse» hebdomadaire et ses idées.
Retrouvez "Le coup d’œil d’Eugénie Bastié" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse
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NewsTranscription
00:00 Mais d'abord on va écouter Eugénie Bastier.
00:02 Eugénie, vous voulez nous parler ce matin du réarmement démographique proposé par Emmanuel Macron mardi soir.
00:08 Oui, on peut trouver le goût d'Emmanuel Macron pour les métaphores guerrières un peu lassant.
00:12 On peut aussi trouver curieux de voir un homme qui a mis Gide, l'auteur du célèbre "Famille, je vous hais" sur sa photo officielle, nous encourager désormais à procréer.
00:20 Mais faut-il pour autant s'indigner comme l'ont fait les féministes ces derniers jours ?
00:24 Alors c'est vrai que les cours de théâtre ne sont pas encore obligatoires, mais on a eu droit à des réactions assez surjouées.
00:29 L'une prophétisant que l'IVG était désormais en danger, l'autre donnant l'adresse de son obstétricien pour procéder au plus vite à une ligature des trompes.
00:37 Bref, à en croire nos militantes professionnelles, le président de la République nous aurait subitement plongé dans un remèque de la servante écarlate.
00:45 Vous savez, cette série dystopique où les femmes sont des esclaves voués à la reproduction.
00:49 Alors derrière ce débat, vous voyez Eugénie, une question majeure. Cette question la voici.
00:53 Est-ce que la fertilité est et doit être un sujet politique ?
00:57 Pour répondre à cette question, j'aimerais qu'on écoute ce qu'a dit Sandrine Rousseau à ce sujet à la télévision.
01:01 Les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'Etat. Il n'y a pas d'enjeu national à ce qu'il y ait des enfants.
01:07 Alors moi j'aimerais répondre à Sandrine Rousseau parce que nos utérus ne sont pas une affaire d'Etat.
01:12 Alors je trouve ça un peu gonflé de la part des féministes qui martèlent à longueur de journée que le privé est politique et qu'il faut inscrire l'IVG dans la Constitution.
01:20 En fait, pour elles, le privé n'est politique que si la politique en question est progressiste et de gauche.
01:25 Ensuite, elle dit qu'il n'y a pas d'enjeu national à faire des enfants.
01:29 C'est bien sûr faux. Toute l'histoire des nations en témoigne. La démographie, c'est le destin.
01:34 D'ailleurs, Sandrine Rousseau, qui plaidait tout l'an dernier pour la retraite à 60 ans, devrait savoir que celle-ci, dans un système par répartition, n'est possible qu'avec une natalité forte.
01:43 Elle dit aussi que les femmes font ce qu'elles veulent.
01:46 Eh bien oui, bien sûr, c'est évident. Et d'ailleurs, je ne crois pas qu'Emmanuel Macron ait prévu d'ouvrir des Lebensborn, vous savez, ces maternités du Troisième Reich, ou de forcer qui que ce soit à avoir des enfants.
01:55 Ça, c'est de la paranoïa.
01:57 Par ailleurs, j'aimerais bien que Sandrine Rousseau et les féministes en général aient une pensée pour ces femmes qui vivent dans la douleur de ne pas pouvoir avoir des enfants pour des raisons biologiques, financières ou sociales.
02:07 Nous recevions tout à l'heure le gynécologue Samir Hammama. Je vous invite à réentendre son entretien.
02:12 C'était passionnant. Mais selon vous, Eugénie, l'idée d'un plan fertilité, est-ce que c'est une bonne chose ?
02:17 Évidemment, l'infertilité est un facteur de notre natalité en Berne.
02:21 Mais il ne faudrait pas ramener au plan individuel et sanitaire un sujet qui est avant tout collectif et sociétal.
02:27 Évidemment, il y a des raisons médicales à l'infertilité.
02:30 Mais la raison numéro un, c'est le fait que les femmes conçoivent de plus en plus tard.
02:34 C'est une raison sociale.
02:36 Et aucun politique n'a le pouvoir de retarder leur loge biologique des femmes.
02:40 D'ailleurs, le professeur René Friedman, que vous avez cité d'ailleurs ce matin dans son livre "La tyrannie de la reproduction",
02:46 s'inquiète de la montée d'un droit à l'enfant dont les médecins seraient les pourvoyeurs ultimes,
02:51 au prix de traitements coûteux et parfois éprouvants.
02:54 Alors, je pense qu'il faudrait prendre le problème de façon plus globale, plus générale.
02:58 Comment construire une société et une économie plus accueillante pour le désir d'enfant ?
03:03 Comment mieux concilier la vie professionnelle et la vie familiale ?
03:07 Et question plus profonde et même vertigineuse, comment redonner l'envie de la transmission ?
03:12 Car comme le disait le philosophe Burke, l'essence de la société, c'est d'être un contrat entre ceux qui sont morts,
03:17 ceux qui vivent et ceux qui sont à naître.
03:19 On méditera aujourd'hui cette très belle phrase.
03:22 Merci beaucoup Eugénie Bastier.
03:24 Signature Europe 1, 8h52.
03:26 7h, 9h