• il y a 9 mois
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il s'intéresse à la nouvelle ligne politique mise en place par Emmanuel Macron après son remaniement et sa grande conférence de presse.

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Transcription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Depuis la nomination du gouvernement et la conférence de presse du président,
00:11 tout le monde parle d'un virage à droite Vincent, dans Le Figaro.
00:15 Ce matin, le politologue Jérôme Jaffray estime même que c'est la fin du bloc central.
00:19 Emmanuel Macron, lui, refuse cette classification et dit qu'il est revenu au projet original de 2017. Qu'en est-il ?
00:25 C'est difficile de vous répondre parce que le macronisme, avant d'être une idéologie, c'est une sociologie.
00:31 Une sociologie dont le versant conservateur oublie la dimension progressiste pour se concentrer sur les réformes économiques
00:37 et où le versant progressiste ferme les yeux sur la dimension économique pour se féliciter des droits supplémentaires donnés à l'individu.
00:43 Le principal pour les deux versants, c'est d'en avoir à la fin pour son argent.
00:46 On notera qu'en 2017 comme en 2022, il y avait dans le macronisme un angle mort.
00:50 Ce sont les bouleversements profonds dus aux effets de l'immigration, ce qu'on a appelé la double insécurité.
00:56 Insécurité physique et insécurité culturelle.
00:58 Emmanuel Macron a essayé mardi soir de rattraper son retard mais il lui reste encore beaucoup de chemin à faire.
01:04 Son texte liminaire était sans faute sur ce thème mais alors sa réponse sur le cause des émeutes du mois de juillet a montré qu'il n'avait pas changé du tout.
01:12 Selon lui, ce n'est pas la haine de la France qui a entraîné ces jeunes majoritairement issus de l'immigration à détruire, à brûler des écoles, des bibliothèques, des commissariats.
01:20 C'est simplement qu'ils étaient en vacances sans être à la mer ou à la montagne.
01:24 On précisera simplement au chef de l'état que ces mêmes jeunes, quand ils sont à la mer ou à la montagne, montrent la même violence barbare.
01:30 En cette matière, en fait, le président de la République est indécrottablement naïf.
01:34 Il est l'exact contraire de Fabrice Luchini.
01:37 Vous savez, le comédien aime à dire qu'il aimerait bien être de gauche mais qu'il n'y arrive pas.
01:41 Emmanuel Macron sur l'immigration et la sécurité aimerait bien être de droite mais il n'y arrive pas.
01:46 - Bon, il n'y a pas que l'immigration et la sécurité qui définissent le clivage, Vincent.
01:51 Sur l'école, par exemple, il y a eu un virage ?
01:53 - Oui, il y a eu une droitisation. On a pu la déceler dans les cinq mois de Gabriel Attal à l'Éducation nationale.
01:58 Mais le jeune ministre succédait à un ministre de gauche.
02:01 Je vous rappelle que l'offensive honteuse menée par Mediapart et la mairie de Paris contre l'IC Stanislas où sont scolarisés les enfants de Madame Mudea Castella
02:08 repose sur un rapport à charge commandé sous Pape Ndiaye, alors ministre d'Emmanuel Macron.
02:13 Si l'on regarde maintenant l'économie, certes il s'agit de proposer un programme de moindre gauche par rapport à François Hollande
02:20 mais on reste toutefois champion de toute catégorie de l'impôt, leader of the world de la dépense publique et membre d'honneur des pays endettés.
02:26 La vérité c'est que en même temps c'est la gauche qui bloque la droite et le contraire, ce ne peut être qu'un jeu à somme nulle.
02:31 - Enfin la plupart des grands ministres qui restent viennent de la droite, ceux qui arrivent, regardez Rochet Dadati, Catherine Vautrin aussi.
02:37 - Oui, mais apparemment l'homme de droite en entrant chez Emmanuel Macron ne l'est plus de droite.
02:42 Sur les sujets économiques, nous l'avons vu, ce n'est pas du Margaret Thatcher.
02:45 Sur les sujets régaliens, on est loin de Charles Pascois.
02:48 Sur les sujets de société, alors là, la gauche est chez elle.
02:51 PMA pour toutes, changement de genre à l'école, inscription de l'IVG dans la constitution, euthanasie.
02:56 On a du mal à suivre mais pourtant gare à celui qui ne suivrait pas le mouvement.
03:00 On a déjà entendu dix fois Catherine Vautrin se confesser en public d'avoir pris le train sociétal en retard.
03:06 Avant-hier c'est Bruno Le Maire qui n'a pas dit non à la GPA.
03:10 Alors vous me direz qu'on peut être de droite et progressiste, mais la base de la droite,
03:14 celle qui se réfugie de plus en plus chez Marine Le Pen, reste plutôt conservatrice.
03:18 Donc pour répondre à votre question, Dimitri, le président a pris des hommes venus de la droite,
03:23 il prononce les slogans de Sarkozy ou de Zemmour, mais l'objectif pour le chef de l'État,
03:27 c'est moins de changer sa politique que d'ajuster son discours au mouvement de sa sociologie.
03:33 Le macronisme ce n'est pas une doctrine, c'est d'abord un pragmatisme ou peut-être un opportunisme.
03:38 L'édito politique sur Europe.
03:40 Vincent Trévolet de Villers.

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