• il y a 11 mois
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Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la conférence de presse d'Emmanuel Macron, du débat sur la fin de vie, de l'avortement et du secteur de la Santé en grande difficulté.

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Transcription
00:00 Et place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bienvenue et bonjour Catherine Vautrin.
00:07 Bonjour Sonia Malbrouk.
00:08 Merci de votre présence, merci aussi de nous accorder votre première prise de parole.
00:12 Vous êtes la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
00:16 C'est un ministère XXL, incluant madame la ministre des domaines très importants,
00:21 avec de fortes implications pour les Français qui nous écoutent sur Europe 1 et nous regardent sur CNews.
00:25 On va beaucoup insister sur cela évidemment et puis on va essayer de mieux vous connaître.
00:30 C'est peut-être la première fois que certains Français vous découvrent ou écoutent votre voix.
00:35 Mais tout d'abord Catherine Vautrin, au lendemain de la conférence de presse du président de la République,
00:38 les oppositions de droite comme de gauche ont dénoncé beaucoup de bavardage, un cap qui n'est pas clair à leurs yeux.
00:44 Le président, lui, a voulu réarmer son quinquennat avec une phrase en particulier,
00:48 "Pour que la France reste la France".
00:50 Qu'est-ce que la nouvelle ministre que vous êtes a compris de cette phrase et de ce cap ?
00:55 Vous savez, hier soir le président de la République a été extrêmement clair.
00:59 Rendre la France plus forte, rendre la France plus juste, c'est dire s'il y a cette volonté de donner à notre pays la place qui est la sienne
01:09 et surtout de donner à nos concitoyens ce message tellement important qui est celui d'être en capacité de travailler sur les sujets
01:18 qui sont les sujets de l'ensemble des Français.
01:21 En d'autres termes, la France des proximités pour être très concrète et le ministère dont j'ai l'honneur d'être en charge aujourd'hui
01:28 est précisément une déclinaison très concrète.
01:31 Vous l'avez vu, mon ministère va des tous premiers jours de la vie jusqu'au tout dernier jour de la vie
01:37 avec des sujets qui préoccupent chacun d'entre nous, bien évidemment la santé, ce capital qui est un capital qu'il faut à la fois prévenir,
01:45 c'est-à-dire faire de la prévention, le garder, chacun est propriétaire de son capital quelque part,
01:51 et puis bien évidemment le soin, la France soigne très bien,
01:53 évidemment toute la partie des métiers du social, du médico-social et le travail dans sa grande globalité.
02:00 Quand vous vous êtes occupé de votre travail, de votre famille, aussi bien de vos enfants que de vos parents
02:06 et quelquefois de celles et ceux qui sont en situation de handicap, vous avez déjà touché beaucoup des sujets de votre famille.
02:12 On va en parler, donc vous retenez le cap de la proximité et aussi le mot qu'on a beaucoup entendu de l'ordre, de l'autorité,
02:19 et là je m'adresse à la personnalité que vous êtes issue de la droite, avec des convictions je suppose,
02:23 qui viennent de cette partie de l'échiquier politique.
02:26 Le président a donc insisté, Catherine Vautrin, sur les plus jeunes avec l'uniforme à l'école,
02:30 l'instruction civique, la marseillaise et la primaire et l'autorité plus largement,
02:34 le tout pour une véritable école de la République.
02:36 Les mots peuvent sonner juste, Catherine Vautrin, mais pourquoi tout cela n'a pas été fait avant ?
02:42 Est-ce que vous, vous croyez vraiment, et avec votre entrée, que ce qui vient d'être énoncé hier va désormais être fait ?
02:48 Est-ce que vous vous souvenez que nous sortons d'une crise qu'aucun pays dans le monde n'avait connue,
02:55 que tous les pays du monde ont connue aujourd'hui, qui est celle de la Covid ?
03:00 Et si vous regardez ce qui s'est passé, notamment dans le premier quinquennat du président de la République,
03:05 le sujet ça a été celui-là, gérer, je prends le dernier, et gérer cette fameuse crise qui était du jamais vu,
03:12 il n'y avait pas de modèle, et la France a été au rendez-vous aussi bien sur...
03:16 - Après du retard à la Luma, sur beaucoup de sujets.
03:19 - Mais permettez-moi de vous dire qu'aujourd'hui, quand vous discutez avec les entreprises,
03:22 elles vous dites toutes que s'il n'y avait pas eu l'accompagnement qu'il y a eu, elles ne se seraient pas relevées.
03:28 Et quelque part, déjà, avoir cette capacité à investir sur ce sujet avec des accompagnements,
03:33 comme par exemple le PGE, qui a permis... Vous savez, moi je suis une élue de territoire,
03:38 je suis élue à Reims, un territoire proche de Paris, mais avec de nombreuses activités,
03:42 et j'ai vu ces entreprises et la façon dont ces aides les ont aidées à continuer,
03:47 comment nos concitoyens ont grâce à cela permis de connaître leur emploi,
03:52 et aujourd'hui, ce que nous voyons de façon très concrète, c'est qu'après une grande période de chômage de masse,
03:56 nous avons une évolution des chiffres de l'emploi qui est tout à fait importante.
03:59 - On va en parler. Pour arriver à l'objectif de plein emploi, le chemin est un peu long.
04:03 - On va y aller. - Mais qu'est-ce que vous nous dites de la méthode ?
04:05 C'est-à-dire quoi ? Qu'il y a une adaptabilité ? C'est ça la méthode d'Emmanuel Macron ?
04:08 Il a finalement peut-être posé le bon diagnostic, et il va y répondre.
04:12 - Mais aujourd'hui, le président de la République a juste titre, et l'a rappelé dans des mots très forts hier soir,
04:16 la France, appartenir, faire nation, c'est un élément clé. Comment est-ce que l'on fait nation ?
04:22 On se retrouve sur un certain nombre de valeurs. Ces valeurs, c'est notre histoire.
04:26 Et ce qui a été expliqué hier soir, c'est la nécessité, d'où vous faisiez allusion par exemple à l'instruction civique,
04:32 d'où la nécessité par exemple que effectivement les enfants de notre pays,
04:37 alors les tout-petits commencent par la Marseillaise, avec les symboles de la Marseillaise,
04:41 qui est notre hymne national, que derrière ils connaissent les grandes étapes qui nous permettent de nous retrouver,
04:47 de nous reconnaître dans ce qu'est l'histoire de notre pays.
04:49 Derrière, évidemment, la place de l'école, dont on sait combien elle est importante,
04:54 aux côtés des parents. Nous sommes parents, nous savons combien à la fois nous sommes en charge de l'éducation de nos enfants,
05:00 mais comment il y a ce binôme quelque part avec l'ensemble des enseignants auxquels je rends hommage ?
05:05 - J'imagine que tout cela résonne, et j'ai dit à la femme politique de droite, vous l'êtes toujours,
05:10 parce que la question est de savoir si en terrain macroniste, on laisse ses convictions vestiaires.
05:14 - Mais est-ce que vous n'avez pas l'impression que l'histoire du débat droite-gauche s'est un peu démodée ?
05:18 - Vous croyez qu'il n'y a plus aujourd'hui de convictions de droite ?
05:20 - Moi je crois qu'aujourd'hui il y a un socle de valeur sur lequel les uns et les autres peuvent se retrouver.
05:25 Et quand nous disions tout à l'heure que le président souhaitait rendre la France plus forte et plus juste,
05:31 - Vous vous retrouvez totalement sur cela ? - Je me retrouve parfaitement là-dessus, parfaitement.
05:34 - Bien. Vous allez gérer, et rentrons davantage dans les contours de votre ministère, Catherine Vautrin,
05:40 vous allez quand même gérer des réformes sensibles.
05:41 La HME, l'Aide médicale d'État, l'exécutif a précisé qu'il y aura bien cette réforme sans donner de calendrier.
05:47 Je le rappelle, soutenu et voulu par la droite, mais de nombreux soignants y sont opposés.
05:52 Quelle est votre méthode ? Comment vous allez mener cette réforme délicate,
05:56 avec finalement toutes les contestations possibles autour ?
05:58 - Vous savez, moi je vais commencer de façon extrêmement simple.
06:02 J'ai rendez-vous avec l'Odévin, je verrai bien évidemment Patrick Stefanini, ils viennent de faire un rapport.
06:07 Je ne fais pas partie de celles et ceux qui considèrent que les rapports servent à caler les étagères.
06:12 Et donc, très concrètement, je vais commencer par prendre connaissance.
06:15 Il y a quatre jours que je suis là, je ne connais pas le rapport.
06:17 Je vais prendre ce rapport, le regarder, discuter, échanger.
06:20 Et ma méthode, sur l'ensemble d'ailleurs de ces domaines, c'est l'écoute, le dialogue et le respect.
06:26 Je vais toucher de très nombreux sujets, qui sont des sujets qui touchent à l'intime.
06:31 Quand on touche à l'intime, je crois que c'est extrêmement important, plus encore qu'ailleurs,
06:35 qu'on sache écouter, dialoguer et respecter.
06:38 - Et à la fin, décider. Vous allez devoir travailler sur des sujets dits sociétaux,
06:42 vous en avez parlé, Catherine Vautrin, très important, majeur, je dirais, comme la fin de vie.
06:47 Alors, de nombreuses voix s'inquiètent, madame la ministre, de votre position,
06:50 que vous n'avez pas d'ailleurs très clairement exprimée.
06:52 Peut-être la question ne vous a-t-elle pas été posée clairement sur le sujet de la fin de vie.
06:57 Moi, je vais vous demander très directement, quelle est votre intime conviction sur ce sujet ?
07:01 - Eh bien, je vais vous répondre tout aussi directement.
07:03 Je vais vous dire que sur un sujet comme celui-là, il y a deux éléments.
07:07 Il y a un premier élément, dont vous allez me dire qu'il est plus facile,
07:09 qui est celui des soins palliatifs.
07:11 Ça me semble une évidence et on doit avancer rapidement sur le sujet.
07:14 Il y a un deuxième sujet, on va l'appeler par son nom, c'est l'aide active à mourir.
07:18 Là-dessus, je n'ai pas de difficultés personnelles à aborder ce sujet.
07:25 Évidemment que nous devrons légiférer d'une main tremblante,
07:28 parce que sur des sujets aussi importants que celui-là, comme le disait Montesquieu,
07:32 il faut être extrêmement vigilant.
07:34 Pour autant, personnellement, je n'ai pas de difficultés.
07:37 Notre société a évolué, nous devons accompagner ces évolutions,
07:42 avec prudence, bien évidemment, là encore avec dialogue et respect.
07:46 - Madame la ministre, j'entends très clairement que vous dites que vous pourriez accompagner
07:49 l'instauration d'une aide active à mourir en France,
07:51 comme ce pourrait être envisagé par Emmanuel Macron,
07:54 alors que certains vous prêtent des positions, disons plus conservatrices,
07:58 et une opposition à l'euthanasie.
07:59 - Alors, je n'ai pas d'opposition, pour être extrêmement claire, et derrière...
08:03 - Mais avez-vous une position ferme, où elle peut évoluer ?
08:06 - Non, je vous dis très concrètement que je n'ai pas de difficultés
08:10 à aborder ce sujet derrière.
08:12 Je dis immédiatement qu'un sujet comme celui-là devra être extrêmement précis.
08:17 Nous devrons travailler avec beaucoup d'écoute, beaucoup de réflexion,
08:21 et bien évidemment cadrer les choses.
08:23 Je ne vais pas vous dire le contraire,
08:24 mais je n'ai aucun problème à aborder ce sujet à titre personnel.
08:27 - Beaucoup d'écoute, pour rassurer ceux qui pourraient être inquiets,
08:30 il y a quand même une communauté médicale importante,
08:32 c'est-à-dire que vous allez co-construire quelque chose,
08:35 il y a une sorte de projet de loi qui a été laissé par Agnès Ferman-Lebaudot,
08:40 qui a laissé une sorte de projet de loi pour le visement.
08:41 - Non seulement il y a une communauté médicale,
08:44 mais il y a l'ensemble des Françaises et des Français
08:46 dans le respect des convictions des uns et des autres.
08:48 - Catherine Vautrin, continuons sur votre parcours,
08:51 vos convictions, elles sont importantes, évidemment, dans ce ministère.
08:54 Plusieurs critiques vous concernant ont trait à votre vote contre le mariage pour tous
08:58 et votre participation à la manif pour tous.
09:00 Alors, on va être très clairs, depuis vous avez exprimé vos regrets,
09:03 estimant, je cite, que vous aviez, je vais reprendre votre phrase...
09:07 - Vous aviez le tweet.
09:08 - Non, vous aviez raté ce rendez-vous qui est devenu une évidence.
09:11 Interrogé à ce sujet, c'est intéressant,
09:13 le Premier ministre Gabriel Attal a répondu,
09:15 Catherine Vautrin est membre d'un gouvernement dont je suis à la tête,
09:18 chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie.
09:20 Rare allusion à la vie et à l'orientation sexuelle du Premier ministre,
09:24 c'est lui-même qui le fait.
09:25 Est-ce que pour vous c'est de l'histoire ancienne ?
09:27 - C'est effectivement une histoire qui date de 2013,
09:30 pour être extrêmement précis pour chacune et chacun de vos auditeurs et de vos téléspectateurs,
09:34 ce qui veut dire que qui dans cette société,
09:37 je ne vais pas évidemment me permettre de vous interroger,
09:39 mais pour autant, qui dans notre société n'a pas,
09:42 sur des sujets aussi personnels ou aussi intimes,
09:44 évolué dans les convictions qui sont les siennes ?
09:46 Onze ans après, on voit les choses, même douze maintenant,
09:49 on voit les choses différemment.
09:51 Et je pense que c'est tout à fait important d'avoir le courage,
09:54 je pense que c'est un acte de courage et d'honnêteté que de le dire.
09:57 Et vous remarquez que je l'ai dit,
09:58 à un moment où je n'entrais pas au gouvernement,
10:01 si tant est que quelqu'un puisse...
10:02 - On vous aurait posé la question, évidemment, d'avoir adapté votre réponse à votre nomination.
10:06 - Voilà, donc vous remarquez que les choses ne sont pas d'hier,
10:09 et dans ma vie du quotidien, parce que c'est ça qui est le plus important,
10:12 j'étais adjoint-maire, et je dis adjoint-maire,
10:14 j'étais puisque je viens de démissionner,
10:16 - La présidente du Grand Rhin,
10:17 - La présidente du Grand Rhin, Catherine Mottrin,
10:19 vous avez été ministre, vous avez une expérience ministérielle,
10:21 gouvernement Raffarin, gouvernement Villepin également.
10:24 - Tout à fait. Pourquoi est-ce que je dis ça ?
10:26 Tout simplement parce que comme adjoint-maire,
10:28 j'étais officier d'état civil.
10:29 Et j'ai personnellement fait des mariages de personnes de même sexe,
10:34 des amis et des gens que je ne connaissais pas,
10:37 comme toute élue, le samedi, vous mariez.
10:40 Donc je n'ai pas de difficultés sur le sujet,
10:43 et je le redis, je crois que c'est une question d'honnêteté,
10:47 que de dire "oui, j'ai évolué".
10:49 - Ecoutez, c'est bien d'entendre ce mot, honnêteté,
10:51 il n'est pas souvent prononcé par les responsables politiques.
10:53 Alors continuons sur ce rejet, si vous le voulez bien Catherine Mottrin,
10:56 parce que vos positions également,
10:58 là nous sommes vraiment sur des sujets très importants,
11:00 - Complètement.
11:00 - Majeurs, l'avortement.
11:02 En 2017, alors que vous étiez députée,
11:04 vous avez fait partie d'une liste de parlementaires
11:06 qui avaient demandé, pour résumer,
11:09 je vais vite, au Conseil constitutionnel,
11:10 de censurer une loi protégeant l'accès à l'avortement.
11:13 Une question se pose dès lors,
11:15 quid, Catherine Mottrin, du projet de faire entrer l'IVG
11:17 dans la Constitution,
11:18 qui doit aboutir dans les prochaines semaines ?
11:20 Est-ce que vous êtes à l'aise avec tout cela ?
11:22 - Alors je pense que vendredi matin,
11:23 vous aviez d'autres choses à faire
11:24 que de regarder les passations de pouvoir,
11:27 mais pour autant, j'étais à Duquesne.
11:31 Mes premiers mots, lorsque je suis entrée à Duquesne,
11:35 furent de rendre hommage à Simone Veil.
11:36 Simone Veil était la présidente de mon comité de soutien
11:40 lorsque j'ai mené une première campagne électorale à Reims.
11:46 Aujourd'hui, nous sommes le jour du 49e anniversaire de la loi Veil,
11:51 17 janvier 1975.
11:54 Vous voyez, il a fallu un demi-siècle pour entrer,
11:58 pour graver, en fait, dans notre Constitution, l'avortement.
12:02 - C'est vraiment nécessaire ?
12:04 Il y a un danger aujourd'hui ?
12:05 Faut-il constitutionnaliser ça ?
12:06 - Je pense que constitutionnaliser l'avortement,
12:09 c'est une fois pour toutes et définitivement
12:13 mettre en avant l'importance de ce que notre pays reconnaît,
12:16 c'est-à-dire la légalisation.
12:18 Alors, comme vous le savez, c'est un dossier pour aller au fond,
12:21 que je vais porter avec le garde des Sceaux,
12:23 mais bien évidemment, je serai à ses côtés
12:26 et on peut se revendiquer de cette femme
12:29 qui a depuis toujours été mon modèle politique,
12:33 lui rendre hommage 49 ans après.
12:35 Vous imaginez qu'au-delà de l'hommage,
12:37 il y a une émotion à laquelle je suis très attachée.
12:39 - On va continuer avec des questions sur l'hôpital.
12:40 C'est très important, Catherine Voutran,
12:41 d'abord pour tous les Français et pour le personnel soignant.
12:45 - Pas que l'hôpital, les désirs médicaux aussi.
12:46 - Tout à fait, effectivement.
12:47 On en a parlé, le président, hier.
12:49 Il y a deux personnalités sous les projecteurs
12:52 qui sont entrées dans ce gouvernement,
12:53 vous-même et Rachida Dati.
12:54 Et la question que l'on se pose, puisqu'on parle d'honnêteté,
12:57 c'est pour quelle contrepartie ?
12:59 On a appris ce matin que Rachida Dati
13:00 sera bien candidate pour Paris.
13:03 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
13:04 D'ailleurs, c'est une bonne chose.
13:05 - Moi, je n'ai pas d'avis.
13:07 Pour l'instant, je m'occupe du ministère qui est le mien.
13:09 C'est déjà pas mal.
13:10 - Pas de contrepartie concernant ?
13:12 - Moi, je n'ai strictement aucune contrepartie.
13:15 Le sujet, c'est un honneur.
13:16 Je crois qu'il faut le redire, Sonia Malbrouk.
13:18 C'est un honneur d'être au service des Français.
13:20 Quand vous êtes, vous avez la charge d'un ministère comme le mien,
13:23 qui est celui du quotidien,
13:24 vous l'avez dit à plusieurs reprises,
13:26 l'hôpital, la santé des Français,
13:28 aussi bien la médecine libérale que le médico-social, que l'hôpital,
13:33 c'est un sujet de tous les jours.
13:35 Je pense immédiatement à tous les soignants.
13:37 Vous avez vu, ce matin, vous parlez tous de la neige et du verglas.
13:40 Je connais, moi, les infirmières qui, ce matin,
13:42 à 5 heures, ont pris leur voiture parce qu'elles sont allées voir les dialysés.
13:45 Parce que c'est ça, la réalité de leur métier.
13:47 C'est le cas de celles et ceux qui ont pris leur service à l'hôpital.
13:50 Entre ceux qui sont partis en fin de nuit, ceux qui sont arrivés,
13:53 ce sont des métiers du présentiel, de l'accompagnement.
13:56 Et je pense que c'est ça qui les intéresse.
13:58 C'est ce qu'elles ont dû faire pour eux.
13:58 - Une vision qui n'est pas bureaucratisée.
14:01 Le président de la République a bien insisté sur la dé-bureaucratisation
14:04 hier de l'hôpital.
14:05 Ça reste encore flou.
14:06 Mais on sait que les tableaux Excel ont un peu pris le pouvoir à l'hôpital.
14:10 - Ce n'est pas flou.
14:11 Vous savez, la volonté du président de la République,
14:13 c'est que, très concrètement, on apporte des réponses
14:15 et qu'on rende du temps médical.
14:16 Qu'est-ce que ça veut dire, rendre du temps médical ?
14:18 Ça veut dire, très concrètement, qu'un médecin libéral,
14:20 aujourd'hui, a effectivement beaucoup de paprasserie.
14:23 Et on a besoin de son savoir-faire pour s'occuper de ses patients.
14:27 Si on arrive à le décharger avec l'assistant médical,
14:29 qui sera la personne qui va accueillir,
14:31 qui est la personne qui peut peser et regarder ce qu'on appelle les constantes,
14:34 eh bien, le médecin, lui, après, s'occupe de la partie strictement médicale.
14:39 Et peut-être qu'au lieu de voir un patient, il en verra deux.
14:41 Maintenant, il ne faut jamais oublier qu'un patient,
14:42 ce n'est pas sur un tableau Excel.
14:44 Parce que selon la pathologie, le temps passé n'est pas forcément le même.
14:48 Quant à l'hôpital, en une phrase, ce qui me paraît extrêmement important,
14:52 c'est qu'il y a eu toute l'opération Ségur.
14:54 N'oublions pas ce qui existe.
14:55 Et aujourd'hui, pour l'hôpital, il y a effectivement des engagements financiers.
15:00 Ces engagements financiers, il faut qu'ils deviennent réalité.
15:03 C'est vrai pour le médico.
15:04 Moi, j'entends un avertissement. Il faut qu'il devienne réalité.
15:07 Vous attendez que ça vienne en monnaie sonante et trébuchante.
15:09 La monnaie sonante et trébuchante, elle est là.
15:11 Il faut que demain, on ait les constructions qui sont prévues.
15:15 Il faut qu'on avance sur la rénovation des établissements,
15:18 parce que ça n'est pas un sujet de budget aujourd'hui,
15:21 c'est un sujet de réalisation.
15:22 Et donc, ce qu'il faut, c'est réaliser.
15:24 Et n'oublions pas, dans ce champ du médico social,
15:27 tout ce qui concerne le handicap, qui est un sujet absolument majeur,
15:30 et qui fait le lien avec l'emploi.
15:32 Parce que ce que demandent nos concitoyens,
15:35 c'est le plus d'inclusion possible,
15:36 c'est-à-dire l'accès à l'emploi, l'accompagnement.
15:39 Vous voyez, des sujets vraiment très, très concrets.
15:41 Je vais conclure vraiment en quelques secondes, Catherine Vautrin.
15:44 C'est quand même un parcours singulier que le vôtre.
15:46 Et ce matin, les Français vous découvrent.
15:49 Vous êtes la nouvelle ministre du Travail et de la Santé des Solidarités.
15:51 C'était en 2022, vous étiez quasiment Premier ministre.
15:55 Et puis, entre le temps d'un week-end, et finalement,
15:57 Emmanuel Macron choisit, second choix, Elisabeth Borne,
16:00 vous étiez Première ministre.
16:02 Vous êtes aujourd'hui ministre de la Santé.
16:03 - Mais vous savez, ce qui est important, c'est que je fasse ce que j'adore,
16:06 c'est-à-dire être au service de mes concitoyens et de notre pays.
16:08 - C'est pas de la langue de bain,
16:09 parce que généralement, les ministres ne font pas de baie et posent ça.
16:12 - Vous pouvez remarquer que j'entre dans mes sujets,
16:14 et que de mon sujet, comme le dirait le président de la République,
16:17 pas d'état d'âme, des états de service,
16:18 c'est ce qu'attendent les Français,
16:20 c'est ce qu'attendent les Français, qui sont les plus audaces et de l'engagement.
16:23 - La méthode vaut train, donc. - Voilà.
16:24 - Merci, madame la ministre. Merci d'avoir accordé votre première interview,

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