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Thibault de Montbrial, avocat et président du centre de réflexion sur la Sécurité intérieure, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la Journée de commémoration en la mémoire de Dominique Bernard, du problème de sécurité en France et de la nécessité d'autorité.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Thibault de Montbrial, avocat et président du centre de réflexion sur la Sécurité intérieure, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la Journée de commémoration en la mémoire de Dominique Bernard, du problème de sécurité en France et de la nécessité d'autorité.
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NewsTranscription
00:00Bonjour Thibaud de Montbrial, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes avocat, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure cela fait des années
00:09que vous réfléchissez à l'autorité, évidemment à l'insécurité, la lutte contre l'insécurité.
00:14Je voudrais démarrer notre entretien par les mots bouleversants de la mère de Lola
00:19qui parle pour la première fois dans le Figaro ce matin.
00:21Lola, 12 ans, qui a été retrouvée morte dans une caisse.
00:24Sa meurtrière présumée est une algérienne sous OQTF.
00:27Ma vie a volé en éclats, dit la mère de Lola.
00:30Ma fille serait encore vivante si cette OQTF avait été appliquée.
00:34Cette terrible affaire, Thibaud de Montbrial raisonne bien sûr avec l'affaire Philippine.
00:38Qu'est-ce qui a changé ?
00:39Depuis Lola, il y a eu aussi le viol d'Eauclair.
00:41Et puis Philippine, qu'est-ce qui a changé entre-temps selon vous ?
00:44Rien.
00:45On a un pays qui s'enfonce dans la violence, dans lequel la violence est en train de devenir
00:51et même on peut dire maintenant est devenue un mode de régulation des conflits
00:55mais aussi un mode de régulation des pulsions.
00:57On a sur notre territoire un nombre de gens étrangers qui sont en situation irrégulière
01:04et qui bénéficient soit de dysfonctionnements législatifs, soit de dysfonctionnements administratifs,
01:10soit d'un cumul entre les deux.
01:12Et aujourd'hui, il faut bien voir que la priorité, il me semble, c'est de protéger notre population.
01:20Mais il faut accélérer.
01:22Le seul qui me semble avoir compris aujourd'hui dans l'espace public, c'est Bruno Retailleau.
01:26Depuis qu'il est ministre de l'Intérieur, il dit les choses telles qu'elles sont.
01:30Il se met en avant avec sa sincérité, y compris sans cacher les difficultés de la tâche.
01:36Moi, je regrette profondément que Bruno Retailleau n'ait pas eu, comme Alter Ego, Place Vendôme,
01:40un garde des Sceaux qui soit sur la même ligne.
01:43Parce que ça fait des années que je dis une chose.
01:45Je dis beaucoup de choses, mais je dis une chose qui est essentielle.
01:47C'est que pour protéger toutes les Lolas et les Philippines de notre pays,
01:52il faut une justice et une police qui marchent d'un même pas.
01:57Un ministre de l'Intérieur et un garde des Sceaux qui avancent dans la même direction,
02:01avec la même philosophie et la même volonté de faire les mêmes choses,
02:04c'est-à-dire de protéger clairement les Français.
02:07Le temps, Sonia Mabrouk, le temps des ambiguïtés, des ambivalences,
02:11des petits arrangements politiques, il est passé.
02:13Aujourd'hui, c'est un grand plan d'urgence sur la sécurité qu'il faut mettre en avant.
02:18Et le premier devoir d'un gouvernement, c'est de protéger les Français.
02:21Et il faut que chacun le comprenne.
02:23La sécurité, ça n'est ni de droite ni de gauche.
02:25C'est le socle préalable à l'apaisement dans la société.
02:28Grand plan d'urgence, dites-vous Thibaut de Montbréal,
02:30c'est-à-dire une révolution que vous appelez de vos voeux en matière sécuritaire, migratoire.
02:34Quand vous entendez aujourd'hui le gouvernement dire une prochaine loi, immigration,
02:38Gabriel Attal, ce matin, dit qu'il n'y en a pas tellement besoin.
02:42Comment vous réagissez alors que vous appelez véritablement un changement total de paradigme ?
02:45Moi, je ne comprends pas comment quelqu'un qui a été Premier ministre,
02:48qui a prôné l'autorité, qui a été courageux comme ministre de l'Éducation nationale
02:52dans sa lutte contre la baïa, peut venir dire aujourd'hui
02:55qu'une nouvelle loi sur l'immigration n'est pas une priorité.
02:59On sait que le Conseil constitutionnel a censuré une grande partie
03:03des améliorations opérationnelles qui avaient été apportées
03:06à la loi immigration de Gérald Darmanin à la fin de l'année 2023
03:10pour des raisons par ailleurs discutables, mais ce n'est pas le sujet,
03:13pour des raisons de procédure.
03:15Et ces mesures, des politiques volontaristes comme Bruno Retailleau,
03:19ont l'intention de les remettre dans un nouveau projet de loi,
03:24cette fois-ci en respectant de façon carrée la procédure,
03:29pour les faire entrer dans le droit positif français.
03:31Il y a une véritable urgence, et encore une fois, c'est dans l'intérêt de nos concitoyens.
03:36Est-ce que cette urgence peut s'accommoder de l'état de droit ?
03:39Est-ce que vous vous dites l'état du droit, on peut le changer,
03:42mais l'état de droit, est-ce qu'il protège aujourd'hui les Français ?
03:45Évidemment, l'état de droit, c'est un cadre.
03:47L'état de droit, c'est le cadre dans lequel s'organise le droit.
03:51Mais le cadre ne doit pas être modifié.
03:55Mais à l'intérieur, il y a toute l'attitude à changer les lois.
03:58Qu'est-ce que c'est que l'état de droit ?
04:00C'est une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel par des juges
04:04et une séparation des pouvoirs.
04:07Mais une fois que vous avez ce grand cadre,
04:09vous pouvez faire tout un tas de choses.
04:10Et ce cadre permet de protéger les Français ?
04:12À condition de modifier les lois qui sont dedans.
04:15Regardez, il y a des tas de choses.
04:17L'état d'urgence, c'est dans l'état de droit.
04:19On peut tout à fait modifier tout un tas de choses.
04:21Les peines planchers, c'est dans l'état de droit,
04:23dès lors qu'elle respecte un certain nombre...
04:25D'ailleurs, lors de la perte du Covid, cet état de droit a bien été adapté.
04:28Mais bien sûr, le général de Gaulle, quand il a rédigé,
04:31avec les Constituants, la Constitution de 1958,
04:36il a prévu tout un tas de situations dégradées
04:40dans lesquelles il fallait préserver précisément
04:42le cadre global de notre démocratie.
04:44Mais ça ne veut pas dire que la démocratie n'a pas le droit
04:46ni de se défendre, ni de défendre et de protéger nos concitoyens.
04:51Il y a une confusion totale des concepts sur ce sujet
04:54et une espèce de réaction à l'émotion de la gauche
04:59qui est en décalage total avec l'attente de nos concitoyens.
05:03Je voudrais encore dire quelque chose qui est très important.
05:05C'est que dès qu'on prône un peu d'autorité,
05:09on est très vite taxés dans le débat public,
05:11avec l'hystérisation, on se fait traiter d'extrême droite,
05:14de fachos, etc.
05:15Mais c'est une aberration totale.
05:17Encore une fois, protéger nos concitoyens,
05:19c'est le premier devoir de l'État.
05:22Et surtout, la sécurité, ce n'est ni de droite ni de gauche,
05:26c'est un besoin primaire de l'être humain, universel.
05:28Tout comme la lutte contre l'islamisme,
05:29évidemment, Thibaud de Montbréal, c'est l'un de vos chevaux de bataille.
05:32Journée hier de commémoration à la mémoire de Dominique Bernard,
05:35professeur tué par un terroriste islamiste,
05:37et à partir d'aujourd'hui, c'est aussi une semaine d'hommage à Samuel Paty,
05:41assassiné par un islamiste pour avoir défendu, rappelons-le quand même en classe,
05:44la liberté d'expression depuis ses chocs.
05:46Est-ce que vous estimez que la bataille contre l'islamisme a progressé,
05:49ou bien est-ce que vous dites à l'inverse
05:51que c'est l'islamisation de la société qui a progressé ?
05:54Indiscutablement, c'est l'islamisation de la société qui a progressé.
05:57Moi, j'ai eu une pensée ce matin, à la fois pour la famille de Dominique Bernard,
06:01pour la famille de Samuel Paty.
06:03On prépare le procès qui va commencer dans quelques semaines.
06:06J'ai également une pensée de manière plus générale pour tous les enseignants,
06:10les proviseurs, tous les gens qui sont sur le terrain,
06:12dans les collèges et les lycées en France,
06:14parce que la bataille, elle est rude,
06:17parce que l'offensive islamiste depuis Samuel Paty, ça fait 4 ans,
06:21depuis 4 ans, il y a des coups de boutoirs terribles.
06:24La semaine dernière à Tourcoing, on a parlé de cette affaire,
06:26de la lycéenne qui a donné une gifle à un de ses professeurs.
06:30Ce qu'on a moins dit, certains articles l'ont écrit,
06:33mais avec des mots très prudents,
06:35ce qu'on a moins dit, c'est que cette jeune femme vient d'une famille hyper islamisée,
06:40avec 7 enfants, avec des parents très pieux,
06:44y compris avec des signes extérieurs, etc.,
06:46que cet élève portait l'abaya l'année précédente,
06:48et qu'aujourd'hui, pour qu'une élève, je ne sais pas si elle a 16, 17, 18 ans,
06:54se permette de gifler un professeur dans l'enceinte de l'établissement,
06:58et quand on sait par ailleurs l'ampleur,
07:00le nombre des incidents qui ont lieu à bas bruit,
07:04et souvent que l'Éducation nationale essaye de confiner...
07:06À bas bruit ?
07:07Bien sûr, moi je vous raconte une anecdote...
07:08Et qui vous sont rapportés ?
07:09Mais bien sûr, on m'a raconté une anecdote la semaine dernière,
07:12je vous dirai pour des raisons évidentes,
07:14ni où, ni qui.
07:16Mais il y a un professeur qui s'est fait frapper par un élève dans la classe,
07:19et il se trouve qu'il a fait une mauvaise chute
07:21et qu'il a eu le visage ensanglanté.
07:23Il est allé chez le proviseur, il a raconté ce qui s'est passé,
07:26le proviseur l'a regardé droit dans les yeux,
07:28il lui a dit on est bien d'accord que vous êtes tombé tout seul.
07:30Donc le pas de vague continue.
07:32Le pas de vague continue.
07:33C'est une question de laïcité ou de séparatisme culturel ?
07:35Vous avez parlé de cette lycéenne qui a donc agressé l'enseignante à Tourcoing,
07:39de ce milieu familial extrêmement idéologisé,
07:42ou en tous les cas islamisé,
07:43est-ce que c'est une question seulement de laïcité
07:45ou c'est un véritable séparatisme ?
07:47Ah non mais moi je pense pas que ce soit...
07:48Ah non mais attendez,
07:49le mot séparatisme, il a eu son utilité
07:52parce qu'il a bien montré qu'il y avait deux modes civilisationnels de fonctionnement.
07:58Mais en réalité, le mot séparatisme, c'est un mot défensif.
08:01C'est-à-dire que ça implique que chaque communauté se replie
08:05et qu'on ait des isolats, comme disait Jean Raspail,
08:08qui se font face.
08:09Mais moi je pense pas du tout qu'on ait un séparatisme.
08:11On a une offensive.
08:13L'islamisme, c'est une idéologie politique de conquête.
08:17Hégémonique aussi pour la société française.
08:20Mais il faut lire ou relire Al-Souri, Al-Karadaoui, etc.
08:24Le plan, il est écrit.
08:26Simplement, personne...
08:27Personne, non, je reprends ce mot.
08:29Peu de gens en Occident, en Europe et en France,
08:32puisque l'Occident, l'Europe et la France sont concernées,
08:35le comprennent.
08:36Mais il faut...
08:37Donc on a tendance à psychiatriser.
08:39Quand ça arrive, on ne comprend pas,
08:41donc on dit mais ces gens-là sont fous
08:43ou ils comprennent mal leur religion, etc.
08:45Il s'agit pas d'incriminer la religion,
08:48mais c'est le mode social, l'organisation politique
08:51qui est fondée sur la religion,
08:53qui est hégémonique,
08:54et c'est parfaitement clair dans les textes.
08:56Donc tous ces coups de moutoir pour vous,
08:58ce sont autant de tentatives,
09:00je veux dire de tests finalement pour la France
09:04qui sont organisés, qui sont pensés ?
09:06Bien sûr.
09:07Avec un triptyque qui est parfaitement clair
09:10et qui est l'un des modes de fonctionnement
09:12à la fois des frères musulmans et des salafistes,
09:15c'est provocation,
09:17ensuite donc réaction de l'État,
09:20et derrière, victimisation,
09:22avec des organismes comme le CCIF
09:25qui a été interdit par Gérald Darmanin
09:27et qui est allé s'installer en Belgique
09:29où il vit paisiblement
09:30à l'ombre d'une commission européenne
09:32qui par ailleurs subventionne
09:33nombre d'associations islamistes
09:36au nom de principes de liberté de conscience
09:39qui sont complètement dévoyés,
09:40parce que là on parle pas de religion,
09:41on parle de politique.
09:43Qui sont encore et quels sont les garde-fous ?
09:45Fort heureusement, les forces de l'ordre
09:47le sont encore, Thibault de Montbréal,
09:48mais là encore, elles sont attaquées.
09:50Vous êtes proches des policiers et des gendarmes,
09:52ils sont aujourd'hui les derniers remparts
09:54face aux conséquences du communautarisme
09:55et de l'ultra-violence.
09:57Les scènes qui sont déroulées en Gironde
09:59ont un air de déjà-vu
10:00avec des forces de l'ordre attaquées,
10:01des soi-disant, je voudrais le préciser,
10:03manifestants cagoulés
10:04dont l'un d'eux a marché piétiné
10:06sur un uniforme de gendarme,
10:07des tirs de mortier,
10:08a même visé un hélicoptère.
10:10De quoi ces images ?
10:11Vous n'avez pas l'air étonné
10:13de ces scènes, je le dis à nos auditeurs,
10:15je vous regarde, vous avez l'air...
10:17Non, parce que, si vous voulez,
10:19des scènes comme ça,
10:21ça fait des années que ça existe.
10:23Ce qui est très intéressant,
10:25c'est que ça ne fasse plus...
10:27On est tellement habitué
10:28qu'on n'en parle plus ou très peu.
10:30Ça devrait être à la une des journaux,
10:32c'est au mieux sur un quart de page
10:34au milieu du journal.
10:36Vous auriez pu aussi parler
10:38du commissariat de police de Cavaillot
10:40qui a été attaqué la semaine dernière.
10:42Des policiers qui se sont vus mourir.
10:44Avec tous les véhicules de vent
10:45qui ont pris feu pendant la nuit,
10:46des policiers qui ont littéralement
10:48et effectivement cru périr.
10:50Et tout ça parce que les gens
10:52qui ont mis le feu sont des trafiquants
10:54qui n'étaient pas contents
10:56des opérations policières
10:57qui les avaient visées.
10:58Vous savez, ça rappelle
10:59le sujet précédent de l'islamisme.
11:01Pourquoi ? Parce qu'il y a un point commun.
11:03C'est que quand un État s'affaiblit,
11:06je n'ose pas dire encore s'effondre,
11:08mais c'est ça qui est en jeu.
11:10L'État s'effondre ?
11:11C'est ça qui est en jeu.
11:12L'État français ?
11:13L'État français.
11:14L'autorité de l'État en France
11:16est en train de s'effondrer.
11:17On a les prémices.
11:18On a les lézardes sur les murs
11:19et elles s'accélèrent.
11:20Donc maintenant, il y a deux solutions.
11:22Soit on prend la mesure
11:23de ce qui est en train de se passer
11:24et on fait des travaux d'urgence,
11:26pour filer la métaphore.
11:28Soit on se dit que ma foi,
11:30on va continuer et que ça tiendra bien.
11:32Ça tiendra bien 5 minutes,
11:33une semaine, deux mois, six mois de plus.
11:36Mais à ce moment-là,
11:37on sait très bien ce qui va se passer.
11:38Ça va s'effondrer.
11:39Pourquoi le point commun entre les deux,
11:40entre l'islamisme et les violences
11:42comme ça contre les policiers,
11:43les violences notamment liées aux stupéfiants,
11:45c'est que l'autorité de l'État
11:47étant en train de s'émietter
11:50et sans doute de commencer à s'effondrer,
11:52d'autres autorités viennent remplacer
11:54l'islamisme qui est un système politique
11:56et la mafia autour des trafics de stupes
12:00qui est une autre organisation
12:02une autre organisation sociale
12:03d'autres lois
12:04mais qui nous vient d'Amérique du Sud.
12:05C'est-à-dire que nous vivons
12:07une mexicanisation de notre pays
12:09à la fois une islamisation et une mexicanisation.
12:11Ce qui est quand même terrible
12:12avec d'ailleurs parfois des points communs
12:14puisqu'un reportage du JDD hier
12:16de William Molinier
12:17montrait que sur des boucles de réseaux sociaux
12:20de la DZ Mafia à Marseille
12:23il y avait à la fois des projets criminels
12:26et des projets islamistes.
12:27Il y a un an,
12:28vous écrivez dans une lettre
12:29adressée au président de la République
12:30Thibaut de Montbréal
12:31Monsieur le Président,
12:32la France est désormais au bord du gouffre
12:34et je ne peux pas m'y résoudre.
12:35Nous ne pouvons plus nous permettre
12:37une seule minute de déni et de relativisme.
12:40Vous entendez aujourd'hui
12:41des déclarations parfois martiales.
12:42La ministre de l'Éducation sur Tourcoing
12:44qui dit qu'un professeur giflé
12:45c'est la République qui est giflée.
12:47Vous entendez aussi des déclarations
12:48sur l'autorité.
12:49Qu'est-ce qui nous manque ?
12:50Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas
12:51prendre à bras le corps ces sujets
12:52dont vous dites qu'ils ne sont ni de droite
12:54ni de gauche ?
12:55Alors les propos incantatoires
12:57c'est un premier pas dans la bonne direction
12:59mais ça fait dix ans
13:00qu'on a des propos incantatoires.
13:01Ça fait dix ans qu'on met des fleurs
13:03et des bougies pour nos morts.
13:05À un moment donné,
13:06il faut comprendre ce qui se joue.
13:07Ce qui se joue,
13:08c'est l'avenir de la France
13:09mais pas l'avenir de la France
13:10au sens politique
13:11où on rêve d'un monde meilleur.
13:12C'est l'avenir d'un système politique
13:16et d'un modèle social français
13:18que nous aimons,
13:19que nous protégeons,
13:20pour lequel nos anciens se sont battus
13:22et sont morts
13:23et dont la survie est aujourd'hui l'enjeu.
13:27Donc il faut passer des paroles aux actes.
13:29Et l'État de droit,
13:30ce n'est pas un boucle,
13:31le permet.
13:32Le cadre juridique de notre démocratie
13:35est fait pour protéger nos concitoyens
13:37et pour se protéger.
13:38Pour ceux qui nous écoutent
13:39et nous regardent ce matin,
13:40pourquoi l'État alors fuit le régalien ?
13:42De quoi a-t-on peur
13:43si on se saisit de cette autorité ?
13:45Mais parce que,
13:46comme je vous le disais tout à l'heure,
13:47les gens qui font de la politique professionnellement
13:49ont peur de se faire traiter de fachos,
13:51de se faire épingler
13:52par je ne sais quel journal du soir
13:54ou site internet
13:56fondé par un ancien trotskiste
13:58qui épingle les uns et les autres.
14:00Et, encore une fois,
14:02alors que,
14:03et le sondage du Figaro de ce week-end le montre,
14:0575 %, c'est le chiffre de samedi,
14:0775 % des Français
14:09attendent,
14:10il n'y a pas le mot choc d'autorité
14:12que j'ai employé en premier,
14:14mais c'est quand on déroule sur les questions,
14:17c'est ce choc d'autorité.
14:18Pour les peuples d'instinct compris
14:20et le gouvernant ?
14:21Le gouvernant hésite,
14:23ils se disent,
14:24mais c'est des professionnels de la politique,
14:25ça a tenu 40 ans.
14:26Ils se disent, ça tiendra bien 5 minutes de plus.
14:28Mais il y a un moment où ça ne tiendra plus.
14:30Donc il faut qu'il y ait des femmes et des hommes courageux
14:32qui décident de prendre les choses en main,
14:35de relever notre République,
14:37de protéger nos concitoyens
14:38pour qu'il n'y ait plus de Lola,
14:39plus de Philippine,
14:40plus de Dominique Bernard,
14:42plus de Samuel Paty,
14:44et que ce soient nos ennemis qui aient peur
14:46et qui finissent à nouveau
14:47par craindre la force de la République.
14:49La République s'est toujours constituée,
14:51parfois avec des drames,
14:52mais elle s'est toujours constituée en étant forte.
14:54Elle s'est constituée en étant forte physiquement,
14:56elle s'est constituée en étant forte moralement,
14:58notamment au moment de la Troisième République,
15:00lorsqu'il y a le roman national
15:02qui a été écrit.
15:03Avec les hussards de la République.
15:05Avec les hussards de la République
15:06qui étaient plutôt des gens de gauche
15:07et qui se sont déployés partout,
15:10jusque dans les plus petits villages
15:12pour que les enfants de France
15:14deviennent des petits Français
15:15qui adhèrent à ces valeurs,
15:16à notre drapeau bleu-blanc-rouge,
15:17à notre Marseillaise.
15:18C'est au nom de tout cela
15:19qu'aujourd'hui il faut reprendre les choses en main
15:21sans craindre le regard de la gauche,
15:25avec une détermination absolue
15:27et dans le cadre de l'État de droit.
15:29Samuel Paty et Dominique Bernard,
15:31de Hussard de la République.
15:32Merci Thibault de Montbréal
15:33et à bientôt pour la grande interview.
15:35Merci Sonia.