Soir Info (Émission du 10/01/2024)

  • il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure pour le coup d'envoi de Soir Info.
00:00:07 On est ensemble évidemment de 22h à minuit pour décrypter l'actualité en débat de jeux souris parce que Jean-Sébastien Ferrejo,
00:00:14 comme à son habitude, arrive au dernier moment et s'installe en catastrophe. Voilà pour la coulisse en direct.
00:00:19 Je m'installe très sereinement.
00:00:20 Vous n'avez pas pris la bonne place, c'est Jean-Christophe Coville qui va s'asseoir là.
00:00:23 Bref, tout ça n'intéresse pas les gens qui nous suivent, qu'on remercie évidemment d'être présents.
00:00:28 On va bien s'installer, faire les choses dans l'ordre et on va d'abord saluer à quasiment 22h, Maureen Vidal,
00:00:34 pour l'essentiel à retenir de ce 10 janvier 2024. Bonsoir chère Maureen.
00:00:39 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:00:41 À la une de l'actualité, en déplacement au commissariat de police d'Hermon-Aubonne dans le Val d'Oise,
00:00:46 aux côtés de Gérald Darmanin, Gabriel Attal a promis la poursuite de l'effort absolu pour la sécurité des Français.
00:00:52 Le nouveau Premier ministre a rappelé l'importance de la police en France et a tenu à rassurer la population.
00:00:58 Plus de 200 policiers ont participé à une manifestation à l'initiative du syndicat Unité SGP Police
00:01:05 pour demander des réponses sur la mobilisation massive des forces de l'ordre pour les JO 2024.
00:01:10 Une manifestation qui fait suite au courrier du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 22 décembre,
00:01:15 dans lequel il explique que les agents pourront poser 10 jours de vacances entre le 15 juin et le 15 septembre
00:01:19 avec 100% de présence demandée sur la période des jeux.
00:01:23 Une mesure qui inquiète les policiers ayant des enfants notamment.
00:01:27 Les rebelles du Yémen ont revendiqué avoir tiré des drones et des missiles en mer rouge sur des navires marchands.
00:01:33 Une attaque déjouée par les forces britanniques et américaines.
00:01:36 Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les outils multiplient les attaques de navires soupçonnés d'avoir des liens avec Israël.
00:01:42 Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine, accuse l'Iran de soutenir et d'encourager ces attaques.
00:01:48 Enfin, l'Équateur est en état de guerre, affirme son président Daniel Noboa,
00:01:53 alors que des gangs liés au narcotrafic sévissent dans le pays depuis hier.
00:01:57 Le chef de l'ONU s'est dit alarmé par la détérioration de la situation dans le pays.
00:02:01 Le ministère français des Affaires étrangères s'est également déclaré inquiet.
00:02:05 La France recommande à ses ressortissants de différer leurs déplacements vers l'Équateur.
00:02:09 Merci beaucoup Maureen. On vous retrouve dans 30 minutes.
00:02:13 Le temps d'un bon JT. Le plateau est au complet.
00:02:15 Jean-Christophe Coville, bonsoir. Merci d'être présent secrétaire nationale unité SGP Police.
00:02:20 Il y a beaucoup à dire évidemment sur le terrain des forces de l'ordre et de la police.
00:02:23 Aujourd'hui, Alexandre Devecchio également est avec nous. Ça va Alexandre ?
00:02:26 Très bien.
00:02:27 Merveilleux, super de vous avoir ce soir. Toujours évidemment rédacteur en chef au Figaro.
00:02:32 Vous êtes presque habillés, vous êtes tous les trois habillés pareil, à part la cravate.
00:02:36 En même temps, je dis ça, je suis habillé pareil aussi.
00:02:38 C'est de l'autre côté du plateau qu'il y a un peu plus de fantaisie.
00:02:41 Jean-Sébastien Ferjou pour Atlantico bien sûr. Bonsoir, cher Philippe Guibert,
00:02:46 ancien directeur du service d'information du gouvernement. Merci d'être présent.
00:02:50 Amaury Buco est là pour les questions de police-justice. Très belle cravate.
00:02:53 Bonsoir Amaury. Bel effort capillaire également, je le souligne.
00:02:56 Et Yoann Usaï qui est de la partie comme chaque soir pour le service politique de CNews.
00:03:00 Merci à tous d'être présents. Merci à vous de nous suivre.
00:03:02 On va marquer une courte pause et s'intéresser dans un premier temps à ce deuxième déplacement.
00:03:06 On a à peine 48 heures. Matignon, Gabriel Attal qui multiplie les sorties sur le terrain.
00:03:12 Aujourd'hui, rendez-vous aux côtés de Gérald Darmanin, son ex-futur nouveau ministre de l'Intérieur.
00:03:20 A priori confirmé. Que retenir de ce déplacement auprès des forces de l'ordre qui, on le sait,
00:03:25 sont exsangues et réclament des efforts et des réponses, notamment en matière de sécurité
00:03:30 pour les Jeux olympiques qui arrivent à grands pas.
00:03:32 On discute de tout cela dans un premier temps, donc juste après la pause. A tout de suite.
00:03:36 De retour sur le plateau de soir. Info toujours en direct sur CNews.
00:03:43 Avec les invités du soir, Alexandre Devecchio, Jean-Sébastien Ferjoux, Jean-Christophe Couville,
00:03:46 Philippe Guibert, Yoann Usaï et Amaury Bucot.
00:03:49 Notre premier thème nous amène vers le palais de Matignon où un nouveau locataire a pris ses fonctions.
00:03:54 Il est à 48 heures désormais. Vous le savez, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal qui multiplie
00:03:58 les déplacements depuis hier pour montrer qu'il est au contact des Français, au contact de la réalité
00:04:03 après le pas de Calais auprès des sinistrés. Aujourd'hui, en fin de journée, il est allé dans le Val-d'Oise
00:04:08 pour une visite en compagnie de Gérald Darmanin auprès des forces de l'ordre dans un commissariat.
00:04:12 Visite résumée par Chloé Tarka avant d'en discuter ensemble.
00:04:15 Un déplacement hautement politique de Gabriel Attal et Gérald Darmanin dans un commissariat du Val-d'Oise.
00:04:23 Une présence du ministre de l'Intérieur qui semble confirmer sa reconduction et une entente affichée
00:04:29 par les deux têtes de l'exécutif. Pour le nouveau Premier ministre, c'est aussi l'occasion de remercier
00:04:33 les policiers, notamment suite aux émeutes de 2023 et d'asseoir une de ses priorités, la sécurité.
00:04:39 On est très fiers et la nation est très reconnaissante de l'action qui est la vôtre.
00:04:44 Évidemment dans un contexte que je sais très difficile et je sais que l'épisode des émeutes a été
00:04:50 extraordinairement éprouvant pour vous.
00:04:53 Plus de 14 000 forces de sécurité recrutées depuis 2017, un investissement que Gabriel Attal compte poursuivre.
00:05:00 C'est ce que nous devons aux Français, encore une fois, qui aspirent à pouvoir vivre sereinement dans notre pays.
00:05:06 Je ne conçois pas de société sans ordre et sans règles.
00:05:09 Un déplacement fort pour le Premier ministre qui devrait s'atteler dans les prochains jours à former son gouvernement.
00:05:16 Yohann Uzaï, deux jours à Matignon, deux déplacements, le terrain, il n'y a que ça de vrai ?
00:05:21 Pourquoi le choix de cette commune du Val d'Oise d'ailleurs ?
00:05:24 Non, ça je ne peux pas vous dire. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement on va le voir partout.
00:05:29 Parce qu'il va se déplacer comme il a l'habitude de le faire. C'est un communicant, il sait très bien faire cela.
00:05:34 Donc il n'a pas du tout l'intention, me semble-t-il, de rester dans son bureau à Matignon.
00:05:38 Il va multiplier les déplacements. Il sait que c'est un ministre qui est très médiatique.
00:05:41 Il attire les caméras. Il sait très bien jouer avec également. Il aime les médias.
00:05:45 C'est une bête politique, c'est une bête médiatique. Donc il va jouer sur les deux tableaux, évidemment.
00:05:50 Et donc oui, ces déplacements, ils vont se multiplier. On le verra beaucoup plus qu'Elisabeth Borne, ça c'est certain.
00:05:56 Philippe Guybert, l'image des deux hommes. Evidemment, je pense à Gérald Darmanin aux côtés du Premier ministre
00:06:01 pour montrer que ce gouvernement va marcher main dans la main.
00:06:04 C'est l'objectif affiché de cette visite conjointe, cette entente cordiale affichée. Vous y croyez, vous ?
00:06:10 Ce qui fait plaisir à voir, c'est le visage radieux.
00:06:13 C'est ce que j'allais dire. On ne va pas surinterpréter, mais Gérald Darmanin, il n'a pas l'air au summum de la joie.
00:06:21 Non, mais il commet un énorme impaire hier soir en laissant fuiter le fait qu'il aurait été confirmé par le Président de la République,
00:06:29 pas par le nouveau Premier ministre. Et donc on se disait avant qu'on commence l'émission que ce déplacement
00:06:36 avait peut-être un rapport avec cette fuite qui est maladroite et qui n'est pas très élégante à l'égard du nouveau Premier ministre.
00:06:44 Gérald Darmanin, il voulait être Premier ministre. Il a assez fait savoir. Il voulait remplacer Elisabeth Borne.
00:06:50 Et voilà qu'un petit jeune de 34 ans lui passe devant.
00:06:54 Ça fait mal.
00:06:55 Et on sent que voilà, une certaine amertume.
00:07:00 Je lis une certaine amertume en se disant j'ai raté le coche et la loi immigration m'a coûté quand même très cher.
00:07:06 Il se dit mais qu'est-ce que je fais là ?
00:07:08 On ne va pas trop en faire, mais je lis de la douleur sur le visage du ministre de l'Intérieur.
00:07:13 Et c'est un acte d'autorité, je pense, de Gabriel Attal.
00:07:23 Parce que je pense que ce n'était pas de la maladresse hier de la part de Gérald Darmanin.
00:07:28 C'était une manière de s'autonomer, de montrer que c'était lui qui décidait quasiment.
00:07:34 Et je pense que Gabriel Attal lui a rappelé qu'il allait être désormais sous ses ordres.
00:07:39 Et je pense qu'il a bien fait.
00:07:41 En tout cas, pour redevenir un petit peu sérieux.
00:07:44 D'autant, et c'est très sérieux, que Gérald Darmanin ne s'est pas seulement auto-renommé, ce qui est quand même très étonnant.
00:07:50 Moi, c'est ce que j'allais dire, Jean-Sébastien, je vous rends tout de suite la parole.
00:07:53 C'est quand même le premier message, la première information du jour.
00:07:57 Ce déplacement montre que Gérald Darmanin est officiellement confirmé dans ses fonctions de ministre de l'Intérieur.
00:08:02 Il ne s'afficherait pas comme ça dès le lendemain de sa nomination avec le ministre de l'Intérieur, si c'était pour le virer, de le dire de cette façon.
00:08:09 On a connu parfois quelques surprises dans des histoires de remaniement.
00:08:12 Après, oui, vraisemblablement, ne serait-ce que parce qu'il y a les Jeux Olympiques.
00:08:16 L'Elysée confirme qu'il va rester ministre de l'Intérieur.
00:08:18 Il n'y a pas de sujet.
00:08:21 Mais moi, je vous disais autre chose, Gérald Darmanin a aussi hier dit en creux que lui restait à son poste.
00:08:28 Il n'a pas dit en creux, il a dit lui rester à son poste pour finir les choses, sous-entendu, pas comme certains qui font des passages éclairs dans des ministères.
00:08:35 Ah, vous avez lu, oui, vous avez lu Entre les lignes. En effet, ça m'avait échappé.
00:08:39 Je pense que c'était relativement assumé de la part du ministre de l'Intérieur.
00:08:42 Oui, il a dit que lui venait d'un milieu populaire. Et là aussi, en creux, on pouvait lire que ce n'était pas le cas de Gabriel Attal.
00:08:50 Qui ne passe pas leurs vacances ensemble, finalement, on s'en moque un petit peu.
00:08:53 L'essentiel, c'est qu'ils arrivent à travailler correctement et que ce gouvernement aille dans le bon sens.
00:08:57 Mais ça dépendra du président de la République.
00:08:58 Ça dépendra du territoire politique, de l'espace politique. Emmanuel Macron laisse à Gabriel Attal.
00:09:02 Est-ce que oui ou non ? Il lui laisse le moyen d'avoir de l'autorité sur ses ministres.
00:09:07 On a bien vu qu'Emmanuel Macron aimait bien parfois traiter. D'autres l'ont fait avant lui.
00:09:11 Peut-être encore plus, traiter en direct certains ministres.
00:09:14 Il y avait des ministres qui ne passaient absolument pas par la case Elisabeth Borne pour avoir des relations avec lui.
00:09:18 Les quatre ténors, on va dire les quatre poids lourds, que ce sont M. Lecornu, le maire, Darmanin et Eric Dupond-Moretti.
00:09:26 Hormis Dupond-Moretti, les trois autres auraient bien aimé.
00:09:28 Qui ont souvent pour circuité Elisabeth Borne. Pardon ?
00:09:30 Hormis Dupond-Moretti, je pense qu'il n'y a pas pensé. Mais les trois autres auraient bien aimé. Amatignon, je pense.
00:09:35 C'est fort possible. C'est ça qui est paradoxal aussi, Jean-Christophe Couville.
00:09:38 C'est que l'un, Gérald Darmanin, en l'occurrence, a voulu depuis longtemps prendre les rênes de Matignon.
00:09:44 L'autre, Gabriel Attal, ne l'a jamais vraiment souhaité, mais il l'a obtenu hier.
00:09:48 Ce n'est pas évident pour Gérald Darmanin. Est-ce que selon le policier que vous êtes, Gérald Darmanin est toujours l'homme de la situation à Beauvau ?
00:09:54 Oui, déjà, je ne suis pas dans la synergologie. Je ne peux pas vous regarder le langage corporel.
00:09:59 Ce n'est pas "is no good" non plus. Je ne peux pas à tout prix être calife à la place du calife.
00:10:04 C'est juste que quand on vient du terrain, et je pense, je me mets à la place, par exemple, du président de la République,
00:10:09 qui est un chef d'équipe, quand on a quelqu'un qui connaît le job, ça fait trois ans qu'il est en poste,
00:10:15 on est à six mois des JO des Olympiques. Est-ce qu'aujourd'hui, il faut appuyer sur le bouton pour tout changer ?
00:10:20 Changer de ministre, ça veut dire peut-être changer de directeur général, ça veut dire changer beaucoup de monde.
00:10:24 Mais quels sont les succès de Gérald Darmanin depuis trois ans ? Quel est son bilan ? Est-ce qu'il plaide pour lui ?
00:10:27 Alors, est-ce qu'il plaide pour lui ? On a quand même eu un... Je ne fais pas le SAV, mais on a quand même eu un...
00:10:33 Non, non, je sais bien, d'ailleurs, vous manifestiez aujourd'hui, donc vous n'êtes pas là pour...
00:10:36 On a quand même un ministre qui a été à l'écoute des policiers quand il fallait,
00:10:40 qui a défendu les policiers aussi dans l'hémicycle quand ils étaient attaqués,
00:10:43 notamment par une partie de l'arrêt au page plutôt d'extrême gauche.
00:10:51 Donc, on voit bien, à chaque fois, il a fait le boulot. On ne peut pas dire le contraire, nous, en étant policier.
00:10:55 Maintenant, il y a des choses...
00:10:56 Il a fait le boulot avec l'épisode du Stade de France, avec...
00:10:58 Ça, c'est plutôt politique, mais effectivement...
00:11:00 Ah oui, mais non, mais c'est un ministre.
00:11:02 C'est bien, mais c'est plutôt politique dans le sens où, d'ailleurs, le préfet de Paris avait sauté.
00:11:09 C'est vrai. Il n'a pas fait l'allemand, remplacé par le préfet de Néves.
00:11:12 On ne peut pas dire qu'il a été contre les policiers, il a pris la mesure du poste pour les policiers.
00:11:16 Maintenant, aujourd'hui, par exemple, une visite comme aujourd'hui,
00:11:18 j'aurais préféré qu'on le fasse visiter aussi des locaux délabrés,
00:11:20 parce qu'on a aussi des collègues qui vivent dans des locaux...
00:11:22 Vous savez, vous, pourquoi cette ville a été choisie comme aujourd'hui ?
00:11:24 Non, non, pas du tout.
00:11:25 Proximité de Paris.
00:11:26 Proximité...
00:11:27 Proximité de Paris.
00:11:28 Val-d'Oise, ce n'est pas si près que ça dans Paris.
00:11:30 Non, c'est vrai.
00:11:31 Après, c'est des locaux qui sont quand même assez modernes.
00:11:34 Voilà, moi, j'aurais préféré qu'ils visitent aussi des locaux avec des gardes à vue pourris,
00:11:38 des collègues qui vivent dans des conditions aussi pourries.
00:11:41 Oui, mais ça n'aurait pas fait les Belges.
00:11:42 On a plein d'adresses à lui donner s'il veut faire des visites impromptues et non pas avec du maquillage.
00:11:47 Petite séquence d'échange avec les policiers sur place.
00:11:50 Amaury vous dira un mot également.
00:11:51 En tout cas, bravo pour ces deux très belles opérations.
00:11:54 Et je le dis, on est très fiers et la nation est très reconnaissante de l'action qui est la vôtre.
00:12:01 Évidemment, dans un contexte que je sais très difficile et je sais que l'épisode des émeutes a été extraordinairement éprouvant pour vous.
00:12:10 Et je pense que les opérations qu'on a évoquées ici et dans la bonne coordination avec la justice
00:12:18 qui a permis à la fois de confondre et puis ensuite de condamner un certain nombre de délinquants,
00:12:23 on a été capable de montrer une reprise en main.
00:12:27 On peut être fiers de ce travail au service de la tranquillité de nos concitoyens
00:12:32 et de l'ordre dans une commune et un territoire qui ne mérite rien d'autre que de pouvoir vivre tranquillement.
00:12:38 Merci beaucoup.
00:12:40 Oui, Amaury.
00:12:41 Non, moi, ce que je voulais dire, c'est qu'effectivement, ce qui est assez quand même étrange,
00:12:46 c'est que Gérald Darmanin a effectivement fait une petite leçon en disant "mais moi, je reste à mon poste, j'y allais j'y au".
00:12:51 Mais a priori, s'il avait été nommé Premier ministre, il y serait allé en courant.
00:12:55 Ça, c'est la première chose.
00:12:57 Il aurait mis le gérophare pour y aller.
00:13:00 Non, mais je pense que c'est une bonne nouvelle pour les policiers, pour les JO,
00:13:05 qu'il reste à son poste et qu'il puisse assurer son poste jusqu'au bout et sa mission,
00:13:10 puisqu'il a quand même effectivement, ça fait trois ans qu'il est à ce poste.
00:13:12 Mais en revanche, et j'en parlais avec certains de vos collègues, Jean-Christophe Couilly aujourd'hui,
00:13:16 le problème, c'est que là, il est un peu ministre par dépit.
00:13:19 Il ne veut plus, si vous voulez, je pense, cette énergie que vous avez quand on vous nomme à un poste
00:13:24 et vous dites "je vais vous faire mes preuves".
00:13:25 Là, il y est un peu par dépit.
00:13:26 Il ne voulait plus, a priori, rester ministre de l'Intérieur.
00:13:29 Et donc, la question de savoir, enfin la question qui va se poser pour la suite,
00:13:33 c'est est-ce qu'il va continuer à mettre autant d'énergie dans son poste
00:13:35 ou est-ce qu'il va un peu ronger son frein et se dire "maintenant, qu'est-ce que je fais à ce poste ?
00:13:40 Comment je peux trouver une porte de sortie ?
00:13:42 Plus peut-être s'impliquer politiquement pour justement songer à la présidentielle, etc.
00:13:46 Et donc, il y a un peu ces deux aspects.
00:13:48 En tout cas, il n'est plus le seul, Gérald Darmanin, à tenir un discours d'ordre et d'autorité dans le gouvernement
00:13:53 et plutôt porté à droite, en effet.
00:13:55 Je voudrais qu'on attende un premier extrait de Gabriel Attal aujourd'hui
00:13:58 justement sur cette autorité qu'il veut rétablir.
00:14:01 Je suis ici à Hermon, dans le Val d'Oise, avec Gérald Darmanin, les parlementaires, le maire, le préfet
00:14:09 et l'ensemble des autorités pour venir au soutien de nos policiers et de nos forces de l'ordre.
00:14:14 Parce qu'ici, à Hermon, comme partout en France, vivent des Français qui aspirent à l'ordre et à la tranquillité.
00:14:24 Des Français qui y travaillent, qui ne manquent jamais à leurs responsabilités.
00:14:29 Des Français, quelle que soit leur activité au quotidien, mais qui en tout cas aspirent à pouvoir vivre tranquillement et paisiblement dans notre pays.
00:14:38 Et je le dis, il n'y a pas de sécurité sans nos policiers.
00:14:43 Il n'y a pas d'ordre républicain sans notre police.
00:14:46 C'est important, Jean-Christophe, déjà les mots.
00:14:49 Que le premier déplacement, l'un des premiers, soit dans un commissariat.
00:14:52 Le message est vraiment adressé directement aux forces de l'ordre.
00:14:56 Ça vous rassure d'entendre ce Premier ministre ? Vous êtes sous le charme déjà ou pas ?
00:14:59 Non, mais quand on est... Il incarne quelque part l'autorité, puisqu'il est aussi le ministre du redressement, d'après ce qu'on a compris.
00:15:09 Il est là pour rétablir l'autorité de l'État, le régalien.
00:15:12 Donc ce n'est pas inopportun qu'il aille voir des policiers pour leur dire "Vous êtes la cheville ouvrière de ce rétablissement de l'ordre.
00:15:18 On est à vos côtés et on va vous accompagner pour que vous aussi continuez vos missions à redresser un petit peu cette société qui part à volo".
00:15:26 Donc oui, encore une fois, hier je l'ai dit, c'est des mots.
00:15:29 Maintenant, on veut des actes.
00:15:30 Nous, on veut des actes.
00:15:31 Ce matin, on l'a rappelé lors de notre manifestation.
00:15:33 On va y venir juste après.
00:15:34 On a vraiment la considération envers la police.
00:15:37 On aimerait que cette considération-là, on la voit et elle soit transformée.
00:15:41 Que les paroles deviennent également des actes.
00:15:44 Et on verra que le flou est total pour toutes les forces de l'ordre qui vraiment s'alarment à six mois des Jeux olympiques.
00:15:50 Ce sera notre prochain thème dans un instant.
00:15:52 D'abord sur ce discours, Johan, il est toujours de gauche, Gabriel Attal ?
00:15:56 Non, il n'est plus vraiment de gauche.
00:15:59 Mais je veux revenir sur le ton ferme de Gabriel Attal.
00:16:04 On entend partout le ton ferme de Gabriel Attal.
00:16:06 C'est l'ordre, c'est la sécurité.
00:16:08 Tout va très bien.
00:16:10 On en dit aussi, c'est le style Sarkozy.
00:16:14 C'est Sarkozy 2007.
00:16:15 C'est plutôt Chirac 2002, si vous voulez.
00:16:17 Parce que le discours de Gabriel Attal aujourd'hui, c'est le discours de...
00:16:20 En trois jours, on en a fait un mini Macron, un mini Sarkozy, maintenant un mini Chirac.
00:16:23 Le discours qu'il tient aujourd'hui sur la sécurité en disant "je vais rétablir l'ordre, je vais rétablir l'autorité",
00:16:28 c'est un peu la campagne de Chirac en 2002, si vous voulez.
00:16:31 C'est déjà le discours qu'on tenait il y a 20 ans.
00:16:33 Et qu'est-ce qu'il s'est passé en 20 ans ?
00:16:34 Non seulement, il n'a pas arrangé la situation, mais elle s'est considérablement dégradée.
00:16:38 Gabriel Attal qui dit la chose suivante, je l'ai noté.
00:16:41 "Nous poursuivrons notre effort absolu pour la sécurité des Français."
00:16:45 "Nous poursuivrons notre effort absolu pour la sécurité des Français."
00:16:49 Entamez-le déjà.
00:16:50 "Sous-entendu, nous avons fait un tel effort que les Français, aujourd'hui,
00:16:53 vivent beaucoup plus en sécurité qu'en 2017."
00:16:56 Seulement, il prononce cette phrase quelques heures après qu'on ait eu connaissance des chiffres de la délinquance et de la criminalité
00:17:01 qui ont explosé l'année dernière.
00:17:03 Quand on est Premier ministre, qu'on vient de s'installer à Matignon,
00:17:06 quand on a connaissance de ces chiffres...
00:17:08 Il ne va pas avoir un autre discours, Yoann.
00:17:10 C'est normal, il doit frapper du poing sur la table, il doit rassurer les forces de l'ordre, il doit rassurer les Français.
00:17:14 Il va entamer cette fameuse rupture.
00:17:17 En 20 mois, vous n'avez jamais entendu Isabel Dorn parler comme ça.
00:17:21 Il y a un bilan.
00:17:22 Les chiffres de la délinquance et de la criminalité ont explosé l'année dernière.
00:17:26 Quand on est Premier ministre, qu'on arrive, on ne peut pas dire "on va continuer à faire comme avant,
00:17:30 tout se passe bien, vous voyez, les Français vivent en sécurité".
00:17:33 Non, on dit "on va renverser la table, on va vraiment faire en sorte que...
00:17:37 Il ne va pas désavouer les 7 années qui viennent de s'écouler avec Emmanuel Macron.
00:17:40 Alors on ne change rien.
00:17:42 C'est le fidèle parmi les fidèles, vous voulez qu'il marque une rupture ?
00:17:44 Alors on ne change rien et l'année prochaine, nous commenterons les chiffres de 2024
00:17:47 qui auront à nouveau augmenté de 6,5%.
00:17:49 Je ne le souhaite pas, mais je comprends la façon dont il s'exprime.
00:17:53 Philippe, oui ?
00:17:55 Non, mais il ne peut pas désavouer Gérard Lamannin s'il s'y est mis Emmanuel Macron.
00:17:59 Mais en 48 heures, Philippe, en 48 heures, notez-vous comme moi,
00:18:04 une rupture totale avec le discours d'Elisabeth Borne pendant 20 mois.
00:18:08 Oui, bien sûr, c'est de ça dont il s'agit.
00:18:11 Et c'est dans la continuité de...
00:18:13 Alors, Philippe, excusez-moi, commencez une phrase.
00:18:15 Et donc, je n'insiste pas sur le fait qu'un discours de formeté serait forcément un discours de droite.
00:18:21 De Chevenement à Valls, il y a eu plein de ministres de gauche...
00:18:25 Mais c'est toujours les mêmes discours, c'est insupportable.
00:18:27 Non, je termine. Et donc, la gauche d'aujourd'hui ne sait plus le tenir.
00:18:31 Donc, c'est pour ça qu'on dit que c'est de droite.
00:18:33 Mais en réalité, Attal est dans une ligne républicaine de fermeté
00:18:36 qui a pu être tenue par des gens de gauche ou par des gens de droite dans le passé.
00:18:40 Là où, Jean-Christophe, je le trouve quand même un peu sévère,
00:18:44 c'est que même si les résultats ne sont pas encore au rendez-vous
00:18:48 sur la délinquance et l'insécurité et la violence,
00:18:51 quand même les moyens qui ont été débloqués par ce gouvernement,
00:18:54 par la police et la gendarmerie, sont considérables.
00:18:59 Il y a eu une loi programme qui a été votée, c'était quoi, il y a un an ?
00:19:02 Moins d'un an qui a débloqué 15 milliards d'euros.
00:19:05 Il y a 20 millions d'heures supplémentaires non payées.
00:19:07 C'est vrai qu'il ne faut pas que de l'amour, il faut des preuves d'amour.
00:19:09 Mais vous avez eu 15 milliards.
00:19:11 On ne les a pas eus les 15 milliards parce que les 15 milliards,
00:19:15 ils sont programmés sur 10 ans.
00:19:17 Mais est-ce qu'il y a une autre catégorie de fonctionnaires au sein de l'État,
00:19:20 je pense aux soignants, qui a eu une telle manne ?
00:19:23 Est-ce qu'il y a un domaine de l'État qui a eu de tels moyens ?
00:19:27 Je vous pose juste la question, je ne crois pas.
00:19:29 En fait, on a tellement de retard.
00:19:31 Il faut peut-être voir aussi les gouvernements d'avant,
00:19:34 parce qu'avant Macron, il y a eu d'autres gouvernements
00:19:36 qui doivent payer aussi à l'annotateur d'aujourd'hui.
00:19:38 Il avait recréé 10 000 postes, là ils ont recréé 14 000.
00:19:41 Non mais ils ne l'avaient pas créé, il avait relancé la formation,
00:19:44 il avait relancé la formation parce que Nicolas Sarkozy en avait supprimé 13 000.
00:19:48 Donc forcément, on ne nous duplique pas, il n'y a pas une usine à flics,
00:19:51 et ça prend du temps, il y a des concours, on doit être formé, etc.
00:19:54 Et donc aujourd'hui, effectivement, on a des moyens,
00:19:57 enfin, on nous donne des moyens, mais encore une fois,
00:19:59 la police, c'est qu'une partie de la réponse.
00:20:02 Il y a aussi la chaîne pénale, il y a la justice, il y a les prisons,
00:20:05 les prisons, je n'en vois pas de construites, il n'y a pas de préfabriqués qui tombent, etc.
00:20:09 Et donc on voit bien qu'on est embêté par rapport à ça.
00:20:11 Et entre-temps, on a aussi des risques exogènes qui arrivent,
00:20:17 il y a l'immigration massive qui arrive, il faut le dire aussi.
00:20:19 On a la peur de l'attentat, parce que depuis 2015, on a changé.
00:20:24 Enfin, voilà, il y a plein de choses qui ont évolué,
00:20:26 et depuis la Covid aussi, tout a explosé, en fait.
00:20:29 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on a arrêté l'épisode Covid,
00:20:32 on n'a plus fait société pendant deux ans,
00:20:34 on a vu que derrière, il y a comme une grosse dépression, tout le monde...
00:20:36 Et ça part à volo, et c'est ça qui est terrible.
00:20:39 Et en fait, on a l'impression que ça va très, très vite
00:20:41 et qu'on n'arrive pas à ralentir ce phénomène.
00:20:43 - Alexandre, je vous donne la parole tout de suite,
00:20:45 juste derrière ce dernier extrait de Gabriel Attal,
00:20:48 où, d'une certaine façon, là, il s'adresse plus généralement en français,
00:20:51 en rappelant que la sécurité doit être l'affaire de tous.
00:20:54 - C'est des actes que je veux rappeler,
00:20:57 un investissement majeur qui a été conduit ces dernières années,
00:21:01 encore par Gérald Darmanin récemment,
00:21:04 avec la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur,
00:21:07 qui nous a permis de recruter, depuis 2017, plus de 14 000 forces de sécurité,
00:21:12 d'investir massivement dans les moyens de la sécurité dans notre pays.
00:21:16 Et évidemment, nous allons poursuivre cet investissement,
00:21:20 parce que c'est ce que nous devons aux Français, encore une fois,
00:21:23 qui aspirent à pouvoir vivre sereinement dans notre pays.
00:21:26 On va le poursuivre en continuant à investir
00:21:29 et à soutenir nos forces de sécurité, nos forces de l'ordre,
00:21:32 mais évidemment, le poursuivre aussi dans tous les champs de la société.
00:21:36 Parce que, je le dis, quand on parle de sécurité,
00:21:38 quand on parle d'ordre, c'est évidemment la police,
00:21:41 ce sont les forces de sécurité qui sont en première ligne,
00:21:44 mais c'est toute la société qui doit être mobilisée.
00:21:47 Je ne conçois pas de société sans ordre et sans règles.
00:21:51 Et donc, c'est aussi l'affaire des familles,
00:21:54 c'est évidemment aussi l'affaire de l'école,
00:21:57 c'est l'affaire de la société dans son ensemble.
00:21:59 Je suis sûr d'avoir bien compris le message,
00:22:02 parce que moi, je veux bien entendre que la sécurité, c'est l'affaire de tous,
00:22:05 d'en appeler notamment à la responsabilité des parents,
00:22:07 mais pardon, monsieur le Premier ministre,
00:22:09 la sécurité, c'est d'abord l'affaire de l'État,
00:22:11 qui est censée assurer notre sécurité,
00:22:13 sans quoi l'État est défaillant.
00:22:15 Donc, avant de nous parler de notre responsabilité,
00:22:18 alors, j'ai des responsabilités sur mes enfants,
00:22:20 très bien, ça je veux l'entendre,
00:22:21 mais au-delà de la responsabilité que je pourrais avoir sur mon enfant,
00:22:24 ce qui se passe autour de moi n'est pas ma responsabilité.
00:22:27 Si je vais à la Tour Eiffel et que je me fais agresser,
00:22:29 ce n'est pas ma responsabilité, c'est celle de l'État.
00:22:31 Je pense que là, il est en train de faire la globalité,
00:22:33 c'est-à-dire qu'effectivement, on voit toujours,
00:22:35 c'est le problème français, c'est-à-dire qu'on voit...
00:22:37 Pardon, c'était Alexandre ensuite.
00:22:38 Ah, pardon.
00:22:39 On voit toujours le problème dans les détails,
00:22:41 et non pas dans la globalité.
00:22:42 Et pour une fois, il faut peut-être regarder aussi la globalité,
00:22:44 c'est-à-dire qu'on a une société, effectivement, qui est bancale,
00:22:46 on voit bien qu'en ce moment, on est en pleine mutation,
00:22:48 et qu'on ne s'y retrouve pas,
00:22:49 ce n'est pas la société qu'on a connue.
00:22:51 Et effectivement, il n'y a pas que le traitement de la sécurité,
00:22:53 c'est un tout, il y a une racine.
00:22:54 Non mais ne me parlez pas de responsabilité des citoyens,
00:22:56 moi c'est juste ça que j'ai envie de dire au Premier ministre.
00:22:58 Je ne vous parle pas de responsabilité,
00:22:59 et le gouvernement, et l'État,
00:23:01 même, pas que le gouvernement, l'État en général,
00:23:03 a la responsabilité, bien sûr, de la sécurité,
00:23:05 de protéger les citoyens,
00:23:07 c'est pour ça d'ailleurs qu'on fait société,
00:23:08 c'est pour ça qu'il y a le contrat social de Rousseau,
00:23:10 enfin je veux dire, en échange de payer des impôts,
00:23:12 d'être citoyen, on demande justement la sécurité de l'État.
00:23:15 Mais il faut aussi revoir à partir de la racine,
00:23:17 parce que je pense qu'aujourd'hui,
00:23:19 quand vous regardez autour de vous,
00:23:21 il y a un vrai problème dans cette société, on ne s'y reconnaît plus.
00:23:23 Mais de prendre la population à témoin, comme ça,
00:23:25 je me dis qu'il ne faut pas qu'il commence à jouer à ça,
00:23:27 parce que c'est l'État qui favorise cette insécurité,
00:23:29 c'est l'État, notamment pour reprendre les propos de Jean-Christophe Couville,
00:23:33 qui ne maîtrise pas ses frontières,
00:23:35 qui a à un moment arrêté d'impliquer les Français dans ces défaillances.
00:23:38 - Exactement, et on verra s'il y a rupture ou pas,
00:23:40 là il y a rupture de style,
00:23:42 et c'est pas mal qu'il commence par le régalier,
00:23:44 c'est tellement un angle mort du macronisme qu'on ne peut pas lui reprocher,
00:23:47 mais s'il y a vraiment rupture,
00:23:49 c'est s'il change de ministre de la Justice,
00:23:51 par exemple, parce qu'on l'a dit, c'est une chaîne...
00:23:53 - Rien n'est moins sûr.
00:23:54 - Alors on estime que Gérald Darmanin n'est pas le responsable
00:23:56 de ces très mauvais chiffres qu'on a eus.
00:23:58 C'est qu'il y a un autre responsable,
00:24:00 et que l'autre responsable c'est Éric Dupond-Moretti,
00:24:03 donc là il y a quelque chose à faire.
00:24:05 Est-ce qu'il y aura rupture sur l'Europe aussi ?
00:24:07 Les frontières sont des passoires,
00:24:09 est-ce qu'il va changer le logiciel européen d'Emmanuel Macron ?
00:24:12 - Alors faites gîter.
00:24:13 - J'en doute, mais en tout cas,
00:24:15 la composition du gouvernement va être intéressante,
00:24:17 puisque Gérald Darmanin est maintenu,
00:24:20 si on fait le bilan, les chiffres sont mauvais,
00:24:22 donc c'est qu'il y a un responsable,
00:24:24 et si on fait le bilan, c'est Éric Dupond-Moretti.
00:24:26 - On va conclure cette discussion.
00:24:28 Je sais que d'autres veulent prendre la parole,
00:24:30 mais à 22h30, on fait un point d'abord sur l'actualité
00:24:33 avec Maureen Vidal.
00:24:34 - En Seine-Maritime, la gendarmerie lance un appel à témoins
00:24:44 pour retrouver l'un des trois auteurs
00:24:46 d'un braquage d'une armurier à Esselette.
00:24:48 Hier, l'un d'eux a été tué sur place par coup de feu
00:24:51 à bord d'une Peugeot 2008 orange métallisée.
00:24:54 Les deux autres se sont enfuis.
00:24:56 L'un s'est fait interpeller sur le pont de l'A150
00:24:58 à l'entrée de l'agglomération rouennaise.
00:25:00 Le second est toujours en fuite.
00:25:02 Depuis 16h, Météo France a placé six départements
00:25:07 en vigilance orange pour neige.
00:25:09 Et vers Glas, il s'agit de la Lausère,
00:25:11 du Cantal de l'Aveyron, de l'Héraud, du Tarn et de l'Aude.
00:25:15 Des précipitations s'organisent progressivement
00:25:17 depuis la Méditerranée, sous forme de neige ce soir
00:25:20 et la nuit prochaine.
00:25:21 Vinci Autoroute appelle les automobilistes
00:25:23 à la plus grande prudence.
00:25:25 Plus importante attaque des outils à ce jour,
00:25:29 les rebelles du Yémen ont revendiqué avoir tiré
00:25:32 des drones et des missiles en mer rouge
00:25:34 sur des navires marchands.
00:25:35 Une attaque déjouée par les forces britanniques et américaines.
00:25:38 Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas,
00:25:40 les outils multiplient les attaques de navires soupçonnés
00:25:43 d'avoir des liens avec Israël.
00:25:45 Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine,
00:25:47 accuse l'Iran de soutenir et d'encourager ces attaques.
00:25:50 Écoutez.
00:25:51 Ces attaques ont été soutenues et encouragées par l'Iran
00:25:57 avec de la technologie, de l'équipement
00:26:00 et des renseignements.
00:26:01 Nous avons régulièrement prévenu l'Iran,
00:26:08 comme d'autres pays l'ont fait,
00:26:10 que le soutien qu'ils apportent aux outils doit cesser.
00:26:13 L'escalade du conflit n'est pas dans leur intérêt.
00:26:16 Nous ne sommes pas les seuls à avoir envoyé ce message à l'Iran.
00:26:19 Merci beaucoup, cher Maureen, pour ce journal complet.
00:26:27 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:26:29 On poursuit cette conversation autour de la responsabilité
00:26:33 de tous en termes de sécurité.
00:26:35 Comme le dit Gabriel Attal. Vous partagez ?
00:26:37 Personnellement, je ne me sens pas responsable
00:26:40 de l'insécurité qui règne dans ce pays.
00:26:42 De ce point de vue-là, je pense qu'il commet une erreur.
00:26:44 Ensuite, quand il dit "nous avons augmenté considérablement
00:26:47 les moyens de la police et de la justice",
00:26:49 ça c'est vrai. Ils l'ont fait comme aucun gouvernement
00:26:52 ne l'avait fait auparavant.
00:26:54 C'est une réalité. Ils ont mis beaucoup de moyens.
00:26:56 Néanmoins, est-ce que ça a apporté des résultats ?
00:26:58 Parce que c'est ce qui compte.
00:27:00 Ce qui compte en politique, pour les Français,
00:27:02 dans leur vie quotidienne, ce sont les résultats.
00:27:04 Vous pouvez mettre 15, 20, 50 milliards sur la table.
00:27:07 S'il n'y a pas de résultats, il n'y a pas de résultats.
00:27:09 Là, il y a eu des moyens et preuve forcée de constater
00:27:12 qu'il n'y a pas de résultats, puisque tous les chiffres
00:27:15 de la criminalité et de la délinquance sont en très forte augmentation.
00:27:18 On l'a vu hier aussi.
00:27:20 On peut quand même s'étonner du discours de Gabriel Attal.
00:27:23 Deuxième chose, effectivement, il dit c'est la responsabilité,
00:27:26 la sécurité, la responsabilité des familles,
00:27:28 la responsabilité de l'école, la responsabilité
00:27:31 de l'ensemble de la société, mais à aucun moment
00:27:34 il ne parle de l'immigration.
00:27:36 Et ça, c'est quand même aussi un gros problème,
00:27:38 parce que le ministre qui est à côté...
00:27:40 - Il n'y a pas de déplacement non plus.
00:27:42 - Quand on parle de sécurité, ça compte,
00:27:44 parce que le ministre qui est à côté de lui, c'est Gérald Darmanin.
00:27:47 Il a fait un lien direct entre l'insécurité et l'immigration.
00:27:50 Le président de la République, lui aussi, a fait ce lien.
00:27:53 Donc quand on dit qu'il y a un lien entre insécurité et immigration
00:27:56 et qu'en même temps... - C'est qu'il est peut-être encore un peu de gauche.
00:27:59 - Et qu'en même temps, il n'y a jamais eu autant d'immigration illégale
00:28:02 dans ce pays que depuis 2017, là aussi, pardonnez-moi,
00:28:05 il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:28:07 - Allez, un dernier mot, Philippe Guibert.
00:28:09 - Je vais être patient aussi, pardon.
00:28:11 - Non, très court. Je pense juste que son allusion aux familles
00:28:14 renvoie tout simplement aux émeutes et à toutes les discussions qu'il y a eues
00:28:17 sur la responsabilité des parents par rapport aux gamins,
00:28:20 notamment mineurs, mais pas seulement, qui ont participé à...
00:28:23 - Oui, oui. Mais qu'on s'occupe de ses enfants, c'est évident, mais pas plus.
00:28:26 - Je pense que c'est ça, le renvoi à la responsabilité des citoyens.
00:28:29 Je ne crois pas qu'il faut lui donner une portée politique générale.
00:28:32 - Non, mais Jean-Sébastien, pour conclure.
00:28:34 - Moi, je pense que ça peut s'entendre, ce renvoi, non pas aux citoyens en soi,
00:28:38 en disant que vous êtes en charge de votre sécurité au quotidien.
00:28:41 Évidemment qu'il y a des angles morts dans son discours,
00:28:44 je suis d'accord avec ce que disait Johan à l'instant.
00:28:47 - Sur l'immigration, notamment.
00:28:49 - Voilà, sur l'immigration. Et Gérald Darmanin lui-même avait établi ce lien-là.
00:28:52 Mais quand même, la dissolution, la dilution du principe d'autorité dans le pays,
00:28:55 ça concerne tout le monde. C'est aussi parce que la société a eu envie de ça.
00:28:58 Il n'y a pas que des citoyens qui seraient victimes.
00:29:01 Ils ont fait les choix qu'ils ont faits. Ils ont élu Emmanuel Macron.
00:29:04 Ils ont réélu Emmanuel Macron. Ils ont élu des gouvernements
00:29:07 qui étaient moins fermes sur l'immigration ou moins fermes sur les questions sécuritaires
00:29:10 que d'autres offres politiques alternatives.
00:29:13 Donc, qu'il renvoie finalement une réflexion à toute la société,
00:29:16 mais qu'est-ce que vous voulez vraiment, ou plus exactement êtes-vous capables ?
00:29:19 Je pense que cet aspect de l'autorité...
00:29:22 Après, en regardant les images de Gérald Darmanin, je pense que là, Gérald Darmanin,
00:29:25 en attendant un Gabriel Attal plus ferme sur la sécurité,
00:29:29 il doit se dire qu'est-ce qui me reste comme territoire politique ?
00:29:32 Parce que c'était son ADN au gouvernement.
00:29:35 Il a marqué sa différence. Alors, il lui restera peut-être l'immigration,
00:29:38 sauf qu'on ne voit pas le revenir faire le fanfaron là-dessus au regard de l'échec.
00:29:41 Il faut réussir les jeux, réussir les six prochains mois qui viennent,
00:29:47 et redorer le placement notamment de la politique
00:29:50 si Gabriel Attal décide d'assumer un discours plus ferme sur la sécurité.
00:29:53 Justement, en parlant des Jeux olympiques, Jean-Christophe Couille,
00:29:56 vous étiez dans la rue avec de nombreux policiers ce matin.
00:29:59 Insécurité, perspective de ces Jeux olympiques, manque d'organisation, de préparation.
00:30:02 Les policiers, je le disais tout à l'heure en somme maire,
00:30:05 sont exsangues, fatigués, surmenés.
00:30:07 Ils souhaitaient donc le faire savoir à Paris aujourd'hui.
00:30:10 Regardez ce reportage avec Adrien Spiteri.
00:30:13 Fumigènes et drapeaux à la main,
00:30:17 plus de 200 policiers ont défilé dans les rues de Paris ce mercredi.
00:30:21 À bord de quatre bus à Impérial, ils ont fait entendre leur voix.
00:30:25 "Policiers, méprisés, G.I.O. en danger !"
00:30:29 À six mois des Jeux olympiques, ils pointent du doigt un manque d'organisation.
00:30:33 Nos collègues ne savent pas sur quelles missions ils vont être employés,
00:30:36 les cycles horaires qu'ils vont être obligés de faire.
00:30:39 Et tout ça, on a un manque d'informations.
00:30:42 Les primes aussi, on a réclamé des primes pour l'événement exceptionnel.
00:30:45 On ne sait toujours pas sur quoi on s'oriente.
00:30:48 À l'initiative de ce rassemblement, le syndicat UNITES-SGP-POLICE.
00:30:52 Ses représentants s'inquiètent de l'absence de congés durant la compétition,
00:30:56 mais aussi de la menace terroriste en France,
00:30:59 alors qu'une cérémonie inédite en plein air doit avoir lieu dans la capitale.
00:31:03 Évidemment, on s'interroge aujourd'hui sur la manière, la configuration de cette cérémonie.
00:31:07 On se doit aussi de se dire que l'échec d'une cérémonie,
00:31:10 avec des fois peut-être des drames, comme certains experts peuvent le présenter,
00:31:15 c'est aussi peut-être l'échec de l'ensemble, de la chaîne sécuritaire,
00:31:19 dont les policiers, et ça pour nous, on ne peut pas l'accepter.
00:31:22 Les policiers attendent des réponses du gouvernement.
00:31:25 Il est aussi l'état d'esprit, il n'est pas conditionné à 100%
00:31:28 pour qu'on soit présent sur les Jeux Olympiques.
00:31:30 Ça va être justement tout l'intérêt du dialogue social,
00:31:32 et nous aujourd'hui, on alerte nos autorités pour leur dire attention.
00:31:35 Les policiers ne sont pas prêts dans leur tête.
00:31:37 Le 18 janvier prochain, ils appellent à une journée noire.
00:31:40 13 syndicats devraient y participer.
00:31:43 - Jacques Lestocoy, très bonne vanne.
00:31:46 On va commencer avec le sourire de Ludo en régie.
00:31:48 Combien de policiers selon la police aujourd'hui ?
00:31:50 - Non mais aujourd'hui, ce n'était pas un gros rassemblement,
00:31:52 on était 300-350.
00:31:54 - Elle a fait un tabac votre vanne en régie.
00:31:56 - Non mais c'était des militants, mais c'était vraiment le premier...
00:31:59 - Que se passe-t-il Jean-Christophe, pour reprendre notre sérieux ?
00:32:02 - Il se passe que ce qu'on attend beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:32:06 de réponses et beaucoup de considérations de la part de notre ministère
00:32:09 et de la part de notre employeur qui est l'État.
00:32:13 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, on avait ces t-shirts là, voilà.
00:32:16 - Ah oui, on connaît la devise de Pierre de Coubertin,
00:32:19 l'important c'est de participer.
00:32:20 - On a remplacé effectivement "participer" par "anticiper".
00:32:23 Parce qu'effectivement, des jeux s'anticipent, prévoient et gouvernent.
00:32:26 - C'est du XL ça.
00:32:27 - Comment ? - C'est du XL.
00:32:28 - C'est du double XL.
00:32:29 - Oui, double XL, on a pensé à vous.
00:32:31 - Oh ça c'est gratos !
00:32:34 - Les faits pour profiter, non non je rigole.
00:32:36 Et donc du coup, on n'a pas de réponse.
00:32:42 C'est-à-dire qu'on a demandé justement notre administration,
00:32:45 c'est dans six mois, on a un rendez-vous avec la planète.
00:32:48 Et en fait, nous, nos collègues nous disent, mais comment va s'organiser ?
00:32:51 On a une famille, on a des gamins.
00:32:53 Alors peut-être que les politiques n'ont pas de famille, n'ont pas de gamins,
00:32:56 ça ne les intéresse pas ou ils ont des facilités pour faire garder leurs gosses.
00:32:58 Bah nous, non.
00:32:59 On a des heures particulières, on travaille la nuit, le jour.
00:33:02 - Philippe qui est en train de bougonner de son côté.
00:33:04 J'ai envie de vous y voir Philippe, je ne comprends pas votre état d'esprit.
00:33:07 - Honnêtement, d'abord le gouvernement a cédé à vos demandes de primes de rémunération
00:33:14 depuis pas mal d'années en fait, depuis les Gilets jaunes.
00:33:17 Et donc on ne peut pas dire que les policiers...
00:33:19 - On est des kubainis quoi, alors, pour reprendre, mais non mais...
00:33:22 - Mais non, mais enfin, on ne peut pas dire que le gouvernement...
00:33:24 - Vous savez comme on a perdu...
00:33:26 - Vous ne pouvez pas dire que le gouvernement n'est pas accédé à vos demandes,
00:33:30 à vos revendications, donc il pouvait être tout à fait légitime.
00:33:34 Donc d'autre part...
00:33:35 - Et vous pouvez entendre que ces policiers sont dans un flou total ?
00:33:38 - Le fait qu'on reçoive une fois par siècle, les JO l'été, bah oui c'est l'été.
00:33:43 Ça ne peut pas être en dehors des périodes où on prend des congés.
00:33:47 On ne peut pas complètement le découvrir.
00:33:49 Et donc, comme j'ai travaillé longtemps dans la fonction publique dans les ministères à Matignon,
00:33:54 je sais aussi qu'il y a moyen de prendre des vacances en dehors de cette période.
00:33:58 Et il y a un nombre de jours de congés qui est important.
00:34:00 - Jusqu'à quand vous n'avez pas de congés concrètement, ou de temps de repos exactement ?
00:34:04 - Non mais en fait, on nous laisserait prendre à peine 10 jours entre le 15 juin et le 15 septembre.
00:34:12 Mais vous avez vos enfants, vos familles, on ne demande pas à tous partir au soleil et tout.
00:34:16 C'est juste comment on s'organise.
00:34:18 Alors c'est bien beau de dire "vous le saviez, c'est une fois par siècle, quand même, mouillez la chemise, faites un effort, etc."
00:34:24 Ok d'accord, donc j'emmène mes gamins au boulot avec moi.
00:34:26 Si je n'ai pas de moyens de les garder, comment je fais ?
00:34:28 On n'a pas le choix, nous policiers, on doit être là sur le terrain.
00:34:32 On ne peut pas dire "désolé, j'ai à quoi poner, ou alors ma fille a..."
00:34:36 Non, les écoles sont fermées, on est obligés d'avoir nos enfants, etc.
00:34:40 On nous parle des heures supplémentaires.
00:34:42 Vous savez combien c'est payé une heure sup dans la police ?
00:34:45 Non, je ne sais pas.
00:34:47 15 euros.
00:34:49 Donc je pense qu'à 15 euros, je ne suis même pas sûr que...
00:34:51 15 euros une heure sup ou une heure supplémentaire ?
00:34:53 Une heure supplémentaire, vous en fassiez une ou 100, c'est 15 euros l'heure supplémentaire.
00:34:57 Donc je ne vois pas beaucoup de boulots qui sont payés en heures supplémentaires.
00:35:00 Surtout quand vous avez une mission comme ça qui vous attend pendant 15 jours, 3 semaines,
00:35:04 vous êtes à flux tendu quasiment 24h/24.
00:35:07 Quand vous n'avez pas l'esprit serein, que vous n'êtes pas reposé déjà dans un métier lambda,
00:35:11 quand vous travaillez à flux tendu et que vous n'avez pas de repos,
00:35:13 vous êtes usé mentalement, psychologiquement, physiquement, également par ailleurs,
00:35:17 Philippe Guybert, on peut décemment comprendre qu'avant une telle mission,
00:35:22 les forces de l'ordre aient besoin peut-être d'être un poil rassurées,
00:35:25 de se dire qu'ils pourront de manière organisée avoir des périodes de congés
00:35:29 jusqu'à cette date fatidique du 21 juillet, que tout cela est organisé, anticipé en effet.
00:35:34 Vous imaginez ce qui s'est passé là, les 3-4 dernières années qu'ils viennent de vivre,
00:35:38 et donc sans repos, aller sur cette séquence des Jeux Olympiques, Philippe ?
00:35:41 Je n'ai pas le sentiment que le gouvernement et le ministre en particulier,
00:35:44 d'ailleurs vous l'avez dit tout à l'heure, aient beaucoup refusé vos demandes ces dernières années.
00:35:49 Voilà. Et donc je pense que vous n'avez pas de raison d'avoir une défiance a priori
00:35:55 sur le fait que ce gouvernement et ce ministre, puisqu'il est confirmé, on en parlait tout à l'heure,
00:36:00 n'entendent pas vos revendications.
00:36:03 Mais moi je dis qu'à 6 mois des Jeux Olympiques...
00:36:05 Les gendarmes aussi d'ailleurs.
00:36:06 Les gendarmes on ne les entend pas, mais s'ils pouvaient parler...
00:36:08 Non mais s'ils pouvaient parler, peut-être qu'ils pourraient s'exprimer,
00:36:11 sauf qu'on n'appelle pas l'armée la grande muette pour rien.
00:36:13 Donc effectivement, nous, et souvent d'ailleurs, quand on obtient des avancées sociales,
00:36:18 les gendarmes en profitent.
00:36:20 Voilà, c'est la parité cueille, ça s'appelle.
00:36:22 Et bizarrement, quand c'est l'inverse, nous on n'en profite pas.
00:36:24 Ça c'est à notre débat, mais voilà, c'est toujours à sens unique.
00:36:28 Je suis désolé, mais c'est hyper important que vous soyez convaincus
00:36:33 qu'un policier qui sait déjà comment il va s'organiser l'été prochain,
00:36:36 on a des policiers qui sont en province, ils ne savent même pas s'ils vont monter sur Paris,
00:36:40 où est-ce qu'ils vont loger, est-ce qu'ils vont faire des renforts dans les régions.
00:36:44 On est au courant de rien.
00:36:46 Il y a le dossier de la sécurité privée dont on ne sait pas ce qu'elle donnera,
00:36:48 qui sera recruté, à quel moment...
00:36:50 On a signé un beau vaux de la sécurité avec un protocole.
00:36:53 On l'a signé en 2022, on est en 2024, on n'a toujours pas le bénéfice de ce protocole.
00:37:00 Tout n'est pas encore arbitré et validé.
00:37:02 Donc tout ça, ça fait quand même beaucoup aussi sur la table.
00:37:04 Alexandre de Vecchio.
00:37:06 Oui, exactement, parce que je pense que ça va au-delà d'une histoire de vacances.
00:37:09 Il ne faudrait pas faire croire Philippe Guibert que les policiers...
00:37:14 Pas moi, qui en parlais des vacances.
00:37:16 Les policiers sont là à regarder leur emploi du temps et leur nombre de jours de vacances,
00:37:21 même s'ils ont le droit.
00:37:22 Mais comme il y a même le frais, oui, téléport.
00:37:24 Ils auraient le droit, mais je crois que ça s'inscrit dans un ensemble
00:37:27 et aussi dans une forme d'angoisse sur la manière dont vont se dérouler ces JO
00:37:31 avec des menaces sécuritaires très importantes,
00:37:34 des effectifs qui vont être déployés massivement,
00:37:38 mais qui, quand ils seront aux JO olympiques, ne pourront pas être ailleurs.
00:37:41 Donc je crois que c'est cette réalité-là qui les inquiète,
00:37:44 avec aussi le fait qu'il va y avoir besoin de sécurité privée.
00:37:47 Ce que j'entends, mais les gens ne sont pas formés.
00:37:49 Est-ce que ces gens pas formés vont être armés ou pas ?
00:37:53 Comment les gens pas formés vont travailler avec eux ?
00:37:55 Dans un pays où il y a un vieux à toutes les 7 minutes et 120 à ta gueule au quotidien.
00:37:58 Je pense qu'il y a une angoisse, même par rapport à l'état dans lequel va être le pays,
00:38:03 au moment des JO.
00:38:05 Donc ne faisons pas croire que c'est simplement une histoire de vacances.
00:38:08 Du reste, pour les heures supplémentaires, il y a une partie des heures qui est payée.
00:38:11 15 euros.
00:38:12 Oui, mais ils n'ont pas remboursé toutes les heures qu'ils voudraient.
00:38:15 Non, il y en a encore.
00:38:17 On pourrait renverser ce que dit Philippe Gibert et dire quelle profession est traitée comme ça ?
00:38:22 Est-ce qu'on imagine que les profs qui ont encore une...
00:38:25 Dans l'état, par exemple.
00:38:28 Non, mais ça n'est pas normal.
00:38:30 Jean-Philippe Gibert là-dessus, les policiers sont les moins maltraités, en quelque sorte.
00:38:36 Ce qui n'est pas une justification pour soi, ni vis-à-vis d'eux, ni vis-à-vis d'autres argents.
00:38:44 Non, mais ça c'est juste l'état qui a un très mauvais manager.
00:38:47 Mais surtout, moi, ça m'évoque une autre réflexion.
00:38:49 C'est-à-dire qu'on a un ministre de l'Intérieur
00:38:51 qui aurait probablement dû écouter un peu plus Elisabeth Borne quand elle était sa première ministre,
00:38:55 quand elle disait qu'il n'y avait pas de majorité sur la loi immigration,
00:38:58 parce qu'elle avait raison, il n'y avait pas de majorité sur la loi immigration.
00:39:01 Et qu'est-ce que ça nous dit en creux ?
00:39:03 Ça nous dit que les sujets à traiter en propre par le ministre de l'Intérieur
00:39:08 n'ont pas été traités, parce qu'il a passé consacrer l'essentiel de son énergie,
00:39:12 et on peut le comprendre par ailleurs, sur la loi immigration.
00:39:16 Et il me semble qu'il y a des sujets stricto sensu gestion du ministère de l'Intérieur
00:39:20 qui ont été délaissés, et que, au moins, Gérald Darmanin a cette mission là.
00:39:25 Avant un dernier mot d'Amaury Bucaud, juste Jean-Christophe, un petit mot.
00:39:28 Est-ce que la France, à six mois de l'échéance,
00:39:31 est prête en matière de sécurité et de transport pour les Jeux olympiques, selon vous ?
00:39:35 Là, aujourd'hui, on n'en sait rien. En fait, c'est ça qui est terrible.
00:39:38 Dans six mois, on reçoit le monde entier, et aujourd'hui,
00:39:41 on a une technocratie policière qui est pratiquement au point mort en disant
00:39:46 "Mais vous inquiétez pas, on y arrivera, on a l'habitude".
00:39:48 J'ai entendu sur ce plateau, Gérald Darmanin, invité de Pascal Praud,
00:39:52 dire qu'il y consacrait un tiers de son temps.
00:39:54 Je pense que tu as raison sur le fait qu'au mois de décembre,
00:39:57 il a dû passer plus de temps sur la loi immigration.
00:40:00 Pas seulement le décembre, c'est un mois.
00:40:02 On est le 8 ou 9 janvier, et on ne peut pas dire que rien n'a été fait
00:40:06 sur les Jeux olympiques, dans la préparation.
00:40:08 A priori, on n'a pas le nombre de sociétés privées de protection,
00:40:12 puisqu'on en voulait 25 000.
00:40:14 Il faut qu'on avance, les amis.
00:40:16 Tout va reposer sur les policiers et les gendarmes, comme d'habitude.
00:40:19 - Je voulais ajouter, Jean-Christophe,
00:40:21 que ce qui m'inquiète le plus, c'est de savoir, en dehors des Jeux olympiques,
00:40:24 est-ce qu'il y aura assez de policiers pour assurer la sécurité du reste de la France,
00:40:28 sachant que l'année dernière, on a eu les émeutes.
00:40:31 Les CRS, par exemple, qui sont très importants sur les plages,
00:40:36 parce qu'il y a un énorme afflux de population,
00:40:40 seront en grande partie mobilisés pour les Jeux olympiques.
00:40:43 - Il va falloir s'auto-confiner.
00:40:46 - Très vite, Amaury.
00:40:48 - Cette manifestation devait se dérouler sur les principaux sites des Jeux olympiques,
00:40:52 dans Paris, et la préfecture a refusé que ça se fasse sur les quais.
00:40:56 Même pour des policiers, c'est difficile d'avoir l'accord de la préfecture
00:40:59 pour faire les manifestations qu'ils veulent.
00:41:01 - Il nous reste 5-6 minutes.
00:41:03 - Je confirme, parce qu'ils ne voulaient pas qu'il y ait de précédent,
00:41:06 notamment les défilés sur les Champs-Elysées.
00:41:08 Je pense qu'on sait bien se tenir.
00:41:10 On a déjà autorisé à le faire, on le fait.
00:41:13 Ce qu'on voulait, c'était marquer les esprits et surtout annoncer
00:41:16 que c'était le début d'une action qui allait peut-être être pérenne
00:41:19 si on n'était pas écouté.
00:41:21 - Il nous reste 5-6 minutes.
00:41:23 Soyez bien attentifs, parce qu'il y a toutes les infos
00:41:26 du prochain gouvernement du Premier ministre, Gabriel Attali.
00:41:29 Il a passé sa journée avec les plus grandes éminences grises du pouvoir
00:41:34 pour nous proposer cette séquence.
00:41:37 - Yohann, que je mets un peu en difficulté, je vous taquine.
00:41:40 C'est vrai qu'il y a une loi du silence,
00:41:43 une espèce d'omerta gouvernementale,
00:41:45 rarement avant des nominations de ministre.
00:41:48 - Je vais vous l'évoquer.
00:41:50 - Yohann, décidez-vous de lancer le séquence.
00:41:53 - J'ai deux questions très concrètes, avant de supputer
00:41:56 sur d'éventuels noms et d'éventuelles rumeurs persistantes.
00:41:59 La liste des membres du gouvernement, est-ce que ce sera avant la fin de semaine ?
00:42:03 Il se dit quand même qu'Emmanuel Macron et Gabriel Attali
00:42:05 veulent que ça aille vite.
00:42:06 - Ils voudraient aller vite, mais ça prend souvent du temps.
00:42:10 A l'Elysée, on nous dit maintenant que ça sera vendredi.
00:42:12 Souvent, quand on dit vendredi, ça veut dire samedi.
00:42:14 Et puis quand on est samedi, on se dit, autant se laisser le week-end
00:42:17 et on l'annonce dimanche soir ou lundi.
00:42:19 On sait que le président de la République
00:42:20 veut s'adresser aux Français en début de semaine prochaine.
00:42:22 Donc, ça sera probablement en fin de semaine.
00:42:25 Vendredi, ça me semble un peu compliqué,
00:42:27 compte tenu des difficultés qu'ils sont manifestement
00:42:29 en train de rencontrer, des difficultés politiques,
00:42:31 la composition du gouvernement.
00:42:33 Il faut tenir compte à chaque fois des équilibres politiques,
00:42:35 quelle place on laisse à Renaissance, bien sûr,
00:42:37 mais quelle place on laisse au modem de François Bayrou,
00:42:41 qui, vous imaginez bien, est en train de mettre
00:42:43 une pression considérable sur le chef de l'État.
00:42:45 Quelle place on laisse au parti d'Edouard Philippe, etc.
00:42:49 - Des gens qui viennent du, comment on dit déjà, du civil,
00:42:53 de l'associété civile.
00:42:55 - Ça n'est pas le plus difficile.
00:42:57 Les équilibres politiques à respecter,
00:42:59 c'est quand même ce qui est le plus important.
00:43:00 Et puis la parité, parce que ce qu'on donne restant...
00:43:03 - J'ai entendu parler de Claire Chazal aujourd'hui, à la Culture.
00:43:05 - Oui, c'est une rumeur qui, à mon avis,
00:43:09 qu'il faut balayer d'un revêtement de la main.
00:43:11 - J'ai entendu qu'Elisabeth Borne avait refusé la défense.
00:43:13 - Ça, je ne peux pas vous le confirmer,
00:43:15 mais Claire Chazal, à mon avis...
00:43:16 - Alexandre, vous me le confirmez, vous ?
00:43:17 - Non, je ne sais rien.
00:43:18 - Il faut bosser, les gars.
00:43:19 - Il faut écarter.
00:43:21 Mais l'un des soucis principaux aussi pour composer
00:43:24 ce gouvernement, c'est que ceux qui sont donnés restants
00:43:27 au gouvernement, ce sont les hommes.
00:43:29 Gérald Darmanin, éventuellement Bruno Le Maire.
00:43:32 - C'est très compliqué, cette parité,
00:43:33 surtout sur les gros ministères.
00:43:35 - Les personnes qui devraient partir, à priori,
00:43:37 ce sont plutôt des femmes.
00:43:38 Rima Abou-el-Malak, à la Culture.
00:43:40 On parle de Catherine Colonna,
00:43:41 qui serait sur le départ également au Quai d'Orsay.
00:43:43 Donc, pour respecter la parité, ça va être compliqué.
00:43:46 Donc, tout cela prend du temps, plus de temps que prévu.
00:43:48 Donc, est-ce que ce sera vendredi ou dimanche soir ?
00:43:51 Voilà, plutôt dans le week-end, à mon avis.
00:43:53 - Est-ce qu'il faut du sang neuf ?
00:43:54 Est-ce qu'il faut de nouveaux visages dans ce gouvernement ?
00:43:57 Ou est-ce qu'Emmanuel Macron doit se contenter
00:43:59 d'avoir nommé le plus jeune Premier ministre
00:44:00 de la Ve République ?
00:44:01 - C'est une bonne question.
00:44:02 Pourquoi ? Parce qu'on recevait,
00:44:03 Laurence Ferrari recevait tout à l'heure,
00:44:05 Marie-Hélène Thauraval, la mère de Romain Surizer,
00:44:07 qui, vous le savez, depuis le drame de Crépole,
00:44:09 a pris la parole, s'est fait connaître,
00:44:11 a réussi à faire entendre des réalités de terrain
00:44:15 et une façon, oui, de voir notre société
00:44:19 qui détonne avec les énards,
00:44:23 qui autres petits hommes gris,
00:44:24 comme on aime les appeler sur notre chaîne Pascal Pro.
00:44:26 Et évidemment que Laurence Ferrari a posé une question très simple.
00:44:29 Marie-Hélène Thauraval, tout à l'heure,
00:44:30 avez-vous été contactée pour participer
00:44:32 au prochain gouvernement ? La réponse ?
00:44:34 - Si on me propose de rentrer au gouvernement,
00:44:37 je veux dire, rentrer au gouvernement,
00:44:38 ce n'est pas une fin en soi, mais pour y faire quoi ?
00:44:41 Donc ce sera ma question.
00:44:44 - Mais quel poste vous intéresserait ?
00:44:46 - Je pense que depuis plusieurs semaines,
00:44:49 on est en mesure de considérer les sujets
00:44:53 sur lesquels je suis intéressée,
00:44:56 sur lesquels aussi je me suis impliquée sur ma ville.
00:44:59 Je rappelle que j'ai une ville dans laquelle
00:45:02 j'ai fait de la sécurité une priorité
00:45:04 lorsque j'ai pris mon mandat en 2014.
00:45:06 Et j'en ai fait même une priorité,
00:45:08 sachant que j'avais une situation financière
00:45:11 que j'ai assainie depuis,
00:45:12 mais qui à l'époque a été vraiment mon cheval de bataille.
00:45:16 - Donc si Gabriel Attal cherche une femme à poigne
00:45:18 pour le ministère de l'Intérieur,
00:45:20 il peut vous passer un goût de fil ?
00:45:22 - Il peut m'appeler.
00:45:23 - Il peut toujours vous appeler.
00:45:24 - C'est le genre de visage que les Français aimeraient voir
00:45:26 dans un gouvernement, Alexandre ?
00:45:27 - Oui, je pense effectivement, pour répondre à votre question,
00:45:30 que si c'est Attal tout seul,
00:45:32 c'est une opération de communication.
00:45:34 Maintenant, si on a un gouvernement
00:45:36 avec des têtes différentes,
00:45:37 mais aussi qui incarne quelque chose de différent,
00:45:39 parce qu'en réalité, il faut un changement de ligne politique,
00:45:42 ce sera beaucoup plus intéressant.
00:45:45 Donc ma réponse est oui,
00:45:46 et pas seulement des têtes différentes
00:45:48 pour apporter du son op',
00:45:49 mais surtout pour apporter des idées différentes,
00:45:52 un changement de ligne.
00:45:53 On a vu que, malgré tout,
00:45:54 Gabriel Attal a commencé sur le régalien,
00:45:56 ce qui jusque-là n'était pas la priorité d'Emmanuel Macron.
00:46:00 Donc ça, c'est déjà une inflexion.
00:46:02 Maintenant, la difficulté qu'ils vont avoir,
00:46:04 et que Gabriel Attal va avoir,
00:46:06 - C'est un ami ?
00:46:07 - Non, pas du tout.
00:46:08 C'est qu'on est en une année d'élection européenne.
00:46:11 Il va être obligé d'incarner l'inverse du Rassemblement national,
00:46:16 soyons clairs, de Jordan Bardella.
00:46:19 Or, moi je pense qu'il y a une partie...
00:46:21 - L'inverse du Rassemblement national,
00:46:23 ou le Rassemblement national en mieux ?
00:46:25 - Quand même, sur l'enjeu européen lui-même,
00:46:28 je vois mal Emmanuel Macron renoncer à son ADN européen.
00:46:32 - Non, mais sur le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration,
00:46:34 qui sont, on le sait, les trois priorités des Français.
00:46:37 - Sur l'immigration, l'Europe, c'est quand même pas une petite question.
00:46:39 Si vous voyez ne serait-ce que le dernier rapport de la Cour des comptes,
00:46:41 on voit qu'on ne maîtrise pas du tout nos frontières,
00:46:43 qu'on n'est pas à l'abri d'une directive européenne
00:46:46 qui nous interdise de les maîtriser totalement.
00:46:50 Donc là, il faut un changement à 180 degrés.
00:46:54 - Amaury et Jean-Sébastien.
00:46:56 - Pour revenir sur le cas de la maire de Romain-sur-Isère,
00:46:59 moi je pense que c'est assez peu probable,
00:47:01 parce que si le Premier ministre l'a nommé au gouvernement,
00:47:05 ça donnerait "raison", ça nous renvoie quand même au drame de Crépole,
00:47:09 où c'est surtout la droite qui était montée et le Rassemblement national.
00:47:13 - Vous n'avez pas le sentiment que le virage à droite est déjà opéré ?
00:47:16 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que le gouvernement avait mis,
00:47:19 enfin en tous les cas, les ministres de Macron ont mis beaucoup de temps à réagir à ce drame,
00:47:24 et je pense que de nommer cette maire pour le gouvernement,
00:47:28 ça serait un énorme cadeau à faire.
00:47:30 - En tout cas, elle n'a pas reçu de coup de fil selon ce qu'elle a dit à Laurence tout à l'heure.
00:47:33 - Les effets "Waouh", ça ne dure que ce que ça dure,
00:47:36 et ça intéresse nous qui les commentons sur les plateaux de télévision,
00:47:39 je pense que les Français, ce qui les intéresse, ce sont les résultats.
00:47:42 - Il y a quand même de la curiosité quand même autour de ce nouveau gouvernement et de Gabriel Atal.
00:47:45 - C'est important les figures.
00:47:46 - Il y a quand même de la curiosité, mais il y a aussi une réalité politique.
00:47:49 Emmanuel Macron doit certainement composer plus qu'auparavant.
00:47:52 Il a moins de latitude dans ses choix parce qu'il a aussi une majorité qui est plus divisée,
00:47:56 qui est plus fracturée, je ne pense pas que François Bayrou...
00:47:59 Regardez ce qui s'est passé finalement, on a agité l'hypothèse Sébastien Lecornu,
00:48:03 ce qui était probablement un chiffon rouge, plutôt une stratégie, ça n'était pas une vraie hypothèse.
00:48:08 François Bayrou, je ne suis pas certain qu'il ait très bien pris.
00:48:11 Donc il va peser sur les choix du gouvernement.
00:48:13 Edouard Philippe n'est pas heureux non plus que ce soit Gabriel Atal
00:48:16 parce qu'il voit bien qu'il est positionné là comme héritier potentiel.
00:48:19 Et donc Emmanuel Macron, plus que dans des conditions de gouvernement,
00:48:25 va être obligé de prendre en compte tous ces rapports de force politique là, au-delà du casting.
00:48:29 - Je vais prendre une fusée éclairante parce qu'il ne voit pas quand je fais les signes.
00:48:33 - Vous voyez très bien.
00:48:34 - Mais vous m'ignorez, c'est encore pire.
00:48:37 Restez avec nous, chers amis.
00:48:39 Voilà ce qu'on pouvait dire. C'est vrai que là, c'est très difficile.
00:48:43 Il y a un silence total, personne ne communique, donc on pourra palabrer des heures.
00:48:48 Il faudra attendre vraiment le verdict dans quelques jours.
00:48:51 Dîner de travail hier à l'Elysée, déjeuner de travail à l'Elysée, dîner de travail encore ce soir à l'Elysée.
00:48:56 - Non, pas de dîner.
00:48:57 - Ah, moi j'ai cru qu'il y avait un rendez-vous ce soir à l'Elysée.
00:49:00 - Non, pas par téléphone, il n'y avait pas de dîner de travail.
00:49:01 - Ah, mais ils se sont parlé en tout cas ce soir.
00:49:03 - Dîner, pas de dîner.
00:49:04 - Pas de dîner, chacun de leur côté.
00:49:05 - Il n'y avait pas de dîner.
00:49:06 - C'est bien avec nous parce qu'on a eu un show exceptionnel aujourd'hui à l'hôtel de ville de Paris.
00:49:13 Le show Anne Hidalgo, qui a présenté ses voeux.
00:49:16 C'était merveilleux. Elle a été parfaite.
00:49:19 Elle a parlé des voitures, elle a parlé de la Seine, elle a parlé de l'immigration.
00:49:24 Et évidemment, elle a eu son petit mot, puisque c'est important de tirer sur les ambulances.
00:49:28 Elle a eu son petit mot sur Gérard Depardieu.
00:49:30 Vous allez vraiment vous régaler.
00:49:32 Restez avec nous, à tout de suite.
00:49:33 - De retour sur le plateau de Soir Info, 23h01.
00:49:39 Léger retard, pardon Maureen. Logité.
00:49:41 - En déplacement au commissariat de police d'Ermond-Aubonne, dans le Val d'Oise,
00:49:51 aux côtés de Gérald Darmanin, Gabriel Attal a promis la poursuite de l'effort absolu pour la sécurité des Français.
00:49:58 Le nouveau Premier ministre a rappelé l'importance de la police en France.
00:50:01 Écoutez.
00:50:03 - Je suis ici à Ermond, dans le Val d'Oise, avec Gérald Darmanin, les parlementaires, le maire, le préfet
00:50:10 et l'ensemble des autorités pour venir au soutien de nos policiers et de nos forces de l'ordre.
00:50:15 Parce qu'ici, à Ermond, comme partout en France, vivent des Français qui aspirent à l'ordre et à la tranquillité.
00:50:25 Des Français qui y travaillent, qui ne manquent jamais à leurs responsabilités, des Français,
00:50:32 quelle que soit leur activité au quotidien, mais qui en tout cas aspirent à pouvoir vivre tranquillement et paisiblement dans notre pays.
00:50:39 Et je le dis, il n'y a pas de sécurité sans nos policiers et il n'y a pas d'ordre républicain sans notre police.
00:50:47 - Nouvelle agression de professeurs hier après-midi au collège Pegomas, dans les Alpes-Maritimes.
00:50:53 Un professeur de technologie a reçu plusieurs coups de poing de la part d'un de ses élèves de 4e.
00:50:59 Il lui avait fait une remarque sur son comportement. L'élève âgé de 13 ans est exclu de l'établissement.
00:51:04 Et selon le parquet de grâce, il a été placé en garde à vue depuis ce matin et sera déféré demain devant un juge pour enfants.
00:51:10 L'enseignant a reçu moins d'une journée dite "été" et doit être examiné par un psychologue.
00:51:15 Coups d'envoi des soldes d'hiver, mais les commerçants ne sont pas vraiment enthousiastes.
00:51:21 Ils demandent au gouvernement de les reculer pour que ce rendez-vous retrouve de l'intérêt.
00:51:26 Les commerçants jugent l'arrivée des soldes d'hiver trop tôt après le Black Friday et les ventes privées qui ont suivi les fêtes de fin d'année.
00:51:33 - Merci Maureen, on vous retrouve dans 30 minutes pour un nouveau JT.
00:51:37 On est toujours avec Philippe Guibert, Maureen Buco, Yohann Nuzay d'un côté, Jean-Sébastien Ferjeux, Alexandre Devecchio, Jean-Christophe Couvy de l'autre.
00:51:43 Je vous l'annonçais avant la pub, la maire de Paris a fait le show.
00:51:47 Aujourd'hui, elle a fait le show pour ses voeux aux Parisiens ce matin.
00:51:51 Baignade dans la Seine, choix radicaux pour transformer la ville, cérémonie d'ouverture unique dans l'histoire.
00:51:57 Anne Hidalgo a défendu cet événement hors du commun.
00:52:00 Elle a listé de grandes priorités pour l'année, le logement, la votation sur le SV ou encore l'écologie.
00:52:05 On va écouter 3-4 extraits parce que je vous dis franchement, c'est du régal pur.
00:52:09 Anne Hidalgo d'abord sur la place des voitures dans la capitale.
00:52:13 Le 4 février, les Parisiennes et les Parisiens décideront s'ils veulent plus ou moins de SUV dans leur ville.
00:52:21 Et ils sont nombreux à me dire, très très nombreux à me dire qu'il y a encore trop de voitures à Paris et qu'il faut aller plus loin en réduisant le nombre de SUV.
00:52:32 Alors oui, nous allons proposer de multiplier par 3 le tarif de stationnement de ces véhicules pour limiter leur présence, réduire les accidents dont ils sont souvent responsables.
00:52:45 Une voie dédiée au covoiturage sera créée sur le périphérique.
00:52:50 Écoutez, il faut atterrir un peu, ça fait plus de 30 ans que ça existe partout dans le monde.
00:52:56 S'il y a un point sur lequel on n'est pas en avance, c'est bien celui-là.
00:53:00 Par ailleurs, je signerai l'arrêté réduisant la vitesse à 50 km/h, oui je le dis, 5 sur le périphérique.
00:53:08 Il faut atterrir les amis, comme dirait Anne Hidalgo, Alexandre Devecchio, la morale dans toute sa splendeur.
00:53:17 Oui, quand on connaît son voyage à Tahiti, il n'y a pas longtemps, c'est quand même, faites ce que je dis mais pas ce que je fais.
00:53:23 Tout de même, c'est de la base politique pour faire plaisir à une partie de son électorat parisien.
00:53:31 Mais le problème c'est que Paris, ce n'est pas seulement Paris, c'est la capitale de la France.
00:53:36 Moi je vais vous dire, je suis contre l'élection du maire de Paris.
00:53:39 Avant c'était une ville préfecture et c'était très bien comme ça.
00:53:43 Ça permettait de défendre l'intérêt général.
00:53:47 Là, on a Paris livré à une grande démagogue.
00:53:51 Le projet d'Anne Hidalgo c'est quoi ? C'est de dégoûter les automobilistes ?
00:53:54 Oui, c'est exactement ça.
00:53:56 Je crois que là on a bien compris.
00:53:58 Elle fait le calcul que les Parisiens ne prennent pas beaucoup la voiture.
00:54:02 Elle se dit qu'après tout, elle paye.
00:54:04 C'est ça qui est fou, le périphérique ce n'est pas les Parisiens, ce n'est même pas dans Paris le périphérique.
00:54:08 Si, le périphérique dépend de la mairie de Paris et est dans Paris.
00:54:12 Les Parisiens ne vivent pas dans le périphérique, c'est périphérique le périphérique.
00:54:16 Oui, mais les gens qui vivent autour du périph' faut réveiller vous, Amaury.
00:54:19 Ce que je veux dire c'est que quand Alexandre dit que c'est pour les Parisiens qui sont intramuros et qui vivent en vélo, c'est le calcul qu'il a fait.
00:54:26 Le périphérique c'est une question d'écologie pour elle, c'est une question de pollution.
00:54:29 Sauf que ce qu'elle n'a pas compris c'est que ce n'est pas en passant de 70 à 50 qu'on sauve la planète.
00:54:34 Ça va surtout multiplier les embouteillages et la pollution à mon avis.
00:54:37 Donc, ça n'aura même pas d'effet concret là-dessus.
00:54:40 Alors, Jean-Sébastien et Yohann.
00:54:43 C'est très démagogique parce qu'on peut entendre des considérations de pollution, de santé, de bruit.
00:54:48 Il y a quand même des riverains autour du périphérique.
00:54:50 Sauf que rien ne prouve que 50 km/h ce soir est véritablement plus bénéfique.
00:54:55 Parce que de toute façon, aux heures de grande circulation, on roule à moins de 50, nettement moins de 50 sur le périphérique parisien.
00:55:01 Et aux heures où on est à 50, ça n'est pas le régime pour les voitures le plus favorable en termes de l'émission.
00:55:08 Parce que les moteurs ne sont pas nécessairement conçus comme ça.
00:55:11 Donc, c'est juste de l'affichage.
00:55:14 Et elle a envie, et notamment parce que c'est aussi une opposition avec le gouvernement.
00:55:19 C'est un terme à te faire avec le gouvernement.
00:55:20 Le ministre des Transports avait dit qu'il s'opposait à une partie de ces projets.
00:55:23 Mais admettons qu'on prenne fait et cause pour cette religion qui est donc anti-voiture.
00:55:28 Admettons qu'on prenne ce parti, que les automobilistes se séparent de leur voiture ou ne l'utilisent plus et se dirigent vers les transports.
00:55:36 C'est-à-dire que vous rajoutez ces 1 million d'automobilistes quotidiens.
00:55:39 C'est la ville de France et Paris.
00:55:41 Vous mettez un million de personnes en plus chaque jour dans le métro ou dans le RER.
00:55:45 Vu les conditions déjà des transports parisiens, à quel point ils sont saturés.
00:55:50 C'est absurde en fait.
00:55:52 Yohan et Philippe.
00:55:53 Et puis on va avancer.
00:55:54 Il y en a plusieurs extraits.
00:55:55 C'est précisément ce que j'allais vous dire.
00:55:57 Une ville sans voiture, Paris sans voiture, ça me va très bien.
00:56:02 Ou en tout cas avec beaucoup moins de voitures.
00:56:04 Parce qu'il y a des personnes qui ont des enfants en bas âge, des personnes âgées, qui auront toujours besoin de leur voiture.
00:56:08 Ça n'est pas discutable.
00:56:09 Il y a des gens qui sont libres aussi, qui ont des voitures, qui font du pas ou peu, qui ont juste envie de rouler.
00:56:14 C'est leur droit.
00:56:15 On a le droit d'être pour une ville avec beaucoup moins de voitures.
00:56:18 On a le droit d'être pour une ville avec beaucoup moins de voitures.
00:56:20 On a le droit d'être contre aussi.
00:56:21 On a le droit d'être contre aussi.
00:56:22 Il se trouve que moi je suis pour une ville avec beaucoup moins de voitures.
00:56:26 Vous n'avez pas le permis.
00:56:27 Mais il faut aussi.
00:56:28 Je l'ai depuis plus longtemps que vous.
00:56:31 Moi je ne pense pas.
00:56:32 Je suis un peu plus vieux.
00:56:33 Vous avez mis 10 fois à le passer.
00:56:34 5.
00:56:35 Non 4.
00:56:36 Je l'ai eu à 20 ans.
00:56:37 Moi je l'ai eu du premier coup.
00:56:38 Bon bravo.
00:56:39 Mais vous n'avez pas de voiture.
00:56:40 Toujours éthique.
00:56:41 Je suis moi pour une ville avec beaucoup moins de voitures.
00:56:44 Moi je ne l'ai pas mais je suis pour la voiture.
00:56:45 Parce que c'est moins de pollution, c'est moins de nuisances sonores, c'est beaucoup plus agréable de s'y promener, etc.
00:56:49 Mais encore faut-il qu'il y ait les transports en commun qui correspondent.
00:56:52 Et là effectivement, ça n'est pas le cas.
00:56:54 Donc là c'est la double punition.
00:56:55 Parce que si on ne peut pas prendre sa voiture et qu'on est serré, collé serré dans les transports en commun, qu'on doit attendre une rame toutes les 15 minutes avant de pouvoir monter à l'intérieur.
00:57:03 Les bus ne servent plus.
00:57:05 Ça ne marche pas.
00:57:07 Jean-Christophe.
00:57:08 Alors oui, Philippe et Jean-Christophe.
00:57:10 Mais on ne va pas faire à tous les 6 à chaque fois sur chaque son parce que j'ai 4 sons.
00:57:13 Autre remarque rapide, outre celle que je viens de faire au Rai, que je partage, qui est que les transports en commun n'ont pas du tout suivi la diminution qu'on demande aux voitures.
00:57:22 Et qu'ils sont de plus en plus insupportables.
00:57:24 Et que les bus ne marchent pas, comme le disait Sébastien, à cause des pistes cyclables installées par Madame Hidalgo.
00:57:30 Mais deux remarques supplémentaires.
00:57:32 Du point de vue de la gauche, je trouve ça scandaleux ce que fait Hidalgo.
00:57:35 Pourquoi ?
00:57:36 Parce qu'elle fait comme si il n'existait que des Parisiens et qu'on n'était pas dans une agglomération...
00:57:41 Non, pas des Parisiens, des Parisiennes et des Parisiens.
00:57:43 Oui, c'est vrai.
00:57:44 S'il vous plaît.
00:57:45 On n'était pas dans une agglomération de 11 millions d'habitants où il y a aussi des banlieusards.
00:57:48 Où il y a aussi des banlieusards qui ne peuvent pas prendre tout ce...
00:57:51 Mais ils sont interdits de Paris entre amuros.
00:57:53 Et qui sont beaucoup plus exclus de Paris et pour eux c'est beaucoup plus compliqué.
00:57:57 Bien sûr.
00:57:58 Et puis le dernier point, les amis, Anne Hidalgo, elle a été élue aux municipales en 2020.
00:58:05 C'est pour ça que je suis contre la dette.
00:58:07 Pourquoi les gens ne sont pas allés voter ?
00:58:10 Ils iront peut-être à la prochaine.
00:58:12 Très franchement.
00:58:13 Mais vous venez de le dire.
00:58:14 Attends, je voudrais terminer.
00:58:15 Moi je critique beaucoup la politique d'Anne Hidalgo, notamment pour les raisons qu'on vient de dire.
00:58:19 Mais il fallait aller voter en mars et en juin.
00:58:22 D'abord le système électoral à Paris...
00:58:24 On ne s'attendait pas à ça.
00:58:26 Et après...
00:58:28 Philippe, allez au bout, s'il vous plaît. Il faut qu'on avance aussi.
00:58:30 Il existe depuis 1978 et on ne s'en est jamais plaint.
00:58:34 Et là on s'en plaint parce que les gens ne sont pas allés voter aux dernières municipales.
00:58:38 Il fallait aller voter les gars.
00:58:40 Philippe, moi j'étais sérieux sous forme de boutade en disant que j'étais contre les élections à Paris.
00:58:43 Parce que vous l'avez dit, ça ne concerne pas seulement Paris.
00:58:45 Ça concerne des millions de banlieusards, ça concerne des touristes.
00:58:48 Il peut y avoir des maires...
00:58:50 Jusqu'en 78 ça a été concevable.
00:58:52 Je pense que la France était une démocratie.
00:58:54 Il n'y a pas un maire à nu.
00:58:56 Pas en même temps les amis.
00:58:58 Jean-Christophe Couvy pour conclure sur les voitures.
00:59:00 Je trouve que pour des personnes qui luttent contre toutes les discriminations,
00:59:04 je trouve que c'est déjà très discriminatoire de ne viser que des SUV.
00:59:07 C'est le paradoxe.
00:59:08 Les SUV, il y a aussi des SUV électriques.
00:59:10 Donc dans ces cas-là, je ne vois pas pourquoi...
00:59:12 Parce que c'est accidentogène.
00:59:14 Assez accidentogène. Donc elle a des statistiques sûrement à nous montrer.
00:59:16 Et quand bien même, je veux dire encore une fois...
00:59:18 Quand je vois que le Conseil constitutionnel est saisi pour beaucoup de questions,
00:59:23 et que là d'un seul coup on va imposer justement à des personnes
00:59:26 en disant "toi tu as un SUV, tu n'as pas le droit, toi tu peux",
00:59:28 ça fait un peu l'entrée en discothèque.
00:59:30 "Ceux qui ont des baskets ils ne rentrent pas", ça fait un peu la même chose.
00:59:33 Un SUV à Paris ce n'est pas indispensable non plus.
00:59:36 Non, je suis d'accord. Mais encore une fois, il y a un moment vous faites ce que vous voulez.
00:59:39 Et puis le péril...
00:59:41 Dans ce cas-là, il faut interdire les constructeurs de fabriquer des SUV.
00:59:43 Il y a un moment ils existent.
00:59:45 Les policiers voient des personnalités rouler.
00:59:49 Et je peux vous dire qu'ils ne roulent pas tous à l'électrique.
00:59:51 Et j'aimerais bien savoir dans quoi ils roulent et quelles voitures ils prennent.
00:59:54 J'en ai connu des maires de Paris qui arrivaient en saxo électrique et qui repartaient en berline.
00:59:58 Ali Dalgo va se baigner dans la Seine. Écoutez.
01:00:01 Et la baignade dans la Seine, j'en parlais cher Marc.
01:00:06 Tout le monde affirmait que c'était impossible, on se faisait moquer.
01:00:11 Eh bien nous l'avons fait.
01:00:14 Oui, après la piétonnisation des berges, c'est-à-dire on s'est rapproché de la Seine.
01:00:20 Après les Jeux, les Parisiennes et les Parisiens se baigneront dans la Seine en 2025.
01:00:27 En juillet 2024.
01:00:29 Il y a déjà un long carnet de gens qui veulent y venir aussi.
01:00:35 Je sais que Marc a préparé son maillot de bain également.
01:00:38 Nous, nous baillerons dans la Seine.
01:00:41 Et nous ferons ce plongeon, ce plongeon historique, mythique,
01:00:46 pour montrer que ce fleuve est un fleuve.
01:00:49 C'est fait.
01:00:51 On va pouvoir se baigner dans la Seine.
01:00:53 Moi, j'y crois moyennement.
01:00:55 Monokini ou bikini ?
01:00:57 Vous savez combien ça a coûté ?
01:00:59 Le programme qualité de l'eau et baignade, lancé en 2016 sous l'égide de la préfecture de région,
01:01:04 comprend un plan d'action de 1,4 milliard d'euros,
01:01:07 financé par plusieurs acteurs états et locaux.
01:01:10 Travaux qui s'achèveront en mai.
01:01:12 C'est juste avant les Jeux, il ne va pas falloir se louper.
01:01:14 Et je rappelle également que si par exemple vous avez un orage à trois jours de l'épreuve en eau libre,
01:01:19 qui se passera à priori sur la Seine, l'épreuve est annulée.
01:01:22 Parce que ça compromet complètement la qualité de l'eau.
01:01:25 C'était évidemment la promesse de Jacques Chirac dans les années 90.
01:01:28 Ça n'a jamais marché.
01:01:30 Je paierais quand même pour voir Madame Hidalgo nager dans la Seine.
01:01:33 Je pense que les milliards auraient mieux fait d'être investis ailleurs.
01:01:36 Après, ce n'est pas plus mal.
01:01:38 Qu'on tape gratuitement sur Anne Hidalgo, c'est devenu un sport national, je veux bien.
01:01:41 Mais il y a un moment...
01:01:43 Que la Seine soit baignable, c'est plutôt une bonne chose.
01:01:47 C'est pas raisonnable.
01:01:48 C'est juste qu'elle soit plus propre.
01:01:50 La baignade n'est qu'une conséquence.
01:01:52 Et ça, c'est un objectif parfaitement défendable.
01:01:54 Anne Hidalgo, sur l'immigration.
01:01:57 Paris restera cette ville refuge.
01:02:02 Avec ses valeurs, avec son histoire.
01:02:05 Non, nous ne ferons jamais de différence entre les nationalités.
01:02:10 Car la solidarité, ce n'est pas une question de nationalité.
01:02:13 C'est une question de dignité, de droits humains et de valeurs universelles.
01:02:17 Non, nous n'accepterons jamais, jamais, les idées nauséabondes.
01:02:24 Celles qui conduisent tous les jours à faire tomber des digues
01:02:28 qui séparent les démocraties des populismes.
01:02:31 Et je vous rappelle, à Paris, un habitant sur quatre est né à l'étranger.
01:02:36 Alors oui, nous allons être fidèles à nous-mêmes.
01:02:38 Nous allons continuer à accueillir les femmes et les hommes
01:02:41 qui fuient la misère, le terrorisme, les guerres,
01:02:44 qui rendent des terres inhabitables.
01:02:47 Tellement convenus, tellement déconnectés.
01:02:51 Non mais ce n'est pas juste.
01:02:52 C'est à l'oeuvre et au reste qui se passe aux Etats-Unis
01:02:55 et les maires démocrates des grandes villes américaines
01:02:57 qui ont ouvert les villes américaines.
01:02:58 Comme New York.
01:02:59 Comme New York.
01:03:00 Et le maire de New York, démocrate, donc de gauche selon les critères français,
01:03:04 qui est obligé de mettre un terme parce qu'ils sont totalement submergés.
01:03:09 Donc la réalité, c'est aussi que Paris est une toute petite ville.
01:03:12 Parce que si vous regardez par rapport à la superficie de Londres
01:03:15 ou de New York ou de Paris, on appelle Paris, nous,
01:03:17 ce qui serait ailleurs que le centre de New York, par exemple.
01:03:21 Mais elle ne mesure pas la pression que ça fait poser sur Paris
01:03:25 et sur la zone autour de Paris.
01:03:28 Et c'est encore une fois d'un égoïsme phénoménal
01:03:32 parce qu'elle veut se montrer, ça n'est jamais que de l'étalage de vertu.
01:03:35 Elle veut montrer, regardez comme je suis une femme de gauche,
01:03:37 regardez comme j'ai des engagements,
01:03:38 qu'a-t-elle fait pour les riverains du Jardin des Hérues,
01:03:41 qu'a-t-elle fait en ce moment sur les quatre scènes,
01:03:43 elle est si fière des quatre scènes,
01:03:44 qu'elle aille se promener sur les quatre scènes.
01:03:46 Sous chaque pont, il y a des villages de migrants dans des tentes,
01:03:49 ce qui est tragique pour eux.
01:03:51 Et si la solidarité, c'est de laisser des gens sous le métro dans des tentes,
01:03:55 je vois pas l'intérêt d'atmosphère pour les jeunes femmes
01:03:58 qui font leur jogging pour avoir été témoins de quelques scènes.
01:04:00 Je vous assure que ça n'est pas drôle.
01:04:01 Mais ça ne préoccupe pas Mme Hidalgo,
01:04:03 parce qu'elle ne va pas de chez elle, dans le 15e arrondissement,
01:04:05 jusqu'à l'hôtel de ville, dans le 4e arrondissement,
01:04:08 en suivant les quais, elle y va avec un chauffeur.
01:04:10 - Mais... - C'est sûr, ça c'est vérifié ?
01:04:12 - On va pas lui reprocher d'avoir un chauffeur en tant que mère de famille ?
01:04:15 - Bah si ! - Bah si, quand vous avez un discours comme ça...
01:04:17 - Je ne lui reproche pas. - Pardon, il faut être en adéquation.
01:04:20 - Si vous considérez qu'elle est des Magots,
01:04:22 - Philippe, ça c'est pas possible. - Si vous considérez qu'elle est des Magots,
01:04:24 - ne lui reprochons pas... - ne lui reprochons pas à notre famille.
01:04:26 - Philippe, je ne lui reproche absolument pas d'avoir un chauffeur.
01:04:29 Elle peut parfaitement y prétendre en tant que mère de Paris.
01:04:31 Je vous dis juste qu'elle ne partage pas le quotidien des Parisiens,
01:04:34 - le quotidien qu'elle impose aux Parisiens. - Mais bien sûr.
01:04:36 - Mais la mère de Paris, vu le discours qu'elle tient,
01:04:38 - pardon, je veux bien être le plus démagogue du monde si vous voulez,
01:04:41 la mère de Paris doit se rendre et doit se déplacer en vélo, au point,
01:04:44 ou dans une voiture électrique.
01:04:46 - Ça s'arrête là. - Non mais là, ce que dit Mme Hidalgo,
01:04:49 montre qu'elle ne connaît pas Paris.
01:04:51 Elle se promène dans certains quartiers de Paris, dans certaines rues, la nuit,
01:04:55 où même moi, j'ai peur de traverser certaines places de Paris,
01:04:59 à partir d'une certaine heure.
01:05:00 Non mais c'est une réalité.
01:05:01 Vous parliez effectivement de ces tentes de migrants qui pullulent dans toute la capitale.
01:05:05 C'est ça qu'elle appelle accueillir dignement, avec humanité, les migrants ?
01:05:09 Non, pardon.
01:05:10 Et d'abord, ça n'est pas à elle de décider qui la France doit accueillir ou non.
01:05:13 C'est une question régalienne.
01:05:14 Ça n'appartient pas à la mairie de Paris.
01:05:16 Ça n'est pas dans ses prérogatives.
01:05:17 Donc pardon, mais qu'elle reste un peu à sa place.
01:05:19 Et la seconde chose, c'est qu'il ne faut pas oublier qu'elle voudrait appliquer sa politique.
01:05:23 En fait, elle est là en train de nous dire "mais je suis à la mairie de Paris,
01:05:26 je vais appliquer mon programme présidentiel".
01:05:28 Oui, enfin, elle a recueilli 1,7 % des suffrages.
01:05:31 Donc il serait quand même bon de penser qu'elle ne représente pas une grande majorité des Parisiens.
01:05:38 Elle représente une toute petite...
01:05:39 Elle ne s'est jamais remise en question, c'est dingue.
01:05:41 Elle ne s'est jamais remise en question, effectivement.
01:05:44 Et de ce point de vue-là, je crois vraiment qu'elle ferait mieux,
01:05:48 j'allais dire de se taire, mais elle ferait mieux de ne pas parler de ça.
01:05:55 Les vœux n'auraient pas été parfaits sans une petite référence à Gérard Depardieu.
01:06:00 Je suis très fière de la vitalité à Paris, de toutes ces associations féministes
01:06:07 sans lesquelles rien ne serait possible.
01:06:10 Nous les soutenons indéfectiblement.
01:06:13 Elles se mobilisent tous les jours, tous les jours, contre toutes les formes de harcèlement
01:06:19 et de violence faites aux femmes.
01:06:21 Et je le dis avec force, à Paris, il n'y a pas de privilège pour les monstres sacrés.
01:06:28 Commentaire Philippe Guibert d'abord sur cette référence à Gérard Depardieu,
01:06:36 actuellement confronté, vous le savez, à plusieurs accusations de viol.
01:06:39 Je voulais faire un package complet sur l'ensemble de son discours,
01:06:42 toutes ses interventions, y compris celle de Gérard Depardieu.
01:06:46 Je trouve qu'elle nous a fait un pot pourri de la caricature de la gauche d'aujourd'hui.
01:06:51 La gauche qui est devenue une gauche métropolitaine, complètement bobou, complètement coupée.
01:06:57 Et je rappelle que c'est un homme de gauche qui s'exprime.
01:06:59 Des préoccupations populaires, et effectivement avec un discours comme ça,
01:07:02 on fait un 72% au présidentiel.
01:07:05 Elle a été réélue, comme je le rappelais tout à l'heure, maire de Paris,
01:07:08 donc en tant que maire de Paris, elle est parfaitement légitime.
01:07:11 Mais je trouve que là, je la vois très bien avec sa plume,
01:07:15 la personne qui a écrit son discours, en se disant,
01:07:18 on va cocher toutes les cases de ce qui est convenu à gauche.
01:07:20 Donc on tape sur les voitures, les SUV parce que c'est des plus riches,
01:07:23 donc on va taper sur eux.
01:07:25 Et puis après, on va faire un petit cladeau sur Depardieu,
01:07:28 même si là, en l'occurrence, sur le fond, je ne suis pas totalement désaccord avec elle.
01:07:32 Et puis on va continuer comme ça.
01:07:34 On va passer toutes les...
01:07:37 - Flaubert avait écrit le dictionnaire des idées reçues au 19e siècle,
01:07:41 et là, il nous fait tout le dictionnaire des idées reçues de la gauche bobo
01:07:45 coupée des préoccupations populaires.
01:07:47 - Et en même temps, Alexandre, en tant que femme de gauche,
01:07:50 porte-étendard de la vertu, est-ce qu'on pouvait attendre autre chose
01:07:53 que ce que l'on vient d'entendre de la part d'Anne Hidalgo ?
01:07:56 - Je ne sais pas si j'étais un jour de gauche, mais j'ai estimé la gauche.
01:07:59 - Ça doit faire longtemps, Alexandre.
01:08:01 - C'était une nuit, un cauchemar.
01:08:04 - Un jour dans un cauchemar, peut-être.
01:08:06 - C'est pas vrai.
01:08:07 - Laissez l'avéance peur.
01:08:08 - Je pense sincèrement qu'il y a des combats de gauche
01:08:10 qui mériteraient d'être menés.
01:08:11 Le combat social, par exemple, elle n'en parle pas du tout.
01:08:14 - C'est la gauche sociétale.
01:08:16 - Elle subventionne des associations féministes sociétales,
01:08:19 dont on se demande ce qu'elles font, d'ailleurs,
01:08:21 parce qu'elle dit "sans elles"...
01:08:23 Je ne sais pas, regardons le nombre de viols à Paris,
01:08:25 je crois qu'il a augmenté.
01:08:27 Malheureusement, les associations féministes n'ont pas permis d'améliorer ça.
01:08:32 Et il y aurait des choses à faire en matière de logement.
01:08:35 C'est extrêmement difficile pour un étudiant aujourd'hui
01:08:37 de se loger à Paris.
01:08:39 Pourquoi elle ne s'occupe pas de ça, par exemple ?
01:08:42 Il y aurait des combats de gauche à mener.
01:08:44 Je suis peiné que la gauche en soit tombée là,
01:08:48 parce que ce n'est pas bon pour le pays.
01:08:50 Il faut que quelqu'un s'occupe aussi de la question sociale dans ce pays.
01:08:53 Comme a priori, ce n'est pas la droite, hélas, qui va le faire non plus.
01:08:57 Il y a un aspect manquant de la vie politique.
01:09:01 - Yohan, dernier mot et on passe à toute autre chose.
01:09:04 - Je prends des comptes sur les migrants.
01:09:06 Elle dit qu'elle va financer avec l'argent des Parisiens
01:09:08 l'arrivée de migrants contre la volonté de 70 à 75 % des Français.
01:09:14 - Oui, mais les beaux Parisiens...
01:09:16 - Et encore, quand je dis qu'elle va financer leur arrivée,
01:09:18 elle dit "Venez, soyez les bienvenus chez nous,
01:09:22 mais vous allez dormir sous des pions,
01:09:25 dans des tentes si vous avez la chance d'en avoir,
01:09:27 sous des couvertures de services si le SAMU social a bien voulu vous en distribuer.
01:09:31 C'est ça, les accueillir dignement ?
01:09:33 Ça crée des nuisances non seulement pour les riverains,
01:09:35 mais en plus, ça les met eux-mêmes en danger.
01:09:37 Donc l'accueil socialiste de la mairie de Paris,
01:09:39 sincèrement, on n'a pas à dire bravo.
01:09:42 - A Nidalgo, qui pourrait...
01:09:43 - Alors, j'avance, Philippe, comment ?
01:09:45 - Juste une phrase, le passage sur l'immigration
01:09:47 est une fine allusion à la loi immigration
01:09:49 et aux révoltes des élus des départements,
01:09:51 ce que Paris est aussi.
01:09:52 - Non, mais elle a coché toutes les cases, Anne Hidalgo.
01:09:54 Elle peut être très fière de ses voeux aux Parisiens aujourd'hui.
01:09:57 C'était parfait, Madame la maire,
01:09:58 qui pourrait se préoccuper peut-être de ce qui se passe
01:10:00 dans le 14e arrondissement de la capitale,
01:10:02 où les habitants, les riverains de la prison de la santé,
01:10:05 sont au bout du rouleau, pardon de le dire de cette façon.
01:10:08 Depuis plusieurs mois, les habitants des rues
01:10:10 qui entourent l'établissement pénitentiaire
01:10:13 de la prison de la santé au cœur de Paris
01:10:15 ne peuvent qu'observer la multiplication
01:10:18 des parloirs sauvages, des tirs de mortiers,
01:10:21 des projections de colis à destination des détenus.
01:10:24 On va en parler avec Frédéric Payat dans un instant,
01:10:26 qui est riverain, justement, de la prison de la santé.
01:10:28 Mais d'abord, regardez ce sujet.
01:10:30 Bonsoir à vous, merci d'être là.
01:10:31 On regarde le sujet de Célia Barotte.
01:10:33 Depuis la rénovation de la prison de la santé à Paris,
01:10:37 il y a cinq ans, le quotidien d'Hugo et de ses voisins s'est dégradé.
01:10:40 Ils assistent, impuissants aux projections de marchandises,
01:10:43 aux échanges entre cellules, et sont parfois pris à partie.
01:10:47 On vit sous le regard des détenus,
01:10:50 qui souvent nous interpellent de la fenêtre.
01:10:54 Il m'est arrivé d'être menacé par des détenus.
01:10:58 On a les soucis d'insécurité, évidemment,
01:11:01 parce qu'autour de la prison,
01:11:04 il y a un passage d'individus suspects
01:11:08 presque toute la journée.
01:11:11 Ce constat, l'administration pénitentiaire en est bien consciente,
01:11:15 et elle affirme s'engager dans la lutte
01:11:17 contre le phénomène des projections.
01:11:19 Paris la santé est en relation constante avec la préfecture de police
01:11:22 et elle a tenté d'offrir une réponse,
01:11:24 avec notamment une intensification des rondes de police.
01:11:27 Si les nuisances pour le voisinage sont une réalité,
01:11:30 le nombre d'incidents constatés est stable depuis 2022.
01:11:33 Pour la maire du 14e arrondissement de Paris,
01:11:36 ces nuisances sont dues à un taux de suroccupation carcérale de 160%.
01:11:39 Et malgré ces nombreux courriers adressés à l'Etat,
01:11:42 elle regrette un manque d'action concrète.
01:11:45 Une réunion entre les riverains, les élus,
01:11:48 ou encore l'administration pénitentiaire est prévue avant la fin du mois.
01:11:51 - Les prisons françaises sont des passoires, on le savait.
01:11:54 C'est confirmé, encore une fois, avec la prison de la santé à Paris,
01:11:57 qui a été rénovée pourtant il y a 4-5 ans je crois, c'est ça ?
01:12:00 - Oui, c'est des passoires.
01:12:03 Quelque part on achète aussi un peu la paix sociale,
01:12:06 c'est-à-dire qu'à l'intérieur de la prison, on ferme les yeux
01:12:09 parce qu'on sait aussi qu'il n'y a pas assez de surveillants,
01:12:12 parce que le monde pénitentiaire est en souffrance.
01:12:15 Et donc oui, c'est une façon d'acheter la paix sociale
01:12:18 et d'avoir le calme dans les prisons.
01:12:20 Il y a toujours des perdants dans l'histoire,
01:12:22 et les perdants c'est quand même les riverains, effectivement.
01:12:25 On voit tous les jours un va-et-vient.
01:12:27 Moi je peux vous dire que dans les prisons, vous avez tout,
01:12:30 vous avez de la drogue, vous avez des kebabs, vous faites livrer presque des pizzas.
01:12:33 C'est un truc de dingue, il y a des PlayStation.
01:12:36 - J'ai noté les trois grands classiques des fameux colis
01:12:39 qui sont jetés, d'ailleurs comme les images le montrent,
01:12:42 au-dessus des murs d'enceinte de la prison.
01:12:45 Les trois grands classiques, c'est le cannabis, les téléphones avec puce,
01:12:48 qui est envoyé parce que comme ça...
01:12:51 - Tout ce qu'on a dans les prisons, et quand vous avez du cannabis,
01:12:53 vous devenez vous aussi un caïd, parce que vous avez de quoi alimenter d'autres prisonniers.
01:12:57 Et puis vous êtes quelqu'un et vous faites de l'argent.
01:12:59 Les téléphones, on sait à quoi ça sert aussi.
01:13:02 Il y a aussi, encore une fois... - Gérer le trafic de plus en plus.
01:13:05 - Gérer le trafic en stup. C'est là où aussi, dans la prison,
01:13:08 on se "upgrade", comme on dit, on devient encore plus criminel.
01:13:12 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas assez de place en solo dans les prisons.
01:13:15 Et encore une fois, nous on milite pour que, justement,
01:13:18 chaque prisonnier ait sa cellule, qu'il puisse aussi réfléchir
01:13:21 et travailler à sa sortie, et non pas vivre en communauté,
01:13:24 où en fait, quelque part, même certains nous disent,
01:13:26 on est même mieux en prison, parce qu'on existe,
01:13:28 et on a un code social, plutôt qu'à l'extérieur.
01:13:31 - On voit ces images aux abords de la prison, tournées ces dernières semaines,
01:13:35 où on voit ces colis qui sont lancés, ces jeunes qui, pendant la nuit,
01:13:39 viennent envoyer ces objets à travers les murs d'enceinte,
01:13:43 ces nuisances sonores qui sont permanentes.
01:13:46 Frédéric Payat, merci d'être avec nous.
01:13:49 Vous êtes l'un de nos confrères, vous êtes journaliste,
01:13:52 et donc membre, surtout ce soir, pour nous, de l'association
01:13:55 des riverains de la prison de la santé.
01:13:57 Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on voit cette séquence
01:13:59 que vous-même nous avez envoyée, qui a été prise par vous,
01:14:02 ou par l'un des membres de ce collectif, je crois, des riverains de la santé,
01:14:05 pour bien comprendre à quoi sont confrontés les gens
01:14:09 qui habitent autour de la prison.
01:14:10 Regardez cette séquence de quelques secondes.
01:14:13 T'es un fils de...
01:14:15 Tu peux l'utiliser comme fils de...
01:14:17 Tu viens de se...
01:14:18 T'es un merde, toi, t'es un merde, là...
01:14:20 Tu peux l'utiliser comme fils de...
01:14:23 Hé, hé, hé !
01:14:25 Hé !
01:14:27 Hé, les nuisances !
01:14:28 Voilà, chacun comprendra pourquoi on a bipé des moments de la séquence.
01:14:33 Frédéric Payat, c'est votre quotidien ?
01:14:35 C'est, grosso modo, notre quotidien, mais je trouve que le plus important,
01:14:39 c'est les lancers d'objets par-dessus les murs.
01:14:43 Alors, on aperçoit qu'il y a quand même la théorie de l'évolution,
01:14:46 parce que les gars, on trouve que c'est plus facile
01:14:48 de lancer directement les produits des toits que depuis la rue.
01:14:51 Donc, ce qui est assez marrant, c'est qu'ils montent le long de l'escalier,
01:14:54 passent par une école, ils se mettent sur les toits,
01:14:57 ils discutent avec les gars qui sont en face, par téléphone.
01:15:00 Donc, on sait que le prix de la boulette de chitre est à 80 euros,
01:15:03 et ils restent pendant pas mal de temps, pendant quelques temps,
01:15:06 sur le toit pour balancer.
01:15:07 Ils prennent les commandes et ils balancent directement les colis
01:15:11 au-delà des murs de la prison de la santé.
01:15:15 Vous vous sentez abandonné, parce que je sais qu'il y a eu beaucoup de...
01:15:18 Enfin, beaucoup. Il y a eu des réunions avec les représentants de l'État,
01:15:22 des appels aux forces de l'ordre, aux gardiens de la prison également,
01:15:27 et souvent, vous vous retrouvez esselé et sans réelle réponse.
01:15:31 Alors, la réponse... Ceux que je plains le plus, ce sont les gardiens de la prison,
01:15:36 parce qu'ils sont, la nuit, je pense qu'il y a eu à peu près 15 gardiens
01:15:39 pour à peu près 1300, ou entre 1300 et 1500 détenus.
01:15:43 En revanche, ceux à qui on fait énormément de reproches, c'est la police.
01:15:47 Au départ, dès lors qu'il y avait un problème, on pouvait...
01:15:49 Ils nous avaient donné leur numéro de direct pour la police du 14ème,
01:15:53 le commissariat du 14ème, on pouvait l'appeler directement,
01:15:55 et ils nous ont engagé de le faire en disant "Vous passez par le 17".
01:15:58 Alors, bien évidemment, quand on voit que quelque chose se passe par la fenêtre,
01:16:02 si on appelle le 17, on va attendre pratiquement 7 à 8 minutes avant d'avoir quelqu'un,
01:16:07 le temps d'expliquer, 10 minutes, et quand vous voyez à l'écran
01:16:09 qu'une personne est en train de jeter des colis par-dessus les murs,
01:16:13 il ne reste pas toute la nuit, donc ça ne sert strictement à rien.
01:16:16 Donc, on a beau avoir signalé à la police, en plus, les horaires
01:16:19 où il pouvait y avoir potentiellement des problèmes, ils passent,
01:16:22 mais jamais aux bons horaires. Alors, effectivement, après, ils nous disent
01:16:26 "Ah ouais, mais on a fait des opérations, on a arrêté plein de personnes,
01:16:31 et on a trouvé de la drogue sur eux". C'est normal, quand le chat n'est pas là,
01:16:35 les souris dansent, et comme les détenus savent qu'il y a,
01:16:39 notamment les détenus en semi-liberté, comme ils savent qu'il n'y a personne,
01:16:44 qu'il n'y a pas de police, ils rentrent avec ceux qu'ils veulent, on les voit.
01:16:47 Ils sont en plus sous les caméras de la police, on la voit justement, la caméra,
01:16:51 à l'angle un peu… exactement, on l'a vu, la caméra de la police.
01:16:54 Ils se mettent sous la caméra, ils mettent des choses dans leurs pantalons,
01:16:58 et ils rentrent. Ils savent que la police n'est pas là. Alors, quand par hasard,
01:17:01 la police est là, effectivement, ils trouvent. Et la police se targue,
01:17:04 se félicite d'avoir trouvé des choses. Il ne peut pas faire autrement
01:17:07 que de ne pas trouver. Donc, effectivement, on est complètement laissés pour compte.
01:17:11 Vous restez un instant avec nous, si vous le voulez bien.
01:17:14 Et je rebondis sur ce que disait un de vos participants,
01:17:17 c'est un moyen d'acheter la paix sociale à l'intérieur.
01:17:20 Un mot, Jean-Christophe Couvis, sur ce qu'on vient d'entendre, et notamment,
01:17:23 oui, cette police, pardon de le dire, parce qu'on sait que, tant bien que mal,
01:17:26 vous essayez d'être partout où on vous appelle, mais là, en l'occurrence,
01:17:29 dans le 14e, ces gens-là appellent le commissariat, font le 17,
01:17:32 et se retrouvent un peu seuls au monde. On peut fournir une explication à ce monsieur ?
01:17:35 Alors, l'explication sur l'appel 17, c'est parce qu'en fait, effectivement,
01:17:38 les fonctionnaires de police donnent leur numéro de téléphone pour aller plus vite,
01:17:41 sauf qu'après, c'est plus ou moins illégal. Donc, il faut passer par la voie
01:17:44 "hierarchique", parce que l'appel 17 rentre dans les statistiques,
01:17:47 et puis c'est enregistré. Et donc, ça nous fait, après, effectivement,
01:17:50 des preuves, s'il y a une chose qui se passe, ou n'importe quoi.
01:17:53 - Sauf que le temps que vous joignez quelqu'un avec l'intervention se fasse...
01:17:56 - Je ne dis pas le contraire, mais en même temps, en ce moment,
01:17:59 il y a des opérations place nette un peu partout dans Paris, parce qu'il y a les Jeux olympiques.
01:18:02 Donc, en fait, on met des effectifs de police en priorité, sur des endroits bien définis,
01:18:05 où il y aura les vieux... - Sauf qu'il n'y a pas de compétition autour de la santé.
01:18:08 - Si, des fois, du karting, ou alors des Jeux interviennent.
01:18:11 - Non, mais pour les Jeux, il n'y aura pas de compétition, donc pas place nette autour de la prison.
01:18:14 - Donc, en fait, encore une fois, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
01:18:17 le gouvernement Aurémy et Ami, je suis désolé, mais il n'y a pas encore assez d'effectifs
01:18:22 pour occuper et pour faire la place nette partout.
01:18:25 Donc, on fait ce qu'on peut, on bouche les trous, on met des rustines,
01:18:28 et puis, ma foi, au détriment aussi des citoyens qui en ont marre, qui en ont ras-le-bol,
01:18:31 et qui, un jour, et je le dis, mais c'est vrai, vont se faire justice eux-mêmes,
01:18:34 parce qu'ils en auront marre. Il ne faut pas en arriver là, mais je sais que, moi,
01:18:37 ça m'est arrivé de péter des câbles. - Oui, parce que le prochain coup,
01:18:40 je ne sais pas si ce sera Frédéric Payat, mais ils sont nombreux à habiter
01:18:43 dans le 14e, et la prochaine fois que la police n'interviendra pas,
01:18:46 il y en a un qui va péter les plombs et qui va y aller,
01:18:50 et avec les conséquences qu'on peut imaginer.
01:18:52 On va poursuivre la conversation avec vous, Frédéric, si vous voulez le bien,
01:18:55 on va juste marquer un point actuel avec Maureen Vidal. On se retrouve tout de suite.
01:18:58 - Plus de 200 policiers ont participé aujourd'hui à une manifestation
01:19:10 à l'initiative du syndicat unité SGP Police pour demander des réponses
01:19:14 sur la mobilisation massive des forces de l'ordre pour les JO 2024.
01:19:18 Une manifestation en réponse au courrier du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:19:22 le 22 décembre, dans lequel il explique que les agents pourront poser
01:19:25 10 jours de vacances entre le 15 juin et le 15 septembre.
01:19:28 100% de présence sera demandée sur la période des jeux.
01:19:32 Une mesure qui inquiète, c'est les policiers ayant des enfants, notamment.
01:19:35 Arnaque au Punez de Lille, à Strasbourg.
01:19:39 Deux frères de 27 et 34 ans condamnés à deux ans de prison,
01:19:43 dont un avec sursis pour escroquerie.
01:19:46 Ils proposaient à des personnes âgées de faux traitements
01:19:48 contre des Punez de Lille facturés à des montants bien supérieurs à ceux annoncés.
01:19:52 Ils ont également été condamnés à une amende de 5000 euros chacun,
01:19:55 cinq ans d'inégibilité et une interdiction de paraître en Alsace.
01:19:59 Enfin, l'Équateur est en état de guerre, affirme son président Daniel Noboa,
01:20:04 alors que des gangs liés au narcotrafic sévissent dans le pays.
01:20:08 Depuis hier, le chef de l'ONU s'est dit alarmé par la détérioration
01:20:11 de la situation dans le pays.
01:20:13 Le ministère français des Affaires étrangères s'est également déclaré inquiet.
01:20:17 La France recommande à ses ressortissants
01:20:19 de différer leurs déplacements vers l'Équateur.
01:20:21 Merci beaucoup Maureen Vidal.
01:20:24 Quartier quasiment invivable, particulièrement la nuit,
01:20:27 autour de la prison de la Santé au cœur de Paris.
01:20:29 C'est dans le 14e arrondissement, pour ceux qui ne connaissent pas.
01:20:32 Frédéric Payat, je rappelle que vous êtes riverain de cette prison de la Santé,
01:20:35 que vous connaissez ça et le vivez au quotidien.
01:20:38 Donc on arrive à un stade où les gens vont vouloir déserter le quartier
01:20:42 ou vendre leurs biens pour aller ailleurs.
01:20:44 Mais j'ai envie de dire, allez vendre votre appartement
01:20:46 quand vous vivez dans de telles conditions.
01:20:48 De l'association qui désire s'en aller.
01:20:54 Et l'appartement qu'ils avaient acheté a subi une décote de 25%.
01:20:59 C'est terrible.
01:21:01 Donc c'est terrible.
01:21:03 Et je reviens juste sur un point précédent.
01:21:06 C'est qu'avant la rénovation de la prison de la Santé,
01:21:09 il y avait une ronde de police 24h/24.
01:21:13 Donc il y avait beaucoup moins de problèmes.
01:21:16 Là, depuis la rénovation en 2019, cette ronde a été supprimée.
01:21:22 Et ce qui me gêne un peu, c'est que s'il y avait un politique
01:21:26 qui n'habitait pas dans la rue, je suis particulièrement persuadé
01:21:29 qu'on nous dirait qu'il y a des moyens et qu'on aurait une voiture de police à demeure.
01:21:32 Donc c'est vraiment deux poids deux mesures et c'est à la tête du client.
01:21:34 Malheureusement, on n'a pas une bonne tête pour le gouvernement.
01:21:37 J'ai écouté tout à l'heure Gabriel Attal qui disait qu'il voulait assurer la sécurité aux concitoyens.
01:21:42 Il devrait venir déjà dans le 14e.
01:21:44 Une réaction ?
01:21:46 Oui, Maury.
01:21:47 Non, mais ce qui est terrible, c'est qu'on sait qu'il y a...
01:21:49 Vous voyez, là, on parlait du taux d'occupation de cette prison de 160% qui est énorme.
01:21:53 Il faut construire des prisons.
01:21:54 Mais quand on voit, en fait, tous les désagréments que ça engendre autour de cette prison...
01:21:57 Tout le monde veut des prisons, mais personne à côté de chez soi.
01:21:59 Voilà, les maires n'en veulent pas.
01:22:00 Et on peut comprendre, en fait.
01:22:01 C'est ça qui est terrible.
01:22:02 Mais ceci explique cela.
01:22:04 S'il y avait plus de prisons, elles ne seraient pas occupées à 160%.
01:22:07 On pourra mieux maîtriser ce qui se passe à l'intérieur.
01:22:09 Non, mais c'est vrai que si un membre du gouvernement habitait à proximité de la santé...
01:22:12 Pardon, c'est peut-être un peu démago encore une fois de reprendre les propos de Fred-Alec Payat,
01:22:17 mais je suis assez d'accord.
01:22:18 Je pense qu'il n'y aurait pas de problème, en fait, et que le ménage serait fait assez rapidement.
01:22:23 Jean-Christophe, Jean-Sébastien ?
01:22:26 A la puce.
01:22:27 Non, mais oui, je crois que le sujet, c'est un dossier sur lequel se cassent les dents tous les gouvernements.
01:22:33 Pas seulement, simplement, maintenant, ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
01:22:37 Mais oui, il y a une difficulté à Maurice souligner, parce que beaucoup d'élus locaux refusent la construction de prison.
01:22:44 Mais il me semble que dans un certain nombre de cas, l'État est capable de faire preuve de volonté politique,
01:22:48 y compris pour imposer contre la volonté des populations locales un certain nombre de projets.
01:22:53 Et que, en creux, ça montre qu'il y a un défaut de volonté politique sur ces constructions de places de prison.
01:23:00 Mais aussi pour des raisons, ce ne sont pas que des obstacles matériels, ce sont aussi pour des raisons idéologiques.
01:23:06 On a, et le ministre actuel de la Justice, même si peut-être il a évolué, ou en tout cas fin d'évoluer,
01:23:12 pour être compatible avec le reste de la Macronie, a longtemps été idéologique.
01:23:17 - Sur les prisons, il y a aussi des faux amis. Quand on discute avec les magistrats,
01:23:23 les magistrats nous disent "mais des places de prison, il y en a aussi, mais qui sont éloignées, par exemple au Havre, etc."
01:23:27 Et sauf que du coup, ça éloigne les prisonniers de leur famille. Et donc on ne les envoie pas là-bas pour le bien-être de leur famille.
01:23:32 Alors après, je suis désolé, il y a peut-être aussi un tri à faire. Il y a 25% d'étrangers dans les prisons.
01:23:36 Ils n'ont peut-être pas forcément de famille à Paris ou proche de Paris.
01:23:39 Eh bien, on pourrait les envoyer aussi dans les endroits où il y a de la place, un peu plus éloignée.
01:23:43 - Juste un mot, j'ajoute quand même que depuis 2010, depuis les années Sarkozy,
01:23:50 et la volonté de mêler les politiques de rigueur et de baisse des dépenses publiques,
01:23:55 le ministère de la Justice a été une des principales victimes, tout gouvernement confondu.
01:23:59 - Et les prisons dépendent du ministère de la Justice.
01:24:01 - Hollande et Macron, jusqu'à il y a deux ans où le budget de la Justice s'est augmenté.
01:24:06 - Oui, il y a beaucoup augmenté. Je vais remercier.
01:24:07 - Et Bercy s'est opposé systématiquement à des augmentations de budget sur les prisons, tout particulièrement.
01:24:11 - Je remercie Frédéric Paillat, riverain de la prison de la santé, et l'homme non-couffrère,
01:24:15 également d'avoir réagi sur ces news.
01:24:17 Espérons peut-être que la médiatisation également de votre situation permettra de faire un petit peu avancer les choses.
01:24:24 En tout cas, on reviendra vers vous, peut-être ultérieurement, pour voir si la situation a évolué.
01:24:28 Merci d'avoir témoigné sur notre antenne. Merci Frédéric Paillat.
01:24:32 L'affaire Théo, que nous suivons également depuis son ouverture hier,
01:24:35 je voulais qu'on en dise un mot ce soir, jusqu'à 15 ans de prison, je rappelle, c'est ce que risque
01:24:39 le policier principal mis en cause dans le procès de cette affaire,
01:24:43 7 ans après les faits, une procédure très longue, très complexe.
01:24:46 7 ans plus tard, on juge donc la proportionnalité d'un geste qui a laissé un handicap à vie à ce jeune homme,
01:24:53 victime avec une matraque. Noémie Schultz a suivi cette deuxième journée d'audience.
01:24:58 - A l'issue de ces auditions, le déroulé des faits reste encore assez flou.
01:25:03 Plusieurs enquêteurs de l'IGPN, chargés d'entendre des témoins,
01:25:06 de décortiquer les images de vidéoprotection, ont été entendus,
01:25:10 car la scène avait été filmée de loin par trois caméras.
01:25:14 On aperçoit Théo Louaka qui tente d'échapper au policier.
01:25:17 La scène est confuse, un policier tombe au sol. Théo Louaka se débat pour ne pas être menotté.
01:25:23 Est-ce à ce moment-là qu'il a reçu le coup de matraque causant des séquelles irréversibles au sphincter ?
01:25:29 Les enquêteurs de l'IGPN semblent le penser, sans toutefois pouvoir l'affirmer.
01:25:33 Une autre séquence s'est en effet déroulée juste après, à l'abri des caméras.
01:25:37 Le soir des faits, Théo Louaka avait expliqué que son pantalon avait été volontairement baissé
01:25:42 et son caleçon écarté par un policier.
01:25:45 Les images diffusées ne semblent pas le confirmer,
01:25:48 mais cela veut-il dire qu'il a menti pour son avocat Antoine Weil ?
01:25:52 Il faut lier ces déclarations au contexte de son interpellation.
01:25:56 Sur une photo projetée à l'audience, on voit Théo Louaka allongé dans le commissariat,
01:26:00 le visage et le t-shirt plein de sang, à demi-conscient.
01:26:03 Un policier lui a dit qu'il allait mettre la photo sur les réseaux sociaux.
01:26:07 Alors oui, il associe le coup de matraque à des propos, des comportements humiliants.
01:26:11 Il fallait peut-être lui apporter des soins, plutôt que de le prendre en photo.
01:26:15 - Et comment, 7 ans plus tard, Jean-Christophe Couville, on peut apprécier la...
01:26:19 Moi je me demande où va ce procès ?
01:26:20 Comment on peut apprécier la proportionnalité du geste après tant d'années ?
01:26:24 Parce que c'est tout l'objet de ce procès, hein ?
01:26:26 - Bah, ça va être un combat d'experts en fait,
01:26:28 parce qu'effectivement, je vous rappelle qu'il y a 7 ans,
01:26:32 un fonctionnaire de police était accusé de viol.
01:26:35 Donc on a requalifié, parce qu'en fait...
01:26:37 - Avec un président de la République qui venait au chevet de la Ligue.
01:26:39 - Avec le maillot de l'intermellant, plein de compassion.
01:26:42 Je vois pas aujourd'hui des présidents de la République se déplacer quand il y a des victimes.
01:26:46 Donc on choisit bien la personne à qui on amène ce maillot.
01:26:49 Et à l'époque, mes collègues étaient révoltés,
01:26:52 parce qu'encore une fois, on a colorisé ce dossier
01:26:57 avant même que la justice se prononce.
01:26:59 Et ça, c'est insupportable.
01:27:01 Maintenant, comment vous travaillez dans un quartier des 3000,
01:27:04 qu'on appelle le quartier des "killers de flics".
01:27:07 C'est comme ça, c'est eux-mêmes qui le disent, les voyous.
01:27:10 "Killers de flics", on les sous-boit.
01:27:12 Quand vous arrivez, vous êtes 3 fonctionnaires,
01:27:14 et que vous devez contrôler 10 individus,
01:27:16 et que les individus ne se laissent pas faire,
01:27:18 forcément, à un moment donné, le ton monte,
01:27:20 et vous devez vous faire respecter.
01:27:22 Et le problème, c'est que quand on a un individu
01:27:24 qui fait 1m94, à peu près 100 kilos,
01:27:26 qui est très sportif et qui ne veut pas cesser de menotter,
01:27:29 et que vous, vous êtes, parce que les 3 collègues
01:27:31 sont taillés normalement, ce n'est pas des mollos,
01:27:33 je peux vous dire que c'est très compliqué.
01:27:35 La scène a duré 8 minutes, vous n'arrivez pas à prendre le dessus,
01:27:38 et à un moment donné, vous utilisez le bâton télescopique de défense,
01:27:41 qui n'est pas d'attaque, mais de défense,
01:27:43 pour maîtriser l'individu.
01:27:45 Et tous les spécialistes l'ont dit, que les gestes utilisés
01:27:48 par le fonctionnaire de police, Marc-Antoine,
01:27:50 étaient légitimes.
01:27:52 Et donc, après, il y a eu effectivement,
01:27:54 il y a eu les 3 spécialistes qui sont venus,
01:27:57 des gestes techniques, parce qu'en fait, derrière...
01:27:59 - C'est une bataille juridique.
01:28:01 - Ça va être une bataille juridique.
01:28:03 - Entre ceux qui prennent cette affaire
01:28:05 comme symbole, étant d'art, j'ai envie de dire,
01:28:07 des violences policières...
01:28:09 - La justice. - Comment ?
01:28:11 - La justice, je comprends. - Non, des militants,
01:28:13 parce qu'on va en parler avec Amaury dans un instant,
01:28:15 mais il y a un côté idéologique aussi,
01:28:17 autour de ce procès, et puis surtout,
01:28:19 on pense bien sûr à ce jeune homme,
01:28:21 qui a un tel handicap,
01:28:23 qu'il va en souffrir toute son existence,
01:28:25 et c'est terrible, personne n'exclut ça,
01:28:27 mais peut-être faut-il rappeler aussi
01:28:29 que c'est une personne qui ne s'est pas laissée
01:28:31 interpeller calmement,
01:28:33 après une arrestation par la police,
01:28:35 pendant un contrôle de police.
01:28:37 - Oui, mais c'est pas ça qui est en cause,
01:28:39 qu'il faille calmer des gens qui ne refusent de tempérer,
01:28:41 ou qui refusent d'être interpellés,
01:28:43 ces personnes ne reprochent ça à la police.
01:28:45 S'il a été mis en examen, puis amené à un procès,
01:28:47 c'est qu'il y a quand même des indices graves
01:28:49 sur le fait que vos collègues
01:28:51 ont largement dépassé
01:28:53 ce qui était normal de faire
01:28:55 pour des policiers qui maîtrisent
01:28:57 un individu qui peut être violent.
01:28:59 - Ce procès, il est manipulé d'une certaine façon,
01:29:01 en tout cas par certains,
01:29:03 pour beaucoup de militants,
01:29:05 non, je parle en effet de ceux
01:29:07 qui gravitent autour de cette affaire,
01:29:09 pour beaucoup de militants,
01:29:11 je le disais, c'est le procès des violences policières,
01:29:13 pour d'autres, aidés aussi par pas mal de médias,
01:29:15 c'est un procès en racisme d'Etat,
01:29:17 racisme policier.
01:29:19 - Oui, le violences policières,
01:29:21 le guide aux violences policières.
01:29:23 - Amaury, vous voulez revenir là-dessus avec nous,
01:29:25 vous voulez nous parler de cet aspect
01:29:27 qui vous interpelle, notamment autour des personnes
01:29:29 qui sont présentes pour assister à ce procès
01:29:31 et soutenir Théo.
01:29:33 - Oui, alors d'abord, j'ai été interloqué par plusieurs médias,
01:29:35 qui généralement ne mettent pas en avant
01:29:37 la couleur de peau des personnes
01:29:39 impliquées dans des affaires judiciaires,
01:29:41 et là, qui ont pris la peine
01:29:43 de soigneusement mentionner la couleur de peau
01:29:45 des Théo, c'était par exemple le cas
01:29:47 dans Libération, qui a fait un article hier et qui disait,
01:29:49 je le cite, "Théo Louaka
01:29:51 est un homme noir de 22 ans", reblote
01:29:53 le lendemain, où là, Libération
01:29:55 parle du principal mis en cause, Marc-Antoine, 34 ans,
01:29:57 est l'auteur du film "Attraque", qui a gravement blessé
01:29:59 au rectum le jeune homme noir,
01:30:01 et on retrouve aussi ce détail sur la couleur de peau
01:30:03 dans d'autres médias, comme France Info, 20 minutes,
01:30:05 ou encore France 24.
01:30:07 - Qu'est-ce que ça veut dire, d'après vous ?
01:30:09 - Si vous voulez préciser que Théo est noir,
01:30:11 de manière aussi formelle, c'est sous-entendre
01:30:13 que sa couleur de peau pourrait être une
01:30:15 clé de compréhension
01:30:17 de cette affaire, autrement dit que ce serait
01:30:19 une des raisons pour laquelle Théo a été
01:30:21 blessé ce jour-là, comme si finalement les policiers
01:30:23 n'avaient pas voulu l'interpeller
01:30:25 simplement parce qu'il était sur un point de deal et qu'il
01:30:27 s'était rebellé, mais parce qu'il était noir, en fait,
01:30:29 c'est de dire que les policiers
01:30:31 sont racistes. D'ailleurs, c'est la grille d'analyse
01:30:33 qui avait été faite par plusieurs personnalités
01:30:35 de la gauche et de l'extrême-gauche, juste
01:30:37 après l'effet en 2017. Vous allez voir
01:30:39 ce tweet de Jean-Luc Mélenchon, qui disait, par exemple...
01:30:41 - À l'époque, donc ? - Exactement.
01:30:43 "Je ne stigmandie pas la police, mais je ne permettrai
01:30:45 pas qu'on viole un jeune homme à cause de sa
01:30:47 couleur de peau." Et là, c'est
01:30:49 encore ce qu'a répété aujourd'hui
01:30:51 le patron d'SOS Racisme, Dominique Sopo,
01:30:53 qui était présent, qui est présent à ce procès.
01:30:55 Nous avons pu l'inter...
01:30:57 C'est Noémie Schultz qui a pu l'interroger pour CNews.
01:30:59 Je vous propose justement d'écouter ce qu'il a dit
01:31:01 à son micro.
01:31:02 C'est une violence extrême
01:31:04 qui a été exercée sur un jeune homme noir.
01:31:06 Ça n'est sans doute pas le fruit
01:31:08 du hasard, même si malheureusement
01:31:10 je regrette personnellement
01:31:12 que les insultes racistes
01:31:14 très graves, dont Théo a fait
01:31:16 témoignage de façon
01:31:18 constante dans ses dépositions,
01:31:20 ne soient pas réellement débattues
01:31:22 ici, puisque ça n'a pas été retenu
01:31:24 dans ce qui est reproché
01:31:26 aux agresseurs.
01:31:28 On constate que ces violences
01:31:30 ne s'exercent en général pas sur n'importe
01:31:32 qui. Ce que l'on peut attendre des
01:31:34 forces de l'ordre, eh bien c'est un comportement
01:31:36 irréprochable, et non pas
01:31:38 entendre, comme on a une fois de plus
01:31:40 entendu, des paroles de victimisation.
01:31:42 En quoi est-ce que c'est un problème
01:31:44 selon vous, cette interprétation des faits, Amaury ?
01:31:46 C'est un problème d'abord parce que ça ne colle pas
01:31:48 avec la réalité d'un point de vue
01:31:50 juridique, c'est-à-dire qu'effectivement
01:31:52 Théo a accusé les policiers d'avoir tenu des propos
01:31:54 racistes après l'interpellation,
01:31:56 mais les policiers
01:31:58 ont toujours nié les faits, et finalement
01:32:00 il n'y a rien de tangible, et donc
01:32:02 ça n'a pas été retenu contre les policiers,
01:32:04 et donc assez malhonnête de penser que Théo
01:32:06 a été interpellé simplement parce qu'il était noir,
01:32:08 surtout quand on sait, eh bien, que
01:32:10 une bonne partie de la population de Nessoubois est d'origine
01:32:12 africaine ou nord-africaine, ça c'est
01:32:14 le premier point. La deuxième chose,
01:32:16 c'est finalement, on le voit là,
01:32:18 c'est la volonté de la part de l'extrême-gauche de vouloir
01:32:20 systématiquement calquer
01:32:22 une grille de lecture idéologique sur la réalité,
01:32:24 comme s'il fallait faire une présomption
01:32:26 pesée, pardon, une présomption
01:32:28 de racisme envers la police,
01:32:30 et faire les liens entre des affaires qui n'en ont
01:32:32 pas forcément, l'affaire Adama Traoré,
01:32:34 l'affaire Zecler, l'affaire Nael,
01:32:36 celle de Théo, en fait, pour cette
01:32:38 mouvance, eh bien, dans toutes ces affaires,
01:32:40 la police aurait agi par racisme, alors que
01:32:42 pour la plupart des cas, rien ne l'atteste,
01:32:44 et c'est ça qui est assez révoltant.
01:32:46 - Jean-Christophe Kouvin, on reste peu de temps, mais j'aimerais vraiment que vous réagissiez à ce qui a été dit par Amoury.
01:32:50 - Moi je suis d'accord avec Amoury, c'est-à-dire qu'en fait, on voit bien qu'il y a derrière
01:32:52 une manipulation politique
01:32:54 idéologique pour transmettre,
01:32:56 transférer justement, et en faire
01:32:58 une icône de la violence policière.
01:33:00 Alors moi je suis désolé, mais encore une fois, quand on voit
01:33:02 mes trois collègues, d'où ils viennent,
01:33:04 c'est des gens tout à fait normaux, qui ont fait des études,
01:33:06 supérieurs, qui étaient là pour servir
01:33:08 la population, qui eux-mêmes le disent,
01:33:10 la population a vis dans des conditions
01:33:12 épouvantables dans le 93,
01:33:14 à Aulnay-sous-Bois, avec un maire d'ailleurs
01:33:16 qui était ancien flic, qui avait d'ailleurs
01:33:18 en 2017 condamné aussi des policiers,
01:33:20 sans même connaître le fond du dossier. Donc en fait,
01:33:22 on a vu qu'on a
01:33:24 tout de suite, en 2017, il faut se retransposer,
01:33:26 tout de suite, il y a eu une chape de plomb sur ces policiers,
01:33:28 il y a eu un jugement médiatique et
01:33:30 des politiques qui étaient sans appel, et là aujourd'hui,
01:33:32 justement, ils peuvent s'exprimer,
01:33:34 et la vérité va éclater,
01:33:36 et j'espère que mes collègues seront tout simplement
01:33:38 libérés sans poursuite.
01:33:40 - Juste deux mots, c'est l'exploitation politique de la part
01:33:42 de militants de gauche, comme il y a
01:33:44 l'exploitation politique de la part de l'autre bord
01:33:46 sur d'autres faits divers, bon,
01:33:48 ok, sur le plan judiciaire, ce qui est
01:33:50 reproché aux policiers, c'est un
01:33:52 usage disproportionné de la violence, et ça,
01:33:54 seul le procès pourra nous dire
01:33:56 la vérité, en tout cas les éléments
01:33:58 de vérité que la justice
01:34:00 peut réunir. - Il va être l'heure de se quitter,
01:34:02 évidemment qu'on suivra quasi-quotidiennement
01:34:04 le suivi, donc, de ce
01:34:06 procès, Théo,
01:34:08 sans vous mettre en difficulté.
01:34:10 Combien de temps il dure le procès, vous savez ? - Plusieurs jours,
01:34:12 je n'ai plus la date exacte de fin. - Bon, jusqu'à vendredi prochain.
01:34:14 - Jusqu'à vendredi prochain, on suivra ça, vendredi
01:34:16 de la semaine prochaine, on suivra ça
01:34:18 attentivement dans vos kiosques demain
01:34:20 à la une de vos quotidiens. Je rappelle,
01:34:22 alors tiens, je vais rassurer Jean-Sébastien Ferjou,
01:34:24 et tous les gens qui m'ont écrit ces derniers jours
01:34:26 sur Twitter,
01:34:28 oui, je vais accéder à cette magnifique demande
01:34:30 qui est la vôtre, Jean-Sébastien, celle de beaucoup de téléspectateurs,
01:34:32 à partir de lundi. A partir de lundi,
01:34:34 on reprend la dernière image. A la une de vos quotidiens,
01:34:36 donc demain, en attendant, évidemment
01:34:38 que Gabriel Attal fait la une des
01:34:40 principaux quotidiens encore demain,
01:34:42 Attal veut imprimer sa marque
01:34:44 pour le Figaro aujourd'hui en France,
01:34:46 qui fait une double une, d'un côté
01:34:48 ce que prépare Macron et Attal
01:34:50 dans le remaniement, et puis l'affaire Urgo,
01:34:52 qui est en une du parisien également, avec ses
01:34:54 cadeaux illégaux aux pharmaciens. Ce sera intéressant
01:34:56 de voir ce qui est dit
01:34:58 dans cette enquête. En bas à gauche,
01:35:00 vous voyez que ça chauffe entre la
01:35:02 mairie de Paris et le Paris Saint-Germain,
01:35:04 le PSG qui pourrait quitter le Parc des Princes
01:35:06 puisque la ville ne veut pas accorder le
01:35:08 rachat au club Qatari. Les échos,
01:35:10 la feuille de route d'Attal,
01:35:12 on va avancer avec West France
01:35:14 également, Gabriel Attal
01:35:16 à la tâche, il est partout, Gabriel Attal.
01:35:18 Tiens, il y a un portrait également
01:35:20 de Mathieu Lehanneur, qui est designer
01:35:22 de l'année, c'est lui qui a créé la torche
01:35:24 des Jeux Olympiques. Vous pourrez
01:35:26 lire le portrait de cet
01:35:28 admirable designer. Et puis le mercredi, c'est ski.
01:35:30 Alors ça, ça fait plaisir pour Sud-Ouest,
01:35:32 c'est l'édition Pays Basque-Béarnes,
01:35:34 la neige fraîche qui permet aux
01:35:36 scolaires de reprendre le chemin des pistes.
01:35:38 Reportage à Gourette, en Haut-Béarnes,
01:35:40 où le ski est une activité, ça sera
01:35:42 sympa à lire. L'hôpital de Bayonne est dans le rouge.
01:35:44 C'est moi, réjouissant. Et puis
01:35:46 les galeries Lafayette vont fermer à Pau. Alors ça,
01:35:48 c'est dommage.
01:35:50 C'est pas bon pour l'emploi.
01:35:52 Qu'est-ce qu'on a d'autre ? L'hydroxychloroquine. Oui, c'est vrai que ça a fait parler.
01:35:54 L'hydroxychloroquine qui aurait fait
01:35:56 finalement 17 000 morts, ça se sera
01:35:58 en page 6. - Quand on le disait,
01:36:00 on se faisait insulter. - Ah oui, mais on va pas refaire
01:36:02 le débat, il restera ce seconde, cher ami.
01:36:04 - Merci. - A faute de l'avoir dit.
01:36:06 - Non, c'est vrai, vous étiez
01:36:08 à la pointe.
01:36:10 Ça va ? - Tout va bien.
01:36:12 - Eh ben c'est superbe. - A demain ? - Merci. A demain.
01:36:14 Oui, on a passé une bonne soirée. - Vous avez eu
01:36:16 l'image de fin, vous seriez pas peut-être bien allé comme ça ?
01:36:18 - Non, mais en même temps, je déborde.
01:36:20 Eh, vous êtes durs. Eh ben, vous reviendrez pas
01:36:22 la semaine prochaine. - On est en retard.
01:36:24 - Il y aura pas de panda pour vous la semaine prochaine,
01:36:26 Jean-Sébastien. Merci à tous de nous avoir suivis.
01:36:28 Martin Mazur, Coralie Deleplace, Céline Géneau,
01:36:30 on prépare cette émission.
01:36:32 Marouane Saïr aussi, évidemment,
01:36:34 qui est à la pointe de la fashion, lui, Marouane.
01:36:36 Vraiment, il est d'une élégance rare.
01:36:38 Martin, qui doit travailler
01:36:40 un petit peu son pied droit, mais ça, c'est une autre histoire.
01:36:42 On se retrouve demain, l'édition de la nuit est à suivre.
01:36:44 A demain, bonne nuit.
01:36:46 ...