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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 -Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver
00:00:02 en ce début de semaine pour le coup d'envoi de soir-info.
00:00:05 De 22h à menu, on vous accompagne pour débattre
00:00:08 les sujets d'actualité, les présentations du sommaire
00:00:11 et des invités. On salue d'abord, à 22h, une pile,
00:00:14 Maureen Vidal pour le JT.
00:00:16 -Bonsoir, Julien. Bonsoir à tous.
00:00:18 Elisabeth Borne a donné sa démission
00:00:20 du poste de Première ministre,
00:00:22 une demande acceptée par Emmanuel Macron.
00:00:25 Elle était la 2e femme à occuper ce poste en France,
00:00:28 dans une lettre au président, elle a jugé plus que nécessaire
00:00:31 de poursuivre les réformes, alors que pour remplacer
00:00:34 Elisabeth Borne à Matignon, la réponse de cette nomination,
00:00:38 demain matin. Alors qu'un épisode de grand froid
00:00:41 s'est installé sur une partie de la France,
00:00:43 le gouvernement a annoncé le déblocage
00:00:45 d'une enveloppe de 120 millions d'euros
00:00:48 pour l'hébergement d'urgence, soit 10 000 places supplémentaires.
00:00:51 Météo France a placé 43 départements en vigilance
00:00:54 grand froid jusqu'à demain. Après sa visite
00:00:57 au monde arabe dans l'Arabie saoudite,
00:00:59 le chef de la diplomatie américaine,
00:01:01 Antony Blinken, est arrivé en Israël,
00:01:04 dernière étape de sa quête d'une désescalade
00:01:06 de la guerre à Gaza pour empêcher sa contagion au Liban,
00:01:10 où une frappe israélienne a tué un chef militaire du Hezbollah.
00:01:13 Washington veut travailler avec les pays de la région
00:01:16 pour la reconstruction de Gaza, a annoncé Blinken.
00:01:19 Enfin, la légende allemande du football.
00:01:21 Franz Beckenbauer est mort à l'âge de 78 ans,
00:01:25 champion du monde en 1974 en tant que joueur,
00:01:27 puis en 90 en tant que sélectionneur avec l'Allemagne.
00:01:30 Beckenbauer a débuté sa carrière au Bayern Munich,
00:01:33 double ballon d'or. Il s'est éteint
00:01:35 après avoir lutté des années contre des problèmes de santé.
00:01:39 De nombreux hommages ont été rendus,
00:01:41 comme le patron de la FIFA qui a salué une légende du football.
00:01:44 -Le Kaiser, donc, qui s'est éteint aujourd'hui.
00:01:47 Merci beaucoup, Maureen Vidal.
00:01:49 Autour de la table, ce soir, Karim Haddric,
00:01:52 journaliste pour la rédaction de CNews.
00:01:54 A Yoann Usain qui fait son retour de vacances.
00:01:57 -Tout mes vœux, Yoann. -Bonne année à vous.
00:01:59 -On vous la souhaite.
00:02:00 Toujours au service politique de CNews en 2024,
00:02:03 ça n'a pas changé.
00:02:04 Jean-Sébastien Fergeux, à la tête d'Atlantico.
00:02:07 -Encore. -Merci d'être présent ce soir.
00:02:09 Merci à François Puponi, ancien député.
00:02:12 Merci d'être là. Belle année à vous.
00:02:14 Je ne la souhaite pas à Michael Sadoun.
00:02:16 Merci, Michael, d'être là, expert en politique publique.
00:02:20 On a beaucoup de sujets à évoquer ce soir.
00:02:22 Dans quelques instants, après la pause,
00:02:24 on s'arrêtera sur ce remaniement
00:02:26 qui a été entamé aujourd'hui,
00:02:28 Elisabeth Borne out,
00:02:30 qui sera in demain matin.
00:02:32 C'est la réponse que l'on attend
00:02:34 de la part du président de la République.
00:02:36 Même si les rumeurs envoient Gabriel Attal à Matignon,
00:02:40 on en parlera dans un instant.
00:02:41 On va vous parler dans la 2e partie
00:02:44 de ce sondage alarmant,
00:02:45 sur les lacunes en histoire et en actualité,
00:02:48 en culture générale,
00:02:49 de la part de nos jeunes révolutions françaises,
00:02:52 et de la part de la culture.
00:02:54 -E. Chohal a eu cité une étude
00:02:56 réalisée auprès des 15-24 ans,
00:02:58 qui pointe des lacunes persistantes
00:03:00 chez les jeunes.
00:03:01 -L'Arafe du Vénive, je ne sais pas.
00:03:03 -L'Arafe du quoi ?
00:03:04 -Du Meldiv.
00:03:06 -L'Arafe du Meldiv, je ne sais pas.
00:03:08 -L'Arafe du Vénive, je ne saurais pas vous dire.
00:03:11 -Euh... L'Arafe du...
00:03:14 C'est quoi ? Meldiv ?
00:03:15 -On aurait presque envie d'en rire,
00:03:17 si ce n'était pas aussi vertigineux et grave
00:03:20 quand on pense à l'état de culture de notre jeunesse.
00:03:23 On en parlera plus tard,
00:03:25 parce que c'est un sujet vertigineux et alarmant.
00:03:27 On marque une pause et on s'intéresse à ce remaniement.
00:03:31 À talle, pas à talle,
00:03:32 Yoann Uzaï a la réponse.
00:03:34 Ou pas. A tout de suite.
00:03:35 -Oui, avec nous, je l'ai.
00:03:37 -Ce sera Yoann Uzaï.
00:03:38 -C'est ça.
00:03:39 -Nous sommes de retour à 22h11,
00:03:41 en direct sur CNews, pour la suite de Soir Info.
00:03:44 Karim Abrick, Yoann Uzaï,
00:03:46 Jean-Sébastien Ferjou, François Puponi
00:03:49 et Mickaël Sadoune nous accompagnent ce soir.
00:03:51 Près de 20 mois après avoir été nommé à la tête du gouvernement,
00:03:55 la Première ministre a été remerciée
00:03:57 à présenter sa démission voulue
00:03:59 par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron.
00:04:02 On attend le nom du successeur.
00:04:04 On s'est tous arrêtés de respirer
00:04:06 l'espace d'une après-midi.
00:04:08 Aujourd'hui, puisqu'on attendait l'annonce
00:04:10 de la nomination de Gabriel Attal,
00:04:12 il faudra attendre demain matin.
00:04:14 Peut-être que le chef de l'Etat nous réservera
00:04:17 le nom de Gabriel Attal,
00:04:19 mais pas celui qui est à l'éducation nationale.
00:04:22 Pas d'annonce ce soir, mais pourquoi ?
00:04:24 Retrouvons d'abord à l'Elysée Florian Tardif
00:04:27 sur les derniers éléments de cette journée
00:04:29 qui annonce les prémices d'un remaniement.
00:04:32 -Je n'ai pas démissionné, j'ai été poussé vers la sortie.
00:04:35 C'est le message que souhaitait passer Elisabeth Borne
00:04:38 au moment de l'officialisation de son départ de l'hôtel de Matignon.
00:04:42 Elle reprend ainsi une expression utilisée en son temps
00:04:46 de la présentation de sa démission à François Mitterrand.
00:04:49 Il expliquait ainsi dans ce courrier
00:04:51 "à l'heure où il me faut présenter la démission de ce gouvernement",
00:04:55 expression utilisée par la Première ministre ce lundi soir.
00:04:59 A l'époque, Michel Rocart avait été plus explicite
00:05:02 en expliquant très concrètement qu'il avait été viré
00:05:05 par François Mitterrand.
00:05:06 C'est également le sentiment qui prédomine ce soir
00:05:10 à l'hôtel de Matignon, lorsque l'on échange
00:05:12 avec les collaborateurs ou ministres
00:05:15 organisés par la Première ministre.
00:05:17 Cette dernière a été virée par Emmanuel Macron.
00:05:20 Reste une question. Qui répond, selon nos informations,
00:05:23 ce mardi matin ?
00:05:24 -Tiens, un petit mot avec vous d'abord,
00:05:27 François Puponi, ancien député.
00:05:29 On va parler du successeur qui tient l'accord de ce soir,
00:05:32 Gabriel Attal, mais un mot quand même
00:05:34 de notre Première ministre démissionnaire
00:05:37 ou invitée à prendre la porte, Elisabeth Borne,
00:05:40 contrainte et forcée, avec une amertume affichée.
00:05:43 On peut revoir les lignes de cette lettre
00:05:45 au président de la République, où l'on comprend bien
00:05:48 qu'elle aurait bien fait du rab, comme dit la Première ministre.
00:05:52 -Le président lui a confié une responsabilité,
00:05:55 c'est de constituer une majorité.
00:05:57 Elle avait échoué pour les retraites.
00:05:59 -Vous m'avez fait part de votre volonté
00:06:02 de nommer un nouveau Premier ministre,
00:06:04 alors il me faut présenter la démission.
00:06:07 -Il avait dit qu'il voulait 6 mois pour créer...
00:06:10 Elle n'a pas réussi sur l'immigration.
00:06:12 Politiquement, elle ne pouvait pas rester.
00:06:15 Le président lui a donné 6 mois,
00:06:17 elle n'a pas réussi à faire ce qu'il lui a demandé.
00:06:20 Je suis étonné des termes qu'elle emploie,
00:06:22 puisqu'elle avait ce challenge.
00:06:24 Elle aurait dû en tirer les conséquences.
00:06:27 -Elle a fait ce que le président de la République lui a demandé.
00:06:31 -Elle n'a pas réussi à avoir cette majorité,
00:06:34 à élargir cette majorité pour faire passer les textes
00:06:38 avec le revers sur l'immigration.
00:06:40 Elle aurait dû démissionner en disant qu'elle n'avait pas réussi.
00:06:43 Elle n'a pas dû le dire comme ça.
00:06:45 Elle fait comprendre que le président la met dehors.
00:06:49 -On voit quelques tweets en réaction
00:06:51 à cette démission de la chef du gouvernement.
00:06:54 On va lire ce que disaient Eric Zemmour, Mathilde Panot
00:06:57 et Valérie Pécresse.
00:06:58 "Emmanuel Macron n'endormira aucun Français avec son remaniement.
00:07:02 "Vous obtiendrez le "en même temps".
00:07:05 "On ne remanie pas le vide, le flou et le zigzag",
00:07:08 c'est dit de la part du président de Reconquête,
00:07:10 Mathilde Panot, la chef du groupe LFI,
00:07:13 à l'Assemblée nationale.
00:07:14 Borne a démissionné, laissant derrière elle
00:07:17 une démocratie salement amochée.
00:07:19 "Peu importe par qui le monarque la remplacera,
00:07:22 "nous exigerons un ventre de confiance au Parlement."
00:07:25 C'est ce vote qui organise la vie politique
00:07:28 dans le pays et à l'Assemblée.
00:07:30 Valérie Pécresse est plus tendre avec la Première ministre.
00:07:33 "Merci à Elisabeth Borne par-delà nos différences politiques
00:07:37 "pour trouver le chemin d'un accord pour financer
00:07:40 "les transports franciliens."
00:07:42 Les chefs de région, là où la classe politique
00:07:45 ne faisait que repousser le problème.
00:07:47 "Malgré nos différences importantes,
00:07:50 "j'ai apprécié la rigueur et l'honnêteté intellectuelle
00:07:53 "dans bien des circonstances.
00:07:55 "Elle a eu le courage que d'autres n'ont pas eu.
00:07:58 "Elle fut une interlocutrice de qualité."
00:08:01 Il faut tirer un coup de chapeau à Elisabeth Borne ?
00:08:04 -C'était une mission impossible.
00:08:06 Vous dirigez un pays avec une majorité relative
00:08:09 à l'Assemblée nationale.
00:08:11 Le président de la République lui a demandé
00:08:14 de trouver des majorités sur des textes importants,
00:08:17 notamment sur la retraite.
00:08:19 Elle n'a pas réussi à le faire.
00:08:21 Elle a échoué une première fois, puisqu'ils ont utilisé le 49-3.
00:08:25 Sur l'immigration, elle n'a pas trouvé de majorité.
00:08:28 La motion de rejet préalable a été adoptée
00:08:31 avant même que le débat ne puisse commencer.
00:08:34 Elle est réussie sur les grands chantiers
00:08:36 confiés à elle par le président.
00:08:38 Il y a eu d'autres réussites.
00:08:40 Elle n'a pas rien fait en 20 mois.
00:08:43 Il y a des choses qui ont été faites.
00:08:45 Globalement, ce fut très compliqué pour elle.
00:08:48 Elle a dû beaucoup souffrir.
00:08:50 Quand on est premier ministre et qu'on fait de la politique,
00:08:53 on aime souffrir.
00:08:55 C'était 20 mois très compliqués pour elle.
00:08:57 Son bilan n'est pas très reluisant.
00:09:00 Il pouvait être difficilement autrement
00:09:03 compte tenu du résultat des élections.
00:09:05 - C'est précisément un an, 7 mois et 23 jours
00:09:08 de bons et loyaux services pour la Première ministre sortante.
00:09:12 Quel bilan vous en faites ?
00:09:14 - Sur cette question de la durée,
00:09:16 j'ai toujours trouvé extrêmement déplaisant
00:09:19 vis-à-vis d'Elisabeth Borne.
00:09:21 Elle ne fallait pas la virer.
00:09:23 Elle a dû durer plus longtemps qu'Edith Cresson.
00:09:26 C'était la réduire à son statut de femme,
00:09:29 alors qu'Elisabeth Borne est une femme.
00:09:32 C'est un symbole important que les femmes soient au pouvoir.
00:09:35 - Au moment de sa nomination.
00:09:37 - Elle était responsable politique.
00:09:40 Mais elle avait dit au président de la République
00:09:43 qu'il n'y avait pas de majorité pour la loi immigration.
00:09:46 Au moment où le président a voulu lancer
00:09:49 ses 100 jours de marketing macronienne
00:09:52 entre l'initiative de grande ampleur,
00:09:55 la rencontre avec les Français...
00:09:57 Elle avait dit qu'il n'y a pas de majorité
00:10:00 pour cette loi immigration.
00:10:02 Elle ne pouvait pas se substituer au président de la République.
00:10:06 Je trouve ça sévère.
00:10:08 Il y a normalement dans la 5e République
00:10:10 une majorité présidentielle avec l'élection présidentielle
00:10:14 et une majorité parlementaire avec les législatives.
00:10:18 Les deux se sont mélangés avec le quinquennat.
00:10:21 Emmanuel Macron n'a laissé aucun espace politique à Elisabeth Borne.
00:10:25 Elle ne pouvait pas, à sa place, inventer quelque chose.
00:10:29 Si elle avait dû négocier un vrai accord de gouvernement,
00:10:33 ça aurait dû se faire avec l'accord d'Emmanuel Macron.
00:10:37 Il ne lui a jamais laissé cette latitude-là.
00:10:40 Ça a relevé d'une forme de chemin de croix pour elle.
00:10:43 - On ne verra plus à l'Assemblée.
00:10:46 - Dès qu'elle accepte cette mission,
00:10:48 à la fin, elle y va pas.
00:10:50 Mais elle a quand même essayé, par respect,
00:10:53 pour rester à la fin.
00:10:54 Sa sortie est inélégante.
00:10:56 - Ce qui m'a choqué, c'est de l'avoir vapoté à l'Assemblée.
00:11:00 Il n'y aura plus de petits vapotages
00:11:03 sur les bancs de l'Assemblée.
00:11:05 - Vous serez peut-être surpris, on ne sait pas.
00:11:08 - Le prochain premier ministre sera peut-être tellement nerveux
00:11:12 qu'il aura besoin de vapoter.
00:11:14 - On va revenir sur ces derniers mois pour Elisabeth Borne.
00:11:18 La journée où elle a accepté ce poste,
00:11:20 c'est un siège éjectable dans toutes circonstances.
00:11:24 - Exactement, d'autant plus dans cette situation
00:11:27 de majorité relative.
00:11:29 Les mandats étaient assez casse-gueule.
00:11:32 Comme si on lui a dit, dans cette première phase
00:11:35 de ce quinquennat, elle a quand même pris les coups
00:11:38 parce que c'était des gros dossiers.
00:11:41 La réforme des retraites, le projet de loi immigration,
00:11:44 elle n'a pas réussi à trouver une majorité.
00:11:47 On peut quand même lui imputer cet aspect dans son travail.
00:11:52 Mais cela étant dit, elle a quand même servi de paratonnerre
00:11:56 ou de catalyseur à toutes sortes de frustrations
00:11:59 que pouvaient avoir les Français.
00:12:01 L'idée, quand vous êtes premier ministre,
00:12:03 c'est de ne pas faire de l'ombre au président.
00:12:06 Il arrivait un moment où elle ne pouvait plus continuer
00:12:10 à être dans ce poste parce que ça se répercutait déjà
00:12:13 en termes négatifs pour le président de la République.
00:12:16 Donc oui, il était temps de changer.
00:12:19 Mais la grande question pour la suite des choses,
00:12:22 c'est quel objectif?
00:12:23 Est-ce qu'on veut faire briller un peu la machine,
00:12:26 dire qu'on repart sous de nouveaux aspects?
00:12:29 - C'est un peu ce que dit Eric Zemmour dans son tweet.
00:12:32 - Ou sinon, on incarne quoi?
00:12:34 Quelle est la direction pour la suite des choses?
00:12:37 - Avançons un peu, cher Johan, si vous le voulez bien.
00:12:40 On l'a bien compris, depuis la fin d'après-midi,
00:12:43 Elisabeth Borne n'est plus la première ministre,
00:12:46 sauf que personne à Matignon ce soir.
00:12:49 - Officiellement, elle va continuer
00:12:51 à attendre la nomination du nouveau Premier ministre
00:12:54 pour s'assurer des affaires courantes.
00:12:57 Mais généralement, lorsqu'un ou une première ministre
00:13:00 pose sa démission, pas dans les minutes,
00:13:02 mais dans les heures qui viennent,
00:13:05 un Premier ministre est nommé.
00:13:07 Pourquoi attend-on aussi longtemps?
00:13:09 - Il est vrai que si Emmanuel Macron avait acté
00:13:12 avec certitude le choix de Gabriel Attal,
00:13:15 il aurait dans la foulée de son communiqué
00:13:18 annoncé sa nomination.
00:13:19 Il aurait dit "J'ai mis fin aux fonctions d'Elisabeth Borne
00:13:23 "et j'ai demandé à Gabriel Attal de former un gouvernement."
00:13:27 Là, ça n'est pas le cas.
00:13:28 Ca montre quand même qu'il y a un blocage quelque part.
00:13:32 Attendre demain matin, pourquoi?
00:13:34 Si on est sûr de son choix, on le fait tout de suite.
00:13:37 On ne laisse pas un pays sans Premier ministre
00:13:40 qui gère les affaires courantes.
00:13:42 Il y a des blocages qui viennent de poids lourd du gouvernement.
00:13:46 On sait que le ministre de l'Economie,
00:13:48 Bruno Le Maire, voit plutôt cette...
00:13:51 - Les gens qui nous regardent comprennent bien
00:13:54 qu'on touche du bois, mais s'il se passe un événement majeur
00:13:57 ce soir ou cette nuit, si le Premier ministre doit intervenir,
00:14:01 Elisabeth Borne reprend du service.
00:14:04 - Elle est toujours Premier ministre.
00:14:06 Tant qu'elle n'a pas été remplacée,
00:14:09 tant qu'il n'y a pas eu de passation de pouvoir,
00:14:12 c'est elle qui est aux manettes.
00:14:14 Elle a du temps d'urgence à gérer.
00:14:16 Sa bloc manifestation du côté de poids lourd du gouvernement,
00:14:20 qui aurait bien voulu être nommé Premier ministre,
00:14:24 du côté de Bruno Le Maire,
00:14:25 qui a quand même été le chef de Gabriel Attal,
00:14:28 son secrétaire d'Etat.
00:14:30 On nous dit que tout va bien, on s'entend très bien,
00:14:33 on sent qu'on prend beaucoup de précautions.
00:14:36 Et sa bloc, me semble-t-il, encore plus du côté de Gérald Darmanin.
00:14:41 - Gérald Darmanin n'a pas l'ambition d'être Premier ministre.
00:14:45 - Il l'a eu.
00:14:46 Il aimerait bien être Premier ministre.
00:14:49 Il s'entend très mal avec Gabriel Attal.
00:14:52 Ils ont des relations extrêmement mauvaises, personnellement.
00:14:56 Et puis l'ambition...
00:14:57 Ils sont de la même génération et ils ont la même ambition.
00:15:01 Tout cela fait que Gérald Darmanin
00:15:05 ne supporte manifestement pas cette nomination.
00:15:08 Est-ce qu'il a mis sa démission dans la balance ?
00:15:11 Je n'en sais absolument rien.
00:15:13 Mais il y a quelque chose qui bloque
00:15:15 sans quoi la nomination de Gabriel Attal serait annoncée.
00:15:19 - Des ministres comme Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire
00:15:22 ont les moyens de faire un peu de chantage à la démission,
00:15:26 un chantage affectif au président de la République.
00:15:29 C'est vrai qu'en politique,
00:15:31 les égos sont démesurés.
00:15:35 Imaginez avoir été le stagiaire de quelqu'un
00:15:40 et devenir son supérieur hiérarchique.
00:15:42 "Servir notre pays à l'instant", dit Gérald Darmanin,
00:15:46 "au quête Elisabeth Borne a été exigeant
00:15:48 "et toujours conforme à l'intérêt de l'Etat.
00:15:51 "Je l'ai vu engagee, courageuse,
00:15:53 "mais dans des réformes difficiles."
00:15:56 Dans nos relations de travail,
00:15:58 tout cela est convenu de Gérald Darmanin.
00:16:00 Retour sur cette question.
00:16:02 Ces égos démesurés pourraient empêcher
00:16:04 l'arrivée de Gabriel Attal demain matin ?
00:16:07 -Il est impossible de faire ce chantage-là.
00:16:10 A part Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Gabriel Attal,
00:16:13 le gouvernement n'a pas une grande qualité politique.
00:16:16 Pas de figure bien identifiée du public,
00:16:19 pas de figure qui ait fait tout le quinquennat.
00:16:22 Ils ont un poids sur le président de la République.
00:16:25 Surtout dans une période où, à mon avis,
00:16:27 Emmanuel Macron se rend bien compte
00:16:29 que s'il fait un remaniement, c'est pour aller plus à droite
00:16:33 et peut-être être en mesure de concourir
00:16:36 avec Allaire pour gouverner tranquillement.
00:16:38 -On est d'accord que Gabriel Attal vient de la gauche ?
00:16:41 -Oui, mais il a renié tout ce qu'il avait de gauche PS.
00:16:45 Je considère qu'il a raison de le faire.
00:16:48 Je considère qu'il a une popularité
00:16:50 un petit peu surévaluée, un petit peu non méritée,
00:16:53 parce que ça fait que six mois qu'il est au ministère de l'Education.
00:16:57 S'il a eu des prises de parole salutaires,
00:17:00 elles ne se sont pas encore traduites dans des actes concrets.
00:17:04 Il faut le temps de les implémenter.
00:17:06 L'Education nationale est la deuxième plus grosse
00:17:09 administration au monde.
00:17:11 Il me semble qu'à ce poste-là, ce qui est le plus dur,
00:17:14 ce n'est pas la parole, c'est l'action et le fait de faire faire,
00:17:18 au-delà même de faire.
00:17:19 -Gabriel Attal pourrait devenir demain matin
00:17:22 le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la Ve République,
00:17:26 puisque Laurent Fabius en avait... -37.
00:17:28 -37. Ca ferait trois ans de moins.
00:17:30 Retour sur son parcours en quelques secondes
00:17:33 avant de poursuivre la discussion.
00:17:35 -Il est l'un des macronistes de la première heure.
00:17:38 Dès 2016, Gabriel Attal rejoint le parti En Marche,
00:17:42 fondé par Emmanuel Macron.
00:17:43 Passé par l'école alsacienne, Science Po et le Parti socialiste,
00:17:47 l'enfant de clameur ex-conseiller parlementaire de Marisol Touraine
00:17:51 va connaître une ascension fulgurante.
00:17:54 Élu député des Hauts-de-Seine en 2017,
00:17:56 il est nommé un an plus tard secrétaire d'Etat
00:17:59 auprès du ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse.
00:18:03 Il sera 29 ans le plus jeune membre d'un gouvernement
00:18:06 sous la Ve République.
00:18:07 Applaudissements
00:18:09 Entre 2020 et 2022, Gabriel Attal est ensuite
00:18:12 porte-parole du gouvernement de J.-C.Astex.
00:18:14 -On va se parler franchement.
00:18:16 Qui emmerde la vie de qui aujourd'hui?
00:18:19 Qui gâche la vie de nos soignants,
00:18:21 qui, depuis 2 ans, sont mobilisés sous l'eau
00:18:24 dans nos services de réanimation?
00:18:27 Ce sont ceux qui s'opposent au vaccin.
00:18:29 -Son aisance à l'oral et son audace lui valent le surnom
00:18:32 de "leurveur" dans l'entourage du président.
00:18:34 L'élève surdoué de la Macronie continue de gravir les échelons.
00:18:38 Au sein du gouvernement d'Elisabeth Borne,
00:18:41 il est d'abord ministre délégué chargé des comptes publics,
00:18:44 puis nommé ministre de l'Education nationale en juillet 2023.
00:18:47 Rapidement, Gabriel Attal rompt avec la stratégie
00:18:50 de son prédécesseur. Sur le terrain, il annonce la couleur.
00:18:54 -J'assume de porter une ambition très forte
00:18:57 pour l'école sans aucun tabou. Ce que nous allons mettre en place,
00:19:00 c'est un véritable électrochoc.
00:19:02 -Lutter contre le harcèlement scolaire et améliorer le niveau
00:19:06 des élèves sont les priorités du ministre.
00:19:08 Des débuts, encore une fois, appréciés par Emmanuel Macron.
00:19:11 -Il coche toutes les cases, il correspond à ce que cherchait
00:19:15 Emmanuel Macron. Si on devait faire une colonne plus,
00:19:18 une colonne moins pour Gabriel Attal?
00:19:20 -Il coche beaucoup de cases, oui. C'est une certitude.
00:19:23 D'abord, il ne posera pas de problème au président de la République.
00:19:27 -Vous croyez? -Non, je pense pas.
00:19:29 -Justement, je me suis dit qu'il cochait toutes les cases,
00:19:32 sauf celle de la popularité et du fait de faire de l'ombre
00:19:35 au président de la République par son talent, sa communication.
00:19:39 C'est la star du moment, Gabriel Attal.
00:19:41 C'est lui qui a la faveur de tous les sondages.
00:19:44 -Il peut faire de l'ombre au président de la République,
00:19:47 mais la popularité à Matignon, ça ne dure pas très longtemps.
00:19:51 -Surtout en majorité relative. -C'est pas faux.
00:19:53 -Et surtout compte tenu de la situation du pays
00:19:56 et des problèmes auxquels nous avons à faire face.
00:19:59 -C'est de sacrifier un fidèle parmi les fidèles?
00:20:02 -C'est une sorte de cadeau empoisonné.
00:20:04 -Il va griller. -C'est conçu comme tel
00:20:06 par une partie de la majorité.
00:20:08 -C'est aussi une manière de lui dire
00:20:10 que, effectivement, il est très populaire en ce moment,
00:20:13 mais cette popularité, au service du gouvernement,
00:20:16 on verra bien si ça marche, mais en tout cas, oui,
00:20:19 le risque pour Gabriel Attal, c'est de se griller.
00:20:22 Peu de premiers ministres ont réussi et sont repartis de Matignon
00:20:26 au réaulet d'un succès qui pourrait les conduire ensuite...
00:20:29 -Edouard Philippe. -Vers les...
00:20:31 -Edouard Philippe. -Edouard Philippe.
00:20:33 -C'est pas concrétisé. -Il y a un temps
00:20:36 où vous digérez la sortie de Matignon.
00:20:38 Vous avez cette impopularité.
00:20:40 Si on part du principe que Gabriel Attal a des ambitions
00:20:43 pour 2032, il aura le temps de digérer.
00:20:45 Pas tout en un temps. -Mais c'est une majorité.
00:20:48 Il va se présenter dans une situation...
00:20:51 -La même que Elisabeth Borne. -Donc, griller
00:20:53 un futur candidat potentiel en 2027 ou plus tard,
00:20:56 je vois pas l'intérêt pour le président.
00:20:58 -Le rôle, c'est pour les Européennes.
00:21:00 C'est lui qui va conduire les Européennes.
00:21:03 Il sera pas tête de liste, mais c'est lui qui va mener
00:21:06 cette campagne, qui va affronter Jordan Bardella.
00:21:09 C'est la même génération.
00:21:10 S'il est nommé à Matignon... -C'est pas lui qui sera
00:21:13 la tête de liste. -C'est lui qui mènera
00:21:15 cette campagne. -Il sera le symbole
00:21:17 du succès ou de l'échec des Européens.
00:21:20 -C'est aussi parce qu'Emmanuel Macron le voit
00:21:23 comme un homme de peine. -Qu'est-ce qu'il a de plus
00:21:25 pour être un homme anti-Bardella ? -En cas de succès,
00:21:28 il en sortira grandi. En cas d'échec,
00:21:30 s'il y a 10 points d'écart, ça sera un revers
00:21:32 pour lui. Il a le même âge que Jordan Bardella.
00:21:35 Ils se connaissent bien. -Il est plus vieux
00:21:37 que Jordan Bardella. Il a pas 30 ans,
00:21:40 il est de la même génération.
00:21:41 -Est-ce qu'il peut aggraver la lutte contre la sécurité ?
00:21:45 -Il faut savoir que très vite, il rentre dans ce costume-là
00:21:48 et c'est pas forcément son ADN. -Il incarne un peu
00:21:51 l'autorité, déjà, Gabriel Attal. -C'est sur des sujets
00:21:53 très consensuels. L'éducation nationale,
00:21:56 il n'y a pas de sujet consensuel. -Il a un peu cette image-là.
00:21:59 On verra ce qu'il est. -C'est vrai que les histoires
00:22:02 de remaniement, j'imagine que ça fatigue un petit peu
00:22:05 les gens qui nous regardent. Ils disent "dans mon quotidien,
00:22:08 "qu'est-ce qui va changer ?" C'est cette question
00:22:11 qu'on pourrait se poser. Si demain,
00:22:13 Gabriel Attal est Premier ministre de la France,
00:22:16 qu'est-ce qui va changer dans la vie des Français,
00:22:19 pour les grandes préoccupations ? La priorité, on l'a vu
00:22:22 dans une étude, c'est le pouvoir d'achat,
00:22:24 la sécurité, l'immigration. Quel pouvoir aura-t-il ?
00:22:27 C'est une question à laquelle vous répondrez dans quelques secondes.
00:22:31 A 22h30, on salue de nouveau Maureen Vidal
00:22:33 pour l'essentiel de l'actualité de ce 8 janvier 2024.
00:22:36 -Elisabeth Borne a donné sa démission
00:22:44 du poste de Première ministre,
00:22:46 une demande acceptée par Emmanuel Macron,
00:22:49 élue en mai 2022. Elle était la 2e femme à occuper
00:22:52 ce poste en France. Dans une lettre au président,
00:22:55 elle a jugé plus que jamais nécessaire
00:22:57 de poursuivre les réformes, alors que pour remplacer
00:23:00 Elisabeth Borne à Matignon, la réponse de cette nomination,
00:23:03 demain matin. Alors qu'un épisode de grand froid
00:23:06 s'est installé sur l'ensemble du territoire,
00:23:09 le gouvernement a annoncé le déblocage
00:23:11 d'une enveloppe de 120 millions d'euros
00:23:13 pour l'hébergement d'urgence. 43 départements
00:23:16 étaient classés en vigilance jaune.
00:23:18 Grand froid cet après-midi et jusqu'à demain.
00:23:21 Ecoutez le ministre délégué au logement.
00:23:23 -Il faut réformer en profondeur
00:23:25 le système d'hébergement d'urgence,
00:23:27 travailler mieux et de manière plus coordonnée
00:23:30 avec les collectivités locales,
00:23:32 pour que ça sorte plus vite.
00:23:33 Il faut que les personnes aient des solutions
00:23:36 plus rapidement, on ne doit pas attendre 3 ou 10 ans
00:23:39 pour avoir des solutions. Et l'amont,
00:23:41 éviter que des gens tombent dans l'hébergement d'urgence
00:23:44 et qu'il y ait des solutions de logement.
00:23:46 Nous ne mettrons pas les 120 millions d'euros
00:23:49 uniquement sur des places supplémentaires.
00:23:51 Nous voulons réformer les choses pour qu'on puisse mieux travailler
00:23:55 sur l'amont et sur l'aval, éviter que des gens
00:23:57 rentrent dans l'hébergement d'urgence.
00:24:00 -La légende allemande du football France,
00:24:02 Beckenbauer est morte à l'âge de 78 ans,
00:24:05 champion du monde de 1974 en tant que joueur,
00:24:08 puis en 90 en tant que sélectionneur avec l'Allemagne.
00:24:11 Beckenbauer a débuté sa carrière
00:24:13 au Bayern Munich, double ballon d'or.
00:24:15 Il s'est éteint après avoir lutté des années
00:24:18 contre des problèmes de santé.
00:24:20 De nombreux hommages lui ont été rendus,
00:24:22 comme le patron de la FIFA qui a salué
00:24:24 une légende du football mondial.
00:24:26 -Merci beaucoup.
00:24:28 C'est vrai que cette semaine, avec les départs, les décès
00:24:31 de Mario Zagallo, ancien sélectionnaire du Brésil,
00:24:34 et de Franz Beckenbauer, l'Allemand,
00:24:36 il ne reste plus qu'un seul homme en vie,
00:24:38 ayant remporté la Coupe du monde en tant que joueur
00:24:41 et en tant qu'entraîneur.
00:24:43 Ils l'ont dit, vous l'avez entendu ?
00:24:45 -Oui. -Excusez-moi.
00:24:46 -Vous doutez de mes connaissances.
00:24:48 -J'en doute, car je vous pratique depuis quelques années.
00:24:51 Si vous maîtrisiez la politique, vous maîtrisiez le football.
00:24:55 Voilà pour le palmarès.
00:24:56 Edide Deschamps est le seul homme encore en exercice,
00:24:59 ayant remporté la Coupe du monde en tant que joueur et entraîneur.
00:25:03 Voilà pour la légende du foot allemand qui s'est éteinte.
00:25:06 Revenons-en à ce remaniement, cher Michael.
00:25:09 Cette question que je vous posais avant le journal,
00:25:11 que ce soit Gabriel Attal ou Tartampion,
00:25:14 de cette façon, mais qu'est-ce qui va changer...
00:25:17 -Tartampion ? -Oui, ou Tartampion.
00:25:19 Merci de cette intervention.
00:25:21 Qu'est-ce qui va changer dans la vie des Français
00:25:23 sur les priorités du pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration ?
00:25:27 -Je ne pense rien du tout.
00:25:29 C'est Emmanuel Macron qui reste à la manoeuvre.
00:25:31 Une fois, j'ai été d'accord avec Raphaël Glucksmann,
00:25:34 quand il a dit "je connais le nom du Premier ministre",
00:25:38 c'est Emmanuel Macron.
00:25:39 Son ministre de la Santé, c'est Emmanuel Macron.
00:25:42 Le ministre de l'Economie, c'est aussi Emmanuel Macron.
00:25:45 Il a un pouvoir relativement unique.
00:25:47 -Lice Desports, on verra avec la petite séquence du jour.
00:25:50 -Exactement. Et ministre de la Communication.
00:25:53 Il a, sous lui, un pouvoir relativement éclaté
00:25:56 au Parlement, au gouvernement,
00:25:58 des factions qui s'affrontent, des "factions politiques",
00:26:01 au sein même de sa majorité.
00:26:03 Il semble que dans ce chaos-là,
00:26:05 il n'a pas détenu un semblant de pouvoir.
00:26:07 Je pense que ça ne changera pas grand-chose,
00:26:10 surtout si il nomme Gabriel Attal,
00:26:12 qui est complètement dans l'ADN du macronisme,
00:26:15 il fait partie du groupe de Poitiers
00:26:17 qui a lancé sa candidature au début.
00:26:19 Il est plutôt d'une sensibilité...
00:26:21 -Il y avait un certain François Hollande
00:26:24 qui ne craignait pas son ministre, à une époque.
00:26:26 -Il ne va pas se laisser faire comme certains premiers ministres.
00:26:30 -La différence avec les autres premiers ministres
00:26:33 et le président de la République,
00:26:35 et évidemment qu'on commence en 2017,
00:26:37 c'est que c'est la première fois qu'il nommerait,
00:26:40 on va continuer de le dire, au conditionnel,
00:26:43 un personnage connu, reconnu, qui est populaire.
00:26:46 Ca a peut-être changé la donne, Jean-Sébastien.
00:26:48 -Ce qui peut changer, ce serait l'habileté de Gabriel Attal.
00:26:52 Si il arrivait à changer les équilibres politiques
00:26:55 à l'Assemblée nationale, il a su se montrer très habile.
00:26:58 L'éducation, vous disiez que c'était un sujet consensuel.
00:27:01 Peu de ministres ont réussi, justement,
00:27:04 parce qu'il ne faut pas seulement s'adresser aux Français,
00:27:07 il faut aussi réussir à faire passer son action
00:27:10 auprès du personnel de l'éducation nationale
00:27:13 et de l'administration.
00:27:14 Ca, c'est une autre paire de manches.
00:27:16 Gabriel Attal a toujours su se montrer habile.
00:27:19 On parlait de Bruno Le Maire,
00:27:21 il est arrivé à Bercy, il avait été conçu comme un chien
00:27:24 dans un jeu de quilles.
00:27:26 Il a su très bien s'entendre avec Bruno Le Maire.
00:27:29 Ca peut changer quelque chose.
00:27:31 Le vrai remaniement, c'est de changer Alexis Collère,
00:27:34 le secrétaire général de l'Elysée,
00:27:36 qui est l'homme de l'ombre, par excellence,
00:27:39 et qui prend plus encore que le président de la République.
00:27:42 Il a une tendance à procrastiner.
00:27:44 Emmanuel Macron alterne entre les phases
00:27:47 où il est dans des visions...
00:27:48 C'est ce qu'en disait Gérard Collomb,
00:27:51 il alterne entre le stratosphérique et le micromanagement.
00:27:54 Bien souvent, les décisions ont pu être prises
00:27:57 en réalité par d'autres.
00:27:59 Il a fait croire qu'il était le maître des horloges,
00:28:02 mais toutes les décisions du 1er quinquennat
00:28:04 ont posé problème.
00:28:06 C'était Edouard Philippe qui les a suggérées.
00:28:08 S'obstiner sur le maintien de la taxe carbone,
00:28:11 le 1er tour des élections municipales,
00:28:13 vouloir réintroduire du systémique dans la réforme paramétrique,
00:28:17 ça en dit long sur le fait qu'il n'est pas le maître des horloges
00:28:21 qu'il prétend être, même si, incontestablement,
00:28:24 tout tourne autour de sa personne.
00:28:26 -C'est une question importante. -Ou alors, il y a une autre stratégie.
00:28:30 Je considère que Gabriel Attal était le préféré d'Emmanuel Macron.
00:28:34 -Lui et Clément Beaune. -Moi, aujourd'hui,
00:28:37 et Clément Beaune.
00:28:38 -Oui, parce qu'il y a eu la menace de démission
00:28:41 qui est passée par là.
00:28:42 Ce sont deux macronistes de la première heure.
00:28:45 -Il est au-dessus du lot. -Je ne suis pas d'accord.
00:28:48 -Vous connaissez, est-ce qu'il a l'étoffe d'un Premier ministre ?
00:28:52 -Oui, je le connais depuis longtemps.
00:28:54 Il était parmi les jeunes qui suivaient Strauss-Kahn.
00:28:57 -Il fait de la politique depuis 15 ans.
00:29:00 -Il est très bon.
00:29:01 Tous les ministères où il a été député, il était excellent.
00:29:04 Il est très bon. -C'est un surdoué.
00:29:07 -Il est brillant. -C'est un vrai politiqueur.
00:29:09 -En plus, il a un côté sympathique.
00:29:11 Il est sympa, comme type. -Je ne suis pas d'accord.
00:29:15 -Vous ne le trouvez pas sympathique
00:29:17 parce que vous ne le connaissez pas ?
00:29:19 -Je vous l'ai dit. -En tant que néophyte
00:29:22 qui regarde cette intervention, je ne le regarde pas.
00:29:24 -Il est un peu insuffisant. -Dans le contact humain,
00:29:27 il est très bon. -A chaque fois qu'il est venu
00:29:30 sur nos plateaux, contrairement à beaucoup de gouvernements...
00:29:33 -Il est le meilleur pour le succéder. Il le met en orbite.
00:29:37 S'il réussit son coup, il est le candidat en 2027.
00:29:40 -Comment pouvez-vous réussir votre coup
00:29:43 dans une majorité relative ?
00:29:44 Comment réussir son coup quand on monte à bord du Titanic ?
00:29:48 -Un moment, il y a un moment...
00:29:50 -Il y a un individu qui dépasse la situation.
00:29:53 -Vous avez commencé l'émission en disant
00:29:55 qu'il est très populaire, en haut de tous les sondages,
00:29:58 mais donnez-lui un mois. -Je crains qu'il va le griller.
00:30:01 Je le crains. Mais il peut se révéler encore mieux
00:30:05 et réussir. Et s'il réussit... -Attention.
00:30:07 -Attends. -Pardon.
00:30:09 -Laissez-vous finir vos phrases. -Comme ça, comme une idée
00:30:14 de le griller par certains, parce que tout le monde
00:30:17 ne voit pas d'un très bon oeil le succès de ce jeune homme,
00:30:21 le fait qu'il ait réussi à se déployer
00:30:24 auprès des Français.
00:30:26 Certains ont pu imaginer, y compris peut-être à l'Elysée,
00:30:29 les présidents de la République aiment rarement
00:30:32 se voir des successeurs.
00:30:33 Aucun des présidents de la 5e République
00:30:36 n'a aimé véritablement ceux qui étaient...
00:30:39 Ils ont tout fait pour essayer de les briser.
00:30:41 Ca peut être un cadeau empoisonné.
00:30:44 -Je pense que Gabriel Attal n'était absolument pas,
00:30:46 contrairement à Bruno Le Maire ou à Gérald Darmanin,
00:30:49 pas candidat à la maîtrise.
00:30:51 -J'ai entendu cette métaphore que je voulais filer moi aussi.
00:30:55 "Vous pouvez changer le casting si le scénario reste le même
00:30:59 "et reste aussi mauvais. Le film restera inregardable."
00:31:04 -Encore faut-il changer le casting.
00:31:06 Si vous changez le Premier ministre,
00:31:08 les ressources humaines sont limitées.
00:31:10 Si Gérald Darmanin reste au ministère de l'Intérieur,
00:31:14 si Bruno Le Maire reste à Bercy,
00:31:16 si Dupond-Moretti reste à la justice,
00:31:19 les poids lourds du gouvernement,
00:31:22 si vous voulez, ils sont difficilement remplaçables.
00:31:25 Donc, il ne doit pas y avoir un changement absolument incroyable
00:31:29 au sein du gouvernement.
00:31:30 Vous allez peut-être virer quelques secrétaires d'Etat
00:31:34 qu'on connaît à peine.
00:31:35 -Certains sont sûrs de ne pas partir ?
00:31:38 -Sauf si justement Atal commence à s'imposer dès le premier jour.
00:31:41 Voilà les conditions.
00:31:43 -Je me mets à la place des Darmanin et Le Maire,
00:31:47 d'avoir votre ancien...
00:31:49 -Si vous voulez...
00:31:51 -D'être au-hors de votre liste.
00:31:53 Un mot de Karima qui attend. Jean-Sébastien, je reviens.
00:31:57 -Je suis désolée, mais l'orgueil en politique,
00:31:59 vous devez ravaler aussi votre orgueil.
00:32:02 -En politique, ça se passe pas comme ça.
00:32:04 -Oui, sinon vous vous faites des coups bas.
00:32:07 -Sinon, vous vous faites des coups bas.
00:32:09 -Vous savonnez les planches.
00:32:11 -Ca fait partie du jeu.
00:32:12 Je reviens sur la question de l'âge.
00:32:15 On parle de sa jeunesse.
00:32:16 -Ce serait le plus jeune de l'histoire.
00:32:19 -On peut se rappeler qu'Emmanuel Macron a accédé
00:32:22 à la plus grande fonction à 39 ans comme président de la République.
00:32:25 Peut-être que ça relativise la question de l'âge,
00:32:28 surtout aujourd'hui,
00:32:30 où la politique, c'est énormément de communication.
00:32:33 Je vais revenir aussi.
00:32:35 On a eu beaucoup de critiques sur Elisabeth Borne,
00:32:37 sur le fait qu'elle n'avait pas réussi à aller chercher
00:32:41 une majorité.
00:32:42 On était dans un contexte de majorité relative.
00:32:45 Ca a lieu, bien sûr, en lien avec sa personnalité aussi.
00:32:48 Est-ce qu'une personnalité comme Gabrielle Attard,
00:32:51 vous le dit, sympathique,
00:32:53 est-ce que ça peut jouer ou non?
00:32:55 -Mais lui, il sait en faire,
00:32:57 parce qu'il l'a toujours fait en tant que ministre.
00:33:00 Il a cherché les uns et les autres
00:33:02 pour obtenir une majorité.
00:33:04 -Ca reste un pari, mais c'est vrai que...
00:33:06 -Et pour le coup, Julien,
00:33:07 on parle beaucoup de la personnalité,
00:33:10 mais quand même, il faut parler du fond de Gabrielle Attard.
00:33:13 Il a 4 ans, il se félicitait de la fermeture des centrales,
00:33:16 il pestait contre Gérard Collomb
00:33:18 parce qu'il le trouvait trop dur sur l'immigration.
00:33:21 C'est vrai que quelqu'un qui vient de la gauche,
00:33:24 qui est plutôt d'une écologie qui est étiréaliste,
00:33:27 qui a converti aux centrales nucléaires...
00:33:30 -Aller chercher des voix de droite avec un ministre
00:33:33 qui est à la Social-Démocratie.
00:33:35 -Il a compris que c'était des sujets populaires
00:33:38 et que ça lui arrimait une partie de l'électorat.
00:33:40 Désolé, ça ne présage de rien pour être Premier ministre,
00:33:44 surtout que le courage dont il a fait preuve à l'Education nationale...
00:33:48 -C'est dommage pour le ministre de l'Education nationale
00:33:51 qui perd un très bon élément.
00:33:53 -Il a le même courage quand on va parler de sujets d'immigration,
00:33:56 quand il faudra parler d'Europe. Il est très européiste.
00:34:00 Il faut une cohérence politique générale
00:34:02 pour être Premier ministre, pas seulement en éducation.
00:34:05 -Ca revient à cette idée.
00:34:07 Que veut Emmanuel Macron pour la suite des choses ?
00:34:10 -Le sait-il lui-même.
00:34:11 -Il y a quelque chose d'important,
00:34:13 parce qu'il y a deux rendez-vous importants,
00:34:16 les rendez-vous des Européennes.
00:34:18 On a parlé de cette nouvelle génération,
00:34:20 notamment avec M. Bardella au RN, qui est très jeune aussi.
00:34:24 La suite des choses, la deuxième phase du quinquennat,
00:34:27 c'est quoi ? C'est aussi la question du leg.
00:34:30 Que veut laisser, finalement, comme image de la France,
00:34:33 comme leg Emmanuel Macron ?
00:34:35 Je suis désolée, mais j'attends toujours
00:34:37 de voir quelle est sa priorité.
00:34:39 -C'est une déformation très française
00:34:41 de tout voir par le prix du président de la République
00:34:44 ou des personnalités politiques.
00:34:46 Gérald Darmanin et Bruno Le Maire n'ont pas tant de capital politique.
00:34:50 L'échec n'était pas celui d'Elisabeth Borne
00:34:53 sur la loi immigration que celui de Gérald Darmanin,
00:34:56 qui a été incapable de produire ce qui était censé être son atout,
00:35:00 à la droite, à la majorité, n'a pas su le faire.
00:35:03 Ce ne sont pas eux qui passent le plus lourd.
00:35:05 -C'est difficile.
00:35:06 -Gérald Darmanin, il les accumule, les échecs.
00:35:09 Il est le ministre le plus renforcé
00:35:11 entre le Stade de France, l'imamique Hussein et Jean Passe,
00:35:15 et le COAQ sur la loi immigration.
00:35:17 C'est un ministre qui aurait pu ou dû démissionner depuis longtemps.
00:35:21 -Le Stade de France, c'est devenu...
00:35:23 -Pardon, Michael, pour essayer d'aller au bout d'une phrase.
00:35:27 -Vous êtes bien placé.
00:35:28 -Je voudrais vous dire depuis tout à l'heure
00:35:31 que ce qui compte, c'est la majorité au bout du bout.
00:35:34 Dans une démocratie, ce qui compte, c'est le nombre de députés,
00:35:37 qu'il y a horizon, le modem, que la majorité,
00:35:40 ce sont plusieurs parties.
00:35:42 Il me semble que ce n'est pas Gérald Darmanin ni Bruno Le Maire
00:35:45 qui ont empêché que c'est Sébastien Lecornu,
00:35:48 mais François Bayrou.
00:35:49 Edouard Philippe ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de Gabriel Attal.
00:35:53 Vous prenez les choses à l'envers
00:35:56 et je sens que ça relève de l'orgueil des uns et des autres.
00:35:59 L'orgueil compte en politique,
00:36:01 et je suis d'accord avec Karim Azad,
00:36:03 mais il y a une réalité de rapport de force,
00:36:05 et ce rapport de force-là,
00:36:07 Emmanuel Macron n'a pas de majorité absolue,
00:36:10 mais il a une majorité relative qui est divisée
00:36:12 comme elle ne l'avait jamais été.
00:36:14 -On va redire un mot de cette supposée nomination
00:36:17 demain matin de Gabriel Attal au poste de Premier ministre.
00:36:21 On a tellement pris l'habitude de dire "Premier ministre"
00:36:24 pour se réhabituer de nouveau.
00:36:26 A 23h, on y reviendra.
00:36:28 Je vous montrerai une séquence de 1998.
00:36:31 Gabriel Attal a 9 ans,
00:36:33 il est élève de l'école alsacienne,
00:36:35 il est la star d'un reportage d'Antenne 2,
00:36:38 ou de FR3, je ne sais pas.
00:36:39 Mais ça vaut le détour,
00:36:41 et on décèle déjà le communicant
00:36:43 et la confiance qu'il avait d'ores et déjà en lui.
00:36:46 Mais avant cela, on va parler de la famille Delon
00:36:49 qui continue de se déchirer par Médias Interposés.
00:36:52 Mais la séquence du matin, alors qu'il était,
00:36:55 certains l'auraient imaginé,
00:36:57 en train de plancher sur ses dossiers,
00:36:59 sur les photos de famille de ses ministres
00:37:01 pour choisir celui qui serait le plus méritoire,
00:37:04 il a préféré faire un coup d'entraînement de boxe,
00:37:07 le chef de l'Etat, pour nous demander
00:37:09 de faire du sport 30 minutes par jour.
00:37:12 Regardez, si vous l'avez manqué, ça vaut le coup.
00:37:15 -Bonjour à tous, on est à J-200,
00:37:17 des Jeux olympiques et paralympiques.
00:37:19 Nous allons accueillir en France
00:37:21 des Jeux olympiques et paralympiques
00:37:23 les plus décarbonés de l'histoire,
00:37:25 des Jeux verts qui respectent les accords de Paris.
00:37:28 On va accueillir les Jeux paritaires
00:37:30 avec autant de sportifs que de sportives.
00:37:33 On aura des délégations de sportifs olympiques
00:37:36 et paralympiques d'exception,
00:37:38 avec, je l'espère, beaucoup de médailles françaises.
00:37:41 Je vous invite à faire 30 minutes chaque jour au moins de sport.
00:37:44 -Michel, j'ai pas suivi, on a voté pour un président
00:37:47 ou pour un coach sportif ?
00:37:49 -Pour un influenceur.
00:37:50 -Non, mais c'est pas du tout à la hauteur de la situation,
00:37:54 c'est totalement en incohérence avec le tempo.
00:37:56 -On est à J-200, c'est pour ça qu'il fait cette vidéo.
00:37:59 -Il aurait pu choisir n'importe quel chiffre.
00:38:02 Il aurait pu faire J-150, J-100...
00:38:04 Je vois pas très bien l'utilité de la vidéo,
00:38:06 surtout pour faire stress de rappel de l'état nounou
00:38:10 à fête du sport, évidemment.
00:38:12 -Au cas qu'on comprenne bien, il a les gants sur l'épaule,
00:38:15 le sac de frappe derrière,
00:38:16 il vient de s'adonner un petit entraînement musclé.
00:38:20 -Il a fallu transpirer.
00:38:21 -Ce que ça m'inspire, c'est qu'il a été incapable
00:38:24 de mener cette loi avec l'immigration
00:38:26 qu'il a faite voter avant de la renier.
00:38:28 Sur des sujets importants,
00:38:30 il n'a plus la compétence de sa compétence,
00:38:33 mais sur les micros sujets, comme le sport...
00:38:35 -C'est son petit péché mignon.
00:38:37 -Il se permet de faire des énormes communications
00:38:40 pour connaître le prochain gouvernement.
00:38:42 -Il les adore, ces petites vidéos.
00:38:45 -Il est profondément inélégant vis-à-vis d'Elisabeth Borne
00:38:48 qui attendait de sa voix.
00:38:50 -Il dit ça sur les sujets ?
00:38:51 -Il a le fait qu'il ne peut plus gouverner
00:38:54 car il n'a pas de majorité.
00:38:55 Quand vous ne pouvez pas gouverner,
00:38:58 qu'est-ce qui reste ? Être un influenceur.
00:39:00 Il pourrait nommer Nabila, ou Cyprien...
00:39:02 -Arrêtez. -Ce n'est pas qu'une plaisanterie.
00:39:05 Dans la mesure où Macron n'a toujours pas intégré
00:39:08 la donne fondamentale depuis 2022,
00:39:10 quand il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée,
00:39:13 c'est un régime parlementaire.
00:39:15 Le personnage fort doit être le président
00:39:18 de la majorité parlementaire.
00:39:19 Il n'a jamais laissé Elisabeth Borne
00:39:22 la capacité à le faire, à aller vraiment signer des accords.
00:39:25 Il n'a pas intégré cette donne institutionnelle.
00:39:28 -Il nous dit que ce sont les jeux les plus décarbonés de l'histoire.
00:39:32 Miracle. La France est sauvée et les jeux sont décarbonés.
00:39:35 -Les grèves indolentiques doivent bien se faire.
00:39:38 -Le monde va affluer vers la France,
00:39:40 en termes de vol d'avion, c'est juste un événement planétaire.
00:39:44 Je ne vois pas pourquoi ça peut être moins carboné
00:39:47 que le précédent, mais ça reste toujours
00:39:49 un événement industriel qui draine des centaines de milliers.
00:39:53 Il n'y a rien de décarboné.
00:39:55 -Pour lui, c'est important qu'il y ait les Jeux olympiques,
00:39:58 que la France soit au centre du monde
00:40:00 pendant un mois pour les sports.
00:40:02 Mais la manière dont il le décline,
00:40:05 je ne pense pas que ça lui serve.
00:40:07 Les Français n'apprécient pas.
00:40:08 -Mais lui, il aime ça.
00:40:10 -Il trouve que c'est bien.
00:40:12 -Il y a peut-être pris le modèle
00:40:14 de Justin Trudeau au Canada, qui aime beaucoup faire
00:40:17 ce genre de vidéos.
00:40:18 -On n'est pas au Canada.
00:40:20 -Ce qui marche en Amérique du Nord...
00:40:22 -Attention, il a été réélu.
00:40:24 -Comment? -Il a été réélu.
00:40:25 -Oui, oui. -Il a toujours fait ça.
00:40:27 -Mais vous n'en savez rien.
00:40:29 Vous n'en savez rien.
00:40:31 On a coupé Karim Abdelaziz.
00:40:32 -Il a été réélu.
00:40:34 -Il a pas eu de majorité à la sonde.
00:40:36 -En même temps, j'ai l'impression
00:40:38 que tout le monde joue les Vierges offensées.
00:40:41 J'ai l'impression qu'aujourd'hui...
00:40:43 -On va se reprendre à la gunbox.
00:40:45 -Qu'est-ce que ça nous plaise ou non,
00:40:47 ça fait partie des autres tâches connexes des politiques
00:40:50 de communiquer sur Internet, sur les réseaux sociaux,
00:40:53 mais on se demande à qui ça s'adresse.
00:40:55 Est-ce qu'il s'adresse aux moins de 18 ans,
00:40:58 aux moins de 24 ans, en fait, parce que c'est un peu ça.
00:41:01 On se dit qu'il emploie tous les termes en vogue,
00:41:04 le côté décarboné, tant mieux, mais ça veut rien dire.
00:41:07 -Je comprends pas ce que ça veut dire.
00:41:09 -Quand on sait qu'il y aura moins de voitures à essence
00:41:12 qui vont conduire les joueurs...
00:41:14 -Faut faire attention à la diversion.
00:41:16 Au moment de l'échec de la Loisir,
00:41:18 il lance un petit peu, il met une boule puante
00:41:21 avec Gérard Depardieu, et dans cet espèce de fiasco
00:41:24 du remaniement, il fait cette vidéo.
00:41:26 Il y a une capacité d'Emmanuel Macron
00:41:28 à jouer sur les images, on sait qu'on va le reprendre
00:41:31 pour faire oublier ces échecs politiques profonds.
00:41:34 -J'ai vu un clin d'oeil à Edouard Philippe aussi.
00:41:37 Je sais pas si vous vous souvenez,
00:41:39 mais le boxeur en chef dans notre environnement politique,
00:41:42 c'est Edouard Philippe.
00:41:44 -Je sais pas si c'est un clin d'oeil à lui.
00:41:46 -Je me souviens qu'il avait raconté
00:41:48 qu'il adorait faire de la boxe.
00:41:50 -Le jour est mal choisi pour faire cette vidéo,
00:41:53 mais si ça avait été un autre jour,
00:41:55 il faut bien qu'il s'adresse à la jeunesse,
00:41:58 qui ne regarde plus les jetés de 20h,
00:42:00 qui regarde peu les chaînes d'information en continu,
00:42:03 qui s'informe sur les réseaux sociaux.
00:42:05 Il faut qu'il s'adresse à cette jeunesse-là.
00:42:08 On lui avait beaucoup reproché d'avoir parlé
00:42:10 à McFly et Carlito.
00:42:12 Moi, je trouvais ça plutôt bien,
00:42:14 parce que cette jeunesse-là, il faut lui parler,
00:42:17 sinon elle se sent délaissée, déconsidérée.
00:42:19 -C'est pas en faisant des roulades sur la pelouse de l'Elysée
00:42:23 qu'on parle aux jeunes ? -On peut aussi demander
00:42:25 à la jeunesse de s'informer autrement.
00:42:28 -C'est un niveau d'exigence.
00:42:29 -Ca ne se décrète pas. -Ah non, bien sûr.
00:42:32 -Mais Yoann, s'adresser aux jeunes...
00:42:34 -Il y a une exigence dans l'éducation.
00:42:36 Emmanuel Macron pourra avoir la même
00:42:39 expérience que la jeunesse de s'informer
00:42:41 par des biais... -Il vit à l'extrême-droite.
00:42:44 -Peut-être en les prenant pour des citoyens.
00:42:46 C'est important de s'adresser à ceux
00:42:48 qui ne sont plus dans les médias traditionnels,
00:42:51 mais peut-être pas pour leur dire "faites 30 minutes de sport par jour".
00:42:55 -Il le fait aussi. -Il le fait aussi.
00:42:57 -Il nous reste... Je voulais juste vous mentionner
00:43:00 que j'ai lu, parce qu'il y a eu beaucoup de réactions,
00:43:03 un confrère très à gauche, que je nommerai pas,
00:43:06 il a fait un vidéo, le choix d'un sport ultra-viriliste,
00:43:09 et qu'il envoyait un message totalement déconnecté
00:43:12 en choisissant la boxe comme sport,
00:43:14 illustrant sa vidéo. -Pour qu'Elisabeth Borne
00:43:17 le comprenne... -C'est trop viriliste.
00:43:20 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:43:22 On va marquer une pause. Dans la 2e partie,
00:43:24 beaucoup de choses à évoquer. Vous verrez ce reportage savoureux.
00:43:28 Gabriel Attal avait 9 ans. On va revenir sur ce qui semble
00:43:31 être le 1er choix du président de la République,
00:43:34 avec Camille Delon qui se déchire.
00:43:36 Et puis le niveau scolaire, également,
00:43:38 le niveau scolaire de nos lycéens, en histoire, notamment,
00:43:42 c'est déprimant. Vraiment, c'est vertigineux.
00:43:45 Vous en verrez l'illustration dans un instant.
00:43:47 Tiens, Maureen Vidal, qu'on découvrira à 23h.
00:43:50 Il fait beau, Maureen. Merci de prendre quelques instants.
00:43:53 J'ai vu qu'il neigeait dehors.
00:43:55 Il n'y aura pas de JT à 23h.
00:43:56 Vous allez aller sous la neige, nous raconter le temps qu'il fait.
00:44:00 Les 1res neiges de l'année 2024, de notre hiver,
00:44:03 qui sont en train de tomber sur la capitale
00:44:05 et sur une bonne partie de la France.
00:44:07 Maureen nous dira tout dans un instant.
00:44:10 Vous n'avez pas pris de gants ? On arrive vite.
00:44:12 -Non.
00:44:13 ...
00:44:18 -Nous sommes de retour sur le plateau de Soir Info
00:44:21 à quasiment 23h. Merci de nous retrouver
00:44:23 pour cette 2e partie en direct sur CNews avec Karim Abric,
00:44:26 avec Yoann Uzaï, François Puponi, Jean-Sébastien Ferjou,
00:44:30 Mikel Saad, avant de poursuivre nos thèmes,
00:44:33 de parler de Gabriel Attal.
00:44:36 Supposément, on va avoir l'air malin demain, si ce n'est pas lui.
00:44:39 -Prenons bon.
00:44:40 -On va avoir l'air très malin demain.
00:44:43 On va parler du niveau scolaire, de la famille Delon
00:44:46 qui continue de se déchirer.
00:44:47 Vous avez vu cette image ?
00:44:49 En haut à gauche de l'écran, c'est l'hiver.
00:44:51 Les 1res chutes de neige sont enregistrées,
00:44:55 notamment ici, à Paris, pour nous confirmer...
00:44:58 On a une jolie vue, mais elle est au fond de votre écran.
00:45:01 Vous la voyez, la Tour Eiffel, derrière Maureen Vidal,
00:45:04 pour nous confirmer que la neige tombe sur Paris.
00:45:07 Maureen Vidal, nous vous avons dépêché,
00:45:09 partons de notre reporter de terrain.
00:45:12 Vous avez mis les Moon Boots, pas les gants ni le bonnet.
00:45:14 Racontez-nous, neige qui est assez intense sur Paris ce soir.
00:45:18 -Oui, Julien.
00:45:22 Entre la neige et le vent, c'est un peu la tempête sur Paris.
00:45:26 On voit un peu la Tour Eiffel derrière.
00:45:29 On est sortis exprès pour vous montrer l'état.
00:45:32 Regardez par terre, même si on voit.
00:45:33 J'espère qu'on voit très bien le blanc de la neige,
00:45:36 avec les pas du GRI Florian, qui est avec moi en ce moment.
00:45:40 Ici, sur Paris, les 1ers flocons sont apparus ce matin.
00:45:44 Là, c'est un peu plus intense.
00:45:46 La neige tombe à gros flocons.
00:45:48 Le plan Grand Froid, déployé sur une partie du territoire,
00:45:51 notamment en Ile-de-France, avec la journée la plus froide demain,
00:45:54 promet peut-être une neige qui va tenir.
00:45:57 On l'espère, il fait -2°C sur la capitale.
00:45:59 Cette nuit devrait faire -1°C
00:46:01 environ toute la nuit et jusqu'à demain matin.
00:46:04 Les 45 départements sont placés en vigilance jaune.
00:46:07 Neige verglas toute la journée de demain.
00:46:11 Au réveil, on verra si la neige a ou pas tenu ici.
00:46:15 Peut-être qu'on aura un Paris blanc.
00:46:17 -Il faudra faire attention à ne pas demander aux automobilistes
00:46:20 de mettre les chaînes.
00:46:22 Restons sur l'image de Maureen.
00:46:24 Dès qu'il y a les premières neiges dans la capitale
00:46:27 et dans les grandes villes,
00:46:28 la ville s'arrête, le temps s'arrête,
00:46:30 parce qu'on n'est pas capable de circuler
00:46:33 ou d'empêcher les mauvaises circulations
00:46:35 dès qu'il y a 5 cm de neige.
00:46:37 Maureen, je sais que vous en rêvez d'envie.
00:46:39 Vous allez le faire.
00:46:40 Faites-moi une boule de neige que vous allez envoyer à la caméra.
00:46:44 Il est 22h pile, 23h pile,
00:46:45 puisque la Tour Eiffel brille derrière vous.
00:46:47 On le sait, elle s'illumine chaque heure.
00:46:49 Une boule de neige sur la caméra.
00:46:51 On va retomber en enfance avec Maureen.
00:46:54 Sans gants, c'est terrible ce qu'on lui fait faire.
00:46:57 -C'est pour vous faire plaisir. -Elle n'est pas très grosse.
00:47:00 Vous savez que chez les...
00:47:02 C'est pas très violent.
00:47:03 -Elle est poudreuse.
00:47:05 -C'est chez les Esquimaux.
00:47:06 Jean-Sébastien m'a appris ça.
00:47:08 Il y a des centaines de mots pour dire la neige.
00:47:12 Tous les différents types de neige,
00:47:14 plus ou moins dense, épaisse, collante,
00:47:17 vous avez un mot pour chaque...
00:47:19 -On ne sait pas comment nos amis Inuit
00:47:21 appellent la neige qui tombe actuellement sur Paris.
00:47:24 C'est dangereux, faites attention, mais c'est beau,
00:47:26 c'est poétique et ça nous fait plaisir
00:47:29 de voir les premières neiges tomber sur la capitale.
00:47:31 Merci beaucoup, Maureen Vidal.
00:47:33 Revenez au show, on a besoin de vous pour le JT de 23h30.
00:47:37 Merci aux équipes qui nous ont fait ce petit duplex
00:47:39 en dehors des studios de CNews
00:47:41 pour constater ce manteau blanc sur la capitale.
00:47:44 Pardon. Gabriel Attal.
00:47:46 Oh, la transition difficile.
00:47:48 Gabriel Attal, en cette nuit neigeuse,
00:47:51 est peut-être en train d'imaginer
00:47:53 la composition de son futur gouvernement.
00:47:56 Ce serait une surprise, Yoann Usail, c'est vrai.
00:47:58 Pourquoi ce choix ?
00:48:00 On le rappelle à nos téléspectateurs,
00:48:02 Elisabeth Borne a démissionné ce soir,
00:48:04 un nouveau Premier ministre était attendu,
00:48:07 Kenenis, il semble que ça bloque un peu,
00:48:09 qui est un petit point...
00:48:11 Des petits points complexes à mettre à jour
00:48:14 pour le chef de l'Etat,
00:48:15 mais ce choix semble en tout cas se confirmer.
00:48:18 Pourquoi lui ?
00:48:19 Le choix de Gabriel Attal ?
00:48:21 Oui.
00:48:22 Soyons prudents.
00:48:23 C'est embêtant, à 22h, c'était lui,
00:48:25 et à 23h, c'est plus lui.
00:48:27 Non, mais c'est...
00:48:28 Il est favori, c'est le choix du président de la République,
00:48:32 c'est certain, mais encore une fois,
00:48:35 il y a des blocages, parce que, redisons-le,
00:48:37 si tout était bien, si tout était aligné,
00:48:40 il aurait été nommé dans la foulée
00:48:42 de la démission d'Elisabeth Borne.
00:48:45 Si tout est aligné d'ici demain matin,
00:48:47 ça veut dire qu'il y a des tractations
00:48:49 qui sont en cours et qui auront lieu
00:48:51 pendant une partie de la nuit,
00:48:53 parce qu'il y a des blocages,
00:48:55 avec certains poids lourds du gouvernement,
00:48:57 qui voient d'un très mauvais oeil
00:48:59 l'arrivée de Gabriel Attal à Matignon.
00:49:01 Lui-même n'en rêve peut-être pas.
00:49:04 Je n'ai jamais entendu dire
00:49:05 que Gabriel Attal rêvait de Matignon.
00:49:08 Gérald de Dermanin en rêve,
00:49:09 Bruno Le Maire en rêve.
00:49:11 Est-ce que ça ne fait pas rêver
00:49:13 d'avoir toute personnalité politique
00:49:15 qui a un peu d'ambition ?
00:49:16 - A 34 ans, c'est d'abord un peu jeune.
00:49:19 Et n'oublions pas que là,
00:49:20 c'est dans un contexte particulier,
00:49:22 il y a une majorité relative à l'Assemblée nationale.
00:49:25 Ça a carbonisé Elisabeth Borne
00:49:27 et ça carbonisera sans doute son successeur.
00:49:30 Gabriel Attal, qui jouit d'une très grande popularité,
00:49:33 allait à Matignon.
00:49:34 Il a quand même beaucoup de chance
00:49:36 de voir cette popularité réduite,
00:49:38 non pas à néant, mais en tout cas,
00:49:41 diminuée.
00:49:42 On dit que Matignon, c'est difficile à refuser.
00:49:44 Donc si le président lui demande,
00:49:46 évidemment, il ira.
00:49:48 Mais je crois qu'il y a quand même
00:49:50 quelques obstacles ce soir, redisons-le,
00:49:52 sans quoi il aurait déjà été nommé.
00:49:55 Et ces obstacles, ce sont des poids lourds
00:49:57 du gouvernement, comme Bruno Le Maire
00:49:59 ou Gérald de Dermanin.
00:50:01 - On voit poindre un brin de jalousie
00:50:03 de la part peut-être de certains.
00:50:05 Je veux juste qu'on voit cette séquence
00:50:07 que je promettais à la télé,
00:50:09 vraiment savoureuse,
00:50:10 et qui, étonnamment, France Télévisions,
00:50:13 à l'époque, fait un reportage
00:50:14 à l'école alsacienne,
00:50:16 ultra prestigieuse, école privée de Paris,
00:50:18 dans laquelle Gabriel Attal, 9 ans,
00:50:20 est scolarisé.
00:50:22 Cette équipe de reporters,
00:50:23 c'est ça qui est aussi fou,
00:50:25 ils ont choisi ce petit bonhomme
00:50:27 de 9 ans pour illustrer, être le personnage
00:50:29 principal de leur reportage.
00:50:31 Regardez cet extrait.
00:50:32 - École alsacienne dans le 6e arrondissement à Paris.
00:50:35 A l'origine, elle accueillait les enfants
00:50:37 des Alsaciens montés à la capitale.
00:50:40 Le gratin parisien fait la queue
00:50:41 pour inscrire sa progéniture dans cette école,
00:50:44 réputée de France.
00:50:45 - Mes cousins sont dans une école
00:50:47 et ils disent qu'ils aimeraient être à ma place
00:50:50 quand je leur raconte ce qu'on fait.
00:50:52 - Gabriel a 9 ans et demi.
00:50:54 Ici, il peut pratiquer sa passion
00:50:56 en toute liberté, le théâtre,
00:50:57 considéré comme n'importe quelle autre matière.
00:51:00 Les pièces de Molière n'ont plus de secret pour lui
00:51:03 et chaque année, il participe à un spectacle.
00:51:06 - Voilà ma fille qui prend l'air.
00:51:08 Elle ne me voit pas, elle soupire,
00:51:10 elle lève les yeux au ciel.
00:51:12 - Papa travaillait dans le cinéma
00:51:14 et il m'a dit que si on voulait être un acteur célèbre,
00:51:17 il fallait commencer par le théâtre.
00:51:19 L'année avant-dernière, j'ai fait le chat beauté
00:51:22 et j'étais le chat.
00:51:23 L'année dernière, j'ai fait le médecin volant
00:51:25 et j'étais le médecin.
00:51:27 - Allons donc, découvre ton petit coeur.
00:51:30 - Étonnant, en soi.
00:51:32 - Non, il est brillant.
00:51:34 - Faut croire au destin.
00:51:36 - Je reste sur cette idée.
00:51:38 Il y a une équipe de reportage qui vient dans cette classe.
00:51:41 Je ne sais pas combien ils sont à l'époque,
00:51:44 entre 20 et 30 élèves.
00:51:45 - Il a déjà du charisme.
00:51:47 - C'est lui qui est choisi.
00:51:49 - Il a de l'ambition.
00:51:50 Pour devenir un acteur célèbre, il faut faire du théâtre.
00:51:53 On voit qu'il a envie d'aller loin.
00:51:56 - Est-ce qu'un homme de 34 ans...
00:51:58 - On dirait qu'on parle du général de Gauchy.
00:52:00 - Je suis désolé, mais cette fanatisation de Gabriel Attal...
00:52:04 - Vous aussi, vous êtes jaloux de lui ?
00:52:06 - Vous voulez être Premier ministre.
00:52:09 - Vous avez dévoilé mon plan.
00:52:11 - Il cherche un conseiller en politique.
00:52:13 - Qu'est-ce qui vous gêne ?
00:52:15 - Ce qui me gêne, c'est l'excès et l'irrationalité
00:52:18 qui entoure Gabriel Attal.
00:52:20 C'est quelqu'un qui a du talent de l'intelligence.
00:52:23 On a vu des gens extrêmement brillants
00:52:25 faire n'importe quoi dans la politique française.
00:52:28 - Il n'est pas arrivé hier en politique.
00:52:30 - Quelle erreur imputée à...
00:52:32 - Je trouve que c'est très symbolique du macronisme
00:52:35 que de dire "c'est un jeune brillant", c'est tout.
00:52:38 - Non, non.
00:52:40 - Il a un début de bilan, quand même.
00:52:42 - Justement, il n'a pas beaucoup de débuts de bilan.
00:52:45 Vous parliez de Gérald Darmanin.
00:52:47 Il était un excellent ministre du budget.
00:52:49 Il a fait une réforme de l'Etat importante.
00:52:52 Gabriel Attal n'a rien fait de tel.
00:52:54 - Il a bien géré le budget.
00:52:56 - Il est resté dans le ministère de la parole.
00:52:59 - Il a 4 mois passé à l'Education nationale.
00:53:02 - Non, non.
00:53:03 - Le contraste avec son successeur Papendiaï,
00:53:06 où il a montré les muscles d'entrée,
00:53:08 il est entré, enfin, il est entré.
00:53:10 - Si vous me voulez faire dire
00:53:12 que Gabriel Attal est très supérieur à Papendiaï
00:53:14 dans son action, dans son intelligence,
00:53:17 dans sa capacité à communiquer,
00:53:19 je suis d'accord avec vous.
00:53:20 Il me semble que ce n'est pas parce que quelqu'un
00:53:23 est jeune, a de l'énergie et a fait des études
00:53:26 que ça doit devenir l'idole des Français.
00:53:29 - Je le connais depuis 20 ans.
00:53:31 - Il a eu une carrière politique.
00:53:32 - Vous l'avez rencontré il avait 14 ans.
00:53:35 - Après, il était jeune.
00:53:36 - Il a commencé à 15 ans,
00:53:38 donc ce n'est pas faux ce que vous dites.
00:53:41 - Il était dans les réseaux Strauss-Kahn.
00:53:43 Il avait 17, 18, 20 ans.
00:53:45 Il y avait Guérini, il y avait lui,
00:53:47 il y avait un certain nombre d'autres.
00:53:49 Quand le ministre Strauss-Kahn avait la planche,
00:53:52 c'est là où on se retrouvait,
00:53:54 il y avait toute cette jeune génération.
00:53:57 On l'a vu évoluer.
00:53:58 Il a été conseiller de Marisol Touraine,
00:54:01 assistant parlementaire,
00:54:02 donc moi, j'étais député.
00:54:04 Quand il a été ministre, il n'a pas fait de fautes.
00:54:07 Il est bon.
00:54:08 - C'est quoi la doctrine politique de Gabriel Attal ?
00:54:11 - L'attalisme, c'est difficile à définir.
00:54:14 - L'attalisme, ce n'est pas Jacques Attali ?
00:54:17 Il va falloir trouver un substantif.
00:54:19 - Honnêtement, la doctrine
00:54:21 et la colonne vertébrale politique de Gabriel Attal,
00:54:24 pour l'instant, on n'en sait rien.
00:54:26 - Il est... On le verra dans son discours de politique général
00:54:30 s'il en prononce un.
00:54:31 - Il aurait l'autorité nécessaire sur un gouvernement ?
00:54:34 - Sur des personnes comme Gérald Darmanin
00:54:37 ou Bruno Le Maire, ça va être compliqué.
00:54:39 Disons que quand Bruno Le Maire va présenter le budget
00:54:43 à Matignon et à Gabriel Attal,
00:54:44 je voudrais bien être là pour voir comment ça se passe.
00:54:48 - Il aura l'autorité, c'est le président de la République.
00:54:51 - Il a montré qu'il pouvait avoir de l'autorité.
00:54:54 - Pourquoi est-ce que tout le monde aime bien...
00:54:57 Tout le monde aime bien Gabriel Attal,
00:54:59 on est focalisés sur lui,
00:55:01 il est brillant, il a du talent,
00:55:03 c'est une révélation du gouvernement.
00:55:05 - C'est pareil de Macron.
00:55:07 - Pourquoi c'est l'homme du moment au sein du gouvernement ?
00:55:10 Parce que des comme lui, il n'y en a pas beaucoup.
00:55:13 Qui est-ce qui est brillant ? Qui a fait ses preuves ?
00:55:16 Qui a montré beaucoup de talent ? Qui s'est révélé politiquement ?
00:55:20 Personne. C'est un gouvernement qui n'est pas...
00:55:23 - Il n'a pas été révélé politique.
00:55:25 - Il n'a pas été révélé politique.
00:55:27 - Il n'a pas été révélé politique.
00:55:29 - Il n'a pas été révélé politique.
00:55:32 - Il n'a pas été révélé politique.
00:55:34 - Il est un personnage politique qui compte aujourd'hui.
00:55:37 - D'accord, mais à part ça, des personnes qui se sont révélées
00:55:41 au sein de différents gouvernements successifs,
00:55:44 il n'y en a quand même pas beaucoup.
00:55:46 - J'allais l'appeler Gabriel.
00:55:48 - Carim Abric, décidément ?
00:55:50 - Non, je pense que pour Gabriel Attal,
00:55:52 c'est quelqu'un qui a fait cette mesure.
00:55:55 Et il n'est pas apparu comme étant un vieux gâteux
00:55:58 qui décide de faire des mesures un peu...
00:56:00 Il a fait une mesure qui pourrait être classée
00:56:03 comme politiquement incorrecte, mais lui, il l'a assumée.
00:56:06 - C'est les médias qui décident de ça aussi.
00:56:09 - Je pense quand même...
00:56:10 Sur la question des abayas, quand même, il a franchi un pas.
00:56:14 C'est sûr que vous allez me dire que c'est facile
00:56:16 par rapport à Papendiaï, mais quand même, d'assumer,
00:56:20 d'incarner cette laïcité à la française,
00:56:22 cette défense de la laïcité, ça a marqué des points.
00:56:25 Cela étant dit, c'est vrai que, comme parcours,
00:56:27 si il advenait que c'était Gabriel Attal qui devenait
00:56:30 premier ministre, c'est qu'on change par rapport
00:56:33 à Elisabeth Borne, Jean Castex ou d'autres
00:56:36 où c'était plus des profils techno.
00:56:38 Et là, on passe à un profil de...
00:56:40 Je dirais même plutôt de communicant.
00:56:42 - C'est pas un énarqueur, Gabriel Attal.
00:56:45 Il a fait Science Po, je crois.
00:56:46 - Ça va être de voir aussi, est-ce que ces qualités
00:56:49 vont vraiment être utiles dans le poste de premier ministre?
00:56:52 Parce que c'est un personnage même du gouvernement,
00:56:55 donc cette image qui est assez positive,
00:56:58 il incarne l'intelligence, l'avenir,
00:57:00 le côté positif de la politique.
00:57:02 Mais est-ce que ces qualités-là vont vraiment être bien servir
00:57:05 dans le poste de premier ministre, par exemple?
00:57:08 - Je suis très inquiet pour demain.
00:57:10 - Soyons prudents.
00:57:11 - Si c'est pas lui demain matin...
00:57:13 - On peut rapidement balayer les autres.
00:57:16 - Qui sont les deux autres qui pourraient...
00:57:19 - C'est le cornu Attal, demain?
00:57:20 - C'est une des révélations de la Macronie.
00:57:23 - Si c'est pas Gabriel Attal, par Sébastien Lecornu,
00:57:26 j'ai un peu de mal à voir.
00:57:27 - C'est Emmanuel Macron, le premier ministre.
00:57:30 - Ce qui est troublant,
00:57:31 ils auraient dû la faire dénoncer, le "bad born", demain,
00:57:34 pour le nommer tout de suite.
00:57:36 Ils ont précipité la démission.
00:57:38 - "Soyez fiers d'être des amateurs", disait l'autre.
00:57:41 - Ils sont fiers. Ils continuent comme ça.
00:57:44 - Autre sujet.
00:57:45 Non, mais c'est vrai que cette séquence est folle.
00:57:48 Vous avez une première ministre qui démissionne le soir même,
00:57:52 vous n'avez pas de premier ministre.
00:57:54 - Il y a des impondérables.
00:57:56 - Autant nous expliquer ce week-end
00:57:58 que le froid devait faire en sorte
00:58:00 qu'Elisabeth Borne soit maintenue.
00:58:02 - Bon.
00:58:03 Ce sondage fou, alarmant, surtout.
00:58:05 Seule la moitié des jeunes
00:58:07 savent dater le début de la Révolution française.
00:58:10 Un sondage alarmant sur les lacunes en histoire,
00:58:13 en culture générale.
00:58:15 Révolution française, Shoah, laïcité,
00:58:17 une étude Opinion Way réalisée auprès de Français
00:58:20 de 15 à 24 ans pointe des lacunes culturelles et historiques
00:58:24 persistantes et inquiétantes.
00:58:26 Les détails avec Audrey Berthoud.
00:58:28 - Quelle est la date du début de la Révolution française ?
00:58:32 Seulement 54 % des jeunes sondés
00:58:34 sont capables de dire que la Révolution française
00:58:37 a commencé en 1789.
00:58:39 Symbole d'un manque de culture chez les jeunes d'aujourd'hui.
00:58:43 - Ca peut aussi vouloir dire
00:58:45 que les jeunes ne cherchent plus forcément
00:58:47 à s'informer par eux-mêmes,
00:58:49 car il suffit de chercher quelques instants sur Internet.
00:58:53 - J'ai le souvenir, dans mon enfance et mon adolescence,
00:58:56 une école qui était extrêmement dure, extrêmement sévère,
00:59:00 mais au moins, il y avait ce goût pour le savoir,
00:59:02 pour l'esprit critique.
00:59:04 - Ce sondage a également voulu mettre en exergue
00:59:07 le rapport des 15-24 ans à l'information
00:59:09 et aux questions d'actualité.
00:59:11 A la question, avez-vous déjà entendu le terme "Shoah" ?
00:59:15 - Les jeunes qui ne lisent pas ne connaissent pas ce terme,
00:59:18 ou encore 38 % n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv.
00:59:22 Pour la politologue Chloé Morin, à l'origine de cette étude,
00:59:25 les réseaux sociaux et le manque de lecture
00:59:28 sont les principales causes de ces lacunes.
00:59:30 - Les gens qui comprennent le mieux certaines notions
00:59:33 ou qui ont les connaissances les plus importantes
00:59:36 sont ceux qui, à la fois,
00:59:38 s'informent plutôt sur des médias généralistes
00:59:41 plutôt que sur les réseaux sociaux,
00:59:43 et on voit aussi que ceux qui lisent le plus
00:59:45 ont une bien meilleure compréhension.
00:59:48 - Des résultats qui s'expliquent en partie
00:59:50 par la façon dont les jeunes s'informent.
00:59:52 Les réseaux sociaux sont la 1re source d'informations
00:59:56 pour 45 % des personnes interrogées,
00:59:58 bien devant les chaînes de télévision et la presse écrite,
01:00:01 qui, elle, réunit seulement 8 % des jeunes.
01:00:03 - Tiens, Jean-Sébastien, que vous inspire ce constat ?
01:00:07 Surprenant oui, alarmant oui, quoi d'autre ?
01:00:09 - Oui, je pense que ça renvoie à tout un vertige civilisateur
01:00:13 et civilisationnel, à vrai dire,
01:00:15 parce que c'est pas dans tous les établissements de France
01:00:18 qu'on peut plus enseigner des cours d'histoire.
01:00:20 On peut contester des méthodes qui ont pu être retenues
01:00:24 avec une histoire moins chronologique,
01:00:26 même si c'est un peu moins vrai que ce qu'on a parfois raconté.
01:00:29 Mais c'est aussi peut-être autre chose,
01:00:32 le simple fait que l'apprentissage ne soit plus valorisé
01:00:35 ou que, plus précisément, les gens ne voient pas bien à quoi ça sert.
01:00:39 Un smartphone permet d'être dans la satisfaction immédiate.
01:00:42 On peut aller à la gare, acheter un billet.
01:00:44 Là, tout est accessible en permanence.
01:00:47 "Prime now", c'est quoi ?
01:00:48 On peut vous livrer instantanément.
01:00:50 On n'a plus besoin de réfléchir à ce que vous voulez
01:00:53 car les algorithmes décident ce que vous pouvez regarder
01:00:56 à la télévision ou ce que vous pouvez acheter.
01:00:59 On vous dit si vous avez aimé ça.
01:01:01 Je pense qu'on sous-estime l'enjeu vraiment civilisationnel
01:01:05 que cette immédiateté représente.
01:01:07 Nous sommes devenus allergiques à la frustration.
01:01:10 Nous n'enseignons plus la frustration aux enfants
01:01:13 au-delà du contenu des enseignements.
01:01:15 Cet enjeu de l'investissement et de la rémunération de l'investissement,
01:01:19 l'apprentissage, ce n'est pas instantané.
01:01:21 Quand vous faites un tweet ou un post sur Instagram,
01:01:24 vous avez des likes de manière instantanée.
01:01:27 Je pense qu'on sous-estime cet enjeu-là
01:01:29 et que ça dépasse la question des difficultés à transmettre.
01:01:33 -Il y a quelques chiffres et un élément,
01:01:35 un micro-trottoir, comme on dit dans le jargon,
01:01:38 que je voudrais vous faire écouter.
01:01:40 Je voudrais vous donner trois chiffres.
01:01:43 54 % des jeunes 15-24 ans
01:01:46 savent, seulement 54 %,
01:01:49 savent en quelle année a eu lieu la Révolution française.
01:01:52 35 % des lycéens français
01:01:55 ne connaissent pas la date la plus connue de l'histoire,
01:01:59 de l'histoire avec un grand H, si je puis dire de cette façon.
01:02:02 La rafle du Veldiv.
01:02:04 39 % des 15-24 ans en ont entendu parler
01:02:07 et savent de quoi il s'agit.
01:02:09 21 ne savent pas bien de quoi il s'agit.
01:02:11 38 n'en ont jamais entendu parler.
01:02:13 Enfin, le terme de Shoah.
01:02:15 32 % des 15-24 ans qui ne lisent pas de livres
01:02:19 ne savent pas ce qu'est la Shoah.
01:02:21 Les équipes de CNews sont allées tout à l'heure
01:02:24 devant un lycée du 16e arrondissement de Paris,
01:02:27 le lycée Claude Bernard.
01:02:29 On n'est pas dans un arrondissement ou dans un coin de France
01:02:32 où les difficultés sociales sont criantes, on va dire.
01:02:36 On leur a posé quelques questions.
01:02:38 "Quoi correspond le 8 mai, le 11 novembre ?
01:02:41 "Qu'est-ce que la rafle du Veldiv ou la Shoah ?"
01:02:44 Leur réponse.
01:02:45 -Le 11 novembre, c'est la prise de la Bastille.
01:02:48 -Le 8 mai, c'est...
01:02:50 C'est pas en 1945.
01:02:52 Je crois que c'est l'Allemagne, ils ont gagné...
01:02:58 Ils ont gagné une bataille, non ?
01:03:00 C'est la victoire des nazis sur...
01:03:02 Je sais plus si c'était contre qui.
01:03:04 Je crois que c'était la victoire des nazis, mais je sais pas.
01:03:07 -Euh... truc.
01:03:08 Ça a pas un rapport avec le syndicat, quelque chose comme ça ?
01:03:12 -La rafle du Veldiv, je sais pas.
01:03:14 -La rafle du quoi ?
01:03:15 -Du Veldiv. -La rafle du Veldiv, ça, je sais pas.
01:03:18 -La rafle du Vendiv...
01:03:20 La rafle du Vendiv, je saurais pas vous dire.
01:03:22 -C'est... La rafle du Veldiv, c'est...
01:03:26 Les nazis qui ont tué plein de Juifs pendant...
01:03:30 En 1939.
01:03:31 -La rafle du Veldiv,
01:03:33 c'est peut-être un événement qui s'est passé
01:03:36 pendant la Première Guerre mondiale.
01:03:38 -Pour moi, la rafle du Veldiv, c'est...
01:03:40 Pendant la Révolution russe, un coup d'État.
01:03:44 -Euh... La rafle du... C'est quoi ?
01:03:47 Veldiv ? -La rafle du Veldiv.
01:03:49 -La rafle du...
01:03:51 -La rafle du Veldiv.
01:03:53 -La rafle du Veldiv...
01:03:55 -Vous savez ce que c'est ? -Je connais pas.
01:03:57 -Aucune idée ? -Non, aucune idée.
01:03:59 J'ai jamais entendu parler de ça. -Redites-le-moi.
01:04:02 -La rafle du... -Veldiv.
01:04:05 -Veldiv. La rafle du Veldiv, je connais pas.
01:04:07 -Si je vous dis la chouette ?
01:04:09 -Euh...
01:04:12 Je pense pas que j'ai déjà entendu parler non plus.
01:04:14 -Incroyable.
01:04:16 -Je voudrais dire à tous les spectateurs
01:04:18 que cette séquence a été réalisée sans trucage.
01:04:21 Non, mais franchement, on pourrait en rire,
01:04:23 parce que c'est risible, mais non, en fait, pas du tout.
01:04:26 C'est juste cataclysmique, c'est dramatique,
01:04:28 c'est un gouffre sans fin, et c'est effrayant.
01:04:31 -Je comprends aussi. -Vous ?
01:04:33 -C'est quand même des gens... -Je l'ai pas entendu.
01:04:35 -Ils ont 15-16 ans. -On est dans le 16e arrondissement.
01:04:38 -Ils ont été à l'école. -On n'est pas en ZEP.
01:04:41 -Ils ont été à l'école de la République.
01:04:43 La plupart des thèmes dont on parle,
01:04:45 j'ai commencé en entendant parler à l'école.
01:04:48 Après, dans la famille, par exemple,
01:04:50 la guerre de 14, la guerre de 39-45,
01:04:53 il y avait une mémoire collective et familiale.
01:04:55 -En CE2, je savais ce qu'était le 14 juillet 1789.
01:04:58 -Je me suis documenté moi-même,
01:05:00 j'ai été associé à ça.
01:05:01 C'est impensable que des jeunes qui ont été à l'école
01:05:04 de la République ne soient pas capables...
01:05:06 J'ai jamais entendu parler de la Shoah.
01:05:09 -Ca fait quand même 40 ans
01:05:10 qu'Alain Finkielkraut a écrit "La défaite de la pensée".
01:05:13 Chaque fois que quelqu'un dit qu'il y a une faillite
01:05:16 dans l'éducation nationale, que les écrans,
01:05:19 c'est peut-être pas le top pour l'éducation,
01:05:21 les gens se foutent de lui en disant que c'est un arriéré,
01:05:24 qu'il comprend rien, qu'il est pessimiste,
01:05:27 que le niveau a augmenté,
01:05:28 que les jeunes ne savent pas faire aussi bien des mathématiques
01:05:32 qu'avant, mais parlent bien des langues étrangères.
01:05:35 Ca fait 40 ans qu'on est sur un discours comme ça.
01:05:37 Ca ne m'étonne pas.
01:05:38 Il y a une faillite de l'éducation nationale.
01:05:41 -C'est un sondage sur l'histoire,
01:05:43 mais si demain, on fait la même chose sur les maths, le français...
01:05:46 -Ca, c'est évident.
01:05:48 -Vous avez vu le classement PISA il y a quelques semaines.
01:05:51 -Il y a ce que disait Jean-Sébastien Ferjou
01:05:54 sur la technologie et le changement de civilisation.
01:05:57 Ca aussi, c'est très important.
01:05:59 Il faut comprendre que maintenant qu'on a le savoir à portée de clic,
01:06:02 on n'a plus besoin de le trimballer avec soi
01:06:05 et de développer sa mémoire.
01:06:06 Avec le progrès technique, on a arrêté d'apprendre...
01:06:10 -A quoi ça me sert ?
01:06:11 Je clique un mot sur Google et j'aurai la réponse.
01:06:14 -On a arrêté d'apprendre à faire du feu soi-même,
01:06:16 de connaître la nature.
01:06:18 Avec l'avènement technologique, on en finit avec l'âge classique,
01:06:21 la culture classique, la littérature, l'histoire.
01:06:24 Ca ne sert plus à rien.
01:06:26 -Je vous donne la parole, mais les uns, les autres,
01:06:28 c'est vrai que ça fait...
01:06:30 Selon qui nous sommes,
01:06:31 on a quitté les bancs du collège et du lycée.
01:06:34 J'ai juste voulu, et j'ai demandé aux équipes,
01:06:37 merci à Martin Mazur, à Margaux Naudin,
01:06:39 qui ont recherché les programmes de l'éducation nationale.
01:06:42 Pour avoir en tête, à la sortie du collège,
01:06:45 qu'est-ce qu'on doit savoir ?
01:06:46 Qu'est-ce qui est enseigné ?
01:06:48 Qu'est-ce qui est enseigné ?
01:06:49 Vous sortez du collège,
01:06:51 vous devez connaître les grandes lignes,
01:06:53 on ne vous demande pas de faire des agrégations ou des thèses,
01:06:57 mais l'Empire romain, la chrétienté et l'islam,
01:07:00 l'Europe du XVIe au XVIIIe siècle,
01:07:02 l'Europe des Lumières, la Troisième République et Société,
01:07:06 les Premières et Secondes Guerres mondiales.
01:07:08 Tout ça, vous devez l'avoir assimilé à la sortie du collège,
01:07:12 c'est-à-dire après la classe de 3e et au moment du brevet.
01:07:15 Pendant les trois années qui suivent jusqu'au bac,
01:07:18 vous apprenez, donc...
01:07:20 C'est jusqu'en première, me dit-on, le monde antique,
01:07:23 puisque c'est les troncs communs.
01:07:25 En terminale, on a plus les mêmes programmes.
01:07:27 Le monde antique, l'Antiquité, la Renaissance, la Révolution,
01:07:31 entre 1789 et l'Empire, la Révolution industrielle,
01:07:34 et la Première Guerre mondiale.
01:07:36 Tout ce qui est Shoah, Veldiv, jusqu'à la 3e,
01:07:39 vous devez le savoir, c'est le programme du collège.
01:07:42 La Révolution française arrive également au programme du lycée.
01:07:45 Voici l'essentiel, ce n'est pas une liste exhaustive,
01:07:48 mais c'est l'essentiel de ce qu'on doit avoir retenu
01:07:52 et le pire, je me dis que tous ces jeunes qu'on a entendus,
01:07:55 vont tous avoir leur bac.
01:07:56 - Non, mais d'abord, comme François Fiponi,
01:07:59 ces chiffres-là, je ne les comprends pas,
01:08:01 je n'arrive pas à me les expliquer,
01:08:03 parce qu'effectivement, ils sont allés à l'école.
01:08:06 Dans certains quartiers, on sait qu'il y a des instituteurs,
01:08:10 des professeurs qui ne peuvent pas enseigner la Shoah,
01:08:13 parce qu'ils sont menacés, etc.,
01:08:15 mais là, on est dans un lycée du 16e arrondissement
01:08:18 qui ne pose aucun problème,
01:08:19 on peut enseigner de manière normale.
01:08:21 Honnêtement, c'est incompréhensible,
01:08:23 je n'ai pas d'explication, je ne peux pas vous expliquer
01:08:26 à quoi c'est dû, je n'en sais rien.
01:08:28 Mais ce qui est le plus inquiétant,
01:08:30 au-delà du fait de ne pas savoir la Révolution française,
01:08:34 tout cela est dramatique, ça se passe de commentaires,
01:08:37 mais ne jamais avoir entendu parler du Veldiv,
01:08:40 ne pas savoir ce qu'est la Shoah,
01:08:42 comment voulez-vous, sans connaître cela,
01:08:45 comprendre l'antisémitisme d'aujourd'hui,
01:08:47 comprendre pourquoi a été créée l'État d'Israël,
01:08:50 comprendre ce qui se passe en ce moment.
01:08:53 C'est une partie de ces jeunes-là
01:08:55 qui n'ont jamais entendu parler de la Shoah,
01:08:57 de la Révolution... -Qui chantent dans le métro.
01:09:00 -Qui chantent dans le métro des messages contre les Juifs
01:09:03 qui vont manifester au cri de "Hala wa Akbar"
01:09:06 et "À mort les Juifs"
01:09:07 et "Les gens passent et des meilleurs".
01:09:10 -Vous mettez en relief en avant le contexte actualité.
01:09:14 -Oui, mais ça compte.
01:09:16 -Oui, bien sûr que ça compte. Je ne dis pas le contraire.
01:09:19 -C'est extrêmement important.
01:09:21 -Le 14 juillet 1789,
01:09:22 d'être au lycée et de ne pas savoir
01:09:25 quelle est la date de la Révolution française...
01:09:27 -Le fait de ne pas connaître l'histoire
01:09:30 a un impact direct sur ce que nous vivons.
01:09:32 -Si l'histoire n'est pas enseignée,
01:09:34 elle se répète d'autant plus facilement.
01:09:37 -On voit les conséquences aujourd'hui
01:09:39 du fait que la jeunesse, une partie de la jeunesse,
01:09:42 ne connaisse pas la Shoah et la rafle du Veldiv.
01:09:45 Ça a un impact direct sur ce qui se passe auprès de la communauté.
01:09:48 -Le mot "rafle"...
01:09:50 -Ce qui se passe dans les rues.
01:09:51 -Même le mot "rafle" n'a pas de sens pour certains,
01:09:54 puisqu'ils n'arrivent même pas à le prononcer.
01:09:57 Ils disent "ralfe", la ralfe du Veldiv.
01:09:59 -Je crois qu'il faut... -Karima.
01:10:02 -Non, mais c'est...
01:10:03 On s'insurge, et avec raison,
01:10:05 parce que ça donne froid dans le dos.
01:10:07 Si on n'est pas capable de décoder moindrement
01:10:10 ou d'avoir une certaine connaissance du passé,
01:10:12 on n'est pas capable de décoder le présent.
01:10:15 C'est une chose évidente.
01:10:16 Cela étant dit, il faut aussi voir comment ça a été possible.
01:10:20 Et depuis plusieurs décennies,
01:10:22 le seul mot qu'on a en tête, c'est le mot de déconstruction.
01:10:25 C'est très populaire encore aujourd'hui.
01:10:28 C'est même pas juste la déconstruction.
01:10:30 Si on veut faire littéralement tablerable du passé
01:10:33 et être... On est finalement dans l'instantanéité,
01:10:36 dans le moment présent.
01:10:37 On est dans l'aspect de la glorification,
01:10:39 de toutes sortes de pédagogie,
01:10:41 et on a plus de facilité, en fait,
01:10:43 à transmettre un socle commun, des bases communes.
01:10:46 Pourquoi? Pour être déjà capable de parler un peu le même langage,
01:10:49 pour être capable, comme on disait,
01:10:51 de décoder l'actualité d'aujourd'hui,
01:10:54 quand on regarde ce qui se passe côté la guerre israélienne,
01:10:57 Hamas, et quand on voit des manifestations...
01:10:59 - Je suis en train de me dire, le Veldiv...
01:11:02 - Le retour de cet antisémitisme.
01:11:04 Quand on n'est pas capable de se remettre dans le passé,
01:11:07 de voir ce qui s'est passé, on a une responsabilité.
01:11:10 Quand je regarde ces jeunes-là, on peut pas dire
01:11:12 qu'ils ont été enceints ou quoi que ce soit.
01:11:15 Il y a deux choses.
01:11:16 Il y a notre capacité à transmettre,
01:11:18 qui a été littéralement altérée,
01:11:20 et aussi, il y a cette révolution technologique.
01:11:23 Qu'est-ce que ça fait à notre mémoire,
01:11:25 notre capacité de retenir les choses?
01:11:27 Sur les dates, ça peut être difficile...
01:11:29 - Les réseaux sociaux, très bien, ils ont bon dos.
01:11:32 Les attentes envers nos élèves ont baissé aussi.
01:11:35 Les réseaux sociaux, c'est débilisant.
01:11:37 - Je parle de notre capacité à transmettre une histoire,
01:11:40 un socle commun où on peut se parler.
01:11:42 Et la révolution technologique
01:11:44 fait qu'il y a un impact sur les cerveaux des jeunes.
01:11:47 - Je me fais juste une réflexion.
01:11:49 Pour les gens qui connaissent un peu Paris,
01:11:51 le lycée Claude-Bernard, peu ou prou,
01:11:53 il est à 3 stations de métro du Veldiv.
01:11:55 Ces jeunes qui ne savent pas ce qu'est le Veldiv,
01:11:58 ils habitent à 3 stations de métro de ce terrible théâtre
01:12:01 qui est de l'arrestation par la police française de Juifs
01:12:04 pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:12:06 C'est dans le 15e arrondissement du pont de Bir Hakeim.
01:12:10 - C'est la raison de souligner le renoncement
01:12:12 à notre propre histoire, au fait même de transmettre.
01:12:15 Les programmes n'existent pas.
01:12:17 Il y a des programmes à l'école.
01:12:19 - Comme c'est les attentes qu'on a envers eux.
01:12:21 Il n'y a plus aucune exigence.
01:12:23 Comment expliquer que des gamins de 16 ans ne savent pas ?
01:12:26 - Le poisson pourrait être par la tête.
01:12:29 Quand on entend qu'on voudrait généraliser
01:12:31 le service national ou je ne sais quelle autre mesure
01:12:34 à destination des jeunes, ce ne sont pas les jeunes
01:12:37 qu'il faut traiter en premier lieu.
01:12:39 - J'ai une question très bête.
01:12:41 Comment se fait-il...
01:12:42 - Ce sont les élites.
01:12:44 - Michael n'a pas parlé encore.
01:12:46 Ma question est très bête.
01:12:47 Comment se fait-il que ces jeunes,
01:12:50 qui ont entre 15 et 17 ans, ne sachent pas
01:12:52 ce qu'est la Shoah, le Veldiv, la Révolution française ?
01:12:55 Comment ça se fait qu'ils ne le sachent pas ?
01:12:58 - En plus, avec cette génération,
01:13:00 l'école n'est pas complètement coupée de la société.
01:13:03 Est-ce que vous avez l'impression de vivre
01:13:05 dans une société où la culture est valorisée ?
01:13:08 - Je pense que pour un jeune de 10, de 15 ans,
01:13:11 c'est plus enviable de devenir influenceur
01:13:13 ou de devenir professeur agrégé.
01:13:15 C'est aussi ces questions qu'il faut se poser.
01:13:18 - Qu'est-ce qu'ils font à l'école ?
01:13:20 - Ils n'écoutent pas.
01:13:21 - Ils sont sur leur téléphone.
01:13:23 De toute façon, ça n'est pas important.
01:13:26 - On vérifie vos connaissances.
01:13:28 - Je pense qu'il y a une nouvelle génération
01:13:30 qui ne s'intéresse pas au savoir et à la culture.
01:13:33 Ils ont le sentiment de tout savoir
01:13:35 et d'avoir accès à tout tout de suite.
01:13:38 - Mais ça, c'est la responsabilité des adultes.
01:13:40 - Ils s'en foutent.
01:13:42 - À un moment donné, on peut dire à des jeunes de 10, 12, 15 ans,
01:13:45 il y a une responsabilité.
01:13:47 Faites des vidéos s'il le faut.
01:13:49 - Ce que je veux dire par là,
01:13:51 c'est que ce qu'on m'apprenait à l'école,
01:13:53 je suis d'une autre génération, peut-être, 60 ans,
01:13:56 était conforté parce que j'apprenais à la maison aussi.
01:13:59 Il y avait une histoire familiale,
01:14:01 les parents étaient politisés.
01:14:03 Aujourd'hui...
01:14:04 - Il y avait une émulation.
01:14:06 - Les familles n'en parlent pas.
01:14:08 - Le sondage de Chloé Morin s'est porté beaucoup
01:14:10 sur ceux qui ne lisent pas de livres.
01:14:13 - Sur la Shoah, c'est 32 %...
01:14:14 C'est un tiers des jeunes entre 15 et 24 ans
01:14:17 qui ne lit pas de livres, ne sait pas,
01:14:19 n'a jamais entendu parler du mot "Shoah"
01:14:22 et donc n'en connaît pas le sens.
01:14:24 Écoutez ce prof d'histoire qui témoignait ce matin.
01:14:27 - Il y a un autre phénomène qui est,
01:14:30 maintenant, quand on enseigne l'histoire,
01:14:32 qui est la peur d'enseigner certains faits historiques
01:14:36 à cause de l'affirmation de certaines populations
01:14:38 qui refusent d'apprendre
01:14:40 et qui refusent d'entendre même certains faits historiques.
01:14:44 Donc, tout ça se conjugue.
01:14:46 Il y a une idéologisation du corps enseignant,
01:14:49 une affirmation de certaines populations,
01:14:51 je pense évidemment à des populations islamisées
01:14:54 qui refusent d'entendre certains faits historiques,
01:14:57 cette haine de soi qu'on a depuis longtemps
01:15:00 et des programmes qui reflètent tout ça
01:15:02 très clairement, très fortement.
01:15:05 - Elle a 100 fois raison, cette prof,
01:15:07 mais Yoann faisait une réflexion qui tombe sous le saut du bon sens.
01:15:11 A Claude Bernard, dans le 16e,
01:15:12 les profs ne se censurent pas.
01:15:14 Donc, oui, il y a un truc impalpable.
01:15:17 Je suis incapable, c'est vrai que c'est ce que vous disiez,
01:15:20 je suis incapable d'expliquer comment, entre 15 et 17 ans...
01:15:23 J'ai même envie de mettre de côté les mots "Shoah" et "Veldiv".
01:15:27 Je me concentre sur la Révolution française.
01:15:30 Vraiment, je pense qu'à 8 ans,
01:15:32 je savais ce qu'était le 14 juillet 1789.
01:15:35 - Il y a ça, mais...
01:15:36 - C'est sûrement la fête nationale tous les ans.
01:15:39 - Mais ça va plus loin.
01:15:40 C'est même pas juste à l'école, au lycée,
01:15:42 ou l'école des très jeunes.
01:15:44 À l'université, aujourd'hui,
01:15:46 quand on parle de ce wokisme, par exemple,
01:15:48 quand, à l'université, on ne veut plus enseigner certains livres,
01:15:52 on ne veut même pas prononcer des mots pour ne pas heurter,
01:15:55 c'est aussi, on veut éliminer ces mots et ces pensées
01:15:58 dans la tête des gens,
01:16:00 d'effacer aussi cette capacité à penser.
01:16:03 Donc, ça va loin.
01:16:04 L'éducation, c'est vraiment... C'est sur toute la vie.
01:16:07 Ça va du plus haut niveau de 8-9 ans
01:16:09 jusqu'à l'âge de 25 ans, même 30 ans, ou quoi que ce soit.
01:16:12 C'est profond, aujourd'hui.
01:16:13 - On redit un mot avec d'autres chiffres,
01:16:15 notamment sur le conflit israélo-palestinien,
01:16:18 sur un sondage qui va dans le même sens sur la laïcité.
01:16:21 Vous verrez qu'il y a de quoi s'étonner également.
01:16:25 Et on va parler d'ici la fin de cette émission
01:16:27 de la famille Delon qui continue de se déchirer.
01:16:30 C'est les revenus de "Sous la neige".
01:16:33 Chère Maureen Vidal, plus au chaud pour un nouveau point actuel.
01:16:37 C'est à vous. - Elles toussent.
01:16:38 - Elles toussent un peu.
01:16:40 - Oui, Julien, je suis bien mieux ici,
01:16:45 tout de même en plateau avec vous, au chaud, c'est sûr.
01:16:48 Elisabeth Borne a donné sa démission
01:16:50 du poste de première ministre,
01:16:52 une demande acceptée par Emmanuel Macron.
01:16:55 Elue en mai 2022, elle était la deuxième femme
01:16:57 à occuper ce poste en France,
01:16:59 et dans une lettre au président,
01:17:01 elle a jugé plus que jamais nécessaire
01:17:03 de poursuivre les réformes.
01:17:05 Alors qui pour remplacer Elisabeth Borne à Matignon ?
01:17:08 La réponse de cette nomination demain matin.
01:17:10 Après sa visite dans les pays du monde arabe,
01:17:13 dont l'Arabie saoudite, cet après-midi,
01:17:15 le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken
01:17:18 est arrivé en Israël, dernière étape
01:17:20 de sa quête d'une désescalade de la guerre à Gaza
01:17:23 pour empêcher sa contagion au Liban,
01:17:25 où une frappe israélienne a tué un chef militaire du Hezbollah libanais.
01:17:29 Enfin, l'alunisseur privé américain Peregrine
01:17:33 perd du carburant en vol,
01:17:35 quelques heures après son décollage tôt ce matin.
01:17:38 Il s'agit du premier engin américain
01:17:40 dont la mission devait marquer le premier atterrissage sur la Lune
01:17:43 depuis plus de 50 ans.
01:17:45 La société astrobotique créatrice de Peregrine
01:17:47 évalue les profils de missions alternatifs.
01:17:50 -Merci beaucoup, Maureen Vidal,
01:17:54 pour toutes ces informations.
01:17:57 On vous retrouve demain en duplex des deux Alpes,
01:18:00 où vous nous proposerez un sujet bonhomme de neige.
01:18:03 Merci beaucoup, chère Maureen.
01:18:05 Un peu plus sérieux,
01:18:06 car je voudrais qu'on reste sur ces chiffres.
01:18:09 Trois derniers chiffres que je voudrais vous faire commenter.
01:18:12 Sur les questions de laïcité, toujours le sondage Opinion Way.
01:18:16 45 % des jeunes 16-24 ans
01:18:18 estiment que les pouvoirs publics
01:18:20 protègent davantage les Juifs que les musulmans.
01:18:23 41 %, je le dis lentement,
01:18:26 car il faut le temps d'assimiler cette information,
01:18:29 41 % des 16-24 ans estiment que la laïcité
01:18:32 est avant tout un moyen de discriminer les musulmans.
01:18:35 Enfin, un jeune de 16-24 ans sur deux, 50 % des jeunes,
01:18:38 estiment que l'on ne peut pas critiquer la religion.
01:18:42 Les religions, pardonnez-moi.
01:18:45 -C'est pas étonnant. -Sur la protection...
01:18:48 -C'est pas étonnant, mais ça fait peur.
01:18:50 -Ca fait plusieurs années qu'il y a des sondages
01:18:52 qui vont dans ce sens-là.
01:18:54 Il y a eu un sondage, je vous le rappelle,
01:18:56 qui disait que 66 % des musulmans considéraient
01:18:59 qu'on n'avait pas le droit de montrer des caricatures en cours.
01:19:02 On parle pas du tout d'une minorité.
01:19:05 -Je me souviens plus de la proportion des jeunes
01:19:07 qui pensent que Samuel Paty ou Dominique Barnard
01:19:10 l'ont un peu cherché. -Très impressionnante.
01:19:13 Il y a un effet de la jeune génération
01:19:15 qui a une conception beaucoup plus plastique,
01:19:17 beaucoup plus libérale,
01:19:19 beaucoup plus américanisée des rapports
01:19:21 entre la religion et le politique.
01:19:23 Jean Jaurès l'a montré récemment,
01:19:25 notamment chez les jeunes professeurs.
01:19:27 Et il y a aussi la question d'un islamisme conquérant
01:19:30 qui s'instille de plus en plus dans les quartiers populaires.
01:19:34 C'est de notoriété publique.
01:19:35 Depuis au moins 20 ans, c'est documenté
01:19:38 depuis le rapport Stasi et le rapport Aubin.
01:19:40 Et qui tend à dire, à construire un discours
01:19:43 dans lequel les Juifs seraient une supraminorité
01:19:46 qui dominerait, qui établirait un contrôle sur la République,
01:19:50 avec, évidemment, des ajouts postérieurs à ça,
01:19:53 des théories du complot. -Et que la France est islamophobe.
01:19:56 -Ce qui est une ânerie complète.
01:19:58 Mais il faut dire aussi qu'il y a eu des erreurs dans l'actualité.
01:20:02 Je ne justifie pas ces chiffres-là.
01:20:04 Par exemple, quand Emmanuel Macron fait une erreur,
01:20:07 il a le droit de faire une erreur,
01:20:09 mais quand il fait l'erreur d'allumer
01:20:11 les bougies de Hanouka à l'Elysée,
01:20:13 je suis convaincu que cette image-là
01:20:16 a remis du carburant dans la machine antisémite,
01:20:19 qui est aussi aspirée par les quartiers populaires,
01:20:21 pour au moins dix ans.
01:20:23 C'était une erreur monumentale
01:20:25 qui, aujourd'hui, se traduit par des chiffres comme ça.
01:20:28 La seule chose à faire, c'est de faire preuve d'autorité,
01:20:31 de pédagogie en expliquant que la laïcité
01:20:34 n'est pas un régime discriminatoire,
01:20:36 mais le plus grand régime d'égalité
01:20:38 qui a permis à n'importe quelle communauté religieuse
01:20:41 de s'émanciper en tant qu'individu.
01:20:43 Il faut former les jeunes professeurs sur ça.
01:20:46 Jean-Pierre Aubin, rappelez-le,
01:20:48 que seulement 5 % des professeurs
01:20:50 avaient reçu une formation à la laïcité.
01:20:53 - C'est vrai.
01:20:54 - On se rappelle, si on retourne dans l'histoire,
01:20:56 1905, quand même.
01:20:58 - Oui, évidemment.
01:20:59 - On regarde la laïcité en France,
01:21:01 et ne pas oublier la complaisance
01:21:03 de l'extrême-gauche, aussi,
01:21:05 qui s'est un peu affinée, malgré elle,
01:21:07 ou en pleine connaissance de cause, aussi,
01:21:10 avec des islamistes qui poussent aussi cet agenda.
01:21:13 - Il y a cette impression, pour conclure,
01:21:15 que c'est un phénomène de société
01:21:17 beaucoup plus large qu'on vient d'évoquer
01:21:19 avant et après le journal.
01:21:21 Qu'est-ce qui se passe dans ce pays
01:21:23 en termes d'évolution de la jeunesse,
01:21:25 de la violence, l'écroulement du niveau scolaire ?
01:21:28 Il y a trop d'éléments en jeu.
01:21:30 L'heure est extrêmement grave.
01:21:32 - Le problème, c'est que la laïcité,
01:21:34 on ne l'apprend plus.
01:21:36 On n'apprend même plus la shoha.
01:21:38 Deuxièmement, on n'a pas voulu assumer
01:21:40 que dans notre pays arrivait une nouvelle religion forte,
01:21:44 la religion musulmane.
01:21:45 On a dit que nous, on a réglé le problème en 1905,
01:21:48 et les islamistes en ont profité pour dire
01:21:50 que ce pays ne nous aime pas,
01:21:52 qu'il nous stigmatise, qu'il protège plus les juifs.
01:21:55 Donc, ça prend.
01:21:57 La République a été faible vis-à-vis de l'islam.
01:21:59 - Oui, bien sûr.
01:22:01 - Yohann, dernier mot.
01:22:02 - Si les juifs de France sont davantage protégés,
01:22:05 c'est parce que ce sont ceux qui sont le plus en danger.
01:22:08 Qui est en danger quand ils sortent dans la rue ?
01:22:11 Nos compatriotes juifs qui n'osent plus porter la kippa.
01:22:14 J'ai des amis qui me disaient,
01:22:16 il y a quelques semaines, après le 7 octobre,
01:22:18 "Je ne sors plus sans avoir un couteau ou un opinel
01:22:21 "pour me défendre au cas où j'aurai un problème."
01:22:24 C'est vous dire à quel point la situation est grave.
01:22:27 Heureusement, les juifs de France sont plus protégés
01:22:30 car ce sont les juifs qui sont en danger dans ce pays,
01:22:33 et ce ne sont pas les musulmans.
01:22:35 Pourquoi est-ce que 41 % des jeunes considèrent
01:22:37 que la laïcité est quelque chose
01:22:39 qui a été inventée en France contre l'islam ?
01:22:42 -C'est ce qu'on leur fait avaler. -Mais qui ?
01:22:45 -Les influenceurs, les frères musulmans.
01:22:47 -Sur les réseaux sociaux.
01:22:49 TikTok est devenue la plus grande mosquée radicalisée de ce pays,
01:22:53 mais c'est une réalité,
01:22:54 car ces influenceurs, les frères musulmans,
01:22:57 les salafistes, financés à grands frais
01:22:59 par des pays comme la Turquie,
01:23:01 des ennemis de nos grandes démocraties,
01:23:03 disent qu'effectivement, la laïcité, c'est contre les musulmans,
01:23:07 que la France est un pays islamophobe.
01:23:10 Cette jeunesse qui passe une grande partie de son temps
01:23:13 sur les réseaux sociaux est imprégnée de cela,
01:23:15 et donc le croit.
01:23:17 -Non, non, non.
01:23:18 J'en suis pas sûr, je m'effinue.
01:23:20 -Il faut que j'avance là.
01:23:21 -Nous sommes d'une naïveté vis-à-vis de la manière
01:23:24 dont les algorithmes des réseaux sociaux
01:23:27 sont exploités par des puissances étrangères
01:23:29 pour appuyer... -Vous me donnez une transition.
01:23:32 Je voudrais qu'on voit ça.
01:23:34 Vous parlez de TikTok et de ces réseaux sociaux
01:23:36 qui font parfois, de manière couverte ou non,
01:23:39 d'antisémitisme ou qui font part d'antijudaïsme.
01:23:43 Vous parliez d'algorithmes.
01:23:45 Est-ce que vous connaissez ce site de traduction,
01:23:48 qui s'appelle Reverso ?
01:23:49 L'organisation juive européenne dédiée à la lutte
01:23:52 contre l'antisémitisme a reçu un signalement très spécial.
01:23:55 Sur son site, le traducteur en ligne Reverso
01:23:59 fait l'apologie des chambres à gaz.
01:24:01 Trois petits clics permettent, vous allez le voir,
01:24:04 de constater... Regardez, vous tapez sur votre barre de recherche
01:24:08 pour traduire l'expression "Vivement le retour"
01:24:11 du français vers l'anglais.
01:24:13 Si vous regardez en bas de l'écran les phrases qui contextualisent
01:24:16 la proposition, la phrase suivante apparaît.
01:24:19 "Vivement le retour des chambres à gaz."
01:24:23 C'est la deuxième proposition.
01:24:24 En bas de l'écran, quand je tape "Vivement le retour"
01:24:27 et qu'on me le traduit, on me le contextualise.
01:24:30 "Vivement le retour des chambres à gaz."
01:24:34 Si l'on en croit les prises de parole du patron français
01:24:37 de ce site Reverso, T.O. Offenbach,
01:24:39 dans les médias, le site tire ses traductions
01:24:42 de l'IA qui se base sur un grand nombre de textes.
01:24:44 Il y a deux options.
01:24:46 C'est Amaury Bucaud, pour Valeurs Actuelles,
01:24:49 qui nous donne ces informations.
01:24:51 A première vue, soit l'algorithme a choisi cette phrase
01:24:54 de façon totalement hasardeuse, soit un informaticien
01:24:57 a biaisé l'algorithme pour faire remonter cette phrase.
01:25:00 C'est dingue. -Un informaticien a fait...
01:25:04 -L'antisémitisme se banalise sur des sites banals
01:25:07 de traduction. -C'est une erreur.
01:25:09 Je ne sais pas si on peut en faire réellement.
01:25:12 -Non, non. J'allais dire...
01:25:13 J'ai failli prononcer le mot, mais ça ne l'est pas.
01:25:16 -Mais ça ne l'est pas, car plus il y a de contenu,
01:25:19 l'IA, c'est ça, plus il y a de contenu dans un certain sens.
01:25:23 Et plus c'est perçu comme un sens de gravité
01:25:25 de ce que les gens entendent.
01:25:27 C'est dramatique.
01:25:29 -Le clan de l'ombre.
01:25:30 -Comme dans l'autre, ce serait assez dramatique.
01:25:33 -C'est terrible.
01:25:34 Moi, j'ai été halluciné de voir
01:25:36 qu'ils vous tapaient vivement le retour
01:25:38 à une traduction en baisse.
01:25:40 -Si il a changé dans tous les textes,
01:25:42 il y a un peu de millions de fois
01:25:44 qu'il manque le retour des chambres à gaz.
01:25:47 -Le fait qu'ils reprennent ça...
01:25:49 -Le clan de l'ombre qui continue de se faire la guerre
01:25:52 par médias interposés.
01:25:53 Hier, Anushka Delon s'est exprimée sur le plateau du 20h de TF1.
01:25:57 Elle a répondu aux dernières accusations de son frère.
01:26:00 -Ce jeune frère, lui, a riposté sur Instagram
01:26:03 en dévoilant un enregistrement audio volé de sa sœur
01:26:07 avec son père.
01:26:09 -Le clan Delon n'en finit plus de se déchirer.
01:26:13 Jusqu'ici silencieux, Alain Fabien a publié sur Instagram
01:26:16 un enregistrement audio capturé à l'insu de sa sœur
01:26:19 et dans lequel on entend Anushka s'adresser à Alain Delon
01:26:23 pensant être seul avec son père.
01:26:25 -On est en train de m'enterrer
01:26:26 et toi, on te prend pour un délire.
01:26:29 -Je sais, papa.
01:26:30 Il faut que tu te méfies, surtout.
01:26:33 -Un délire, toi ?
01:26:34 -Ah ouais, une conne.
01:26:36 Une fille qui manipule son père.
01:26:40 -Papa, il va peut-être falloir dire un truc.
01:26:43 Le piège va se refermer sur toi.
01:26:46 -Une contre-attaque d'Alain Fabien,
01:26:48 qui fait suite à une prise de parole d'Anushka,
01:26:51 accusée par son demi-frère Anthony
01:26:53 d'avoir menti sur la santé de leur père
01:26:55 et de vouloir l'emmener en Suisse, contre son gré.
01:26:58 -Je n'ai jamais été à l'encontre de la volonté de mon père en 33 ans.
01:27:02 Il a un traitement vital pour lui
01:27:04 et contre l'avis des médecins, il a décidé de l'arrêter.
01:27:08 Je n'étais pas d'accord, je n'ai rien pu faire contre ça
01:27:11 et c'est indécent de faire passer ça pour un exil fiscal
01:27:14 ou pour parler d'argent.
01:27:15 -Depuis, Anthony Delon s'est exprimé sur Instagram
01:27:18 pour remercier son frère.
01:27:20 -Merci d'avoir fait tomber le masque de la perfidie,
01:27:23 d'avoir pris ma défense face aux calomnies et aux mensonges
01:27:26 déversés sur moi par ces hypocrites.
01:27:28 -C'est naturel que le piège vienne de se refermer.
01:27:31 -Anoushka Delon affirme avoir porté plainte
01:27:34 pour diffamation contre son demi-frère Anthony.
01:27:36 -Karima, grande violence entre les enfants de cette famille.
01:27:40 On a l'impression d'être...
01:27:41 J'ai l'impression d'être à un procès après la mort d'Alain Delon.
01:27:45 C'est assez dérangeant, il est bien vivant.
01:27:48 -Oui, c'est ça, le malaise.
01:27:49 On parle d'un homme, on parle même, on pourrait dire,
01:27:52 le fameux secret médical, on parle de sa situation
01:27:56 psychologique, mentale, physique.
01:27:59 On ne comprend pas exactement ce qui se joue,
01:28:02 même publiquement.
01:28:03 On parle même d'un enregistrement qu'on dévoile à l'insu.
01:28:07 -C'est ce qu'on vient d'entendre.
01:28:09 -Donc on est rendus...
01:28:11 À quoi ça rime, tout ça, même pour cette famille ?
01:28:14 Parce qu'au final, c'est cette famille
01:28:16 qui va être encore plus déchirée quand les projecteurs
01:28:19 vont se fermer sur cette saga qui est rendue médiatique.
01:28:22 Ce qui va rester, eux, c'est le chaos dans leur famille.
01:28:25 C'est absolument troublant.
01:28:26 Moi, j'ai un malaise.
01:28:28 Je comprends qu'il y ait une fascination
01:28:30 envers Alain Delon, son histoire,
01:28:32 la saga, toujours les grandes stars de ce monde.
01:28:35 -C'est la lumière dans laquelle il a été
01:28:38 qui doit nous intéresser,
01:28:39 et pas l'ombre et la coulisse qui est en train d'être dévoilée.
01:28:43 Pourquoi ça passionne autant, à votre avis ?
01:28:45 Je trouve que c'est fascinant de voir que ça fascine autant.
01:28:49 Et en même temps, on se dit que c'est une histoire
01:28:52 un peu universelle, des frères un peu moins aimés
01:28:55 que la sœur qui parle à tout le monde.
01:28:58 -Il y a deux choses.
01:28:59 C'est un peu comme la succession de Johnny.
01:29:01 -Sauf que là, il n'est pas mort.
01:29:03 C'est la grande différence.
01:29:05 -Ce sont des gens qui sont adorés par le public.
01:29:08 Et on les découvre avec des familles autour
01:29:10 qui sont un peu horribles, mais qui sont des familles
01:29:13 comme tout le monde.
01:29:14 Quand il y a un peu d'argent et d'intérêt,
01:29:17 les familles se déchirent.
01:29:18 C'est vieux comme le monde.
01:29:20 C'est une personnalité qu'on adore, mais ils sont un peu comme nous.
01:29:24 Il y a une espèce d'attrait par rapport à ces gens-là.
01:29:27 Et puis, on en parle beaucoup.
01:29:29 C'est tous les grands monstres du cinéma ou de la culture
01:29:32 qui disparaissent au fur et à mesure
01:29:34 ou qui sont gravement malades.
01:29:36 On voit que tous les enfants se déchirent.
01:29:38 C'est un peu comme les familles royales.
01:29:41 Ca plaît aux gens. Ca plaît au peuple.
01:29:43 -Ce qu'on pourrait se demander, c'est qui protège Alain Delon
01:29:47 de tout ce qui se passe.
01:29:48 -Il y a un procureur.
01:29:50 -La justice doit intervenir.
01:29:51 -Il y a un procureur qui auditionne tous les membres de la famille
01:29:55 pour prendre une décision de le placer sous tutelle.
01:29:58 -Oui.
01:29:59 -On suit ce triste feuilleton, cette saga Delon
01:30:03 qui continue donc de se passer par médias interposés.
01:30:08 Il va être l'heure de se dire au revoir et surtout à demain,
01:30:13 mais la tradition est de retour. La une des journaux.
01:30:16 -Il y a des gens qui réclament la dernière image.
01:30:19 -La dernière image ? Vous voulez qu'on la refasse ?
01:30:22 -Il y a des gens qui ont réclamé la dernière image.
01:30:24 -Je vais discuter avec Martin Mazur.
01:30:27 S'il veut...
01:30:28 -Si le public en veut.
01:30:29 -Si le public le demande, le public l'aura.
01:30:32 T'as envoyé des petits messages ?
01:30:34 -Oui, sur Nave Maison.
01:30:36 -A partir de 50 messages qui me réclament la dernière image,
01:30:39 je la remettrai demain.
01:30:41 -C'est pas beaucoup, 50.
01:30:42 -Il faut être humble dans la vie.
01:30:45 -50, c'est beaucoup. 50 000, me dit Martin.
01:30:47 Si vous êtes 50 à me demander la dernière image,
01:30:50 on recommence. C'est du travail.
01:30:52 -On n'en a pas envie. -Il faut la trouver.
01:30:55 C'est pas toujours évident.
01:30:57 En tout cas, la une de vos quotidiens demain,
01:30:59 ça intéresse tous les gens qui aiment se réveiller
01:31:02 avec le journal du jour.
01:31:04 Il va être beaucoup de questions de remaniement.
01:31:07 Borne s'en va, une page s'ouvre à Matignon,
01:31:09 le Figaro qui semble informé,
01:31:11 puisque c'est Gabriel Attal qui est sur la photo.
01:31:14 Le chapitre "La Première ministre a remis hier
01:31:17 "la démission de son gouvernement",
01:31:19 sera annoncé ce matin pour "En France qui prend moins de risques".
01:31:23 Le Figaro, là aussi, moins de risques pour les échos.
01:31:26 Macron tourne la page.
01:31:27 Borne a présenté sa démission.
01:31:29 Gabriel Attal, favori, dit les échos.
01:31:31 Bruno Le Maire défend ses projets pour être reconduit à Bercy.
01:31:35 "Ouest France", premier quotidien de France.
01:31:37 Elisabeth Borne s'en va.
01:31:39 Pour quel changement ? On pourra lire ça,
01:31:42 un image à Franz Beckenbauer.
01:31:43 "Le monde du foot perd une légende".
01:31:46 Nice matin, Gabriel Attal en bandeau,
01:31:48 pour succéder à Elisabeth Borne,
01:31:51 se questionne le quotidien.
01:31:53 Mais elle a une, c'est l'emploi.
01:31:55 Ce qui change en 2024,
01:31:56 pour l'emploi remplacé par France Travail.
01:31:58 Nouvelle règle pour les allocations.
01:32:01 Le point est fait dans Nice matin.
01:32:03 Demain matin, on finit avec Midi libre.
01:32:05 Là encore, les quotidiens n'échappent pas.
01:32:08 Pourquoi ils ont mis un truc grisé ?
01:32:10 Pourquoi ils ont raturé comme ça ?
01:32:12 C'est étonnant, cette une.
01:32:14 Borne, Céphini, Attal, le favori,
01:32:16 nos deux pages spéciales.
01:32:18 Étonnant, ça. J'aimerais bien qu'ils nous expliquent
01:32:21 pourquoi ils ont...
01:32:22 "On va enquêter", me dit Martin.
01:32:24 Qu'est-ce qu'on a aussi ? Montpellier.
01:32:26 Le tirage au sort de la Coupe de France.
01:32:29 Montpellier a arrêté du petit pousset.
01:32:31 Effet domino, après le feu au fast-food.
01:32:33 J'aime bien regarder les petits encarts,
01:32:36 vous savez, en presse régionale,
01:32:38 on se retrouve sur des perles régulièrement.
01:32:41 Une reprise agitée dans deux collèges de la ville.
01:32:44 Animes, une issue pour les bacheliers sans affectation.
01:32:47 J'ai pas trouvé la petite perle du jour.
01:32:49 On a jusqu'à la fin de saison pour dégoter tout ça.
01:32:52 Merci d'avoir été avec nous.
01:32:54 Actualité dominée encore demain matin
01:32:56 par ce remaniement.
01:32:57 Gabriel Attal ne sera pas la réponse dans les heures
01:33:00 qui viennent après une nuit de sommeil.
01:33:03 Merci à Martin, à Mazur, à Marc Gonodin,
01:33:05 à Céline Génaud, à la rédaction en chef,
01:33:08 l'édition animiste avec Simon Guillain.
01:33:10 Demain, pour Soir Info. Bonne nuit.
01:33:12 *musique*

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