• il y a 11 mois
À l’origine de l’un des synthétiseurs musicaux les plus mythiques, l’IRCAM est un des rares centres de recherche en informatique musicale dans le monde. Mais alors que les anciens processeurs utilisaient majoritairement des modèles mathématiques, on peut aujourd’hui s’appuyer sur des modèles statistiques issus de l’intelligence artificielle avec des résultats étonnants. Philippe Esling, chercheur à l’IRCAM et directeur de l'équipe de recherche spécialisée dans la création numérique par IA, nous raconte cette conception sur le plateau de SMART TECH avec Jean-Paul Smets et Willy Toureau, mainteneur de HA Proxy.

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Transcription
00:00 *Générique*
00:04 Et c'est l'heure de notre grand rendez-vous avec le monde du libre et Jean-Paul Smets, PDG de Rapid Space.
00:09 Bonjour Jean-Paul. - Bonjour.
00:10 Une année qui commence fort là, 2024.
00:12 On a deux grands invités avec nous pour cette édition, nouvelle édition de la nouvelle année.
00:18 Willy Tarrou, mainteneur de HAProxy, qui est en plateau. Bonjour. - Bonjour.
00:23 Et Philippe Hesselin, qui est chercheur à l'IRCAM, à distance, lui connecté,
00:27 qui va patienter encore un petit peu parce qu'on va commencer par Willy, si vous le voulez bien.
00:31 Philippe, je disais donc deux figures quand même importantes, majeures du logiciel libre dans le domaine de la création des contenus.
00:38 On va voir pourquoi. Et donc on commence avec HAProxy. Donc un poids lourd, pourquoi ?
00:43 En fait, c'est un logiciel libre dont on a le créateur sur le plateau, qui a été créé en France,
00:49 qui continue à être développé en France principalement, et dont les utilisateurs sont Alibaba, Godaddy, Free,
00:56 GitHub, Bitbucket, Stackoverflow, Instagram, Tumblr, Twitter, Wikipédia et plein d'autres.
01:03 C'est un logiciel qui sert à véhiculer les contenus des plus gros sites web du monde,
01:08 qui sert aux banques à rendre hautement disponibles leurs infrastructures.
01:13 C'est un logiciel qui permet aux clouds de passer à l'échelle.
01:16 Et c'est un logiciel libre qui a 22 ans et dont les développeurs tiennent de temps en temps à Paris
01:21 des conférences où viennent des centaines de développeurs.
01:24 Quand tu nous présentes les choses comme ça, on a l'impression que tu parles de Linux.
01:28 Ce n'est pas Linux qui est finlandais, mais c'est aussi un logiciel d'infrastructure qui est vraiment au cœur de tout le web.
01:36 Alors pour comprendre à quoi il sert, je vais un peu expliquer comment marche le web.
01:42 Quand vous êtes en France et que vous cherchez à vous connecter à un site web en Chine ou en Chine à un site web en France,
01:48 à cause de la vitesse de la lumière qui fait 200 000 km/s dans les fibres optiques, 300 000 km/s dans le vide,
01:56 et dans la fibre c'est un peu moins rapide, l'aller-retour entre la France et la Chine c'est environ un quart de seconde.
02:03 Et comme on fait des connexions sécurisées, HTTPS, il faut faire plusieurs échanges de clés, jusqu'à 4.
02:09 Et donc 4 fois un quart de seconde, ça fait une seconde.
02:12 Donc la page va commencer à arriver au bout d'une seconde.
02:15 Et puis là, la page va dire "Allez me chercher une centaine d'images de CSS, de JavaScript",
02:20 qu'on va chercher, hélas, encore dans la plupart des systèmes 4x4.
02:25 Donc on va avoir 100 images à chercher, 4x4 divisé par 4, ça fait 25, divisé par 4, parce qu'un quart de seconde, on est à 7 secondes.
02:34 Donc la page va mettre 8 secondes à s'afficher pour passer d'un continent à l'autre.
02:39 - Mais très, puisque c'est pas le cas.
02:41 - C'est le cas si vous utilisez les sites du gouvernement français en Chine ou du gouvernement chinois en France.
02:46 Parce que justement, ils n'utilisent pas un logiciel qui s'appelle un proxy, plus précisément un reverse proxy.
02:53 Et ce que fait ce logiciel, c'est que si on est un site gouvernemental, par exemple chinois, et qu'on installe en France un reverse proxy,
03:01 le reverse proxy va agir comme une sorte de relais vers le site, le vrai, en Chine.
03:07 La connexion va s'établir non pas en un quart de seconde, mais en un quart de seconde divisé par 10, donc très rapidement.
03:13 Et va même également être capable, parfois quand deux utilisateurs demandent la même chose, de faire une seule demande.
03:18 Ce qui va permettre de sauver de la bande passante, de l'énergie.
03:21 Donc ça va plus vite, c'est bon pour la planète, et c'est comme ça que marche la plupart des grandes infrastructures dans le monde,
03:27 comme par exemple celle de Facebook.
03:29 Donc si on regarde comment fonctionne Facebook, c'est une infrastructure avec plusieurs étages.
03:36 Donc tout en haut de Facebook, on a en fait le data center qui contient vos données,
03:42 et Facebook n'a que 15 data centers dans le monde, c'est très peu.
03:46 Ensuite, un peu plus bas, on a ce qui s'appelle les points de présence.
03:50 Ce sont des sites qui servent à fluidifier les échanges internet entre opérateurs qui ne sont pas toujours d'accord entre eux,
03:57 par exemple Frii et Orange.
03:59 Donc on va créer un point de présence connecté d'un côté à Frii, de l'autre côté à Orange,
04:03 en espérant que comme ça on va fluidifier leurs éventuelles disputes qu'on a pu voir quelques fois dans le passé.
04:08 C'est pareil en Chine entre China Mobile et China Unicom.
04:11 Ensuite il y a le fournisseur d'accès internet, ensuite il y a l'utilisateur.
04:15 Et l'utilisateur, quand il se connecte à Facebook, ou qu'il croit se connecter à Facebook,
04:19 en réalité se connecte à ce qui s'appelle un reverse proxy,
04:23 qui a été placé par Facebook ou un autre chez le fournisseur d'accès internet.
04:28 C'est le principe du CDN ?
04:30 C'est comme le CDN.
04:33 Comme un Akamai ?
04:35 Comme un Akamai qui a fait ça à la fin des années 90.
04:38 Sauf qu'aujourd'hui tout le monde crée son CDN, Facebook, Google, absolument tous les opérateurs.
04:44 Et donc on se connecte en réalité au reverse proxy qui est chez votre fournisseur d'accès internet.
04:50 La connexion s'établit rapidement, les pages sont téléchargées très rapidement,
04:54 et le logiciel de reverse proxy le plus utilisé au monde par toutes les sociétés comme Github et autres dont on a parlé,
05:01 ça s'appelle HachaProxy et c'est fait par Willy Taro.
05:05 Qui est donc avec nous. Merci beaucoup Willy d'être sur le plateau de Smartech.
05:09 Vous avez créé ce logiciel visiblement incontournable,
05:13 donc en quelque sorte une porte d'entrée vers nos sites web.
05:18 Comment est-ce que c'est arrivé ? Comment vous êtes arrivé à produire, à concevoir ce logiciel ?
05:23 C'est une longue histoire, mais je vais essayer de la résumer et de faire bref,
05:26 parce que j'ai pris l'habitude à force de la synthétiser.
05:29 En 2001, je travaillais en prestation pour une grande banque française,
05:34 et on avait des équipements de répartition de charges qui étaient plus orientés réseau.
05:40 Ils marchaient très bien sur les couches basses au niveau réseau,
05:43 mais ils marchaient très très mal quand il fallait monter dans les couches et faire du HTTP.
05:47 Et comme on rencontrait pas mal de problèmes, moi j'ai proposé de dépoussiérer un vieux proxy
05:53 que j'avais fait quand j'étais étudiant, qui me servait à compresser sur des liens modem à bas débit.
05:57 Et puis de commencer à faire des modifs dedans et d'implémenter ce qu'on appelle de la persistance,
06:01 ou stickiness en français, pour délester...
06:03 En anglais plutôt.
06:04 En anglais, merci.
06:06 Pour délester les répartiteurs en place, et de ce fait ils allaient traiter un centième du trafic applicatif.
06:14 Donc on a mis ça en place, et d'ailleurs je l'avais fait uniquement pour la haute disponibilité,
06:19 c'est ce qu'a donné le nom au logiciel, HA pour High Availability.
06:22 En me jurant que je ne ferais jamais de répartition de charges parce que c'est trop compliqué,
06:26 il faut faire des tests de bonne santé sur les serveurs et tout, et puis il n'est pas question que je me lance là-dedans.
06:30 Et puis ça a tellement simplifié les choses et tout s'est mis à marcher tellement mieux
06:34 que finalement un mois plus tard j'ai quand même implémenté la répartition de charges.
06:37 Ça a commencé comme ça, et puis c'était utilisé essentiellement au sein de cette entreprise au départ,
06:44 et puis j'ai continué à enrichir les fonctionnalités et tout,
06:47 et comme c'était un logiciel libre au départ dont je suis parti, qui était celui que j'avais créé,
06:50 j'ai continué, donc il est resté libre, et il a continué à évoluer comme ça.
06:53 Des gens ont commencé à s'en servir petit à petit, à l'adopter, comme Free, par exemple,
06:57 qui a été un des tout premiers utilisateurs de grosse taille, on va dire, qui m'ont fait pas mal de retours.
07:03 Et puis suite à ça, moi j'avais cofondé d'ailleurs avec deux autres amis une société qui s'appelait ExoSec,
07:11 et on faisait du service consulting, de l'ingénierie, enfin bref.
07:15 Et des gens nous contactaient régulièrement pour nous demander de l'assistance,
07:18 pour optimiser HAProxy sur leur machine.
07:20 C'était souvent compliqué, on avait des vieux noyaux de cadre qui ne permettaient pas de faire certaines choses,
07:25 enfin donc on leur filait des patches, on repackageait certains services et tout, c'était un petit peu pénible.
07:31 Et on s'est rendu compte que c'était pas tenable comme situation,
07:34 parce qu'en plus on leur laissait un système dans un état qui était plus supporté,
07:36 même par les éditeurs des distributions Linux.
07:39 Donc on a fini par faire notre propre produit, une appliance, toute packagée,
07:43 avec nos softs tels que nous, on voulait les faire fonctionner.
07:47 Et puis on a fait ça sous un autre nom, on a créé une marque qui s'appelait Excellience,
07:51 juste pour séparer, parce que quand vous êtes juge et partie, c'est pas terrible quand même sur le terrain.
07:55 Donc on avait vraiment deux casquettes complètement différentes.
07:58 Et en 2012, on a été approché par une grosse boîte américaine qui fait énormément d'hébergement
08:07 pour des sites à très fort trafic, qui était intéressée en fait de pouvoir faire des...
08:12 déjà d'avoir une meilleure compétence sur HAProxy, qu'ils utilisaient énormément,
08:15 et de pouvoir aussi l'enrichir pour mieux répondre à certains de leurs besoins.
08:19 Donc on leur a dit, bah en fait, toute l'équipe est ici, donc c'est peut-être ça la solution.
08:24 Donc ils ont racheté la partie produit, Excellience, donc on était quatre développeurs à cette époque dedans.
08:31 Et la question s'est posée de comment appeler la société, on a dit,
08:35 bah vu que ce qui t'intéresse c'est le logiciel HAProxy,
08:38 et que personne ne connaît la relation entre Excellience et HAProxy,
08:41 c'est peut-être le moment de donner ce nom-là à la boîte.
08:43 C'est devenu HAProxy Technologies. Donc ça s'est fait en 2013, et ça continue d'exister maintenant.
08:47 Et vous continuez à développer ?
08:49 Je continue à développer, j'ai moins de temps pour ça, mais en fait c'est une bonne chose.
08:54 Dans le sens où la raison pour laquelle j'ai moins de temps, c'est que maintenant qu'on a l'air insolide,
08:59 parce qu'on est passé d'une petite boîte à une boîte quand même beaucoup plus grosse,
09:01 on est à peu près 130 je crois, grosso modo à l'échelle de la planète,
09:04 et de ce fait on a pu embaucher pas mal de développeurs,
09:07 donc maintenant je passe plus de temps à discuter avec les gens qu'à coder.
09:11 C'est important aussi.
09:12 Mais c'est même plus important, c'est pour la bonne cause.
09:15 Sinon ça ne fonctionne pas.
09:16 Exactement.
09:17 Et pour l'autre, tu es un fan de l'outil ?
09:20 Oui, je suis un fan, j'adore l'outil, ça fait des années que je l'utilise, c'est génial.
09:25 Je me demandais, est-ce que vous allez continuer toute votre vie à développer ? Jusqu'à quel âge ?
09:31 Je ne me suis pas fixé de limite, je fais toujours des choses qui m'intéressent.
09:34 Je suis obsédé par l'optimisation, l'économie de ressources et ces choses-là,
09:38 et de ce point de vue je dirais qu'HAProxy c'est un petit bijou pour faire ça.
09:42 On trouve toujours à améliorer des choses dedans, donc c'est vraiment intéressant.
09:44 Ça fait un modèle pour tous les jeunes qui nous écoutent et qui développent leur logiciel pendant leurs études.
09:49 C'est exactement ça.
09:50 On va passer à notre second invité parce que le temps passe très vite.
09:53 Chercheur à l'IRCAM, je le disais, donc l'Institut de Recherche Scientifique et d'Innovation en Acoustique et en Création Musicale,
10:00 une référence mondiale, Jean-Paul, l'IRCAM.
10:02 Oui, il n'y a que deux autres instituts d'informatique musicale de ce niveau, en tout cas à ma connaissance,
10:07 le Media Lab au MIT à Boston et le ZKM à Karlsruhe.
10:11 L'IRCAM s'était fondé par Pierre Boulez sur une demande du président de la République, Georges Pompidou.
10:18 C'était annoncé au théâtre de la ville en 1974.
10:21 Ce qui est intéressant, c'est que l'IRCAM est à l'origine d'un des synthétiseurs les plus mythiques au monde, la 4X,
10:28 qui a été créée par Roberto Di Giugno sous l'impulsion du compositeur Luciano Berio.
10:34 L'une des premières oeuvres, c'est "Répons" de Pierre Boulez.
10:37 C'est une énorme machine à l'époque.
10:41 Mon oeuvre préférée, c'est "Jupiter" de Philippe Manouri, avec une flûte qui joue.
10:46 Le son est ensuite analysé par la 4X dans un modèle, avec des transformateurs fourriers ou quelque chose qui s'en approche.
10:54 Puis, resynthétisé avec des changements de paramètres, où la flûte se répond à elle-même, mais avec un autre timbre.
10:59 On a une des premières oeuvres interactives où on joue, et où le synthétiseur est une sorte d'écho à moitié intelligent par rapport à l'interprète.
11:10 Maintenant, on commence à voir ça de plus en plus souvent.
11:14 L'IRCAM, c'est un endroit où énormément de concepts d'informatique moderne ont été inventés.
11:19 Les langages de programmation graphique, où on tire des fils entre des objets,
11:23 comme les patchers, Max de Miller Pluckett, qui a aussi fait Pure Data, ou Open Music de Gérard Assaillague, Carlos Agon et Jean Bresson.
11:32 Aujourd'hui, quand vous allez dans un festival de musique électronique, comme à Bangkok,
11:37 vous voyez des gens en train de pianoter sur des PC dans la salle de concert, et créer des visuels pendant que la musique joue.
11:45 Tout ça, ça vient de l'IRCAM.
11:47 Vous avez invité Philippe Hessling, chercheur à l'IRCAM, qui est avec nous depuis Tokyo.
11:53 Merci beaucoup d'être resté connecté, Philippe.
11:56 Est-ce que vous pouvez nous parler des logiciels d'IA, que vous avez créés, développés ?
12:04 Oui, absolument. On s'intéresse énormément à ce qui est de transgresser les possibilités actuelles en termes de production, de génération de matériaux sonores.
12:19 La musique est souvent vue comme une suite de notes, donc beaucoup de gens pensent aux mélodies, etc.
12:25 Mais depuis des années, comme l'a très justement souligné Jean-Paul, on s'intéresse de plus en plus à la couleur musicale,
12:34 c'est-à-dire quel est le contenu fréquentiel qui est responsable de notre manière de distinguer des sons qui sont joués à la même hauteur.
12:44 C'est ce qui me passionne, puisque je suis passionné de synthétiseurs.
12:48 Je pense que les synthétiseurs en soi ont des capacités qui sont phénoménales,
12:54 mais le gros problème des synthétiseurs, c'est leur prise en main.
13:00 C'est-à-dire que ce sont des machines qui nécessitent énormément d'expertise.
13:03 Ce que je m'attaque à développer depuis 10 ans maintenant, avec du machine learning et de l'IA,
13:10 mais principalement des modèles probabilistes, c'est vraiment trouver des nouvelles manières de permettre de contrôler le son,
13:18 donc de générer des sons qui sont inatteignables avec des instruments traditionnels.
13:23 Notamment, on a créé beaucoup de preuves de concepts.
13:30 On a un système qui permet de faire de la traduction instantanée de couleurs,
13:35 c'est-à-dire qu'on va pouvoir jouer du violon juste en chantant ou en sifflant.
13:42 C'est un système qu'on appelle de transfert de timbre,
13:45 c'est-à-dire qu'on va prendre un son d'origine et on va analyser ses caractéristiques,
13:50 et en temps réel, on va transférer ces caractéristiques,
13:53 c'est-à-dire qu'on va pouvoir piloter un violon à partir de la voix ou des petits chats à partir de la voix.
14:01 On va écouter un extrait tout de suite de ce que peut faire Rave.
14:05 Et puis je voudrais qu'on écoute aussi un extrait de ce que peut faire Flow Synthesizer.
14:28 [Musique]
14:44 Alors là, j'ai cité deux logiciels, ce sont des logiciels libres. Pourquoi des logiciels libres, Philippe ?
14:49 Alors, juste un petit détail, la dernière vidéo, ce n'était pas Flow Synthesizer,
14:54 c'était le Neuro Rock, mais ce n'est pas grave, ça rentre un peu dans la même direction de recherche.
15:01 Mais alors, attendez, on me dit en régie qu'on lave Flow Synthesizer, on va quand même écouter.
15:06 [Musique]
15:20 Voilà, donc je posais la question, pourquoi des logiciels libres, Philippe ?
15:24 Alors en fait, pour plein de raisons, déjà, je ne sais pas, ça me paraît tellement évident en fait que le logiciel libre,
15:34 c'est le futur, on le voit dans l'évolution même du savoir, le savoir est parti en fait à la base de certains érudits
15:44 qui étaient des personnes qui avaient un mécénat et donc c'était en fait l'apanage de l'élite, le savoir.
15:52 Et ce qu'on voit depuis des années, c'est qu'on a cette ouverture, cette démocratisation du savoir.
15:59 Et pour moi, justement, dans les technologies, cette démocratisation, elle est fondamentale.
16:05 Et dans la science, essentiellement, il y a un problème énormément de reproductibilité,
16:11 c'est-à-dire on avance énormément de résultats, c'est-à-dire on dit qu'on a réussi à réaliser certaines choses
16:18 et l'important, c'est la capacité à d'autres gens de reproduire nos résultats pour aller encore plus loin.
16:23 Et pour moi, ces avancées-là seraient impossibles et c'est ce qu'on voit maintenant dans beaucoup de domaines,
16:32 énormément d'avancées seraient vraiment impossibles sans le logiciel libre.
16:37 Donc ça me paraît être vraiment un outil fondamental pour la recherche scientifique.
16:41 Merci, un grand merci Philippe Hessling de vous être connecté avec nous dans Smartech.
16:46 Je rappelle que vous êtes chercheur à l'IRCAM et merci également à Willy Tharo d'avoir été avec nous en plateau,
16:50 mainteneur de HAProxy et un grand merci Jean-Paul pour ses invités de prestige dans le monde du libre.
16:57 Allez, à suivre, c'est notre rubrique sur le Web3, on va voir ce qui va se passer en 2024.

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