INVITEE DE 7H45 - 09 01 2024

  • il y a 9 mois

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Transcription
00:00 Bonjour Claude Girardi.
00:01 Bonjour.
00:02 Merci d'être avec nous.
00:03 Vous êtes venue comment d'ailleurs ce matin ?
00:04 Je suis venue en vélo.
00:05 C'est mon mode de déplacement habituel.
00:07 C'est à cause de la grève ou c'est parce que vous relevez le défi d'Emmanuel Macron
00:10 30 minutes de sport par jour ?
00:11 L'un et l'autre.
00:12 Ça fait bien avant Emmanuel Macron, je roulais en vélo et c'est très pratique.
00:17 Et la distance que j'ai à parcourir me le permet.
00:20 Bon et c'est pas à cause de la grève non plus ?
00:22 Non plus.
00:23 Même si je la déplore bien sûr.
00:24 Les grévistes donc qui vont débrayer encore ce matin jusqu'à 8h15 chez Tango ou les
00:28 salariés vous demandent de vous engager, vous la métropole, à conserver leurs acquis
00:32 sociaux alors que vous allez désigner le mois prochain une nouvelle entreprise qui
00:37 va reprendre les commandes du réseau et qui pourrait peut-être, en tout cas c'est la
00:40 crainte des syndicats, revenir sur ses avantages.
00:42 Pourquoi jusque-là vous ne l'avez pas signé ce pacte social ?
00:46 Déjà je voulais vous remercier pour votre invitation et qui me donne l'occasion de
00:50 dire aux usagers et aux habitants à quel point nous sommes désolés de cette grève
00:55 qui nous laisse perplexes.
00:56 C'est effectivement la crainte des personnels d'avoir des acquis sociaux qui ne soient pas
01:03 maintenus et surprenantes puisque on est dans le cadre d'une délégation de services publics
01:10 pour la gestion de notre réseau de transport en commun depuis 40 ans.
01:14 De contrat en contrat, de DSP en DSP, les acquis sociaux n'ont jamais été touchés
01:23 et ils ont même au contraire progressé. C'est très encadré par la loi.
01:28 En fait l'entreprise qui reprendra, puisque Transdev n'est pas candidat à sa propre
01:34 succession, est tenue de reprendre totalement les conditions salariales des personnels.
01:41 Donc on peut se demander en effet où est la légitimité de ce mouvement de grève.
01:48 Vous dites que les inquiétudes des salariés sont infondées, pourtant en 2016, Jean-Paul
01:53 Fournier lui-même avait signé ce pacte social-là quand il était président de la Métropole.
01:57 Alors pourquoi aujourd'hui, Franck Proust ne le ferait pas ?
02:01 Alors écoutez, il y a eu effectivement dans le passé des signatures certaines pour garantir
02:07 le pacte social, d'autres pour de manière plus dissimulée essayer de le gratter un petit
02:15 peu on va dire ça. En ce qui nous concerne, vous savez que les conditions de la mise en
02:20 concurrence sont quand même particulièrement surveillées. On considère et les consultations
02:28 juridiques que nous avons faites nous le confirment, que nous n'avons pas à nous immiscer dans
02:34 la gestion du personnel par le délégataire qui va reprendre l'ensemble des salariés.
02:40 En même temps, on réassure à l'ensemble des personnels que les conditions qui leur
02:46 sont faites aujourd'hui sont garanties par une convention collective qui d'ailleurs
02:50 est très avantageuse et qui ne peut pas être touchée. Donc ce qui peut être la source
02:59 de la crainte c'est peut-être en effet des craintes d'organisations différentes du service
03:04 mais aucun salarié ne peut être pénalisé par le nouveau délégataire.
03:09 Les salariés eux en tout cas ils disent que juridiquement c'est possible pour la métropole
03:13 de s'engager. Ce qui a d'ailleurs été fait, on l'a rappelé en 2013 avec Jean-Paul Fournier.
03:19 Ils nous ont effectivement fait parvenir une analyse de leur propre conseil qui quand même
03:25 je ne sais pas si vous avez pu l'avoir en main, redit bien qu'on n'a pas à s'immiscer.
03:30 Que le politique, c'est ainsi rédigé, peut bien sûr insuffler une dynamique sociale,
03:38 inciter à des avancées sociales mais en aucun cas s'ingérer. Or garantir le pacte social,
03:47 le pacte social c'est tout un ensemble de règles, ce n'est pas que les conditions de
03:51 rémunération des salariés, c'est toute l'organisation de l'entreprise en fait.
03:55 Il y a plus d'une centaine d'accords. Donc on n'imagine pas devoir rentrer dans ce détail
04:01 pour aller garantir ce que de toute façon la loi garantit.
04:05 Pour être clair, vous voulez permettre au nouveau délégataire qui va reprendre le
04:11 réseau, lui laisser les coudées franches pour qu'il puisse ajuster ses avantages là
04:18 en fonction de la situation ?
04:20 Ce n'est pas ajuster les avantages, on veut lui laisser effectivement la main pour…
04:25 Donc ça veut dire concrètement que le délégataire pourrait revenir sur certains avantages ?
04:31 Non, non, non.
04:32 Vous en prenez l'engagement ce matin ?
04:34 Alors je ne prends pas de l'engagement particulier.
04:36 Le nouveau délégataire a à mettre en place une exploitation dans les meilleures conditions.
04:43 Nous ce qu'on cherche c'est le service le meilleur, au prix le meilleur.
04:46 On est dans le cadre d'une mise en concurrence, donc c'est quand même très important.
04:49 Ça veut dire qu'il y a une offre de base, c'est la loi.
04:52 Et puis ensuite il y a des marges de négociation, des marges de négociation qui sont financières
04:57 mais pas que, qui sont aussi organisationnelles.
04:59 Et donc en fait si vous voulez, ce qu'on souhaite c'est qu'il y ait un dialogue
05:03 social nourri dans l'entreprise et qui permette à l'entreprise avec ses salariés de définir
05:09 ensemble quelles sont les meilleures conditions d'exploitation du service.
05:13 8h moins 10 sur France Bleu Galozer, Claude Girardi est toujours avec nous en studio,
05:17 membre du bureau de la métropole de Nîmes en charge de mobilité.
05:19 En tout cas Claude Girardi, les salariés eux sont prêts à continuer la grève de
05:23 sûr jusqu'à vendredi et peut-être même encore après.
05:26 Vous leur dites quoi donc ce matin ?
05:28 Je leur dis "faites confiance".
05:30 Je leur dis que quand il y a eu par exemple à l'automne dernier des difficultés dont
05:36 on a bien pris acte dans leurs conditions de travail avec leurs droits de retrait, avec
05:40 les déviations mises en place pour des raisons de sécurité, on a été présent, on a défendu
05:45 les conducteurs devant des usagers qui étaient un petit peu quand même dans l'incompréhension.
05:50 Donc quand la cause est juste on est là.
05:52 Là à aujourd'hui pour nous on est hors sujet dans leur demande.
05:57 On se dit qu'il y a une espèce de bras de fer qui s'instaure dont on ne comprend pas
06:05 vraiment l'origine.
06:06 On n'est pas dans cette logique du bras de fer.
06:08 On est dans une logique de vouloir rassurer les salariés.
06:12 Ça va bien se passer c'est certain.
06:15 Le service va être à notre avis bien calibré par rapport aux attentes des usagers et les
06:24 personnels n'en feront pas les frais.
06:25 Vous allez d'ailleurs devoir "auditionner" les deux potentiels repreneurs.
06:32 Ce sera la RATPC, je ne dis pas de bêtises, et l'autre j'ai oublié son nom, Cléolis.
06:38 Merci beaucoup Vendredi.
06:39 Est-ce que vous allez leur dire, bon les acquis sociaux là, il ne faut pas y toucher Vendredi
06:42 quand vous allez les voir.
06:44 On les a déjà rencontrés trois fois, avec une même durée, avec des formats de rencontre
06:51 très calibrés, questionnements très calibrés, de manière à ce qu'aucune condition de
06:55 la mise en concurrence ne puisse être remise en cause.
06:58 Et à aujourd'hui on attend leur dernière proposition sur lesquelles on ne va plus les
07:04 revoir.
07:05 On va analyser leurs offres et on va aller vers un choix qui nous paraîtrait être le
07:10 meilleur choix.
07:11 Mais clairement oui, les entreprises avec lesquelles on discute, RATPDEV et Cléolis,
07:18 à aucun moment on ne leur a demandé de remettre en cause des conditions salariales qui sont
07:25 en plus protégées, je le rappelle, c'est important, et qui sont très avantageuses.
07:29 La Convention collective des transports urbains est quand même une convention collective
07:36 forte et beaucoup de salariés qui nous écoutent souhaiteraient avoir les mêmes conditions
07:41 salariales et les mêmes garanties.
07:42 Donc là il n'y a pas de soucis.
07:44 - Alors rapidement, entre Cléolis et la RATP, est-ce qu'il y en a un qui tient la corde ?
07:47 - Ah ça je ne pourrais vraiment pas vous le dire ce matin.
07:49 - Bon, est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer que le réseau passe plutôt en régie publique,
07:54 plutôt qu'il soit confié à un délégataire ?
07:55 - Non, ça ce n'est pas à imaginer, on a déjà pris la décision…
07:58 - C'est ce que demande Vincent Bouger, on l'a entendu d'ailleurs ce matin, élu d'opposition
08:02 à la métropole de Nîmes, élu communiste.
08:05 - Oui, bien sûr, c'est une manière de gérer le service public qui se raréfie, j'allais
08:11 dire, dans le monde des transports, qui est un monde quand même où de grands groupes
08:15 sont présents avec un savoir-faire qui est, comment dire, indiscutable.
08:19 Et aujourd'hui très peu de métropoles sont en régie directe pour l'exploitation des
08:25 réseaux.
08:26 - Donc ce n'est pas prévu pour vous ?
08:27 - Ce n'est pas prévu et puis ça a été délibéré, en sens inverse, on a délibéré
08:31 sur une délégation de ce service public.
08:34 Pour elle, on est très attaché, l'enjeu transport public c'est un enjeu fort pour
08:38 notre agglomération, depuis 2020 on y a mis des moyens, l'année dernière on y a remis
08:43 un million et demi d'euros de plus pour plus de lignes, plus de fréquences, une meilleure
08:48 adaptation du service, donc on n'est pas du tout dans la logique d'un bim social.
08:52 - Claude Girardi-Jouan, merci beaucoup en tout cas d'avoir été avec nous ce matin
08:55 sur France Bleu Garloisir, je rappelle que vous êtes membre politique, membre pardon,
08:59 du bureau de la métropole de Nîmes et en charge des mobilités, merci à vous.
09:02 - Un petit mot de conclusion ? - J'aurais pas pu, c'est fini, désolé, mais
09:06 merci d'avoir été avec nous.
09:07 - Merci.
09:08 - Merci à vous.
09:08 - Merci à vous.
09:13 Merci à tous !
09:15 [SILENCE]

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