• il y a 10 mois
Thierry Cotillard, président d'Intermarché et de Netto, a pris la parole dans la presse régionale et a affirmé qu'il n'y allait plus avoir d'inflation à deux chiffres. 

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Transcription
00:00 Si on lit exactement ce que dit Thierry Cotillard, il ne dit pas qu'il va y avoir une baisse massive de prix et générale,
00:05 il dit "il y aura des baisses de prix".
00:08 Donc ainsi présenté, on ne prend pas trop de risques en disant qu'il a raison.
00:11 Oui, bien sûr, il y aura quelques baisses de prix.
00:14 La question qui vaut en réalité, c'est est-ce que les consommateurs que nous sommes
00:18 les verrons suffisamment fortes et générales pour en avoir le ressenti ?
00:23 Parce qu'aujourd'hui, ça fait déjà quand même objectivement, mathématiquement,
00:28 ça fait trois à quatre mois que les prix sont en très très légère baisse.
00:32 Alors attention, on ne s'en porte pas.
00:33 On est sur à peu près -0,3, -0,4 % par mois.
00:37 Autant vous dire qu'on est dans l'épaisseur du trait.
00:40 Et donc, si mathématiquement, il y en a déjà des baisses de prix,
00:43 il se trouve que les consommateurs ne les voient pas.
00:45 Donc, en réalité, c'est ça la vraie question.
00:47 C'est est-ce que ce canon Thierry Cotillard sera assez massif pour être perçu ?
00:52 Ou alors, encore une fois, y aura-t-il une forme de doute générale sur la réalité de la baisse des prix ?
00:57 Olivier Devers, on a entendu le patron de System U sur notre antenne cette semaine dire à peu près la même chose.
01:02 Michel-Édouard Leclerc, la même chose également.
01:04 Est-ce qu'il y a une opération de com, de dupe qui est organisée
01:08 pour faire croire aux consommateurs que ça va baisser ?
01:12 Non, moi, je pense au contraire.
01:14 Et on a vu aussi Carrefour cette semaine.
01:16 On en a parlé sur vos antennes qui a mis dehors PepsiCo.
01:19 On voit désormais Leclerc qui commence à réfléchir aussi.
01:22 Certains magasins l'ont fait à mettre dehors des marques parce que les négociations se passent mal.
01:27 Moi, je pense en réalité qu'aujourd'hui, tout le monde est dans un langage un peu guerrier, dans des pratiques un peu guerrières.
01:32 Michel-Édouard Leclerc, rappelez-vous, a dit "je veux casser la gueule à l'inflation".
01:36 C'est du vocabulaire qu'on n'avait jamais entendu jusqu'à présent.
01:39 Pourquoi ? Parce que tout le monde est inquiet du fait qu'après les négociations,
01:44 il pourrait y avoir toujours ce sentiment dans l'opinion que les prix ne baissent pas.
01:48 Et donc, en fait, ils font déjà une forme de service après-vente.
01:50 Ça veut dire en clair que si demain, les prix ne baissent pas ou en tous les cas, pas assez,
01:55 on ne viendra pas leur reprocher de ne pas avoir tout fait pour.
01:58 Vous voyez, on est un peu déjà dans de la tactique.
02:00 Et c'est pour ça qu'il y a déjà ces pratiques, ces mots un peu guerriers qu'on voit chaque année.
02:06 C'est vrai, mais cette année, quand même, dans une proportion beaucoup plus forte.
02:10 Carrefour, en France, n'avait jamais pratiqué un déréférencement aussi massif que celui qu'il a annoncé la semaine dernière.
02:18 Le mot "casser la gueule à l'inflation", ce n'est pas quelque chose qu'on entendait avant.
02:22 Donc, vous voyez, on est en train de préparer l'opinion à cette idée que,
02:26 oui, il y aura des baisses, mais peut-être qu'il n'y en aura pas beaucoup et en tous les cas, qu'on ne les verra pas assez.

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