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Alors que l'inflation ralentit, les Français ont du mal à constater cette baisse des prix, notamment dans les grandes surfaces où elle dépasse les 21% sur deux ans.

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00:00 La politique, Mathieu Crossando, c'est le dossier de la semaine sur BFM TV et dans Première édition, l'inflation.
00:05 Les distributeurs et les industriels sont convoqués à Percy, c'est aujourd'hui et jeudi, pour discuter de l'inflation avec Bruno Le Maire notamment.
00:14 Encore ?
00:15 Bah oui, c'est l'histoire d'une harlaysienne, la baisse des prix, ça fait des mois que le gouvernement en parle et des mois que le consommateur ne voit toujours rien venir.
00:24 En avril dernier, Éolythia Grégoire, la ministre au commerce, disait "je peux avec une certaine certitude vous assurer qu'à la rentrée, nous aurons une baisse visible des prix dans les rayons".
00:34 On sait que l'économie, ce n'est pas une science exacte, mais là, on n'y est pas ou pour être plus précis, on ne la voit pas parce qu'il y a bien eu des opérations de promotion,
00:42 on l'a dit sur un millier de références, on rappelle que dans les hypermarchés, il y a jusqu'à 35 000 références, donc ce n'est quand même pas la totalité des produits,
00:50 mais le consommateur, lui, continue de payer plein pot. D'ailleurs, si on regarde l'indicateur de l'inflation alimentaire en juillet, c'est +12,7% par rapport à il y a un an.
01:02 Alors vous me direz, c'était +13,7% en juin, comme le dit Bruno Le Maire, l'inflation ralentit, ça veut dire que ça augmente moins vite, ça ne veut pas dire que ça baisse.
01:11 Au total d'ailleurs, sur deux ans, selon le média spécialisé LSA, l'inflation dans les grandes surfaces est supérieure à 21%.
01:19 Bon, mais est-ce que l'exécutif peut faire quelque chose ?
01:21 Pas grand-chose. Du temps du "quoi qu'il en coûte", on pouvait faire des chèques, mais le "quoi qu'il en coûte", c'est terminé.
01:26 Regardez, Elisabeth Borne a rappelé la ligne de l'exécutif sur l'inflation hier.
01:31 On est attentif à ce que chacun prenne sa part. L'inflation, elle commence à baisser. Bruno Le Maire et Olivier Grégoire auront l'occasion de voir prochainement les industriels,
01:42 dont les coûts d'approvisionnement ont baissé, mais on souhaite que ce soit répercuté pour le consommateur final.
01:49 Vous avez remarqué ? On souhaite que ce soit répercuté. Ce n'est pas "on exige" ou "on demande", c'est "on souhaite".
01:55 Pourquoi ? On va rappeler comment ça marche. Il y a des négociations annuelles qui se tiennent entre 1er décembre et mars entre industriels et distributeurs.
02:03 Et voilà, c'est une négociation annuelle. Et en dehors de ça, le gouvernement peut inciter les gens à se remettre autour de la table,
02:09 mais il ne peut pas faire grand-chose de plus, d'autant plus que depuis mars dernier, le prix d'un certain nombre de matières premières a baissé.
02:15 Le gouvernement, on l'a vu, a décidé de convoquer une nouvelle fois les uns et les autres à Bercy. Bruno Le Maire prévoit de demander d'élargir un plus grand nombre de produits,
02:23 les opérations promotionnelles, et il espère que ça engagera une baisse des prix. Dans le cas contraire, on entre dans la période du budget attendu fin septembre,
02:32 et nous avons des instruments à notre disposition, a dit le ministre.
02:35 - C'est un sujet très politique. - Bah oui, parce que d'abord c'est la rentrée, on sait bien que les Français dépensent plus, en plus on sait que le pouvoir d'achat
02:41 c'est la première préoccupation des Français. Et puis, parce que dans le budget en préparation dont parle Bruno Le Maire, il risque aussi d'y avoir des mauvaises nouvelles
02:48 pour le porte-monnaie, c'est un peu le festival de taxes en préparation. Ça sera sans hâte une double peine pour tous les Français.
02:54 - Merci Mathieu. On en reparlera à 8h20 dans le 7 minutes pour comprendre pourquoi la baisse des prix promis n'est toujours pas là.

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