• il y a 6 mois
En 2023, la France a connu une importante inflation, causée notamment par la guerre en Ukraine menée par la Russie. Face à cela, la hausse des prix reste la première préoccupation des Français. Invité sur CNews ce mardi matin, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, assure que «l’inflation élevée est derrière nous». Et selon lui, «les salaires augmentent plus vite que l’inflation».

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Transcription
00:00 Oui, l'inflation elle est derrière nous. L'inflation élevée est derrière nous.
00:03 J'avais aussi annoncé que nous serions autour de 2% d'inflation au début 2024.
00:08 Nous sommes fin mai 2024 et nous sommes autour de 2% d'inflation.
00:13 Donc le pari a été gagné, la bataille a été gagnée.
00:15 Et surtout le plus important, c'est que les salaires commencent à augmenter plus vite que l'inflation.
00:20 Donc ça améliore le pouvoir d'achat des Français.
00:22 Alors, il n'empêche que ça reste très difficile.
00:24 Ça se voit pas encore sur les prix.
00:25 Non, ça se voit sur certains prix, pas tous.
00:27 On a en plus des prix à la pompe qui aujourd'hui sont stables ou en légère diminution.
00:32 On a quelques produits alimentaires qui diminuent.
00:34 Mais il n'empêche que vous avez le coût du logement qui reste très élevé dans beaucoup de zones où c'est tendu.
00:39 On a encore des difficultés structurelles à résoudre.
00:43 Mais sur le chiffre même d'inflation, il était 5 points au-dessus il y a encore quelques mois.
00:48 C'est beaucoup battu pour le ramener à 2.
00:50 J'avais pris un engagement, 2% d'inflation mi 2024.
00:53 Nous y sommes, l'engagement est tenu.
00:55 Vous nous parlez des salaires.
00:56 La Banque centrale européenne a constaté des hausses de salaire de 4,7% en zone euro au premier trimestre.
01:01 Ce qui pourrait générer une nouvelle poussée des prix.
01:03 On n'en finira jamais ?
01:05 Oui, je ne partage pas cette analyse.
01:07 J'ai eu l'occasion d'en discuter avec Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne,
01:12 dans Marche du G7 il y a quelques jours.
01:15 Je considère qu'il ne faut pas noircir le tableau.
01:17 On a réussi à gagner la bataille contre l'inflation.
01:19 On a maîtrisé les prix.
01:20 On a des salaires qui sont plus déminis que les prix.
01:23 Tant mieux, on ne va pas non plus se battre pour avoir des salaires qui progressent moins vite que l'inflation.
01:28 Mais si ça fait rebondir l'inflation ?
01:29 Oui, je ne pense pas que ça fera rebondir l'inflation.
01:32 C'est l'analyse de ce qu'on appelle les faucons de la Banque centrale européenne
01:37 ou de certains faucons des milieux financiers européens
01:40 qui, dès qu'il y a un frémissement sur les salaires, vous disent "c'est terrible, ce n'est pas possible,
01:44 il faut immédiatement augmenter les taux d'intérêt".
01:46 Je ne partage pas cette analyse.
01:47 Je pense que le bon équilibre, c'est avoir un niveau d'inflation contenu.
01:50 On est à 2%, nous avons gagné cette bataille.
01:52 Mais continue à avoir des salaires qui augmentent plus vite que l'inflation.
01:56 Si à chaque fois que les salaires augmentent, on nous dit "c'est tragique, c'est catastrophique, il faut serrer la vis",
02:00 c'est complètement décourageant pour ceux qui travaillent.
02:03 [Musique]
02:07 [SILENCE]

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