Le remaniement fantôme : «Emmanuel Macron ne compte que sur lui-même»

  • il y a 7 mois
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Chaque matin, dans son édito, Vincent Trémolet de Villers, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur le possible remaniement que l'on entend partout depuis l'annulation du premier conseil des ministre de 2024.
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Transcript
00:00 - On est placé à l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Vincent.
00:08 - Le Figaro qui résiste à l'inflation. Le journal n'augmente pas ses tarifs en cette début d'année 2024.
00:13 Alors ce matin Vincent, le Conseil des ministres devait se réunir pour la première fois de l'année
00:18 mais il se trouve que depuis le 31 décembre, 14 heures, et l'annonce du report de ce conseil donc au 10 janvier la semaine prochaine,
00:24 tout Paris s'agit pour savoir si Elisabeth Borne va passer l'hiver à Matignon ou bien si elle sera remplacée.
00:30 Avez-vous la réponse à cette question ?
00:32 - Pour vous répondre Dimitri, il faut se frayer un chemin entre le goût du secret d'Emmanuel Macron
00:36 et l'emballement médiatique provoqué par cette simple annulation.
00:39 Il faut faire le tri entre le bon grain de l'analyse et livrer des rumeurs, des intox et des manips.
00:44 Alors une certitude, ceux qui voudraient se débarrasser d'Elisabeth Borne,
00:47 et ils sont nombreux à l'intérieur comme à l'extérieur du gouvernement,
00:50 se donnent un mal de voleur pour que la rumeur devienne réalité.
00:53 Ce sont en général les mêmes que ceux qui il y a deux ans voulaient voir Catherine Vautrin à Matignon
00:57 et se sont retrouvés avec Elisabeth Borne.
01:00 Les mêmes que ceux qui au début de l'été dernier ont poussé Gérald Darmanin pour qu'il devienne Premier ministre
01:04 et se sont retrouvés avec Elisabeth Borne.
01:07 Les mêmes que ceux qui depuis deux ans nous disent qu'on va revoir de Normandie
01:10 ou que c'est l'heure de Sébastien Lecornu et puis on se retrouve face à Elisabeth Borne.
01:15 Alors cela ne veut pas dire que ce pacte anti-Borne ne pousse pas de toutes ses forces,
01:20 qu'il n'arrivera pas à la fin à marquer l'essai,
01:22 mais à l'heure où je vous parle, il n'a pas franchi la ligne.
01:24 – Non mais tout de même, si la question du changement de Premier ministre est sur toutes les lèvres,
01:28 Vincent, c'est bien qu'elle se pose.
01:29 – Elle se pose depuis le premier jour.
01:31 Elisabeth Borne est un second choix à la tête d'une majorité introuvable.
01:36 La seule question est, pourquoi changer de Premier ministre maintenant ?
01:39 Ceux qui plaident pour un remaniement choisi, c'est-à-dire ceux qui gagneraient quelque chose,
01:43 défendent la nécessité d'un nouveau souffle et d'une équipe en ordre pour les élections européennes.
01:47 Les partisans du remaniement subi, c'est-à-dire les soutiens d'Elisabeth Borne,
01:50 leur répondent qu'il est hasardeux de changer de gouvernement quelques mois avant une défaite programmée,
01:55 et les deux camps se retrouvent dans le flou d'un avenir politique brumeux.
02:00 Il y a une chanson de Renaud qui s'appelle "C'est quand qu'on va où ?"
02:03 "C'est quand qu'on va où ?"
02:04 Cette question enfantine résume le désarroi du gouvernement de la majorité,
02:08 et je dirais même de tout le pays,
02:10 mais ce n'est pas un changement de Premier ministre qui peut répondre à cette inquiétude quasi-existentielle.
02:13 – Et Emmanuel Macron, qu'est-ce qu'il pense de tout ça, lui ?
02:16 – Vous voulez le fond de ma pensée, Dimitri ?
02:17 – Mais oui.
02:18 Je pense qu'Emmanuel Macron ne s'intéresse à tout cela que quand on lui dit qu'il faut qu'il s'y intéresse.
02:24 Bien sûr, il s'amuse de l'agitation provoquée par la négligence de son Conseil des ministres,
02:28 c'est une évidence, mais pour le reste, comme depuis le début, il ne compte que sur lui-même.
02:33 L'année de la fierté française, c'est-à-dire Panthéon aux Mahabits,
02:35 JO et Notre-Dame de Paris, c'est lui qui s'en occupe.
02:38 Les élections européennes, comme la dernière fois, il en fait son affaire.
02:41 Il y aura bien une tête de lisse, Stéphane, ces journées,
02:43 mais c'est le Président qui mènera la campagne.
02:45 Le grand rendez-vous avec la nation qui devrait débuter au milieu du mois de janvier,
02:48 c'est aussi un moment dont il sera le héros.
02:50 Si on comprend bien ce qui se dessine, Emmanuel Macron, il sera ministre de l'éducation,
02:53 puisque c'est lui qui devra annoncer les modalités de l'expérimentation de l'uniforme à l'école,
02:58 et il sera ministre de la Justice, puisqu'il pourrait y dévoiler le projet de loi sur la justice des mineurs.
03:03 Le millésime 2024, c'est un monosépage 100% Macron.
03:08 Alors oui, on assistera peut-être au remplacement de certains ministres de second rang,
03:12 et pourquoi pas au grand chambardement tant attendu,
03:15 mais cela impose au Président un moment qu'il déteste,
03:19 dire à Elisabeth Borne que c'est fini.
03:21 Parce que la première ministre, ce n'est pas Jean Castex, elle ne partira pas d'elle-même.
03:25 "Born to be alive", ce n'est pas qu'une chanson.
03:27 A Matignon, c'est devenu une devise.
03:29 - Signature Europe 1, l'édito politique.
03:32 Merci Vincent Trémolet de Villers.

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