Enlèvements fatals

  • l’année dernière
Des gens peuvent être enlevés à tout moment et n’importe où. Même si les retrouver peut demander beaucoup de temps, les prédateurs laissent toujours des traces de leur passage.
Transcript
00:00 Au Colorado, ce qui était d'abord un cas de disparition se transforme en cas d'homicide.
00:07 Il n'y a guère d'indices et les suspects sont rares.
00:11 Les enquêteurs devront littéralement construire leur enquête avec des morceaux de séquoia.
00:18 Dans une région rurale du Minnesota, on ne dispose que d'un enregistrement vidéo de 4 minutes et de piètre qualité pour retrouver une jeune femme disparue.
00:28 Les autorités travaillent d'arrache-pied à transformer ces images en preuves concrètes afin de rendre justice à la victime.
00:36 On peut disparaître n'importe où et à n'importe quel moment. Le ravisseur laisse toujours des traces.
00:44 Mais il faut du temps pour les trouver et remonter la piste jusqu'à lui.
00:51 C'est précisément ceux qui gênent les enquêteurs qui doivent résoudre ces cas d'enlèvement fatal.
01:00 L'enquête de l'homicide se déroule en Ontario.
01:04 Les enquêteurs sont en train de trouver des traces de la jeune femme disparue.
01:09 Les enquêteurs sont en train de trouver des traces de la jeune femme disparue.
01:14 Les enquêteurs sont en train de trouver des traces de la jeune femme disparue.
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05:59 La victime, une femme, était non seulement morte, mais on l'avait décapité.
06:05 Le détective Steve Hainsworth se rendit sur la scène du crime.
06:19 Il se joignit aux autres enquêteurs qui avaient déjà érigé des barrages policiers tout autour du secteur.
06:26 Les autorités se partagèrent les tâches pour recueillir le plus d'informations possibles.
06:32 D'abord, ils devaient identifier la victime.
06:38 Ça ressemblait à cette femme disparue de Longmont.
06:42 Les vêtements étaient les mêmes. La description physique correspondait à la victime.
06:46 Elle avait la même apparence. De plus, il y avait une marque sur sa cheville en forme de Z,
06:51 marque dont nous avait parlé son mari.
06:54 La tête se trouvait à quelques mètres du corps.
06:57 Les traces de sang sous le corps de la victime indiquaient qu'on l'avait décapité après sa mort.
07:03 Les enquêteurs croyaient qu'elle avait été tuée ailleurs et que son corps avait ensuite été abandonné là.
07:10 Elle semblait avoir été décapitée là où on l'avait trouvé, ou du moins non loin de là.
07:15 C'était un crime d'une violence extrême.
07:20 Tout ce qui se trouvait dans le secteur fut photographié avant d'être recueilli.
07:25 Mais malgré tous les efforts des policiers, c'était encore trop peu.
07:30 Il n'y avait pas beaucoup d'indices.
07:34 On a trouvé le corps et une importante quantité de sang, mais pas de traces de lutte par exemple.
07:40 L'enquête n'en était qu'à ses tous débuts et il ne fallait rien négliger.
07:49 Même une planche brisée de sequoia pouvait s'avérer être un indice,
07:53 comme nous le raconte le détective Tony Matthews de Boulder County.
07:58 Le morceau de bois était tout propre. Il n'avait pas été exposé aux éléments.
08:03 Il semblait avoir été brisé depuis peu. Il n'y avait pas de saleté dessus ni de poussière.
08:08 À ce moment-là, on ignorait s'il avait la moindre valeur,
08:11 mais comme il ne semblait pas à sa place et qu'il était près du corps, on l'a recueilli.
08:17 Une fois seulement qu'on eut recueilli tous les indices potentiels et noté leur emplacement,
08:22 on envoya le corps de la victime au laboratoire pour autopsie.
08:26 Près de la scène, là où l'on pouvait manœuvrer les véhicules,
08:31 les experts judiciaires firent des moulages de plusieurs traces de pneus dans la terre.
08:35 On espérait qu'ils seraient utiles plus tard.
08:45 Pendant l'examen de la scène du crime, une femme trouva un sac à main sur une route des environs.
08:50 À l'intérieur se trouvaient les cartes d'identité de Nathalie Mirabal,
08:55 son porte-monnaie et de l'argent liquide.
08:58 Ainsi, elle n'avait pas été tuée pour son argent.
09:01 Les enquêteurs formaient une escouade pour suivre toutes les pistes.
09:08 Ils craignaient que Nathalie Mirabal n'ait été la dernière victime d'un tueur en série.
09:14 On avait trouvé des itinérants décapités dans le centre-ville de Denver,
09:18 à seulement 30 minutes de Longmont.
09:21 Les cas de décapitation sont très rares.
09:26 J'ai donc parlé de ces cas de décapitation à Denver, semblables aux nôtres, à Steve Ainsworth,
09:32 pour qu'il mène son enquête à ce sujet.
09:35 Le détective Ainsworth se rendit à Denver à la recherche de points communs entre les deux cas.
09:42 Il cherche des points communs entre le meurtre de Nathalie Mirabal et ses autres homicides sordides.
09:47 J'ai interrogé le lieutenant de la section des crimes contre la personne au service de police de Denver.
09:54 On a examiné mes dossiers, qu'on a ensuite comparés aux siens, mais on n'a trouvé aucune ressemblance.
09:59 Cela signifiait qu'on n'avait aucune nouvelle piste.
10:04 Les seuls faits dont on pouvait être sûrs étaient ceux qui provenaient de la victime elle-même.
10:11 Les chercheurs de l'autopsie ont découvri que, contrairement aux autres victimes,
10:14 elle avait reçu des coups à la tête et avait été étranglée avant d'être décapitée.
10:18 De plus, Nathalie n'avait pas été violée, ce qui était le cas des autres victimes.
10:23 Au Colorado, les empreintes digitales de tous les automobilistes sont fichées.
10:31 Les enquêteurs purent dès lors formellement déclarer que la victime était bien Nathalie Mirabal.
10:38 Après l'identification, on transmet la formation aux membres de sa famille.
10:42 Quand j'ai rencontré la mère de Nathalie la première fois ce soir-là,
10:48 j'ai dû lui annoncer qu'on avait retrouvé son corps.
10:51 On ne lui a pas donné davantage d'informations, mais visiblement, elle a accusé le coup.
10:56 Les enquêteurs devaient maintenant déterminer s'il s'agissait d'une victime choisie au hasard
11:02 ou si elle avait été tuée par un autre homme.
11:05 Par les interrogatoires des membres de sa famille,
11:07 la police apprit que Nathalie était heureuse et n'avait aucun ennemi.
11:11 Sa mère, Anselma Vasquez, nous parle d'elle.
11:14 C'était un rayon de soleil pour nous tous.
11:18 On pouvait s'ennuyer dans une pièce sombre, lugubre,
11:21 mais arrivait Nathalie et la journée devenait heureuse et ensoleillée.
11:25 Elle apportait la joie à tous ceux qu'elle côtoyait.
11:28 Pour le détective Anselma, la victime était une femme.
11:33 Pour le détective Hansworth, l'affaire prit alors une tournure personnelle.
11:38 Avant de partir ce soir-là, j'ai dit à sa mère,
11:43 "Anselma, je vous promets de découvrir qui a fait ça à Nathalie."
11:47 Pour la mère de la victime et au nom de la justice,
11:52 les enquêteurs feraient tout ce qui était en leur pouvoir pour trouver le meurtrier.
12:01 Suite à la découverte du corps décapité de Nathalie Mirabal dans les montagnes,
12:05 les enquêteurs devaient envisager deux scénarios différents.
12:09 Soit elle avait été choisie au hasard par le tueur,
12:12 soit elle était la victime de quelqu'un qui la connaissait.
12:15 Comme la deuxième hypothèse est la plus fréquente,
12:21 les enquêteurs demandèrent au mari de Nathalie l'autorisation de fouiller leur appartement
12:25 afin de s'assurer qu'il n'y avait rien qui soit lié à ce crime.
12:29 Selon l'ex-procureur Trip DeMuth,
12:32 on commence toujours par soupçonner d'abord les époux et les membres de la famille d'une victime
12:36 et l'on tente de les rayer de la liste des suspects.
12:39 Une des règles que l'on doit respecter quand on mène des enquêtes criminelles,
12:44 c'est de commencer par un petit cercle et de l'agrandir peu à peu.
12:47 Le mari est donc toujours notre premier suspect.
12:50 Au cours de l'interrogatoire, les enquêteurs remarquèrent qu'il avait un pansement récent sur le pouce.
12:56 Matthew déclara qu'il s'était coupé en travaillant comme peintre en bâtiment.
13:00 Il se montra coopératif avec les policiers,
13:03 acceptant même de les laisser photographier sa blessure.
13:06 À ce stade de l'enquête, les experts s'attardaient à tout ce qui pouvait sembler le moindrement anormal.
13:12 Le détective Hensworth et son équipe
13:16 pourraient trier tous ces éléments plus tard et ne garder que ce qui semblait pertinent.
13:23 Les experts concentrèrent ensuite toute leur attention sur la voiture de Nathalie
13:27 qu'on avait fait remorquer du stationnement du supermarché.
13:30 Il y avait des brindilles et des feuilles devant le siège du conducteur.
13:35 Les techniciens les recueillirent.
13:40 Coincé entre le siège et la console, pratiquement invisible,
13:46 se trouvait une paire de gants de travail brun.
13:51 Le détective Tony Matthews se demanda à quel genre de travail ces gants avaient servi.
13:55 Il y avait du sang sur les gants,
13:59 et en les regardant attentivement, on a aperçu une petite entaille au pouce gauche.
14:03 Tous ces indices furent envoyés au labo.
14:08 Les feuilles furent ensuite acheminées à l'Université du Colorado
14:15 pour être examinées par la botaniste Jane Bock.
14:20 Peu importe où se trouve une voiture,
14:22 elle contiendra presque toujours des fragments de feuilles, des brindilles et des semences.
14:26 Lors de l'examen de ces fragments de plantes,
14:31 il nous est apparu évident que la voiture était allée là-haut,
14:34 dans l'un des canyons près de Boulder.
14:36 Je ne pouvais pas dire lequel exactement,
14:39 mais les végétaux que j'avais trouvés n'étaient pas caractéristiques
14:44 de ce qui pousse sur les terrains des maisons dans les plaines.
14:49 Ainsi, l'analyse de Bock lui avait permis de conclure
14:52 que la voiture de Nathalie s'était trouvée dans un des canyons des environs.
14:56 L'agent Scott Pratt, du Bureau d'enquête du Colorado,
15:00 tenta de réduire le champ de recherche
15:02 en examinant les moulages des traces de pneus qu'on avait envoyés au labo.
15:06 Il compara les marques laissées par les pneus non loin de la scène du crime
15:11 aux pneus de la voiture de Nathalie.
15:13 Il produisit un acétate des marques de pneus des moulages.
15:18 Il superposa ensuite l'acétate aux pneus auxquels il voulait les comparer.
15:22 C'est ainsi qu'il déterminerait si le modèle,
15:26 la dimension et les sculptures des pneus étaient les mêmes.
15:29 Ces caractéristiques générales servent de point de départ au travail d'identification.
15:34 Mais les experts doivent également identifier
15:38 une ou deux caractéristiques individuelles à un pneu.
15:41 Dans ce cas-ci, Pratt utilisa les marques de la voiture
15:46 de Nathalie et de la voiture de Nathalie.
15:48 C'est ainsi que Pratt a eu beaucoup de chance.
15:52 J'examinais les marques laissées par quatre pneus différents.
16:01 J'ai pu conclure mon examen en estimant que ce véhicule-là
16:07 pouvait avoir produit trois de ces quatre impressions.
16:10 Grâce à ses efforts, Pratt put affirmer en toute certitude
16:14 que ce véhicule-là avait été un véhicule de Nathalie.
16:17 Il a donc été possible de voir le véhicule de Nathalie
16:21 dans les conditions de la voiture de Nathalie.
16:23 Il a donc pu déterminer si le véhicule avait été un véhicule de Nathalie.
16:28 Il a donc pu déterminer si le véhicule avait été un véhicule de Nathalie.
16:32 Il a donc pu déterminer si le véhicule avait été un véhicule de Nathalie.
16:36 Il a donc pu déterminer si le véhicule avait été un véhicule de Nathalie.
16:41 Nathalie s'était ensuite retrouvée dans le stationnement.
16:44 De son côté, Hensworth obtint la permission de fouiller la maison de Matthew Mirabal.
16:51 On n'y trouva rien de bizarre ni de suspect.
16:56 Jusqu'à ce qu'on découvre une police d'assurance vie récente.
17:02 Selon cette police, Matthew Mirabal devait toucher un quart de million de dollars
17:08 à la mort de sa femme.
17:11 Hensworth découvrit alors autre chose.
17:13 Matthew avait acheté cette police, en secret.
17:17 Il l'avait payée à l'aide d'un mandat.
17:21 Pourtant, il lui arrivait fréquemment d'émettre des chèques
17:24 au montant ridicule de 2,79 $ ou 1,50 $.
17:27 Il émettait des chèques pour tout et pour rien.
17:30 Pourquoi donc s'était-il donné cette peine pour régler cette police d'assurance vie
17:33 plutôt que d'émettre un chèque?
17:35 Pour éviter que sa femme ne le voit peut-être?
17:39 L'assurance fournissait un mobile au crime.
17:41 Elle poussa les enquêteurs à concentrer encore davantage leur attention sur Matthew Mirabal.
17:46 Il avait d'abord demandé une assurance d'un million de dollars
17:50 en disant au courtier que s'il arrivait quoi que ce soit à sa femme,
17:53 il voulait rester à la maison pour s'occuper de leur enfant.
17:56 C'était plutôt inhabituel comme remarque.
17:58 De plus, le montant était étonnant puisque cette femme n'avait aucun revenu.
18:02 Lui non plus ne gagnait pas de telles sommes.
18:05 Lorsque le courtier lui a suggéré une police de 250 000 $,
18:08 il a immédiatement accepté sans discuter.
18:10 C'était louche ça aussi.
18:12 Le détective Ensworth se rendit ensuite à l'entreprise de peintres en bâtiment
18:19 où le suspect travaillait pour lui poser quelques questions.
18:22 Mais Mirabal et ses collègues étaient partis travailler à l'extérieur.
18:27 Ensworth en profita pour jeter un coup d'œil alentour.
18:31 Il prit soin de limiter ses recherches aux endroits publics et n'entra pas dans l'immeuble.
18:37 Comme il ne savait pas quoi chercher, il regarda dans les poubelles.
18:41 Il y remarqua un sac d'épicerie en plastique.
18:47 Je l'ai sorti de la poubelle et j'ai regardé à l'intérieur pour y trouver l'emballage d'une torche électrique.
18:54 Il n'y avait aucune torche électrique ni pile dans le sac.
18:57 J'ai également trouvé l'étiquette cartonnée de gants de travail en coton.
19:00 Pourquoi les ai-je pris? Je l'ignore encore.
19:04 Je ne sais pas si c'est parce que cela ne ressemblait pas aux autres déchets, mais je suis parti avec ce sac.
19:09 Les éléments furent envoyés au laboratoire.
19:12 Les techniciens trouvèrent une empreinte digitale sur le sac.
19:16 Malheureusement, la police ne disposait pas des empreintes de Matthew Mirabal dans ses dossiers pour effectuer des comparaisons.
19:22 On devrait recueillir d'autres indices.
19:25 On confisqua la camionnette du suspect.
19:29 Le détective Tony Matthews y trouva un indice significatif, un indice qui pourrait constituer un lien solide entre Mirabal et la scène du crime.
19:37 Dans la partie arrière de sa camionnette, on a trouvé un morceau de séquoia.
19:43 Il ressemblait à un autre morceau trouvé sur la scène du crime.
19:48 Je me suis alors demandé s'il pouvait s'aboutir au morceau qu'on avait trouvé.
19:56 On recueillit le morceau de bois parmi d'autres effets qu'on identifia.
19:59 Bien que ce morceau de séquoia fût semblable à celui trouvé sur la scène du crime, les deux sections ne s'aboutaient pas.
20:07 Cela permettait de croire qu'un troisième morceau n'attendait qu'à être découvert quelque part.
20:12 On devait également faire la lumière sur d'autres indices.
20:20 Après avoir vu l'emballage de la torche électrique, un des détectives s'était rappelé avoir vu une torche au cours des fouilles de la maison de Mirabal.
20:27 Une équipe retourna chez le suspect pour y prendre la torche électrique.
20:33 Après avoir trouvé des traces de sang humain dessus, on procéda à des analyses génétiques.
20:50 D'autres experts ratissaient toujours la scène du crime en agrandissant chaque fois un peu plus la zone de recherche.
20:57 Ils espéraient trouver le couteau qui avait servi à décapiter la victime.
21:02 Ils eurent un coup de chance.
21:06 Ils trouvèrent un autre morceau de séquoia.
21:11 C'était un morceau d'environ 20 cm de long.
21:16 En examinant, j'ai vu un nœud au bout de ce morceau. Je savais déjà qu'il s'aboutirait parfaitement à l'autre bout.
21:21 Les trois segments, dont deux provenaient de la scène du crime et le dernier de la camionnette de Mirabal, furent envoyés au laboratoire judiciaire pour y être analysés.
21:31 L'enquête commençait maintenant à prendre forme.
21:34 On pouvait mettre les trois morceaux de bois bout à bout, comme les morceaux d'un puzzle.
21:41 Même si les enquêteurs ne pouvaient pas faire reposer toute l'enquête sur cette planche de bois,
21:46 cette nouvelle preuve montrait que Matthew Mirabal était mêlé au meurtre de sa femme, Nathalie.
21:52 Joe Clayton, du bureau d'enquête du Colorado, examina les gants trouvés dans la voiture de Nathalie.
22:06 Clayton est sérologiste, ce qui signifie qu'il est un expert dans l'étude du sang et autres fluides corporels.
22:12 Par des analyses, il constata qu'il y avait des taches de sang humain. Et ce n'était pas tout.
22:18 Il y avait une entaille le long de la couture près du pouce.
22:22 En examinant l'envers du gant, j'ai remarqué qu'il y avait du sang à l'intérieur.
22:28 Le sang n'avait pas traversé le tissu. Ce n'était qu'une petite tache.
22:33 J'ai donc non seulement recueilli un échantillon du sang à l'extérieur de ce gant, mais également à l'intérieur.
22:39 On obtint le code génétique des deux échantillons de sang.
22:46 Celui de l'extérieur avait le même code d'ADN que Nathalie Mirabal, ce qui n'était pas le cas du sang à l'intérieur du gant.
22:55 Les enquêteurs en conclurent que c'était celui du meurtrier.
23:02 Ils se rappelaient d'avoir remarqué une coupure à ce même doigt sur la main de Mirabal.
23:06 Ils en déduirent que ce gant pouvait leur fournir la preuve qu'ils espéraient pour résoudre l'affaire.
23:13 Matthew Mirabal fut conduit au poste pour des analyses génétiques et pour fournir ses empreintes digitales.
23:22 On obtint alors des résultats concluant du labo.
23:30 Le sang à l'intérieur du gant était celui de Matthew Mirabal.
23:34 De plus, on avait trouvé son ADN et celui de Nathalie sur la torche électrique.
23:40 Les empreintes digitales prélevées sur le sac de plastique trouvé au lieu de travail de Mirabal étaient les siennes.
23:48 Le détective Hensworth en déduit qu'il avait acheté la torche électrique et les gants avec l'intention de s'en servir lors du meurtre de sa femme.
23:58 Cela démontrait qu'il ne s'agissait pas d'un crime passionnel dû à la colère, ni qu'il l'avait tué parce qu'il était aveuglé par la rage.
24:04 Cela indiquait plutôt qu'il avait planifié ce meurtre quelques jours auparavant.
24:08 Les enquêteurs croient que peu de temps après être revenus à la maison après la foire où ils étaient allés,
24:17 Matthew et Nathalie Mirabal sont sortis faire des courses avec leur bébé.
24:22 Matthew est alors parvenu à entraîner Nathalie dans un endroit isolé où il l'a tué en la frappant avec une planche de séquoia.
24:29 Il espérait ainsi toucher l'argent de sa police d'assurance vie.
24:34 Après avoir décapité sa femme et abandonné son corps dans le canyon, il est retourné au supermarché où il a laissé sa voiture et il est revenu chez lui à pied avec son bébé.
24:48 En la décapitant, Mirabal espérait mettre la police sur une fausse piste en faisant croire que le meurtre de Nathalie était relié à d'autres cas de décapitation dans le secteur.
24:58 Il s'était trompé.
25:01 Pour son crime, Matthew Mirabal a été condamné à la réclusion à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
25:13 On a su ce qui était arrivé à Nathalie Mirabal seulement quelques heures après sa disparition.
25:18 Dans d'autres cas d'enlèvement, il faut attendre ce qui semble être une éternité pour mettre fin au mystère.
25:25 La région de Dillett au Minnesota est un véritable paradis pour les amateurs de chasse et de pêche.
25:32 En 1999, un chasseur allait toutefois viser de nouvelles cibles, des jeunes femmes.
25:40 Le 27 mai à l'aube, la répartitrice du service de police de Carlton County reçut un appel.
25:46 La caissière d'une épicerie dans un secteur isolé avait disparu.
25:50 Personne, pas même sa famille, n'avait eu de ces nouvelles depuis la veille au soir.
25:54 Des policiers furent dépêchés sur les lieux.
26:00 Ils interrogèrent le propriétaire de l'épicerie qui avait trouvé son commerce sans surveillance.
26:06 Il déclara à la police que son employé, Katie Poirier, était une jeune femme responsable
26:10 et qu'elle n'aurait jamais quitté l'épicerie ainsi, pas même pour une minute.
26:14 Il y avait toujours de l'argent liquide dans la caisse.
26:17 Le vol ne semblait donc pas avoir été le mobile dans cette affaire.
26:21 Des policiers de Moose Lake et de Carlton County vérifièrent les alentours,
26:27 mais ne trouvèrent rien de suspect et aucune trace de Katie.
26:33 L'épicerie était équipée de caméras de surveillance.
26:37 On pouvait donc penser qu'on pourrait visionner ce qui était arrivé.
26:42 La police signala l'affaire au bureau des enquêtes criminelles du Minnesota.
26:47 Ce bureau assiste les services de police des régions rurales qui doivent résoudre des crimes d'importance.
26:54 Les agents étaient impatients de visionner la bande magnétique.
26:59 Les images étaient floues, mais on ne pouvait s'y tromper.
27:03 Katie Poirier, âgée d'à peine 19 ans, avait été enlevée.
27:10 À Carlton County, au Minnesota, un enregistrement avait donné aux autorités un indice sur le sort de Katie Poirier.
27:20 L'agent Phil Wagner du bureau d'enquête du Minnesota,
27:25 visionna les 4 minutes d'images de piètre qualité.
27:29 Il avait ainsi un point de vue privilégié sur le crime, mais ce n'était pas suffisant.
27:34 C'était un indice incriminant.
27:39 On pouvait y voir le crime pendant qu'il était commis,
27:43 et savoir à quel moment il s'était produit.
27:47 On y voyait clairement la victime.
27:52 Mais cela ne nous montrait pas qui était l'auteur de ce méfait.
27:55 Qui que ce fût, les enquêteurs devaient le trouver au plus vite.
28:00 La vie d'une jeune femme en dépendait.
28:03 Malheureusement, le shérif David Sebo disposait d'une description très sommaire du suspect.
28:11 Le ruban qu'on a visionné nous montrait qu'on avait affaire à un homme blanc.
28:16 Cela nous fournissait également un âge et une grandeur approximative, mais rien de plus,
28:21 sinon qu'on voyait comment il s'y était pris pour enlever Katie Poirier.
28:26 On ne pouvait pas voir le visage du ravisseur.
28:31 C'était plutôt contrariant pour les enquêteurs.
28:34 On disposait de preuves visuelles d'un crime, mais on était contrecarré par les lignes de la police.
28:41 On disposait de preuves visuelles d'un crime, mais on était contrecarré par les limites des caméras.
28:46 Et on ignorait également le mobile de cet enlèvement.
28:51 Il fallait lancer des recherches à grande échelle sans attendre.
28:58 On sait que le temps est très important quand une victime est enlevée.
29:05 C'est sa sécurité qui est en jeu.
29:09 La garde nationale du Minnesota joignit ses forces au service de police de Carleton County, de Moose Lake
29:15 et aux nombreux volontaires à la recherche de Katie Poirier.
29:19 La police interrogea la mère de la victime pour savoir si la jeune fille s'était plainte d'être suivie ou d'avoir des ennuis avec quelqu'un.
29:36 Mais sa mère déclara que personne, à son avis, ne pouvait en vouloir à Katie.
29:41 De fait, Katie vivait une période heureuse.
29:46 Elle venait d'emménager avec son fiancé et elle était emballée de vivre dans son nouvel appartement.
29:51 Elle comptait de nombreux amis.
29:53 Elle poursuivait ses études collégiales car elle avait l'intention de devenir agent de police.
29:59 Madame Poirier pria instamment les enquêteurs de retrouver sa fille.
30:03 Ceux-ci lui promirent de faire tout ce qu'ils pourraient pour ramener Katie à la maison.
30:09 Au cours des jours suivants, des centaines de membres des forces de l'ordre et des volontaires participèrent aux recherches.
30:19 Les enquêteurs se sont rendus compte que Katie avait été enlevée.
30:24 Mais les espoirs des enquêteurs s'amenuisaient à mesure que le temps passait.
30:28 C'est alors qu'on trouva un témoin potentiel en visitant les commerces près de l'épicerie.
30:43 La caissière d'un comptoir à sandwich avait vu un homme au comportement étrange dans son appartement.
30:51 Le comptoir à sandwich avait vu un homme au comportement étrange peu de temps avant l'enlèvement.
30:55 Il l'avait dévisagé à travers la fenêtre.
31:01 Il semblait rôder dans le terrain de stationnement.
31:04 La caissière était si préoccupée par son attitude qu'elle avait noté une partie du numéro de plaque d'immatriculation de la camionnette noire de l'homme.
31:13 Voici l'agent Terry Smith du bureau d'enquête du Minnesota.
31:20 En ratissant le secteur, plusieurs personnes nous ont parlé d'un individu conduisant une camionnette noire.
31:25 On nous en a donné toujours à peu près la même description.
31:29 Certains étaient moins précis, mais tous disaient que cet homme était inquiétant parce qu'il regardait les femmes avec insistance et qu'il avait un comportement étrange.
31:39 Grâce aux descriptions des témoins, les enquêteurs firent dresser un portrait robot du suspect.
31:46 Les informations recueillies auprès de ces témoins laissaient croire que Katie était entre les mains d'un prédateur sexuel.
31:52 Les autorités teintent une conférence de presse pour demander l'aide du public.
32:03 Si Katie était toujours dans le secteur, peut-être quelqu'un l'avait-il vu ou reconnaîtrait-il son ravisseur à partir du portrait robot.
32:12 Pendant que l'on diffusait le dessin, le shérif David Seabrow de Carlton County suivit la piste de la camionnette noire aperçue le soir de l'enlèvement.
32:20 On nous avait fourni un numéro de plaque incomplet.
32:25 On a introduit ces données dans le système, de même que la description du véhicule.
32:32 On a obtenu les noms d'environ 2000 propriétaires au Minnesota.
32:37 Cette liste de 2000 suspects était impressionnante.
32:42 On ne négligea aucune de ces pistes.
32:45 Le bureau du shérif transmit à ses unités de patrouille les informations concernant la camionnette et son numéro de plaque d'immatriculation.
32:54 La police entra ensuite en contact avec toute personne dont le véhicule correspondait à la description.
33:01 Le nom de Donald Pince figurait sur la liste.
33:06 Celui-ci n'était pas chez lui. Sa femme reconnut qu'il était bien propriétaire d'une camionnette, mais que celle-ci était grise et non pas noire.
33:14 Quand on lui demanda où se trouvait son mari dans la soirée du 26 mai, elle déclara qu'il était parti à la pêche à leur maison de campagne au bord d'un lac et qu'il était rentré vers 20 heures.
33:24 Il était resté à la maison le reste de la soirée.
33:28 Comme plusieurs pistes, celle-ci ne menait nulle part.
33:35 Les autorités se concentrèrent de nouveau sur l'enregistrement en espérant y trouver d'autres indices.
33:40 Ils le remirent à l'expert en images Lance Parthé afin que ce dernier améliore la définition de l'enregistrement.
33:46 Parthé n'était guère optimiste.
33:49 Quand on nous contacte pour nous demander d'examiner l'enregistrement d'une caméra de surveillance, on sait tout de suite que ça va nous poser des problèmes,
33:57 parce que les caméras qu'on installe dans les épiceries sont de piètre qualité.
34:02 On ne les a pas installées là parce qu'on veut s'en servir pour capturer un meurtrier.
34:05 Elles servent principalement à s'assurer que les employés sont honnêtes.
34:08 La qualité des images est donc généralement très mauvaise.
34:12 Parthé fit de son mieux pour améliorer la définition des images.
34:19 On put déterminer que le suspect portait le chandail de l'équipe de baseball de New York.
34:28 On a eu une discussion à propos du numéro.
34:30 Était-ce un 22 ou un 23 ?
34:32 On en est venu à la conclusion que c'était un 23, mais sans en être sûr à 100%.
34:37 Et puis, après avoir joué avec les contrastes de l'image, on en a conclu qu'il s'agissait d'un 23 plutôt que d'un 22.
34:44 Ces informations devaient être transmises au public.
34:49 Les autorités demandèrent au joueur Paul Molitor de l'équipe des Twins du Minnesota de faire une annonce.
34:58 Une jeune femme de Moose Lake, Minnesota.
35:00 Elle a été en retard depuis mai 26, 1999.
35:03 On espérait que la participation de cet athlète toucherait les inconditionnels du sport et que l'un d'eux reconnaîtrait le suspect et son chandail.
35:11 Le service de police de Carlton fut submergé d'appels.
35:17 L'annonce avait généré plus de 1800 pistes.
35:22 Certaines des personnes qui appelaient croyaient même avoir vu Katie.
35:26 Mais aucune de ces pistes ne mena jusqu'à elle.
35:29 On avait de moins en moins d'espoir de la retrouver en vie.
35:33 En réduisant le nombre de pistes possibles, les autorités constatèrent que le criminel sexuel Samuel Baker ressemblait à un homme de moins de 20 ans.
35:43 Baker nia être impliqué dans l'enlèvement de Katie Poirier, ajoutant même qu'il ignorait tout de l'affaire.
35:49 Les enquêteurs remarquèrent alors qu'il avait un gros tatouage sur son avant-bras.
35:54 Ils désiraient vérifier si le suspect de l'enregistrement avait un tel tatouage.
35:59 Baker accepta de coopérer avec la police et de se faire filmer par les caméras de sécurité.
36:06 On tira des photos des deux enregistrements que l'on compara ensuite.
36:11 Les autorités eurent au fait de constater que le tatouage de Baker était bien visible alors qu'il n'y avait rien sur les avant-bras du ravisseur de Katie.
36:20 Ainsi donc Samuel Baker n'était pas mêlé à cette affaire.
36:25 La police a donc décidé de le faire.
36:29 L'agent spécial Terry Smith du bureau d'enquête du Minnesota et son équipe se heurtèrent à plusieurs écueils en éliminant les suspects.
36:36 Plusieurs personnes ont fait partie de notre liste de suspects à un moment donné.
36:42 Parfois l'une d'entre elles nous intéressait plus que les autres et puis ensuite nous étions capables de démontrer qu'elle ne l'avait pas fait.
36:51 Et alors quelqu'un d'autre devenait un suspect intéressant.
36:57 Un homme appela la police pour déclarer que son collègue de travail, Donald Turner, portait le chandail bleu et blanc numéro 23 d'une équipe de baseball.
37:06 De plus, Turner conduisait une camionnette noire.
37:10 Auparavant il avait les cheveux longs mais il les avait fait couper de pire.
37:15 En vérifiant les antécédents de Donald Turner, la police s'aperçut qu'on le connaissait déjà mais sous un autre nom, Donald Pince.
37:23 On avait interrogé sa femme au début de l'enquête.
37:27 On devait trouver Pince le plus vite possible.
37:32 Les enquêteurs retrouvèrent sa trace rapidement.
37:39 Ils ne le lâchèrent pas d'une semaine.
37:41 Ils obtinrent alors les mandats de perquisition nécessaires pour fouiller ses résidences principales et secondaires.
37:47 Toute l'attention des enquêteurs était maintenant concentrée sur Donald Pince.
37:53 Donald Pince était surveillé 24 heures par jour.
38:00 La police croyait qu'il avait été attiré par un suspect.
38:05 Il avait été interrogé 24 heures par jour.
38:09 La police croyait qu'il était responsable de l'enlèvement de Katie Poirier, âgée de 19 ans, dans une épicerie de Moose Lake au Minnesota.
38:18 Munis de mandats de perquisition, les policiers se rendirent chez Pince.
38:25 Il n'y avait personne.
38:33 Ils trouvèrent une camionnette noire.
38:35 Son numéro de plaque d'immatriculation concordait avec le numéro partiel donné par la caissière du comptoir de sandwich.
38:43 On fit remorquer le véhicule au laboratoire judiciaire de l'État.
38:48 A l'aide de luminoles et d'un éclairage ultraviolet, on se mit à la recherche de sang.
38:56 Il n'y en avait pas à l'intérieur, ni à l'extérieur.
39:02 Il était toutefois évident que le véhicule avait été nettoyé à fond depuis peu.
39:07 Le fait que cette camionnette noire ait été nettoyée n'était pas en soi louche,
39:13 mais les policiers se demandaient pourquoi sa femme avait déclaré que le véhicule de Pince était gris.
39:19 Ensuite, les experts fouillèrent la propriété de Pince au bord d'un lac.
39:26 Ils s'attardèrent aux cendres froides d'un feu de camp.
39:31 C'est alors qu'ils trouvèrent une dent, de même que des fragments d'os.
39:35 Ils recueillirent minutieusement ces éléments.
39:41 À l'Université Hamelin du Minnesota, l'anthropologue Susan Thurston Meister tria délicatement les fragments.
39:55 Sa première tâche consistait à déterminer s'ils provenaient d'animaux ou d'humains.
40:00 Il y a deux façons de savoir si l'on examine des ossements d'humains ou d'animaux.
40:06 La première se fait par un examen visuel.
40:08 On examine la forme, les contours et la texture des os, là où étaient attachés les muscles.
40:13 La deuxième façon, c'est d'examiner les structures microscopiques.
40:19 Chez les humains, ces structures sont organisées de façon caractéristique.
40:23 Ces structures sont organisées de façon chaotique.
40:26 Elles empiètent les unes sur les autres, ce qui n'est pas le cas chez les animaux, où elles sont enrangées parallèles.
40:32 Les fragments d'os étaient humains.
40:37 Et en jugé par les ébréchures et les fissures en surface, la victime avait été incinérée peu de temps après sa mort.
40:44 Après avoir reconstitué les os les plus gros, l'experte disposait de plus d'informations à propos de la victime.
40:53 J'ai pu déterminer que la victime était une femme de petite stature et qu'elle était âgée entre 19 et 24 ans.
41:01 Les os avaient fourni des indices précieux.
41:06 La victime pouvait être Katie Poirier.
41:09 Mais une question fondamentale n'avait pas encore trouvé réponse.
41:13 Ces ossements étaient-ils vraiment les siens?
41:16 Pour répondre à cette interrogation, on se concentra sur la dent trouvée dans les cendres.
41:22 Le bureau d'enquête criminel fit parvenir cette dent à l'endotologiste judiciaire Thomas Rumreich pour analyse.
41:29 On a tenté de prélever l'ADN de cette dent, mais elle était calcinée et il ne restait plus d'ADN en raison de la chaleur intense générée par le feu.
41:40 Rumreich devait trouver une autre façon de savoir si cette dent provenait bien de la jeune femme disparue.
41:46 A partir de la forme de cette dent et en reconstituant une partie de la mâchoire avec les fragments,
41:51 il put déterminer la position exacte de cette molaire dans la bouche de la victime.
41:56 Par un heureux hasard, Katie Poirier avait fait changer le plombage de cette dent deux semaines avant d'être enlevée.
42:02 Le plombage de la dent trouvée avait fondu à cause du feu.
42:06 Comme les éléments qui constituent un plombage varient, Rumreich fit analyser ce qui restait.
42:12 Comme on avait trouvé des fragments de métaux dans les restes calcinés, on les a fait analyser par les experts en métallurgie du bureau d'enquête criminel.
42:22 Ils ont découvert que cela correspondait aux matériaux couramment utilisés dans les plombages de nos jours.
42:30 Les plombages sont constitués d'un amalgame de métaux.
42:36 La dentiste de Katie avait utilisé un nouvel adhésif pour fixer le plombage dans la dent de sa patiente.
42:42 Lors de l'analyse de la dent calcinée, l'expert judiciaire Donald Melander du bureau d'affaires criminels fit une découverte intéressante.
42:51 Il trouva des traces de cet adhésif.
42:54 Comme il s'agissait d'un nouveau produit, on ne s'attendait pas à le trouver là.
42:59 Ce produit n'était sur le marché que depuis six mois.
43:01 Et de fait, la dentiste qui l'avait utilisé s'était servi d'un échantillon obtenu lors d'un salon de dentisterie.
43:07 C'était donc un élément important.
43:09 Les enquêteurs avaient recueilli suffisamment de preuves contre Donald Pince.
43:16 Grâce à cet adhésif, ils purent procéder à son arrestation.
43:20 Ils passèrent à l'action.
43:24 "Pince, arrêtez le véhicule, sortez de l'avion, maintenant!"
43:28 "Restez là, ne bougez pas!"
43:51 Mis devant les faits, Pince passa aux aveux.
43:54 Mais plus tard, il revint sur ses déclarations, allant même jusqu'à affirmer qu'il ne savait rien de l'enlèvement de Katie Poirier.
44:03 Ce fut en vain. Les preuves judiciaires contre lui étaient très convaincantes.
44:10 Les autorités croient que Pince a attendu que Katie soit seule dans le commerce.
44:15 Puis, il s'est arrangé pour qu'elle s'éloigne de la caisse enregistreuse jusqu'à l'arrière du commerce, où il l'a maîtrisée.
44:22 Ensuite, il l'a entraînée à l'extérieur de l'épicerie pour finalement la tuer.
44:28 Il s'est débarrassé de son corps en le brûlant sur sa propriété en bordure d'un lac, mais il n'a pas éliminé toutes les traces.
44:42 Donald Pince a été condamné à la prison à perpétuité.
44:46 Résoudre un cas d'enlèvement est toujours une course contre la montre.
44:52 Mais lorsque le temps vient à manquer, la course pour rendre justice, elle, doit se poursuivre jusqu'au bout.
45:04 [Générique]

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