Soutien à Depardieu : l’association Les Papillons retire le titre d'ambassadeur à Pierre Richard

  • l’année dernière
Avec Laurent Boyet, président fondateur des Papillons

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-12-27##
Transcript
00:00 Dans cette à la une ce matin, l'association de protection de l'enfance, Les Papillons, a retiré son titre d'ambassadeur à l'acteur Pierre Richard
00:08 pour avoir signé une tribune en soutien à Gérard Depardieu.
00:11 Laurent Boyer, président fondateur des Papillons, ne veut plus de lui pour la représenter.
00:16 C'est notre invité ce matin sur Sud Radio. Bonjour Laurent Boyer, bienvenue.
00:20 Bonjour, Laurent Boyer, un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:24 Vous avez lu cette tribune que Pierre Richard a signée en soutien à Depardieu.
00:28 Qu'est-ce qui vous a particulièrement choqué dans cette tribune ?
00:32 L'indécence de ne pas dire un mot au niveau des victimes, de ne pas dire un mot au niveau de ces femmes
00:39 qui ont été agressées verbalement par Gérard Depardieu dans le complément d'enquête.
00:45 Pas un mot pour cette petite fille qui faisait tranquillement du cheval.
00:47 C'est ça qui m'a choqué, c'est qu'aveuglément on défend Gérard Depardieu, qu'on nous dise de ne pas l'effacer
00:54 alors que ces artistes eux-mêmes effacent les victimes et c'est pourquoi on en est là.
00:59 Donc ça, ça m'a choqué.
01:01 L'idée ce n'est pas seulement finalement de rappeler que Depardieu n'a pas encore été condamné,
01:06 cette tribune, qu'il faut laisser, comme ils le disent, la justice faire son travail ?
01:11 Je pense que cette tribune intervient plutôt après la diffusion du complément d'enquête
01:15 puisque si on regarde bien les choses, c'est pas tant que Gérard Depardieu a été mis en examen
01:21 pour des faits de viol et d'agression sexuelle qui ont entraîné un lâchage.
01:24 Le lâchage est arrivé après complément d'enquête et cette tribune intervient après complément d'enquête
01:31 et tout ce qui a suivi derrière.
01:32 Donc c'est pour ça que quand on me parle, j'ai eu beaucoup, beaucoup, on a reçu beaucoup d'insultes
01:38 à l'association Les Papillons depuis hier et qu'on me parle de présomption d'innocence,
01:43 moi je dis complément d'enquête, il n'y a pas besoin de présomption d'innocence, les images sont là,
01:48 les mots de Gérard Depardieu, ils les prononcent, ils ont été attestés par huissier,
01:51 on n'a pas besoin de parler de présomption d'innocence puisque c'est finalement pas trop
01:55 ce qui intéresse les artistes dans cette tribune.
01:58 Quelle a été votre première réaction quand vous avez vu que votre ambassadeur,
02:03 Pierre Richard, avait, enfin figurait parmi la liste des signataires ?
02:07 Une déception tout en me disant que, après tout, je peux comprendre
02:12 une amitié entre Gérard Depardieu et Pierre Richard,
02:15 mais ce qui me gêne, c'est qu'on l'affiche comme ça publiquement, à cet instant précis,
02:19 faisant suite à des propos précis, tout en étant ambassadeur d'une association de protection de l'enfance.
02:25 Donc ma première réaction, finalement, a été immédiatement de me dire,
02:28 il faut agir parce qu'on a une ligne de conduite,
02:31 on l'a appliqué lorsqu'on a fait exactement la même chose avec Cyril Hanouna,
02:35 qui était un de nos ambassadeurs historiques,
02:37 qui n'est plus un des ambassadeurs suite à la polémique sur la théorie de la Drénochrome,
02:41 on doit cette ligne de conduite aux victimes, on la doit aux enfants,
02:45 et immédiatement, on a décidé de l'appliquer aussi à Pierre Richard.
02:49 Ça veut dire qu'il n'y a eu aucune hésitation sur cette décision ?
02:52 Aucune hésitation, et je pense qu'on ne devrait pas en avoir.
02:55 Il y a des moments où il faut savoir de quel côté on doit se ranger,
02:58 et moi, l'association Les Papillons, on se rendra toujours du côté des victimes et des enfants,
03:02 quelles que soient les décisions qui s'entraînent derrière.
03:05 Donc non, il n'y a eu aucune hésitation.
03:07 Vous l'avez eue, Pierre Richard, pour lui annoncer votre décision, vous l'avez appelée ?
03:13 Comme d'habitude, on échange toujours par SMS,
03:16 donc je lui ai envoyé un SMS hier matin,
03:19 avant de diffuser sur les réseaux sociaux ce communiqué,
03:23 pour lui dire que je le remerciais de sa présence à nos côtés durant trois ans,
03:27 que je comprenais qu'il puisse être ami avec Gérard Depardieu,
03:29 mais que de son côté, il devait comprendre que cet affichage public,
03:32 ce soutien public ne pouvait pas être compatible
03:35 avec le fait de porter les valeurs d'une association de protection de l'enfance.
03:38 En gros, il a réagi comment ?
03:40 Je n'ai pas eu de réponse.
03:42 Vous n'avez pas eu de réponse ?
03:43 Non.
03:44 Et depuis hier ?
03:46 Depuis hier matin, depuis toute la journée où cette information a été beaucoup relayée,
03:52 donc je n'ai pas eu de réponse.
03:54 Il apparaît dans plusieurs vidéos, des Papillons,
03:57 est-ce que vous avez ou est-ce que vous allez les supprimer, cette vidéo ?
04:00 On en est là ou pas ?
04:01 Non, les vidéos, tout ce qu'il a fait pour l'association en restera,
04:04 par contre, la mention dans nos documents,
04:07 la mention dans nos réseaux,
04:09 dans la liste de nos ambassadeurs où il est cité,
04:11 disparaîtra.
04:13 Mais par contre, on ne renie pas tout ce qu'il a fait pour l'association Les Papillons.
04:18 C'est au moment présent et au futur qu'on s'intéresse,
04:22 et c'est pour ça qu'il sera rayé de la liste de nos soutiens, de nos ambassadeurs.
04:27 En réponse à la tribune de soutien à Depardieu,
04:29 vous avez vous-même décidé de publier votre propre tribune dans Libération,
04:33 "La bête ne veut pas mourir",
04:35 "La bête", c'est Gérard Depardieu,
04:37 pour vous, en quoi ça vous a semblé nécessaire de le qualifier comme ça,
04:41 et de faire cette tribune ?
04:43 "La bête", je dirais, c'est plus que Gérard Depardieu,
04:45 "La bête", pour moi, c'est cet ancien monde,
04:48 c'est ce monde à la fois d'agresseurs présumés, comme on dit toujours,
04:53 comme Gérard Depardieu, comme Romain Polanski, comme Mat Neff,
04:57 et puis "La bête", c'est aussi celles et ceux qui sont là derrière à les soutenir tout le temps.
05:02 C'était nécessaire pour moi de faire cette tribune,
05:04 parce qu'il faut forcément un contrepoids,
05:06 c'est pas parce qu'ils sont artistes et qu'ils ont droit à la parole plus que nous,
05:10 que nous derrière, on doit garder le silence.
05:12 Moi, je suis une victime, j'ai été victime de viol de mon enfance,
05:15 je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas moi aussi avoir le droit
05:19 de défendre les victimes, tout comme eux, ils défendent les agresseurs présumés.
05:23 Donc pour moi, elle était nécessaire cette tribune,
05:25 je remercie Libération de m'en avoir donné l'opportunité,
05:27 il est nécessaire de faire toujours des contrepoids,
05:30 et juste un droit de réponse en fait.
05:33 - Laurent Broyer, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur ce radio.
05:37 - Merci à vous.
05:38 - Président fondateur des Papillons,
05:40 association de protection de l'enfance,
05:42 merci à vous et bonne journée.
05:44 - Merci.

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