Avec Marie Stoclet-Bardon, fondatrice La Meringaie.
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NewsTranscription
00:00 "Franchise directe, le leader mondial de la mise en relation entre franchiseurs et futurs franchisés présente"
00:07 "Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet"
00:11 Et il ne faut jamais hésiter à entreprendre, même à la veille de Noël. Bonjour Thomas Binet.
00:15 Bonjour Jean-Marie.
00:16 Au programme aujourd'hui.
00:17 Et bien on va parler des cafés Legales et des porcelaines Bernardo, ça c'est les indiscrets de la semaine.
00:21 Et on va recevoir Marie-Stothlé Bardon, co-fondatrice de la Moringuet.
00:24 C'est pas tous les jours Noël Jean-Marie.
00:26 Et sur le concept de pâtisserie centrée sur la moringue et la pavlova, on va parler du fait de travailler en famille, joie ou peine.
00:32 Et on finira en parlant financement des entreprises, du parcours du combattant pour celle-là.
00:37 Oui c'est pas toujours facile, c'est vrai c'est important.
00:39 Mais tout de suite on commence en partenariat avec le magazine Entreprendre.
00:42 Vous nous faites entrer dans les coulisses des entreprises.
00:44 Et vous nous parlez des cafés Legales qui ont failli disparaître, tenez-vous bien.
00:47 Oui parce qu'on connaît tous les cafés Legales, le goût, le fameux slogan qui avait été d'ailleurs incarné dans les années 90 par Johnny Hallyday,
00:53 qui en avait fait la promotion, et bien ça a failli effectivement disparaître.
00:57 Alors que ça avait été créé quand même il y a plus de 170 ans au Havre.
01:01 C'était une propriété de Michel Oaillon qui avait camaillé la grande récré Egosport et qui a déposé son bilan.
01:06 C'était repris par le fonds d'investissement FNB qui investit dans les sociétés industrielles de l'agroalimentaire.
01:11 C'est 130 collaborateurs, 65 millions de chèques de frais.
01:13 Oui quand même, c'est pas rien. Alors comment ils vont s'y prendre pour se relancer ?
01:16 Alors ils vont pouvoir profiter d'une forte notoriété.
01:18 Ils sont actuellement 7ème acteur du secteur et ambitionnent de devenir le numéro 3 des 2026.
01:23 Augmentation de la fabrication de produits en marque de distributeurs,
01:26 utilisation des nombreuses sous-marques de Legales,
01:28 investir dans le café en grain, c'est quand même 12% du marché en volume,
01:31 et développement de marques haut de gamme avec notamment Café des Chefs et Grand Arabica.
01:35 Écoutons, on leur souhaite bonne chance en tout cas.
01:37 Allez, la saga de la semaine, cette fois-ci, nous emmène du côté de Limoges.
01:40 Oui, parce que c'est la capitale mondiale de la porcelaine et on va parler justement de Bernardo.
01:45 C'est une belle entreprise à la française comme on les aime.
01:48 Un peu d'histoire, cette société a été créée en 1900 à Limoges par Léonard Bernardo
01:53 et est aujourd'hui dans la famille depuis 4 générations.
01:55 Leader de la porcelaine de Limoges avec plus de 3 millions de pièces produites chaque année
02:00 pour un chiffre d'affaires de 65 millions d'euros avec 400 salariés.
02:04 Allez, tout de suite un peu d'histoire et de géographie.
02:06 Pourquoi la porcelaine est à Limoges en particulier ?
02:08 Parce que c'est la région de Limoges qui possède les 3 éléments essentiels et indispensables
02:12 à la fabrication de la porcelaine. L'eau douce, les forêts et surtout le kaolin.
02:16 Ce dernier, plus connu sous le nom d'argile à porcelaine ou d'argile blanche,
02:20 est une roche blanche fine sans fer qui contient de la kaolinite,
02:24 un produit d'altération comme principal composant.
02:26 Et c'est ce qui fait que c'est aussi beaucoup fragile à force.
02:29 Bernardo en tout cas, ce n'est pas que la France parce qu'elle s'est tournée aussi vers l'international très tôt d'ailleurs.
02:34 Oui, dès 1911, ils ont ouvert un bureau à New York leur permettant un rayonnement outre-Atlantique
02:39 et désormais, ils se tournent vers le marché asiatique.
02:42 C'est l'avenir à plus gros.
02:43 Bonne chance. En même temps, il y a une certaine logique à retourner en Asie
02:46 puisque c'est de la Chine qu'est partie la porcelaine à l'origine.
02:49 Tout de suite, Thomas, on accueille votre invité, c'est le témoin de la semaine.
02:52 On est avec Marie Stockley Bardon, co-fondatrice de Meringue.
02:55 On dit comme ça ? On prononce comme ça ?
02:57 Bonjour à vous, bienvenue. Meringue.
02:58 Bonjour. La meringuée.
03:00 Meringue. Allez, meringuée, c'est encore mieux.
03:02 Comme meringue.
03:03 Et ça donne faim comme une meringue.
03:04 Concept de pâtisserie centrée sur la meringue et la pavlova.
03:07 Alors vous avez quatre boutiques à Paris, une à Neuilly.
03:09 Vous réalisez 3 millions d'euros de chiffre d'affaires
03:12 et vous êtes venue avec deux pâtisseries qu'on pourra voir dans la vidéo YouTube de l'émission.
03:15 Vous êtes l'invité de Thomas Binet.
03:17 Bonjour à vous.
03:18 Bonjour Thomas.
03:19 Plus précisément, c'est quoi la meringue ?
03:21 Et on va commencer par ça pour définir votre concept.
03:24 Alors c'est une idée autour de la pavlova et de la meringue.
03:28 On est spécialisé sur la meringue,
03:30 qui est un produit qui a été un peu oublié par les pâtissiers historiquement.
03:34 Et notre meringue à nous, elle est craquante et moelleuse.
03:36 C'est ça la bonne meringue.
03:37 Et c'est la clé de la bonne pavlova.
03:39 Avec de la crème fouettée et des fruits frais.
03:41 On va dire un petit peu où on peut vous retrouver quand même.
03:44 Parce que si nos auditeurs ce dimanche matin volent vite pour Noël,
03:47 aller acheter quelque chose chez vous, ça serait où ?
03:49 Alors si effectivement vos auditeurs veulent venir pour Noël chez nous,
03:52 ils peuvent venir dans le 17ème rue de Lévis, rue d'Aguerre dans le 14ème,
03:56 rue des Martyrs dans le 9ème, rue du Cherchemilly dans le 6ème
03:59 ou à Neuilly-sur-Seine, rue des Huissiers.
04:01 Alors on va s'intéresser maintenant à votre parcours d'entrepreneur, si vous le permettez.
04:05 Votre père était entrepreneur, votre mari avec lequel vous avez créé la meringue était fils de viticulteur.
04:10 Vous avez fait une grande école de commerce,
04:12 occupé des postes à responsabilité dans des grandes structures.
04:14 Concrètement, rien ne vous prédestinait à créer votre entreprise du coup ?
04:18 Alors un petit peu si, parce que j'avais bu l'entrepreneuriat dans le biberon comme mon mari.
04:22 Donc en fait ce sont des envies qu'on avait déjà eues.
04:25 Effectivement, via mes études, on aurait pu dire que j'aurais fait une carrière dans un grand groupe.
04:30 Plutôt oui.
04:31 Mais voilà, après je pense que l'envie de le faire, l'envie d'entreprendre et de...
04:38 à la fois la passion, la création à partir d'une page blanche, c'est vraiment quelque chose qui nous a animés, mon mari et moi.
04:43 Donc voilà, et puis les planètes se sont alignées il y a quelques années maintenant.
04:47 48% Marie Stockley-Bardon des petites et moyennes entreprises et des entreprises intermédiaires sont des entreprises familiales.
04:53 Il faut le rappeler.
04:54 Plus que le produit, c'est cette aventure en famille qui vous aurait motivé ?
04:59 Alors mon mari ne devra pas nous écouter, mais je ne crois pas.
05:02 En fait à la base, je pense que si on nous avait dit il y a 15 ans qu'on allait monter un business ensemble, on n'en aurait peut-être pas dit "super".
05:08 Ça va être sympa Noël chez vous.
05:10 Mais en revanche, on est très alignés et en termes de valeur et en termes de fonctionnement.
05:14 C'est pour ça qu'en fait quand l'idée est venue, ça a été assez naturellement qu'on a eu envie de le faire ensemble.
05:18 Ça fait 13 ans quand même que vous travaillez ensemble.
05:20 8 ans, 8 ans.
05:21 8 ans, pardon.
05:22 8 ans, 2015.
05:23 Alors comment fait-on la part des choses justement entre le professionnel qui aurait peut-être un peu tendance à prendre le pas sur le personnel ?
05:29 Quand on rentre à la maison le soir, on parle forcément boutique j'imagine ?
05:32 Alors au début oui et puis après ça en fait on met un peu de discipline.
05:36 Nos enfants ont aussi été porteurs de cette discipline.
05:38 On s'auto-censure là-dessus ?
05:39 On finit par se dire que de toute manière il faut qu'on arrête d'en parler et qu'on parle d'autres choses.
05:43 Et comme on a pas mal d'intérêts et de passions communes avec mon mari en dehors de la meringuée,
05:48 ça s'est fait relativement naturellement avec l'aide de notre dernier fils qui nous disait
05:53 "Arrêtez de parler de la meringuée, j'en ai marre".
05:55 Justement on va parler de vos garçons.
05:57 Vous en avez 3, 19, 22, 24 ans que vous impliquez dans l'entreprise.
06:01 Est-ce que vous cherchez à transmettre des valeurs entrepreneuriales ou surtout les préparer à prendre la suite ?
06:06 Alors c'est plus des valeurs entrepreneuriales.
06:08 Ils participent à l'aventure, c'est un peu notre 4ème bébé en fait à la meringuée.
06:12 Leur transmettre, ça arrivera peut-être.
06:15 Je veux pas leur mettre la pression sur le sujet.
06:17 Je veux pas qu'ils se disent "il faut qu'il y en ait un de nous 3 qui reprenne".
06:20 Si c'est le cas, ce sera super. Si c'est pas le cas, on passera la main à quelqu'un d'autre.
06:24 Vous croyez aux gènes de l'entrepreneur ?
06:26 Alors je pense pas que ce sont des gènes.
06:29 Je pense que c'est plutôt une question d'éducation.
06:31 Parce que finalement, j'ai deux de mes fils qui me parlent de monter une boîte.
06:34 Si c'est pas la reprise de la meringuée, parce qu'en fait ils ont vécu avec ça.
06:38 Donc je pense que quand on grandit avec ça, on en voit les bons côtés et les mauvais côtés.
06:43 Et puis ensuite on prend sa décision par rapport à ça. Mais c'est concret.
06:46 Il y a beaucoup de nuits blanches ?
06:48 Ah oui, ça arrive. Des insomnies, oui.
06:52 Quand on a des problèmes de trésorerie, ça c'est quand même la clé de l'entrepreneuriat.
06:56 Quand arrive Noël et qu'il y a un petit peu de stress à Noël,
07:01 c'est sûr qu'à 5h du matin on est réveillé et on se dit "bon allez, on y va".
07:04 Oui parce que c'est la période forte pour vous, votre activité.
07:07 C'est la plus grosse période. En fait, nous on est pâtissier.
07:11 On travaille quand les gens mangent des gâteaux.
07:13 Ils mangent des gâteaux le vendredi, le samedi, le dimanche, à Noël, le 31 décembre, à Pâques.
07:19 Donc tous les marronniers de nos fêtes sont le moment où nous on est là.
07:24 Quelle est la plus grande difficulté à laquelle vous avez été confrontée
07:27 depuis ce début d'aventure entrepreneurial ?
07:31 La plus grande difficulté, je pense que c'est de continuer d'être tous les jours
07:40 à la fois dans la vision, le positivisme et l'optimisme,
07:45 tout en étant très concrètement les pieds dans la boue.
07:51 Parce que tous les matins, on va aller aider nos équipes,
07:56 emballer des produits, mais c'est troncheur.
07:59 Avoir le genou, il faut être au four au moulin en permanence, c'est ça ?
08:01 Exactement.
08:02 Et c'est ça la difficulté que vous trouvez ?
08:04 C'est un challenge. C'est le challenge quotidien.
08:07 C'est arriver à conserver la tête au-dessus du nuage pour se dire "Où est-ce que je vais ?"
08:10 Quel est le conseil que vous pourriez donner à des gens qui nous écoutent ce dimanche matin
08:14 pour qu'ils réussissent à travailler en famille, voire en couple, dans votre cas au début d'ailleurs ?
08:20 Alors il faut se poser la question de ces valeurs.
08:23 Si c'est en couple ou en famille, j'ai envie de dire que normalement on doit partager les mêmes valeurs.
08:27 Et je pense que l'une des clés, c'est qu'avec mon mari, on partage la vision du risque.
08:32 Je pense que dans l'entrepreneuriat, c'est une gestion du risque qui est particulière.
08:36 Qu'est-ce que vous entendez par la gestion du risque ?
08:38 On prend des risques perpétuellement.
08:40 On doit prendre des décisions rapidement.
08:42 Je pense qu'en plus, quand on est une petite entreprise familiale, il faut être vif et agile.
08:46 Et donc dans cette prise de décision, je pense que c'est mieux d'être aligné.
08:50 Alors peut-être pas complètement aligné, histoire de se challenger, mais quand même pas mal aligné.
08:55 Merci à vous.
08:56 Merci Thomas.
08:57 Merci à vous d'être intervenu sur Sud Radio.
08:58 On vous souhaite un joyeux Noël aussi, avec un petit peu d'avance quand même, c'est dans quelques heures.
09:01 Je rappelle Marie Stockley-Bardon, que vous êtes la cofondatrice de La Meringue.
09:06 Bruno, le spécialiste des fournitures et de l'équipement pour les professionnels présente.
09:11 Sud Radio, oser entreprendre, les essentiels de l'entrepreneuriat.
09:17 Et alors Thomas, avant de ne pas rater une meringue, c'est déjà difficile, on va parler d'une ère de la guerre, c'est le financement des entreprises.
09:24 Oui, parce que c'est effectivement le sujet quand même des entreprises, parce que c'est le problème par excellence.
09:28 Et tout le monde ne dispose pas de ressources financières permettant de subvenir à ces besoins entrepreneuriaux.
09:33 Et donc vous constatez quoi ?
09:34 Selon une étude d'abord effectuée par l'ECDE il y a deux ans, seulement 44% des petites entreprises en France accèdent au financement bancaire traditionnel.
09:43 80% des start-up de l'Hexagone ont des difficultés pour obtenir les fonds nécessaires à leur développement.
09:48 En 2018 l'INSEE soulignait déjà que 20% des créateurs de sociétés et d'entreprises individuelles disposaient de moins de 1000 euros pour démarrer et 9% avaient plus de 160 000 euros.
09:59 Il y a donc une véritable inégalité face à la création d'entreprises.
10:03 Et du côté des banques ça donne quoi ?
10:04 L'emprunt bancaire concerne 27% des créateurs d'entreprises ayant emprunté de l'argent auprès d'un établissement bancaire au nom de leur société et 8% à leur nom propre.
10:12 On sait que l'acceptation de financement est l'une des principales difficultés des entreprises lorsqu'ils veulent décrocher leur business.
10:19 Du coup à peine 30% des projets parviennent à décrocher un financement après un rendez-vous avec leur banque.
10:24 Effectivement c'est un chiffre assez intéressant.
10:27 Merci beaucoup en tout cas Thomas Binet, restez dans les parages surtout puisqu'on vous retrouve dans un instant pour oser investir.
10:32 On va parler investissement et tiens, Jeux Olympiques de Paris ça approche.
10:35 Un peu de sport !
10:36 A tout de suite.
10:37 Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.
10:41 Avec Franchise Direct, le leader mondial de la mise en relation entre franchiseurs et futurs franchisés.
10:47 !