L'adoption de la loi sur l'immigration avec les voix du Rassemblement national a créé un malaise au sein de la majorité, illustré notamment par le vote contre le projet de 20 députés Renaissance, l'abstention de 17 autres et la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. De son côté, Élisabeth Borne assure pourtant qu'il n'a "pas de crise dans la majorité".
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00:00 Vous l'auriez voté ce texte ?
00:02 Oui, si j'avais été à l'Assemblée nationale, je l'aurais voté. Je suis aujourd'hui député européen, je l'aurais voté.
00:07 Mais je dois vous dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre grille de lecture.
00:10 Avec les Français ?
00:11 Non, je ne suis pas d'accord avec votre grille de lecture. Ça ne veut pas dire que la lecture, je la conteste.
00:15 Moi, ce qui me frappe dans ce texte, je le dis avec vraiment beaucoup de sérénité, de calme et j'allais dire même un peu de recul,
00:24 mais précisément, je ne suis pas à l'Assemblée nationale. Ce qui me frappe, c'est que la plupart des familles politiques ont été,
00:31 dans cette séquence, elles ont été pagailleuses et cafouilleuses. Vous évoquiez le Rassemblement national.
00:39 Pardon, ça a été l'exemple type, dans cette séquence, de pagaille. Je ne reviens pas sur tout ce qui est connu et répété,
00:47 mais les sénateurs du Rassemblement national dénoncent le texte du Sénat, considérant qu'il n'était pas assez fort, pas assez virulent,
00:56 pas assez violent, tout ce que vous voulez. Ensuite, à l'Assemblée nationale, ils expliquent qu'ils ne voteront peut-être pas.
01:01 Le président de cette famille politique dit que ce sera soit abstention, soit vote contre.
01:07 L'ancienne présidente dit qu'en revanche, on votera. Pardon, si vous trouvez que c'est limpide, que c'est clair, sur la forme, c'est assez étonnant.
01:16 Deuxième réflexion, c'est que, pardon, le texte, il y avait un texte, c'est celui des Républicains. D'ailleurs, les leçons de cette séquence,
01:26 sur le fond, au-delà de l'écume des choses, c'est que, un, ça rappelle que sous la Ve République, majorité relative, ça veut dire pas de majorité.
01:34 C'est ça, la première réalité. Deuxième réalité, le gouvernement est arrivé avec son texte, il repart avec celui des Républicains.
01:42 — Donc c'est une victoire pour les Républicains. — Écoutez, je sais pas comment baptiser les choses, mais enfin c'est le texte des Républicains qui a été préparé.
01:52 C'est le texte des Républicains qui a été adopté. Et ça... — Pardon, mais ça hold up. Ça hold up parce que les Républicains, il n'y a que 60 députés républicains
02:00 à l'Assemblée nationale. Il y a 88 RN. — Non mais c'est ce que je vous dis. — Et vous avez fait 4 % à la présidentielle.
02:05 Vous avez raison de me rappeler, au cas où j'aurais décidé de passer une soirée joyeuse. Donc vous me rappelez. C'est du réalité. Mais il y a bien effectivement
02:13 une chose qui apparaît, une vérité qui apparaît. C'est que les Républicains, dans cette affaire, sur ce sujet – et j'espère que ça sera le cas sur beaucoup d'autres –,
02:23 eh bien ils ont démontré à la fois leur expérience, ils ont démontré leur compétence et ils ont démontré leur cohérence.
02:31 — Et pourquoi ils n'en récoltent pas les fruits, alors ? Parce que c'est le RN qui est visité. — Bravo Eric Ciotti. Bravo Bruno Rotailleau.
02:41 Bravo Olivier Marlex. Et bravo Laurent Wauquiez qui, lorsqu'il est allé devant le groupe à l'Assemblée nationale, a aussi partagé sa conviction
02:50 de la ligne qu'il convenait de suivre.