La journaliste du JDD, Charlotte d'Ornellas, est revenue sur l'absence d'exécution des OQTF dans Face à l'Info : «Ce n'est pas une promesse dictatoriale contre l'état de droit».
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00:00 parce que quelques temps après, on a le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,
00:03 qui au moment après le drame de la mort de la petite Lola,
00:07 tuée par une femme sous OQTF,
00:09 il avait dit, alors je me souviens de cette émission,
00:11 parce que Eric Dupond-Moretti s'était quasiment énervé plus
00:14 contre les gens qui pointaient l'OQTF de l'agresseur de cette petite fille,
00:18 que contre ce qui lui venait d'arriver, en l'occurrence il était vraiment très énervé,
00:21 et il disait notamment "il y a des OQTF que personne ne peut exécuter, je suis désolé".
00:25 Mais on n'est pas aussi désolé que lui en fait,
00:27 parce qu'une obligation de quitter le territoire français, alors ce mot n'a plus aucun sens.
00:31 Les ministres de la Justice, ils pourraient dire "il faut absolument qu'on s'y attelle",
00:36 "il faut qu'on trouve les moyens de les faire respecter si le mot obligation a encore un sens",
00:39 mais non, lui il est désolé que certains s'indignent de ça.
00:43 Et il disait par ailleurs "un certain nombre d'obstacles crédibitoires",
00:47 "comment exécuter l'OQTF décerner un Syrien alors que nous n'avons aucune ambassade en Syrie",
00:51 "comment faire pour les Afghans",
00:52 "comment faire désormais avec la Russie si l'on veut expulser un Tchétchène".
00:56 Alors j'ai envie de dire aux ministres de la Justice "écoui de la Centrafrique",
01:00 parce qu'apparemment ce n'est pas possible non plus.
01:03 Donc on comprend bien que quand il dit ça, et en l'occurrence je précise que l'agresseur de Lola,
01:08 c'est une femme qui venait d'Algérie, pas de Tchétchénie ni de Syrie en l'occurrence,
01:11 mais c'est très significatif qu'elle réagisse là-dessus,
01:15 puisque en permanence on réagit sur ce qui est infaisable.
01:17 "Oui mais ça c'est pas possible", "oui mais ça"...
01:19 Souvenez-vous après l'Ocean Viking, c'était Olivier Véran cette fois-ci,
01:21 "mais non c'est pas un fiasco, c'est l'état de droit, c'est comme ça, c'est pas possible, et puis c'est comme ça".
01:25 Et je suis désolée pour ceux qui trouvent pas ça normal que ce ne soit pas possible.
01:28 Donc là en l'occurrence, la petite Claire vient nous rappeler que c'est bien de se focaliser,
01:33 on va dire, sur les droits individuels quand on pense la justice,
01:36 mais c'est bien d'avoir un peu le visage de Claire aussi dans la tête quand on essaye de faire peser,
01:40 on va dire, les droits des uns et des autres.
01:41 C'est bien de la garder en tête cette jeune fille aussi,
01:43 et toute celle évidemment qu'elle représente en ce moment en prenant la parole,
01:47 parce qu'il est impossible de ne privilégier que les droits individuels,
01:50 là en l'occurrence des étrangers,
01:52 pour ne jamais se focaliser sur la protection et la sécurité dues,
01:56 évidemment, premièrement aux Français.
01:59 Et sur Emmanuel Macron, évidemment, ça porte le poids,
02:06 on va dire, quand on nous accuse de récupération en parlant d'OQTF,
02:08 le seul fait qu'Emmanuel Macron lui-même ait fait la promesse de 100% d'OQTF,
02:12 prouve que c'est pas une promesse dictatoriale contre l'état de droit,
02:16 c'est qu'il s'est laissé embarquer, Emmanuel Macron lui-même,
02:19 par le bon sens à ce moment-là, il a dit "oui, c'est une obligation, on va tout faire,
02:23 et puis il y aura 100% dans quelques temps",
02:25 et bien en l'occurrence, ça n'est pas du tout le cas,
02:26 et personne ne fait ce qu'il faut pour que ce soit le cas,
02:28 et voilà un de nos problèmes, on va dire.
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