Aujourd’hui avec Christelle, la fondatrice du média @musaetomorrow on prend la parole à l’occasion de l’ouverture de la semaine d’information sur la santé mentale en France et de la journée mondiale du handicap. Car les troubles psy font partie des handicaps invisibles. Car la santé mentale est partout. Elle est dans nos têtes, dans nos relations aux autres, au monde. Ainsi en prendre soin est d’après Christelle un enjeu citoyen. Né au cœur du COVID-19 en mars 2021, mūsae est un média de prévention qui dédramatise et démocratise la santé mentale pour les 18/35 ans. ll s’exprime à travers une newsletter, des podcasts (mūsae stories), des comptes Instagram et TikTok. Retrouvez nous toutes en talk ce mercredi 11 octobre à Paris et en live sur nos comptes Instagram. On abordera tous les liens entre santé mentale et handicaps invisibles.
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00:00 pour moi c'est un engagement citoyen, la santé mentale. C'est plus qu'un enjeu individuel,
00:04 c'est un enjeu collectif.
00:05 Moi c'est Christelle et je suis la fondatrice du média Musae qui dédramatise et démocratise
00:15 la santé mentale. L'époque où je bossais chez Vice, je me rendais compte que la santé
00:20 mentale on en parlait vachement aux US, aux UK, en Australie, etc. Et pas du tout en France.
00:25 J'ai commencé à pouvoir me documenter en dehors d'aller voir des psy, à me documenter
00:30 moi perso. C'est super mais c'est quand même ouf qu'il n'y a rien en France d'équivalent.
00:35 Du coup j'ai eu envie de créer ce média parce que moi c'est un peu le média que j'aurais
00:40 eu besoin de lire à un moment donné.
00:41 On peut retrouver déjà une newsletter et un compte Instagram. Donc la newsletter, j'analyse
00:46 un fait de société ou une tendance, un événement particulier avec le prisme de la santé mentale.
00:52 Je peux autant parler des élections présidentielles et de la santé mentale que d'écho-anxiété,
00:57 que de l'impact des apps de rencontre sur la santé mentale, que de sport et de santé
01:02 mentale. Donc en fait c'est hyper varié.
01:03 Il y a un an, on a aussi lancé les podcasts, le premier format interview qui s'appelle
01:08 Musae Stories. Il y a également un format talk où je suis en duo avec une thérapeute
01:13 qui s'appelle La Zone Grise. Et là en fait on parle de tous les troubles de santé mentale
01:17 qui ne sont pas forcément des diagnostics mais qui à force de mauvais usages, etc. peuvent
01:23 commencer à nous pomper le moral. Donc ça peut être autant les petites "addictions"
01:28 comme les réseaux sociaux, comme le sport, comme le sucre, que les fêtes de fin d'année.
01:35 On a un sujet récemment sur la sexualité masculine et la santé mentale.
01:39 Donc voilà, il y a podcast, newsletter, Instagram, ah oui et aussi TikTok.
01:44 Pour la définition de l'OMS, elle dit que la santé mentale c'est un état de bien-être
01:49 qui te permet de te sentir bien avec toi-même, c'est la première des choses, mais aussi
01:54 qui te permet d'amener une contribution à la communauté. C'est-à-dire qui te permet
01:57 d'avoir des relations, des interactions pacifiées avec les gens, qui te permet de
02:02 contribuer au monde par ton travail, par ton engagement associatif, par ton art.
02:07 Donc c'est vraiment cette vision très sociétale de la santé mentale qui dit que finalement
02:14 la santé mentale elle est partout. Elle est dans nos têtes, elle est dans nos relations
02:18 affectives, elle est dans nos relations au travail, dans notre relation à nos potes,
02:22 dans notre relation au monde. J'ai lancé le musée, donc c'était il y a deux ans.
02:26 La santé mentale était encore un sujet super tabou. Alors soit on n'en parlait pas, soit
02:31 on en parlait mal de façon très stigmatisante, soit on en parlait de manière hyper technique,
02:36 plus pour les pros de la santé mentale, mais c'était pas du tout accessible. Et puis
02:39 il y a eu cette petite pandémie qui nous a tous effectivement bloqués chez nous et
02:44 qui nous a tous isolés. C'est vrai qu'à ce moment-là, il y a eu un espèce de coup
02:48 de projecteur énorme qui a été mis sur la santé mentale, notamment sur les populations
02:52 les plus vulnérables. On l'a vu avec les étudiants, avec les gens en précarité sociale,
02:57 économique, des minorités. Et là en fait le sujet, même le terme en fait "santé mentale",
03:02 franchement moi au début quand j'ai monté mes avis, je disais, je vais monter un média
03:05 sur la santé mentale, ils me disaient "c'est sympa ton truc, mais tu veux pas changer de
03:08 nom ?" Je disais "bah non, en fait on parle de santé mentale et j'ai pas envie de parler
03:12 de bien d'actes parce que c'est pas le sujet". Je pense qu'on en parle beaucoup,
03:16 après est-ce qu'on sait ce que ça veut dire ? C'est autre chose. C'est-à-dire que
03:18 ouais là maintenant on a libéré la parole, mais je pense qu'il y a encore toute une
03:23 phase d'éducation à l'écoute sur la santé mentale et effectivement à l'invisible,
03:28 de manière générale, à l'intangible. Là pour le coup il y a encore un peu de taf.
03:32 Je crois beaucoup à la formation, autant à des formations de secouristes physiques
03:37 que je pense qu'on peut avoir la même chose en secourisme de santé mentale, et d'ailleurs
03:42 ça existe, ça s'appelle "Premier secours en santé mentale". En fait ça nous apprend
03:45 à être à l'écoute, à l'écoute de l'autre et à créer de l'empathie et je pense que
03:49 c'est surtout ça la clé. Après il y a également des associations comme Nightline
03:53 qui sont des lignes d'écoute nocturne qui marchent entièrement sur les campus. Ne pas
03:58 avoir honte de sa santé mentale. Moi c'est un truc que j'ai ressenti pendant très longtemps,
04:01 c'est quelque chose que je mettais de côté, que je niais complètement, et en fait c'est
04:06 beaucoup trop auto-destructeur. Musaï c'est devenu une association pour vraiment aider
04:13 en termes de prévention. On a besoin des gens qui ont envie de faire bouger les lignes,
04:17 qui ont envie de s'engager pour eux, parce que ça fait du bien aussi de s'engager,
04:21 mais également pour le collectif. Si vous voulez rejoindre l'association Musaï Media
04:25 ce serait avec grand plaisir.
04:26 Merci.
04:26 [SILENCE]