Agressée en novembre, cette jeune femme de 26 ans souhaite prendre la parole pour "faire bouger les choses d’un point de vue politique". "Si cette OQTF avait été exécutée, ça ne serait pas arrivé. Toutes les semaines, on entend des histoires avec des femmes agressées par des personnes soumises à des OQTF ou qui sont récidivistes. Ce n’est pas normal, ce n’est pas un sujet qu'on doit laisser passer. Il faut faire bouger les choses d'un point de vue politique", estime la jeune femme.
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00:00 Je suis énervée parce que...
00:02 Juste, on n'applique pas...
00:05 les lois qui sont créées et malheureusement,
00:10 après, il se passe des choses terribles et le problème, c'est que c'est de pire en pire.
00:14 Je marche dans mon hall 5 mètres et...
00:18 en fait, j'entends des bruits de pas courir derrière moi.
00:20 Et là, en fait, je me sens partir plaqué contre le sol.
00:24 Et je me dis qu'en fait, il va juste voler mon sac et mon téléphone et qu'après,
00:29 il va partir tout simplement et que, au final, c'est pas si grave parce que c'est que du matériel.
00:34 Sauf que, la personne me dit qu'il veut plus et que du coup, il veut me violer.
00:40 Je me suis dit qu'en fait, si je continuais à crier et à me débattre, il allait vraiment me tuer.
00:46 Donc, pour gagner du temps, j'allais faire ce qu'il me disait de faire.
00:48 Pendant une vingtaine de minutes, il m'a forcé à faire plein de choses un peu horribles.
00:55 Je peux plus sortir de chez moi ou alors qu'avec des personnes, je peux pas prendre le métro.
01:02 Dès que...
01:04 Enfin, je peux pas non plus aller boire des cafés avec mes amis.
01:07 Donc, c'est assez...
01:09 Socialement parlant, c'est assez compliqué.
01:11 Si l'État avait fait son travail, peut-être que du coup, cette personne n'aurait pas fait justement ce qu'elle a fait.
01:18 Donc, juste pouvoir exécuter les occupatifs parce qu'aujourd'hui,
01:23 il n'y a que 10% des occupatifs qui sont exécutés,
01:26 c'est vrai que c'est quelque chose que j'aimerais bien faire bouger.