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Moment de fortes tensions hier soir sur BFM TV, quand Sarah Knafo a pris la parole, en direct sur le plateau du forum de la chaîne pour se confier sur les agressions dont elle a été victime, il y a quelques années en particulier dans les transports en commun. Mais ce moment de confidences a provoquer un "pétage de plombs" en direct de Manon Aubry de la France Insoumise.

Tout a donc commencé avec Sarah Knafo qui affirme :

"A 15 ans, je savais déjà que je ne pouvais pas sortir de chez moi sans prendre le risque de me faire agresser. Parfois j'étais obligé de changer de tenues pour ne pas prendre de risques. Je rentrais parfois chez moi, les larmes aux yeux parce que j'étais obligée de raconter que je m'étais fait voler mon portable et je pensais que c'étais ma faute si je m'étais faite agresser. Vous vous rendez-compte que l'on fait vivre tout une jeunesse comme ça ?

Ces gens qui vivent ça ne sont pas des gens de droite et d'extrême droite. Ce n'est pas possible que je sois en train de raconter ça et que Manon Aubry veuille me couper la parole alors que je suis en train ce qui s'est passé !"

Manon Aubry de la France Insoumise prend ensuite la parole et décide de se confronter directement à Sarah Knafo :

"Ce moment est abjecte, Sarak Knafo ! Abjecte, car vous instrumentalisez le droit des femmes. Vous ne dites pas que 90% des violences sexistes et sexuelles et des viols sont commis par l'entourage des victimes.

Je vous dit droit dans les yeux que cette instrumentalisation des droits des femmes pour servir vos obsessions racistes et xénophobes est insupportable. Au bout d'un moment ça suffit, car vous utilisez les droits des femmes comme de la chair à canon pour vos besoins électoraux !"

Regardez cette séquence qui était en direct hier soir.

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Transcription
00:00Je viens de Seine-Saint-Denis et quand j'étais petite, je n'étais pas de droite, je n'étais pas de gauche, je ne savais pas ce que ça voulait dire la droite et la gauche.
00:05Mais je savais qu'à 15 ans, parce que j'étais une jeune femme, je ne pouvais pas sortir de chez moi sans avoir peur.
00:10Que parfois j'étais obligée de changer de tenue quand j'arrivais là où j'allais parce que je savais que je pouvais me faire agresser.
00:15Je me suis faite voler mon téléphone plus de 15 fois dans le RERB, dans le tramway, dans le RERE.
00:20Et quand je rentrais chez moi, j'avais les larmes aux yeux et j'avais honte de dire à mes parents qu'ils devaient me racheter un téléphone
00:25parce que je pensais que c'était de ma faute si je m'étais faite agresser.
00:27Vous vous rendez compte, on fait vivre toute une jeunesse dans ça, toute une jeunesse.
00:31Et ce n'est pas de l'idéologie de vous dire ça, on est des millions à l'avoir vécu.
00:34Je pense que beaucoup de gens qui m'écoutent là ce soir, qui ne sont pas forcément des gens de droite, encore moins d'extrême droite,
00:39se disent que ce n'est pas possible de vivre comme ça dans un pays comme la France.
00:43On est un grand pays, ce n'est pas possible de s'habituer à ce genre de choses.
00:46Ce n'est pas possible que Manon Aubry veuille me rentrer dedans et me couper la parole parce que je dis simplement le vécu de jeunes filles.
00:52Personne ici ne veut rentrer dans personne et me couper la parole.
00:54Vous terminez votre liste de paroles et Manon Aubry vous répond.
01:02Il y a des mesures de bon sens qui peuvent trouver un consensus.
01:05Elle trouve un consensus chez les Français et elle n'arrive pas à trouver de consensus ici.
01:09Et c'est ça qui est dramatique et c'est pour ça que je vous disais tout à l'heure que vous êtes en train de vous couper du reste du peuple.
01:13Avoir des frontières, par exemple, c'est quelque chose de banal.
01:16Tous les pays ont des frontières, on a eu des frontières pendant des siècles.
01:19Il suffirait simplement de se remettre.
01:21L'Algérie a des frontières, la Tunisie a des frontières, les Etats-Unis ont des frontières.
01:24C'est facile de pouvoir...
01:26Une loi immigration va changer sur les sujets que vous mentionnez.
01:30Manon Aubry, puisque vous étiez en train de répondre à Sarah Knafo.
01:33Il se trouve, Sarah Knafo, que je suis aussi une jeune femme, je crois en plus qu'on a à peu près le même âge,
01:39et qu'on arrive à ce moment des débats politiques, je vais vous dire comme je le pense et avec tout mon cœur,
01:45ce moment abject pour les droits des femmes, ce moment où vous instrumentalisez le droit des femmes,
01:50ce moment où vous dites, et par ailleurs vous êtes assez mal placée, sachant que vous êtes dans un parti
01:55dont le leader, Éric Zemmour, est lui-même poursuivi pour violences sexuelles.
02:02Adrien Quatennens ne siège plus dans mon groupe et n'est plus élu.
02:04La différence entre vous et moi, Madame Knafo, c'est que la question des violences sexistes et sexuelles, nous les prenons au sérieux.
02:11Il se trouve que 90% des violences sexistes et sexuelles sont commises, et en particulier pour les violences sexuelles et pour les viols,
02:17par les hommes de l'entourage, Madame Knafo.
02:19Allez dire ça à Claire Géronimi, les yeux dans les yeux.
02:21Madame Knafo, moi je vais vous dire droit dans les yeux, que ce que vous faites d'instrumentaliser la question des droits des femmes
02:29pour servir toutes vos obsessions racistes et xénophobes, c'est insupportable.
02:34Et que la femme que je suis, qui attend par ailleurs des actes d'un gouvernement qui n'a jamais agi sur la question des violences sexistes et sexuelles,
02:42que la société qui est complètement bouleversée par le procès de Gisèle Pelliot, attend des actes, attend des moyens, attend la définition, le changement de la définition du viol.
02:52Donc on aurait pu faire un chapitre sur la question des droits des femmes, mais vous voyez ce chapitre, il n'a rien à voir avec les questions d'immigration.
02:58Alors cessez d'instrumentaliser les questions des droits des femmes pour servir vos obsessions racistes et xénophobes.
03:05Je voulais le dire parce qu'au bout d'un moment, ça suffit que vous utilisiez les droits des femmes comme de la chair à canon électoral.
03:11Et je serai toujours sur votre passage pour ne pas laisser faire.

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