La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00:00 18h sur BFMTV et dans "C'est pas tous les jours dimanche" ce soir, un débat exceptionnel à la veille du dénouement sur le projet de loi immigration.
00:00:08 Mathilde Pannot, la patronne des députés insoumis, et Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête et tête de liste aux européennes, ce soir face à face.
00:00:15 Bonsoir mesdames, bonsoir à toutes les deux. Merci beaucoup d'avoir accepté ce débat.
00:00:20 Pour ceux qui nous regardent, je vais expliquer la façon dont les choses vont se dérouler et les règles du jeu, si j'ose dire.
00:00:27 La première partie sera consacrée aux fractures françaises, les questions d'immigration, la sécurité.
00:00:33 La seconde partie de ce débat, à la vie quotidienne des Français, notamment les questions de pouvoir d'achat.
00:00:38 Je rajoute que vos temps de parole, mesdames, sont décomptés et qu'à la fin de ce débat, vous aurez chacune une carte blanche avec une thématique de votre choix.
00:00:47 Marion Maréchal, c'est vous qui avez remporté le tirage au sort. C'est donc vous qui, dans quelques instants, commencerez ce débat.
00:00:52 Mais juste avant, j'ai une question, la même pour vous deux, mesdames. Vous faites partie de la même génération politique.
00:00:59 Vous êtes nées la même année, en 1989. Qu'est-ce que vous pensez l'une de l'autre ?
00:01:07 Mathilde Pannot, qu'est-ce que vous pensez de Marion Maréchal ? Quel regard avez-vous sur votre adversaire du soir ?
00:01:12 Alors peut-être qu'il faut commencer par dire que c'est Marion Maréchal Le Pen qui a demandé ce débat et que j'ai accepté ce débat
00:01:19 parce que je ne veux pas laisser Marion Maréchal Le Pen, M. Zemmour, Mme Le Pen et d'autres répandre leurs idées nauséabondes.
00:01:26 Et donc, je combats fermement ces idées et je crois que c'est ça la démocratie.
00:01:30 Par exemple, vous vous êtes serré la main en coulisses avec Marion Maréchal ou pas ?
00:01:35 Non. Je crois que Mme Pannot a demandé à ce qu'on ne se croise pas.
00:01:37 Parce que vous ne serrez pas la main au Rassemblement national ?
00:01:41 Je combats les idées de ceux qui sont des dangers pour la République et je considère que Reconquête comme le Rassemblement national sont des dangers pour notre République.
00:01:49 Marion Maréchal ?
00:01:50 Bon, écoutez, moi déjà je vous remercie d'avoir organisé ce débat. En effet, je l'ai réclamé parce que je pense que ce débat politique qui va nous confronter ce soir
00:01:57 est le grand débat politique des prochaines années. C'est un véritable enjeu de civilisation qui va se jouer.
00:02:03 J'espère que nous serons à la hauteur l'une comme l'autre. D'ailleurs, ce sera un match, je ne dirais peut-être pas courtois, mais en tout cas loyal.
00:02:11 Ma question était ce que vous pensez de Mme Pannot.
00:02:14 Sans perfidie, parce que vous avez rappelé un certain nombre de choses à l'instant. C'est vrai, vous avez raison, nous sommes un océan, nous sépare.
00:02:20 Moi, je suis contre la disparition de la France sous le poids de l'immigration et de l'assimilisation. Vous vous en félicitez, vous l'encouragez, vous l'accélérez.
00:02:27 Je suis contre le phénomène de grand remplacement de la population et de la culture française.
00:02:32 On va venir à ce débat, mais ce n'est pas la question que vous posez.
00:02:34 Avec la créolisation, et moi je sais que votre projet est extrêmement dangereux pour la France, il va entraîner plus de chaos, plus d'insécurité, plus de violence, plus d'attentats terroristes.
00:02:44 J'ai deux petites filles et j'ai peur pour mes filles quand je vois que des partis tels que le vôtre existent et prospèrent dans notre pays.
00:02:50 C'est pour ça que je suis revenue en politique en 2022, c'est pour ça que je suis candidate aux européennes, c'est pour ça en effet que j'ai demandé et accepté également ce débat ce soir.
00:02:57 Je constate que vous ne répondez pas à ma question qui était pourtant simple, mais vous aurez sans doute l'occasion.
00:03:01 On va aller sur le fond des idées.
00:03:02 Oui, mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:03:04 Commençons, si vous le voulez bien, mesdames, par l'actualité la plus brûlante.
00:03:07 C'est donc le projet de loi Immigration.
00:03:09 La commission mixte paritaire siègera demain à 17h pour un éventuel accord entre la droite et le gouvernement.
00:03:16 Vous êtes opposé à ce texte pour des raisons diamétralement opposées.
00:03:20 Ça veut dire que vous souhaitez l'échec de ces négociations entre la droite et le gouvernement.
00:03:26 Marion Machel, le tirage au sort vous a désigné comme commençant ce débat.
00:03:30 Écoutez, moi, je n'attends rien de ce texte et de cette commission paritaire
00:03:33 parce que je considère que la parole doit revenir aux Français.
00:03:36 Les Français à de très nombreuses reprises, d'ailleurs, Madame Pannot, vous appelez régulièrement à écouter ce peuple,
00:03:40 se prononce sans ambiguïté pour la fin de l'immigration.
00:03:43 Encore un sondage récent cette semaine a révélé que 80% d'entre eux ne souhaitaient pas l'arrivée de nouveaux migrants dans notre pays.
00:03:49 Or, malheureusement, ce projet de loi ne répond pas aux défis de la submersion migratoire que nous subissons.
00:03:55 Le gouvernement sous Emmanuel Macron a naturalisé près de 660 000 personnes.
00:04:00 C'est 1 million en 10 ans et il n'y a rien dans ce texte qui va limiter l'accès à la nationalité.
00:04:05 Il n'y a pas de suppression du droit du sol, il n'y a pas évidemment de durcissement des conditions d'accès à la nationalité.
00:04:10 C'est un gouvernement également qui a régularisé sous le mandat d'Emmanuel Macron plus de 310 000 personnes.
00:04:15 Il n'y a rien dans ce texte qui va freiner ce phénomène, bien au contraire avec l'article 4.
00:04:22 C'est un texte qui ne touchera pas non plus à l'AME, qui coûte 1,2 milliard par an aux Français, qui ne touchera pas à l'ASPA.
00:04:28 Cette retraite aujourd'hui touchée par potentiellement des étrangers qui n'ont pas cotisé et qui coûte aussi 1,2 milliard.
00:04:33 Ça ne touchera pas non plus la question des mineurs isonnés qui coûtent près de 2 milliards aux Français.
00:04:37 Bref, c'est un texte qui, pour moi, passe à côté de l'essentiel parce qu'il ne s'attaque pas à ce qui aujourd'hui incite à l'immigration légale ou illégale dans notre pays,
00:04:46 à savoir notamment toutes les facilités sociales qui peuvent exister et puis une fois de plus la politique d'accès à la nationalité, particulièrement laxiste.
00:04:54 Mathilde Panot, j'imagine que vous êtes en désaccord absolu avec tout ce qui vient d'être dit, même si vous vous retrouvez sur la volonté de ne pas voir ce texte à vous dire.
00:05:02 Alors déjà, je veux dire que nous nous sommes fiers d'avoir fait adopter une motion de rejet à l'Assemblée nationale qui a épargné les pires paroles racistes et xénophobes pendant deux semaines au pays.
00:05:13 Par exemple, un sénateur reconquête avait dit au Sénat cette phrase absolument magnifique "un veau né dans une écurie ne deviendra jamais un cheval".
00:05:20 Je vous laisse apprécier le type de paroles qui avaient été prononcées. C'est grâce à la gauche que cette motion de rejet a été adoptée et que le texte a été rejeté
00:05:31 puisque nous étions 141 voix de gauche contre 127 voix à la fois de la DLR plus du Rassemblement national.
00:05:39 Donc c'est grâce à nous et je dois dire qu'en démocratie, le chemin normal dans une démocratie, lorsque l'Assemblée nationale, la représentation nationale vote contre un texte,
00:05:48 c'est de retirer le texte et de faire partir celui qui a engagé sa responsabilité sur cette question, c'est-à-dire M. Darmanin.
00:05:55 Je vais vous dire quel est le débat qui est en jeu dans le débat que nous avons actuellement.
00:06:00 Vous, Mme Maréchal-Le Pen, vous êtes partisane de l'union réactionnaire. Moi, je suis partisane de l'union populaire.
00:06:07 Et je pense qu'au moment où vous cherchez à diviser le peuple français, ce qui affaiblit la France, il faut au contraire l'unifier.
00:06:15 Nous avons besoin d'unité face au plus grand défi de notre siècle, qui est le dérèglement climatique, parce que plus nous sommes unis, plus nous nous entraidons,
00:06:24 plus nous sommes résistants à ces changements. Nous devons l'unir par le partage des richesses pour mettre fin aux privilèges et aux inégalités qui ne cessent de se creuser.
00:06:32 Nous devons l'unir par la laïcité contre la guerre des religions que vous voulez réinstaurer dans notre pays.
00:06:38 Et nous devons l'unir par la démocratie, notamment la VIe République, la Constituante et le referendum d'initiative citoyenne.
00:06:45 Et si vous demandez aux Français, pour répondre à votre dernière question, quel serait le référendum qu'ils souhaiteraient faire, s'ils avaient la possibilité de le faire ?
00:06:53 Eh bien, dans les premières priorités des Français, contrairement à ce que vous dites régulièrement, il y a en premier, sondage IFOP, 83% la question de la santé, en deuxième, la question de la vie chère.
00:07:04 Mais l'un n'empêche pas l'autre, Madame Pannot, mais il n'empêche, vous l'admettrez, que les Français sont très majoritaires à vouloir réguler l'immigration. Vous êtes d'accord avec ça ?
00:07:09 Vous l'avez constaté comme moi.
00:07:10 Mais je ne crois pas que ni vous ni moi ne choisissons nos convictions par rapport au sondage.
00:07:15 Sinon, vous n'auriez pas été pour la retraite à 64 ans.
00:07:17 Vous pourriez l'entendre. Ce que j'ai envie de vous dire, c'est qu'aujourd'hui, Madame Pannot, en effet, alors on parle d'immigration, elle nous parle d'écologie, très bien,
00:07:24 ne souhaite pas, aujourd'hui, souhaite un soutien inconditionnel et un accueil inconditionnel des migrants qui arrivent, y compris clandestinement sur notre territoire.
00:07:30 Elle souhaite leur régularisation, je ne me trompe pas, massive si je ne m'abuse. Eh bien, vous voyez, moi, je souhaite qu'on contrôle les personnes qui, aujourd'hui, arrivent dans le pays.
00:07:37 Parce que je considère que s'il n'y a pas de contrôle et de régulation, il y a un risque pour les Français.
00:07:41 Voyez-vous, je me suis penchée sur les dix derniers jours et les cas dramatiques d'insécurité, ne serait-ce que sur ces dix derniers jours.
00:07:48 Je ne suis pas remontée très loin. Et je suis tombée sur ces trois, non pas faits divers, mais selon moi, phénomènes de société particulièrement abjects.
00:07:55 Je suis tombée sur cette affaire des Yvelines, où une femme de 65 ans, vous l'avez peut-être vu, qui venait de se faire opérer d'un cancer des poumons, a été séquestrée et violée
00:08:03 par un clandestin ivoirien, sous OQTF, depuis 2016. Je suis tombée sur cette affaire le 11 décembre à Avignon, d'une jeune fille de 14 ans, qui a été violée également
00:08:12 dans un squat par un clandestin, juste après que celui-ci ait tenté de violer une jeune femme de 23 ans précédemment. Je suis également tombée sur cette affaire à Nice,
00:08:20 également début décembre, de ce clandestin qui a violé une prostituée. Alors, je ne sais pas où vous êtes, madame, quand il s'agit de défendre la sécurité de ces femmes,
00:08:28 vous, la grande féministe, qui manifestement préférez aujourd'hui exposer les Françaises et les Français au risque que représente cette immigration incontrôlée,
00:08:37 plutôt que de réguler cette immigration en amont. Je trouve que c'est criminel et je ne comprends pas que vous ne regardiez pas en face les conséquences aujourd'hui de cette immigration
00:08:46 sur la sécurité des Français. Tous les chiffres l'attestent. J'imagine qu'on aura l'occasion d'y revenir. Je ne parle même pas du risque terroriste, évidemment, qui prend...
00:08:54 Sur lequel on va revenir, là. Et dont le vivier se trouve, évidemment, également dans une immigration récente, inassimilée, voire chez des personnes étrangères.
00:09:03 Et donc, oui, nous avons un désaccord de fond, parce que je considère que pour des raisons sécuritaires, identitaires, culturelles, sociales, aujourd'hui, la France n'est plus en capacité
00:09:12 d'accueillir de nouvelles personnes et ne peut plus relever le défi de l'assimilation. Donc, la question, c'est celle du lien que fait Mario Maréchal entre l'immigration et la sécurité,
00:09:20 et celle, si je traduis les exemples que vous prenez, de la capacité ou non d'expulser des personnes qui ne devraient pas être sur le territoire. Mathilde Panot, vous répondez à Mario Maréchal.
00:09:31 Alors, je vais commencer par répondre au premier point, parce que si vous ne voyez aucun lien entre écologie et le phénomène de migration, vous êtes une hypocrite, Mme Maréchal Le Pen.
00:09:39 Parce que je vais vous expliquer que vous, qui ne cessez de stigmatiser les migrants dans ce pays, sommes celles qui, notamment, défendez des politiques de déni climatique
00:09:49 avec vos amis dans le monde, qui portent des politiques de déni climatique, qui vont forcer des gens à partir de chez eux, qui vont forcer à les arracher à leur terre.
00:09:58 Je n'ai jamais contesté qu'il y avait un réchauffement climatique, Mme Panot.
00:10:00 Oui, enfin, vos alliés, oui. Vos alliés dans le monde, oui.
00:10:03 Les Algériens, les Tunisiens, les Marocains, c'est une migration climatique.
00:10:06 La deuxième chose, votre ami Bolloré, par exemple, qui vient d'être condamné par 145 paysans camerounais, notamment pour avoir empoisonné des terres, empoisonné la ressource en eau,
00:10:16 est aussi responsable de ces migrations qui vont, à cause des politiques de déni climatique, qui vont faire changer d'échelle les migrations, à l'échelle assez proche, en fait, d'ici à 2050-2100.
00:10:31 Donc la question est, comment est-ce que nous accueillons les gens, comment nous organisons les gens ?
00:10:35 Et d'ailleurs, vous êtes une hypocrite parce que votre allié la plus proche, Mme Mélanie, non, c'était un qualificatif,
00:10:41 Mme Mélanie vient d'annoncer qu'elle voulait accueillir un demi-million de travailleurs migrants.
00:10:47 Et d'ailleurs, depuis qu'elle est au pouvoir, alors qu'elle avait promis zéro immigration, le nombre de migrants qui sont arrivés en Italie a été multiplié par deux,
00:10:55 avec d'ailleurs une hausse des morts en Méditerranée depuis des années, qui devrait faire honte à notre humanité commune.
00:11:01 Attendez, je vais continuer. Les migrations ont une cause. Et donc, si on continue, si on continue, non, ce n'est pas ça.
00:11:09 Notamment des îles qui vont être submergées. Vous devriez vous intéresser à ce qui s'est passé lors de la COP 28, par exemple.
00:11:14 Mme Pannos, vous dites que l'Afrique est submergée par les eaux que les Africains viennent d'en Europe.
00:11:18 Alors, je vais vous dire ensuite, vous êtes ensuite l'image, effectivement, de la France rabougrie.
00:11:23 Celle qui n'accueille plus personne, celle qui n'accepte même pas son histoire.
00:11:26 Non, la France qui veut éviter que ses jeunes filles soient violées sur son propre sol, excusez-moi.
00:11:29 Alors, moi, j'ai deux petites filles. Le sort, là, que vous voulez réserver à cette femme dans les Yvelines, à cette jeune fille de 14 ans et à cette prostituée à Nice,
00:11:36 voyez-vous, ce n'est pas ce que j'ai envie de pour mes filles. Donc, je m'en avrai. C'est ça mon premier moteur, en réalité.
00:11:40 Mais manifestement, vous n'en avez rien à faire. C'est vous qui mentez.
00:11:43 Non, non, c'est vous qui mentez.
00:11:45 Les situations dont je viens de vous parler, madame, ça vous intéresse ? Vous voulez les expulser, ces gens-là ?
00:11:48 Mais je vais vous dire quelque chose. Depuis que vous et moi nous sommes nées...
00:11:52 Pourquoi vous ne répondez pas ?
00:11:53 Vous l'avez dit, nous sommes nées en 1904.
00:11:54 Ces personnes-là, elles ne voulaient pas le sol français ? Ou pas ?
00:11:55 Je peux parler, madame Maréchal-Lepage ?
00:11:57 Mme Pannos, vous ne répondez pas.
00:11:58 Depuis que nous sommes nées, en 1989, le nombre d'homicides dans notre pays a été divisé par deux.
00:12:05 C'est faux.
00:12:06 Contrairement à ce que vous dites, il n'y a pas d'ensauvagement de la société.
00:12:10 Mais vous vivez sur quelle planète, madame Pannos ?
00:12:12 Et je vais vous dire, la France s'est toujours construite avec des migrations.
00:12:14 Elle s'est construite grâce à l'immigration polonaise, grâce à l'immigration italienne, grâce à l'immigration portugaise.
00:12:22 Ce n'est pas l'immigration italienne qui pose un problème.
00:12:24 Écoutez, lorsque il y avait... Eh bien, oui, mais...
00:12:26 Madame Pannos, vous vivez sur quelle planète ?
00:12:28 Madame Maréchal-Lepage, savez-vous que 1717 Mohammeds sont morts lors de la première guerre mondiale ?
00:12:35 120 attaques brutaux par jour dans ce pays.
00:12:37 C'est faux, ces chiffres datent de 2015.
00:12:38 Il y a plus de 90% d'homicides et de tentatives d'homicides en 10 ans dans notre pays.
00:12:43 Les actes de violences gratuites ont doublé en 20 ans.
00:12:45 Mais madame, mais madame...
00:12:46 Dans quel pays vous vivez ?
00:12:46 Excusez-moi, vous pensez vraiment qu'aujourd'hui, les Français considèrent qu'il y a moins d'insécurité qu'il y a 10 ans ?
00:12:50 Deux éléments, deux éléments.
00:12:51 Vous vous réveillez ? Je suis navrée, parce que au quotidien, les Français...
00:12:54 Tout, et d'ailleurs, une fois de plus, je vous le démontre, sont angoissés pour leurs enfants au quotidien.
00:12:58 Je vais vous donner une étude qui vient d'être faite, qui est rattachée directement à Matignon et à la première ministre.
00:13:04 Ça m'intéresse, parce que tous les chiffres que je vous donne, ils viennent du ministère de l'Intérieur.
00:13:07 Ça vient du centre... Mais écoutez-moi, sinon je ne peux pas parler, c'est quand même incroyable.
00:13:10 Vous avez vraiment du mal avec la vérité.
00:13:11 Centre d'études, prospective et information internationales de chercheurs qui ont démontré
00:13:16 qu'il n'existait absolument aucun lien entre immigration et délinquants.
00:13:20 Je vais vous dire un scoop, madame Marion Maréchal-Lepage.
00:13:23 Premier scoop, tous les exilés, loin de là, ne sont pas des délinquants dangereux.
00:13:29 Par contre, tous les locaux sont dangereux pour la République.
00:13:32 De même, il y a des personnes qui, effectivement, commettent des délits et des crimes,
00:13:36 qui sont des personnes arrivées sur notre territoire.
00:13:38 Et là, la République punit ces délits et ces crimes.
00:13:41 Et là-dessus, pardonnez-moi de...
00:13:43 Parce que moi, je n'ai pas un scoop, j'ai des chiffres.
00:13:45 Non, mais juste une seconde. Pardonnez-moi d'intervenir.
00:13:47 Aujourd'hui, j'osais dire qu'il n'y a aucun lien entre immigration et insécurité, aujourd'hui, dans notre pays.
00:13:52 Je vais vous donner les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:13:54 Est-ce que je peux intervenir dans ce débat ?
00:13:56 C'est quand même essentiel.
00:13:58 La moitié de la délinquance à Paris et à Marseille est liée à de la délinquance étrangère.
00:14:02 63% des mis en cause pour violences sexuelles dans les transports en Ile-de-France sont étrangers.
00:14:06 66% des vols avec violences dans les transports en Ile-de-France sont commis par des étrangers.
00:14:10 Les quelques chiffres que nous avons sont absolument démonstratifs du lien, aujourd'hui, incontestable entre les deux.
00:14:18 Vous allez, Mme Pannot, vous allez chercher je ne sais quel rapport,
00:14:20 mais allez tout simplement voir les chiffres officiels dans votre propre pays, du ministère de l'Intérieur.
00:14:24 Allez voir sur Eurostat, allez voir sur l'INSEE.
00:14:26 Tout est clair et transparent dès qu'il y a des études faites sur la nationalité.
00:14:29 Réponse de Mathilde Pannot.
00:14:30 Et j'aimerais ensuite qu'on reste sur la question de la possibilité ou non d'expulser les étrangers en situation irrégulière
00:14:37 qui menacent l'ordre public.
00:14:38 Mais, Mathilde Pannot, vous pouvez répondre à ce que vient de dire Marie-Marcelle sur le lien entre immigration et insécurité.
00:14:42 D'abord, je viens de citer une étude qui, je le rappelle, dépend directement de Matignon.
00:14:46 Il n'est pas vrai, contrairement aux fantasmes que vous faites, qu'il y a un ensevagement de la société.
00:14:51 Mais les chiffres sont faux, du coup ?
00:14:52 Les chiffres que vous donnez, moi je peux vous donner d'autres chiffres.
00:14:54 Vous voulez qu'on fasse une bataille de chiffres ?
00:14:56 Vous voulez que je vous montre que, par exemple, une femme exilée dans ce pays a 18 fois plus de risques de se faire violer ?
00:15:01 Quelque chose me dit quand même que les Français qui nous écoutent auront quelques doutes à penser
00:15:04 qu'il y a moins d'immigration dans notre sécurité et qu'il n'y a aucun lien entre immigration et insécurité.
00:15:09 Les Français qui nous écoutent, parce que moi, contrairement à vous, je crois à l'intelligence des gens,
00:15:12 je n'agite pas des peurs comme celle-ci.
00:15:14 Les Français qui nous écoutent ont envie de vivre en commun,
00:15:17 savent que la France aujourd'hui, et c'est un fait, ce n'est pas un projet politique, est créolisée.
00:15:22 Notamment, en 1958, il y avait un Français sur 10 qui avait un grand-parent étranger
00:15:27 et qu'aujourd'hui, c'est un Français sur 4 qui a un grand-parent étranger.
00:15:31 Les gens veulent vivre en commun.
00:15:33 Ils ne veulent pas se mêler autant que vous êtes en train de le faire.
00:15:36 Ce que vous ne comprenez pas, et vous me faites un faux procès, moi je ne souhaite pas la guerre civile dans mon pays.
00:15:40 Je veux la paix civile, je vous l'ai dit, j'ai des enfants.
00:15:42 Je sais que les premiers à la paix sont sans.
00:15:44 Pour éviter la guerre civile, il faut s'attaquer aux causes.
00:15:47 Je considère qu'aujourd'hui, cette paix civile est menacée par une immigration incontrôlée
00:15:52 et par les faits divers que je viens de vous citer et qui sont en lien avec l'immigration.
00:15:56 Derrière cette montée de l'insécurité, il y a, que ça vous plaise ou non,
00:16:00 une guerre de civilisation qui est en train de s'installer dans notre pays.
00:16:03 Je le regrette, je le déplore, je ne le souhaite pas.
00:16:06 Tout l'objet de mon combat, c'est de l'éviter,
00:16:08 parce que je trouve que la guerre civile est la guerre la plus atroce qui soit.
00:16:11 Donc ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
00:16:13 Mais quand je vois qu'il y a aujourd'hui dans notre pays,
00:16:15 et vous avez regardé certainement ces sondages avec beaucoup d'intérêt ces dernières semaines,
00:16:20 il y a indéniablement aujourd'hui une part de plus en plus importante
00:16:23 de Français de confession musulmane dans notre pays
00:16:26 qui veulent imposer une civilisation islamique sur notre sol,
00:16:29 qui est incompatible à certains égards, je suis désolée de vous le dire,
00:16:32 avec la République et avec la France,
00:16:35 qui veulent remettre en cause la loi commune pour obtenir des dérogations au nom de la religion.
00:16:39 On l'a vu dans ce sondage de façon très majoritaire,
00:16:41 sur le port du voile et de la baïa à l'école,
00:16:44 on l'a vu sur les menus confessionnels également à l'école,
00:16:46 on l'a vu sur la volonté d'accorder des dispenses aux jeunes filles dans les piscines scolaires,
00:16:53 on l'a vu sur le fait qu'aujourd'hui dans les lycéens,
00:16:55 près de 30% des jeunes musulmans ne condamnent pas totalement l'assassinat de Dominique Bernard.
00:16:59 Mais ça, ce n'est pas un conflit de civilisation ?
00:17:01 Vous pensez qu'il y a une cohabitation possible avec des jeunes gens
00:17:03 qui aujourd'hui trouvent des excuses au fait qu'on assassine un professeur
00:17:06 qui s'interpose entre des élèves et un islamiste ?
00:17:08 Vous ne voyez pas ça ?
00:17:10 - Pardon d'intervenir, là on est passé d'un débat sur...
00:17:12 - Vous n'allez pas à chaque fois la laisser dérouler ?
00:17:14 - Pas du tout, pas du tout, Mathilde Pannot, j'essayais juste de préciser
00:17:17 pour ceux qui nous regardaient qu'on était parti précisément de la question de l'immigration
00:17:20 à la question d'une "guerre de civilisation"
00:17:23 et que vous mettiez en avant la place de l'islam dans la république
00:17:26 et bien évidemment, je vous laisse répondre, Mathilde Pannot,
00:17:28 c'était juste pour que ceux qui nous regardent essayent de suivre sur le fil conducteur de ce débat.
00:17:31 - Donc effectivement, monsieur Zemmour, comme madame Maréchal Le Pen,
00:17:35 ne cesse de dire qu'il faut choisir pour nos 6 millions de concitoyens de confession musulmane
00:17:40 entre l'islam et la république, ce qui est complètement à l'opposé
00:17:44 de ce que la France a toujours été.
00:17:46 La France ne sera jamais une nation ethnique, madame Maréchal Le Pen.
00:17:49 Elle sera toujours une nation politique, autour d'un contrat politique
00:17:53 qui s'appelle "liberté, égalité, fraternité".
00:17:55 - J'ai pas dit ça.
00:17:56 - Ecoutez, je ne vous interromps pas toutes les deux minutes, donc laissez-moi parler.
00:17:58 - J'ai dit à l'islam de s'adapter à la France, et bien à la France de s'adapter à l'islam.
00:18:00 - Non, non, non, les musulmans sont des gens comme les autres.
00:18:02 Et je vais vous dire, être français, ce n'est pas une langue,
00:18:05 puisque nous la partageons avec 28 pays.
00:18:07 Ce n'est pas une religion réelle ou supposée.
00:18:09 Être français, c'est adhérer au contrat, liberté, égalité, fraternité.
00:18:13 - Être français, le dernier arrivé peut avoir la nationalité.
00:18:15 - Ah si, si, nous ne parlons pas comme vous de français de papier,
00:18:18 qui je rappelle, étaient les mots de Maurras, les mots de Pétain,
00:18:21 et les mots de Drummond envers les juifs.
00:18:23 - Et Mohamed Mera, c'était un français méritant pour vous, naturalisé français, d'origine algérienne.
00:18:31 - Mais attendez, quel est le rapport, Madame Reichal ?
00:18:33 - Vraiment, quel est le rapport ?
00:18:34 Et français de papier, ça n'existe pas ?
00:18:35 Mohamed Mera, c'est pas un français de papier, peut-être ?
00:18:37 Youssouf Fofana, qui est le chef des gangs des barbares, c'est pas un français de papier, lui ?
00:18:41 - Voilà, voilà.
00:18:42 - Et donc après ça, lorsque vous pointez, par exemple, nos concitoyens de Confuciens...
00:18:45 - Redouane Lachdim, qui est naturalisé, qui est l'assassin d'Arnaud Beltrame,
00:18:48 c'est pas un français de papier ?
00:18:49 Lui, il méritait sa nationalité française, vous trouvez ?
00:18:51 - Mais, attendez, mais là, vous êtes en train de tout confondre.
00:18:54 - Ah non, je ne confonds pas du tout.
00:18:55 - Non, si, parce que ce que vous êtes en train de faire...
00:18:56 - Des gens qui sont venus sur le territoire, d'origine étrangère, qui ont obtenu la nationalité.
00:18:58 - Ce que vous êtes en train de faire stigmatise des millions de nos concitoyens.
00:19:01 - Est-ce qu'ils méritaient la nationalité française, Madame ?
00:19:03 - Mais, écoutez, la nationalité...
00:19:04 - C'est pas des français de papier ?
00:19:05 - Mais arrêtez de dire n'importe quoi. Vous dites ça sur...
00:19:07 - Je dis n'importe quoi ?
00:19:08 - Mais oui, vous dites n'importe quoi.
00:19:09 - Des gens qui assassinent des enfants dans des étoiles juives,
00:19:11 qui assassinent Arnaud Beltrame,
00:19:13 et qui massacrent des gens parce qu'ils sont juifs,
00:19:15 là je dis n'importe quoi. C'est des français méritants.
00:19:18 - Madame Marion Maréchal-Le Pen,
00:19:21 écoutez, là vous êtes en train d'aller dans tous les sens.
00:19:24 Vous affirmez tout et n'importe quoi.
00:19:26 - C'est plutôt moi qui vous sens mal à l'aise sur le sujet.
00:19:28 - Non, non, je vais vous répondre.
00:19:29 - Parce que ça c'est le résultat de ce que vous voulez ça.
00:19:31 - Parce que en termes de délinquance, vous y connaissez...
00:19:32 - Ça c'est le résultat de ce que vous voulez ça.
00:19:33 - Non, ça n'a rien.
00:19:34 - On donne la nationalité à n'importe qui et au dernier arrivé.
00:19:35 - La nationalité à n'importe qui, on donne la nationalité à n'importe qui.
00:19:38 - Ah oui, la preuve. Je vais vous donner trois exemples.
00:19:40 - Oui, je peux vous donner plein d'autres exemples, y compris de gens qui ont été sauver un enfant d'un incendie.
00:19:45 Enfin, je veux dire, on peut parler de tout et n'importe quoi, ça n'a aucun sens.
00:19:48 La nation française s'est toujours construite avec l'immigration
00:19:52 et l'intégration de dire "nous faisons France de tout bois".
00:19:55 En 1793, la première constitution de la France
00:19:59 était non seulement le premier état qui inscrivait dans sa constitution le droit d'asile,
00:20:04 mais était aussi le premier état au monde
00:20:06 à donner la citoyenneté pleine et entière à nos concitoyens de confession juive.
00:20:10 - Mais là, tu ne parles pas de 1793.
00:20:11 - Mais si, je vous parle de ça parce que c'est de ça que vous êtes en train de rabaisser les choses.
00:20:15 - En 1793, il n'y avait pas une immigration de masse venue d'Afrique
00:20:18 et de confession musulmane qui mettait à l'épreuve nos valeurs.
00:20:20 - Madame Maréchal-Le Pen, vous voulez que je vous parle par exemple du professeur
00:20:24 que vous avez embauché dans l'école privée dont vous êtes directrice ?
00:20:27 Monsieur Oleg Sokorov, qui est un professeur russe,
00:20:32 qui a été condamné à 12 ans de prison pour avoir décapité et démantré sa campagne,
00:20:37 et qui a été aussi l'objet d'une plainte d'une étudiante
00:20:41 qui l'a attaché à une chaise, qui l'a frappé.
00:20:43 - Je comprends que vous soyez extrêmement mal à l'aise.
00:20:45 Cet homme qui avait été décoré de la Légion d'honneur par Jacques Chirac, d'ailleurs, accessoirement,
00:20:48 donc vous voyez comme quoi...
00:20:49 - Et donc ?
00:20:50 - Et donc Jacques Chirac, c'est un extrémiste de droite qui est complice d'Oleg Sokorov.
00:20:53 Excusez-moi, honnêtement, pardon, je suis désolée,
00:20:55 mais si c'est ça la hauteur de vos arguments, allez sur le fond, répondez-moi sur le fond,
00:20:58 dites-moi quelle est aujourd'hui la politique d'accès à la nationalité que vous voulez donner,
00:21:01 dites-moi comment vous justifiez aujourd'hui de vouloir accueillir sans aucune limite
00:21:04 les clandestins qui arrivent sur le sol, sans aucun contrôle,
00:21:07 et pourquoi vous voulez intégralement les régulariser en dépit aujourd'hui
00:21:10 de ce que ça représente culturellement, identitairement, socialement...
00:21:12 - Parce que je rappelle...
00:21:13 - Allez-la suivre, expliquez-moi !
00:21:15 - Parce que je rappelle...
00:21:16 - Plutôt que d'aller chercher des arguments qui n'ont rien à voir.
00:21:18 - Pardon, pardon...
00:21:19 - Non, ils n'ont pas rien à voir.
00:21:20 - Mais attendez, vous allez me donner des leçons ?
00:21:21 Vous, vous, dont les députés vont défiler avec les islamistes du CCIE ?
00:21:24 - Non mais c'est ça, vous, vous, vous, vous, dont les députés allez à Sainte-Soline,
00:21:30 manifestation ultra-violente qui finit avec 28 gendarmes blessés,
00:21:33 vous qui défendez le lycée AVOS proche des frères musulmans,
00:21:36 mais c'est vous qui allez me donner des leçons aujourd'hui, excusez-moi, mais...
00:21:38 - Mais vous croyez que vous allez me donner des leçons ?
00:21:40 - Regardez les prises de position politique aujourd'hui de vos élus,
00:21:42 les compromissions avec les islamistes, les compromissions avec les émeutiers,
00:21:45 vous, madame Pannot, qui avez refusé d'appeler au calme au moment des émeutes en juin,
00:21:48 alors que ça a provoqué...
00:21:49 - Là, je... Pardon...
00:21:50 - 58 000 infractions, vous avez parlé de soif, de la jeunesse et de justice,
00:21:54 250 commissariats attaqués, 250 écoles attaquées,
00:21:58 et vous êtes d'accord avec ça, ça c'est de la soif de justice ?
00:22:00 Mais excusez-moi, pardon, mais...
00:22:01 - Je pense, une seconde...
00:22:02 - M'attaquez pas, madame Pannot, honnêtement, parce que, sincèrement,
00:22:05 j'ai quelque chose sur vous en termes de comportement et de prise de position politique
00:22:08 qui me semble un peu plus grave que les manœuvres de direction que vous utilisez.
00:22:11 - C'est vous qui avez été condamnée, votre grand-père...
00:22:13 - Moi, je n'ai jamais été condamnée, madame Pannot.
00:22:14 - Non, non, alors votre grand-père, 5 fois pour un an à une rentière.
00:22:17 - Ah, le grand-père !
00:22:18 - Oui, le candidat que vous soutenez à l'élection présidentielle, monsieur Zemmour.
00:22:21 3 fois, donc, les leçons, je m'en passerai. Je vais vous expliquer.
00:22:23 - Oui, alors, juste...
00:22:24 - Sur la question...
00:22:25 - Je pense à ceux qui nous regardent, parce que là,
00:22:27 ça part un petit peu dans tous les sens, si vous permettez l'expression.
00:22:30 Vous posiez la question de l'obtention de la nationalité.
00:22:33 Marion Maréchal, vous appartenez à une famille politique qui dit
00:22:35 "on supprime le droit du sol".
00:22:37 - Oui.
00:22:38 - Vous, qu'est-ce que vous répondez à cette conception-là
00:22:41 de l'obtention de la nationalité, puisque c'est ce dont il est question
00:22:45 dans le débat sur la question de l'immigration ?
00:22:47 - Alors, nous, nous sommes extrêmement favorables à garder le droit du sol,
00:22:51 qui, je le rappelle, existe dans notre pays depuis 1515.
00:22:55 Et supprimer le droit du sol était, par exemple,
00:22:58 une proposition de la France de Vichy, que nous ne partageons absolument pas,
00:23:02 parce que, oui, mais c'est la réalité.
00:23:04 - Non, mais excusez-moi, madame Pannot, mais c'est quoi ces influences ?
00:23:06 - Mais qui veut faire de la France une nation, là encore,
00:23:08 une nation ethnique et non pas une nation politique.
00:23:10 Je vais vous dire, au lieu d'agiter des peurs,
00:23:12 comme est en train de le faire madame, c'est très désagréable
00:23:15 de débattre contre vous, lorsque vous ne laissez pas une seule...
00:23:19 - La réduction a fixé les roues, mais en permanence, excusez-moi.
00:23:21 - S'il vous plaît, quand Mathilde Pannot parle, essayez de la laisser parler.
00:23:23 - Alors qu'on arrête de parler de Vichy depuis deux secondes et demie.
00:23:26 - Mais attendez, c'est un débat, Mathilde Pannot est libre de ce qu'elle dit,
00:23:29 et vous pouvez répondre, donc on essaye de ne pas se parler l'une sur l'autre.
00:23:32 Mathilde Pannot, vous avez la parole.
00:23:34 - Nous, nous sommes celles et ceux qui voulons faire France de tout bois.
00:23:37 Voilà ce que nous voulons. Et nous voulons faire en sorte qu'on accueille dignement les gens.
00:23:42 Parce que la question, c'est d'abord de faire en sorte d'agir sur les causes des migrations.
00:23:47 Parce que les gens, lorsqu'ils se retrouvent eux aussi attachés à leur terre,
00:23:51 attachés au leur, n'ont pas envie de partir de chez eux.
00:23:53 Pourquoi sont-ils forcés de partir de chez eux ?
00:23:55 Soit parce qu'il y a des guerres, soit parce qu'il y a des famines,
00:23:58 notamment grâce aux accords de libre-échange qui sont signés à Touvain,
00:24:01 soit parce que, etc., etc., tout être humain cherchera toujours une vie meilleure.
00:24:06 Donc, nous avons montré, notamment lorsque la France a accueilli 100 000 personnes ukrainiennes,
00:24:11 que nous savions accueillir dignement lorsque nous mettions les moyens de le faire.
00:24:16 Et je veux alerter tout le monde.
00:24:18 Ce qui se passe sur les personnes étrangères dans ce pays est un laboratoire du pire.
00:24:22 Je vais prendre l'exemple de l'AME pour expliquer à quel point vous êtes dangereuse.
00:24:26 L'aide médicale d'État, qu'ils sont en train de dire sur lequel ce serait une dépense extraordinaire,
00:24:31 représente 0,4 % des dépenses de santé.
00:24:38 On a regardé la fraude, qui représentait 500 000 euros, soit 0,06 % de 0,4 %.
00:24:45 À quoi sert l'aide médicale d'État ?
00:24:47 Eh bien, c'est une politique de santé publique.
00:24:49 Et d'ailleurs, l'Espagne, dont vous parliez à l'instant, l'a supprimée à un instant et l'a réinstaurée.
00:24:54 Pourquoi ? Elle l'a réinstaurée parce que ça posait des problèmes,
00:24:57 notamment sur la propagation d'épidémies et que ça créait une surmortalité dans la population exilée.
00:25:02 Donc, supprimer l'AME est un non-sens sur lequel l'ensemble des soignants sont en train de s'accorder
00:25:09 et appellent à garder cette aide médicale d'urgence dont nous avons impérativement besoin.
00:25:13 Réponse de Marion Marchal.
00:25:15 Je précise effectivement que, pour remettre des faits là-dedans, l'aide médicale d'État, c'est à peu près 1 milliard d'euros.
00:25:22 Et le rapport rendu par Patrick Stéphanigny et Claude Hévin montre effectivement que c'est une dépense sociale parmi les plus contrôlées.
00:25:29 Et ce rapport-là même dit qu'il n'y a pas de phénomène d'appel d'air, c'est-à-dire que l'AME n'est pas un facteur d'attractivité.
00:25:36 C'est du moins ce que dit le rapport qui a été rendu à Matineau.
00:25:38 Marion Marchal, vous pouvez répondre à Mathilde Panot.
00:25:40 Je ne crois pas cela du tout. Je crois que quand il existe un dispositif qui prend en charge à 100%
00:25:44 les personnes entrées illégalement sur le territoire pour des soins,
00:25:46 alors même que la plupart des Français, vous devriez être au fait de cela, Madame Panot,
00:25:49 se privent de soins aujourd'hui pour des raisons financières,
00:25:52 alors même qu'ils sont déjà surtaxés, surimposés et dans un pays surendetté,
00:25:56 la moindre des légitimités, me semble-t-il, c'est que d'abord, on s'assure que l'intégralité des Français
00:26:00 puisse accéder aux soins dans leur pays, plutôt qu'en effet inciter des personnes
00:26:03 à arriver clandestinement à travers ces dispositifs.
00:26:06 Parce qu'au-delà de la question de l'aide médicale d'État, c'est évidemment l'accès au logement,
00:26:10 à l'accompagnement juridique et à tout ce qui permet aujourd'hui qu'on arrive en France de façon privilégiée.
00:26:17 C'est d'ailleurs pour ça que la France est une destination privilégiée
00:26:20 par rapport à d'autres destinations européennes pour les personnes clandestines,
00:26:23 quand bien même ce ne serait pas la destination la plus proche.
00:26:25 Maintenant, je vous ai entendu tout à l'heure dire "nous sommes là pour faire France de tout bois"
00:26:29 et je trouve ça très beau, Madame Panot, le problème c'est qu'aujourd'hui, sur notre sol,
00:26:34 il y a toute une partie de la population, qui sont d'ailleurs vos électeurs privilégiés,
00:26:38 qui ne souhaitent pas, contrairement à ce que vous pensez, faire France de tout bois.
00:26:42 Et on l'a vu d'ailleurs de manière particulièrement douloureuse au moment du drame de Crépole,
00:26:46 où on a vu l'archétype aujourd'hui de ce qui traumatise et ensanglante la France,
00:26:51 c'est-à-dire des bandes de racailles, le plus souvent multirécidivistes,
00:26:55 qui n'ont plus aucunement peur de la justice, qui détestent la France.
00:26:59 J'ai vu les déclarations d'ailleurs des amis et de l'entourage de ces agresseurs sur les réseaux sociaux,
00:27:04 qui expliquent que les seules raisons pour lesquelles ils aiment la France, c'est pour la carte vitale
00:27:07 et puis que de toute façon, le jeune Thomas avait bien mérité ce qui lui est arrivé.
00:27:10 Je rappelle que l'enquête est en cours.
00:27:12 Non mais les vidéos, elles sont disponibles sur internet.
00:27:16 Là, vous parlez de vidéos de jeunes qui se disent proches de ceux qui ont été arrêtés.
00:27:19 En tout cas, je ne pense pas trahir la vérité, en rappelant quand même qu'il y a neuf témoins à cette occasion
00:27:26 qui ont expliqué avoir entendu "on est là pour planter du blanc, on est là pour tuer du blanc".
00:27:31 Donc il y a manifestement en effet une partie de la population aujourd'hui qui n'a pas envie de faire France de tout bois,
00:27:35 qui déteste la France, déteste son histoire, déteste son identité, déteste même les Français pour ce qu'ils sont,
00:27:40 se complaisent dans une forme de racisme anti-blanc que j'imagine vous contestez.
00:27:44 D'ailleurs, ce serait intéressant, qu'est-ce que vous pensez du racisme anti-blanc, Madame Pannot ?
00:27:47 Vous considérez qu'il existe du racisme anti-blanc ou c'est une invention ? Je vous pose une question.
00:27:51 Alors moi, déjà, je noterais, et tout le monde j'espère le notera,
00:27:54 que donc vous pensez que les microbes, des maladies, des épidémies font attention de savoir
00:27:59 si une personne a des papiers ou n'a pas de papiers.
00:28:01 Ça, c'est sur l'aide médicale d'État, ce qui est une idée qui va juste rendre les gens malades et qui est une obsession.
00:28:06 Mais en 2000, il n'y avait pas d'aide médicale d'État, il n'y avait pas d'épidémie, excusez-moi.
00:28:08 Et les autres pays font comment ? Ils s'en sortent manifestement mieux que nous.
00:28:11 Eh bien, en tout cas, l'ensemble des soignants explique qu'il faut garder sa tête médicale d'État.
00:28:15 Et d'ailleurs, je le redis, mais les médecins font un serment qui s'appelle le serment d'Hippocrate
00:28:20 de pouvoir soigner tout le monde qui va justement à l'inverse de ce que vous expliquez avec vos obsessions
00:28:26 qui sont évidemment en dehors de toute raison. Ça, c'est la première chose.
00:28:30 Ensuite, la deuxième chose, vous, madame Maréchal Le Pen, vous êtes en train de, en quelque sorte,
00:28:38 construire des cycles de violence. Vous dites que vous êtes contre la guerre.
00:28:40 Or, vous avez encouragé l'expédition punitive raciste qui a eu lieu après le meurtre tragique d'Ottomans.
00:28:46 Vous ne l'avez pas condamné.
00:28:48 - Vous n'êtes pas sur le racisme anti-blanc ? - Attendez, mais je vais vous répondre.
00:28:50 - Ah si, si, moi je vais vous répondre aussi. - Il n'y a pas de problème, je vais vous répondre.
00:28:52 Vous avez encouragé un cycle de violence avec 80 personnes qui criaient dans les rues "Islam hors d'Europe".
00:28:58 - Moi, je l'ai appelé. - Vous ne l'avez pas condamné.
00:29:00 - Non, non, non, attendez, madame. - Oui, oui, vous soutenez des groupuscules
00:29:02 comme Génération Identitaire qui font des actions violentes. Oui, oui, vous soutenez.
00:29:06 - Non, non, je veux répondre, je veux ne pas me vandaliser.
00:29:08 - Et donc, avec des habitants de la Monnaie à Romand-sur-Isère, dont je veux ici saluer le sang-froid
00:29:12 parce que cette expédition punitive raciste aurait pu terminer avec un drame terrible.
00:29:16 Et moi, je vous invite à lire, madame Maréchal Le Pen, je vais vous la donner,
00:29:20 la lettre que les habitants des quartiers populaires de la Monnaie ont écrite
00:29:24 pour expliquer pourquoi est-ce qu'ils aimaient la France, pourquoi est-ce qu'ils étaient la France
00:29:28 et qu'ils refusaient qu'on divise le peuple français quand vous êtes en train de faire un règlement des unions.
00:29:32 - Je vais vous faire lire l'interview de la maman de Thomas.
00:29:34 - Oui, attendez, s'il vous plaît. - Qui a demandé à ce que le mobile raciste soit retenu.
00:29:36 - Eh bien, justement... - Et justement, vous ne voulez même pas en parler
00:29:38 parce que sur vos réseaux sociaux, madame Panou, vous n'avez pas eu un mot pour Thomas.
00:29:40 - Eh bien, je l'ai dit dans les médias, donc vous mentez. - Pas un mot, zéro.
00:29:44 - Et vous êtes en train de faire... - Parce que la France des Thomas,
00:29:46 ça ne vous intéresse pas, en fait. C'est ça, la réalité.
00:29:48 - Eh bien, moi, je ne sépare pas la France en la France des Thomas, la France des Shahids,
00:29:52 comme l'a fait monsieur Zemmour ou autre. Je vais vous dire, un jeune homme est mort.
00:29:56 Il avait 16 ans, il aurait eu 17 ans récemment. Un jeune homme est mort, dont la famille a demandé
00:30:01 à ce qu'on n'instrumentalise pas son meurtre. - Et a demandé à ce que le mobile du racisme anti-blanc soit retenu,
00:30:05 madame Panou. - Eh bien, je vous invite à aller un peu d'essence.
00:30:07 - Est-ce que le racisme anti-blanc existe, madame Panou ? - Un peu d'essence.
00:30:09 - Est-ce que ce qui s'est passé à Crépole relève aussi du racisme anti-blanc ?
00:30:11 - Je vais vous expliquer quelle est la différence entre le racisme ou ce qu'on pourrait appeler la xénophobie.
00:30:16 Oui, il peut y avoir des actes xénophobes envers des personnes blanches qui sont tout à fait condamnables.
00:30:20 - Ce n'est pas du racisme. On veut tuer du blanc. C'est du racisme.
00:30:23 - Alors, je vais vous expliquer ce qu'est le racisme. Le racisme a un côté structurel.
00:30:26 - Vous ne pouvez pas me dire oui ou non. - Comment ?
00:30:28 - Vous ne pouvez pas me dire oui ou non. Le racisme anti-blanc existe ou n'existe pas.
00:30:30 Vous êtes obligé de me faire une thèse. D'accord ?
00:30:32 - Non, je vais vous expliquer. Je vais vous répondre très clairement.
00:30:34 - Le racisme est un racisme qui est structurel, qu'on appelle systémique, avec un ensemble de discriminations
00:30:42 qui s'appliquent à des personnes, soit selon leur couleur de peau, selon leur religion réelle ou supposée, leur orientation.
00:30:49 - Donc, ça n'existe pas. - Marie-Marie, s'il vous plaît, on a du temps pour discuter.
00:30:56 - Je sais quelle va être la conclusion, mais allez-y. - Laissez-la parler.
00:31:00 - Non, je vous dis, il y a des discriminations, il y a des appels à la haine qui peuvent exister et qui sont tout à fait condamnables,
00:31:06 mais ça ne s'appelle pas du racisme anti-blanc qui, je le rappelle, est une invention de l'extrême droite.
00:31:11 - Ah, oui, d'accord. Et donc, quand en Moselle, le 9 décembre dernier...
00:31:13 - Pas que. Edouard Philippe aussi, dans les colonnes du journal Le Dimanche, une semaine dernière, a repris...
00:31:18 - Donc, quand en Moselle, le 9 décembre dernier, il y a un homme qui se fait planter de 9 coups de couteau
00:31:22 au cri de "salle blanc" et de "salle gouère", ce n'est pas du racisme anti-blanc ?
00:31:24 - Alors, je peux vous redonner des chiffres ? - Non, vous aimez les chiffres.
00:31:26 - Je vais vous donner des chiffres. - J'aime beaucoup les chiffres, je sais que votre maman est prof de maths
00:31:29 et vous devez être douée là-dedans, mais ça m'intéresse. Allez-y, dites-moi.
00:31:31 - Alors non, ça ne s'appelle pas du racisme anti-blanc. - C'est pas du racisme anti-blanc.
00:31:34 - Oui, ça s'appelle... - "Salle blanc", "salle gouère" avec 9 coups de couteau, c'est pas du racisme anti-blanc.
00:31:37 - Ça s'appelle des appels à la haine, des actes de haine, ça s'appelle de la xénophobie.
00:31:39 - Tout le monde jugeant. - Alors, je vais vous donner les chiffres des services de renseignement. Il y a 53 faits des actes en 2021 qui concernaient des actes xénophobes contre les personnes blanches. 56 faits en 2022.
00:31:54 - Si on regarde les personnes qui ont la couleur noire... - Donc, ça ne vous intéresse pas ?
00:31:57 - Qui ont la peau de couleur noire, c'est 7 fois supérieur. - Mais, madame Pannot...
00:32:00 - Et encore plus supérieur pour les personnes qui sont perçues comme arabes dans notre société.
00:32:04 - Je suis pas... Madame Pannot, vous savez, tous les racismes sont condamnables. Moi, ce que je sais, à quoi je veux vous amener, c'est que le racisme anti-blanc,
00:32:08 n'est pas moins grave et n'est pas moins condamnable que les autres racismes. C'est ça que je veux vous faire dire et que vous refusez de dire. Et ça, je trouve ça incroyable.
00:32:15 - Je vous demande, est-ce que vous condamnez l'expédition punitive raciste à Romain Thurisard ? Est-ce que vous la condamnez ?
00:32:20 - Mais, madame Pannot, vous essayez de créer une ambiguïté là où il n'y en a pas. Je condamne toutes les violences, y compris les violences en politique, et je l'ai toujours fait.
00:32:27 - Et donc, la ratonnade, vous la condamnez ? - Non, mais, madame Pannot, sans aucun problème, je condamne, et j'ai condamné les violences politiques d'où qu'elles viennent.
00:32:33 - Pardon d'intervenir. - Non, non, non, non. - Si, si, si, c'est important. Sur cette expédition punitive.
00:32:39 - Moi, je n'ai jamais eu d'ambiguïté. La seule chose que j'ai faite, c'est que j'ai refusé à ce moment-là de participer à la manœuvre de diversion.
00:32:44 - Vous avez refusé de condamner en disant "c'est l'ultra-droite, la giga-droite". - Oui, à la manœuvre de diversion, qu'on sait, c'est aujourd'hui expliqué,
00:32:50 venant de madame Pannot et de l'ensemble, d'ailleurs, de la LFI, que dix jours après le meurtre de Thomas, le seul sujet qui existait en France, c'était pas les racailles qui avaient sévi
00:32:57 et qui avaient tué un jeune homme de 17 ans, c'était la menace, soi-disant, de l'ultra-droite. Et donc oui, je maintiens, aujourd'hui, la menace de l'ultra-droite dans notre pays,
00:33:04 elle est dérisoire. Les Français, quand ils sortent dans la rue, madame Pannot, n'ont pas peur de se faire violer, agresser ou tuer ou égorger par l'ultra-droite.
00:33:11 Je suis désolée de vous le dire. Il y a eu dans ce pays 57 attentats, il y a plus de 290 morts qui sont mortes de l'islamisme. Donc la menace, elle est là et elle n'est que là.
00:33:18 Maintenant, la violence politique, elle est inacceptable dans tous les cas de figure et je suis contente de vous l'entendre dire, madame Pannot, parce que je vous le rappelle tout à l'heure,
00:33:24 quand il s'agit d'aller, vous, avec vos élus, à Sainte-Sauline, dans des manifestations ultra-violentes, ultra-violentes, qui finissent avec 28 gendarmes blessés, là, ça vous dérange pas, la violence politique.
00:33:33 D'ailleurs, vous n'avez jamais un mot quand l'ensemble des militants d'extrême-gauche dans ce pays intimide ou attaquent des manifestations ou des renseignements politiques.
00:33:42 Donc moi, je n'ai pas d'ambiguïté là-dessus. De toute façon, la violence politique est insupportable et toutes les violences sont insupportables.
00:33:48 En revanche, oui, je vous le dis et je le redis, madame Pannot, parce que je sais que c'est votre obsession de l'ultra-droite dans le pays.
00:33:55 Je maintiens encore ce soir que, évidemment, ce n'est pas la menace prioritaire en France, très loin de là, et que cette menace, elle est dérisoire. Voilà, c'est ça la réalité.
00:34:03 Marie-Marie Maréchal dit menace ultra-droite dérisoire. Qu'est-ce que vous répondez à cela, madame Pannot ?
00:34:08 Toutes les services de renseignement expliquent que la menace, la deuxième menace dans notre pays, qui est en train d'augmenter fortement,
00:34:15 et notamment la violence qui vient de l'extrême-droite, on l'a vu notamment à Saint-Brévin avec un maire qui a vu sa maison se faire incendier,
00:34:22 on l'a vu à Grabel avec un maire qui s'est fait attaquer avec « amis des Arabes » dans les mots des deux agresseurs qui les faisaient.
00:34:31 Mais vous avez dit des choses intéressantes. Vous avez dit « il n'y a eu jamais aucun attentat d'extrême-droite ».
00:34:37 Alors je vous rappellerai que depuis 2017, il y a eu 12 projets d'attentats d'extrême-droite qui ont été déjoués,
00:34:48 qu'il y avait quelqu'un qui s'appelle Logan Nizan qui s'est fait condamner à 9 ans de prison ferme pour avoir fait une tentative d'attentat
00:34:56 contre Jean-Luc Mélenchon et contre plusieurs mosquées, qui étaient d'ailleurs formées à l'Action française,
00:35:01 où vous aviez à plusieurs reprises fait des colloques avec cette même Action française, qu'il y a eu des morts,
00:35:07 je pense évidemment à Clément Méric, je pense aussi au rude mime à l'argentin Frédérico Aramburu, il y a eu des attaques au couteau,
00:35:13 peut-être le connaissez-vous ? Non ? Adrien Rago ? Peut-être le connaissez-vous ? Il a tenté d'écorcher un jeune homme.
00:35:19 On parle d'attentats devenant de groupes politiques pour des motifs politiques.
00:35:22 Oui, l'Action française.
00:35:23 Excusez-moi de vous dire que vous allez laborieusement...
00:35:25 De même que 1962, l'attentat du petit Clamart, les amis de votre grand-père de l'OAS.
00:35:30 Vous allez tirer sur 50 ans 4 exemples. Moi, ce dont je vous parle aujourd'hui, c'est d'une menace systémique
00:35:36 qui maintenant tous les mois dans notre pays aboutit à des morts et à des agressions, encore en septembre dernier avec Dominique Bernard
00:35:41 et un attentat sous la tour Eiffel. On est dans un pays, excusez-moi quand même de vous le dire, où vos collègues,
00:35:46 confrères de l'AFP l'ont rappelé le 30 novembre dernier. Il y a aujourd'hui, pour ne vous citer que cet exemple, 6 hommes,
00:35:51 dont la plupart sont fichés S. Parce que ça aussi, c'est un vrai sujet et ça m'intéresserait de vous entendre là-dessus,
00:35:55 sur vos solutions concernant les fichés S islamistes dans notre pays.
00:35:58 Avaient prévu et ont été fort heureusement arrêtés à temps, avaient prévu de s'attaquer à un village rural en une nuit
00:36:05 et de massacrer l'intégralité des habitants. Heureusement, ils ont été attrapés à travers les écoutes.
00:36:09 Donc oui, excusez-moi, ça c'est la menace. Et moi, je dois dire que... Je ne vais pas dire que je vous entends avec une certaine saveur
00:36:14 parce que honnêtement, je trouve ça incroyable. Vous qui, Mme Pannot, avez refusé de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
00:36:22 Cette organisation qui a ciblé volontairement des civils et des enfants, qui a violé des femmes, qui a craché sur des cadavres,
00:36:29 qui a enlevé des enfants, dont le fondateur depuis le Qatar a appelé au djihad, qui s'est conclu en France par la mort de Dominique Bernard
00:36:37 qui a été assassinée par un islamiste. Cette même organisation dont 4 membres présumés en Allemagne et aux Pays-Bas,
00:36:42 cette semaine, ont été arrêtés parce qu'ils fomentaient un attentat contre des institutions juives en Europe.
00:36:48 Et ça, pour vous, ce n'est pas du terrorisme ? Et après, vous allez me parler de gens que je ne connais même pas,
00:36:53 dont je n'ai jamais entendu parler sur 4 exemples en 25 ans. Mais excusez-moi, Mme Pannot, mais vraiment, vous êtes mal placée,
00:36:58 me semble-t-il, aujourd'hui, pour faire des leçons de ce point de vue-là.
00:37:00 Réponse sur "donc". On est passé de la question...
00:37:03 C'est toujours pas une organisation terroriste, le Hamas ?
00:37:06 Je parle la langue du droit international, Madame, et j'en suis fière. Je parle la langue de l'ONU, je parle la langue d'Amnesty International.
00:37:12 Ce qu'on appelle des argusies juridiques par électoralisme, Madame Pannot.
00:37:15 C'est intéressant parce que vous, qui soutenez inconditionnellement le gouvernement d'extrême droite israélien de M. Netanyahou...
00:37:20 C'est faux. Je n'ai jamais dit que je soutenais inconditionnellement le moindre gouvernement. Pas plus israélien que M. Netanyahou.
00:37:24 Alors M. Netanyahou, que vous soutenez dans ce qui est en train de devenir un cimetière à Gaza avec déjà plus de 18 000 personnes...
00:37:30 Vous êtes tellement mal à l'aise. Vous êtes tellement mal à l'aise.
00:37:33 Vous allez me rendre responsable peut-être de ce qui se passe en Israël, au site en café.
00:37:36 Non, mais je vous rends responsable de vos positions internationales.
00:37:39 Ce n'est pas du terrorisme comme le fondateur du Hamas provoque la mort de Dominique Bernal en droit international des crimes de guerre.
00:37:45 D'accord, ok.
00:37:46 S'il vous plaît, M. Maréchal, et par ailleurs, avant qu'on parte sur les questions de vie quotidienne des Français,
00:37:53 on était... Le sujet international est très intéressant. Le fait est qu'on a dû faire des choix et qu'il n'est pas abordé.
00:37:58 La question était sur le terrorisme islamiste. On est passé de l'ultra-droite au terrorisme islamiste.
00:38:03 Marion Maréchal, par exemple, propose une rétention préventive des fichesses les plus dangereuses.
00:38:07 Là-dessus, Mathilde Panot, quel est votre regard ?
00:38:09 Et on passera dans un instant aux questions d'inflation de pouvoir d'achat et d'école.
00:38:12 Alors, je vais vous dire ce que cherchent les terroristes dans ce pays. Que cherchent-ils ?
00:38:17 Ceux qui commettent des actes terroristes cherchent à détruire notre démocratie et à détruire notre état de droit.
00:38:23 Et moi, je ne suis pas d'accord, madame Maréchal Le Pen, pour que vous aussi, vous continuiez à détruire l'état de droit.
00:38:29 Dans l'état de droit et dans la République, nous avons la possibilité de frapper fort celles et ceux,
00:38:34 non seulement qui essayent de faire des attentats, comme vos amis d'extrême droite, mais aussi les djihadistes.
00:38:40 Je rappelle que dans le monde, 80% des victimes des djihadistes sont des musulmans, contrairement à vos fantasmes sur cette question.
00:38:48 Et que nous, puisque cette question revient régulièrement, nous, nous sommes du côté de celles et ceux qui luttons concrètement contre les djihadistes.
00:38:57 Notamment, mon premier voyage était au Rojava, aux côtés des Kurdes qui se battent contre Daesh et qui l'ont payé d'un prêt séliur.
00:39:03 Et donc, Mathilde Panot, sur cette question de la protection des Français face aux fichés S d'enjeux radicalisés.
00:39:08 Eh bien, moi, la protection des Français, elle passe d'abord par donner plus de moyens au renseignement humain,
00:39:12 parce que là, vous avez une masse de gens qu'ils doivent surveiller.
00:39:14 On leur demande de surveiller, notamment des militants écologistes et autres.
00:39:18 Oui, puis les 1300 fichés S de vos amis d'extrême droite aussi.
00:39:22 Donc, il faut d'abord donner des moyens humains au renseignement.
00:39:25 Ensuite, il faut faire en sorte qu'on puisse respecter l'état de droit.
00:39:31 Et notamment pour respecter l'état de droit, il faut donner des moyens à la justice.
00:39:35 Parce que la justice est aujourd'hui complètement clochardisée.
00:39:38 Je reprends les mots des magistrats, notamment.
00:39:41 Et que s'il n'y a pas ces services publics pour faire en sorte qu'on respecte cet état de droit,
00:39:45 eh bien, nous n'y arriverons pas.
00:39:46 Nous avons d'ores et déjà les moyens de punir sévèrement.
00:39:50 Et donc, on ne crée pas l'embolie.
00:39:52 Je n'ai jamais dit qu'on laissait rentrer.
00:39:53 J'ai dit qu'on accueillait dignement celles et ceux qui étaient là.
00:39:55 Madame Panot, c'est que plus vous laissez rentrer des djihadistes potentiels,
00:39:59 plus vous serez confrontés de fait au manque de moyens à la fois des renseignements et l'embolie de la justice.
00:40:04 Ça me paraît être une évidence.
00:40:05 Donc, peut-être que la meilleure solution, ce serait d'abord de mieux contrôler les frontières
00:40:08 pour ne pas avoir à se retrouver dans la situation actuelle.
00:40:10 Regardez comme Mme Mélanie n'arrive pas à contrôler les frontières.
00:40:12 C'est complètement irréaliste ce que vous êtes en train de dire.
00:40:14 Pourquoi vous me parlez de Mme Mélanie ?
00:40:16 C'est votre allié, au niveau européen.
00:40:18 Mais Mme Mélanie, c'est très intéressant.
00:40:19 Parce que qu'est-ce qu'elle dit, Mme Mélanie ?
00:40:21 Ça devrait vous plaire.
00:40:22 Enfin non, ça ne devrait pas vous plaire d'ailleurs,
00:40:23 parce que vous, en l'occurrence, vous êtes pour l'immigration clandestine
00:40:25 et la régularisation de l'ensemble des clandestins sur le sol français.
00:40:28 Donc, Mélanie, qu'est-ce qu'elle dit ?
00:40:30 Elle dit "je suis pour un traitement imparable et implacable de l'immigration clandestine
00:40:36 et à côté de ça, j'accueille un certain nombre d'immigrés de travail dans son pays".
00:40:42 Moi, je vais vous dire, ce n'est pas ce que je souhaite pour la France.
00:40:44 Je considère aujourd'hui, et je pense que ce n'est pas la position de Mme Pannot,
00:40:47 qu'aujourd'hui, il faut arrêter avec cet argument des métiers en tension,
00:40:50 que ça fait 40 ans qu'on appelle à l'immigration, y compris clandestine,
00:40:53 pour les métiers en tension et ça fait 40 ans que ces métiers sont toujours en tension.
00:40:56 Donc moi, je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses.
00:40:58 C'est-à-dire que même aujourd'hui, l'immigration de travail doit être beaucoup plus réduite
00:41:01 et que c'est d'abord les Français qu'on doit remettre au travail,
00:41:03 les 5 millions de chômeurs, les 3 millions de jeunes sans activité, c'est ça notre priorité.
00:41:08 Mesdames, vous voyez à l'écran les temps de parole, vous êtes à peu près à égalité, à 15 secondes près.
00:41:12 Je voudrais qu'on aborde la question de la vie quotidienne des Français
00:41:15 et notamment, nous sommes à pile une semaine de Noël, l'inflation a un peu ralenti au mois de novembre
00:41:20 mais la situation reste très difficile.
00:41:22 83% des Français déclarent que l'inflation aura un impact sur leurs courses de Noël.
00:41:26 30% des 18-34 ans envisagent de ne pas fêter Noël par manque d'argent.
00:41:30 Mathilde Pannot, quelle est la solution ? Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
00:41:35 Qu'est-ce que vous proposez ? Qu'est-ce que vous dites aux Français ce soir
00:41:38 qui se serrent la ceinture au moment où ils doivent faire leurs courses de Noël
00:41:41 ou leurs courses pour les repas des fêtes ?
00:41:44 Alors, la France est devenue, sous Emmanuel Macron, un océan de malheur.
00:41:48 Il y a un chiffre qui, moi, m'a particulièrement tordu le ventre dans le sondage IFOP.
00:41:53 C'est les 20% de Français qui risquent de se retrouver seuls aux fêtes de fin d'année,
00:41:58 notamment parce que l'essence est trop chère,
00:42:00 notamment parce que le train, lui aussi, est trop cher
00:42:03 et donc qui fait encore grandir la solitude dans ce pays.
00:42:06 Dans cet océan de malheur dont vous ne parlez jamais, la France qui a faim,
00:42:10 le nombre d'enfants qui sont à la rue, qui ont explosé,
00:42:14 vous êtes, non seulement, Mme Maréchal-Le Pen, une ultra, ultra raciste,
00:42:18 mais aussi une ultra libérale, puisque vous refusez, comme les macronistes,
00:42:22 d'augmenter les salaires, vous refusez de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune,
00:42:28 vous refusez de faire une taxe sur les super-profits,
00:42:33 vous refusez le blocage des prix.
00:42:35 Or, qu'est-ce que dit, par exemple, le FMI ?
00:42:38 Il n'est pas une organisation insoumise.
00:42:40 Le FMI dit que la hausse des prix se nourrit de l'augmentation des profits
00:42:44 et donc qu'il faut impérativement, c'est ce qu'on avait porté dans notre niche parlementaire,
00:42:49 encadrer les marges à la fois des raffineurs, des distributeurs, de l'industrie agroalimentaire
00:42:53 et mettre des prix planchers, parce que là aussi, il faut les protéger,
00:42:56 pour les agriculteurs, pour qu'ils puissent vivre dignement de leur travail.
00:43:00 Bref, tout ce dont vous ne voulez pas, puisque vous, votre programme économique,
00:43:04 c'est faire du Macron, mais en pire.
00:43:06 Je n'ai pas un programme économique communiste, je vous le confirme.
00:43:09 On essaie de prendre dans l'ordre.
00:43:11 Vous répondez à Mathilde Panot, qui dit notamment, parmi les propositions de la France insoumise,
00:43:14 il y a le blocage des prix.
00:43:16 Je prends juste un tout petit peu de hauteur, si vous permettez.
00:43:19 Vous avez raison et je suis évidemment extrêmement attentive à la situation de nombreux Français,
00:43:26 de plus en plus nombreux d'ailleurs, qui sont dans une situation de précarité tout à fait terrible,
00:43:30 parce que notre pays est dans une situation économique terrible.
00:43:33 C'est vrai, rappelons-le, 3 000 milliards de dettes, un pays qui est un enfer fiscal,
00:43:36 plus de 1 000 milliards de prélèvements sociaux, un taux d'inactivité extrêmement élevé,
00:43:40 une baisse de la productivité, un déficit de la balance commerciale.
00:43:44 Et moi, ce que je crois, c'est que si nous en sommes là aujourd'hui,
00:43:47 avec en parallèle des services publics de plus en plus dégradés,
00:43:50 c'est justement parce que vous et vos amis, Madame Panot,
00:43:53 depuis des années, et notamment depuis François Mitterrand,
00:43:57 ont détruit la valeur travail, parce qu'ils ont appauvri les classes moyennes
00:44:02 en voulant les taxer toujours plus, parce qu'ils ont défendu les 35 heures,
00:44:06 la retraite à 60 ans, le RMI, parce qu'ils ont voulu toujours plus d'immigration,
00:44:11 qui aujourd'hui coûte près de 50 milliards d'euros net chaque année.
00:44:15 Et donc moi, je m'inscris évidemment en faux avec cette vision,
00:44:18 et je considère que le pouvoir d'achat des Français,
00:44:20 avant de distribuer des chèques ou de bloquer des prix,
00:44:22 avec toutes les conséquences que ça a évidemment sur les marchés,
00:44:25 d'autres s'y sont essayés en Europe, notamment en Hongrie,
00:44:28 et avec des conséquences relativement déplorables.
00:44:32 Donc moi, ce que j'ai envie de dire, c'est que le pouvoir d'achat des Français,
00:44:35 c'est d'abord l'argent que l'État ne vous prend pas.
00:44:37 Je l'ai dit au début de cette introduction, la France est un enfer fiscal.
00:44:40 Donc moi, la première chose que devrait faire l'État, selon moi,
00:44:43 c'est d'abord de faire en sorte que l'État prenne moins sur les salaires,
00:44:47 et donc de baisser les charges aujourd'hui qui se trouvent sur les salaires,
00:44:49 de faire en sorte que le brut et le net se rapprochent,
00:44:52 notamment par une baisse de la CSG pour les salaires du SMIC jusqu'à 2000 euros,
00:44:57 et également pour les petites retraites.
00:44:59 Mais pour cela, il faut que l'État fasse un certain nombre d'économies,
00:45:02 et ça, de ce point de vue-là, on ne sera vraisemblablement pas d'accord,
00:45:05 notamment sur les dépenses sociales,
00:45:07 puisque aujourd'hui, les dépenses sociales dans notre pays, c'est 33% du PIB,
00:45:10 c'est un record au sein de l'OCDE,
00:45:12 parce qu'il y a une véritable dérive de la cistana dans notre pays.
00:45:15 Les Français sont découragés de travailler,
00:45:18 parce qu'ils ont le sentiment qu'aujourd'hui,
00:45:20 on peut parfois gagner autant et avec plus d'avantages sur le plan social
00:45:24 quand on ne travaille pas et qu'on ne profite que quand on travaille.
00:45:27 Et donc oui, il faut faire des dépenses.
00:45:29 Il aurait fallu, selon moi, mettre en place la priorité nationale pour les aides sociales,
00:45:32 il aurait fallu supprimer tout de suite les régimes spéciaux,
00:45:35 il aurait fallu supprimer le régime des intermittents du spectacle,
00:45:38 bref, faire des économies.
00:45:40 - Marie-Michaëlle, on a le temps d'aborder ces sujets économiques et sociaux,
00:45:43 là, vous avez une sorte d'inventaire à la prévère.
00:45:45 Restons sur la question des salaires, si vous le voulez bien,
00:45:48 puisque vous dites, nous, on n'est pas pour ni le blocage des prix,
00:45:51 ni l'augmentation du SMIC, on est pour baisse de charges sur les salaires,
00:45:55 pour augmenter le pouvoir d'achat des Français.
00:45:57 Réponse de Mathilde Pannot.
00:45:59 - Ça, c'est effectivement très intéressant.
00:46:01 Pourquoi est-ce très intéressant ?
00:46:02 Parce que ce que vous appelez charges s'appelle des cotisations.
00:46:05 Et les cotisations sont ce dont nous sommes, nous, l'héritier,
00:46:09 c'est-à-dire ce qui est arrivé du Conseil national de la résistance,
00:46:12 ce qui a permis, notamment, la sécurité sociale,
00:46:14 mais aussi la retraite, et d'ailleurs, j'ai vu que vous vous réjouissiez
00:46:17 de la réforme des retraites, plus grand mouvement social depuis 50 ans dans ce pays,
00:46:22 qui volait deux ans de vie aux Français avec la retraite à 64 ans,
00:46:25 M. Zemmour disant même, allait jusqu'à la retraite à 65 ans.
00:46:30 Pourquoi est-ce intéressant ?
00:46:31 Parce que lorsqu'on réduit les cotisations,
00:46:33 du coup, on appauvrit la sécurité sociale,
00:46:35 donc la possibilité pour les gens de bien se soigner,
00:46:38 on appauvrit les caisses de retraite,
00:46:40 et donc, ensuite, vous nous expliquez qu'il faut travailler plus longtemps, etc.
00:46:43 Donc, vous dites exactement pareil qu'une sorte de Macron radicalisé,
00:46:47 c'est ce que vous êtes en train de dire.
00:46:49 Ensuite, vous dites, et ça c'est intéressant,
00:46:51 que, alors vous parlez des 35 heures,
00:46:54 35 heures dont je vous rappelle juste, si vous regardez les chiffres,
00:46:56 que c'est le plus grand moment de création d'emplois dans notre histoire,
00:46:59 avec des effets, disons, qui font débat sur l'emploi
00:47:05 et sur la désorganisation que cela a pu impliquer dans un certain nombre de services publics.
00:47:09 Depuis le XXème siècle, le temps de travail a été divisé par deux,
00:47:12 les richesses, elles, ont été multipliées par 50.
00:47:15 Donc, c'est cette richesse qu'il s'agit de se répartir,
00:47:17 et j'entends que, comme Emmanuel Macron, vous êtes aujourd'hui celle qui protège les riches.
00:47:23 Ensuite, vous nous parlez des assistés,
00:47:25 parce que ça, j'ai ramené quand même ce graphique pour que vous vous rendiez compte,
00:47:29 parce que vous parlez, et d'ailleurs vous ne parlez que de ça dans votre programme.
00:47:32 Je ne sais pas si ceux qui sont devant leur télévision voient.
00:47:34 La fraude fiscale excède largement la fraude sociale.
00:47:37 Mais non, non, je ne parle autrement.
00:47:39 Donc, vous voyez, d'un côté, 80 à 100 milliards sur la question de la fraude fiscale,
00:47:42 dont vous ne parlez jamais, quant à la fraude sociale, c'est 2,3 milliards d'euros.
00:47:47 Donc, il n'y a pas d'assistés dans ce pays, autres que les riches,
00:47:50 qui, eux, regardent, contrairement à ce que vous pensez, sur les personnes exilées,
00:47:53 qui, eux, vont regarder les droits un peu partout des autres pays
00:47:56 pour savoir où est-ce qu'ils vont cacher l'argent qui doit revenir dans la solidarité nationale.
00:48:01 Je vais vous dire avec nous, sur la question des impôts, vous êtes mal barrés.
00:48:05 Parce que dans notre programme, tous les Français et Françaises qui touchent moins de 4 000 euros
00:48:09 auront moins d'impôts à payer que ce qu'ils payent maintenant.
00:48:12 C'est ce que nous appelons l'impôt progressif.
00:48:15 Donc, je vais vous dire ce qui va se passer avec ce que vous proposez de faire.
00:48:18 Pas d'augmentation de salaire, pas de blocage des prix, pas d'encadrement des marges.
00:48:22 C'est exactement ce que fait le gouvernement d'Emmanuel Macron.
00:48:25 - Je suis d'accord avec vous, nous n'avons pas du tout, en effet, la même vision économique.
00:48:28 - C'est exactement ce que fait le gouvernement d'Emmanuel Macron.
00:48:30 Et qu'est-ce que ça crée derrière ? Un risque de récession.
00:48:32 Je vais vous dire, la consommation populaire n'a jamais été aussi basse depuis 33 ans.
00:48:36 Qu'est-ce que ça crée derrière ?
00:48:38 La consommation populaire, c'est le principal facteur de la croissance de ce pays.
00:48:42 Et donc, derrière, ce sont des TPE, PME qui ferment,
00:48:45 parce qu'ils n'ont plus de carnets de commandes qui sont remplis.
00:48:47 C'est ça que vous êtes en train de faire.
00:48:49 Et nous avons bien vu, puisque vous parlez sans cesse des impôts de production à devoir baisser,
00:48:53 nous avons bien vu, avec Emmanuel Macron, ce que c'est notre industrie.
00:48:56 - Vous croyez au ruissellement, Mme Maréchal Le Pen ?
00:48:59 - Moi, je crois qu'il faut défendre notre industrie.
00:49:00 C'est marrant que vous parliez de la baisse de production.
00:49:01 - Mais vous croyez au ruissellement ou pas ?
00:49:02 - Ça ne vous intéresse pas, la baisse de production ?
00:49:04 - Ah si, ça m'intéresse.
00:49:05 - Ça ne vous intéresse pas la disparition de notre industrie ?
00:49:07 - Nous, on est pour la relocalisation.
00:49:08 - Et la question de la compétitivité, ça joue un petit peu dans votre logiciel ou pas du tout ?
00:49:11 - C'est pour ça que nous sommes pour un protectionnisme écologique et solidaire, pour justement relocaliser ce dont nous avons absolument besoin.
00:49:17 - Aujourd'hui, notre industrie n'arrive plus à tenir la concurrence, parce qu'il y a aujourd'hui un coût du travail qui est beaucoup trop élevé,
00:49:22 parce qu'il y a des impôts de production, en effet, qui sont beaucoup trop élevés.
00:49:24 Et là, je vous rejoins d'ailleurs, parce qu'il y a aussi des marchés qui sont trop peu protégés, ça c'est indéniable.
00:49:29 Mais bon, après, on ne va pas tomber d'accord, ça me paraît évident.
00:49:32 - Mathilde Balaudy, vous êtes une Emmanuel Macron radicalisée.
00:49:34 - Oui, mais parce que j'entends cet espèce de discours caricatural,
00:49:36 alors on est contre les riches, on est contre les patrons.
00:49:38 La réalité de la politique que vous défendez, c'est qu'en fait, ce n'est pas les riches qui sont les premiers touchés,
00:49:41 c'est souvent les classes moyennes d'ailleurs, parce que c'est elles qui sont surfiscalisées dans notre pays,
00:49:45 c'est elles qui portent un bout de bras, justement.
00:49:47 - Oui, mais c'est faux, vous n'êtes pas dans notre programme.
00:49:48 - C'est elles qui portent un bout de bras.
00:49:49 Une dérive aujourd'hui de la politique d'assistanat, qui est très loin de l'esprit originel du Conseil national de la résistance, pardonnez-moi.
00:49:54 - Pas du tout.
00:49:55 - Parce qu'une fois de plus, 33% des dépenses du PIB, c'est inédit,
00:49:59 nous sommes le pays qui dépense le plus de ce point de vue-là au sein de l'OCDE,
00:50:02 donc n'en faites pas un modèle, et le problème, c'est que ce sont précisément les classes moyennes qui portent un bout de bras à ce système,
00:50:07 parce qu'elles sont à tous les niveaux, elles payent des impôts et des taxes, et notamment sur leur salaire,
00:50:11 et donc moi, j'y reviens, je pense que la solution, une fois de plus, ce n'est pas d'administrer l'économie en bloquant les prix,
00:50:18 ça n'est pas d'augmenter le SMIG, ce qui va évidemment être répercuté pour nos entreprises,
00:50:22 qui ont déjà du mal à boucler les fins de mois, qui ont déjà du mal à avoir de la trésorerie,
00:50:25 parce que tout le monde n'est pas une entreprise du 4/40, je suis désolée, Madame Pannot,
00:50:28 l'essentiel, c'est des TPE, PME, elles n'arrivent pas aujourd'hui à remplir leur carnet,
00:50:33 et surtout, elles ont du mal à faire de la trésorerie, et elles sont extrêmement exposées aux fluctuations du marché.
00:50:38 Donc pour toutes ces raisons-là, oui, la solution me semble, en effet, de baisser aujourd'hui les dépenses sociales indues,
00:50:43 de baisser aujourd'hui le train de vie de l'État, non pas sur le régalien, mais sur la suradministration aujourd'hui,
00:50:49 et donc pour pouvoir, en effet, baisser ses charges sur les salaires, parce qu'une fois de plus, moi, je ne crois pas aux chèques
00:50:54 et aux mesures temporaires qui s'accumulent, ou aux niches, je crois à une réponse structurelle,
00:50:59 et en cela, d'ailleurs, vous me dites, vous êtes là, sur Macron, sur Macron, sur Macron,
00:51:02 en cela, j'ai une vision totalement différente d'Emmanuel Macron, puisque Emmanuel Macron, lui, depuis qu'il est arrivé au pouvoir,
00:51:06 n'a fait qu'augmenter la dette, n'a fait qu'augmenter les impôts, on n'a jamais payé autant d'impôts et de charges dans ce pays,
00:51:11 et n'a jamais envisagé de pouvoir baisser les charges sur les salaires, donc de ce point de vue-là, je suis désolée,
00:51:15 mais nous, on n'a pas tout à fait la même vision.
00:51:16 - Je pense que tout le monde a compris, du coup, donc, Reconquête et l'extrême droite refusent d'augmenter les salaires,
00:51:21 puisque l'extrême droite et la Macronie votent ensemble contre l'augmentation des salaires,
00:51:24 - Augmenter les salaires, mais pas avec la même mesure que vous, oui, c'est ce qu'on fait.
00:51:26 - Non, non, oui, oui, c'est ce qui abouvrit ensuite toutes les dépenses sociales derrière,
00:51:29 refusent de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune, donc de faire rentrer dans les dépenses de l'État,
00:51:34 et ensuite, Mme Marion Maréchal-Le Pen va vous expliquer, elle va vous l'expliquer maintenant,
00:51:39 pourquoi, effectivement, elle est à la retraite, pour la retraite à 64 ans.
00:51:42 - Vous faites attention, elle m'appelle Marion Maréchal-Le Pen, vous pensez que j'ai honte ?
00:51:45 - Ah bah non, c'est juste une légite.
00:51:46 - Économisez de la salive, je crois.
00:51:48 - Ah bah si vous avez honte, je l'enlève, il n'y a pas de problème.
00:51:50 - Ah non, justement, ça m'amuse, parce que j'ai l'impression que vous prenez un soin à m'appeler à partir de quand,
00:51:53 parce que vous essayez de me gêner, mais tout va bien.
00:51:55 - Ah bah bien, je vous appelle pour économiser de la salive, parce que mon nom à l'État civil, c'est Marion Maréchal.
00:52:02 - Alors, donc, elle va vous expliquer non seulement pourquoi elle est pour la retraite à 64 ans,
00:52:07 voire à 65 ans, comme c'était dans le programme, et surtout pourquoi dans son programme, au présidentiel notamment,
00:52:12 se retrouve ensuite la volonté de réduire les dépenses publiques.
00:52:15 Et ainsi, alors qu'elle est en train, tout à l'heure, de dire qu'il y a des millions de Français qui n'arrivent plus à se soigner,
00:52:22 elle va expliquer comment est-ce que, justement, l'hôpital public va continuer de s'effondrer avec les mesures qu'il propose.
00:52:29 De même que l'école publique va continuer de s'effondrer avec ce que Mme Maréchal-Le Pen continue de vouloir.
00:52:35 - Oui, je vais vous expliquer même pourquoi, parce que vous aviez dit en 2019 quelque chose qui était intéressant.
00:52:40 Il y a de nombreux secteurs où l'État pourrait laisser davantage de place au privé, comme l'école ou la culture.
00:52:46 Voilà, donc en plus de cela, vous n'êtes pas pour le service public de l'éducation.
00:52:50 - Oui, je considère qu'aujourd'hui, non pas du tout, je considère qu'il doit y avoir une école publique,
00:52:52 mais je considère qu'aujourd'hui, les contraintes mises sur le privé sont beaucoup trop fortes,
00:52:56 et qu'on empêche la création d'écoles privées dans notre pays avec une réglementation totalement excessive,
00:53:01 alors que justement, moi je trouve sain qu'il puisse y avoir différentes offres éducatives dans notre pays.
00:53:06 Mais c'est vrai que, bon, vous, ça dépend des moments, parce que quand c'est des écoles catholiques,
00:53:10 vous faites la chasse aux écoles catholiques, et vous vous dressez contre les écoles catholiques
00:53:13 qui excluent un élève qui avait les cheveux roses, par contre, quand c'est des écoles musulmanes,
00:53:17 proches des frères musulmans, là, vous les défendez.
00:53:19 - Mesdames, pas du tout, nous sommes les partisans de l'école publique, là, tu me dis.
00:53:23 - Ah oui, très bien.
00:53:24 - Ça se voit quand vous défendez les écoles musulmanes.
00:53:26 - Mesdames, une seconde, s'il vous plaît.
00:53:27 - On va voir apparaître vos temps de parole, Marion Maréchal, Mathilde Pannot, dans quelques instants,
00:53:32 voilà, à une vingtaine de secondes près, vous êtes au même niveau.
00:53:35 Et justement, dans la vie quotidienne des Français, il y a cette question de l'école.
00:53:39 Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a fait plusieurs annonces importantes depuis la rentrée,
00:53:43 l'interdiction des abayas à l'école, le choc des savoirs avec notamment des groupes de niveau au collège,
00:53:50 le dernier mot donné aux professeurs sur la question du redoublement,
00:53:53 également à venir l'expérimentation sur l'uniforme.
00:53:56 On va prendre ces points-là les uns après les autres.
00:53:58 Mais d'abord, par rapport à la politique qui est menée sur cette question éducative, Mathilde Pannot,
00:54:04 on imagine que vous n'êtes pas satisfaite.
00:54:07 Je crois qu'Alexis Corbière disait dans les colonnes de la Tribune du Dimanche
00:54:10 que l'atalisme était une forme de nostalgie ou de référence à une école qui, au fond, n'a jamais existé.
00:54:15 - Oui, tout à fait. Je crois que les élèves de notre pays n'ont pas besoin d'uniformes,
00:54:19 ils ont besoin qu'on les forme et notamment d'avoir plus de professeurs, plus d'aides à l'éducation.
00:54:25 - Mais à l'éducation, puisque un enfant en situation de handicap sur quatre
00:54:29 est déscolarisé dans notre pays du fait du manque d'AESH,
00:54:33 pour qu'il y ait des professeurs remplaçants alors que des millions d'élèves manquent des heures de cours
00:54:37 parce qu'il n'y a pas de professeurs remplaçants,
00:54:39 qu'il y ait la gratuité réelle de l'école, notamment la gratuité des cantines,
00:54:42 la gratuité des fournitures scolaires, plus d'infirmiers, plus de psychologues.
00:54:46 Voilà ce que nous demandons pour l'éducation, à l'inverse de l'idéalité qui est proposée par Mme Maréchal Le Pen.
00:54:52 Oui, mais c'est une question de priorité.
00:54:53 - Mais ça n'existe pas la gratuité, c'est toujours payé par quelqu'un.
00:54:55 - Si, ça existe la gratuité.
00:54:57 Oui, justement, c'est ce qu'on appelle la République sociale.
00:55:00 Faire en sorte que justement, par exemple l'uniforme, ça compte 200 euros par enfant.
00:55:05 Nous, on a calculé, si on mettait cet argent-là de l'État sur les 200 euros par enfant,
00:55:11 on arriverait à peu près à faire l'ensemble, dans le pays, des fournitures scolaires gratuites.
00:55:16 Eh bien moi, je trouve que c'est une priorité bien plus élevée et bien plus forte que celle de défendre à tout prix l'uniforme,
00:55:23 qui est d'ailleurs dans le programme de l'extrême droite depuis fort longtemps.
00:55:26 - C'est étonnant que vous opposiez à l'uniforme.
00:55:27 - Sur l'uniforme, Mme Maréchal.
00:55:28 - D'ailleurs, moi je trouve que la proposition de Gabriel Attal va plutôt dans le bon sens, mais plutôt que de faire des...
00:55:32 - C'est une expérimentation, voilà, plutôt que de faire des expérimentations.
00:55:34 - J'aurais aimé qu'ils mettent en place directement l'uniforme, mais pour une raison simple,
00:55:37 c'est que pour moi l'uniforme, contrairement à ce que vous dites, c'est plutôt un coup pour les parents,
00:55:40 puisque ça évite qu'ils courent en permanence derrière les vêtements de marque de leurs enfants.
00:55:46 Et puis c'est une manière aussi de, ça ça devrait vous plaire pourtant,
00:55:49 de dissimuler les différences sociales entre les enfants qui sont vecteurs d'isolement ou de stigmatisation ou de discrimination.
00:55:54 Donc je trouve ça plutôt positif.
00:55:55 Et puis ça permettrait aussi de mettre un frein aujourd'hui à l'offensive islamique dans nos écoles,
00:56:01 qui s'exerce à travers le voile.
00:56:03 Vous êtes toujours contre le port du voile dans les écoles, on est d'accord Mme Pannin, je ne me trompe pas très bien.
00:56:07 Et contre la baïa que pour le coup vous avez défendue et contre lesquelles les professeurs sont totalement démunis.
00:56:12 Donc ça réglerait, on va dire, de nombreux problèmes, à la fois économiques et sociaux,
00:56:17 et en même temps culturels au sein de nos écoles,
00:56:19 et éviterait d'exposer nos professeurs en premier lieu qui se retrouvent justement avec toutes ces problématiques.
00:56:23 Maintenant, sur le reste des propositions de Gabriel Etal, moi je regrette qu'il n'aille pas au bout aussi de ses propositions,
00:56:28 avec la fin par exemple du collège unique, plutôt que des expérimentations, une fois plus, simplement de classe de niveau.
00:56:35 Mais c'est vrai que nous n'avons pas la même vision de l'école, Mme Pannot,
00:56:38 c'est vrai que moi j'ai une vision de l'école du mérite,
00:56:42 dans laquelle en effet les élèves se lèvent quand le professeur entre dans la classe,
00:56:47 et donc une école aussi de l'autorité et de la discipline,
00:56:50 quand vous êtes enfermé dans une lecture égalitariste,
00:56:53 dont tous les effets depuis les années 70 à travers le pédagogisme démontrent que c'est un nivellement constant vers le bas.
00:56:58 D'ailleurs vous devriez être content, parce que c'est plutôt les méthodes que vous défendez,
00:57:01 d'une école ouverte et sans autorité qui nous a conduit là où on est aujourd'hui dans les classements PISA.
00:57:06 Donc une fois de plus, oui nous n'avons pas cette vision.
00:57:08 Vous avez un problème avec l'autorité ou la discipline à l'école ?
00:57:10 Pas du tout, alors je vais vous expliquer ce qui détruit l'autorité des professeurs.
00:57:14 Ce qui détruit l'autorité des professeurs dans ce pays, c'est qu'en 1980,
00:57:17 un professeur alors qu'il débutait, gagnait en moyenne 2,2 fois le SMIC.
00:57:22 Aujourd'hui, un professeur qui débute a 1,1 SMIC en moyenne.
00:57:28 Et donc en déclassant la place qu'avait le professeur dans la société,
00:57:32 c'est aussi comme ça qu'on lui a fait perdre de l'autorité.
00:57:34 La deuxième chose, c'est que vous étiez récemment, Mme Maréchal-Le Pen,
00:57:37 à un colloque au Sénat avec des parents vigilants,
00:57:40 donc ceux qui ont créé un syndicat de parents d'élèves qui s'appelle les parents vigilants,
00:57:45 qui ne cessent de menacer des professeurs.
00:57:48 Ça a été le cas par exemple à Valenciennes, où ils ont menacé une professeure
00:57:51 qui voulait faire une sortie avec ses élèves à Calais sur la question des migrations.
00:57:56 Une militante pro-immigration engagée qui faisait des sorties scolaires
00:57:59 sur le temps scolaire avec ses élèves pour aller visiter des gens de migrants,
00:58:01 oui en effet ça a été remonté et dénoncé médiatiquement.
00:58:04 Donc vous admettez que vous faites des menaces sur les professeurs.
00:58:06 Non, non, on n'en a pas des menaces Mme Panot.
00:58:07 On lutte contre la propagande à l'école, la propagande idéologique à l'école.
00:58:11 Vous luttez par exemple contre la loi.
00:58:13 Ces initiatives, Mme Maréchal, aboutissent parfois sur les réseaux sociaux
00:58:16 à des menaces contre ces professeurs.
00:58:18 Non, non, il n'y a aucune menace faite de la part des parents des élèves.
00:58:20 Ce sont des parents dont les élèves sont dans des classes
00:58:22 et qui rapportent en effet le fait que certains professeurs utilisent le temps scolaire
00:58:25 pour pouvoir faire de la propagande politique et idéologique sur le temps scolaire.
00:58:28 Et ça, tout ce temps qui est consacré à ça,
00:58:30 oui, il participe aujourd'hui d'une dérive et d'un détournement de la fonction initiale de l'école
00:58:35 parce que l'école, elle n'est pas là pour formater les enfants.
00:58:38 Je suis désolée de vous le dire, même si ça va plutôt dans le sens de votre idéologie.
00:58:41 Nous, nous sommes favorables à une école émancipatrice pour l'ensemble des enfants de ce pays.
00:58:45 Et donc, il se donne à la fois les moyens de pouvoir faire en sorte que tout le monde puisse apprendre dans ce pays.
00:58:50 Tandis que vous, vous avez par exemple avec vous invité à ce colloque une professeure de français
00:58:55 qui considère que l'école fabrique des masses de jeunes violents
00:58:59 avec le retour de la discipline en classe face à des élèves qui sont des petits délinquants
00:59:04 attendus par la sortie du collège.
00:59:07 Et je vais vous dire contre quoi vous luttez aussi.
00:59:09 Vous luttez sur la question de la loi de 2001, sur la question de l'éducation à la sexualité.
00:59:15 Vous savez, depuis la loi de 2001, il y a l'obligation pour chaque élève
00:59:19 par niveau d'avoir trois cours par an d'éducation à la sexualité.
00:59:23 A quoi servent ces cours d'éducation à la sexualité ?
00:59:26 Bien loin des fantasmes de l'extrême droite.
00:59:28 Vous allez me dire pourquoi, mais moi je vais dire d'abord pourquoi.
00:59:30 - Rapidement, Emma, Emma a la réponse.
00:59:32 - Parce que, pourquoi est-ce important de respecter la loi alors que seuls 15% des élèves
00:59:37 ont justement des cours d'éducation à la sexualité ?
00:59:40 Parce que c'est à ce moment-là qu'on leur apprend par exemple qu'un adulte n'a pas le droit de toucher un enfant
00:59:44 et c'est comme ça qu'on lutte notamment contre l'inceste dans ce pays dont vous ne parlez jamais.
00:59:48 Ensuite, c'est aussi le moment justement où on apprend ensuite au collège
00:59:53 qu'est-ce que c'est le consentement, qu'est-ce que c'est un rapport sexuel consenti,
00:59:57 comment est-ce qu'on se prémunit contre les maladies sexuellement transmissibles
01:00:01 et c'est contre ça que vous luttez.
01:00:03 - Madame Pannot.
01:00:04 - En effet, la vision que j'ai de l'école, c'est d'abord une école de l'instruction
01:00:08 et non pas de l'éducation à la place des parents.
01:00:10 Donc je considère que l'école doit se recentrer d'abord sur le fait d'apprendre à lire et à compter
01:00:15 avant de faire de l'éducation à la place des parents.
01:00:17 Ça c'est une première chose.
01:00:18 Moi je ne suis pas du tout opposée en revanche à ce qu'il puisse y avoir une sensibilisation
01:00:22 à ces questions de sexualité, notamment évidemment dans le cadre légal que vous venez d'aborder,
01:00:27 dans le cadre du cours de biologie par exemple.
01:00:28 Ce qui me dérange en revanche, c'est le fait que depuis des années maintenant,
01:00:31 ces cours passent de l'éducation sexuelle stricto sensu et donc à ce qu'est la sexualité sur le plan biologique
01:00:38 à une éducation au plaisir sexuel de plus en plus.
01:00:41 - C'est faux.
01:00:42 - Et je le vois d'ailleurs à travers la propagande d'État qui a été faite à travers un site internet
01:00:46 qui a eu de très nombreuses publicités sur les différents arrêts de bus dans notre pays
01:00:53 et qui en effet ne faisait pas non plus de l'éducation sexuelle ou de l'éducation au consentement,
01:00:57 contrairement à ce que vous dites, mais véritablement tout un panel sur les questions d'éducation sexuelle
01:01:01 et différentes pratiques sexuelles.
01:01:03 Et ça en cela, je suis désolée, oui ça me gêne et ça me choque.
01:01:06 - Je pense que vous ne connaissez pas du tout de ce dont vous êtes en train de parler.
01:01:09 - Tout à fait.
01:01:10 - Sur un des cours qui s'appelle "Éducation à la vie affective et sexuelle".
01:01:14 - Les parents vigilants de vos enseignements...
01:01:16 - Un titre, ça ne fait pas un concours, madame Pannot.
01:01:18 - Mais en fait, ce n'est pas du tout ce que vous êtes en train de dire.
01:01:20 - Et vous êtes en train de créer une menace sur les professeurs du pays.
01:01:23 - Tout en même temps. Allez-y, Mme Rachal, et ensuite je voudrais qu'on aborde un dernier sujet.
01:01:26 - Les parents vigilants dont vous parlez ont justement rapporté le cas d'une infirmière
01:01:31 qui est venue en cours dans le cadre de ces cours d'éducation sexuelle
01:01:34 et qui a tenu des propos en effet sur des pratiques sexuelles
01:01:37 qui ont profondément choqué les enfants qui ont été en place.
01:01:39 - Et on nous raconte toujours le même exemple.
01:01:41 - C'est un exemple sur 800 000 élèves sur une classe d'âge arrêté.
01:01:44 - Et les parents qui ont été choqués, je suis désolée, moi je suis choquée.
01:01:47 - S'il vous plaît, il nous reste quelques minutes avant de passer à vos cartes blanches.
01:01:50 Je voudrais juste qu'on pose la question de la laïcité.
01:01:52 Vous avez parlé il y a un instant des abayas.
01:01:54 Mathilde Pannot, pour vous, y a-t-il ou non des attaques, des offensives
01:01:58 pour mettre en cause le principe de laïcité à l'école ?
01:02:01 - Alors, il y a des attaques à la laïcité dans notre pays.
01:02:06 Par exemple, quand il y a une cérémonie religieuse en pleine Elysée,
01:02:10 quand il se trouve que...
01:02:12 - Pas exactement de ça dont je parlais, Mathilde Pannot.
01:02:14 Par exemple, cet exemple de ce qui s'est passé au collège d'Issou dans les Yvelines
01:02:18 où des élèves ont refusé de regarder un tableau du 17e siècle
01:02:21 qui montrait des femmes nues avec des parents qui se sont plaints,
01:02:23 une professeure qui a été diffamée.
01:02:25 C'est plutôt de ce type d'offensive-là dont je parle, Mathilde Pannot.
01:02:27 - Alors, première chose, déjà, moi je veux soutenir les enseignants
01:02:30 dans la liberté pédagogique qu'ils ont et je trouve ça très important.
01:02:34 Et je voudrais d'ailleurs redire qu'un des problèmes de notre pays,
01:02:37 c'est le nombre de professeurs qui ne sont pas soutenus par leur hiérarchie
01:02:40 lorsqu'ils rapportent des problèmes sur cette question.
01:02:44 Ensuite, la deuxième chose qui me semble extrêmement importante
01:02:47 et qui me semble très grave dans ce qui est en train de se passer,
01:02:50 notamment ce qui s'est passé avec la Baïa,
01:02:51 c'est que quand vous demandez maintenant à la jeune génération ce qu'est la laïcité,
01:02:55 ils vous citent une liste d'interdits.
01:02:57 Or, la laïcité, c'est d'abord et avant tout une liberté de conscience.
01:03:01 Et une liberté de conscience, ça veut dire la liberté de croire ou de ne pas le croire.
01:03:05 Je rappelle que nous sommes dans un pays, contrairement aux élucubrations xénophobes,
01:03:09 dans lequel 60% des Français n'ont pas de religion.
01:03:12 Eh bien, la laïcité est une liberté.
01:03:15 Et moi, j'aimerais qu'on le remette tel que c'est,
01:03:18 qu'elle ne soit pas instrumentalisée parce que vous, la laïcité,
01:03:21 vous êtes pour que ça concerne les musulmans, vous êtes pour que ça concerne les catholiques.
01:03:25 En fait, vous voyez, c'est tout à fait révélateur
01:03:26 parce qu'en fait, Mme Pannot est incapable de vous dire aujourd'hui
01:03:28 et d'accepter qu'aujourd'hui, s'il y a une offensive contre la laïcité à l'école,
01:03:31 je suis désolée de vous dire, elle ne vient pas des bouddhistes ou même des catholiques,
01:03:34 elle vient d'abord et avant tout d'une partie des élèves musulmans dans le pays.
01:03:37 Et que les services de renseignement eux-mêmes, d'ailleurs, expliquent
01:03:40 que ce ne sont pas simplement des actes isolés venant d'une petite révolution d'adolescents,
01:03:44 mais véritablement des offensives qui sont organisées
01:03:47 et le plus souvent, d'ailleurs, fomentées et accompagnées
01:03:50 par des réseaux islamistes dans le pays qui mettent à l'épreuve, aujourd'hui,
01:03:54 la solidité, justement, de nos valeurs laïques au sein de l'école.
01:03:58 Et moi, je vous trouve ambiguë sur ce sujet, je vous le dis.
01:04:01 C'est-à-dire que sur la question de la baïa, vous avez complètement lâché.
01:04:05 Sur la question du voile, vous en parlez toujours à demi-mot et de manière extrêmement gênée.
01:04:10 Moi, je suis d'accord avec vous, pour moi, la laïcité, c'est une liberté.
01:04:13 Encore faut-il accepter de l'appliquer de manière totalement intransigeante
01:04:17 et ce n'est pas le sentiment que j'ai.
01:04:19 - Ce n'est pas non plus ce que vous faites, vous.
01:04:21 - En ce qui vous concerne, moi, je suis totalement pour l'adaptation de la laïcité à l'école.
01:04:23 Je suis même pour son extension à l'université.
01:04:25 Je considère qu'aujourd'hui, il ne doit pas y avoir de signe religieux
01:04:29 au sein de ces établissements publics.
01:04:32 Ce sera probablement d'ailleurs une manière, je le dis,
01:04:34 de pouvoir peut-être libérer d'une pression une partie de ces jeunes femmes
01:04:37 qui aujourd'hui se sentent obligées de porter le voile dans notre pays.
01:04:39 Parce que si elles ne le portent pas dans certains territoires ou à certaines occasions,
01:04:43 elles sont traitées comme des filles de mauvaise vie.
01:04:47 Parce que c'est ça aujourd'hui qui se passe dans une partie du territoire français, Madame Pannot.
01:04:50 Et donc, c'est aussi protéger ces femmes-là et leur émancipation, comme vous dites,
01:04:53 que de garantir qu'elles puissent se voir respecter la laïcité.
01:04:57 Mais moi, je vais vous dire, la laïcité pour nous, c'est la loi de 1905.
01:05:00 Rien que la loi de 1905 et pas l'instrumentalisation dont vous en faites
01:05:05 contre une partie de nos concitoyens d'une certaine religion.
01:05:08 L'offensive islamique, elle n'existe pas, Madame Pannot.
01:05:10 Ce n'est pas moi qui la mets en place.
01:05:11 Ce n'est pas moi qui l'instrumentalise.
01:05:12 Elle existe. Tous les chiffres le démontrent.
01:05:13 Oui, vous jouez avec les peurs. Enfin, non.
01:05:15 Je joue avec les peurs. Il n'y a pas de chiffre qui démontre aujourd'hui...
01:05:17 Vous pensez vraiment que l'ensemble des musulmans de ce pays
01:05:19 n'ont pas un problème pour se payer un tort aujourd'hui ?
01:05:21 Il y a eu une augmentation des attentes à la laïcité qui ont explosé par rapport à l'année dernière.
01:05:26 Les attentes à la laïcité, ça passe par ce que je disais tout à l'heure.
01:05:28 Ça passe par soutenir les professeurs, notamment par la hiérarchie.
01:05:32 C'est ce que je disais tout à l'heure.
01:05:33 Et c'est comme ça qu'on fait en sorte qu'on apprend à tout le monde
01:05:36 que nous avons besoin d'unités du peuple français qui passent par la laïcité
01:05:40 parce que c'est la seule manière de vivre ensemble.
01:05:42 Et le lycée à Véroest que vous avez soutenu, proche des frères musulmans,
01:05:45 pourquoi c'est votre vision de l'éducation ?
01:05:46 Nous ne l'avons pas soutenu.
01:05:47 Nous avons dit qu'il y avait un deux poids deux mesures qui était assez évident.
01:05:51 Vous ne l'avez pas soutenu, vous plaisantez.
01:05:53 Un lycée d'excellence, un lycée modèle.
01:05:56 Ecoutez, c'est ce que l'a dit, non pas nous, mais le directeur de Sciences Polyde.
01:06:00 Non pas nous, mais l'ancien directeur de Sciences, le président du département qui est à LR.
01:06:05 Donc nous, nous sommes pour l'école publique, gratuite, laïque.
01:06:08 Nous disons juste qu'il y a un deux poids deux mesures qui va dans le sens de ce que je disais
01:06:13 sur l'infrumentalisation des peuples.
01:06:15 S'il vous plaît, c'est la fin de ce débat.
01:06:17 Il reste deux cartes blanches, une chacune, une thématique que vous souhaitiez aborder.
01:06:21 Comme vous avez commencé le débat, Marion Maréchal, c'est Mathilde Panot
01:06:25 qui va aborder sa carte blanche.
01:06:27 En premier, quelle est la thématique que vous avez choisie ?
01:06:29 Alors moi, je voulais parler d'avortement parce que toutes les neuf minutes dans le monde,
01:06:33 une femme meurt du fait d'un avortement non sécurisé.
01:06:36 En France, c'est une femme sur trois qui a déjà eu recours à l'interruption volontaire de grossesse.
01:06:41 Que ça leave vous plaise ou non, l'avortement fait partie de la vie des femmes de ce pays.
01:06:47 Alors à chaque fois que vos alliés d'extrême droite arrivent au pouvoir,
01:06:50 c'est ce qui s'est passé par exemple en Hongrie où vous avez vanté la politique nataliste de M. Orban,
01:06:54 ils s'en prennent au droit des femmes.
01:06:56 En Hongrie, ils forcent donc les femmes, lorsqu'elles souhaitent mettre fin à une grossesse,
01:07:00 à écouter le chœur du fœtus avant de pouvoir mettre fin à cette grossesse.
01:07:04 Ou en Pologne où ils ont quasiment interdit l'avortement,
01:07:07 au point que six femmes sont mortes, je vais vous en parler d'une,
01:07:10 Isabella, elle avait 30 ans, elle avait une fille de 9 ans,
01:07:13 elle souhaitait un deuxième enfant et au milieu de sa grossesse,
01:07:16 il y a eu un problème avec le fœtus, elle s'est retrouvée à l'hôpital
01:07:19 et les médecins l'ont empêchée d'avorter en disant qu'il fallait attendre que le chœur du fœtus arrête de battre.
01:07:26 Isabella est morte d'une septicémie en envoyant un dernier SMS qui disait
01:07:30 "les femmes sont devenues des couveuses".
01:07:32 Je vous le dis, la liberté d'avorter, c'est le droit d'avorter, c'est la liberté d'enfanter.
01:07:38 Ce que vous allez faire va provoquer des morts parce qu'une femme,
01:07:41 si elle a décidé d'avorter, lorsque vous voulez par exemple dérembourser l'IVG,
01:07:45 c'est une de vos propositions.
01:07:46 Marion Maréchal vous répond.
01:07:47 Dérembourser l'IVG ?
01:07:48 Je n'ai pas proposé de dérembourser l'IVG.
01:07:49 Marion Maréchal, vous répondez à Mathilde Pannot.
01:07:51 Je vais vous répondre.
01:07:52 C'est confus, mais vous me parlez de la constitutionnalisation de l'IVG,
01:07:56 parce que de quoi vous me parlez ?
01:07:57 Je vous parle du droit à l'avortement dans ce pays.
01:07:59 Je n'ai jamais proposé de remettre en cause l'existence et la légalité de l'IVG dans le pays,
01:08:03 donc je ne sais pas de quoi vous parlez.
01:08:04 C'est faux, vous avez proposé de le dérembourser.
01:08:06 Je n'ai jamais proposé de remettre en cause cela.
01:08:08 Pour être très précis, il y a une dizaine d'années, quand vous étiez au Front National,
01:08:11 il y avait une divergence entre Marine Le Pen et vous sur la question de savoir
01:08:14 s'il fallait ou non dérembourser, notamment les aides qu'il pouvait y avoir au planning familial,
01:08:17 pour être extrêmement précis.
01:08:18 Exactement.
01:08:19 Mais ce n'est pas tout à fait la même chose, parce qu'en l'occurrence,
01:08:21 le planning familial finançait, en ce qui concerne ce planning familial-là,
01:08:26 des avortements illégaux à l'étranger.
01:08:28 Et donc sur la question de la constitutionnalisation de l'IVG,
01:08:30 que soutient Mathilde Pannot ?
01:08:31 C'est très simple.
01:08:32 Le débat, attention, il n'est pas de savoir si l'IVG doit rester légal ou non dans notre pays,
01:08:37 il s'agit de savoir si on va intégrer la question de l'avortement
01:08:41 et constitutionnaliser ce droit à l'avortement,
01:08:43 donc le mettre et le fixer au sein de la constitution.
01:08:46 Et c'est là où je trouve que c'est une absurdité juridique,
01:08:49 parce qu'une fois de plus, le prétexte utilisé, c'est de dire que
01:08:52 du fait qu'il y aurait une menace sur la question de l'avortement
01:08:55 de l'autre côté de l'Atlantique, notamment aux États-Unis,
01:08:57 il faudrait fixer ce droit dans notre constitution.
01:09:00 Je vois là une dérive, puisque la constitution, une fois de plus,
01:09:03 soyons fidèles à l'hierarchie des normes, c'est notre contrat social,
01:09:06 c'est ce qui régit nos institutions,
01:09:07 elle n'est pas là pour être le réceptacle de tous les droits individuels.
01:09:10 Et donc au prétexte qu'il y aurait une menace aux États-Unis,
01:09:13 si demain on veut dire que la PMA est menacée au Burkina Faso,
01:09:16 ou je ne sais pas, le changement de sexe en Biélorussie,
01:09:19 on va inscrire ça dans la constitution, je trouve que c'est une absurdité.
01:09:23 Maintenant, ce qui est vrai aussi, Madame Pannot,
01:09:25 je ne sais pas si vous essayez de me mettre mal à l'aise avec ça,
01:09:27 mais ce que je considère, même si bien sûr je ne veux pas remettre en cause ce droit,
01:09:29 que l'avortement n'est pas un acte anodin, au même titre,
01:09:32 voilà, je ne sais pas, un appendicite qu'on enlèverait,
01:09:35 ou une carie à soigner,
01:09:37 et quand je vois qu'il y a aujourd'hui 200,
01:09:39 je crois que c'est 234 000 avortements dans notre pays,
01:09:41 je vis plus ça comme un échec que comme une satisfaction,
01:09:44 parce que je pense que c'est toujours des drames personnels,
01:09:46 et des moments désagréables, vous savez, moi-même,
01:09:50 je suis, comme on dit, et je me permets de vous en parler,
01:09:53 parce que ça a été sorti par des journalistes malgré moi,
01:09:56 je suis en une grossesse non désirée, comme on dit,
01:09:59 et c'est vrai que je suis heureuse que ma mère n'ait pas considéré
01:10:02 que l'avortement soit un acte anodin,
01:10:04 parce que sinon je ne serais pas devant vous aujourd'hui,
01:10:06 et moi je préférerais qu'on se pose la question de savoir
01:10:08 comment on fait pour accompagner ces femmes qui souhaiteraient aussi garder leur enfant,
01:10:10 parce qu'il y en a, je pense qu'ils le font aussi pour des raisons économiques,
01:10:12 et donc on pourrait aussi parler à ces femmes-là,
01:10:14 et ne pas les culpabiliser.
01:10:15 Mathilde Panot, vous répondez rapidement, s'il vous plaît,
01:10:17 parce qu'on a pris beaucoup de temps, et ensuite la carte blanche de Marion Maréchal.
01:10:19 Contre vous, nous réussirons à gagner la constitutionnalisation de l'IVG,
01:10:23 y compris parce que vous dites que c'est la norme suprême sur notre communauté nationale,
01:10:26 je vous dis juste qu'il n'existe pas de peuple
01:10:29 sans la question justement de liberté ou non d'enfanté,
01:10:33 donc ça rentre tout à fait dans ces nouveaux droits,
01:10:35 tout comme d'ailleurs nous voulons rentrer des nouveaux droits
01:10:37 sur lesquels vous êtes opposés,
01:10:39 notamment le droit de mourir dans la dignité.
01:10:41 Et donc, maintenant la carte blanche de Marion Maréchal,
01:10:43 quel sujet avez-vous choisi pour cette carte blanche ?
01:10:45 Alors j'ai choisi un sujet qui ne m'amène pas nécessairement d'ailleurs
01:10:48 à vouloir m'opposer à Madame Pannot,
01:10:50 mais j'ai voulu parler de ce sujet parce que je souhaiterais
01:10:52 pouvoir faire entendre la voix de nos agriculteurs,
01:10:55 qui depuis maintenant près de trois semaines manifestent dans l'indifférent général,
01:10:58 nos agriculteurs qui sont asphyxiés aujourd'hui,
01:11:02 qui sont en train de mourir, je le rappelle, en 10 ans c'est moins 100 000 exploitations,
01:11:05 100 000 qui partiront à la retraite dans les 10 ans à venir,
01:11:09 en parallèle de ça, une explosion des importations sur le territoire français,
01:11:12 une baisse de la production, et nos agriculteurs,
01:11:14 dont je rappelle que un se suffit de chaque jour quand même,
01:11:16 sont aujourd'hui victimes de plusieurs choses,
01:11:19 les marges abusives de la grande distribution,
01:11:21 la concurrence déloyale, mais aussi la surfiscalité et la surréglementation,
01:11:26 et j'en veux beaucoup d'ailleurs à Madame Ursula von der Leyen,
01:11:30 aujourd'hui à la tête de la Commission,
01:11:31 qui a mis en place des réglementations, notamment le pacte vert soutenu
01:11:34 par la France insoumise, ou des réglementations,
01:11:37 qui aujourd'hui vont aboutir à une baisse de 10% de la production européenne,
01:11:42 à une baisse de 10% des terres agricoles,
01:11:44 au moment où justement il faudrait augmenter la production mondiale,
01:11:47 parce que d'ici 2050, et j'en finirai par là,
01:11:49 il faudra doubler la production mondiale.
01:11:51 Donc je trouve que c'est criminel, parce que comme on a tué notre industrie nucléaire,
01:11:55 comme on a tué notre industrie, de tuer notre agriculture,
01:11:58 et de nous rendre dépendants des marchés étrangers,
01:12:00 au prix évidemment du bien-être de nos agriculteurs.
01:12:03 - Marion Maréchal, on va voir les compteurs,
01:12:06 vous avez deux minutes d'avance, donc réponse de Mathilde Panot,
01:12:09 et nous allons devoir conclure ce débat.
01:12:11 - Sur la question que vous portez, le modèle que vous défendez,
01:12:15 notamment vous parlez de la question des normes,
01:12:17 on pourrait parler de la question des pesticides,
01:12:19 puisque vous êtes très favorable à continuer avec glyphosate et autres pesticides,
01:12:22 et justement le modèle qui a détruit les paysans.
01:12:24 Vous le disiez, un paysan se suicide tous les jours dans notre pays,
01:12:28 peut-être même un peu plus,
01:12:29 ce qui fait qu'aujourd'hui nous sommes dans un système mortifère,
01:12:32 dont les paysans sont les premières victimes des pesticides,
01:12:36 notamment qui sont utilisés, en plus d'empoisonner l'ensemble de la population.
01:12:40 Nous nous disons qu'il faut une loi d'urgence sur la question alimentaire,
01:12:44 alors que la faim est en train de disloquer le pays.
01:12:46 Nous voulons à la fois encadrer les marges des distributeurs de l'agroalimentaire,
01:12:51 ce que nous avons fait à l'Assemblée Nationale,
01:12:52 mais aussi faire des prix planchers pour les agriculteurs,
01:12:55 pour faire en sorte qu'ils aient des revenus dignes.
01:12:57 Nous voulons annuler les dettes des paysans,
01:12:59 qui vont transformer leur agriculture vers une agriculture paysanne et écologique.
01:13:03 Nous voulons mettre fin aux traités de libre-échange
01:13:05 qui mettent en concurrence les agriculteurs,
01:13:07 de même que nous pouvons appliquer des clauses de sauvegarde,
01:13:10 c'est ce qui a été fait notamment sur le diméthoate,
01:13:13 qu'on pourrait refaire sur les cerises,
01:13:15 qu'on pourrait refaire sur beaucoup d'autres produits,
01:13:17 qui protégeraient les agriculteurs,
01:13:19 mais aussi celles et ceux qui mangent ce qui se fait en France
01:13:22 et permettraient justement qu'on soit dans une forme de souveraineté alimentaire,
01:13:26 alors qu'aujourd'hui les agriculteurs sont complètement dépendants,
01:13:29 notamment d'un volailler, de ce qu'il donne à manger à ses volailles,
01:13:32 et du prix auquel il achète ce qu'il donne à manger à ses volailles.
01:13:35 - Il sera au moins d'accord sur la souveraineté alimentaire,
01:13:37 mais pas sur les raisons...
01:13:38 - Merci beaucoup, merci beaucoup, mesdames.
01:13:40 Je suis désolé, on va devoir abréger ce débat qui était très intéressant.
01:13:43 Vos temps de parole sont à peu près au même niveau.
01:13:46 - Moi je peux avoir une conclusion,
01:13:47 parce que ce n'est pas tout à fait au même niveau, donc 30 secondes.
01:13:49 - Oui, mais alors 30 secondes très rapidement,
01:13:51 et ensuite, vraiment très rapidement, parce qu'après on doit y aller.
01:13:54 - Moi je voulais juste, Madame Maréchal Le Pen,
01:13:57 vous raconter que vous êtes un pur produit du lupénisme,
01:14:01 vous êtes raciste, vous défendez la bourgeoisie,
01:14:03 vous voulez la guerre civile dans ce pays.
01:14:05 Je crois que la France a besoin de tout autre chose.
01:14:07 - Vous avez appris vos insultes par cœur.
01:14:08 - La France a besoin de répondre aux grands défis de notre siècle,
01:14:12 notamment en étant unie,
01:14:13 et je veux redire aux gens qui nous écoutent,
01:14:15 ayons le goût du futur,
01:14:17 le futur n'est pas ce qui va arriver,
01:14:18 mais ce que nous allons en faire.
01:14:20 - Marion Maréchal.
01:14:21 - Écoutez, après ce débat, moi je confirme
01:14:23 que je suis la candidate des policiers et des gendarmes
01:14:25 quand vous êtes la représentante des émeutiers et des racailles.
01:14:27 Moi je suis la candidate des amoureux de la France, en effet,
01:14:29 quand vous êtes la représentante de ceux qui la détestent,
01:14:32 et notamment des islamistes.
01:14:34 - Et vos pilotes de la France.
01:14:35 - Oui, c'est vrai, la candidate des racines chrétiennes
01:14:37 et de l'identité française,
01:14:38 quand vous êtes la représentante du déboulonnage des statuts
01:14:40 et de la repentance.
01:14:41 Et je finirai par ça,
01:14:42 oui, moi je suis la candidate qui veut lutter contre l'immigration
01:14:45 pour la paix civile,
01:14:46 quand vous, vous êtes au contraire la guerre civile.
01:14:48 - Merci.
01:14:49 - Vous êtes l'anti-France.
01:14:50 - Merci beaucoup Mathilde Panot, Marion Maréchal,
01:14:51 d'avoir accepté de débattre sur ce plateau.