Mathilde Panot: "Nous sommes extrêmement favorables à garder le droit du sol"

  • l’année dernière
La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.

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Transcription
00:00 Nous, nous sommes extrêmement favorables à garder le droit du sol qui, je le rappelle, existe dans notre pays depuis 1515.
00:07 Et supprimer le droit du sol était, par exemple, une proposition de la France de Vichy que nous ne partagerons absolument pas parce que...
00:14 Oui, mais c'est la réalité.
00:16 Et qui veut faire de la France une nation, là encore, une nation ethnique et non pas une nation politique.
00:22 Je vais vous dire, au lieu d'agiter des peurs, comme est en train de le faire Madame...
00:26 C'est très désagréable de débattre contre vous lorsque vous ne laissez pas une seule héros en permanence.
00:32 S'il vous plaît, quand Mathilde Panot parle, essayez de la laisser parler.
00:36 Alors qu'on arrête de parler de Vichy toutes les deux secondes et demie.
00:38 Mais attendez, c'est un débat. Mathilde Panot est libre de ce qu'elle dit et vous pouvez répondre.
00:42 Donc on essaye de ne pas se parler l'une sur l'autre.
00:44 Mathilde Panot, levez la parole.
00:46 Nous, nous sommes celles et ceux qui voulons faire France de tout bois. Voilà ce que nous voulons.
00:50 Et nous voulons faire en sorte qu'on accueille dignement les gens.
00:54 Parce que la question c'est d'abord de faire en sorte d'agir sur les causes des migrations.
00:58 Parce que les gens, lorsqu'ils se retrouvent eux aussi attachés à leur terre, attachés au leur, n'ont pas envie de partir de chez eux.
01:05 Pourquoi sont-ils forcés de partir de chez eux ?
01:07 Soit parce qu'il y a des guerres, soit parce qu'il y a des famines, notamment grâce aux accords de libre-échange qui sont signés à Touva.
01:13 Soit parce que, etc, etc, tout être humain cherchera toujours une vie meilleure.
01:18 Donc nous avons montré, notamment lorsque la France a accueilli 100 000 personnes ukrainiennes,
01:23 que nous savions accueillir dignement lorsque nous mettions les moyens de le faire.
01:27 Et je veux alerter tout le monde.
01:29 Ce qui se passe sur les personnes étrangères dans ce pays est un laboratoire du pire.
01:34 Je vais prendre l'exemple de l'AME pour expliquer à quel point vous êtes dangereuse.
01:38 L'aide médicale d'État, qu'ils sont en train de dire sur lequel ce serait une dépense extraordinaire,
01:43 représente 0,4% des dépenses de santé.
01:50 On a regardé la fraude, qui représentait 500 000 euros, soit 0,06% de 0,4%.
01:57 À quoi sert l'aide médicale d'État ?
01:59 Eh bien c'est une politique de santé publique.
02:01 Et d'ailleurs l'Espagne, dont vous parliez à l'instant, l'a supprimée à un instant et l'a réinstaurée.
02:05 Pourquoi ? Elle l'a réinstaurée parce que ça posait des problèmes,
02:09 notamment sur la propagation d'épidémies et que ça créait une surmortalité dans la population exilée.
02:14 Donc supprimer l'AME est un non-sens sur lequel l'ensemble des soignants sont en train de s'accorder
02:21 et appellent à garder cette aide médicale d'urgence dont nous avons impérativement besoin.
02:25 Réponse de Marie-Machelle.
02:27 Je précise effectivement que pour remettre des faits là-dedans, l'aide médicale d'État, c'est à peu près 1 milliard d'euros.
02:34 Et le rapport rendu par Patrick Stéphanigny et Claude Évin montre effectivement que c'est une dépense sociale parmi les plus contrôlées.
02:41 Et ce rapport-là même dit qu'il n'y a pas de phénomène d'appel d'air,
02:45 c'est-à-dire que l'AME n'est pas un facteur d'attractivité.
02:48 C'est du moins ce que dit le rapport qui a été rendu à Matineau.

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