La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00 ce que vous appelez charges s'appelle des cotisations.
00:02 Et les cotisations sont ce dont nous sommes, nous, l'héritier,
00:06 c'est-à-dire ce qui est arrivé du Conseil national de la résistance,
00:09 ce qui a permis, notamment, la sécurité sociale,
00:11 mais aussi la retraite.
00:12 D'ailleurs, j'ai vu que vous vous réjouissiez de la réforme des retraites.
00:16 Plus grand mouvement social depuis 50 ans dans ce pays
00:19 qui volait deux ans de vie aux Français avec la retraite à 64 ans.
00:22 Monsieur Zemmour disant même d'aller jusqu'à la retraite à 65 ans.
00:27 Pourquoi est-ce intéressant ?
00:28 Parce que lorsqu'on réduit les cotisations,
00:30 du coup, on appauvrit la sécurité sociale,
00:33 donc la possibilité pour les gens de bien se soigner.
00:36 On appauvrit les caisses de retraite.
00:38 Et donc, ensuite, vous nous expliquez qu'il faut travailler plus longtemps, etc.
00:41 Donc, vous dites exactement pareil qu'une sorte de Macron radicalisé.
00:45 C'est ce que vous êtes en train de dire.
00:46 Ensuite, vous dites, et ça, c'est intéressant,
00:49 que, alors vous parlez des 35 heures.
00:51 35 heures dont je vous rappelle, juste si vous regardez les chiffres,
00:54 que c'est le plus grand moment de création d'emploi dans notre histoire.
00:57 Avec des effets, disons, qui font débat sur l'emploi et sur la désorganisation
01:04 que cela a pu impliquer dans un certain nombre de services publics.
01:06 Si depuis le XXe siècle, le temps de travail a été divisé par deux,
01:09 les richesses, elles, ont été multipliées par 50.
01:12 Donc, c'est cette richesse qu'il s'agit de se répartir.
01:15 Et j'entends que, comme Emmanuel Macron,
01:17 vous êtes aujourd'hui celle qui protège les riches.
01:20 Ensuite, vous nous parlez des assistés.
01:22 Parce que ça, j'ai ramené quand même ce graphique
01:25 pour que vous vous rendiez compte.
01:26 Parce que vous parlez, et d'ailleurs, vous ne parlez que de ça dans votre programme.
01:29 Je ne sais pas si ceux qui sont devant leur télévision voient.
01:32 La fraude fiscale excède largement la fraude sociale.
01:34 Mais l'un n'empêche pas l'autre.
01:35 Donc, vous voyez d'un côté, 80 à 100 milliards sur la question de la fraude fiscale,
01:39 dont vous ne parlez jamais.
01:40 Quant à la fraude sociale, c'est 2,3 milliards d'euros.
01:44 Donc, il n'y a pas d'assistés dans ce pays autre que les riches,
01:47 qui, eux, regardent, contrairement à ce que vous pensez, sur les personnes exilées,
01:50 qui, eux, vont regarder les droits un peu partout des autres pays
01:53 pour savoir où est-ce qu'ils vont cacher l'argent qui doit revenir dans la solidarité nationale.
01:58 Je vais vous dire avec nous, sur la question des impôts, vous êtes mal barrés.
02:02 Parce que dans notre programme, tous les Français et Françaises qui touchent moins de 4 000 euros
02:07 auront moins d'impôts à payer que ce qu'ils payent maintenant.
02:10 C'est ce que nous appelons l'impôt progressif.
02:12 Donc, je vais vous dire ce qui va se passer avec ce que vous proposez de faire.
02:15 Pas d'augmentation de salaire, pas de blocage des prix, pas d'encadrement des marges.
02:19 C'est exactement ce que fait le gouvernement d'Emmanuel Macron.
02:22 - C'est intéressant, nous n'avons pas du tout la même vision économique.
02:25 - C'est exactement ce que fait le gouvernement d'Emmanuel Macron.
02:26 Et qu'est-ce que ça crée derrière ? Un risque de récession.
02:28 Je vais vous dire, la consommation populaire n'a jamais été aussi basse depuis 33 ans.
02:33 Qu'est-ce que ça crée derrière ?
02:34 La consommation populaire, c'est le principal facteur de la croissance de ce pays.
02:39 Et donc, derrière, ce sont des TPE, PME qui ferment
02:42 parce qu'ils n'ont plus de carnets de commandes qui sont remplis.
02:44 C'est ça que vous êtes en train de faire.
02:46 Et nous avons bien vu, puisque vous parlez sans cesse des impôts de production à devoir baisser,
02:50 Nous avons bien vu avec Emmanuel Macron ce que c'est notre industrie.