Guillaume Maurice : "Pour des questions de sécurité, on a du cacher beaucoup de choses"

  • l’année dernière
Avec Guillaume Maurice, producteur, Sébastien Girodon, réalisateur et le supplément média avec Piu Piu, Dj

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-12-11##
Transcript
00:00 6h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:04 Bonjour à toutes et à tous, une nouvelle semaine qui commence, Noël qui se rapproche.
00:08 Bonjour Valérie, vous avez commencé vos courses ?
00:10 Non pas encore.
00:11 Vous pouvez trouver un cadeau ?
00:12 Non pas encore.
00:13 Allez, on démarre cette semaine avec deux invités, enfin plusieurs invités aujourd'hui
00:20 et deux sujets très différents.
00:21 C'est un peu mon cadeau la proclamation.
00:22 Voilà, très différent.
00:23 On va tirer un redis soir, plein de gens.
00:26 Guillaume Maurice, je précise bien, et Sébastien Giraudot.
00:30 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:31 Vous êtes producteur, Guillaume Maurice et Sébastien Giraudot, vous êtes réalisateur
00:36 et on vous reçoit pour BRI, la série documentaire.
00:39 Les deux premiers épisodes, ce sera vendredi prochain sur Canal+ à 21h.
00:43 Les deux autres, le vendredi suivant, c'est dans la case Canal+ Action.
00:48 C'est sur Canal+ Doc.
00:49 Et c'est également sur Canal+ Doc.
00:51 C'est en intégralité sur ma canal.
00:53 Dès vendredi prochain, c'est une série documentaire sur la BRI.
00:58 Donc on se disait avant de commencer qu'il y avait la fiction BRI.
01:02 Il y a aussi des docs anti-gang sur les anciens de l'anti-gang.
01:05 Et là, on est vraiment au cœur de l'action de ces hommes qu'on peut appeler nos anges
01:10 gardiens parce qu'ils sont là, ils travaillent en secret et leurs méthodes sont particulièrement
01:18 rigoureuses et c'est ce qu'on va découvrir avec vous dans un instant.
01:21 Mais on commence avec le zapping.
01:23 Sud Radio Média, l'instant zapping.
01:27 Valérie, c'était le grand week-end du Téléthon.
01:30 Il était plus d'une heure du matin, c'est un presque dimanche matin donc.
01:34 Et le compteur s'est arrêté sur cette somme.
01:36 Justement, on va regarder ce compteur final et pouvoir dire merci aux donateurs, à vous
01:42 les Français qui avez encore une fois répondu présent.
01:46 80 671 222 euros.
01:51 Merci à vous de tout cœur.
01:54 Merci à Vianney.
01:55 Vous avez donné ?
01:56 Oui, bien sûr.
01:57 C'est vrai ?
01:58 Moi aussi.
01:59 Plus de 80 millions de promesses de dons, 78 millions.
02:02 L'année dernière a été récoltée donc ils ont récolté plus d'argent.
02:07 Évidemment, avec la BAC, on parlera des filatures, des courses poursuites et une nouvelle fois,
02:13 le non-respect de tempérer est sous les feux de l'actualité.
02:16 C'est au niveau de ce feu tricolore que le drame est survenu.
02:20 Une route glissante au moment de l'accident et un scooter qui roulait bien trop vite selon
02:25 le procureur.
02:26 Du fait d'une légère courbe de la route et de la présence d'un chantier sur la droite
02:30 dont les palissades masquaient un petit peu la vue de cette voie, le conducteur n'a pas
02:35 pu voir qu'il n'y avait pas de voiture sur la droite et qu'il aurait pu, le cas échéant,
02:39 se dégager si je puis dire en passant par la droite.
02:41 Et on voit bien qu'il cherche à freiner en amont du feu mais beaucoup trop tardivement.
02:46 Vendredi soir vers 23h, un équipage de la BAC tente de contrôler un deux-roues qui
02:51 vient tout juste de griller un feu rouge.
02:53 Le scooter, où deux adolescents de 17 ans ont pris place, refuse d'optempérer et poursuit
02:58 sa course pendant 2 km.
03:00 Sébastien, dans votre doc, à un moment on voit les go fast, on voit quand même que
03:05 la police, enfin en tout cas l'ABRI, que ce soit sur des enquêtes ou sur le go fast,
03:10 en fait ils prennent des risques en voiture quand même.
03:12 Ils essayent de ne pas en prendre trop quand même.
03:16 Bien sûr que les policiers de l'ABRI sont obligés de prendre un certain nombre de risques
03:21 mais ce sont des risques calculés quand même à chaque fois.
03:24 Normalement on les voit quand même dans la circulation normale avec monsieur et madame
03:29 tout le monde et on les voit aller assez vite quand même.
03:34 C'est ce que l'un des membres de l'ABRI, Cader, explique, c'est que parfois ils sont obligés
03:43 de prendre un certain nombre de risques pour interpeller des gens qui ne respectent absolument
03:48 pas les règles et le code de la route.
03:51 Si vous vous astreignez à respecter scrupuleusement le code de la route, vous ne pouvez pas interpeller
04:02 les gens d'individus.
04:03 Et puis on voit toutes les précautions qu'ils prennent justement sur leurs interventions
04:09 parce que parfois ça se trouve au milieu de la population et c'est la complexité
04:16 de leurs interpellations.
04:17 On continue Gilles ?
04:18 C'était le rendez-vous média attendu, annoncé à grand renfort de 1 de Paris Match, l'interview
04:27 des filles de Johnny Hallyday, Joy et Chad.
04:30 Deux adolescentes qui ne savaient pas trop pourquoi elles étaient là quand on regarde
04:34 cet A8.
04:35 C'était dimanche sur TF1.
04:37 Elles ont regretté la guerre de l'héritage.
04:40 A l'époque, comment vivez-vous cette guerre-là ?
04:42 Moi, je l'ai vécue assez mal parce que j'ai pris ça comme une trahison, un abandon.
04:50 Un autre abandon, une trahison de notre propre famille.
04:54 Ils nous avaient fait des promesses qu'ils seraient toujours là pour nous, qu'on se
04:59 verrait régulièrement.
05:00 Quand on a enterré papa, on a eu cette conversation avec eux.
05:04 Et après, quand ils sont partis de Saint-Barthes, on ne les a plus vus.
05:08 On n'a jamais eu de contact avec eux.
05:10 Plus de nouvelles.
05:11 Ils ont dit des horreurs sur Donnemer.
05:15 Je vous garderai le secret, mais on s'est échangé beaucoup d'SMS.
05:21 Il y a une vraie opération de promotion qui est faite avec une "instrumentalisation".
05:27 Il y a eu une interview dans le Parisien ce matin.
05:30 Il y avait Paris Maths la une.
05:32 Et puis cette interview assez indigente, je l'ai lue hier.
05:35 Il y a eu un expo à vendre.
05:36 C'est ça.
05:37 C'était décidément un week-end people.
05:42 Valérie, sur BFM, hier, Sébastien Coé a pris la parole pour la première fois.
05:45 Il n'a pas été face à un journaliste.
05:47 Il a été face à un procureur, Benjamin Duhamel.
05:50 L'échange était musclé.
05:51 Julie Olivier, 2014, mineure au moment des faits,
05:55 est-ce que vous avez eu une relation sexuelle avec cette jeune fille ?
05:58 Quand je vous dis tout est faux et tout est mensonger,
06:03 est-ce que oui ou non ?
06:04 Pardonnez-moi de vous poser cette question.
06:05 Mais pardon, mais une relation avec une mineure dans une chambre d'hôtel,
06:08 tout est faux et tout est mensonger, je vous le dis.
06:10 Donc vous n'avez pas eu de relation sexuelle.
06:12 Je vous le dis.
06:13 Mais vous savez, attendez, excusez-moi.
06:14 Vous savez, je vais vous expliquer quelque chose.
06:15 Vous savez qu'aujourd'hui, parce que vous êtes en train de...
06:18 On ne va pas faire une demi-heure sur vous.
06:20 Non, pas du tout.
06:21 Non, parce que depuis tout à l'heure, vous me dites quelque chose.
06:23 Et depuis tout à l'heure, je vous dis, je ne peux pas vous répondre.
06:24 Et tout est faux et tout est mensonger.
06:26 On ne va pas y passer la soirée.
06:27 Pardonnez-moi, Sébastien Coé.
06:28 Il y a ce qui relève de l'enquête.
06:29 Et là, il y a ce qui relève d'une relation
06:31 que vous avez pu avoir avec quelqu'un.
06:32 Ce qui fait partie de l'enquête, puisque nous avons nié.
06:34 Ça, c'est clair.
06:35 Donc vous niez également la relation sexuelle avec cette jeune fille.
06:37 Je vous l'ai dit trois fois.
06:39 Maintenant, je suis en train de vous dire.
06:41 Avec une jeune fille de 17 ans, on est dingue.
06:43 Elle dit 16 ans.
06:44 Alors 16 ans, et puis après 18 et puis après 15.
06:47 Excusez-moi.
06:48 Stéphane, un auditeur me dit, les enquêtes se font sur les plateaux de télévision.
06:52 C'est devenu assez ordurier.
06:54 C'est compliqué.
06:55 Là, c'était vraiment...
06:56 C'est un interrogatoire.
06:57 C'était un interrogatoire de police.
07:00 C'était vraiment très, très musclé.
07:02 Je pense qu'il n'y avait pas d'échappatoire, Sébastien Coé.
07:05 Quoi qu'il faisait, c'était très compliqué pour lui.
07:08 Là aussi, pourquoi il y est allé ?
07:11 Parce que la pression médiatique.
07:14 Vous n'avez pas vu cette intervention ?
07:17 Non.
07:18 Les ports français sont devenus les premières plaques tournantes de la drogue.
07:25 Les chiffres de trafic racontés par la journaliste de 20h sont juste effrayants.
07:30 J'ai pris ce son, évidemment, par rapport à la baie Ery.
07:32 La scène est digne d'un film d'action.
07:35 Des coups de feu échangés entre trafiquants et forces de l'ordre sous les yeux des automobilistes
07:40 dans la zone portuaire du Havre en 2022.
07:42 Le premier port français de fret est aussi la principale porte d'entrée du trafic de
07:48 cocaïne en métropole.
07:49 L'an dernier, 7 tonnes y ont été interceptées par les douanes, six fois plus qu'en 2020.
07:55 Le Havre, pour eux, c'était l'idéal.
07:57 C'était sous-dimensionné au niveau des effectifs de police et de douane quand ils
08:01 ont tapé ce port.
08:02 Et donc, depuis dix ans, les trafiquants de cocaïne saturent un port comme le Havre.
08:10 Avant la baie Ery, elle s'occupait plutôt des jeux, des prostituées, etc.
08:15 Surtout des braquages.
08:16 Et aujourd'hui, c'est devenu la drogue, en fait.
08:19 C'est le transfert de la criminalité qui veut ça.
08:22 Aujourd'hui, il n'y a quasiment plus de braquages, il n'y a quasiment plus d'attaques
08:26 de banques.
08:27 Les banques sont hyper sécurisées, il n'y a plus beaucoup de cages dans les banques.
08:29 Donc, c'est plus très intéressant pour les bandits de s'attaquer à ça.
08:33 Et puis, le marché de la drogue est devenu tellement intéressant, tellement juteux,
08:38 qu'en fait, le grand banditisme s'est transféré vers cette activité-là.
08:44 Et les ports français sont vraiment devenus une plaque tournante ? La France est devenue
08:48 une plaque tournante de la drogue ?
08:49 Ça, franchement...
08:50 Oui, comme d'autres, en fait, à l'échelle européenne.
08:52 Mais c'est vrai que le Havre, notamment, il y a eu...
08:55 Il y a eu pas mal de reportages sur ça, sur ces containers qui arrivent avec des gros
08:59 saisies, il y a eu pas mal de choses.
09:02 On expliquera un petit peu la différence, parce qu'il y a les stups, il y a beaucoup
09:05 de subdivisions où ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver, d'expliquer.
09:08 On expliquera ce que c'est exactement que la BRI, quel est leur cadre d'intervention,
09:13 comment travaille la BRB, qui est aussi en complément ce qu'on découvre aussi un petit
09:17 peu quand on regarde le document.
09:20 Et puis...
09:21 Oh, vous avez travaillé ?
09:22 Oui, bien sûr.
09:23 Oh là là, je suis impressionné, madame.
09:24 Samedi, la star académique, vous avez regardé, bien évidemment.
09:28 Cela jouait spécial comédie musicale.
09:30 Du coup, Nico Saliagas et les professeurs ont donné de leur personne en reprenant New
09:35 York, New York.
09:36 C'est Nico qui chante.
09:37 Voilà, là, c'est moins bien.
09:56 Le début était pas mal.
09:59 Le début était pas mal.
10:00 Nico chante pas mal.
10:01 Allez, on se retrouve dans un instant pour parler de la BRI.
10:03 Les deux premiers épisodes vendredi soir sur Canal+.
10:08 Document inédit.
10:09 Je pense que c'est la première fois qu'on filme d'aussi près le travail de cette unité
10:13 d'élite.
10:14 On y revient dans un instant avec vous, Guillaume Maurice, vous en êtes le producteur et Sébastien
10:17 Géraudon, le réalisateur.
10:19 A tout de suite.
10:20 Le 10h30, Sud Radio Média.
10:24 Valérie Expert, Gilles Gansman.
10:27 Cette semaine, écoutez Sud Radio et à tout instant, ouvrez vos cadeaux en direct.
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11:03 attend au pied du grand sapin de Noël.
11:06 Sud Radio.
11:07 Joyeux Noël.
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11:13 Sud Radio Média.
11:15 Les invités du jour.
11:16 Sébastien Giraudon, vous êtes réalisateur et co-réalisateur avec Mathilde Gautry de
11:23 cette série documentaire en quatre épisodes qu'on va pouvoir découvrir vendredi sur Canal
11:28 Plus.
11:29 Nous on a eu la chance de pouvoir voir les deux premiers épisodes pour pouvoir en parler
11:33 avec vous.
11:34 Et puis Guillaume Morisse, je précise bien Morisse, vous n'êtes pas du Morisse.
11:39 Voilà, vous êtes le producteur de cette série.
11:42 C'est une série documentaire qui est en immersion au cœur de la BRI.
11:47 Peut-être expliquer, je ne sais pas, peut-être vous Sébastien, ce qu'est la BRI ? On entend
11:52 ces lettres "Brigade de recherche et d'intervention".
11:55 Quelles sont leurs attributions et leurs fonctions ?
11:59 C'est la BRI de Paris juste.
12:00 Oui, de Paris.
12:01 Il y en a un peu partout.
12:02 Oui, mais justement la BRI de Paris a des spécificités que n'ont pas les autres.
12:06 Sébastien, expliquez-nous ça.
12:07 Donc en fait la BRI de Paris, elle a deux casquettes.
12:11 Ce qui est très intéressant dans cette unité, c'est qu'ils ont une casquette de police judiciaire
12:21 où ils mènent des enquêtes, souvent en collaboration avec d'autres services de police spécialisés,
12:26 comme la BRB par exemple dans le premier épisode.
12:28 Donc là ils mènent des enquêtes au long cours qui peuvent durer plusieurs mois, des
12:33 filatures, des surveillances, etc.
12:35 Sur le grand banditisme.
12:36 Oui, sur le grand banditisme.
12:37 Des écoutes téléphoniques qui sont fériées.
12:39 Des écoutes qui sont souvent faites justement par les autres services.
12:42 En général, ce n'est pas la BRI qui s'en occupe, mais à leur bénéficie bien sûr.
12:47 Et donc ça c'est une casquette qui est… voilà, ils travaillent en civil dans ces
12:56 moments-là.
12:57 Et c'est le gros de leur travail, c'est ça.
13:02 Mais en plus de cela, ils ont toute une autre casquette qui est la casquette d'intervention
13:11 en situation de crise, pour faire face à des prises d'otages, à des tueries de masse,
13:16 à des attaques terroristes.
13:18 Donc là dans ces cas-là, ils sont équipés en noir ou en lourd, comme on dit.
13:25 Donc combinaison noir, casque lourd, des gilets pare-balles.
13:29 Ils ont à peu près un équipement d'entre 40 et 50 kilos sur le dos.
13:33 Et c'est dans ces situations-là que le grand public les connaît le plus, puisque
13:38 au Bataclan par exemple, ou à l'Hypercacher, ils étaient dans cette tenue-là.
13:41 C'est vrai que ce qu'on connaît moins, c'est leur travail de police judiciaire
13:44 sur le grand banditisme, et on a aussi voulu montrer ça.
13:46 Oui c'est ça, c'est ce qu'on découvre.
13:48 C'est une enquête, en particulier vous vous intéressez sur le premier numéro qu'on
13:53 va pouvoir voir.
13:54 C'est sur ceux qui attaquent les DAB, les distributeurs automatiques de billets.
13:58 Avec les filiatures, avec tout ce qu'ils font, une enquête au quotidien.
14:03 Peut-être là je vais m'adresser au producteur, ça a été compliqué d'obtenir ces autorisations,
14:07 d'être au cœur de la BRI ? Parce que j'imagine qu'ils n'ont pas forcément
14:12 non plus envie qu'on connaisse tous les secrets de la BRI ?
14:16 Alors ça a été très compliqué en effet.
14:18 Je pense que c'était l'autorisation la plus compliquée de ma jeune carrière de
14:21 producteur.
14:22 Et en effet il a fallu convaincre à la fois le ministère de l'Intérieur, à la fois
14:26 les magistrats, à la fois la préfecture de police de Paris.
14:29 On leur dit quoi ? On leur explique que c'est important aussi
14:33 que les Français connaissent de l'intérieur le travail de ces policiers-là, qui sont
14:36 quand même des policiers assez incroyables dans leur implication personnelle et dans
14:40 les risques qu'ils sont prêts à prendre pour sauver la vie des autres.
14:42 Et on essaie de trouver un terrain d'entente, un compromis pour pouvoir à la fois montrer
14:47 leur travail et en effet ne pas révéler tous les secrets de notre investigation.
14:51 Comment on fait justement pour ne pas exposer les "secrets" ?
14:56 Ils ont eu un droit de visionnage ?
14:58 Alors il n'y a pas eu un droit de visionnage.
15:00 Il y a eu ce qu'on appelle un visionnage technique de certaines séquences, pour justement
15:04 des histoires de confidentialité, de protection des sources, d'anonymisation.
15:09 Le numéro de portable n'apparaît pas par exemple ?
15:11 Evidemment, il y a plein plein de choses qu'on a dû cacher, qu'on a dû camoufler
15:15 pour ces histoires de sécurité.
15:16 Donc il y a eu sur ces points sensibles, on a pu montrer quelques passages.
15:21 Mais ce n'est pas un droit de visionnage, c'est vraiment un visionnage technique pour
15:25 justement être sûr qu'il n'y a pas d'informations confidentielles et à risque.
15:29 Sébastien Girodon, là-dessus, comment vous avez travaillé justement pour garder certaines
15:35 des techniques ou des manières de travailler un peu secrètes ?
15:39 C'est un accord presque tacite entre eux et nous.
15:45 Et en fait, c'est au quotidien que ça se règle.
15:48 C'est-à-dire que nous, on est avec eux au quotidien et sur le moment, ils nous disent
15:53 "non, ça, je ne préfère pas que tu filmes, c'est tout".
15:55 Ça doit les saouler d'avoir un journaliste dans les pattes !
15:58 Certains, ça les saoule, d'autres, ils prennent finalement goût, ils prennent plaisir.
16:03 Très franchement, il y en a certains que ça amuse, que ça intéresse aussi de montrer
16:10 comment ils travaillent, etc.
16:11 Voilà, donc on ne force personne, évidemment.
16:14 Ils n'ont pas peur que vous gênez l'action ?
16:16 Quand ils partent en action, en se disant "lalalala" ?
16:18 On est quand même un peu habitués à ce genre d'exercice.
16:20 Ce n'est pas les premiers films de flics qu'on fait, ni Mathilde, ni moi.
16:26 Donc, on sait rester discret.
16:29 On est à l'arrière de voiture avec des vitres teintées, bien sûr.
16:34 Donc voilà, on sait se montrer le plus discret.
16:40 Ce qui est important de dire aussi, c'est que ça a quand même pris des mois et des
16:42 mois où Mathilde et Sébastien étaient présents tous les jours à l'Aberry.
16:46 Donc, il y a une confiance qui se crée, un lien qui se crée avec les policiers.
16:49 Et c'est cette confiance qui permet d'obtenir autant de choses sur leur enquête et leur
16:53 façon de faire qu'on voit dans les épisodes.
16:55 Et après, en effet, c'est à nous évidemment de fixer les bêtes.
16:58 Ils ne vous appelaient pas en disant "on est en élection, tu viens avec ta caméra" ?
17:02 Non, non, tous les jours, on pouvait en parler à Mathilde et Sébastien.
17:04 Ils ont perdu quelques heures de sommeil sur cette année.
17:06 Oui, oui, tout à fait.
17:09 Mais c'est ce qu'on voit aussi sur l'engagement de ces hommes.
17:12 Il n'y a que des hommes, mais il y a aussi des femmes à l'Aberry.
17:14 Non, il y en a dans l'Aberry Paris ?
17:16 Il y a une femme qui fait partie de l'encadrement.
17:22 C'est une commissaire de police.
17:24 Mais non, les opérateurs sont exclusivement masculins.
17:29 Mais ce sont des gens, effectivement, qui sont, je ne trouve pas le mot, au quotidien
17:34 engagés en fait.
17:35 C'est-à-dire qu'ils racontent, ils peuvent passer la nuit en planque, aller dormir trois
17:38 heures, revenir.
17:39 On voit un échange d'un policier, d'un opérateur qui parle à sa fille.
17:47 Mais la vie de famille, souvent, on prend un coup.
17:51 Mais c'est vrai que ce n'est pas le sujet.
17:52 Le sujet, c'est vraiment l'acharnement qu'ils ont, la passion qu'ils ont pour leur métier,
18:00 cet engagement chevillé au corps.
18:02 Et quand j'ai dit "Anges gardiens", je voulais rappeler un livre dont j'avais parlé ici,
18:07 qui est paru chez Mareuil Editions, qui s'appelle "Les anges gardiens du 36", qui est un roman
18:13 graphique et qui raconte, au quotidien là aussi, comment ces hommes interviennent sans
18:19 que les Français soient réellement au courant de la manière dont ils agissent sur des choses
18:24 qui nous menacent, nous, au quotidien.
18:26 C'est vraiment le 36 qu'il y a des Orfev pour les opérateurs de l'Aberry, c'est vraiment
18:31 leur deuxième maison.
18:32 Ils y passent énormément de temps, ils ont même, chaque groupe de l'Aberry a une espèce
18:42 de cellule, si vous voulez, qui leur est réservée.
18:45 Et au sein de cette cellule, il y a, dans chaque cellule, il y a même un petit espace
18:53 pour se reposer, parce qu'ils font des horaires tellement incroyables que parfois, dans la
18:57 journée, vous rentrez dans la cellule en question.
19:00 Et en fait, il y a deux ou trois personnes qui dorment.
19:03 Est-ce qu'ils se sentent mal aimés ?
19:04 Je ne crois pas qu'ils se sentent mal aimés.
19:09 Non, je ne pense pas.
19:10 Pas plus en fait que les autres policiers, d'une manière générale.
19:13 Après, ce sont des policiers qui sont quand même très dans l'ombre, qui travaillent
19:20 vraiment dans l'ombre.
19:21 Donc, effectivement, nous, on a un peu tendance à les mettre dans la lumière.
19:27 Parfois, il y a certaines réticences par rapport à ça, mais bon, ils restent quand
19:32 même tous totalement anonymes.
19:35 Oui, on voit, ils sont formidables, ceux qui témoignent d'ailleurs, cagoulés, puisqu'il
19:40 ne faut pas qu'on les reconnaisse.
19:41 Ça fait partie aussi des caractéristiques des intervenants de l'Aberry, puisque c'est
19:47 des gens qui s'infiltrent au quotidien et qui ne doivent pas être reconnus.
19:53 Ils ne doivent pas être repérés.
19:55 Vous avez l'impression de voir un citoyen lambda qui pourrait être votre voisin.
19:58 Et quand ils font leur filature, ils font un maximum de discrétion.
20:01 Est-ce que lorsqu'on lance une enquête comme ça et qu'on met des journalistes en intervention,
20:06 il y a des assurances spéciales s'il arrivait quelque chose à un de vos journalistes ?
20:10 Non, ils s'en foutent.
20:11 Non, mais est-ce que c'est une vraie question ?
20:12 Ça, c'est partie des risques du métier, bien sûr.
20:17 Non, non, très peu de plaisanteries.
20:18 Oui, on a pris des assurances spécifiques pour cette série-là.
20:22 Après, évidemment, on fait tout pour que ça n'arrive pas.
20:25 Et puis même les policiers font attention de ne pas exposer les journalistes.
20:28 On est quand même bien gardés avec eux.
20:31 On se sent vraiment en sécurité.
20:32 Vous n'avez jamais eu peur ?
20:33 Jamais.
20:34 Est-ce qu'il y a encore des grands flics, demande un auditeur ?
20:36 On pense à des broussards, à des gens qui ont marqué l'histoire de la police.
20:41 Pour moi, ces policiatas sont tous des grands flics.
20:44 C'est-à-dire qu'on connaît les chefs et ils sont formidables, que ce soit Simon
20:48 Riondet ou Pierre Lecausse, qui sont numéro un, numéro deux de l'Aberry.
20:51 Mais même les opérateurs ou les chefs de groupe sont tous des grands flics.
20:54 Parce qu'encore une fois, ils mettent une passion, une abnégation dans leur travail
20:57 qui est hors du commun.
20:58 Moi, j'ai très rarement vu ça.
20:59 Comme le résume d'ailleurs qu'adhère dans un épisode.
21:02 C'est-à-dire qu'on traque des mecs qui, eux, passent leur vie à être imprévisibles
21:06 et à essayer de nous échapper.
21:07 Et nous, notre vie, en effet, c'est de les traquer sans s'arrêter à aucun moment.
21:10 Et puis, encore une fois, on le rappelle, de prendre en compte, moi c'est ce qui m'a
21:15 frappé aussi, les mesures de sécurité pour ne pas mettre en danger les gens autour.
21:20 C'est-à-dire de savoir qu'une interpellation ne pourra pas se faire parce qu'ils ne sont
21:23 pas dans la situation idéale.
21:26 - Disons que quand on interpelle un membre du grand banditisme en pleine voie publique
21:29 avec des voitures à côté, des passants, etc.
21:31 Ce sont des gens qui peuvent être armés, imprévisibles, dangereux, qui peuvent vous
21:34 foncer dessus pour essayer de prendre la fuite.
21:35 Donc, évidemment, il faut essayer de réunir les conditions les plus optimales possibles
21:40 pour minimiser les risques pour les flics de l'Aberry, mais aussi évidemment pour les
21:44 autres personnes qui se trouveraient autour de l'interpellation.
21:46 - Mais je trouve que c'est important.
21:47 J'ai des auditeurs qui me disent "oui, on s'étonne que la délinquance augmente avec
21:51 des documentaires comme ça".
21:52 Non, justement, c'est de montrer qu'il y a des policiers aujourd'hui qui font leur
21:57 boulot, des unités d'élite d'hommes remarquables qui sont là pour nous protéger au quotidien.
22:04 Donc, justement, je trouve que la police a toujours été très discrète, même par
22:08 rapport à la gendarmerie qui communique peut-être beaucoup plus.
22:12 Au moins, ça met en lumière une manière de travailler des hommes assez exceptionnels.
22:17 - Oui, et puis l'Aberry de Paris, c'est une unité qu'on voit quand même très peu
22:20 en fait, exposée médiatiquement.
22:21 - Oui, c'est assez exceptionnel.
22:22 - Donc, du coup, oui, c'est important, je trouve, de pouvoir montrer un peu ces héros
22:27 du quotidien dans leur travail.
22:30 Voilà, c'est l'héros du Bataclan.
22:31 Il ne faut pas oublier quand même que c'est des gens qui ont risqué leur vie pour neutraliser
22:35 les terroristes et sauver les otages.
22:37 Et que c'était important de montrer la réalité de leur travail quotidien contre
22:42 le grand banditisme.
22:43 - Sébastien Giraudon, qu'est-ce que vous retenez de ces tournages ?
22:46 Donc le premier, on l'a dit, est consacré aux délinquants qui s'en prennent aux distributeurs
22:53 de billets.
22:54 Le deuxième, c'est les go fast, qui d'ailleurs perdent un petit peu de vitesse, si vous
22:57 me permettez l'expression.
22:58 - Oui, ce sont des go slow maintenant.
22:59 - Ce sont des go slow.
23:00 Vous, qu'est-ce qui vous a frappé dans cette enquête ?
23:03 - Je crois que justement, c'est vraiment leur engagement à chacun.
23:07 La façon dont ils se dévouent vraiment corps et âme à leur métier.
23:14 Et puis, par exemple, je reprendrais une phrase de l'un des opérateurs de la BRI qui dit
23:23 que lorsqu'il est parti pour le Bataclan, il pensait ne pas revenir chez lui.
23:29 Vous partez quand même au boulot, parce que c'est son boulot, mais il se dit "là, j'ai
23:35 quand même de gros risques de ne pas rentrer".
23:39 C'est quand même fort de côtoyer ce genre de personnes.
23:44 - Regardez ce document, enfin ces documents, un auditeur me dit "la frontière entre la
23:48 police et les voyous est parfois très mince".
23:50 Non, non, c'est pas de la fiction.
23:53 Là, c'est un documentaire.
23:55 Donc, on n'est pas dans la fiction, on est dans la réalité.
23:57 Vous filmez des interventions, des filatures réelles.
24:00 - C'est ça qui est fort.
24:01 - C'est ça qui est fort.
24:02 Et vous allez voir qu'il y a des règles et que ce ne sont pas des cow-boys, justement.
24:06 Je trouve que le terme d'ange gardien leur correspond tout à fait.
24:09 - Surtout pas des cow-boys.
24:10 - Merci Guillaume Maurice et Sébastien Giraudon d'avoir été avec nous ce matin.
24:14 On rappelle que Mathilde Gautry a également réalisé une partie de ce documentaire à
24:19 découvrir sur Canal+ vendredi.
24:21 - Canal+ Doc.
24:22 - Canal+ Doc, c'est également possible en visionnage sur MyCanal, absolument.
24:27 Et c'est à voir, 4 documents.
24:30 Et pour la première fois, la BRI a ouvert ses portes.
24:34 - N'hésitez pas à aller voir sur MyCanal, c'est vraiment formidable.
24:36 - Merci à vous.
24:37 Dans un instant, on reste sur Canal+ avec tout autre chose, avec Canal+ Piu.
24:41 C'est de la mode.
24:42 A tout de suite.
24:43 On a des auditeurs qui n'aiment pas la police.
24:46 - Sud Radio, le 10h midi média.
24:49 Valérie Exper, Gilles Gansman.
24:52 - Lidl.
24:53 - Sud Radio, le supplément média.
24:56 - Le supplément média.
24:57 Alors on quitte la police pour un petit peu plus de légèreté avec Piu Piu.
25:02 Bonjour.
25:03 - Bonjour.
25:04 - On vous appelle Piu Piu ou Giulietta ?
25:05 - Giulietta.
25:06 - Comme vous voulez.
25:07 Piu Piu, c'est mon nom de scène.
25:08 - C'est votre son de...
25:09 - C'est mon vrai prénom.
25:10 - Pourquoi Piu Piu ?
25:11 - Parce que je fais des bruits étranges quand j'éternue.
25:15 - Quand vous éternuez ?
25:16 - Oui.
25:17 - Et là vous n'avez pas envie d'éternuer ?
25:18 - Qui font des petits bruits d'oiseaux.
25:19 - Non, c'est dommage.
25:20 Vous êtes DJ, agent image pour des artistes.
25:25 Et vous êtes ce soir...
25:28 - Pour des artistes, pour des stars.
25:29 - Pour des stars, oui.
25:30 À 22h10 sur Canal+, c'est la nouvelle émission mode de Canal+, 22h10, Canal+ Piu, sur My
25:38 Canal.
25:39 Et donc vous êtes la nouvelle Mademoiselle Agnès.
25:42 Peut-être qu'on peut...
25:43 Ça vous énerve quand on vous dit ça ?
25:45 - Ça ne m'énerve pas du tout parce que j'ai beaucoup d'admiration pour Agnès et pour
25:50 moi c'est une énorme icône.
25:51 Et c'est pour ça que je ne dirais pas que je suis la nouvelle Mademoiselle Agnès, parce
25:55 que j'ai beaucoup trop d'admiration pour elle pour dire que je suis la nouvelle elle.
25:58 - Oui, bon.
26:00 Si, c'est quand même ça.
26:01 Vous prenez le relais.
26:02 - Je prends le relais, mais je pense qu'on le fait d'une manière...
26:06 On parle de mode de manière très différente.
26:08 Je crois, je suis sûre même, qu'Agnès a aidé beaucoup à ce qu'on parle de mode et
26:16 à rendre accessible ce milieu.
26:19 Et nous ce qu'on essaye de faire dans l'émission, c'est de comprendre comment est-ce que la
26:24 mode elle parle de la société, et comment est-ce qu'elle parle de nous, et comment est-ce
26:27 que nous, quand on s'habille, on raconte le monde ?
26:31 - Mais justement, est-ce que le monde de la mode, il n'y avait pas un peu décalé par
26:35 rapport au quotidien des gens ?
26:36 On voit bien qu'on est en récession, que c'est compliqué pour monsieur et madame tout
26:40 le monde, et c'est vrai que quand on regarde Canal Pio, on va dans des jolis lieux, on
26:45 a des belles robes, on est un peu dans le monde du luxe.
26:48 Est-ce que vous le sentez ce décalage ?
26:50 - Je pense qu'il y a plusieurs manières d'aborder la mode.
26:56 Il y a la première manière qui est celle dont vous parlez, qui est d'être d'un point
27:02 de vue de produits, c'est-à-dire où la mode c'est aussi des produits qui coûtent parfois
27:06 très très cher et qui sont inatteignables pour beaucoup de gens, et pour moi aussi d'ailleurs,
27:12 parce que c'est pas parce que je vais au défilé Chanel que je peux m'acheter un sac Chanel.
27:16 Par contre, la mode c'est aussi des artistes qui racontent leur vision du monde, et c'est
27:21 ça qui m'intéresse moi, et je pense que c'est ça qui intéresse aussi beaucoup de
27:25 jeunes aujourd'hui, c'est-à-dire comment est-ce que la mode est capable, et les designers
27:29 sont capables de prendre le pouls d'une société et de raconter ce qui se passe.
27:33 Alors, vous parlez justement de la grande crise économique à laquelle nous faisons
27:39 face aujourd'hui et qui va être d'autant plus importante l'année prochaine, et je
27:43 pense que justement les designers ont pris ce pouls-là et qu'on le voit dans les collections
27:49 qui ont défilé en septembre, justement, comment est-ce que la mode, les designers,
27:54 mais aussi les gens, prennent ce pouls-là, et comment est-ce que du coup on s'habille
27:58 différemment pour affronter une crise économique, peu importe notre classe sociale ?
28:02 - Vous vous habillez où, comment ? - Moi je suis très éclectique, j'aime beaucoup
28:09 le vintage, donc la frippe, j'aime beaucoup ça parce que je trouve que c'est des pièces
28:13 qui coûtent encore aujourd'hui pas trop cher, et qui souvent ce sont celles qui durent
28:18 le plus longtemps, par exemple aujourd'hui j'ai un jean que j'ai acheté je pense il
28:21 y a dix ans pour 20 euros, que je continue à mettre.
28:24 - C'est bien, vous êtes habillée pour venir nous voir, ça fait plaisir !
28:26 - Non mais il est très beau le jean ! Et après il y a des designers que j'aime bien et que
28:32 j'apprécie comme Julien Dosséna chez Rabanne, comme Acné, moi j'aime bien les jeunes marques,
28:40 des designers qui font des choses un peu différentes.
28:42 - Et alors comment on passe de DJ et agent d'artiste à présentatrice d'une émission
28:47 de mode ?
28:48 - Alors ça s'est fait un peu comme un coup de hasard en fait, un jour Alexia Laroche
28:55 Joubert a vu une vidéo de moi sur Facebook et elle a trouvé mon numéro, elle m'a appelée
29:01 et elle m'a dit "voilà j'ai vu une vidéo de toi que j'ai trouvé super marrante, du
29:06 coup j'aimerais bien te rencontrer".
29:08 Alors moi j'étais en folie de me dire "attendez, Alexia Laroche Joubert, mais évidemment
29:12 j'aimerais bien vous rencontrer" et on s'est très bien entendus et c'était un peu son
29:19 idée de base que j'anime une émission.
29:23 Alors pour moi ça semblait complètement fou.
29:25 - Mais ça aurait pu être une émission de musique !
29:27 - Oui c'était un peu le sujet à la base et en fait il s'est trouvé que j'étais
29:33 enceinte une deuxième fois et que du coup je lui ai dit "attends, et si on faisait
29:38 de la mode ?" et du coup c'est parti comme ça.
29:40 - Oui, grâce à mon deuxième enfant.
29:42 - Il y a une grande interview pour ce premier numéro d'Eva Longoria, vous lui parlez évidemment
29:49 son rapport à la mode, à son physique, au ressenti de ce que les gens pensent d'elle,
29:54 elle est incroyablement sympathique, d'ailleurs vous mettez la tutoyer au bout d'un moment.
29:58 - Carrément ! Ce qui est complètement fou de tutoyer Eva Longoria, mais je sais pas,
30:02 on s'est retrouvés dans sa chambre d'hôtel et tout d'un coup c'était une ambiance
30:06 très intimiste, alors c'est parti tout seul.
30:08 Mais c'était super intéressant pour moi d'avoir Eva Longoria parce que je pense qu'aujourd'hui
30:15 on a tous une image, dès qu'on a un réseau social on a une image et j'avais envie que
30:20 les gens puissent se rendre compte aussi que c'est quelque chose qui est construit, même
30:23 quand on est une célébrité, même une célébrité se pose la question, il y a une équipe qui
30:27 réfléchit avec elle, de comment elle va s'habiller, comment elle se montre et que
30:32 tout ça ne sont pas des choses fortuites qui sont dues à l'instinct mais que tout
30:35 ça est très réfléchi.
30:36 Est-ce que vous avez peur de la press people ou autre, parce qu'on a lu pas mal d'articles
30:41 pour préparer cette émission, vous vous en cachez pas, vous êtes la copine de Jonathan
30:44 Cohen, vous recevrez peut-être Jonathan Cohen, ça vous fait peur les journaux, la médiatisation
30:51 de votre couple ou d'être mis en avant sur le canal Plus, qu'on vous pose la question
30:56 à chaque fois ?
30:57 J'aime pas particulièrement ça, nous en plus on est très privés, donc c'est pas
31:05 quelque chose que j'apprécie.
31:07 Est-ce que j'en ai peur ? Non.
31:10 Est-ce que j'entends pourtant que les gens peuvent se poser la question aussi de qui
31:14 partage la vie d'un comédien qu'ils adorent ? Evidemment je le comprends.
31:19 Après moi, de mon propre fait, de ma propre vie, c'est pas forcément ce que j'entends.
31:24 Oui mais comme vous êtes médiatisé à votre tour, vous vous doutez que vous mettez le
31:28 doigt dans quelque chose un peu compliqué.
31:30 Mais alors c'est assez marrant parce qu'en fait, pour être honnête avec vous, je n'y
31:35 avais pas pensé pendant très longtemps.
31:36 C'est-à-dire que même en réfléchissant à l'émission, en la tournant, etc., je réfléchissais
31:42 à ce qui allait intéresser les gens dans l'émission, mais je réfléchissais pas au
31:48 fait que c'était la femme de Jonathan Cohen ou moi-même.
31:53 Je réfléchissais à comment faire un programme qui soit intéressant et chouette en fait.
31:58 C'est pas de passer à la télé qui vous intéressait ?
32:00 Franchement, non.
32:01 Non, pas vraiment.
32:02 Moi ce qui m'intéresse, c'est d'essayer d'intéresser les gens à ce sujet que je
32:07 trouve assez passionnant.
32:08 C'est quoi un agent image comme métier ?
32:11 C'est justement quelqu'un qui conseille les artistes sur les aider à se raconter comme
32:19 ils sont et comme ils voudraient être racontés.
32:21 Parce que quand on est artiste, quand on est sur la place publique, on est confronté au
32:27 regard des autres.
32:28 Alors comment est-ce que ce regard des autres, il est le plus authentique possible par rapport
32:32 à qui nous on est ? Comment il est sincère ? Et comment est-ce qu'on arrive à se raconter
32:37 tel qu'on est ? C'est ce que j'essaye de faire avec les personnes que je représente.
32:40 Il y a plusieurs rubriques qu'on va découvrir.
32:43 Le radar.
32:44 Oui, le radar.
32:45 Mais il y a surtout moi, c'est ce jeune homme de 19 ans qui est collectionneur.
32:49 Incroyable, c'est des personnages.
32:51 Effectivement, la mode suscite quand même quelqu'un qui a 19 ans, il est fan de Helmut
32:58 Lang.
32:59 C'est incroyable quand on voit sa passion et tout ce qu'il a pu collectionner.
33:03 C'est dingue, surtout qu'il a que 19 ans.
33:05 C'est fou à 19 ans d'être autant passionné et de connaître autant de choses sur cet
33:10 art et sur un designer, de chercher partout.
33:13 Nous, ce qui nous a passionné, c'est comment est-ce qu'il allait chercher toutes ces pièces
33:19 dans un budget aussi, puisqu'il a que 19 ans.
33:21 On voit qu'il n'habite pas dans un palace non plus.
33:23 Donc je trouve ça charmant de chercher la passion des autres.
33:27 Qu'est-ce que vous pensez des influenceuses ?
33:29 Des influenceuses de mode, qu'est-ce que vous en pensez ?
33:35 Parce que c'est vrai que maintenant, c'est elles qui assistent plus aux défilés que
33:38 les journalistes.
33:39 On a l'impression que les gens de Vogue ou autres sont au deuxième ou au troisième rang
33:43 et on met des influenceuses au deuxième et au premier rang des défilés.
33:46 Non, je caricature.
33:47 Non, je pense que les gens de chez Condé Nast et de chez Vogue sont toujours très bien
33:52 assis aux défilés.
33:53 Vous comprenez ce que je veux dire ? Elles sont devenues incroyables et elles y connaissent
33:57 rien.
33:58 Je pense qu'il y a de plus en plus d'influenceuses qui s'y connaissent très bien dans la mode.
34:02 Vous défoncez les influenceuses maintenant.
34:03 Oui, oui, non mais elles s'y connaissent.
34:04 Si, si, je pense que de dire qu'elles n'y connaissent rien n'est pas forcément la réalité.
34:08 Non, je pense que les influenceurs et les influenceuses mode connaissent de plus en
34:13 plus non seulement le milieu, mais aussi les codes de la mode.
34:17 Ce ne sont pas des fans de base.
34:18 Je pense que ce sont des fans, mais est-ce que toutes les personnes qui travaillent dans
34:24 la mode ne sont pas elles aussi des fans à la base ?
34:26 Je pense que ça a été une vraie révolution quand les influenceurs et les blogueurs à
34:32 la base ont fait leur arriver dans le milieu de la mode parce que c'est un milieu qui
34:36 est extrêmement fermé, extrêmement codifié et qui répond aussi aux normes de classe
34:41 sociale.
34:42 Du coup, c'était des gens qui n'étaient pas privilégiés de base qui pour la première
34:46 fois faisaient leur entrée dans un milieu qui est extrêmement fermé, extrêmement codifié.
34:50 Et c'est pour ça que ça a aussi cassé autant de codes.
34:52 Aujourd'hui, c'est beaucoup plus accepté et ce sont des gens qui sont capables de parler
34:57 à beaucoup, beaucoup de gens sans avoir à avoir un langage qui est extrêmement codifié.
35:05 Et ça, je trouve que c'est quand même assez génial.
35:07 C'est en tout cas, c'est frais, c'est élégant, c'est joli, c'est sympa.
35:11 C'est Canal Piu.
35:13 C'est Canal Piu, absolument.
35:14 Piu Piu ce soir à 22h10 sur Canal+.
35:17 Et votre prochain mix, c'est où ?
35:19 Ah, je ne sais pas encore.
35:21 On continue à mixer.
35:23 Et ce sera en tout cas la mode avec vous ce soir.
35:27 Piu Piu à découvrir sur Canal+.
35:29 Et nous on va se retrouver dans un instant.
35:31 Mais avant, on va jouer puisque c'est bientôt Noël.
35:34 Vous le savez, c'est bientôt Noël.
35:36 Le Grand Sapin Sud Radio, c'est maintenant.
35:39 Et c'est le moment d'ouvrir votre cadeau de Noël en direct sur Sud Radio.
35:43 Donc appelez-nous 0826 300 300.
35:45 Vous gagnerez peut-être un week-end pour deux personnes dans un lieu d'exception en France
35:49 avec Vacances Bleues, une ancienne Bluetooth pour pouvoir écouter votre musique.
35:54 Ma musique que vous n'aimez pas.
35:56 Offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
35:59 Appelez-nous, nous prendrons le 22e appel comme 22h ce soir sur Canal+.
36:04 22e appel pour gagner.
36:06 Et ce sera tout à l'heure la révélation du cadeau.
36:09 A tout de suite.
36:10 A suivre sur Sud Radio, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.

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