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La Coupe d'Afrique de Nations (CAN), ce grand événement sportif, promet de vous faire vibrer le continent du 13 janvier au 11 février 2024. Les équipes de MADE IN AFRICA ont décrypté les opportunités de business qui en découlent. Puis, dans ce numéro, nous vous plongeons au cœur des clubs de formation de foot en Côte d'Ivoire.

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00:00 [Générique]
00:18 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Made in Africa,
00:21 votre magazine économique 100% africain.
00:24 À un peu plus de mois de la canne, nous allons vous montrer ce soir
00:27 comment les différents opérateurs économiques se préparent à cet événement que tout le monde attend.
00:32 Pour rappel, voici les cinq villes qui accueilleront la canne dans leur stade.
00:36 Abidjan, Yamsoukro, Boaké, San Pedro, Korogo.
00:42 500 milliards de francs c'est face à le coup pour la construction
00:46 et la rénovation des infrastructures sportives pour la canne.
00:49 De nombreux spectateurs sont attendus avec des opportunités business à la clé.
00:54 Au sommaire, ce soir, enquête sur les opportunités économiques offertes par la canne
00:59 pour les opérateurs locaux, qu'il s'agisse de boutiques de sport, d'agences de voyage, d'hôtels,
01:04 de chefs cuisiniers ou encore de compagnies de transport, vous allez le voir,
01:08 tous affûtent leur stratégie pour être prêts.
01:11 Puis dans notre second reportage, nous irons à la rencontre de jeunes qui rêvent de canne.
01:16 Non pas pour supporter les équipes en tribune, mais pour être les futurs stars du ballon rond sur le terrain.
01:22 Pour ce faire, en Côte d'Ivoire, comme ailleurs en Afrique,
01:25 plusieurs centres de formation ont vu le jour.
01:27 Nos équipes ont tourné en immersion dans deux d'entre eux.
01:31 1,5 million de tickets seront en vente pour les six stades des cinq villes
01:36 où les équipes qualifiées joueront pendant la canne.
01:39 Beaucoup de visiteurs de tout le continent sont attendus.
01:42 Des visiteurs qui vont forcément dépenser pendant la compétition,
01:45 soit pour se loger, se nourrir, se déplacer, s'offrir les maillots de leurs équipes préférées,
01:50 mais aussi pour découvrir les beautés du pays.
01:54 Comment les différents acteurs économiques se préparent-ils à la veille de ce rendez-vous incontournable
01:58 Cannes 2023, les opportunités business ?
02:01 Un reportage de Yannick Effoumi, Justin Maïlnonça et Romane Kofi.
02:05 Alors que la Côte d'Ivoire se prépare à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations 2024,
02:14 dans cette boutique de sport, les étagères sont déjà remplies de maillots et de ballons.
02:20 Les couleurs vives des équipes participantes dominent les rayons,
02:24 pour le plus grand plaisir des clients.
02:27 Voilà la version pro, là.
02:29 Ça c'est le blanc, voilà, c'est ce qu'il y a à représenter.
02:33 Là c'est le maillot de l'équipe nationale.
02:35 Vous pouvez l'essayer aussi, pour voir ce que ça va vous donner.
02:38 À pratiquement 60 000 francs l'unité, le coût de ce maillot ne décourage pas ce fan de football
02:45 qui préfère privilégier l'authenticité et la qualité.
02:49 Ce n'est pas le montant qui m'impose, c'est la qualité du maillot.
02:53 Donc puisque la qualité est, je pense, aussi que le prix aussi.
02:59 Dans les deux boutiques de cette enseigne, situées à Cap Nord, Riviera 3, et Cap Sud, Marcory,
03:07 on peut trouver les différents types de maillots des éléphants pour cette Cannes 2024.
03:13 Colombe Conan, la responsable sport, attend beaucoup de cet événement historique.
03:19 Nous avons celui-là qui est à 25 000.
03:22 Celui-là, c'est le même maillot, mais celui-là c'est la version VIP.
03:26 Lui il est à 49 900. L'orange et le vert sont à 49 900.
03:30 Et le maillot du supporter, il est à 39 900.
03:35 Dans mes statistiques, c'est vendre au moins minimum 6 000 à 7 000 maillots.
03:41 Pour la Cannes 2024, qui aura lieu du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d'Ivoire,
03:48 1 500 000 tickets seront en vente pour les 6 stades des 5 villes où les équipes qualifiées joueront.
03:54 Une opportunité pour les opérateurs économiques locaux de générer du profit en profitant des biens et services divers.
04:04 Qu'il s'agisse de boutiques de sport, d'agences de voyage, d'hôtels, d'autres acteurs de l'hébergement,
04:12 de chefs cuisiniers ou encore de compagnies de transport, tous affûtent leur stratégie.
04:19 Il est 9h dans le quartier de la rivière Mbadon, commune de Kokodi.
04:32 Daouda David Diakite fait le point avec ses équipes sur les actions engagées
04:39 pour proposer aux supporters d'ici et d'ailleurs des circuits touristiques alléchants durant toute la période de la Cannes 2024.
04:48 Pour cette offre qu'on a mis sur place, ce sont en somme différents packages.
04:53 On a des offres touristiques d'une journée,
04:58 Abidjan, Kourougo, Sampiodo, Bouaké, où ça inclut le transport, le city tour, le déjeuner, plus les tickets de match et puis ambiance by night.
05:06 On a des offres week-end, où ça inclut deux nuités dans un hôtel 4 étoiles, transfert, aller-retour, transport durant les activités,
05:14 Bouaké, city tour, déjeuner, tickets de match et ça dans toutes les villes.
05:18 Ce passionné de tourisme a monté l'agence Deep Road Trip en 2021.
05:24 La Cannes est une compétition qui attire des milliers de fans de football et de touristes,
05:31 créant ainsi une demande croissante de circuits touristiques inoubliables.
05:36 Pour l'événement qui aura lieu dans quelques semaines,
05:40 Daouda cumule déjà plus de 200 réservations de supporters tunisiens.
05:45 Mais à l'intérieur des villes où se joueront les matchs, il peine à trouver des prestataires de qualité.
05:53 Vendre des packages comme ça, nous on crée l'expérience, on vend l'expérience.
05:59 Mais lorsqu'il y a un élément de l'expérience qui ne respecte pas le package, totalement vous gâtez l'expérience du client.
06:07 Nous embarquons avec lui pour une mission de repérage sur un site qu'il compte proposer à ses clients.
06:14 De ma visite à Kafalo, j'attends véritablement du dépaysement.
06:19 Du dépaysement, du confort, un cadre idyllique qui mêle nature, biodiversité et tourisme animal.
06:27 Nous sommes à Kafalo Lagoon, un site d'hébergement qui fait la part belle à la nature,
06:35 situé à quelques encablures d'Abidjan, dans le village d'Abata.
06:41 Là, à Kafalo Lagoon, il y a l'espace zoologique, l'espace des animaux.
06:48 Donc ça peut être un atout en termes de tourisme animalier.
06:55 Pour ceux qui n'ont pas l'occasion de voir certaines espèces d'animaux, on peut les voir ici.
07:00 Daouda entrevoit déjà la clientèle cible pour ce site.
07:04 Ce genre d'endroits-là s'adresse à des profils clientèles qui ont un pouvoir d'achat.
07:09 Mais aussi, ça peut être des monofamilles, des grandes familles ou des groupes d'amis
07:16 qui ont toujours ce même pouvoir d'achat.
07:19 Et aussi des personnes du troisième âge, des seniors.
07:23 Ici, la nuitée varie de 65 000 francs CFA à 90 000 francs CFA, selon la taille des chambres.
07:32 Ce qui est intéressant, c'est qu'on peut avoir une très belle marge à la clé,
07:36 puisque nous, on concorde nos offres en y ajoutant toujours une petite touche d'expérience.
07:43 Tant au niveau des activités qu'on va proposer autour de l'hébergement ou autour du site,
07:49 mais aussi au niveau de la conciergerie.
07:52 Parce que nous, nous allons choisir cet hébergement-là, mais pas derrière.
07:56 Nous allons négocier avec les promoteurs pour essayer d'avoir des commissions sur la vente.
08:02 Un des plus gros défis des tours opérator, c'est l'hébergement.
08:06 Les dirigeants des grands complexes hôteliers du pays se préparent eux aussi
08:11 à jouer leur partition dans cette fête du football africain.
08:14 Bienvenue au NUM, un joyau architectural planté au cœur du quartier des affaires, la commune du Plateau.
08:28 Ici, on dénombre 170 chambres et 9 suites.
08:33 Jean-Luc Baguedi, le directeur général, s'assure que tout est fait prêt pour accueillir les supporters.
08:40 C'est bien ça, l'installation par rapport aux fauteuils et aux sofas.
08:45 Ça, c'est la dernière édition du BAP. Très bien, très bien ce livre.
08:49 Mais par contre, je pense qu'il faudrait que…
08:51 Je vois que là, c'est sur le Sénégal, ça serait bien d'en avoir un aussi sur la Côte d'Ivoire.
08:56 C'est important. Ici, excellent, la bibliothèque, parfait.
09:00 C'est la suite Prestige. C'est la plus grande suite pour le moment.
09:04 Mais nous allons rajouter d'ici décembre 20 appartements qui vont aussi, qui sont beaucoup plus spacieux.
09:10 On parle de minimum 45 m2 jusqu'à 150 m2 selon le type d'appartement.
09:15 Une chambre, deux chambres, trois chambres.
09:18 Les 20 appartements en construction sont situés au 17e et 19e étage.
09:25 Donc voilà, ici, c'est un appartement d'une chambre, une chambre.
09:30 C'est l'appartement témoin. La bonne nouvelle, c'est que les travaux ont bien avancé.
09:35 Le revêtement a déjà été mis, les meubles sont posés.
09:38 Et d'après le département technique, on devrait être prêt pour décembre, décembre 2023.
09:45 Donc on aura quand même une bonne quinzaine, voire une bonne vingtaine de jours d'avance par rapport au tournoi.
09:53 Le directeur général n'a pas voulu nous révéler le coût global de cet investissement ni la rentabilité escomptée.
10:01 Car pour lui, le plus important, c'est d'abord la satisfaction du client.
10:07 C'est vrai que c'est très important la rentabilité, mais il faut s'assurer que les clients soient satisfaits.
10:14 Il s'agit de montrer une hôtellerie africaine, ouverte sur le monde,
10:19 qui fonctionne avec des standards internationaux et qui peut accueillir des clients de partout
10:26 et s'assurer qu'ils soient satisfaits de leur arrivée jusqu'à leur départ.
10:31 Au septième étage, l'espace Laguna, situé en face de la piscine, est également en réaménagement pour la projection des matchs.
10:41 Là encore, le directeur général fait attention aux moindres détails.
10:47 Je pense que ce serait pertinent d'avoir quelque chose de beaucoup plus vivant.
10:53 Ce serait bien d'avoir une mascotte vivante, deux ou trois personnes, qui bougent, qui animent, qui mettent un peu l'ambiance.
11:03 Ici, pendant la canne, ce sera une mini fan zone.
11:06 C'est un espace où nous allons faire des projections de matchs, un espace de vie, où nos clients viendront se détendre.
11:16 Des soirées à thème, au niveau du Sky Bar, situé au 21e étage, sont également au programme.
11:24 Et pour la cuisine, des menus spéciaux sont en cours d'élaboration.
11:29 Arthur Djidji, le chef cuisinier du SIN, un hôtel du groupe Mangalis auquel appartient également le NUM, nous dévoile ses cartes.
11:39 J'ai prévu un côté barbecue village qui va concerner rien qu'autour de la viande, autour du match.
11:47 Et ça sera assez intéressant.
11:49 Il nous fait découvrir sa recette spéciale canne, pour les supporters qui viendront se régaler au SIN Hôtel.
11:57 Là, on a une jambonette de volaille farcie, avec des épices de chez nous, des petits légumes, avec un tout petit peu de sumara, une texture d'oignon et une fricassée de légumes.
12:07 Avec une capacité de 9000 lits dans la capitale économique, les hôtels ne pourront pas absorber toute la demande liée à la canne.
12:17 Alors, des entrepreneurs ont décidé de miser sur les locations meublées, à des prix compétitifs.
12:28 A Abidjan, Ibrahim Bane est un leader dans ce secteur. Sur la dizaine de résidences qu'il loue, dans la commune de Kokodi, il n'y en a plus qu'une seule de disponible.
12:40 Elle est située à la rivière Mbadon et la nuit écoute, 150 000 francs CFA.
12:46 Bienvenue à la résidence d'Im. Ici, cet appartement, c'est le L.E.Ocho, un appartement de trois chambres autonomes.
12:54 Elles ont chacune leur douche. Et donc là, vous avez le salon. Un salon en off net fixe. Vous avez les chaînes, canal et tout.
13:05 Et ici, on a des chambres. Donc la première chambre à gauche, c'est une chambre secondaire pouvant accueillir deux personnes.
13:12 Elle a son propre dressing. Ensuite, on va aller dans la chambre principale qui est assez spacieuse avec une télé, un dressing plus large se trouvant de ce côté.
13:29 Il existe plusieurs façons de se positionner dans le business de la location de meublée.
13:36 Être apporteur d'affaires, faire de la sous-location ou être propriétaire.
13:42 Ibrahim, lui, se positionne sur les trois segments.
13:46 L'un de ses outils majeurs de gestion pour ce business est Airbnb, la célèbre plateforme en ligne de réservation d'appartements.
13:56 J'utilise Airbnb déjà pour le nombre d'utilisateurs. Ça permet d'avoir un taux d'occupation assez constant.
14:09 Et aussi pour la facilité de gestion dans la gestion, c'est-à-dire voir les différentes dates d'arrivée, savoir comment se préparer avant le check-in du client.
14:22 Et après aussi niveau sécurité dans le sens où Airbnb propose des couvertures en cas de cassure et tout. Donc il y a une protection aussi.
14:32 Notre entrepreneur mise sur un grand nombre de clients pendant la canne, à tel point qu'il s'est lancé dans la construction de nouveaux logements pour satisfaire la demande.
14:44 Il nous emmène sur le site, encore en chantier, à bord d'un van dédié au transit des supporters.
14:53 Ça c'est le vianno qui va servir de navette entre l'aéroport et nos résidences.
15:03 Et aussi il pourra permettre aux clients de faire le transit vers Yamsoko.
15:09 J'ai dernièrement eu une cliente qui a réservé pour la canne, elle vient du Cameroun, et elle me disait que le match du Cameroun se passe à Yamsoko.
15:17 Donc comment on pourrait l'aider par rapport à ça ? Et bien voilà.
15:22 Nous voici sur le chantier, toujours dans le quartier de la Riviera Mbadan.
15:28 Ce chantier pourra accueillir 8 à 9 logements comme celui qui est derrière moi.
15:36 Ce chantier nous permettra d'accueillir plus d'invités pour la canne, mais aussi pour après, pour combler notre offre.
15:44 On a environ 8 à 9 logements, mais on aura aussi une salle de réception et des espaces communs assez spacieux.
15:57 La construction de cet appartement témoin, en préfabriqué, aura nécessité un investissement de 15 millions de francs CFA.
16:05 Il faudra donc compter environ 135 millions de francs CFA pour le coût global de 9 appartements prévus.
16:13 Le logement, un grand défi, mais aussi une immense opportunité pour les acteurs économiques qui souhaitent surfer sur la canne.
16:21 Mais ce n'est pas le seul enjeu. Il y a aussi le transport des supporters entre les différentes villes.
16:29 8 heures du matin, gare Utebe d'Adjami.
16:35 Malgré le temps cuvieux, 5 cars sont déjà partis.
16:40 Et la routine matinale de vérification des engins avant leur mise en circulation se poursuit.
16:47 Nous suivons Pape Seck, un des managers de la compagnie.
16:52 Des cars comme celui-ci, Utebe en possède déjà plus de 600, qui desservent les grandes villes de la Côte d'Ivoire.
17:14 En raison de la canne 2024, plus d'une centaine de cars a été commandé en Allemagne.
17:20 Les commandes ont été faites et les cars arrivent déjà à l'effigie des équipes nationales de chaque pays.
17:29 Avec une précision de taille, la centaine de véhicules de cars qui arrivent pointent 0 km au compteur.
17:40 Coup de l'investissement, plusieurs milliards de francs CFA.
17:46 La compagnie de transport Utebe compte bien avoir un retour non seulement lors de la canne 2024, mais aussi après, en renforçant ses lignes sous-régionales.
18:03 Retour sur le plateau de Made in Africa et pour débattre ce soir, j'ai le plaisir d'accueillir Marie-Colombe Conan, directrice magasin Go Sport et City Sport Abidjan.
18:12 Ousmane Traoré, gérant EGTI, entreprise de gestion immobilière.
18:17 Et Brenda Kofi Kouyate, à la tête d'Africa Move, une agence de tourisme, culture et conciergerie.
18:22 Mesdames, messieurs, bonsoir.
18:24 Question pour vous, Brenda Kofi Kouyate.
18:27 Comment vous avez reçu votre réaction lorsque vous avez appris que la Côte d'Ivoire avait décroché l'organisation de la canne?
18:34 Qu'est-ce qu'on se dit quand on est une femme entrepreneur dans le secteur du tourisme, de la conciergerie et de la culture?
18:41 Alors, une réaction de joie.
18:43 La canne constitue une opportunité formidable, justement, pour atteindre nos objectifs de faire découvrir notre patrimoine culturel et touristique.
18:52 On vous a vu tout à l'heure dans le reportage, on vous a vu dans votre magasin Go Sport et City Sport.
18:59 On a pleinement conscience quand même que la canne, c'est un rendez-vous important pour vous et à ne pas manquer.
19:05 Est-ce que déjà on sent l'affluence et l'engouement autour des produits en lien avec la canne?
19:10 Oui, oui, oui, oui. Effectivement, on se rend compte qu'il y a un engouement parce que là, dans le reportage, vous avez dû remarquer, on manquait déjà de maillot orange.
19:21 Voilà, le blanc, les Ivoiriens l'aiment bien, mais on sait que qui dit drapeau Ivoirien, on est plus focus sur l'orange.
19:29 Donc, on sent l'engouement et à l'approche des matchs déjà, on est en rupture sur certaines tailles déjà.
19:36 Voilà, donc, les Ivoiriens ont hâte.
19:39 Alors, Ousmane, on attend beaucoup de touristes.
19:42 Est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui que les réceptifs hôteliers ont suffisamment de place pour accueillir tout le monde?
19:50 Non, je pense que déjà on a eu pas mal d'appels venant du Côte d'Ivoire Tourisme qui a demandé à collaborer avec nous.
20:02 Donc, je dirais qu'au niveau des hôtels, l'hôtel ne peut pas accueillir tous les visiteurs qui vont venir.
20:10 Alors, c'est quoi votre offre? Comment est-ce que ça se passe, le business d'appartement meublé?
20:15 Est-ce que vous construisez des maisons, vous achetez des maisons ou alors vous louez des maisons que vous relouez à d'autres personnes? C'est bien ça?
20:21 Nous sommes des gérants.
20:22 Ok, on vous confie un bien.
20:24 Oui, nous sommes une agence immobilière. Nous ne sommes que des gérants.
20:28 Si vous avez vos logements meublés, vous nous confiez la gestion.
20:35 Et nous, derrière, on vous apporte, on fait le suivi et puis on vous apporte des clients.
20:41 Est-ce que pendant cette période, est-ce que les prix vont augmenter?
20:47 La clientèle change, vous voyez. On a affaire aux clients qui viennent pour la canne, qui viennent pour s'amuser.
20:54 Donc, on a apporté pas mal de rénovations sur certains biens, certains villas et certains appartements.
21:01 Donc, les prix vont augmenter légèrement.
21:03 Légèrement?
21:04 Légèrement.
21:05 Vous vouliez dire 10%?
21:06 Par contre, les appartements, je dirais les studios qui sont restés standards, même avec un peu de touches, les prix ne vont pas augmenter.
21:16 Et après la canne?
21:17 Après la canne, les prix vont rester.
21:21 Ok, alors Brenda, là on l'écoute, on se rend compte qu'il y a un véritable engouement.
21:28 Est-ce que vous aussi, vous avez des demandes déjà de personnes qui commandent des circuits déjà en vue de la canne?
21:35 Complètement. Alors, on a des demandes qui viennent d'entreprises même, de pays de la région.
21:43 On a des demandes de particuliers, donc des familles, des groupes d'amis,
21:47 et qui veulent justement s'offrir un package complet à partir duquel ils viendront vivre l'expérience.
21:54 Donc, à la fois d'avoir un hébergement, un transport sur place, assister au match.
22:00 Donc, dans notre package, justement, on leur fait des propositions.
22:06 Comment vous avez adapté vos offres pour la canne?
22:09 Alors, ce qu'il faut savoir, c'est qu'on est agence de tourisme et conciergerie également.
22:12 Donc, on active les deux activités pour ce package-là.
22:17 Donc, ce package, comme je le disais tantôt, il comprend vraiment tous les aspects du séjour.
22:22 Et pour les billets, pour assister au match, justement, nous travaillons avec le COCAN,
22:27 qui a mis en place une organisation avec certaines agences qui doivent être labellisées.
22:32 Donc, le process est en cours.
22:34 Et ces agences labellisées, là, auront la possibilité d'acheter, en gros, des billets de match
22:40 et de les revendre à leurs clients.
22:43 Marie-Colombe, on a vu qu'il y a quand même des demandes, c'est la canne, la Coupe d'Afrique des Nations,
22:49 des demandes en dehors de la Côte d'Ivoire.
22:51 Est-ce que vous, aujourd'hui, vous avez des demandes qui viennent de personnes qui ne sont pas là,
22:55 qui savent que vous vendez, par exemple, les maillots et qui les réservent ?
22:58 Est-ce que ça, ça arrive ?
23:00 C'est une très belle question parce qu'on se rend compte que tout…
23:04 On a des clients de la sous-région et même en Europe.
23:07 On a des particuliers qui ont de la famille ici,
23:10 qui savent que nos magasins, City Sport et Go Sport, sont distributeurs des maillots originaux.
23:15 Donc, ils passent la commande.
23:18 Après l'achat, on fait personnaliser et puis, on leur envoie leurs maillots.
23:24 Alors, concrètement, vous vendez deux types de maillots.
23:28 Le maillot officiel, donc original, et puis d'autres maillots faits sur le plan local.
23:33 D'accord. Je vous explique.
23:35 On a trois options qui s'offrent à nous.
23:37 Il y a le maillot officiel, qui est celui qui est porté par nos joueurs,
23:41 qui existe en deux couleurs, l'orange et le blanc.
23:44 Et en plus de ça, on a un maillot supporter, où se sont brandés dessus les éléphants.
23:50 Ce maillot, c'est le maillot des supporters.
23:53 Et en plus de ça, nous, on a un autre maillot, qui est un maillot aquabats.
23:58 Si on se plonge dans la canne, il n'y a rien de tel que tous ces visiteurs qui vont arriver.
24:05 C'est une manière à nous de leur dire "aquabats" et de partir avec un souvenir.
24:09 Juste pour ma gouverne, est-ce que le COCAN et la FIF sont au courant que vous distribuez ces maillots aquabats ?
24:15 Bien sûr, bien sûr.
24:17 Il n'y a pas de souci.
24:19 Il n'y a pas de souci à ce sujet.
24:21 C'est bon, parce qu'ils vont vous appeler, ils vont peut-être m'appeler aussi.
24:24 Il n'y a pas de souci.
24:26 On a vu aussi, dans l'écosystème autour de la canne, qu'on a des maillots, des équipements,
24:32 on a vu qu'on a des résidences meublées, des hôtels,
24:36 on a vu qu'on a tout ce qu'il y a comme culturel et expérience client autour de la canne.
24:41 Est-ce qu'il y a d'autres secteurs qui, selon vous, pourront bénéficier de l'explosion de la canne ?
24:46 Marie-Colombe.
24:47 La restauration aussi, oui.
24:49 La restauration, je pense que c'est le moment de montrer à tous ceux qui viendront ce qu'on fait de bon en Côte d'Ivoire.
24:55 Madame de l'expérience client, il va falloir que vous fassiez des stocks de riz, d'atséqué, de bananes.
25:02 Moi, la restauration fait partie intégrante de l'expérience,
25:05 parce que c'est la gastronomie ivoirienne, c'est la nourriture authentique.
25:09 Donc, je pense que c'est une bonne période pour la Côte d'Ivoire, justement,
25:14 démontrer tout ce qu'on a, faire vivre ce qu'on a de mieux.
25:19 Et oui, ça sera à tous les niveaux, en fait.
25:23 Chacun pourra faire fructifier son business.
25:27 Alors, on l'a vu, tout le monde s'attend à faire du business pendant la canne.
25:31 Et pendant que les opérateurs économiques travaillent leurs stratégies,
25:34 d'autres travaillent plutôt les tirs au but, les une-deux ou encore les coups francs.
25:38 Je veux parler des futures stars du ballon rond,
25:41 qui, avant de percer, doivent passer par des académies.
25:44 L'Afrique compte aujourd'hui un nombre croissant d'académies de football.
25:48 Parmi les établissements les mieux notés et les plus connus,
25:51 il y a Génération Foot, basée au Sénégal,
25:53 Rise to Dream, basée au Ghana,
25:55 Diembars, basée au Sénégal,
25:57 Académie Mimosifcom, basée en Côte d'Ivoire,
26:00 Académie Moabetsis, basée au Maroc.
26:02 De nombreuses autres académies existent avec un fort potentiel,
26:06 comme celle que vous allez découvrir maintenant.
26:08 Académie de foot, les Fabriques à Champion,
26:11 en reportage signé Samuel Trazier et Niki Kouamé.
26:14 Dans la rosée du petit matin,
26:21 les premiers rayons de soleil luisent sur ce centre d'entraînement.
26:26 Nous sommes à Profodoumé, à une vingtaine de kilomètres d'Abidjan.
26:31 Pendant que les pelouses sont arrosées,
26:35 les pensionnaires déjà réveillés prennent leur petit déjeuner.
26:39 Bonjour les gars !
26:43 Ça va, vous avez bien dormi ?
26:46 Et chambre 2 là ?
26:48 C'est elle là ?
26:52 Non, c'est là.
26:53 Voilà.
26:54 Direction les dortoirs, au pas de course pour Abdoulaye,
27:02 le coordinateur de l'académie.
27:05 Les gars, ça fait la deuxième fois, allez vous coucher.
27:08 Allez, lèvez-vous là.
27:10 Allez, allez, allez, lèvez-vous, lèvez-vous.
27:15 Allez, faites vite.
27:17 Alors c'est comme ça ici tous les matins ?
27:19 Ah oui, avec les académiciens.
27:21 Si tu ne mets pas la pression, tu vas pas se dépêcher pour aller aux entraînements.
27:25 Dans 30 minutes, on va aux entraînements.
27:27 Allez, vite, vite, vite là.
27:28 Faites vite là, dans 5 minutes.
27:30 Allez-y, vous lavez vite.
27:33 Allez, dépêchez-vous.
27:35 Après quelques minutes sous la douche,
27:39 les 4 garçons revêtent leur tenue complète de footballeur en herbe.
27:45 Les gars, on va dîner dans la vitrine.
27:48 On va dans la vitrine, on va se sécher.
27:51 Vous connaissez le code de Jalo ? Vous le connaissez ?
27:54 On va aller chercher les mains.
27:57 Prêts pour un footing matinal.
28:00 Allez, on s'arrête là.
28:02 En Afrique, le football suscite d'immenses espoirs de réussite.
28:08 En Côte d'Ivoire, plusieurs centres de formation ont vu le jour
28:12 pour permettre aux jeunes fanats de ballon rond de réaliser leurs rêves,
28:17 devenir professionnels.
28:19 Et vous allez le voir, tout est mis en œuvre pour qu'ils y parviennent.
28:23 Terrain de foot en gazon naturel et synthétique,
28:27 salle de musculation avec du matériel de dernière génération,
28:32 salle de cours aérée, réfectoire et dortoir.
28:38 Immersion dans deux centres de formation
28:41 où nous allons vous montrer le quotidien de ces futurs champions aux grandes ambitions.
28:47 Bienvenue au cœur des 28 hectares de l'Académie du FC San Pedro.
28:56 Sur ce terrain sont réunis ce jour les trois catégories de l'Académie.
29:01 Les U13, les U15 et la tranche U17/U20.
29:08 L'entraîneur, c'est l'homme à la casquette.
29:13 Gardez contact avec le ballon.
29:16 La voix ferme, Bely Lassène donne le tempo.
29:20 Allez, allez, allez, voilà, voilà, voilà.
29:22 Bravo !
29:23 Il scrute à chaque passe, corrige chaque mouvement et encourage.
29:29 C'est l'équilibre. Tac, tac, tac, tac, tac, équilibré.
29:32 Hop, ici, on revient, hop.
29:35 Insistez sur tout, insistez sur les mains, insistez sur les appuis.
29:40 Allez, allez les gars.
29:42 La cadence s'accélère.
29:44 Ça c'est des exercices de coordination, on le fait dans différentes catégories.
29:49 C'est un des exercices très importants pour le joueur.
29:53 Il aide à améliorer la vivacité du joueur, il aime aussi la technique du joueur.
30:00 En plus de ça, c'est un exercice qui accompagne le joueur jusqu'au senior.
30:04 Ici, l'excellence et la performance à son domise et les résultats s'en suivent.
30:10 Les U17/U20 ont terminé premiers de leur championnat avec 12 victoires en 15 matchs à disputer.
30:18 Grâce au travail colossal de l'administration qui nous met à disposition des moyens possibles
30:25 et aussi à notre staff très performant qui est présent, qui fait des sacrifices tout au long de la semaine.
30:32 Et ces jeunes champions ne manquent pas d'ambition.
30:36 La prochaine étape, maintenant qu'on est champion U20,
30:39 on espère intégrer l'équipe première, essayer de se faire des places, moi personnellement en tant que milieu de terrain.
30:45 Ces apprentis footballeurs vont vivre, s'entraîner et évoluer ensemble pendant plusieurs années,
30:52 en ne déboursant aucun centime pour leur formation.
30:56 Le club compte notamment sur la vente des joueurs pour faire un retour sur investissement.
31:03 Si tu ne vends pas des joueurs, comment tu vas vivre ?
31:05 C'est des dépenses colossales qu'ils sont en train de faire.
31:08 Ça coûte beaucoup, une formation de jeunes, c'est pas facile.
31:11 Il y a beaucoup de gens qui ignorent ça, mais pour former des joueurs, il te faut des millions et des millions.
31:17 Notre but, c'est d'avoir surtout des joueurs ivoiriens dans le plus grand championnat européen.
31:24 Direction Iamsoukro, la capitale politique ivoirienne qui a désormais son académie,
31:32 ouverte il y a juste un an et demi.
31:35 Elle mise sur le Dios pour études, pour donner toutes les chances de réussite aux enfants.
31:41 Rolande est la seule jeune fille du centre.
31:45 C'est déjà l'heure d'aller en cours ?
31:47 Oui, il est déjà l'heure d'aller en classe. Je vais me préparer pour y aller.
31:51 Alors quel cours est-ce que tu as aujourd'hui ?
31:53 Aujourd'hui, j'ai le cours de maths et anglais.
31:55 Pour être au niveau des garçons, Rolande a dû faire preuve d'abnégation.
32:01 Je donne le meilleur de moi à tous les niveaux, comme à l'école, en entraînement et dans les matchs.
32:08 Parce que je suis la seule fille à l'académie.
32:10 C'est souvent dû de sous-le-ride des garçons, mais je me suis vite adaptée.
32:15 Ici également, l'enseignement footballistique et pédagogique est totalement gratuit pour les 29 académiciens.
32:24 La main posée sur le cœur tous les lundis matins, à l'heure du Salut aux couleurs,
32:30 les jeunes champions chantent en chœur l'hymne national ivoirien.
32:34 Puis, chacun regagne sa salle de classe.
32:45 Classe, in name Polish !
32:49 In name Polish !
32:51 Ok, Rolande, could you repeat please ?
32:53 In name Polish !
32:54 Ok, good, and clap for her !
32:56 Pour pouvoir associer le sport et l'école, il faut être déterminé, parce que c'est difficile d'y arriver.
33:04 Se lever tôt le matin pour aller s'entraîner et aller en classe après, c'est pas facile.
33:10 Mais moi je suis déterminée à aller plus loin.
33:13 Convaincue de ses capacités, la jeune footballeuse se sent privilégiée d'appartenir à cette académie
33:20 qui lui donne l'opportunité de réaliser son rêve.
33:24 Ici vraiment je me sens bien.
33:26 Je pense que c'est une chance pour moi d'être à l'académie Yamusoku FC.
33:30 Je m'améliore chaque jour avec les coachs et les professeurs.
33:34 Et mon rêve est de devenir joueuse professionnelle.
33:38 Mon modèle est l'attaquant du PSG, Marie-Antoinette Katoutou.
33:42 Accorder autant d'importance au foot qu'à l'éducation, une philosophie appliquée au quotidien, dans ce centre de formation.
33:51 Be proud of your skin color.
33:53 Nous l'apprenons déjà, l'important des études, c'est de viser une carrière professionnelle.
33:58 En tant que joueur, ils sont appelés à répondre à des interviews, à des conférences de presse après match.
34:05 Et c'est là, il leur est quand même primordial d'avoir cette bagage intellectuel.
34:11 Après les cours, c'est l'heure du déjeuner.
34:17 L'un des moments préférés des joueurs des deux académies que nous avons visitées.
34:22 Au menu ce jour, au FC San Pedro, du riz à la sauce claire accompagné de poisson.
34:29 C'est important pour un footballeur de bien manger avant d'aller au terrain parce qu'on dépense beaucoup d'énergie.
34:35 Si on ne se nourrit pas assez, on ne peut pas être efficace sur le terrain.
34:39 Ici, tout le monde est aux petits soins des académiciens.
34:43 L'occasion leur est parfois donnée de choisir ce qu'ils veulent manger.
34:48 T'as fini ton assiette toi ?
34:51 Les enfants, vous avez bien mangé ?
34:54 Oui, on a bien mangé.
34:56 Qu'est-ce que vous voulez manger demain ?
34:58 Kebab !
35:00 Comme la majorité c'est kebab, demain je les ferai kebab.
35:04 De la bonne humeur et des repas consistants.
35:10 Le cocktail gagnant pour donner à ces futurs champions beaucoup d'énergie afin d'être endurant quand vient l'heure de l'entraînement de l'après-midi.
35:21 Retour au Yamsoukro Football Club.
35:25 Avant de fouler la pelouse pour l'entraînement, les académiciens sont soumis ce jour à un exercice particulier.
35:33 Le staff technique leur a demandé de proposer leur système de jeu et de composer leurs équipes eux-mêmes.
35:40 Objectif, les rendre plus autonomes.
35:43 C'est un stage où ils doivent apprendre le maximum de choses pour qu'ils puissent progresser.
35:50 Et s'ils arrivent à animer eux-mêmes leurs séances, à faire eux-mêmes leurs compos, je pense qu'ils pourront facilement comprendre les séances qu'on leur donne et les mettre en place lors des matchs.
35:58 Et les académiciens s'en sortent plutôt bien.
36:02 On a besoin de voir dans les jeux les abus soutiens, les déviations.
36:07 Et il y a une chose que l'entraînement fait plus, amener la presse sur les couloirs pour réformer les pièges.
36:12 Je compte sur chacun de nous pour donner le meilleur de lui-même pour faire une bonne séance ce soir.
36:17 C'est la première fois que nous faisons ce genre d'exercice.
36:26 Je pense que ce genre d'exercice nous amène à être responsables, à développer notre réflexion et à être assez autonomes.
36:34 Direction à présent, le terrain d'entraînement.
36:40 Tout commence par les étirements.
36:43 Ici, pas moins de 20 heures d'entraînement par semaine.
36:47 Ces jeunes sportifs possèdent certes un talent inné, mais sont surtout le fruit d'un travail physique et technique acharné, à l'image de certains joueurs internationaux qu'ils ont pour modèle.
36:59 La formation ici est très bonne et les coachs essaient de nous mettre à niveau pour pouvoir suivre le rythme.
37:05 Moi, je souhaite ressembler à Karim Benzema à cause de sa finition, son style de jeu et aussi son leadership.
37:12 Moi, je souhaite ressembler à Makosa Senju pour ce qu'il fait, ses passes, il lit bien le jeu et il accompagne ses amis vers l'avant.
37:20 Et quand il s'agit de constater l'évolution de Cepula, le président délégué n'est jamais loin.
37:27 Les enfants, comment ça se passe ? Ça va ?
37:29 Oui, ça va, ça va. C'est le soir, les amis, face à la responsabilité.
37:33 C'est une très bonne initiative. Il faut donner la possibilité aux enfants, aux académiciens de progresser avec eux-mêmes leur conception.
37:41 Et puis bon, peut-être après, les entraîneurs, ils peuvent corriger certaines petites failles. Je pense que c'est bon, ça avance bien, c'est bien.
37:49 Juste derrière, un autre chantier avance également, celui de la conception des prochaines pelouses en gazon naturel.
37:57 Nous sommes à pratiquement 25% d'exploitation. Nous sommes là, présentement, sur le stade gazonné qu'on va bientôt avoir.
38:07 On va avoir bientôt le vestiaire des professionnels, des pros, de l'équipe pro.
38:11 Et puis là, de l'autre côté, on va faire un immense hôtel avec piscine et toutes les commodités d'une grande équipe.
38:19 On a fait un premier pas déjà, mais ça va grandir et ça va devenir une très grande institution.
38:25 Une ambition que nourrit aussi le centre de formation du FC San Pedro.
38:31 Ce bâtiment flambant neuf, sorti de terre il y a moins de deux ans, est en cours de finition.
38:38 Il abritera un bloc administratif, un compartiment pour les joueurs de l'équipe première et un autre consacré à l'académie.
38:48 Ce jour, le manager général est venu s'assurer de l'avancée des travaux.
38:54 Bonjour, ça va ? Comment allez-vous ? Ça avance ? Tout va bien ?
39:03 Chacun aura ses casiers propres à lui.
39:11 Ça, c'est le bureau pour les deux joueurs. La télé sera ici.
39:15 Il y a un climatiseur. Ici, il y aura un autre lit. Ils seront à deux joueurs ici, par chambre.
39:22 Coup provisoire du complexe sportif, 25 millions d'euros, soit plus de 16 milliards de francs CFA.
39:31 Le projet, d'abord c'est une passion, d'abord c'est sportif, après on est dans le business, ça c'est vrai.
39:38 Le retour de surinvestissement, ce n'est pas facile, parce que les joueurs qui vont valoir beaucoup d'argent, ça ne court pas les rues.
39:46 Ce n'est pas notre obsession. Et puis le rêve, c'est d'avoir le plus de joueurs internationaux qui sont issus du centre de l'FC San Pedro.
39:56 Cet édifice, construit en géobéton, doit être mis à disposition dans quelques semaines.
40:02 Alors Adel, le conducteur des travaux, veille à ce que tout soit parfait.
40:09 Il faut essayer de nettoyer les tâches de poussière, on gère ça de l'intérieur ici, après s'il y a quelque chose de faire de l'extérieur, on a qu'à gérer ça.
40:21 Les centres de formation professionnelle organisent régulièrement des journées de détection.
40:28 Ces dernières, ouvertes à tous, sont une occasion en or pour de jeunes joueurs de venir montrer leur talent sportif.
40:36 On vous donne le plateau, de vous mettre en exergue, travailler technique offensive, technique défensive, prise de balle, information, qualité des passes, dribble, faites ce que vous savez faire.
40:46 Vous avez compris ? Le coach est en haut, à chaque fois qu'un joueur va taper dans l'oeil, on va le faire sortir. Bonne chance à tous, merci beaucoup.
40:54 Ce jour-là, coach Hassane Belil et son adjoint sont chargés de repérer les footballeurs les plus prometteurs pour intégrer l'académie du FC San Pedro.
41:05 Tu as vu le numéro 10 là ? C'est un très bon joueur, il a plusieurs qualités, il est en train de faire un super match, il se place bien dans le terrain.
41:16 Sur la centaine de candidats, seuls quelques-uns seront sélectionnés.
41:21 Alors, le formateur d'une des équipes invitées donne de la voix pour que chacun de ces joueurs sur le terrain donne le meilleur.
41:31 Eh oh, avance ! Bien joué, bravo les gars !
41:39 J'espère qu'on retient quelques joueurs à mon niveau, parce que pour certains qui ont des qualités, on voit qu'ils peuvent apporter à l'académie San Pedro.
41:48 Et vous êtes confiant ? Oui, je suis très confiant des mes gamins, parce que c'est un groupe qui travaille un peu longtemps ensemble.
41:55 Après quelques matchs, les premières pépites sont détectées.
42:01 Appelle-le le 12, le 12, appelle-le.
42:03 Après la détection, si le joueur est pris, il va subir des batteries, vraiment des tests pour voir, évaluer ses qualités physiques, techniques et mentales.
42:17 Après, il va rester dans la troisième étape, il va rester dans l'académie où il va jouer plusieurs matchs, où là, on décide, on le prend ou on ne va pas le prendre.
42:28 Ok, merci les gars.
42:29 Beaucoup d'appelés, peu d'élus. C'est le propre à du haut niveau.
42:33 Cependant, les joueurs obtenus à l'issue de cette détection réalisent la chance qu'ils ont.
42:40 Il a joué un bon football, il a pris du plaisir à jouer au foot et heureusement, il a tapé dans l'oeil du corps de San Pedro et j'espère que ça va se passer bien pour la suite.
42:51 Je suis très très heureux d'avoir été retenu. C'est une première étape pour réaliser mon rêve. Même si le chemin est long, je ne compte pas baisser les bras.
42:59 Devenir meilleur, une nécessité pour ces footballeurs s'ils veulent évoluer au plus haut niveau.
43:07 Le regard fixé vers l'horizon et la tête pleine d'espoir, ces ferrues de foot espèrent tous réaliser leur rêve.
43:16 Signé, leur premier contrat pro.
43:19 Et pour débattre, nous a rejoint sur le plateau de Made in Africa, Haïtem Abid, manager général du FC San Pedro, ancien footballeur tunisien, international tunisien.
43:35 Bonsoir, merci d'être avec nous.
43:37 Bonsoir, merci à vous pour l'invitation.
43:39 Nous sommes toujours avec Marie Colomb.
43:41 Alors, je vous pose la première question à vous. Qu'est-ce qui vous a inspiré dans ce reportage que vous venez de voir ?
43:46 Dans ce reportage, c'est assez émouvant. C'est de voir des jeunes qui aspirent à un rêve, qui est de devenir joueur professionnel.
43:59 Franchement, ça fait plaisir et c'est émouvant.
44:06 Alors Haïtem Abid, expliquez-nous déjà, est-ce que vous considérez que dans nos pays africains, il y a du talent ? Les jeunes sont-ils talentueux ?
44:19 Surtout le talent en Afrique. Il y a beaucoup de talent. Vraiment, c'est fou le talent qu'il y a en Afrique.
44:26 Seulement, moi je suis depuis 7 ans en Côte d'Ivoire et l'Afrique souffre du manque d'infrastructures.
44:34 Donc ce que vous dites, c'est qu'entre le rêve des jeunes enfants et de leurs parents et la réalisation de leurs rêves, il y a un élément aussi qui est important, ce sont les infrastructures.
44:42 Bien sûr, et ça manque énormément. Moi d'ailleurs, je suis très content, comme vous avez parlé tout à l'heure, que la Côte d'Ivoire organise la CAND,
44:52 parce que derrière, il y aura les infrastructures, ça va suivre. Je suis très content.
44:56 Moi actuellement, le championnat de D1 ivoirien se joue sur un seul terrain. C'est très compliqué.
45:05 Il y a le sportif du club de Ganois qui a son propre terrain, qui reçoit les adversaires là-bas.
45:09 Mais tout le reste, tout le championnat se joue au champs-pros depuis 2 ans maintenant. C'est compliqué.
45:15 Petite question pour vous, Marie-Colombe. Dites-nous, lorsqu'on a des joueurs ivoiriens, par exemple, qui vont en Coupe d'Afrique, qui sont présents dans le monde entier,
45:23 est-ce que, automatiquement, vous sentez l'engouement national autour de nos joueurs sur vos ventes ? Est-ce qu'il y a un lien ?
45:34 Un joueur étranger qui signe dans un autre club, on sent l'engouement, on sent la population autour de ce joueur.
45:41 Même les personnalisations de maillot se font à l'effigie de ce joueur. Mais nous, en Afrique, on ne sent pas. En Côte d'Ivoire, on ne sent pas.
45:49 Il y a eu le phénomène de Drogba à un moment, mais avec la génération qui est là, on ne sent pas.
45:57 C'est important de le noter. Il nous faut de plus en plus de stars. Parfois, on va avoir l'occasion d'en parler.
46:03 Vous aussi, vous étiez quand même allé dans une école de football assez jeune, avant de devenir internationale tunisienne.
46:09 Vous avez déjà joué par le passé à l'espérance de Tunis, que nous connaissons.
46:13 Alors, combien de temps on passe, en général, quand on rentre à l'académie, par exemple, à l'âge de 11 ans, avant de sortir de l'école et puis aspirer à avoir un poste ?
46:25 Ça dépend. Moi, je donne un exemple. Par exemple, à Tunisie, moi, j'ai tout appris dans les quartiers.
46:30 Quand je suis parti à l'espérance à l'âge de 11 ans, moi, j'étais prédisposé. Comme on dit, c'est le talent inné.
46:38 Moi, je l'avais, ça. Depuis 5-6 ans, j'étais dans les quartiers. Même la grande ville, la capitale, Tunis, il y avait beaucoup de terrains de foot,
46:47 qu'on appelle les terrains de quartier. Donc, j'en ai bien profité. Quand je suis parti à l'âge de 11 ans à l'espérance,
46:54 on m'a mis directement avec les anciens, avec les joueurs qui savaient. J'ai progressé naturellement. J'ai fait mes deux années d'école, mes deux années de minimes, KD.
47:03 Après le KD, j'ai été surclassé. J'ai commencé à fréquenter l'équipe senior à partir de 18 ans. Maintenant, 17 ans, 18 ans, si un joueur vraiment,
47:12 à niveau international, il ne commence pas à taper aux portes de l'équipe professionnelle, c'est maintenant 18 ans, il faut qu'il soit là en équipe professionnelle senior.
47:21 Alors, est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, passer par une académie, c'est la voie royale ? Est-ce que c'est un passage obligé ?
47:31 Bien sûr, c'est fondamental parce que la formation, ce n'est pas facile. C'est beaucoup d'étapes. C'est la pré-formation, c'est-à-dire la découverte, l'initiation au foot.
47:39 Après, c'est la formation. Après, c'est la post-formation. Ce n'est pas facile de former un joueur. D'ailleurs, c'est pour ça que je vous dis, moi, c'est les infrastructures.
47:49 Après, c'est la compétence aussi parce qu'il faut une certaine qualité pour les éducateurs, pour les formateurs. Et les joueurs africains, moi, je peux faire le constat sur la Côte d'Ivoire,
47:59 mais c'est partout pareil, ils sont trop pressés d'aller vers l'étranger. Ils sont trop pressés. Et c'est pour ça que nous, on a constaté, on a vécu plusieurs cas de joueurs qui partent,
48:10 qui reviennent les mains vides, qui reviennent brûlées parce qu'ils sont partis trop vite en Europe. Et ça, il faut que les joueurs comprennent qu'ils ont besoin d'une certaine année de formation
48:25 pour qu'ils soient prêts à affronter le monde du professionnalisme.
48:30 - Alors, ça coûte combien à peu près de former un jeune ? A peu près par an ? On peut l'évaluer ?
48:38 - Sincèrement, je ne peux pas te dire comme ça, mais c'est beaucoup de charges. Le change de formation, d'ailleurs, je reviens sur ça, c'est du fonds propre de notre président du club.
48:50 Donc c'est du fonds propre, il n'y a pas d'apport externe.
48:52 - Je rappelle que le coût global de la construction, on a autour de 16 milliards de francs CFA.
48:56 - Oui, c'est 25 millions d'euros et il manque encore aux environs de 5-6 millions d'euros pour que tout soit bouclé.
49:03 - Oui. Alors, pour investir autant, ça veut dire que derrière, on peut s'attendre quand même à des retombées pour équilibrer les investissements et les charges d'aujourd'hui.
49:14 Donc, ça représente quoi à peu près la vente d'un joueur ?
49:18 - Ben, justement...
49:19 - A peu près, les marges ?
49:21 - Justement, c'est au cas par cas. Et là où on va chercher l'argent, les clubs ivoiriens, africains, généralement, c'est sur la revente.
49:31 C'est pas sur le transfert, à proprement parler, parce que nous, comment on se fond les choses ?
49:37 On demande une somme d'argent plus un pourcentage sur la revente.
49:42 Parce que ce joueur, ce même joueur qui, je vais dire n'importe quoi, qui valait 100 000 euros ici en Côte d'Ivoire, la première vente, on va le placer en Europe pour une certaine somme.
49:52 Mais ce même joueur, il va valoir des millions dans deux saisons, par exemple, après.
49:56 Et c'est là que le club africain peut aller chercher des sommes d'argent honnêtes pour subvenir aux besoins du centre et la formation et tout et tout.
50:05 C'est sur la revente.
50:06 - Alors, c'est intéressant. Ça veut dire qu'il y a la vente et la revente.
50:10 - Voilà. Il y a le cas d'un joueur ivoirien qui n'a que 19 ans. En 2021, il était encore à Abobo.
50:18 Il est parti dans un club en Norvège. Ce joueur est sollicité maintenant par Chelsea pour 80 millions d'euros.
50:26 - Waouh ! Alors, ces quelques joueurs-là, ils représentent aujourd'hui quel pourcentage de ceux qui arrivent quand même à avoir des contrats de ce niveau ?
50:35 Quel pourcentage des jeunes qui sont mis en formation ?
50:39 - Non, ça, les joueurs qui percentent après, le pourcentage, c'est minoritaire.
50:46 - 5 %, 5 % ?
50:47 - On peut dire ça. On ne peut dire pas plus que ça. Parce que c'est des milliers qui espèrent devenir professionnels, qui espèrent devenir des top joueurs.
50:55 Mais la vérité, c'est que ceux qui percentent après, c'est peu. Et ce n'est pas évident. C'est très compliqué.
51:03 Ce ne sont pas tous les joueurs qui deviennent professionnels, qui peuvent après vivre à travers les gains qu'ils vont faire au foot.
51:10 Et nous, on tient beaucoup à expliquer ça à nos jeunes parce que nous, on forme d'abord l'homme, le futur père de famille.
51:18 On lui donne les moyens de savoir survivre si jamais ça ne perce pas dans le foot.
51:23 - Haïtem Abid, vous êtes un passionné, si on veut vous écouter.
51:26 - Si c'est sur le foot, c'est sûr.
51:28 - Si on veut vous écouter, je rappelle que Haïtem Abid est le manager général du FC San Pedro, ancien international tunisien, qui donne de son énergie pour la réussite de Haïtem.
51:40 - Pour finir, j'aimerais bien m'en souvient ce que la Côte d'Ivoire profite bien de la Cannes.
51:48 Pour tout le monde, parce que moi, à mon avis, il y a maintenant l'avant Cannes, le foot et tout ce qui tourne autour de l'avant Cannes, il y aura l'après Cannes.
51:58 Tout mon souhait, c'est que tout le monde profite de la Cannes pour vraiment, surtout le football, que la Côte d'Ivoire passe à notre palier, à notre dimension,
52:09 parce que tout le monde peut en profiter, surtout les jeunes, les milliers de jeunes, qui vraiment, pour eux, le football est vraiment un ascenseur social du meilleur au monde.
52:22 Donc tout mon souhait, que tout le monde profite de la Cannes ici en Côte d'Ivoire.
52:26 - L'après Cannes, Marie Colomb, est-ce que vous avez le sentiment que si on arrive à avoir de gros championnats ici en Afrique, il y aura un impact sur vos activités ?
52:35 - Effectivement, effectivement, parce que là, j'ai parlé, que j'étais émue de voir, de voir les enfants jouer, parce que tout ce qu'ils utilisent un peu comme matériel de sport et autres,
52:47 c'est ce que nous on vend, c'est-à-dire en partant du ballon, de la paire de foot, ainsi de suite, et les maillots.
52:53 Et si ce secteur, il est bien travaillé, il est bien conçu, je pense qu'il y a du business autour qui va se développer.
53:01 - C'est-à-dire que plus d'académie, plus d'infrastructure, plus de sponsors pour les championnats locaux, plus de business pour vous, les équipements vont se vendre davantage,
53:10 plus de fréquentation des clubs, plus même de pratiques du sport en général.
53:16 Marie Colomb, Conan, merci beaucoup. Aïtem Abid, merci, vous avez suivi donc Made in Africa.
53:21 Merci à vous, chers invités, d'avoir participé à cette émission.
53:24 Merci à vous aussi, fidèles téléspectateurs, de l'avoir suivi.
53:27 N'oubliez pas que vous pouvez retrouver cette émission sur notre site Internet, c'est www.rti.ci, ou alors sur nos réseaux sociaux, Made in Africa pour Facebook,
53:37 et Made in Africa TV pour Instagram et Twitter.
53:40 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission, tant les équipes de production d'éléphants africains que les équipes de réalisation de la RTI.
53:49 Mesdames et messieurs, je vous souhaite une excellente Cannes.
53:51 Je vous donne rendez-vous en 2024 pour la suite de nos programmes avec Made in Africa, et on souhaite beaucoup de succès aux éléphants de Côte d'Ivoire.
53:58 Bonne suite de programmes sur RTI.
54:00 (Générique)

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