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00:00 Cette finale, elle est à l'image du parcours des Ivoiriens, des renversements de situation,
00:06 le Phoenix qui est renaît de ses cendres, qui n'est jamais mort au final.
00:09 Exactement.
00:10 Ils nous auront tout fait au cours de cette compétition avec, on rappelle, une première
00:14 victoire puis deux défaites.
00:16 Un huitième de finale, qualification au tir au but contre le Sénégal et puis derrière
00:20 ils enchaînent.
00:21 Une belle victoire sur le Mali, qui était une bonne équipe du Mali, mais une victoire
00:25 difficile, 2-1.
00:26 La victoire sur la RDC qui était probablement celle, on l'a dit, la plus maîtrisée.
00:30 Puis là, face au Nigeria, on se disait ça y est, ça passera pas parce que le Nigeria
00:34 n'avait concédé que deux buts dans la compétition.
00:36 Donc un seul sur une action de jeu et puis ils ont réussi à le faire.
00:42 Chapeau.
00:43 Parce que franchement, j'avais de gros doutes moi après parce que le mur nigérian, il
00:46 était difficile à effriter et ils ont réussi à le faire.
00:50 Bravo les élèves.
00:51 De plus que seulement encaissés, c'est vrai, par les Super Eagles dans cette compétition,
00:53 ils en ont encaissé autant ce soir sur un match.
00:56 Finalement, votre ressenti à vous, François ?
00:57 Une victoire totalement méritée.
01:00 C'est vrai que les scénaristes qui sont sur le documentaire déjà en train de travailler
01:03 pour nous faire revivre.
01:04 On espère.
01:05 J'espère qu'on aura les coulisses.
01:06 Parce que franchement, c'est un scénario digne d'une série, digne d'un film, tout
01:11 ce qu'on veut.
01:12 On en avait déjà parlé et là c'est la cerise sur le gâteau puisqu'évidemment,
01:14 il y a la victoire au bout pour le peuple ivoirien.
01:17 Avec les larmes, souvenez-vous de ces images en larmes.
01:20 J'ai comme ça une image qui me revient.
01:22 La Guinée équatoriale gagne 4 buts à 0.
01:26 Il y a Adingras, ce jeune joueur de 22 ans qui était blessé en début de compétition,
01:30 qui n'a pas pu faire grand chose lors du premier tour, qui est en larmes véritablement.
01:33 Et là, sur ce match-là, c'est lui le meilleur joueur de passe décisive.
01:36 Et il doit être en larmes, mais pour des bonnes raisons.
01:38 Cette fois, à 22 ans, il remporte sa première canne.
01:40 Tout ça pour vous montrer à quel point on est passé de quelque chose de très irrationnel
01:45 à quelque chose quand même qui est devenu de plus en plus possible.
01:48 On a senti que c'était de plus en plus possible dans cette équipe.
01:51 Avec, vous aviez la dit, cette demi-finale très maîtrisée
01:54 et totalement dominée de la part de la Côte d'Ivoire.
01:57 Et même aujourd'hui, je trouve qu'ils auraient pu évidemment s'éteindre
02:01 après l'ouverture du score du Nigeria, prendre vraiment un coup sur la tête.
02:04 Et finalement, ils ont continué, ils ont dit "on n'est jamais mort".
02:08 Ça leur a donné une force incroyable d'être au bord du précipice
02:11 et ça leur a permis de remporter cette compétition.
02:13 Et je suis sûr, messieurs, que vous avez envie d'entendre et d'écouter votre acolyte,
02:16 Hervé Coimbeau, qui a pris la direction d'Abidjan.
02:19 - On est jaloux ! - On est jaloux un peu de Hervé,
02:23 qui va profiter et qui est un peu le porte-bonheur d'ailleurs des Ivoriens,
02:26 parce que ça correspond, son arrivée à Abidjan correspond
02:30 à la renaissance et à la résurrection des éléphants.
02:33 Hervé, votre ressenti sur cette rencontre, s'il vous plaît.
02:35 Oui, en fait, je pense que c'est une rencontre que la Côte d'Ivoire ne pouvait pas perdre
02:46 parce qu'ils avaient tout pour gagner.
02:48 Effectivement, ils sont rentrés directement dans leur match.
02:52 Les Nigériens ont refusé de jouer.
02:53 Ils ont marqué sur leur seule occasion en premier mi-temps.
02:56 Et là, cette équipe a su démontrer ses ressources mentales
02:59 qu'elle montre depuis les huitièmes de finale, effectivement.
03:02 Je ne dirais pas depuis que je suis arrivé,
03:03 puisque je suis arrivé pour les quart de finale.
03:05 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, il y avait une volonté d'aller chercher cette victoire,
03:09 de ne pas attendre les prolongations.
03:10 Et c'est bien que les deux absents du premier tour,
03:13 Adingra et Aller, se soient montrés aujourd'hui sous le meilleur jour.
03:19 Vous parliez des ressources mentales et c'est vrai qu'elle a des ressources mentales,
03:22 cette équipe, parce que on aurait pu imaginer qu'après une défaite 4 à 0
03:27 face à la Guinea Equatoriale, on se souvient des spectateurs qui sortaient du stade,
03:31 qui demandaient la démission de Gasset, qu'ils ont obtenu finalement.
03:36 Ils l'ont eu d'une certaine façon.
03:37 Et en fait, Gasset l'a bien senti.
03:39 Mais cette équipe-là, elle aurait pu exploser.
03:41 Et c'est là où ça a été effectivement très bien géré par Emersfa et Guy Demel,
03:45 qu'il a rejoint pour l'épauler dans cette nouvelle mission.
03:48 C'est qu'en fait, Gasset avait senti le truc.
03:51 Il a 70 ans, il connaît un peu le monde du football.
03:53 Il a dit "je me retire, si je gêne, je me retire".
03:55 Et du coup, les joueurs se retrouvaient face à leurs responsabilités,
03:58 face à leur peuple, face à ces supporters qui attendaient tant d'eux.