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00:00 On a dû attendre un peu longtemps, comme hier soir, face entre la RDC et l'Egypte
00:05 pour connaître le qualifié pour ses quarts de finale.
00:09 Et c'est le tenant du titre, le Sénégal qui sort.
00:11 Est-ce que c'est une surprise ou pas ?
00:13 Oui, c'est une surprise.
00:14 Alors, c'est une surprise au vu, évidemment, de ce que les deux équipes ont montré
00:17 depuis le début de la compétition, parce qu'on a vu un Sénégal
00:21 très fort lors du premier tour.
00:23 Moi, j'ai trouvé et je pense qu'il va peut-être y avoir débat avec Carvé
00:26 parce qu'on en a parlé à l'oriente.
00:27 Moi, j'ai trouvé un Sénégal qui était plutôt sûr de ses forces
00:30 après l'ouverture du score très rapide de Dialo.
00:32 J'ai vu un Sénégal presque qui maîtrisait cette équipe ivoirienne,
00:36 peut-être trop, à tel point qu'ils se sont fait surprendre
00:39 par ce pénalty en fin de rencontre et qu'ils ont laissé peut-être
00:44 encore la Côte d'Ivoire dans le match, alors qu'ils auraient dû,
00:47 avant cela, tuer le match.
00:49 Et c'est vrai qu'ils n'ont pas réussi à le faire.
00:50 Et ils ont eu des occasions de s'en prendre.
00:52 Voilà, on sait comment ça se passe.
00:53 Quand on n'arrive pas à tuer le match, à marquer ce deuxième but,
00:55 on reste évidemment sous la menace d'une égalisation.
00:58 Oui, c'est vrai que pour moi, pour une fois,
01:02 El Tactico, Alucicé, s'est trompé dans ses choix
01:05 parce que le fait de se priver d'un joueur au milieu de terrain
01:08 a fait que l'équipe a joué forcément bas.
01:10 Je ne sais pas pourquoi il a choisi aujourd'hui de partir
01:12 sur un système à trois défenseurs.
01:13 Il a accepté d'être dominé en tout cas.
01:15 C'était le parti pris et on avait l'impression d'Alucicé, soi.
01:17 Et le fait d'avoir marqué très tôt a fait que ça a donné le sentiment
01:21 d'avoir fait le bon choix.
01:23 Mais pour une fois, franchement, je ne les ai pas sentis en maîtrise.
01:27 Il y avait effectivement côté Ivoirien en première mi-temps, Crasso.
01:31 Ils n'ont pas concédé beaucoup d'occasion avant le dernier quart d'heure.
01:34 Mais pas parce qu'ils étaient forts, mais surtout parce que l'équipe
01:37 ivoirienne n'arrivait pas à mettre la vitesse,
01:38 n'arrivait pas à mettre la densité.
01:39 Une domination stérile.
01:41 Mais dès l'instant où les changements sont arrivés,
01:44 qu'il y a un peu plus de vitesse, ça a tout de suite été difficile.
01:49 Il faut voir que le gardien, Mendy, a été beaucoup plus sollicité
01:55 dès la première mi-temps que sur les trois premiers matchs.
01:58 Je trouve qu'aujourd'hui, l'équipe sénégalaise, elle a donné ce sentiment
02:02 parce que pendant tout le premier tour, elle a géré.
02:04 Mais aujourd'hui, j'ai trouvé qu'elle n'était pas en maîtrise.
02:05 Peut-être un peu aussi de sentiment de supériorité.
02:09 Alors est-ce qu'ils l'ont pas pris un peu comme ça,
02:10 avec ce sentiment de supériorité de Sénégalais ?
02:12 Moi, je rejoins ce que dit Hervé sur Alucicé, qui a fait évidemment
02:16 beaucoup, beaucoup de bons choix en tant que sélectionneur.
02:20 Là où je me dis peut-être qu'il s'est trompé aussi,
02:23 c'est au moment des changements.
02:25 Il ne fait pas de changement rapidement.
02:27 Il y a le changement de Jackson à la place de Diallo avant le but.
02:30 Mais sinon, il n'y a aucun autre changement.
02:31 Quand on a des joueurs comme Ilimane Ndiaye qui peuvent conserver un ballon,
02:35 comme Mendy, comme Idrissa Gueye, qui peut apporter quelque chose aussi
02:39 au milieu de terrain. C'est vrai que Pabgué, il n'était pas là, il était forfait.
02:42 Je pense qu'il aurait dû peut-être faire des changements.
02:45 Et ce sont les changements ivoiriens qui ont fait la différence avec Allaire,
02:48 passeur pour Pepe sur l'action du pénalty, les deux hommes qui étaient frais.
02:52 Et je pense que là, il s'est trompé.
02:53 Alucicé, peut-être qu'il a fait confiance à son once de départ,
02:56 quasiment jusqu'à la fin, en se disant que les Ivoiriens étaient
03:01 incapables de leur marquer un but.
03:03 Oui, mais c'est...
03:04 Les véritables, les vraies occasions ivoiriennes, ce soir,
03:07 elles interviennent quand même à la 70e, 73e.
03:10 Oui, autour de ça, avec Mendy qui fait de très beaux arrêts.
03:12 C'est une domination, voilà.
03:14 On le sent, on le voit sur les plans larges, sur le terrain.
03:18 L'équipe siennagalesse qui est très, très bien en place.
03:20 Les lignes sont très bien en place.
03:22 C'est Kofana qui porte la balle, mais qui ne trouve pas non plus les solutions devant.
03:25 Oui, non, c'est vrai qu'au début du match, effectivement,
03:28 il n'y avait pas de mouvement devant chez les Ivoiriens.
03:31 Mais il faut dire que l'équipe ivoirienne était une équipe,
03:34 on ne va pas dire expérimentale, puisque là, quand même,
03:37 on peut signaler les choix forts de la nouvelle direction technique nationale,
03:42 d'Emmers Fahé, qui a fait le choix de partir avec une équipe très expérimentée.
03:46 Il a fait revenir quasiment tous les champions d'Afrique 2015 qui étaient titulaires aujourd'hui.
03:51 Effectivement, ça manquait de vitesse, ça manquait de précision, de folie au milieu de terrain.
03:57 Mais je trouve quand même que, quelqu'un comme Seri m'a surpris,
04:01 je trouve que le milieu de terrain qui était quand même la force du Sénégal n'était pas aujourd'hui présent.
04:06 Effectivement, ils ne se sont pas mis en danger parce qu'ils étaient près de la ligne
04:08 et puis ils étaient près de l'espace de réparation.
04:11 Mais à force d'attendre, dès l'instant où il y a eu de la vitesse, on les a mis en danger tout de suite.
04:15 Bonsoir.
04:15 Oui, sur cette équipe effectivement sénégalaise,
04:18 bon, c'est une énorme déception puisqu'on les voyait encore comme des super favoris pour leur propre succession.
04:24 Effectivement, il y a peut-être le fait d'affronter la Côte d'Ivoire
04:28 et on l'avait dit quand même que c'était un danger et même eux le savaient,
04:31 puisqu'ils en avaient parlé, que ça pouvait être un piège.
04:34 Cette équipe ivoirienne qui revient de nulle part, qui était éliminée,
04:37 en tout cas, elle se pensait éliminée au soir de cette défaite face à la Guinée équatoriale.
04:41 Il y a forcément quelque chose aussi inconsciemment, peut-être de l'ordre,
04:46 c'est presque irrationnel en fait ce qui se passe dans cette équipe ivoirienne,
04:49 parce que bien évidemment, ils sont sans doute...
04:51 Passés par tous les États en l'espace de huit jours.
04:53 Si on prend les joueurs individuellement, ils sont sans doute un peu inférieurs à cette équipe sénégalaise,
04:57 même s'il y a des très bons joueurs dans cette équipe de Côte d'Ivoire.
05:00 Mais on l'a vu, il s'est passé quelque chose,
05:02 il s'est passé la déception, la grande tristesse de tout le peuple ivoirien et même des joueurs.
05:06 Ils se sont remobilisés.
05:08 Il y a Emers Fahé qui est arrivé.
05:10 On sait aussi, on en a parlé,
05:12 Kervé Renard a un temps été pressenti pour prendre le poste.
05:16 Ça a peut-être aussi resserré les liens autour d'Emers Fahé.
05:19 Sery, d'ailleurs, qui a été titulaire aujourd'hui à la place de Kessier,
05:22 choix fort de la part d'Emers Fahé, qui a fait un très bon match.
05:25 Sery lui-même disait "on va le faire aussi pour notre coach".
05:28 Donc il s'est passé quelque chose dans cette équipe ivoirienne.
05:31 Alors moi, je trouve qu'ils ont quand même sérieusement...
05:33 Ils sont passés tout proche de l'élimination.
05:35 Il faut être très clair, s'il n'y a pas ce pénalty à la fin.
05:37 Ils sont passés tout proche de l'élimination.
05:39 Mais honnêtement, il faut reconnaître qu'il y avait du caractère
05:43 parce que même à 1-0 pour le Sénégal, même quand ils étaient bousculés,
05:46 cette équipe ivoirienne n'a jamais rien lâché.
05:49 On l'a senti.
05:49 Et ça, c'est important, ce que dit François Hervé,
05:51 justement pour la suite de la compétition.
05:53 Alors la suite de la compétition, ce sera soit le Burkina, soit le Mali pour les Ivoiriens.
05:57 Mais cet esprit de groupe, cet esprit collectif maintenant de guerrier,
06:01 il va falloir se méfier des Ivoiriens encore plus.
06:03 Oui, il va falloir se méfier d'eux.
06:05 Et surtout qu'effectivement, ils ont retrouvé ce côté guerrier
06:08 parce que jusque-là, c'est sur le plan mental qu'ils ont failli contre la ligne équatoriale.
06:11 Ils ont totalement lâché.
06:14 Dès l'instant, ils ont encaissé le deuxième but.
06:16 Aujourd'hui, alors que les événements étaient contraires
06:17 parce qu'à un but très tôt dans le match, ils ne se sont pas désolidarisés.
06:21 Ils sont allés chercher leurs résultats.
06:23 Ils y ont cru jusqu'au bout.
06:24 Effectivement, sur le plan technique, ce n'est pas la meilleure équipe de la compétition,
06:30 mais elle a démontré une force mentale aujourd'hui.
06:31 Et sur les pénaltys, ce n'est pas une force habituelle de l'équipe ivoirienne
06:35 parce que justement, sur le plan mental, ça passe.
06:37 Donc peut-être le choix d'avoir fait revenir les champions d'Afrique 2015,
06:41 les Séries, les Gradel.
06:44 Finalement, Gradel n'a pas fait un très gros match, mais il était là.
06:47 Et quand on voit les entrants, justement, je prends l'exemple de Kessier,
06:49 qui était quand même capitaine, qui avait le brassard en ce début de compétition,
06:53 qui est entré en jeu.
06:53 C'est lui qui marque le pénalty qui permet à la Côte d'Ivoire de se réaliser.
06:57 Il marque aussi son pénalty qui qualifie la Côte d'Ivoire.
07:00 Mais quand il est entré en jeu, ce n'était pas le même Kessier.
07:02 Ce n'est pas le Kessier qu'on a vu très décevant lors du premier match.
07:05 Alors certes, c'est vrai que c'était une équipe ivoirienne qui devait marquer ce but.
07:08 Donc on avait une équipe qui avait plus le ballon.
07:11 Mais voilà, j'ai trouvé des joueurs qui avaient changé, même d'attitude, de visage.
07:16 Alors attention, parce que c'est vrai que le Sénégal a montré aussi de bonnes choses.
07:20 Moi, je trouve sur cette partie,
07:21 je ne trouve pas que ce soit un mauvais Sénégal.
07:23 Donc c'est pour ça que ça rehausse aussi la performance ivoirienne d'être resté dans le match.
07:27 Je trouve que le Sénégal a montré de bonnes choses quand même,
07:29 même s'ils auraient dû être plus efficaces devant.
07:32 - Notamment sur les contres, ils auraient pu piquer les Ivoiriens à plusieurs reprises.
07:35 - Ils auraient pu mieux négocier quelques contres,
07:38 mais effectivement, le problème, c'est qu'ils sont restés trop bas très tôt.
07:41 Ils ont vraiment voulu rapidement jouer les contres.
07:44 Alors qu'ils avaient l'équipe pour faire le jeu,
07:47 pour gêner un peu plus les Ivoiriens, pour jouer un peu plus haut.
07:51 Comme ils l'ont fait en début de tournoi, parce que là,
07:53 on retrouvait l'équipe du Sénégal du début du tournoi de la Coupe d'Afrique 2021,
07:58 où effectivement, ils jouaient avec un bloc très bas.
07:59 Et aujourd'hui, ils ont trop attendu.
08:02 Ils ont mal négocié deux, trois contres,
08:03 même si dans l'absolu, je pense qu'ils auraient pu avoir une pénalty.
08:06 Là aussi, on n'est pas d'accord.
08:08 - On aurait discuté longtemps.
08:10 On parlait aussi du carton rouge de Sane,
08:12 le jaune qui aurait pu se transformer en rouge en début de rencontre
08:15 et ça aurait pu changer la donne.
08:16 - Voilà ce qu'on pouvait dire en tout cas pour cette rencontre
08:19 entre la Côte d'Ivoire et le Sénégal et l'élimination des tenants du titre
08:22 et le miracle qui continue pour les éléphants,
08:26 la résurrection, ressuscité dans cette Coupe d'Afrique des Nations.