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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:03 Connaissez-vous le sentiment d'insécurité ? Celui dont parle Elisabeth Borne, la Première
00:00:08 ministre, qui visiblement n'a pas compris qu'il ne s'agit plus d'un sentiment
00:00:11 mais d'une réalité.
00:00:12 On entendra la mère de Romain Surizer, Marie-Hélène Thoraval, lui répondre avec calme
00:00:16 et dignité.
00:00:17 Elle était l'invité de notre antenne ce matin chez Sonia Mabrouk.
00:00:20 On entendra aussi les syndicats de policiers lui raconter leur quotidien, comme Manis
00:00:24 où mardi soir, un policier qui rentrait chez lui a été reconnu et attaqué par une
00:00:28 bande de jeunes délinquants, il a failli y laisser sa peau.
00:00:31 Certains avaient 12 ans.
00:00:32 Et puis on lui répondra enfin qu'au point de Biraken, ce n'est pas le sentiment d'insécurité
00:00:37 qui a frappé à mort un touriste allemand et blessé deux autres personnes, samedi dernier,
00:00:41 mais c'était un terroriste islamiste, Fiché S, qui a semé le chaos tout près de la
00:00:46 stèle du Veldiv, car c'était là qu'il se rendait lors de son parcours meurtrier
00:00:49 pour profaner ce haut lieu de la mémoire de la chauve.
00:00:52 De son côté, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a compris depuis longtemps
00:00:56 qu'on ne peut plus parler de sentiment d'insécurité.
00:00:59 Il appelle toutes les forces de l'ordre à une vigilance maximum en ce début de Hanoukka,
00:01:03 la fête des Lumières Juives.
00:01:05 On verra que nos compatriotes juifs vivent toujours la peur au ventre, deux mois après
00:01:09 les attaques du 7 octobre en Israël.
00:01:11 Voilà pour les grands thèmes de nos débats ce soir.
00:01:14 Mais tout de suite, il est 17h01, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec
00:01:18 Simon Guylain.
00:01:19 Les forces israéliennes encerclent la maison du chef du Hamas, situé dans le sud de l'enclave
00:01:26 palestinienne.
00:01:27 C'est ce qu'a affirmé le Premier ministre israélien Benhamin Netanyahou.
00:01:30 Fouillay Hassinouar est considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël.
00:01:35 Et il se cacherait sous terre, selon un porte-parole de l'armée israélienne.
00:01:38 La mairie de Paris répond à Clément Beaune et assure que la vitesse baissera sur le périphérique,
00:01:43 malgré l'opposition du gouvernement.
00:01:45 Anne Hidalgo souhaite limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien après
00:01:50 les Jeux Olympiques 2024.
00:01:51 Mais le ministre des Transports a indiqué que l'État ne validera pas cette mesure.
00:01:55 Et puis le Danemark adopte une loi qui interdit les autodaffés du Coran.
00:02:00 Le but est d'enrayer la vague de profanation de livres sains qui a été observée ces derniers
00:02:04 mois au Danemark et qui ont d'ailleurs entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans
00:02:08 pendant l'été lors.
00:02:09 Merci beaucoup Simon à tout à l'heure 17h30 pour un autre rappel des titres de l'actualité.
00:02:14 Eric Nolot est là, bonsoir Eric.
00:02:15 Bonsoir Laurence.
00:02:16 Journaliste et écrivain.
00:02:17 Louis Dragnel, chef du service politique de Reuil.
00:02:18 Bonsoir Louis.
00:02:19 Nous sommes avec Céline Puy, napolitologue et journaliste à Causer.
00:02:22 Bonsoir Céline.
00:02:23 Et on a le plaisir d'accueillir Grégory Jorand.
00:02:24 Bonsoir.
00:02:25 Secrétaire générale d'unité SGP.
00:02:27 On va revenir évidemment avec vous.
00:02:28 Sur le sentiment d'insécurité, c'est vrai qu'Elisabeth Borne a fait très fort ce matin
00:02:33 dans son interview au Figaro, Eric Nolot, le sentiment d'insécurité.
00:02:35 Ça faisait quand même des mois qu'on n'en parlait plus du sentiment.
00:02:39 Oui c'est vrai.
00:02:40 Alors il y a un phénomène très très curieux, c'est que plus vous êtes éloigné du terrain,
00:02:43 plus vous parlez de sentiment d'insécurité, plus vous êtes proche du terrain, plus vous
00:02:47 parlez d'insécurité.
00:02:48 Alors il y a peut-être un rapport.
00:02:50 Moi je n'en veux pas à des Premières Ministres, c'est normal qu'elles soient protégées.
00:02:53 Madame Borne passe de Matignon sous protection policière à tel lieu sous protection policière,
00:02:58 elle ne sait pas ce que c'est que l'insécurité.
00:03:00 Mais quand on gouverne un pays, quand on est aux affaires, on doit se mettre à la place
00:03:04 des Français qui eux savent très bien ce que c'est que l'insécurité tout court.
00:03:08 Une femme sait très bien qu'à 22h dans certains transports en commun, il y a plus
00:03:12 qu'un sentiment d'insécurité, on prend un risque.
00:03:15 En effet, il y a beaucoup de femmes d'ailleurs qui renoncent à prendre les transports en
00:03:18 commun et c'est valable aussi pour les hommes dans d'autres circonstances.
00:03:21 Je pensais vraiment qu'on en avait terminé avec ce déni de réalité et bien malheureusement,
00:03:25 apparemment tout le travail est à refaire.
00:03:27 Alors j'aimerais qu'on écoute Marie-Hélène Toraval qui est la maire de Romance-sur-Isère
00:03:30 qui a répondu ce matin chez Sonia Mabrouk à Elisabeth Borne, qui a dénoncé l'insécurité
00:03:36 croissante dans notre pays.
00:03:37 On fait le point avec Marie-Léa Chevalier et puis je vous passerai la parole évidemment
00:03:39 Grégory Giron, Céline Pina et Louis Dragnel.
00:03:42 La maire de Romance-sur-Isère est en colère.
00:03:44 Moi j'ai beaucoup de respect pour les gens qui s'engagent et qui ont des responsabilités
00:03:50 mais je me permets de dire que non, je ne peux pas entendre ce qui est dit par Madame
00:03:53 le Premier ministre.
00:03:54 Je dis juste une chose, c'est que l'insécurité, ce n'est pas ressenti, c'est une réalité
00:04:00 vécue.
00:04:01 En cause, les propos d'Elisabeth Borne, la Première ministre, dans les colonnes du Figaro.
00:04:05 Il y a un besoin évident d'autorité et une attente de sécurité sur tout le territoire.
00:04:10 Je pense notamment aux villes moyennes, aux campagnes, qui ne sont pas épargnées par
00:04:14 ce sentiment que la violence augmente.
00:04:16 Marie-Hélène Thauraval, maire de Romance-sur-Isère, avait reçu le 29 novembre dernier des menaces
00:04:22 de mort et de décapitation.
00:04:23 Suite à la mort du jeune Thomas Acrépole, elle avait affirmé que la délinquance provenait
00:04:28 du trafic de drogue et de la radicalisation.
00:04:30 Elle avait également regretté que les prénoms des mises en examen n'aient pas été dévoilés.
00:04:35 Moi je suis très attentive à cette majorité de personnes qui aspirent à vivre paisiblement
00:04:41 mais qui aujourd'hui ne le peuvent pas.
00:04:43 Et ça, ça n'est plus acceptable.
00:04:45 Ressentis aux réalités vécues, selon le baromètre fiducial de la sécurité, 58%
00:04:50 des Français affirment se sentir souvent en insécurité dans leur quotidien.
00:04:54 Et ça, évidemment, c'est une réalité que vous, les policiers, vous vivez en première
00:04:59 ligne tous les jours.
00:05:00 Oui, en première ligne tous les jours.
00:05:03 D'ailleurs, je le dis souvent, mes collègues sont quand même, je crois, les premiers observateurs
00:05:06 d'augmentation des violences, des difficultés qu'on connaît sur le terrain.
00:05:11 Et souvent les premières victimes aussi.
00:05:13 J'en rappelle qu'il y a plus de 12 ou 13 000 policiers blessés par an.
00:05:18 Je suis assez étonné, en effet, qu'on ait encore une responsable comme notre première
00:05:23 ministre qui puisse dire que ça n'est qu'un sentiment.
00:05:25 Je veux dire, il suffit de faire trois clics et d'aller voir le service de statistique
00:05:29 du ministère de l'Intérieur.
00:05:30 On pourrait dire que c'est que des chiffres, mais quand même, juste un chiffre.
00:05:33 Juste un.
00:05:34 Les violences physiques sur les personnes de 15 ans et plus, en 2018, 250 000 faits.
00:05:38 En 2022, 350 000.
00:05:41 On regarde le schéma, la flèche, je l'ai montré à Céline tout à l'heure, vous
00:05:46 voyez une flèche qui part comme ça.
00:05:47 Et toutes les atteintes aux personnes, quelles qu'elles soient, sont en explosion.
00:05:51 Alors oui, il y a des chiffres qui baissent, mais les atteintes aux personnes, c'est quand
00:05:55 même ce qui définit particulièrement l'insécurité, puisque quand on se sent en insécurité,
00:06:00 c'est souvent physique et on n'est pas bien.
00:06:02 Et on voit bien que justement, les atteintes aux personnes sont en explosion depuis quatre
00:06:05 ans dans notre pays.
00:06:06 C'est simplement factuel.
00:06:07 Ça illustre vraiment pour moi, Céline Pina, la déconnexion d'une partie de nos élites
00:06:11 politiques.
00:06:12 Et je pense à Elisabeth Borne, avec la réalité du terrain, avec ce que vivent nos compatriotes
00:06:16 tous les jours, dans n'importe quel quartier d'ailleurs, dans notre petite ville, moyenne
00:06:20 ville, grande ville y compris.
00:06:21 Oui, j'allais dire, c'est d'autant plus maladroit que, comme dit Grégory, les statistiques
00:06:27 sont disponibles.
00:06:28 Donc, il y a une manière d'objectiver les choses.
00:06:30 Et là, aujourd'hui, quand on voit ces statistiques, elles augmentent quasiment dans tout ce qui
00:06:35 concerne les atteintes aux personnes.
00:06:37 Vous ne pouvez pas parler de sentiments.
00:06:39 Les chiffres vous montrent qu'il n'y a pas un sentiment, il y a une réalité.
00:06:42 Après, pourquoi est-ce que le politique, de temps en temps, refuse de prendre la réalité
00:06:47 telle qu'elle est ? C'est souvent une question, un mélange d'impuissance et d'absence
00:06:52 de discours.
00:06:53 Autrement dit, vous n'avez rien à dire, vous n'êtes plus crédible quand vous annoncez
00:06:56 les choses.
00:06:57 Et en plus, vous pensez que dénoncer l'insécurité risque de faire réagir une partie de votre
00:07:03 population.
00:07:04 Et ce que ça dit derrière une explosion pareille de l'insécurité, c'est que la
00:07:08 concorde civile est au plus bas.
00:07:10 Le fameux vivre ensemble, vous savez, celui pour qui on fait tout, manifestement, plus
00:07:15 on travaille sur le vivre ensemble, moins on peut se piffrer les uns les autres.
00:07:18 Et dans ce cas-là, pour le politique, il y a un vrai souci.
00:07:21 Ça veut dire qu'en fait, le sentiment du collectif est en train de disparaître.
00:07:25 Si le sentiment du collectif disparaît, ça veut dire que vous n'intégrez pas en vous
00:07:30 les comportements qui permettent de vivre en société.
00:07:33 Et donc, il faut que ce soit le bâton qui vous rappelle qu'on n'est pas là pour manger
00:07:37 la laine sur le dos des autres.
00:07:39 Et le bâton s'appelle la police.
00:07:41 Et du coup, quand vous voulez une société extrêmement violente, parce que pour certaines
00:07:48 personnes, une société violente, c'est une société dans laquelle ils sont les rois
00:07:51 et ils sont les caïds.
00:07:53 Eh bien, il vous suffit de continuer à pousser, à mettre en place ces pressions.
00:07:58 Et si en plus, le politique est dans le déni, alors là, la dénisphère, elle vous offre
00:08:02 un boulevard pour conquérir ce que vous voulez.
00:08:05 On les connaît bien, on les connaît bien, ceux dont vous parlez.
00:08:07 La dénisphère, c'est pas mal.
00:08:09 Quand elle dit, Elisabeth Borne, et ça aussi, ça me fait bondir, Louis-Henri Naguel, il
00:08:12 y a clairement besoin d'actions fortes pour imposer le respect de l'autorité à ses bandes
00:08:16 avec une réponse pénale implacable.
00:08:17 Mais pourquoi on se paye deux mots, en fait, comme ça ?
00:08:19 Mais en fait, ce qui est intéressant, et c'est l'illustration de la déconnexion que
00:08:23 vous évoquiez tout à l'heure, c'est qu'Elisabeth Borne, en faisant cet entretien, était convaincue
00:08:27 qu'elle allait faire preuve d'autorité, qu'elle allait montrer aussi à ses troupes
00:08:30 qu'elle est vraiment la chef du gouvernement et qu'elle explique où on en est et quelle
00:08:34 est la ligne du gouvernement.
00:08:35 Mais en réalité, elle est rattrapée par son origine politique, par le déni de réalité.
00:08:41 Et effectivement, ça donne l'impression, dans cette phrase, qu'il y a presque un débat.
00:08:46 Est-ce que l'insécurité existe ou pas ? En fait, c'est pas un concept, l'insécurité.
00:08:51 C'est la vie des gens, c'est la vie des policiers et des gendarmes.
00:08:54 Et donc, en fait, en montrant qu'il y a peut-être une manière de voir les choses différemment,
00:09:00 c'est quasiment insultant pour la plupart des Français qui voient cette réalité du quotidien.
00:09:05 Mais dans cette séquence, si on dézoome un tout petit peu, il y a d'autres éléments,
00:09:09 moi, qui m'ont heurté.
00:09:10 Même dans cette interview, elle fait l'exégèse des propos d'Olivier Véran, vous savez,
00:09:15 qui a mis en garde contre un risque de basculement.
00:09:18 Et là, elle explique ce que ça veut dire, ce qu'a voulu dire Olivier Véran.
00:09:21 Et c'est peut-être pas ce que beaucoup de gens ont compris.
00:09:23 Elle dit "le risque, c'est l'ultra droite".
00:09:25 Donc, en fait, elle ne s'attaque pas.
00:09:26 Et ça, c'est un tout petit peu plus loin dans l'interview.
00:09:29 Donc, elle n'explique pas que le risque, c'est la cause de ce qui s'est passé à Crépole.
00:09:33 Elle explique qu'en fait, c'est à cause de ce qui n'est pas traité,
00:09:36 ce qui n'est pas réglé par le gouvernement.
00:09:38 Le risque le plus important, c'est les conséquences de l'inaction du gouvernement.
00:09:41 Et dernier élément, hier, il y avait le Conseil des ministres,
00:09:44 compte rendu du Conseil des ministres avec Olivier Véran.
00:09:47 Jacques Serret, journaliste au service politique d'Europe 1,
00:09:49 pose la question au ministre, donc en charge du renouveau démocratique,
00:09:53 et lui dit "qu'est-ce que vous pensez de la rétention de sûreté ?"
00:09:57 C'est quelque chose qui est posé...
00:09:59 Après l'attentat de Bir Hakeim.
00:10:00 Après l'attentat de Bir Hakeim, quelque chose qui est dans le débat public.
00:10:03 Réponse d'Olivier Véran,
00:10:04 "nous ne sommes pas le camp politique qui analyse avant les faits".
00:10:08 - Avant les faits. - Sauf que Bir Hakeim,
00:10:10 - Oui, c'était samedi. - c'était samedi dernier, on est d'accord ?
00:10:11 Et en fait, si vous voulez, toute cette séquence,
00:10:14 moi ce que je trouve terrible, s'agissant d'Olivier Véran,
00:10:16 - Et après on avance... - et ce qu'on comprend aussi,
00:10:19 - et Elisabeth Borne en parle, - C'est important ça.
00:10:20 dans l'interview, elle, en fait, quand l'événement, le drame survient,
00:10:25 - on ne peut pas en parler, - Et après on ne peut pas.
00:10:27 après on ne peut pas,
00:10:29 et une fois que tout le monde a oublié l'événement,
00:10:31 ça n'intéresse plus personne, et il n'y a plus d'enseignement qui est tiré.
00:10:35 Et pourtant, Elisabeth Borne, le temps de l'enseignement,
00:10:37 le temps du retour d'expérience viendra,
00:10:39 le problème, c'est qu'on est dans une époque où chaque drame en chasse un autre,
00:10:46 et je pense que maintenant, et ce qui insupporte les Français,
00:10:48 c'est que les enseignements, en fait, on les connaît,
00:10:50 100% des Français connaissent les enseignements,
00:10:53 - maintenant ce qu'on veut, c'est des décisions. - Des actes.
00:10:55 - C'est dommage que ça soit aussi tragique, parce que c'est assez drôle, au fond.
00:10:59 - Je crois qu'il y a presque un effet comique... - La tragicomédie, alors, à ce moment-là.
00:11:01 Non mais une sorte de comique de répétition,
00:11:03 et à telle heure, on se dit, quel va être l'événement
00:11:06 qui va les faire redescendre de la stratosphère où ils planent
00:11:10 - pour être sur le terrain où vivent les Français. - Je ne sais pas.
00:11:13 - C'est quand même très étonnant que la réalité... - Qu'ils soient touchés dans leur propre vie, je pense.
00:11:16 - Oui, c'est exactement ça. - Le drame, c'est que...
00:11:18 - En fait, c'est exactement ça. - On ne leur souhaite pas, Eric, on est d'accord.
00:11:20 - C'est-à-dire qu'on a perdu le sens du commun. - On ne souhaite pas qu'ils soient...
00:11:21 - Non, mais pas le sens du collectif. - Évidemment.
00:11:23 - Mais tant que ça ne vous arrive pas à vous, - Je vais vous décéder.
00:11:25 vous avez l'impression que vous pouvez rester dans les généralités et dans la théorie.
00:11:29 Et pourtant, les faits divers s'accumulent, les faits divers deviennent des faits de société.
00:11:35 Mais rien n'entre dans la tête de ces gens qui sont dans le déni.
00:11:38 - Qui ont un logiciel qui est bloqué il y a 20 ans. - Qui sont dans les mots.
00:11:42 Vous avez utilisé l'expression tout à fait juste, qui se paye de mots.
00:11:45 Le problème, c'est que les Français ne se payent pas de mots.
00:11:48 Ils payent dans leur vie quotidienne l'insécurité et la violence grandissante.
00:11:51 Nice, c'est l'écœurement du côté des syndicats de policiers, mon cher Gaevo Vegeron.
00:11:55 Après l'agression d'un policier réserviste qui a été pris pour cible en sortant du commissariat.
00:11:59 Par une bande de jeunes qui l'ont reconnu. Certains avaient 12 ans.
00:12:02 On va juste voir les faits avec Maxime Legay et Franck Triviaux et puis je vous passe la parole.
00:12:07 Il est aux alentours de 19h15, mardi soir.
00:12:11 Un policier réserviste qui venait de quitter son service est reconnu à cet arrêt de bus du quartier de l'Ariane à Nice.
00:12:17 Un groupe d'individus le cible alors avec des mortiers d'artifice en le visant au niveau des jambes.
00:12:22 Le policier n'a d'autre choix que de s'enfuir pour trouver refuge dans le commissariat.
00:12:27 Il est question d'un policier qui clairement a été désigné, reconnu en tant que policier et qui a fait l'objet de tirs de mortiers.
00:12:35 Ce n'était pas pour s'amuser. C'est un véritable balle-trappe.
00:12:39 On a eu affaire à un balle-trappe. On reconnaît un flic, on tire sur un flic.
00:12:44 En tous les cas, son intégrité physique a clairement été mise en danger
00:12:47 et on a clairement eu affaire en face à des individus qui voulaient tuer manifestement du flic.
00:12:52 À un moment donné, il faut appeler un chat un chat.
00:12:55 Quatre individus sont rapidement interpellés par la police.
00:12:59 Dans un communiqué de presse, Damien Martinelli, procureur de la République, confirme qu'il s'agit de mineurs.
00:13:05 Quatre personnes, toutes mineures, étaient interpellées.
00:13:07 Deux âgés de 12 ans étaient placés en retenue pour 12 heures
00:13:11 et deux autres âgés de 17 ans étaient placés en garde à vue.
00:13:14 Le policier visé par les mortiers d'artifice n'a pas été blessé.
00:13:18 L'un des mineurs âgé de 17 ans est déféré ce jour dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire
00:13:23 pour tentative d'homicide avec guet-à-pan sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:13:28 Voilà pour ce reportage de Camille Guédon avec Franck Triviaud.
00:13:32 Grégory Jouron, c'est-à-dire que là, il a été à l'arrêt de bus, votre collègue, tout simplement.
00:13:36 Il sortait du boulot, très clairement, 18 heures, c'est un réserviste.
00:13:39 Il avait dû faire une journée normale, lambda, 9h-18h.
00:13:45 Il attend son bus pour rentrer chez lui, il est reconnu, agressé, tiré dessus au mortier.
00:13:49 Je rappelle les dégâts que ça peut faire.
00:13:50 On l'a vu régulièrement, malheureusement.
00:13:52 Ça peut brûler, ça peut même tuer si on est très près.
00:13:55 Et je ne suis pas surpris, mais en tout cas plutôt satisfait, pour le coup,
00:13:58 qu'on ait un procureur qui qualifie des choses pour une fois à la hauteur attendue,
00:14:05 en tout cas par les policiers, parce que c'est quelque chose que j'avais d'ailleurs moi à réclamer,
00:14:08 pour tout vous dire, directement aux gardes d'Essoe, lors d'un entretien du Beauvau de la Sécurité,
00:14:13 où je disais, quant à ce qu'à un moment donné, on va arrêter de dire que ce sont des violences volontaires,
00:14:17 alors que là, on a un guet-à-pan, on a une tentative d'homicide.
00:14:21 Et c'est comme ça que c'est qualifié et j'espère que c'est comme ça, surtout que ça sera retenu.
00:14:25 Et ça, c'est plutôt une bonne chose si on veut, pour le coup, un choc d'autorité.
00:14:29 Ça commence aussi par là.
00:14:30 Après, moi, ce qui me choque, c'est qu'ils ont 12 ans, deux d'entre eux avec 12 ans.
00:14:33 C'est sans doute pas ceux qui ont tiré le mortier d'artifice, etc.
00:14:35 Mais comment à 12 ans, on peut prendre part à ce genre d'acte ?
00:14:38 Parce qu'on a les parents.
00:14:40 Parce que...
00:14:41 Non, parce qu'on est peut-être dans un phénomène d'entraînement de morte.
00:14:45 La question à 12 ans, c'est la responsabilité exclusive des parents.
00:14:51 Je veux bien qu'il y ait un débat, 16-18 ans, des parents pour lesquels les parents sont complètement dépassés.
00:14:59 Mais à 12 ans, c'est vos parents qui sont responsables de vous.
00:15:01 Donc, si vous êtes dans la rue à 19h30 et qu'en plus, vous avez le temps de reconnaître, d'identifier un policier en civil,
00:15:08 enfin, il faut quand même le chercher, ça demande un peu de préparation.
00:15:12 Ça veut dire que globalement, vos parents ne sont pas derrière vous.
00:15:15 Et donc, je trouve que ça repose dans le débat public, la question de la mise en cause des parents.
00:15:19 C'est-à-dire que moi, je trouve que si le maire proposait, par exemple,
00:15:23 de suspendre un certain nombre d'aides sociales aux parents des deux mis en cause,
00:15:28 moi, ça ne me générerait absolument pas, parce que c'est de leur responsabilité.
00:15:31 Les deux de 12 ans ne risquent rien, évidemment.
00:15:33 Ils ont failli 12 heures de...
00:15:35 Ils sont plus communicatifs, à la limite, mais ils sont évidemment chez eux ce soir.
00:15:38 Ils n'ont pas risqué grand-chose, à part un tirage d'oreille et un recadrage à l'heure où on se parle.
00:15:42 Et techniquement, c'est ce qui est prévu par la justice.
00:15:45 De toute façon, on ne peut pas faire des mineurs de 12 ans, c'est compliqué.
00:15:47 Éric Nolot ?
00:15:48 Pour citer Mme Borne, je pense que ce policier a dû éprouver un certain sentiment d'insécurité, je crois.
00:15:53 Ses vêtements ont pris feu, c'est ça ?
00:15:55 Oui, comme souvent, malheureusement, ça se coince des fois.
00:15:59 Vous savez, il y a des pétons qui se coincent et ça a pris feu.
00:16:01 Il a réussi à l'éteindre, physiquement, il n'est pas blessé gravement.
00:16:04 Mais bon, moralement et mentalement, ça va beaucoup moins bien, ce qui est assez normal.
00:16:07 Après, il y a deux choses.
00:16:09 Il y a d'abord que la peur a changé de camp.
00:16:12 Parce qu'avant, les petits voyous avaient quand même peur.
00:16:15 Même à 12 ans, on peut être un petit voyou, avait quand même peur des flics.
00:16:18 Là, c'est les flics qui doivent avoir peur de ces voyous parce que c'est quand même des armes terribles.
00:16:22 Et ensuite, vous dites 12 ans, c'est terrible, etc.
00:16:25 Mais il faut bien se mettre dans la tête de ces gamins qui ne considèrent plus les flics comme les détenteurs de l'ordre,
00:16:29 mais comme une bande rivale.
00:16:31 C'est-à-dire, c'est une bande rivale au même titre qu'une autre bande de voyous.
00:16:34 Donc, on utilise les mêmes méthodes.
00:16:36 Il n'y a absolument pas de surmoi ou de dire non, c'est des flics, on ne peut pas les traiter comme d'autres voyous.
00:16:41 C'est une mentalité totalement différente.
00:16:43 Mais là, en effet, apparemment, il y a quelque chose qui s'appelle l'éducation.
00:16:46 Et normalement, il y a des parents pour expliquer qu'il y a l'ordre, il y a le maintien de l'ordre.
00:16:50 Il y a des choses qui se font, des choses qui ne se font pas.
00:16:53 Et tirer au mortier sur des policiers, si on ne se pose pas la question,
00:16:56 c'est qu'il y a quand même un grand, grand, grand problème dans la vie de ces gamins.
00:16:59 C'est l'Inpina. C'est un gamin de 12 ans et de 17 ans, celui pour celui qui a tiré au mortier.
00:17:03 C'est assez effrayant parce que ça montre la toute puissance.
00:17:07 En fait, quand vous êtes jeune, vous n'avez pas peur de la mort, mais vous n'avez pas peur de tuer non plus.
00:17:12 Parce qu'en fait, tout ça est très abstrait.
00:17:14 Les trois quarts des gens ne seront pas confrontés à ce genre de limite.
00:17:17 Mais à partir du moment où vous êtes dans une logique de toute puissance
00:17:22 et où à 12, 14, 15 ans, vous imaginez que vous allez faire la loi,
00:17:27 vous n'avez pas beaucoup de freins.
00:17:29 Et normalement, c'est la société qui va très rapidement vous expliquer que non, ça ne va pas se passer comme ça.
00:17:34 Sauf que là, ce qu'on voit, c'est des gens qui n'ont déjà plus aucune barrière.
00:17:38 Effectivement, même il y a 30 ans de ça, vous n'aviez pas de gamin de 12 ans qui s'en prenait à des policiers.
00:17:45 Et la deuxième chose, c'est qu'il y a toujours un message politique
00:17:48 que ceux qui commettent les actes ne sont pas conscients de porter.
00:17:51 Mais ce message politique, il dit, vous savez, dans certains endroits, l'État n'existe plus.
00:17:58 Dans certains endroits, si vous appartenez à la police, vous n'êtes pas protégé.
00:18:01 Au contraire, vous êtes une cible.
00:18:03 Dans ces endroits-là, c'est d'autres personnes qui font la loi.
00:18:06 Soumettez-vous à ceux qui font la vraie loi.
00:18:09 Si on laisse ça sur un territoire, c'est fichu.
00:18:12 Donc la réaction est bonne, mais aujourd'hui, il faut qu'elle soit systématique.
00:18:17 C'est-à-dire que quand on s'en prend à quelqu'un qui incarne l'ordre public,
00:18:21 il faut que la réponse soit exemplaire et qu'elle soit connue et assumée.
00:18:25 Et ça, c'est peut-être là que le BAPE laisse, évidemment, Grégory Joron, la réponse.
00:18:29 Oui, clairement. Déjà, je le répète, le message, moi, je trouve ça extrêmement important qu'on qualifie les choses correctement.
00:18:36 Combien on a traité ici...
00:18:38 Oui, mais combien de fois on a traité de violences urbaines avec des attaques aux mortiers,
00:18:42 des vrais guet-apens montés dans les quartiers où les collègues, dès qu'ils passaient,
00:18:46 ils avaient des poubelles qui étaient mises derrière pour pas qu'ils reculent.
00:18:48 Ils étaient attaqués par des kilos de mortiers.
00:18:50 Et on a rarement eu des qualifications comme celle-ci qui sont, pour le coup, prévues depuis des années.
00:18:57 Donc, encore une fois, je le salue parce que c'est tellement rare que je le salue.
00:19:00 Maintenant, on aimerait que ce soit en effet la règle et la base, au moins cette qualification-là.
00:19:05 Les choses évoluent petit à petit, ou pas ?
00:19:08 Non, je sens que vous n'êtes pas du tout convaincu de ça.
00:19:11 La société évolue plus vite que les choses.
00:19:13 Ou pas, parce que de toute façon, on est quand même contraints par cette politique pénale
00:19:17 qui dure depuis 20 ans et qui nous emmène là où on est aujourd'hui.
00:19:20 Je rappelle que la circulaire de 2019 de Belloubet, je schématise rapidement,
00:19:25 explique quand même que la prison, c'est l'exception.
00:19:27 Donc, aujourd'hui, on ne peut même pas en vouloir aux magistrats qui, finalement,
00:19:31 appliquent le cadre qu'on leur donne.
00:19:32 Oui, oui.
00:19:33 C'est ça notre règle.
00:19:34 Donc, tant qu'on ne change pas ça...
00:19:35 Vous voyez, le fil rouge depuis le début de l'émission, c'est que la lutte contre l'insécurité
00:19:39 passe d'abord par trouver les mots justes à chaque fois.
00:19:41 Les mots justes pour qualifier l'agression contre votre collègue.
00:19:45 Le mot juste en disant qu'il y a une insécurité et non pas un sentiment d'insécurité.
00:19:49 Il y a quand même une guerre pour les mots justes.
00:19:51 Et on dirait que c'est le premier obstacle à franchir avant peut-être de trouver les réponses.
00:19:56 Il y a même une guerre des faits parce que, honnêtement, si on voulait se donner la peine,
00:20:01 on prend l'année 2000 et on regarde le nombre de commissariats
00:20:05 qui ont été attaqués au mortier par des bandes de jeunes dans certains quartiers.
00:20:09 Je pense que le nombre de commissariats qui s'est arrivé vous ferait tomber par terre.
00:20:14 Donc, ce dont on parle est en fait un phénomène qui est assez lourd,
00:20:18 qui se déroule depuis de nombreuses années.
00:20:20 Et si on n'a jamais réussi à l'arrêter,
00:20:23 c'est justement parce qu'on n'a pas de doctrine sur ces questions-là.
00:20:26 Si on avait trapé très fort les premiers gugus qui sont allés attaquer au mortier des commissariats,
00:20:32 on n'en serait probablement pas là en 2023.
00:20:34 On les connaissait, Grégory et Jérôme, ceux qui...
00:20:36 On connaît les policiers, ils savent qui les attaquent de toute façon.
00:20:39 12 ans.
00:20:40 Bien sûr, de toute façon, c'est toujours dans les mêmes endroits.
00:20:43 C'est ceux qu'on a sous nos yeux toute la journée, évidemment qu'on les connaît.
00:20:48 Vous les interpellez, qui recevront ?
00:20:49 On les interpelle régulièrement aussi.
00:20:51 Ils vous font coucou après, en passant dans le commissariat.
00:20:54 C'est une histoire sans fin et on a d'ailleurs vu pendant les émeutes du mois de juillet,
00:20:59 les quelques centaines de commissariats de gendarmerie justement,
00:21:02 qui ont été attaqués, même un commissariat en région parisienne,
00:21:05 où ils ont pénétré à l'intérieur.
00:21:07 C'est extrêmement inquiétant, clairement.
00:21:10 Et je ne sais pas où ça va s'arrêter, parce que tant qu'il n'y a pas une vraie reprise en main...
00:21:13 Alors moi, je ne sais pas si c'est le choc d'autorité, si c'est...
00:21:15 Déjà, en effet, nommer les choses correctement, ça me semble être essentiel.
00:21:18 Les qualifier correctement, ça me semble être essentiel, alors qu'on a des outils.
00:21:21 Après, il faudra aussi les traiter correctement.
00:21:24 Je ne vais pas revenir sur l'épisode de Nantes où mon collègue,
00:21:26 traîné par un voleur de voiture, a pris 35 heures de TIG.
00:21:29 Évidemment, il y a eu un appel du parquet.
00:21:31 Il y aura un flux de tempérés.
00:21:32 Il y aura un flux de tempérés, c'est à minima ce qu'on attendait.
00:21:34 Mais j'attends de voir quand même la peine qui va arriver,
00:21:36 parce que ce qui est intéressant, c'est comment ça va être traité.
00:21:38 Après, ce n'est pas tant la qualification,
00:21:40 c'est encore une fois la fin de l'histoire qui nous intéresse.
00:21:42 Louis Dragnel, ça, évidemment, ce sont des thèmes qu'on évoque très régulièrement.
00:21:46 Là, on parle de Nice, en plus.
00:21:47 Nice, c'est pas...
00:21:48 Moi, je pense qu'il y a des cartons très compliqués à Nice.
00:21:50 Nice, c'est le laboratoire de la ville la plus sécurisée de France.
00:21:52 Objectivement, il y a des moyens.
00:21:54 C'est la plus grosse police municipale de France, déjà.
00:21:56 Et en plus de ça, il y a des moyens,
00:21:58 objectivement, très importants qui sont déployés,
00:22:00 notamment pour la lutte contre l'immigration clandestine
00:22:03 le long de la frontière avec l'Italie.
00:22:05 Et objectivement aussi, Christian Estrosi, le maire,
00:22:08 est un maire qui a toujours voulu s'investir beaucoup sur les questions de sécurité.
00:22:12 Donc, si même dans le laboratoire de la sécurité en France, il se produit ça,
00:22:16 c'est que réellement, il y a un gros problème partout en France
00:22:19 et qui s'illustre à travers tous les faits divers
00:22:22 qui sont maintenant des faits de société,
00:22:24 qui se passent dans des villes dont on n'entendait jamais parler
00:22:27 dans les affaires de criminalité ou de délinquance,
00:22:29 des villes, des sous-préfectures,
00:22:32 même des préfectures de départements qui, avant,
00:22:34 ne posaient aucun problème d'ordre public,
00:22:36 des problèmes d'intégration, des problèmes d'éducation.
00:22:39 Et maintenant, en fait, il n'y a plus aucun territoire qui est à l'abri.
00:22:42 Éric Nolot, il y a une partie de la gauche qui a du mal avec le réel.
00:22:44 Il y en a une autre qui est républicaine, qui dit, voilà,
00:22:48 je pense à Bernard Cazeneuve, à Manuel Valls,
00:22:51 qui sont ancrés dans la réalité.
00:22:52 Puis, il y a d'autres, pareil, c'est un sentiment d'insécurité.
00:22:55 C'est le jour d'évoquer ça puisque je suis en couverture de Valeurs Actuelles.
00:22:58 Je suis classé parmi les nouveaux réacs,
00:22:59 c'est-à-dire les gens de gauche qui tiennent un discours réaliste.
00:23:02 Donc, en fait, il y a une partie de la gauche qui a rejoint la réalité
00:23:05 ou qui ne l'a jamais quitté.
00:23:06 J'espère que c'est mon cas.
00:23:08 Mais il y a une partie de gauche qui, à la fois,
00:23:10 c'est difficile d'ailleurs de démêler entre la conviction idéologique
00:23:13 et les intérêts électoraux.
00:23:16 On dirait que reconnaître l'insécurité,
00:23:18 reconnaître qu'il existe une insécurité,
00:23:20 qu'elle est originaire très souvent de certaines régions,
00:23:24 de certaines parties de villes, les cités pour être plus précis,
00:23:28 eh bien, ce serait stigmatiser une population dans son ensemble
00:23:31 et risquer d'en payer le prix électoral.
00:23:33 Donc, il y a à la fois l'aveuglement et le cynisme.
00:23:36 Mais j'observe que ça avance doucement.
00:23:38 Les nouveaux réacs, puisque nous sommes les nouveaux réacs,
00:23:41 nos rangs grossissent.
00:23:42 Moi, je pense que nous sommes les nouveaux lucides
00:23:43 plutôt que les nouveaux rés.
00:23:44 Mais ça avance doucement.
00:23:46 Mais rien ne changera tant qu'il n'y aura pas un alignement de planète
00:23:49 entre la police, la justice et le politique.
00:23:53 Parce que la police essaie de faire son travail.
00:23:55 Souvent, elle se sent trahie par la justice.
00:23:57 Je schématise, mais c'est comme ça.
00:23:58 Et quand j'entends Mme Borne, elle, Mme Borne,
00:24:00 elle est vraiment très désalignée.
00:24:02 Elle n'est pas du tout alignée.
00:24:03 Il faut déjà qu'au sommet de l'État, on reconnaisse la réalité.
00:24:06 Et ensuite, tout ira beaucoup mieux.
00:24:08 Donc, écoutez, ce qui se passe dans une certaine gauche,
00:24:10 j'espère qu'elle se passera au gouvernement.
00:24:13 Souhaitons-le. C'est le dernier mot, Céline, avant la pause.
00:24:15 C'est juste une question politique qui est que Mme Borne
00:24:17 n'est pas une politique, c'est une technicienne.
00:24:19 Un politique, quand il voit une courbe qui monte comme ça,
00:24:22 il se dit, il y a un problème, il va falloir agir.
00:24:24 Un technicien se dit, pendant combien de temps je peux gérer ça
00:24:28 avant que ça m'explose au nez ?
00:24:29 Est-ce que ça ne peut pas exploser au nez de mon successeur ?
00:24:32 C'est deux manières de se positionner différentes.
00:24:35 La technocratie n'est pas la solution à des problèmes politiques.
00:24:38 Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews.
00:24:41 On ira en Israël pour rejoindre notre envoyée spéciale
00:24:45 deux mois après les attaques du 7 octobre.
00:24:47 Et puis, on reviendra aussi sur l'attentat islamiste du pont de Bir Hakeim
00:24:52 avec les motivations du terroriste.
00:24:54 A tout de suite dans Punchline.
00:24:55 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:25:02 D'abord, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guilain.
00:25:04 Simon.
00:25:06 Ça, l'annonce qu'un civil israélien a été tué dans le nord de l'état hébreu
00:25:11 par un tir de missile anti-char effectué depuis le sud du Liban.
00:25:15 La frappe a atteint la voiture dans laquelle la victime circulait.
00:25:18 L'homme de 60 ans a été tué près de la localité de Matta,
00:25:21 à proximité de la frontière libanaise.
00:25:23 Clément Beaune annonce un bouclier tarifaire sur les tarifs des trains
00:25:26 où Igo est intercité pour l'année 2024.
00:25:29 Un gel des tarifs pour permettre aux Français
00:25:31 qui connaissent le plus de difficultés de pouvoir prendre le train.
00:25:34 Le ministre des Transports souhaite que le train soit abordable et populaire.
00:25:38 Et puis, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi d'un agriculteur de l'Oise
00:25:42 condamné à verser plus de 100 000 euros de dommages et intérêts à des riverains.
00:25:46 Ces derniers se plaignent du bruit et de l'odeur de ces vaches.
00:25:50 Merci beaucoup, Simon Guilain.
00:25:52 Ainsi va l'actualité avec des veaux et des vaches.
00:25:55 On est voilà.
00:25:56 C'est comme ça que...
00:25:58 Ainsi va le monde.
00:25:59 Madame Beaune parle d'un sentiment olfactif.
00:26:01 D'accord.
00:26:01 Oui, pas mal, pas mal Eric Nolot.
00:26:03 On accueille avec plaisir Julien Dreyf.
00:26:04 Bonsoir Julien.
00:26:05 Bonsoir.
00:26:05 Ancien député, on a le plaisir de vous retrouver sur le plateau.
00:26:08 On va partir en Israël.
00:26:10 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Régine Delfour et Olivier Gangloff.
00:26:13 Ils sont tous les deux à Tel Aviv.
00:26:14 Bonsoir Régine.
00:26:16 On va revenir sur la pression militaire qu'exerce Otsahal, l'armée israélienne dans le sud de Gaza.
00:26:22 On a aussi l'information que nous donnait Simon Guilain de ces frappes venues du sud du Liban.
00:26:26 Mais d'abord, la situation dans les bandes de Gaza, Régine.
00:26:31 Oui absolument, Laurence.
00:26:34 Les combats se sont intensifiés dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Ranounès,
00:26:39 puisque c'est désormais la cible d'Otsahal.
00:26:42 Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, a d'ailleurs affirmé que l'armée israélienne avait encerclé la maison de Sinoar,
00:26:49 qui est le chef du Hamas à Gaza, même s'il se trouverait dans des tunnels.
00:26:55 Daniel Aghari, qui est le porte-parole de Otsahal, a annoncé qu'ils iraient le chercher dans le sol,
00:27:01 dans le nord de la bande de Gaza, il y a toujours aussi des combats qui sont très intenses,
00:27:05 notamment à Jebalia, mais aussi à Gazaville, où plusieurs terroristes auraient été éliminés.
00:27:12 Et Otsahal a d'ailleurs annoncé aussi avoir éliminé deux chefs du renseignement du Hamas.
00:27:17 Et vous l'avez dit aussi, sur l'autre fond, au nord d'Israël, un civil israélien aurait été tué,
00:27:23 donc a été tué par un tir de missile anti-char, effectué depuis le sud du Liban.
00:27:28 Alors l'armée israélienne est immédiatement répliquée avec des hélicoptères de combat,
00:27:33 mais aussi des tirs d'artillerie.
00:27:35 – Merci beaucoup, Régine Desfaux et Olivier Gang, le Franc de l'Oultoura,
00:27:38 tout à l'heure à Tel Aviv.
00:27:40 Julien Dray, la situation militaire s'intensifie dans la bande de Gaza,
00:27:45 la pression internationale aussi sur les épaules du gouvernement israélien s'intensifie,
00:27:49 pour un arrêt des combats, un cessez-le-feu ou une trêve humanitaire,
00:27:52 pour permettre de libérer des otages.
00:27:54 – La pression internationale, c'est celle d'Emmanuel Macron ?
00:27:56 – Non, je ne parlais pas de celle-là, bizarrement.
00:28:00 – Non, je pense que la pression internationale a peu d'effet aujourd'hui
00:28:03 sur le gouvernement israélien et surtout sur la population israélienne.
00:28:06 Ils considèrent que c'est une guerre de survie,
00:28:08 et donc l'opinion internationale, ils disent,
00:28:10 on a déjà donné dans d'autres périodes de notre histoire,
00:28:13 donc elle a peu d'effet aujourd'hui sur les décisions qui sont prises.
00:28:17 Maintenant, ce qui est vrai, c'est que visiblement,
00:28:19 la trêve a servi à l'armée israélienne et a mieux précisé ses objectifs militaires.
00:28:25 On voit que les choses sont malheureusement…
00:28:27 il y a des morts, mais elles sont plus ciblées,
00:28:29 et surtout c'est désormais le cœur de l'état-major du Hamas
00:28:33 qui est aujourd'hui pris à partie.
00:28:36 Il y a des dizaines de photos, d'images qui montrent d'ailleurs
00:28:39 que les combattants du Hamas se rendent, maintenant, massivement,
00:28:42 c'est-à-dire qu'ils sont démoralisés,
00:28:44 ils ont l'impression qu'ils sont un peu abandonnés par leurs chefs
00:28:45 qui eux, sont à dehors, dans les grands hôtels.
00:28:48 Et par ailleurs, il y a aussi une grande partie de la population qui en a assez.
00:28:51 Vous avez vu que tous les entrepôts de l'UNRWA sont fréquemment,
00:28:55 maintenant, depuis deux jours, pillés,
00:28:56 parce que la population de Gazaoui découvre
00:28:59 qu'il y a de l'aide humanitaire qui arrive et qu'elle n'est pas distribuée.
00:29:01 - Et qu'elle est gardée par le Hamas. - Elle est gardée par le Hamas.
00:29:03 Et donc, il y a déjà des choses qui se passent.
00:29:05 Donc, on est dans une situation qui est en train de basculer.
00:29:07 - Basculer sur le plan militaire ?
00:29:10 - Moi, je pense qu'elle est en train de basculer sur le plan militaire.
00:29:11 - On a ces images, juste Julien, c'est ça que vous évoquiez.
00:29:14 C'est des Gazaoui affamés qui se rendent compte
00:29:17 que le Hamas a stocké tout ce qui est d'aide humanitaire
00:29:20 et qui franchissent les barricades pour aller se servir,
00:29:23 parce qu'ils sont en train de mourir.
00:29:24 - Hier, ils ont pillé un entrepôt,
00:29:25 alors que les policiers du Hamas leur ont tiré dessus.
00:29:29 Et aujourd'hui, il y a de plus en plus...
00:29:30 Alors, on n'a pas les images.
00:29:32 Les images sont totalement contrôlées.
00:29:33 Mais il y a de plus en plus de petites images qui circulent,
00:29:37 qui montrent qu'il y a une partie de la population
00:29:38 qui commence à se rendre compte que le Hamas les a pris en otage
00:29:41 et qu'elle les a pris en otage dans tous les sens du terme,
00:29:45 c'est-à-dire y compris sur le plan financier.
00:29:47 Parce qu'une question que je posais hier à Sardonne,
00:29:51 on a découvert qu'il y avait des avoirs financiers
00:29:52 d'un certain nombre de dirigeants du Hamas.
00:29:54 - En France ? - En France.
00:29:55 - Non, il y a zéro.
00:29:57 - Louis Ragnel, vous avez une information ?
00:29:58 - Non, mais c'est l'explication.
00:30:00 En fait, pour que l'Union européenne puisse geler
00:30:06 les avoirs de dirigeants d'une organisation terroriste,
00:30:09 il faut qu'il y ait un pays qui en fasse la demande.
00:30:11 Donc la France en a fait la demande,
00:30:14 sans doute à la demande d'un autre pays de l'Union européenne,
00:30:16 on a cherché à savoir lequel, je ne sais pas.
00:30:18 Mais nous, on a demandé, il n'y a aucun avoir du Hamas en France.
00:30:23 - Vous avancez un peu vite, Louis.
00:30:25 - Moi, je vous dis, c'est en tout cas le Quai d'Orsa
00:30:27 qui nous a donné cette information.
00:30:28 - Moi, je vous dis, vous avancez un peu vite
00:30:30 et vous allez avoir peut-être quelques surprises dans les jours à venir.
00:30:32 - D'accord, c'est pas moi qui m'avance.
00:30:33 Je vous dis, nous, on a fait le travail de vérification.
00:30:37 - Je vous dis, vous avancez un peu vite.
00:30:38 - Parce que vous pensez qu'il y a des avoirs financiers importants ?
00:30:40 - Moi, j'avais des informations comme quoi il y avait des avoirs financiers.
00:30:42 Alors peut-être que j'étais fausse,
00:30:42 mais au regard de ceux qui m'avaient parlé de ça,
00:30:45 c'était une affaire sérieuse.
00:30:46 - On a vérifié à Bercy et le Quai.
00:30:48 - Éric, un tout petit mot là-dessus ?
00:30:51 - Israël résiste à la pression internationale
00:30:53 et elle résiste aussi, c'est peut-être encore plus important,
00:30:55 à la pression de son opinion publique,
00:30:57 puisqu'ils ont décidé que ce n'était plus vraiment
00:31:00 le moment d'échanger des otages contre des prisonniers.
00:31:02 Mais voilà.
00:31:02 Après, c'est toujours la question depuis le début, quel est le but ?
00:31:05 Parce qu'on imagine mal.
00:31:06 Admettons même qu'ils viennent à la victoire complète
00:31:09 ou temporaire sur le Hamas.
00:31:10 Est-ce qu'on peut imaginer qu'ils évacuent Gaza
00:31:12 et qu'on recommence comme avant ?
00:31:14 Ce n'est pas très probable.
00:31:15 Donc est-ce qu'eux-mêmes savent exactement ce qu'ils veulent à la fin,
00:31:18 ce qu'ils veulent obtenir à part l'éradication,
00:31:20 évidemment, d'un maximum de membres du Hamas ?
00:31:22 Ça va être extrêmement compliqué.
00:31:24 Et puis, en effet, la tragédie humanitaire,
00:31:26 puisque cette population est extrêmement concentrée
00:31:29 maintenant dans le sud de Gaza, comment ils vont gérer ça ?
00:31:31 - Il y a un sondage qui me paraît très important,
00:31:34 un sondage IFOP qui a été publié aujourd'hui
00:31:36 et qui a été commandé par le CRIF, le Conseil représentatif
00:31:39 des institutions juives de France, Céline Pina.
00:31:41 71% des Français interrogés considèrent que l'augmentation
00:31:44 des actes antisémites en France représente une menace sérieuse
00:31:47 pour les Français, de confession juive,
00:31:49 mais aussi pour la société dans son ensemble.
00:31:51 Ça, c'est un chiffre important.
00:31:53 Il y a un autre chiffre que je trouve très inquiétant.
00:31:55 Ces 10% des Français considèrent les actes commis par le Hamas
00:31:58 comme des actes de résistance.
00:32:01 Et dans ces 10%, si on va dans le détail de l'âge
00:32:03 de ceux qui ont été interrogés, il y a 22% des 18-24 ans,
00:32:08 pratiquement un quart des jeunes aujourd'hui,
00:32:09 qui estiment que ce sont des actes de résistance
00:32:11 et pas des actes de terrorisme.
00:32:13 C'est extrêmement grave, je trouve.
00:32:15 - Oui, c'est extrêmement grave.
00:32:17 En plus, je vais dire, les messages sont assez contradictoires.
00:32:20 C'est-à-dire que la première partie du message,
00:32:23 elle dit très clairement, c'est la fameuse phrase,
00:32:25 "après samedi vient le dimanche".
00:32:26 Autrement dit, ça signifie que notre population a compris
00:32:30 que ce qui s'est passé en Israël, elle, elle le met en lien
00:32:33 avec les attentats qu'a dû subir la France.
00:32:36 Elle le met en lien avec l'école aux Aratora,
00:32:38 elle le met en lien avec le massacre du Pataclan,
00:32:40 avec les gens qui sont faits tuer sur les...
00:32:43 Alors, on n'est pas allé aussi loin en France
00:32:46 que les tortures et les horreurs qui ont été commises
00:32:49 le 7 octobre où là, on est face à un crime contre l'humanité.
00:32:52 Mais la population a reconnu une forme de filiation.
00:32:56 Et pire encore, elle estime que certains rejetons du Hamas
00:32:59 existent parce que la plupart des terroristes
00:33:03 qui nous ont attaqués ou qui font des attaques globales
00:33:05 ou au couteau sont français.
00:33:09 Donc, elle a reconnu ce qui était en train de se passer
00:33:11 et elle a peur de ça.
00:33:12 Du coup, très massivement, elle envoie un message
00:33:15 qui est très clair à un gouvernement
00:33:16 qui ne veut rien entendre.
00:33:18 Dans l'autre cas, sur la question de cette jeunesse
00:33:21 et de ces 22 %, là, on est bloqué par les statistiques.
00:33:25 Mais vous avez une partie de la jeunesse.
00:33:28 Rappelez-vous des études qui ont été menées sur les lycéens,
00:33:30 donc des jeunes entre 16, 17, 18 ans.
00:33:34 En fait, on faisait une comparaison entre ceux
00:33:38 qui étaient musulmans et les autres religions.
00:33:40 Et même chez les très croyants, il y avait un degré de radicalité
00:33:45 chez les musulmans qu'on ne retrouvait pas chez les autres.
00:33:47 Et pourquoi ?
00:33:49 Pas parce qu'ils sont naturellement plus radicaux que les autres,
00:33:51 ça n'existe pas, mais parce qu'en fait,
00:33:53 ils sont travaillés par les islamistes,
00:33:55 par les frères musulmans au sein des mosquées.
00:33:58 Et que ce travail de radicalisation se fait
00:34:01 sans que le gouvernement n'intervienne.
00:34:03 Aujourd'hui, la vraie question, c'est qu'est-ce que le gouvernement
00:34:06 va faire pour lutter très concrètement,
00:34:08 sachant que les juifs sont en train de partir de France ?
00:34:11 Oui, il y a encore un nouveau mouvement d'exil vers Israël.
00:34:16 Néanmoins, je pense que dans ces 22 %, je viendrai, de 18, de 24 ans,
00:34:20 il n'y a pas que des musulmans.
00:34:21 Il y a des jeunes bobos qui n'ont rien appris à l'école,
00:34:26 qui n'ont rien appris en histoire et qui disent oui, c'est un acte de réconciliation.
00:34:29 Ils apprennent à l'école.
00:34:29 Quand vous avez des présidents d'universités américaines
00:34:31 qui vous expliquent que le génocide, ça dépend du contexte,
00:34:34 vous transportez ça dans un certain nombre d'universités françaises
00:34:37 où on sait ce qui se passe.
00:34:39 Et vous savez qu'il y a aujourd'hui des noyaux durs à l'intérieur des universités
00:34:42 qui empêchent d'ailleurs toute expression différente,
00:34:45 qui exerce une forme de pression et d'ailleurs des fois des pressions physiques.
00:34:48 Y compris d'ailleurs même des fois sur des jeunes filles
00:34:52 qui ne veulent par exemple pas porter le voile et qui sont obligées de le faire, etc.
00:34:55 Donc il y a une pression très forte dans la jeunesse
00:34:58 parce qu'il y a une forme d'exaltation aussi.
00:35:00 C'est une forme de romantisme.
00:35:01 C'est le dernier combat, un peuple, etc.
00:35:05 Donc il faut être partie prenante de cela parce qu'il y a les gentils et les méchants.
00:35:08 Et c'est une lecture qui est un peu simple de l'histoire.
00:35:10 Mais comme de toute manière, dans l'éducation nationale,
00:35:12 sur ces questions-là, on a reculé depuis longtemps pour dire la vérité.
00:35:16 Les gens vous récitent des choses.
00:35:18 D'ailleurs, je trouve là, dans les semaines qui viennent de s'écouler,
00:35:21 on a vu que, pas au niveau des universités,
00:35:24 mais dans plein de commentaires que j'ai lus,
00:35:26 des gens qui ne connaissaient rien à l'histoire.
00:35:28 À qui il faut réapprendre, Éric Nolot,
00:35:30 quand vous discutez parfois avec des jeunes de cet âge-là.
00:35:32 Il faut leur réapprendre l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
00:35:35 Mais absolument, parce que sur ce sujet,
00:35:37 comme sur beaucoup d'autres, il y a une fracture générationnelle.
00:35:39 C'est très clair.
00:35:40 On a l'impression de parler à des gens qui n'ont absolument pas les références communes.
00:35:47 En plus, en effet, leur ignorance se trouve confortée par certains discours d'université.
00:35:54 Moi, j'ai entendu une interview absolument lunaire de Jean-Luc Mélenchon,
00:35:58 qui explique que le Hamas a commis des actes terroristes,
00:36:01 mais que ça n'en fait pas pour autant un mouvement terroriste.
00:36:03 Donc, si vous êtes capables de dire ça dans la même phrase,
00:36:05 les gamins, ils entendent ça et ils disent "ah bon, c'est comme ça".
00:36:08 Il a dit mieux aujourd'hui.
00:36:09 Il a dit à la revue "Orient 21", qui est une revue sur le monde arabe,
00:36:12 qu'il se sentait abandonné par la communauté juive,
00:36:15 qu'il l'estime avoir défendu toute sa vie.
00:36:17 Il est arrivé à la moitié.
00:36:18 Les jamans, j'en suis rire.
00:36:20 Maintenant, juste, pas une note d'espoir,
00:36:23 c'est moitié espoir, moitié désespoir.
00:36:25 N'oublions pas que la jeunesse, par le passé, a donné dans le stalinisme,
00:36:29 dans le maoïsme, qu'elle a en fait soutenu et jugé que c'était un modèle formidable,
00:36:34 des régimes qui faisaient des dizaines de millions de morts.
00:36:37 Donc, il y a ce côté radical de la jeunesse qui, bon, parfois fausse.
00:36:40 Mais là, ils sont encouragés par des autorités politiques,
00:36:44 j'en ai cité une, M. Mélenchon, par des autorités intellectuelles.
00:36:47 Et la manière dont cette idéologie est en train de noyauter l'université et Sciences Po,
00:36:52 je trouve ça effrayant.
00:36:53 Il y a une guerre idéologique à mener contre ces gens-là.
00:36:56 – Je crois qu'on l'amène, Julien.
00:36:57 – Non, juste, il faut, sur la question du savoir, il faut y aller jusqu'au bout.
00:37:00 Parce que l'interview que vous citez est intéressante,
00:37:02 parce que c'est la première fois que je découvre
00:37:04 que c'est Robespierre qui a fait l'émancipation des juifs.
00:37:06 – Oui, vous réctifiez là.
00:37:07 – Oui, je voudrais réctifier, parce que ce n'est pas lui.
00:37:09 – C'est Mélenchon qui dit que c'est Robespierre qui a fait l'émancipation des juifs.
00:37:12 – Oui, Robespierre, il a participé une fois à un débat à la convention,
00:37:15 mais ce n'est pas lui qui est à la pointe de cette bataille-là.
00:37:18 Il est d'ailleurs même celui qui interdit la pratique des cultes
00:37:21 au moment de l'Etre suprême.
00:37:23 Donc, il faut rendre à César ce qui est à César.
00:37:25 Danton y a participé, Clermont-Tonnerre y a participé, Mirabeau y a participé.
00:37:30 Mais ce n'est pas Robespierre.
00:37:31 Alors, c'est la question que je me pose,
00:37:33 parce que je ne crois pas que Mélenchon dise des bêtises.
00:37:35 Pourquoi, dans cette interview-là, il renvoie tout de suite à Robespierre,
00:37:40 dont on sait quel est la teneur dans la Révolution française ?
00:37:43 – Évidemment.
00:37:43 – Pourquoi ? – Parce qu'en fait, pour moi…
00:37:45 – Rapidement, prendre avance.
00:37:47 – À partir du moment où vous expliquez,
00:37:49 vous ne portez pas de modèle de société,
00:37:51 vous n'avez même pas de discours permettant de vous projeter dans l'avenir.
00:37:54 La seule chose que vous dites, c'est si on tue les méchants,
00:37:57 vous désignez le méchant, tout va s'arranger.
00:38:00 Donc, à ce moment-là, finalement, l'acte politique que vous devez poser
00:38:05 est un acte de mort.
00:38:06 Oui, la terreur est nécessaire,
00:38:08 c'est « soyons terribles pour éviter au peuple de l'être ».
00:38:11 Et en étant terribles, on résout le problème
00:38:14 et ensuite, nous n'avons plus qu'à nous ébattre aux Champs-Elysées.
00:38:16 C'est exactement ce qui n'arrive jamais,
00:38:18 mais ça explique aussi ce basculement dans la terreur.
00:38:21 C'est faute de projet, vous n'avez plus que la mort à proposer.
00:38:25 – J'aimerais juste qu'on s'intéresse, parce qu'on a vu ce sondage aussi ifop
00:38:29 concernant les Français et la situation par rapport à l'antisémitisme.
00:38:34 C'est aujourd'hui que commence la fête de Hanoukka,
00:38:35 la fête des Lumières juives, avec une grande surveillance.
00:38:40 Gérald Darmanin a appelé les forces de l'ordre à être extrêmement vigilantes
00:38:43 autour de tous les lieux de culte juifs.
00:38:44 On va voir que nos compatriotes français de confession juive
00:38:48 ont vraiment peur, l'angoisse au ventre,
00:38:51 comme l'ont constaté sur le terrain Fabrice Elsner
00:38:54 avec un récit d'Augustin Donadieu.
00:38:56 C'est une fête de Hanoukka à la saveur particulière cette année pour les Juifs.
00:39:01 Certains fidèles qui finalisent leur achat de bougies
00:39:03 nous confient leur inquiétude.
00:39:05 – Je ne mettrai pas mes bougies, enfin mon chandelier,
00:39:09 devant la fenêtre.
00:39:11 Ce n'est pas la peine d'attirer des problèmes.
00:39:15 – J'ai rentré ma Mézouza à l'intérieur.
00:39:17 Je ne voulais pas qu'on m'identifie comme foyer juif.
00:39:20 Dans ce contexte anxiogène,
00:39:21 le Conseil représentatif des institutions juives de France
00:39:24 tient à ce que les événements prévus soient maintenus
00:39:27 et qu'aucun croyant ne cède à la peur.
00:39:29 – J'espère que les fêtes de Hanoukka rassembleront très largement
00:39:32 pour démontrer qu'il n'y a pas de cadeau fait aux antisémites et aux terroristes
00:39:37 et nous sommes là et nous ne reculerons pas.
00:39:39 – Mais pour le rabbin, aucun doute,
00:39:40 les Juifs de France seront présents pour fêter ensemble Hanoukka.
00:39:43 – On n'est pas du tout angoissés,
00:39:45 on va toujours faire de plus en plus de fêtes
00:39:48 et d'allumage public dans les rues pour essaimer la lumière
00:39:51 puisque c'est tout le principe de Hanoukka,
00:39:52 c'est la victoire de la lumière sur les ténèbres
00:39:54 et même la transformation des ténèbres en lumière.
00:39:56 – Le ministre de l'Intérieur a exigé des préfets une grande vigilance
00:40:00 en leur appelant le niveau très élevé de la menace terroriste en France.
00:40:04 – Assurer une vigilance renforcée par une présence statique
00:40:07 visible aux heures d'arrivée et de départ des fidèles
00:40:10 lors des rassemblements et offices.
00:40:12 – La fête de Hanoukka commencera ce soir jusqu'au 15 décembre.
00:40:15 – Voilà pour ce récit de Mathilde Ibanez, Grégory Girond.
00:40:18 Vous pouvez sécuriser, vous les policiers, gendarmes, forces de l'ordre,
00:40:21 tous les lieux de culte juifs ?
00:40:23 – De nombreux, oui, ça a d'ailleurs toujours été le cas.
00:40:25 Moi, je l'ai fait à de nombreuses reprises dans mes anciennes années de CRS,
00:40:30 Hanoukka, Soukotte, donc on n'est pas des spécialistes des fêtes religieuses juives
00:40:36 mais quand même on les connaît, et puis en plus pour être un peu plus léger,
00:40:40 on est souvent plutôt d'ailleurs bien traités.
00:40:43 – Bien accueillis.
00:40:44 – Bien accueillis, on a des petits gâteaux, je plaisante.
00:40:46 – Oui, c'est ça, mais c'est vrai.
00:40:48 – Non mais c'est vrai, c'est vrai parce que c'est une communauté
00:40:50 qui est extrêmement reconnaissante, elle nous voit souvent justement,
00:40:54 on garde le consistoire, enfin je veux dire, il y a quand même,
00:40:58 on a toujours surveillé ces fêtes-là, forcément dans le contexte
00:41:01 qui est le nôtre aujourd'hui, il y a évidemment une tension particulière
00:41:06 et qui sera là où il y a 20 ans, on pouvait simplement être en statique
00:41:10 dans le fourgon, peut-être un peu détendu, et bien je pense que là,
00:41:13 les collègues seront piétataires avec un gilet pare-balles
00:41:16 et potentiellement un fusil d'assaut, on a juste changé de posture,
00:41:19 forcément une hyper-vigilance et forcément, évidemment,
00:41:23 ce qui va avec, c'est un renforcement du nombre d'agents
00:41:25 qui seront engagés sur cette mission, c'est évident.
00:41:27 – C'est sûr, Julien Dray, quand on entend nos amis dire
00:41:31 "je rentre la Mézouza, j'ai peur".
00:41:33 – Non, c'est vrai qu'il y a une inquiétude qui s'est installée
00:41:36 et qui a franchi un pas après le 7 octobre, il y avait déjà,
00:41:39 de manière rampante, une question que se posait beaucoup de juifs
00:41:43 depuis une dizaine d'années, c'est "est-ce qu'on va rester
00:41:45 encore longtemps ici ? Est-ce qu'on a un avenir ici ?"
00:41:47 Est-ce que… voilà, cette question, elle existait dans la communauté,
00:41:50 c'était des débats d'ailleurs importants, elle a été renforcée
00:41:53 depuis le 7 parce qu'il y a aussi cet antisémitisme de rue
00:41:57 quotidien, c'est-à-dire, c'est pas forcément de l'agression,
00:41:59 c'est des remarques désagréables, c'est des crachats,
00:42:02 c'est des graffitis à la craie sur vos boitelettes,
00:42:05 c'est donc une pression permanente avec une angoisse
00:42:08 à tout moment de ce qui va se passer, c'est des jeunes filles
00:42:11 qui, maintenant, ne portent plus leur toile de David ou leur…
00:42:16 – Ou qui la cachent.
00:42:17 – Elles ont peur de se faire agresser dans le métro,
00:42:19 donc ça existe aujourd'hui, et c'est vrai que c'est une inquiétude
00:42:23 qui amène une partie de la communauté à se dire
00:42:25 "est-ce que encore notre place est ici ?"
00:42:28 – Avec les chiffres que citait Céline, l'alia qui reprend Eric Nolot
00:42:32 dans un pays qui est en guerre, c'est ça, c'est quitter la France
00:42:36 pour aller dans un pays en guerre, en Israël.
00:42:37 – Nous parlions du terrain, moi j'habite dans un quartier
00:42:39 où vit une importante communauté juive, il ne se passe pas une journée
00:42:42 sans que plusieurs Français de confession juive m'abordent,
00:42:45 on discute, c'est toujours la même chose, c'est l'inquiétude,
00:42:48 l'angoisse, la peur, et en effet, est-ce qu'on reste ou est-ce qu'on part ?
00:42:52 Et parlez une minute avec eux et vous allez voir qu'ils n'ont pas le sentiment
00:42:56 qu'ils ont abandonné Mélenchon, mais que c'est plutôt l'inverse,
00:42:59 que c'est M. Mélenchon et ses amis qui les ont abandonnés au pire,
00:43:01 parce que les ennemis des Français juifs, c'est les ennemis des Français tout court,
00:43:06 au Bataclan, on n'a pas demandé de certificat de baptême,
00:43:09 les gens ont tiré dans le tas, donc voilà,
00:43:10 les terroristes en veulent à la France en général.
00:43:13 En revanche, j'atteste en effet que autour des lieux,
00:43:15 non seulement culturels, mais culturels juifs,
00:43:18 il y a une très importante présence policière qui, je l'espère,
00:43:21 que l'on salue. - C'est vraiment obscurs ici.
00:43:22 - Et on parle de terrorisme, oui, vous voulez rajouter quelque chose, Céline ?
00:43:25 - Oui, que la France était quand même un cas spécial,
00:43:27 parce que dans les statistiques qu'on a eues, c'est plus 492,
00:43:31 pourtant 100 je crois, de juifs qui souhaiteraient faire leur alia et partir en Israël,
00:43:36 là où aux États-Unis, on est à plus 82%, au Canada à plus 126%,
00:43:40 donc il y a quand même quelque chose de particulier en France.
00:43:43 - Et assez bizarrement, il y avait un décompte des actes antisémites
00:43:46 qui a été mené depuis le 7 octobre, et là visiblement,
00:43:48 le ministère de l'Intérieur a décidé de ne pas le réactualiser.
00:43:51 - Alors, le décompte a été publié, en fait, parce qu'il y a eu des demandes,
00:43:57 et la dernière actualisation, effectivement, c'était à la mi-novembre,
00:44:00 il y avait 1500 actes antisémites.
00:44:02 - Oui, on est à priori le 7 décembre.
00:44:04 - Ce que je veux dire par là, pardon, et ce n'est pas pour défendre la France,
00:44:07 le ministère de l'Intérieur, c'est qu'habituellement, c'est une publication annuelle,
00:44:11 ça ne veut pas dire que le décompte est arrêté, mais on aura les...
00:44:14 - Oui, bon, alors on n'a pas les chiffres.
00:44:16 - En fait, ils ont fait...
00:44:17 - Ça fait 15 jours qu'on les a plus, mais à la fin de l'année, on les aura.
00:44:20 - C'est pas pour ça qu'il n'y en a pas.
00:44:23 - Il faut aussi faire la part des choses.
00:44:24 Moi, je sais que depuis le 7 octobre, alors pourtant, je ne suis pas incroyable,
00:44:27 comme on dit, mais j'ai eu beaucoup de témoignages d'amis,
00:44:30 surprises d'ailleurs, qui m'appelaient, qui m'envoyaient des SMS,
00:44:33 pour me dire "on est là, on pense à vous".
00:44:36 Donc, ce n'est plus partagé dans la société française.
00:44:38 La société française, ce n'est pas que les réseaux sociaux.
00:44:40 - On est bien d'accord.
00:44:41 Je parlais de terrorisme, on l'évoquait tout à l'heure,
00:44:44 dans l'assassinat du jeune touriste allemand,
00:44:49 qui s'est produit samedi sous le pont de Bir Hakeim.
00:44:52 On a appris que le terroriste qui a été mis en détention,
00:44:55 en fait, venait là parce que c'était à proximité de la stèle du Veldiv.
00:44:59 En fait, ce n'était pas du tout un hasard.
00:45:01 Ce n'était pas seulement pour s'en prendre au symbole de la tour Eiffel,
00:45:03 puisque c'est à côté aussi de la tour Eiffel, Louis de Rignel.
00:45:06 C'était aussi parce qu'à quelques dizaines de mètres de là,
00:45:08 il y a la stèle du Veldiv, la plus grande rafle de la Seconde Guerre mondiale.
00:45:13 - Absolument. Alors, ce qui est intéressant, c'est que maintenant,
00:45:15 on a l'histoire entière. Le détonateur de sa volonté de passer à l'acte,
00:45:20 c'est de vouloir s'en prendre à tous les gens qui, selon lui,
00:45:24 combattent les musulmans sur la planète.
00:45:27 Et donc, volontairement, oui, c'est...
00:45:29 - Détonateur, c'est la tour Eiffel avec les couleurs d'Israël.
00:45:32 - Absolument. - C'est ce qu'il dit en garde à vue.
00:45:34 - C'est les couleurs d'Israël. Mais lui explique que dans sa tête,
00:45:37 il a commencé à se dire qu'il allait passer à l'acte à partir de ce moment-là.
00:45:40 Donc, en fait, ça lui était insupportable de voir un drapeau israélien.
00:45:44 Donc, lui, il fait l'amalgame, évidemment, juif, Israël-juif.
00:45:48 Et donc, clairement, oui, ça matérialise le fait que c'était un acte, clairement, antisémite.
00:45:53 Après, ce qui est terrible, moi, je dis un mot là-dessus,
00:45:57 c'est que cette personne-là, depuis hier soir, dort en prison, en détention provisoire,
00:46:02 va être évaluée dans un quartier d'évaluation de la radicalisation
00:46:04 pendant une période de trois mois.
00:46:06 Il a fait l'objet d'une évaluation de sa radicalisation au début de son incarceration.
00:46:11 Sa radicalisation a été prise en charge.
00:46:14 Ensuite, il a été suivi par des agressifs pour radicalisation.
00:46:17 Et en fait, ce qui est tristement intéressant,
00:46:20 c'est que ce cas est caricatural de l'échec de la déradicalisation.
00:46:25 Et donc, ça montre toutes les limites de ce système-là.
00:46:28 Et moi, je pouvais avoir de l'espoir avant.
00:46:30 Là, je reconnais que je suis assez sceptique sur la déradicalisation.
00:46:32 – C'est compliqué pour tous ces détenus islamistes qui sortent actuellement de prison
00:46:36 et qui vont continuer à le faire rapidement.
00:46:38 – Oui, c'est ce qui va être intéressant.
00:46:42 Évidemment, c'est surtout compliqué d'en parler quand on est encore finalement…
00:46:47 même si on est un peu moins à chaud sur l'événement.
00:46:52 Ce qui va être intéressant, c'est encore une fois la manière dont on va s'adapter
00:46:54 parce qu'on ne peut pas dire que rien n'a été fait sur le terrorisme depuis des années.
00:46:57 Ce n'est pas vrai.
00:46:58 Il y a eu plein de lois qui sont venues renforcer notre action.
00:47:00 Je pense qu'on a encore besoin de faire bouger des lignes.
00:47:02 Je prends deux exemples très, très courts.
00:47:04 Il y a deux choses qui ont été rendues impossibles par le Conseil anticonstitutionnel.
00:47:09 C'est le suivi et l'allongement des MICAS,
00:47:12 ces mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance qui sont extrêmement…
00:47:15 C'est des outils qu'on peut utiliser.
00:47:17 C'est de la contrainte.
00:47:18 Si on les contraint et qu'ils ne font pas ce qu'il faut, on peut les renvoyer en prison.
00:47:23 Et un délit qui me semble essentiel, ce n'est pas le délit de radicalisation,
00:47:27 mais le recel d'apologie du terrorisme aujourd'hui.
00:47:30 Quand vous contrôlez quelqu'un qui a un drapeau d'ordre dans sa chambre,
00:47:33 3 gigas de décapitation, on ne peut rien faire.
00:47:35 Et je pense que c'est des choses à faire.
00:47:37 Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:47:39 On reviendra évidemment sur ces deux mois depuis l'attaque du 7 octobre en Israël
00:47:44 et sur la situation dans notre pays.
00:47:45 A tout de suite.
00:47:45 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:50 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:53 Il y a deux mois, Israël vivait l'attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire.
00:47:58 Un pogrom dont on a l'impression que le monde entier l'a déjà oublié.
00:48:02 N'entendez-vous pas les cris des victimes qui résonnent pour l'éternité ?
00:48:05 N'avez-vous pas vu les corps martyrisés de ces femmes et de ces enfants
00:48:09 qui ne cesseront jamais de nous hanter ?
00:48:10 Avez-vous déjà effacé de votre mémoire les visages des otages
00:48:14 qui crèvent de peur et de douleur dans les tunnels du Hamas ?
00:48:17 Pas moi.
00:48:18 Israël a payé le prix du sang et des larmes.
00:48:21 Ce soir, dans la nuit de la guerre, les bougies de Hanouka vont briller aux fenêtres.
00:48:25 Mais la fête des Lumières aura un goût de métal,
00:48:27 celui des bombes et des roquettes qui continuent de pleuvoir de part et d'autre.
00:48:30 Celui aussi, je ne l'oublie pas,
00:48:32 les civils palestiniens qui sont pris au piège d'une tenaille meurtrière
00:48:36 et qui sont engloutis dans la récroce de Tsaï.
00:48:38 La France, de son côté, n'a toujours pas commémoré ces 40 victimes massacrées le 7 octobre.
00:48:44 Pas d'hommage national, pas de cérémonie pour se rassembler.
00:48:47 Un seul brouillard pour toute Epitaph.
00:48:50 Demain peut-être, il fera jour.
00:48:52 Demain peut-être, ceux qui nous dirigent auront le courage et retrouveront leur mémoire.
00:48:57 On en débat ce soir dans Punchline.
00:48:59 [Musique]
00:49:11 Il est 18h, bienvenue sur Punchline, CNews et Europe 1.
00:49:15 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:49:16 Les forces israéliennes disent encercler la maison du chef du Hamas,
00:49:19 située à Hanounès, dans le sud de l'enclave palestinienne,
00:49:22 annonce le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
00:49:25 Yahya Sinouar est considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël.
00:49:30 Il se cacherait dans des tunnels sous sa maison,
00:49:32 selon un porte-parole de l'armée israélienne.
00:49:34 On sera dans un instant en ligne avec le colonel Olivier Rafowitz.
00:49:38 En France, Clément Beaune annonce un bouclier tarifaire sur les tarifs des trains Ouïgho et Intercités
00:49:42 pour l'année 2024, un gel des tarifs, dit-il, pour permettre aux Français
00:49:46 qui connaissent le plus de difficultés de pouvoir prendre le train.
00:49:50 Il s'est également exprimé, Clément Beaune, concernant la volonté d'Anne Hidalgo
00:49:54 de pérenniser la vitesse sur le périphérique à 50 km/h après les JO.
00:49:58 Le ministre des Transports a indiqué que l'État ne validerait pas cette mesure.
00:50:03 Quatre ans de suspension requis contre le joueur de foot Paul Pogba,
00:50:07 l'international français de la Juventus de Turin, a été testé positif à la testostérone au mois d'août.
00:50:12 Le réquisitoire est conforme à la peine maximale encourue par Paul Pogma,
00:50:16 selon le Code mondial antidopage.
00:50:20 Et puis, 62e jour de détention pour les otages détenus
00:50:22 par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:50:25 Quatre de ces otages sont français.
00:50:27 Ils se nomment Elia, Ofer, Orion et Oad.
00:50:30 Comme tous les soirs, nous pensons à ces otages et à leur famille.
00:50:32 Comme tous les soirs, nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:50:37 Voilà pour le rappel des titres de l'actualité.
00:50:39 Il est 18h02. Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:50:42 Nous sommes avec Éric Nolot, qui est journaliste et écrivain.
00:50:44 Bonsoir, Éric. Bonsoir, Laurence.
00:50:45 Avec Louis Deragnelle, chef du service politique d'Europe 1.
00:50:47 Bonsoir, mon chère. Bonsoir, Laurence.
00:50:48 Louis. Frank Tapir, au publicitaire, nous a rejoint.
00:50:50 Bonsoir, Julien Drey, ancien député.
00:50:53 Bonsoir, Julien.
00:50:54 Et nous avons le plaisir de recevoir Jonathan Arfi, président du CRIF.
00:50:56 Bonsoir, monsieur Arfi.
00:50:57 On va revenir avec vous à la situation dans un instant en France, à ce qui se passe.
00:51:02 Un sondage assez intéressant sur le sentiment des Français par rapport aux événements qui nous préoccupent.
00:51:09 Mais d'abord, j'aimerais que l'on voit ce qui se passe en Israël avec l'avancée des troupes israéliennes
00:51:13 dans la bande de Gaza, notamment autour de la ville de Hanyounès.
00:51:16 On va faire le point avec ce sujet de Kamik Guedon.
00:51:19 Et ensuite, on aura le colonel Raffovitz en ligne.
00:51:21 Les combats font rage dans le sud de la bande de Gaza.
00:51:27 Alors que l'armée israélienne poursuit son avancée dans la ville de Hanyounès,
00:51:31 elle affirme avoir tué des terroristes du Hamas,
00:51:34 frappé des dizaines de cibles terroristes et détruit environ 30 entrées de tunnels.
00:51:39 Benyamin Netanyahou a affirmé que Tsaïl encerclait la maison du chef du Hamas.
00:51:44 J'ai dit que nos forces pouvaient atteindre n'importe où dans la bande de Gaza.
00:51:48 Aujourd'hui, elles encerclent la maison de Sinwar.
00:51:50 Sa maison n'est peut-être pas sa forteresse et il peut s'échapper.
00:51:53 Mais ce n'est qu'une question de temps avant que nous l'attrapions.
00:51:56 Hier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
00:51:59 a de nouveau appelé à un cessez-le-feu humanitaire.
00:52:02 Alors que l'armée israélienne intensifie ses combats dans le sud de la bande de Gaza,
00:52:07 les hôpitaux croulent sous les blessés.
00:52:09 L'hôpital Nasser de Hanyounès, submergé par l'afflux de blessés,
00:52:12 est à court de personnel et de fournitures.
00:52:14 Le manque d'ambulances et de moyens de transport
00:52:18 rend cette période extrêmement difficile pour nous.
00:52:21 La situation est catastrophique dans tous les sens du terme.
00:52:27 Le manque de ressources médicales signifie que nous ne pouvons pas soigner les blessés dans cet état.
00:52:32 Selon l'ONU, depuis le début du conflit,
00:52:37 1,9 million de personnes ont été déplacées par la guerre dans la bande de Gaza.
00:52:41 - Bonjour, c'est Olivier Raffovid, c'est avec nous en ligne.
00:52:45 Bonsoir, colonel.
00:52:47 Vous êtes dans la ville d'Ofakim,
00:52:48 je crois qu'il y a une ville qui a été très lourdement touchée le 7 octobre.
00:52:53 - Bonsoir et merci de m'inviter sur votre émission.
00:52:56 Oui, la ville a été touchée.
00:52:57 Plus de 50 personnes ont été tuées ici,
00:52:59 massacrées par des terroristes du Hamas le 7 octobre.
00:53:04 - Est-ce que les opérations militaires israéliennes qui sont en cours
00:53:07 dans la bande de Gaza, notamment autour de Hanyounès,
00:53:10 autour du domicile de M.Sinouar, sont en train de progresser ?
00:53:15 - Les opérations sont extrêmement importantes.
00:53:16 Il y a des combats très violents, très féroces.
00:53:19 D'ailleurs, à l'heure où je vous parle, il y a à peine une demi-heure,
00:53:22 nous venons d'apprendre que le fils d'un ministre israélien,
00:53:26 ancien chef d'état-major de l'armée israélienne,
00:53:28 le général Eisenkot, avait été tué durant les opérations.
00:53:34 Ce sont des combats très durs, parfois du face à face,
00:53:37 contre les terroristes du Hamas.
00:53:39 Nous arrivons également à les faire sortir de ces tunnels.
00:53:42 Et soit ils sont éliminés, soit ils se rendent.
00:53:45 D'ailleurs, aujourd'hui, nous avons publié des images
00:53:47 où une cinquantaine de terroristes se sont rendus en partie
00:53:51 et sont actuellement aux mains d'Israël.
00:53:54 Les combats, si on permettait, ont lieu dans deux grandes régions.
00:53:58 Dans le nord de la bande de Gaza, les combats continuent
00:54:01 dans la région de Djebaliya et de Sajéya,
00:54:04 où là, il y a encore des forces terroristes du Hamas
00:54:07 et des combats très durs.
00:54:08 Et également autour de Hanounès, qui est la deuxième ville
00:54:11 en taille dans la bande de Gaza.
00:54:13 Et à l'intérieur, avec des forces spéciales israéliennes
00:54:17 qui font ici un travail très complexe,
00:54:20 d'aller chercher les terroristes là où ils se trouvent,
00:54:22 embusquer, cacher.
00:54:24 Et d'ailleurs, nous avons aujourd'hui trouvé
00:54:26 du matériel militaire du Hamas, des missiles balistiques,
00:54:30 d'une quantité impressionnante, qui ont été en partie détruits.
00:54:34 Une autre partie va être amenée chez nous pour étudier.
00:54:36 Mais les combats font rage, alors nous parlons.
00:54:38 Colonel Rapolis, à quel moment les combats vont s'arrêter ?
00:54:42 Est-ce que le fait d'avoir, de neutraliser Yahya Sinouar,
00:54:46 c'est un moment important pour vous ?
00:54:48 Comment est-ce que vous envisagez son arrestation ?
00:54:53 D'abord, alors nous parlons, je ne veux pas faire ni de l'enthousiasme
00:54:55 ni de l'euphorie.
00:54:57 Nous sommes en guerre et dans la guerre, nous devons être
00:55:00 à la fois très forts, mais également très humbles.
00:55:03 Tant que l'ennemi est là, tire, d'ailleurs,
00:55:05 alors nous parlons, il ne faut plus qu'il y ait une alerte ici,
00:55:08 au Fakim, comme c'est le cas dans d'autres villes d'Israël.
00:55:10 Ça veut dire que le Hamas a encore cette capacité balistique
00:55:13 de tirer vers Israël et de nouveau de mettre les Israéliens,
00:55:17 des millions d'Israéliens, dans le sud, dans le centre,
00:55:19 dans d'autres parties du pays, dans des abris.
00:55:22 Ils doivent courir avec des bébés, avec leurs landaux,
00:55:25 parfois les femmes.
00:55:26 Tout cela réunit, et toujours là, et tant que ce n'est pas terminé,
00:55:29 ce n'est pas terminé.
00:55:30 Pour ce qui est de Yerkes Sinouar, vous l'avez dit vous-même,
00:55:33 il habite, ou il habitait à Khan Younes,
00:55:37 c'est là qu'il est né, c'est là qu'il travaille avec son acolyte,
00:55:41 tristement connu et tristement célèbre, Mohamed Def.
00:55:44 Et nous les cherchons, j'espère que nous les trouverons.
00:55:48 Mais il faut aussi empêcher le Hamas d'exister,
00:55:51 de continuer à être une menace militaire,
00:55:53 et pour nous, également une menace pour les Gazaouis,
00:55:56 qui commencent, vous l'avez dit, je crois, il y a quelques jours,
00:55:59 qui commencent à parler et à se plaindre ouvertement
00:56:03 de cette menace contre eux-mêmes.
00:56:05 Une dernière question, colonel Rafowitz.
00:56:07 Aujourd'hui, les Français de confession juive,
00:56:10 les Juifs dans le monde entier vont commencer à célébrer
00:56:12 leur fête des Lumières, Hanoukka,
00:56:13 tout cela dans une ambiance extrêmement pesante.
00:56:15 Il y a beaucoup d'inquiétude du côté de nos compatriotes.
00:56:18 Qu'est-ce que vous pouvez leur dire, ce soir ?
00:56:22 Merci de la question, Laurence Ferrari.
00:56:24 Ça me touche beaucoup.
00:56:26 Ce que je peux vous dire, c'est que Hanoukka,
00:56:28 c'est la fête des Lumières,
00:56:30 et que malgré ce qui se passe, malgré la guerre,
00:56:32 eh bien, cette nuit-là, nous allumons la première bougie de Hanoukka,
00:56:36 qui également symbolise un miracle
00:56:39 qui s'est passé il y a très longtemps.
00:56:42 Et la lumière continuera à briller en Israël
00:56:46 et un peu partout dans le monde, aussi à Paris, aussi dans le monde.
00:56:49 Que cette lumière éclaire le monde libre contre la barbarie,
00:56:54 contre l'islamisme intégriste le plus cruel
00:56:57 et contre les gens qui ne veulent pas la liberté,
00:57:00 qui ne veulent pas l'amour.
00:57:01 Donc, je souhaite, en hébreu, si vous me permettez,
00:57:03 un "Chag Sameach", qui veut dire "bonne fête"
00:57:06 aux Juifs et au monde entier,
00:57:08 parce que la lumière est partie de Jérusalem.
00:57:11 Et croyez-moi, elle ne s'arrêtera jamais de briller pour le monde.
00:57:15 Merci beaucoup, colonel Olivier Ferra.
00:57:17 Faut vite s'avoir pris un peu de temps pour nous parler,
00:57:19 ce soir, dans "Punchline", sur CNews et sur Europe.
00:57:21 Jonathan Arfi, évidemment, c'est une fête particulière
00:57:25 dans un climat tendu aujourd'hui dans notre pays.
00:57:28 Est-ce qu'il y a beaucoup d'inquiétude ?
00:57:29 Est-ce que vous avez peur ?
00:57:32 Les lieux de culte seront protégés par les forces de l'ordre françaises ?
00:57:36 Hanoukka a traditionnellement eu un temps très festif,
00:57:38 un temps de fête familiale,
00:57:40 mais aussi un temps de fête tourné vers la société, vers la ville.
00:57:43 On met une hanoukkiya avec les bougies,
00:57:47 tournée vers la fenêtre, tournée vers l'extérieur,
00:57:49 pour partager cette lumière et cette fête.
00:57:51 Mais effectivement, cette année, compte tenu de ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:57:54 mais compte tenu aussi de ce qui s'est passé en France
00:57:57 avec l'explosion du nombre d'actes antisémites,
00:58:00 eh bien cette fête, elle va être teintée de gravité, de solennité.
00:58:04 Le message qui, moi, m'importe de faire passer,
00:58:05 c'est que nous n'offrirons pas aux antisémites et aux terroristes
00:58:09 notre peur en cadeau, en trophée supplémentaire.
00:58:12 Donc, notre responsabilité collective,
00:58:14 quelle que soit la vigilance de chacun individuel,
00:58:17 notre responsabilité collective, c'est que ces fêtes aient lieu,
00:58:19 qu'elles aient lieu de manière aussi ambitieuse que possible
00:58:23 et dans la joie partagée avec l'ensemble de nos concitoyens.
00:58:26 Julien Dray, sur ces fêtes qui démarrent dans un climat particulier et lourd.
00:58:30 La fête de Rannouka, c'est une fête pour les enfants.
00:58:33 C'est eux qui sont au centre de la fête de Rannouka,
00:58:35 parce qu'on leur fait des cadeaux, c'est une forme de Noël juif.
00:58:38 Chaque soir, il y a un petit cadeau.
00:58:40 Et on fait cadeau aussi aux enfants du palier ou de la maison,
00:58:43 parce qu'on les associe, etc.
00:58:44 Et je pense que c'est ça, parce que c'est ça,
00:58:47 le sens de ces fêtes-là, c'est des fêtes qui sont tournées vers l'extérieur,
00:58:50 qui ne sont pas tournées vers l'intérieur.
00:58:51 Et le message du peuple juif a toujours été un message à l'égard de l'humanité.
00:58:56 Et je pense qu'en ce moment, quoi qu'on en dise,
00:58:58 et quoi que disent même certains à l'extrême gauche,
00:59:01 le peuple juif, il se bat pour les Lumières.
00:59:04 Et il est en première ligne dans ce combat-là.
00:59:06 Et c'est pour ça que la solidarité, elle devrait être totale,
00:59:09 parce que c'est eux qui sont en première ligne en ce moment.
00:59:11 Parce que si le peuple juif et Israël perdent cette bataille-là,
00:59:14 ça sera une défaite mondiale et un triomphe de l'islamisme radical.
00:59:18 Voilà, je pense que c'est ça qu'il faut aussi dire.
00:59:20 Et un triomphe de l'obscurantisme, Franck Tapéron.
00:59:22 C'est pour ça que j'appelle souvent moi cette fête "Hanouel",
00:59:25 pour rappeler quand même que justement...
00:59:26 Contraction de Hanouka et Noël.
00:59:28 Exactement.
00:59:29 C'est bien.
00:59:29 Exactement, c'est aussi la vocation citoyenne,
00:59:33 la vocation citoyenne aussi de ces fêtes juives.
00:59:35 N'oublions pas que tous les samedis matin,
00:59:36 quand même dans toutes les synagogues de France,
00:59:38 on prie toujours pour l'État français,
00:59:40 pour montrer à quel point, vous savez, depuis 1991-92,
00:59:44 les juifs sont devenus des citoyens, ils font un modèle.
00:59:46 Depuis Louis XVI.
00:59:47 Exactement.
00:59:48 Parce que c'est Louis XVI qui signe le décret.
00:59:49 Qui signe le décret, exactement.
00:59:51 Et donc aujourd'hui, cette fête de Hanouel,
00:59:52 c'est une lumière bien entendu universelle,
00:59:54 mais surtout qui s'allume au moment où,
00:59:56 malheureusement, chez certains en France,
00:59:59 elle s'est totalement éteinte.
01:00:00 Quand on voit encore ce qui se passe,
01:00:03 on l'a dit, à l'extrême gauche, à la France insoumise,
01:00:05 parce que l'ANUPS, on ne sait pas si ça existe encore vraiment,
01:00:07 mais on se demande vraiment si on va réussir à éclairer même...
01:00:11 Il faut garder l'espoir, même pour les autres,
01:00:13 même pour ceux qui ont décidé, de garder vraiment le doigt
01:00:16 sur le bouton pour ne jamais que cette lumière s'éclaire.
01:00:18 On a encore beaucoup de petites bises de chez les juifs.
01:00:20 Qu'elle s'éteigne, qu'elle s'éclaire.
01:00:22 C'est un lapsus révélateur.
01:00:24 Allez, une petite pause.
01:00:26 On se retrouve tous dans un instant dans Punchline,
01:00:28 sur CNews et sur Europe 1.
01:00:29 On parlera de ce sondage très intéressant
01:00:31 que le CRIF a commandé, Jonathan Arfi.
01:00:33 Et puis on entendra aussi les témoignages
01:00:35 de ceux qui sont quand même dans l'inquiétude ce soir.
01:00:36 À tout de suite dans Punchline, CNews, Europe 1.
01:00:41 18h17, on se retrouve en direct dans Punchline,
01:00:44 sur CNews et sur Europe 1.
01:00:45 Tout de suite, on va partir, si vous le permettez, en Israël.
01:00:47 Rejoignent nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Olivier Gangloff.
01:00:50 Bonsoir à tous les deux.
01:00:51 En Israël aussi, cette fête de Hanoukka,
01:00:53 cette fête des Lumières, va se dérouler
01:00:55 dans une ambiance particulièrement lourde, Régine.
01:00:57 C'est bien cela.
01:00:58 Absolument, Laurence, puisque ici, nous sommes sur la place
01:01:04 des otages où les familles d'otages,
01:01:06 mais aussi leurs soutiens, viennent tous les jours
01:01:10 pour montrer leur colère face au gouvernement
01:01:13 qui ne libère pas, enfin pour eux,
01:01:16 et ils estiment que les otages ne sont pas libérés
01:01:19 et qu'il faut intensifier encore ces négociations
01:01:22 pour que tout le monde puisse revenir chez eux.
01:01:26 Alors, il y a sur cette place une table
01:01:28 qui est très connue par les Israéliens,
01:01:31 mais aussi dans le monde, une table où il y avait
01:01:33 plus de 200 couverts qui avaient été dressés,
01:01:35 des couverts qui rappelaient donc les gens
01:01:37 qui avaient été pris en otage depuis plusieurs jours.
01:01:42 Il y a 110 otages qui ont été relâchés,
01:01:44 mais il y en a toujours 138 qui restent dans la bande de Gaza.
01:01:47 Alors, à côté de cette table, il a été disposé 138 bougies
01:01:51 qui vont être allumées pour Hanoukka,
01:01:54 pour cette fête des Lumières.
01:01:55 Donc, 138 pour les 138 otages qui restent dans la bande de Gaza.
01:02:01 Et là, il y a encore beaucoup de monde sur cette place.
01:02:04 Les familles des victimes sont parties devant le quartier général de Tsaal,
01:02:09 qui se trouve à quelques mètres de cette place,
01:02:11 pour manifester encore leur mécontentement
01:02:13 et demander que le gouvernement fasse tout en sorte
01:02:16 pour libérer ces otages.
01:02:18 - Bonjour, Régine Delfour, Olivier Gangloff, sur place à Tel Aviv.
01:02:22 En France, le CRIF, Yannath Anarfi, a commandé un sondage
01:02:26 à l'institut IFOP, un sondage extrêmement intéressant.
01:02:30 Il montre que 71% des Français interrogés considèrent
01:02:32 que l'augmentation des actes antisémites en France
01:02:34 représente une menace sérieuse non seulement
01:02:36 pour les Français de confession juive,
01:02:37 mais aussi pour la société dans son ensemble.
01:02:40 Il y a un soutien, quand même, qui est très clair,
01:02:43 et à Israël, et à cette protestation contre les actes antisémites.
01:02:48 - Oui, parfaitement. Il y a les deux dimensions.
01:02:50 Il y a une majorité silencieuse de notre pays
01:02:51 qui est loin du tumulte des réseaux sociaux,
01:02:53 qui est loin des agitateurs professionnels de l'FI,
01:02:56 et qui sait exprimer sa solidarité aux Français juifs,
01:03:01 menacés par l'antisémitisme.
01:03:03 Ils le font non seulement par solidarité,
01:03:05 mais aussi en comprenant que cet antisémitisme,
01:03:07 il menace les Juifs, mais il menace aussi la société française.
01:03:11 On dit souvent d'ailleurs que l'antisémitisme
01:03:12 commence avec les Juifs,
01:03:13 mais qu'il ne s'arrête jamais aux Juifs,
01:03:15 et qu'il est une menace évidemment beaucoup plus large.
01:03:17 Ça se retrouve dans ce sondage, comme on retrouve d'ailleurs
01:03:20 un soutien des Français à l'objectif d'élimination du Hamas.
01:03:24 62% d'entre eux le trouvent justifié,
01:03:27 cet objectif d'élimination du Hamas,
01:03:29 c'est-à-dire une majorité confortable.
01:03:30 Mais il y a en revanche un chiffre qui est plus inquiétant à mes yeux,
01:03:34 et vous allez me dire si vous pensez la même chose.
01:03:36 10% des Français considèrent les actes commis pour le Hamas
01:03:38 comme des actes de résistance et non pas des actes terroristes.
01:03:42 Et quand on regarde bien l'âge de personnes interrogées,
01:03:44 sur les 18-24 ans, il y a 22% des jeunes
01:03:47 qui pensent que ce sont des actes de résistance.
01:03:49 Il y a un véritable travail d'éducation,
01:03:52 d'histoire à refaire pour ces jeunes.
01:03:54 Oui, on a un fossé générationnel incontestablement
01:03:57 sur les sujets d'antisémitisme,
01:03:58 sur les sujets aussi de lecture de ce qui se passe au Proche-Orient.
01:04:01 Vous le disiez, 22% des 18-24 ans
01:04:05 considèrent que ce qu'a fait le Hamas ce sont des actes de résistance.
01:04:08 C'est seulement 6% des plus de 65 ans.
01:04:10 Donc on a là vraiment l'écart entre les générations
01:04:14 dans la lecture de ce qui se passe.
01:04:14 Alors peut-être qu'une partie d'entre eux changeront d'avis en mûrissant.
01:04:19 C'est possible.
01:04:20 Peut-être en se renseignant, en étudiant.
01:04:22 Mais je crains qu'il y ait aussi un impact
01:04:23 qui soit celui précisément des réseaux sociaux.
01:04:26 L'impact aussi de la propagande, notamment de l'islam politique,
01:04:30 qui sur les réseaux sociaux est très présent
01:04:32 et sur les jeunes générations peut toucher peut-être plus fortement.
01:04:35 Donc on a la responsabilité de se battre pour expliquer
01:04:38 parce que ces générations, comme toutes les précédentes,
01:04:41 quand on leur explique, peut-être qu'elles pourront évoluer.
01:04:43 Il faut faire cet effort de pédagogie, Franck Tapiro.
01:04:45 De pédagogie et fuir l'opinion pour aller vers,
01:04:48 pour gagner la bataille de la vérité,
01:04:50 il faut aller vraiment vers les arguments historiques.
01:04:52 Parce que l'histoire joue pour Israël le peuple juif.
01:04:55 Et encore une fois, très peu de gens, même au sein de la communauté,
01:04:57 connaissent les faits historiques.
01:04:59 Même si certains se permettent, bien entendu,
01:05:01 de détourner certains faits historiques,
01:05:03 ce que j'appelle le néga-sionisme,
01:05:05 en inventant une autre histoire du sionisme d'Israël et du peuple juif,
01:05:08 il suffit de se renseigner, il suffit de s'informer
01:05:10 et d'apprendre. L'éducation a une faille terrible là-dessus.
01:05:14 On peut se demander pourquoi est-ce que quand on est justement moins de 18 ans,
01:05:17 on pense qu'il y avait un État palestinien en 1948,
01:05:19 que les Israéliens sont venus coloniser ce pays.
01:05:22 Tout est totalement faux.
01:05:23 - Parce qu'on ne leur apprend peut-être pas.
01:05:24 - On ne leur apprend pas.
01:05:26 On a peur, je pense qu'il y a une faillite.
01:05:28 - On a peur d'enseigner la Shoah dans notre pays.
01:05:29 - Bien sûr. La Shoah et puis tout ce qui découle derrière.
01:05:32 Parce que trois ans après la Shoah, il y a eu la création de l'État d'Israël.
01:05:34 Donc je pense que par rémanence,
01:05:35 on a peur de parler de l'histoire du peuple juif à l'école.
01:05:38 On a peur de parler d'Israël.
01:05:40 Et voilà pourquoi aujourd'hui, il y a des gens qui pensent encore
01:05:42 qu'il y avait un État palestinien en 1948 et que Israël,
01:05:45 nouvel État, l'a colonisé.
01:05:46 Ce qui est faux, mais faux de A à Z.
01:05:48 - C'est bien de le dire.
01:05:50 - Il faut juste que les gens apprennent.
01:05:51 - Éric Tolleau, sur ce sondage.
01:05:52 - Ce qui est intéressant, c'est d'essayer de déterminer d'où viennent ces 10 %.
01:05:56 Il y a une part d'ignorance.
01:05:58 Alors d'ignorance générale, parce que vous avez vu,
01:05:59 quand on fait des tests d'histoire,
01:06:01 il y a quand même une proportion très importante, par exemple,
01:06:03 qui ne peuvent pas dire si Louis XIV était avant ou après Napoléon.
01:06:07 Donc il y a une part d'ignorance.
01:06:08 Mais il y a quand même un travail intellectuel de désinformation
01:06:11 qui est fait par des gens qui ont pignon sur rue.
01:06:14 Il y a eu l'affaire de ces universités américaines
01:06:16 où le génocide juif, ça se discute.
01:06:19 - Le contexte.
01:06:21 - Ça dépend du contexte.
01:06:22 - C'est quand même une phrase gigantesque.
01:06:24 Et il y a quand même Jean-Bret, "et les filles essayent de rétropédaler".
01:06:27 Enfin, j'ai entendu Madame Pannot dire que le Hamas était un mouvement de résistance.
01:06:31 J'ai entendu Monsieur Mélenchon dire que le Hamas avait commis des actes de terrorisme,
01:06:34 mais ça n'en faisait pas pour autant un mouvement terroriste.
01:06:37 Quand vous pouvez dire tout et le contraire dans la même phrase,
01:06:40 il y a une confusion intellectuelle et même une confusion morale
01:06:43 qui agit sur des jeunes cervelles qui, par ailleurs,
01:06:45 sont souvent enclines à la radicalisation.
01:06:47 On les a vus tomber dans d'autres panneaux que celui du Hamas.
01:06:50 On les a vus tomber dans le panneau du stalinisme et du maoïsme
01:06:52 pour d'autres générations.
01:06:54 Donc tout ce mélange fait que je pense que ça se joue à nouveau,
01:06:58 j'en reviens toujours là, à l'école.
01:07:00 Je pense qu'il y a un travail, en effet, de reprendre les bases
01:07:04 parce que ces bases ne sont pas acquises.
01:07:05 - Julien Drêche, Voix Pensives.
01:07:07 - Je pense qu'il y a un travail qu'on a sous-estimé.
01:07:10 Parce que c'est quelque chose qui vient de loin.
01:07:12 Il y a un travail de déconstruction historique qui a été mené
01:07:15 et qu'on a sous-estimé.
01:07:16 C'est-à-dire, on n'enchaîne plus la Shoah
01:07:17 parce qu'on ne veut plus avoir de problèmes.
01:07:19 On laisse passer un certain nombre de choses qui sont fausses
01:07:21 sur l'État d'Israël, n'est que la création,
01:07:23 la bonne conscience des États occidentaux face à la Shoah,
01:07:26 ce qui n'est pas vrai.
01:07:28 C'est complètement faux historiquement.
01:07:29 Vous voyez, il y a des tas de choses comme ça.
01:07:31 Et c'est vrai que la société, par faiblesse, a laissé passer,
01:07:33 n'a pas mené la bataille idéologique dans les écoles,
01:07:35 dans les universités, et même dans la société en général.
01:07:38 Et il y a une remobilisation qui est nécessaire
01:07:39 parce que les chaînes de génération reprennent ce qui est facile.
01:07:42 Ce qui est sur les réseaux sociaux, comme les deux mêmes.
01:07:44 Et comme l'écriture de l'histoire s'écrit entre les bons et les méchants,
01:07:47 on a laissé s'installer l'idée qu'il y avait d'un côté les méchants,
01:07:51 c'était forcément les Israéliens,
01:07:52 et de l'autre côté les gentils, c'était forcément les palestiniens.
01:07:55 C'est les dominants, les dominés.
01:07:56 Et ça, c'est un problème qui est posé.
01:07:58 Je trouve que c'est vraiment très inquiétant,
01:08:00 s'agissant de la jeunesse.
01:08:02 Et le phénomène n'est pas nouveau, ça avait été documenté,
01:08:04 je me souviens une première fois, c'était l'Institut Montaigne
01:08:06 qui avait commandé un sondage auprès du même institut,
01:08:08 c'était l'IFOP, c'était en 2016.
01:08:11 Et ça avait donné des résultats assez étonnants, assez surprenants.
01:08:15 Et vous aviez notamment 50% des musulmans,
01:08:18 en tout cas qui avaient été sondés, c'était un échantillon qui était énorme,
01:08:20 je crois que c'était 45 000 personnes,
01:08:22 50% des mineurs musulmans se définissaient d'abord et avant tout
01:08:26 dans leur identité comme musulmans avant d'être français.
01:08:29 Et vous aviez 30% d'entre eux, donc de ces mineurs,
01:08:31 qui considéraient que la charia se situait au-dessus de la loi.
01:08:35 Moi, si vous voulez, quand je vois qu'en 2016,
01:08:38 ça donnait ce type de résultat, je ne suis pas tellement surpris,
01:08:40 même si je trouve ça extrêmement inquiétant,
01:08:43 de voir les résultats de l'enquête de l'IFOP aujourd'hui.
01:08:46 Et je pense que, certes, et Julie André a raison,
01:08:49 c'est une somme de plein de petits renoncements
01:08:51 qui donne en fait un gigantesque abandon,
01:08:54 et à force de ne rien enseigner, en fait,
01:08:56 ça laisse prospérer, comme il y a le vide,
01:08:58 ça laisse forcément prospérer l'absence de récits,
01:09:01 les récits contestataires, négationnistes, tout ce que vous voulez.
01:09:04 Donc ça, c'est vraiment le sujet majeur.
01:09:06 Et le deuxième, c'est que ces enfants ne s'informent pas tout seuls,
01:09:09 ça ne vient pas de nulle part.
01:09:11 Donc ça veut dire qu'on leur a transmis.
01:09:13 C'est-à-dire qu'ils ont aussi des parents,
01:09:14 des parents qui n'ont pas voulu assumer cette responsabilité
01:09:17 de pallier peut-être les absences, les carences de l'école.
01:09:20 Donc je pense qu'il y a vraiment quelque chose de très profond à explorer.
01:09:23 Mais il y a aussi une responsabilité des politiques,
01:09:26 parce que ma génération, il y avait ce qu'on appelait les écoles de formation.
01:09:31 Les écoles de formation qui étaient quasiment obligatoires.
01:09:33 Et dans les écoles de formation, c'était à côté de ce qu'on apprenait à l'école,
01:09:36 mais il y avait la formation historique, la connaissance des choses.
01:09:39 Maintenant, il n'y a plus d'écoles de formation.
01:09:40 Les seules écoles de formation que vous avez dans les partis politiques,
01:09:42 c'est comment porter une cravate et comment serrer la main.
01:09:44 Et alors, toute cette formation historique...
01:09:46 - Faut parler dans les médias, pour parler à n'importe quoi.
01:09:48 - Donc toute cette formation historique qu'il y avait dans les partis,
01:09:50 dans les syndicats, elle était très importante,
01:09:51 parce que ça fabriquait des leaders d'opinion
01:09:53 qui, après eux-mêmes, étaient des relais.
01:09:55 Or, il n'y a plus tout ça.
01:09:56 - M. Harfi, pourquoi est-ce que vous avez commandé ce sondage aujourd'hui,
01:09:58 deux mois pile, après les massacres du 7 octobre ?
01:10:01 C'était important pour vous de comprendre où en est la société française.
01:10:04 - Oui, exactement, parce qu'on était beaucoup à craindre
01:10:07 le grand retournement de l'opinion publique,
01:10:09 à craindre qu'après deux mois d'opérations militaires israéliennes
01:10:13 nécessaires face au terrorisme du Hamas,
01:10:15 avec son lot d'images de populations civiles de Gaza,
01:10:17 que deux mois de morts palestiniens,
01:10:20 que deux mois d'activisme sur les réseaux sociaux,
01:10:24 de LFI, d'activistes aussi pro-palestiniens,
01:10:28 tout ça a un impact sur l'opinion.
01:10:29 Et en fait, les Français, ils ont de la hauteur de vue,
01:10:32 beaucoup plus qu'on imagine, ils ont du bon sens,
01:10:35 ils sont capables de garder le cap,
01:10:36 et ils ne se laissent pas berner par ce qu'ils peuvent lire ou entendre.
01:10:40 Et ils ont cette capacité à comprendre
01:10:42 que ce qui se joue en Israël les concerne aussi.
01:10:45 Donc cette identification, elle joue à plein,
01:10:47 et j'ai été rassuré, je vais le dire,
01:10:48 de retourner par ce résultat,
01:10:50 parce que ce grand retournement de l'opinion publique,
01:10:53 il n'a pas eu lieu.
01:10:54 Il y a un chiffre aussi qui intéresse,
01:10:55 le mémoire, c'est que 62% des Français
01:10:58 soutiennent Israël dans sa nécessité d'éliminer le Hamas.
01:11:03 On était le lendemain du 7 octobre à 65%,
01:11:05 c'est-à-dire 3% d'érosion.
01:11:07 Franchement, quand on connaît les mouvements d'opinion,
01:11:08 je trouve que c'est une résistance réelle de l'opinion française
01:11:12 par rapport à tout ce qui s'est passé,
01:11:13 parce qu'il y a vraiment un soutien maximum des Français
01:11:16 derrière ce besoin impérieux d'avoir une coalition.
01:11:20 J'aurais tendu à parler d'une coalition internationale
01:11:22 pour combattre le Hamas.
01:11:23 On n'entend plus parler.
01:11:25 On va dire qu'il y a une coalition d'Israël et de Tsaïkal
01:11:28 pour combattre le Hamas, ça suffira.
01:11:30 Mais je pense qu'il y a une occasion d'aller demander
01:11:31 une entrevue au président de la République
01:11:33 et où il allait apporter le sondage.
01:11:34 Écoutez, il fait passer effectivement à l'Élysée le sondage.
01:11:37 Je pense qu'il lise la presse aussi.
01:11:39 Ça va le faire.
01:11:39 Et il écoute Europe 1 et il regarde CNews.
01:11:41 J'aimerais juste qu'on écoute les réactions de Français juifs
01:11:45 qui disent quand même leur inquiétude,
01:11:46 parce que c'est fête de Hanoukka, c'est les fêtes de la lumière,
01:11:49 mais elles sont quand même teintées de cette inquiétude
01:11:51 face aux actes antisémites.
01:11:53 On parlait des tags antisémites, c'est des menaces, c'est un regard.
01:11:56 C'est différent.
01:11:58 Ecoutez ce que disent nos amis.
01:12:00 On a forcément un petit sentiment d'insécurité
01:12:06 comparé aux années précédentes.
01:12:07 J'ai rentré ma Mézouza à l'intérieur.
01:12:09 Je suis le seul habitant juif de l'immeuble.
01:12:13 Je ne voulais pas qu'on m'identifie comme foyer juif
01:12:16 ou comme seul foyer juif.
01:12:17 Pour que j'aurais peur, ici c'est un état de droit.
01:12:21 Je s'espérais que...
01:12:22 Que voulez-vous que je vous dise ?
01:12:24 C'est vrai que l'ambiance n'est pas...
01:12:28 Comment on dit ? De mon au-de-gueu.
01:12:29 Cette année, je vais me méfier un peu plus
01:12:31 et je ne mettrai pas mes bougies,
01:12:33 enfin mon chandelier,
01:12:35 devant la fenêtre.
01:12:37 Je ne veux pas prendre de risque,
01:12:38 ce sera vraiment dans l'intimité de ma famille.
01:12:41 Jonathan Arfi, vous êtes le président du CRIF.
01:12:43 Vous dites "on n'offrira pas notre peur à ceux qui nous menacent".
01:12:46 Néanmoins, il y a une peur, elle est là, elle est présente.
01:12:50 Qu'est-ce qu'on peut leur dire ?
01:12:51 D'abord, les réflexes individuels de prudence, de vigilance,
01:12:56 on les comprend parce que chacun est le seul à même d'évaluer
01:12:59 ce qu'il doit faire ou ne pas faire.
01:13:00 Pour moi, le visage de cette inquiétude,
01:13:02 c'est celui d'une amie qui m'a appelé,
01:13:03 qui m'a dit qu'elle a demandé à ses enfants d'une dizaine d'années
01:13:06 de retirer leur étoile de David qu'ils portaient autour du cou.
01:13:09 Elle n'a pas osé leur dire qu'elle craignait pour eux.
01:13:12 Elle leur a dit que c'était pour nettoyer
01:13:13 ses étoiles de David chez le bijoutier.
01:13:15 Les enfants ont très bien compris
01:13:16 pourquoi leur mère leur demandait de les retirer.
01:13:18 Mais c'est ça ce que ça produit.
01:13:20 Ce que ça produit, au fond, pour moi, c'est le risque qu'à terme,
01:13:24 il y ait une forme d'effacement,
01:13:26 d'invisibilisation des Juifs dans l'espace public.
01:13:28 Je parlais tout à l'heure...
01:13:29 - Je veux vous donner un petit message d'espoir.
01:13:31 - Oui, allez-y.
01:13:31 - Moi, j'ai deux petites filles qui vont aller à l'école,
01:13:33 c'est leurs amis qui viennent les chercher,
01:13:35 on leur dit "on ne veut pas te laisser y aller toute seule,
01:13:37 on t'accompagne maintenant à l'école".
01:13:39 - Il faut quand même quelqu'un pour les accompagner.
01:13:41 J'évoquais tout à l'heure dans mon sommaire,
01:13:43 le fait qu'il n'y ait pas eu de commémoration,
01:13:44 de date de commémoration pour nos 40 compatriotes
01:13:47 qui sont morts dans les actes du 7 octobre.
01:13:48 Ça vous choque ?
01:13:49 Vous le réclamez au président de la République.
01:13:50 - Oui, on l'a réclamé.
01:13:52 Ils rappellent sans cesse qu'ils attendent que les otages soient libérés
01:13:56 pour pouvoir fixer une date parce que ce serait la demande des familles.
01:13:58 Je pense qu'il y a besoin de fixer cette date,
01:14:01 même lointaine, mais que ça doit d'ores et déjà être fixé.
01:14:04 Parce que c'est un cap, c'est une manière aussi
01:14:06 pour la société française de faire son deuil.
01:14:07 Ce sont des morts qui appartiennent à tous les Français.
01:14:11 40 compatriotes, c'est l'attentat qui a fait le plus de victimes françaises depuis Nice.
01:14:16 Et je pense que ce temps-là est nécessaire.
01:14:19 - Absolument. Vous restez avec nous, M. Harfi.
01:14:20 Je vous passe la parole dans un instant, Franck Tapierro.
01:14:22 Juste le temps de faire le rappel des titres de l'actualité de 18h31
01:14:26 sur Europe 1 et sur CNews avec Simon Guylain.
01:14:27 Simon.
01:14:28 - Avec le retour du froid, les cas de grippe et de Covid
01:14:33 sont en forte hausse sur notre territoire à l'approche des fêtes de fin d'année.
01:14:37 Et bien, Santé publique France appelle les personnalistes,
01:14:40 notamment les plus âgés, à la vaccination.
01:14:43 4 ans de suspension requis contre le joueur de football Paul Pogba.
01:14:46 L'international français de la Juventus Turin avait été testé positif
01:14:49 à la testostérone au mois d'août.
01:14:52 Une suspension qui pourrait toutefois être réduite de moitié
01:14:54 si le français démontre que la prise de cette substance n'était pas intentionnelle.
01:14:59 Et puis une cinquantaine d'officiers de Frontex
01:15:01 déployés à la frontière entre la Finlande et la Russie.
01:15:04 Helsinki qui accuse Moscou d'orchestrer une crise migratoire.
01:15:08 - Ce dispositif est prévu jusqu'à la fin du mois de janvier.
01:15:11 Nous pouvons être présents plus ou moins longtemps selon les besoins,
01:15:14 a indiqué un porte-parole de l'agence européenne de garde-côte-lorraine.
01:15:17 - Merci Simon Guélin pour le rappel de l'actualité.
01:15:20 Yonatha Larfi, vous êtes le président du CRIF.
01:15:22 Jean-Luc Mélenchon s'est inquiété aujourd'hui dans la revue Orient 21,
01:15:27 qui est une revue sur le monde arabe.
01:15:28 Il dit "la communauté juive que j'ai connue,
01:15:30 avec qui j'ai milité lorsque j'étais élue de Massy,
01:15:35 elle m'a abandonnée".
01:15:37 Qu'est-ce que vous pouvez lui répondre à M. Mélenchon ?
01:15:41 - Il n'y a pas une journée sans qu'on ait une mélanchonade
01:15:45 qui vienne s'inscrire comme ça dans le débat public.
01:15:48 C'est la première chose.
01:15:49 Et je dois dire que j'en ai marre qu'on doive se soucier
01:15:54 de ce que pense Jean-Luc Mélenchon.
01:15:57 S'il a besoin de consulter un psy juif ou non juif,
01:16:01 il y en a de toutes confessions, il trouvera de bonnes adresses.
01:16:04 Mais aujourd'hui, ceux qui sont abandonnés,
01:16:07 ce sont ceux qui sont victimes de l'antisémitisme
01:16:10 ou victimes de toutes sortes de haines.
01:16:11 Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon et son complexe d'abandon.
01:16:14 - Il a contribué à la montée de l'antisémitisme dans notre pays ?
01:16:17 - Bien sûr que son discours jette de l'huile sur le feu.
01:16:20 Il n'y a aucun doute.
01:16:21 C'est d'abord des rhétoriques antisémites du matin au soir.
01:16:24 Et ensuite, c'est un discours irresponsable
01:16:26 parce qu'il renforce les passages à l'acte.
01:16:30 - Julien Dray et Franck Rémy.
01:16:31 - Moi, je crois que c'est l'inverse qui s'est passé.
01:16:33 Ce n'est pas la communauté juive qui a abandonné Mélenchon.
01:16:35 C'est Mélenchon qui a abandonné la communauté juive.
01:16:38 Je pourrais, je le ferai d'ailleurs,
01:16:40 raconter le parcours politique de Jean-Luc Mélenchon.
01:16:42 Mélenchon, il a fait un tournant en politique majeure.
01:16:45 Il a voulu réconcilier le socialisme avec l'islamisme radical.
01:16:49 Et c'est à partir de ce moment-là qu'il a été,
01:16:51 évidemment, sacrifié la communauté juive
01:16:53 par cet accord politique qu'il recherche
01:16:55 et qui a des sources théoriques.
01:16:57 Donc, c'est lui qui s'est détourné.
01:16:59 Et d'ailleurs, je dirais même humainement parlant,
01:17:02 il s'est détourné d'un certain nombre de gens.
01:17:04 Et ce n'est pas un hasard.
01:17:05 - Franck Tapiero ?
01:17:05 - Jean-Luc Mélenchon, c'est le nouveau Dieudonné.
01:17:07 Dieudonné qui était avec Elie, son meilleur ami, pendant des années.
01:17:10 Et qui, après, est devenu le pire ennemi de la communauté juive
01:17:14 et vraiment un déclencheur de la nouvelle vague d'antisémitisme
01:17:17 depuis plus de 20 ans.
01:17:18 Dieudonné, il ne faut pas sous-estimer son influence néfaste.
01:17:22 Mélenchon, c'est le nouveau Dieudonné.
01:17:23 Bon, il est beaucoup moins drôle, beaucoup plus pathétique.
01:17:26 Et s'il est abandonné, oui, je pense en effet que
01:17:29 parmi nous, il le sera longtemps.
01:17:30 - Il y a un concours entre les deux, Hérino Lowe ?
01:17:32 - Oui, c'est serré, il faut reconnaître.
01:17:33 Mais moi, je renvoie à 1984, Dorwell.
01:17:37 Voilà, la guerre, c'est la paix.
01:17:39 La haine, c'est l'amour.
01:17:40 Ce sont les Juifs qui m'ont abandonné.
01:17:41 Donc, en fait, voilà.
01:17:42 Alors, après, ce qui est vraiment troublant,
01:17:44 c'est que normalement, à part des cas psychiatriques très limites,
01:17:47 99,8 % des Français devraient dire, c'est le délire.
01:17:51 Ou alors, en effet, ils commencent une carrière de comique involontaire.
01:17:54 Ben non, ce n'est pas 0,2 %, c'est plus que ça.
01:17:57 Ça, ça me trouble encore plus que Mélenchon,
01:17:59 que des gens tombent encore dans ce panneau.
01:18:02 C'est très troublant et inquiétant.
01:18:04 - On va faire une petite pause.
01:18:05 Merci à Yonatan Harfi d'être venu.
01:18:07 On se rendra aussi dans quelques instants dans un kibouz,
01:18:09 un kibouz béri dans lequel les Israéliens reviennent
01:18:12 après les massacres du 7 octobre.
01:18:14 Et puis, on parlera de l'islamisme qui tue aussi dans notre pays.
01:18:16 L'attentat du pont de Bir Hakeim avec le terroriste
01:18:20 qui voulait en fait se diriger vers le Veldiv.
01:18:22 Parce que c'était ça, en réalité, qu'il visait.
01:18:24 Ça se trouve à quelques centaines de mètres.
01:18:26 C'est l'endroit où il a tué un touriste allemand.
01:18:27 A tout de suite dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:18:29 18h40, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:18:36 Toujours avec Eric Nolot, Louis de Ragnel,
01:18:38 Julien Drey et Franck Tapiro.
01:18:40 On va juste repartir en Israël,
01:18:42 puisque deux mois après le pogrom du 7 octobre,
01:18:44 certains habitants du kibouz martyr de Béhéry
01:18:46 ont décidé de retourner pour la première fois
01:18:48 sur les lieux où les horreurs et les attaques se sont passées.
01:18:51 Il faudra beaucoup de temps, évidemment,
01:18:53 pour que ces habitants reviennent réellement habiter sur place.
01:18:55 Explication de Marilyse Chevalier.
01:18:57 Ils avaient tout perdu.
01:18:59 Deux mois après l'attaque du Hamas,
01:19:01 les rescapés du kiboutz Béhéry espèrent enfin rentrer chez eux.
01:19:05 Netta, en larmes, témoigne.
01:19:08 C'est très effrayant, c'est très inquiétant.
01:19:15 Ils ont bouleversé notre vie.
01:19:17 Nous allons devoir tout recommencer à zéro.
01:19:19 Du village, il ne reste à présent que des maisons brûlées
01:19:24 et des vitres brisées.
01:19:26 Au sol, des jouets d'enfants au milieu des décombres,
01:19:29 vestiges d'avant le 7 octobre.
01:19:31 Ce jour-là, des hommes armés ont tiré sur les familles
01:19:35 et mis le feu aux maisons.
01:19:36 Netta se souvient.
01:19:38 Nous espérons, et c'est mon rêve, revenir à Béhéry.
01:19:43 Mais cela va prendre du temps.
01:19:44 Depuis l'attaque du Hamas,
01:19:48 comme les habitants du kiboutz de Béhéry,
01:19:50 12 000 habitants du sud d'Israël ont été évacués.
01:19:54 Franck Tapiero, il y a l'émotion de ces survivants
01:19:56 des massacres du 7 octobre.
01:19:58 Il y a aussi ce qui se passe pour les otages
01:20:00 et les récits de plus en plus nombreux
01:20:01 de ceux qui ont été libérés.
01:20:04 Non seulement ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:20:05 mais après des épreuves du calvaire qu'ils ont vécues
01:20:08 aux mains du Hamas une fois qu'ils étaient otages.
01:20:10 Ils ne peuvent pas encore tous parler.
01:20:12 Il y a une interdiction déjà militaire.
01:20:15 Pourquoi ? Parce que déjà, il faut protéger
01:20:17 les otages, ceux qui restent.
01:20:18 N'oublions pas, c'est bon, on a gardé un paix,
01:20:21 on a libéré les enfants.
01:20:22 Toutes ces horreurs, bien entendu,
01:20:24 auxquelles il ne faut surtout pas s'habituer,
01:20:26 mais qui existent malheureusement tous les jours.
01:20:28 Il y a des faits très graves.
01:20:30 J'en connais quelques-uns et je ne peux pas en parler.
01:20:32 Tout le monde a cette volonté de garder cela
01:20:34 pour l'instant secret, mais il va falloir un jour
01:20:36 que ça se sache. Pourquoi ?
01:20:38 Parce que les conditions de détention des otages
01:20:40 sont absolument épouvantables.
01:20:42 Ne rêvons pas, ils n'ont pas été évidemment
01:20:45 hébergés, cagelés, nourris.
01:20:48 Non, pas du tout. Ils ont été vraiment,
01:20:50 on peut le dire, torturés
01:20:52 pendant toute la durée, toute la durée
01:20:54 de leur napping, de leur détention.
01:20:58 Et bien entendu, vous allez apprendre,
01:21:00 je pense, dans quelques jours,
01:21:01 des choses absolument épouvantables.
01:21:03 Ce qui montre à quel point,
01:21:05 s'il fallait une fois de plus donner des raisons
01:21:07 de croire Israël et de soutenir Israël
01:21:08 dans son intention de vouloir éliminer le Hamas,
01:21:11 je pense que dans quelques heures et quelques jours,
01:21:12 malheureusement, on en aura quelques-unes.
01:21:14 Peut-être, bien entendu, que certains insoumis
01:21:17 ou indignes résisteront encore face à ces témoignages
01:21:21 en pensant, bien entendu, qu'il faut des preuves
01:21:23 et tout ça, mais malheureusement,
01:21:26 on a des informations.
01:21:26 - Et le sort qui a été réservé aux femmes,
01:21:29 les viols, vous avez lancé le hashtag
01:21:31 #CessezLeViol, en fait,
01:21:33 en résonance avec le #CessezLeFeu.
01:21:34 - Bien entendu, il faut être complètement fou.
01:21:36 Et je le dis, je l'ai dit plein de fois
01:21:38 à M. Gouthières ou d'autres personnes
01:21:40 qui appellent à un #CessezLeFeu aujourd'hui.
01:21:42 Cessez le feu, c'est laisser finalement
01:21:43 ces monstres continuer.
01:21:45 Cessez le feu, c'est laisser le Hamas
01:21:47 poursuivre non seulement ces massacres
01:21:49 et le massacre indirect sur sa population palestinienne.
01:21:52 Ne l'oublions pas, le pire ennemi
01:21:54 aujourd'hui des Palestiniens,
01:21:55 c'est d'abord le Hamas.
01:21:57 C'est le Hamas qui empêche la population
01:22:01 de se cacher dans les tunnels,
01:22:02 puisqu'ils n'ont pas évidemment d'abri.
01:22:04 Et ils disent, en plus des gens du Hamas,
01:22:05 il faut les écouter.
01:22:06 C'est une source d'information formidable.
01:22:08 Ils disent, ce n'est pas nous de protéger
01:22:09 notre population, c'est à l'ONU.
01:22:11 Donc moi, j'en arrête pas de dire aujourd'hui.
01:22:12 Il y a un déni total et le grand déni
01:22:15 de ces dernières semaines,
01:22:16 et c'est une honte absolue, une honte ignoble.
01:22:18 C'est ce qui a été fait aux femmes.
01:22:21 Ce ne sont pas seulement des viols,
01:22:22 ce sont des viols, des tortures.
01:22:24 On les a mutilées.
01:22:26 On a mutilé leur partie génitale.
01:22:27 Je m'arrêterai là.
01:22:29 In ignominie.
01:22:29 Et on refuse même à ces femmes qui ont été violées
01:22:32 le statut de femmes violées.
01:22:33 Donc je dis, encore une fois,
01:22:34 avec toutes ces associations,
01:22:36 que j'ai pourtant aidées en communication
01:22:37 pendant des années, féministes,
01:22:39 qui luttent contre la violence faite aux femmes.
01:22:41 Où sont-elles ?
01:22:42 J'avais dit ici, mais ils sont où,
01:22:43 en parlant des artistes ?
01:22:44 Mais elles sont où ?
01:22:45 Elles sont où, ces militantes
01:22:47 qui défendent les femmes,
01:22:49 qui luttent contre la violence faite aux femmes ?
01:22:51 Donc aujourd'hui, plutôt que d'appeler au "Cessez le feu",
01:22:53 j'écris un hashtag "Cessez le viol".
01:22:55 Et "Cessez le viol",
01:22:56 c'est pour moi, aujourd'hui, le hashtag le plus important,
01:22:58 plutôt que de demander à Israël
01:23:01 d'arrêter son travail d'éradication du Hamas.
01:23:03 C'est totalement inconsistant et c'est irresponsable.
01:23:05 Éric Nolot, sur ce hashtag.
01:23:09 C'est troublant parce qu'on a vu dans le sondage
01:23:11 dont nous avons parlé plus tôt,
01:23:12 qu'au sein de la population française,
01:23:14 globalement, les choses sont claires.
01:23:15 On sait ce qui s'est passé,
01:23:17 on sait que le sort réservé aux femmes
01:23:18 a été une ignominie dans l'ignominie générale.
01:23:21 Et pourtant, dès qu'on passe au niveau au-dessus,
01:23:24 c'est le silence ou la complicité ou la compromission.
01:23:27 Et les féministes, quand même,
01:23:29 pour des faits extrêmement moins graves,
01:23:31 montent au créneau.
01:23:31 Mais dès que c'est un peu compliqué,
01:23:34 parce que, prononçons les mots,
01:23:36 des musulmans sont en cause,
01:23:37 en Iran, tout d'un coup,
01:23:39 la violence faite aux femmes,
01:23:40 qui est la violence politique,
01:23:41 mais aussi la violence physique tout court,
01:23:43 des femmes qui sont tuées,
01:23:44 qui meurent en prison
01:23:46 parce qu'elles ne portent pas le voile,
01:23:47 ou alors parce que les victimes
01:23:48 sont juives en Israël,
01:23:49 tout d'un coup, c'est moins grave
01:23:51 et on ne les entend plus.
01:23:52 Je trouve que là, écoutez,
01:23:55 on vivra peut-être pas assez pour le savoir,
01:23:56 mais dans les futurs livres d'histoire,
01:23:58 ce sera jugé extrêmement sévèrement,
01:24:00 ce deux poids, deux mesures.
01:24:02 Parce que soit on est universaliste,
01:24:04 c'est-à-dire qu'une femme, c'est une femme.
01:24:06 On défend toutes les victimes.
01:24:07 Une femme violée,
01:24:08 c'est une femme,
01:24:09 quelle que soit son origine,
01:24:10 quelles que soient les circonstances,
01:24:11 c'est inadmissible.
01:24:13 Ou alors, on décide qu'on choisit des victimes
01:24:15 et qu'on choisit des bourreaux.
01:24:16 Mais là, ça porte un autre nom,
01:24:18 ça s'appelle l'indignité.
01:24:19 Ces femmes, ces féministes à la noix
01:24:22 sont indignes.
01:24:23 Et complices.
01:24:23 Et complices.
01:24:25 Heureusement, c'est un débat
01:24:26 qui n'est pas nouveau,
01:24:27 parce que c'est un débat qui a lieu
01:24:28 depuis plusieurs dizaines d'années.
01:24:30 C'est la fin justifie les moyens.
01:24:33 Et donc, à partir de là,
01:24:34 vous avez toute une partie de ceux
01:24:35 qui considèrent que le peuple palestinien
01:24:38 est représenté par le Hamas,
01:24:39 qu'il est victime d'une oppression
01:24:41 particulière, spécifique,
01:24:42 ils disent qu'ils ne peuvent pas faire autrement.
01:24:44 Et donc, oui, on passe sur leur comportement,
01:24:46 sur leur attitude.
01:24:47 C'est vrai que c'est...
01:24:48 Mais parce que, vous comprenez,
01:24:49 c'est le contexte.
01:24:50 Et c'est ça qui était d'ailleurs
01:24:52 une faute dans l'histoire,
01:24:53 il faut être honnête.
01:24:53 Et plusieurs générations,
01:24:54 la mienne aussi, on l'a commisant
01:24:56 au moment du guerre au Vietnam.
01:24:58 On a fermé les yeux au début
01:24:59 sur ce qui se passait au Cambodge, etc.
01:25:01 Bon, donc, c'est quelque chose
01:25:02 qui se reproduit.
01:25:03 Mais il faut savoir une chose
01:25:04 par rapport à ce que dit Franck.
01:25:05 L'information qui a été délivrée
01:25:07 par le responsable de la sécurité américaine
01:25:09 est très importante.
01:25:10 Ils disent, ils ne veulent pas libérer
01:25:12 d'aujourd'hui un certain nombre de femmes.
01:25:14 Par peur ?
01:25:15 Parce qu'ils ne veulent pas
01:25:16 qu'elles racontent ce qui s'est passé.
01:25:17 Exactement.
01:25:18 Et c'est pour ça que moi, je suis très inquiet.
01:25:19 Je pense que malheureusement,
01:25:21 dans ce combat pour essayer
01:25:22 d'obtenir la libération des otages,
01:25:23 il y a quelques otages témoins
01:25:25 dont ils vont avoir l'inquiétude
01:25:26 de leur prise de parole.
01:25:27 Il reste 20 femmes et 2 enfants.
01:25:29 Le petit Kvir, le bébé de 10 mois
01:25:32 et son frère Ariel qui a 4 ans.
01:25:34 J'aimerais qu'on reparle
01:25:35 de la situation en France,
01:25:36 parce que, évidemment,
01:25:38 la menace islamiste est extrêmement présente.
01:25:39 Elle a frappé samedi soir
01:25:41 tout près du pont de Bir Hakeim.
01:25:42 Ce qu'on a appris aujourd'hui,
01:25:43 c'est que ce n'est pas un lieu
01:25:45 qui a été choisi au hasard.
01:25:46 Certes, c'est à côté de la tour Eiffel,
01:25:47 un lieu hautement touristique,
01:25:49 mais surtout, c'est à quelques centaines
01:25:50 de mètres de la Stelle
01:25:52 qui commémore l'ancien emplacement
01:25:55 du Veldiv.
01:25:56 C'est la plus grande rafle
01:25:58 des 16 et 17 juillet 1942.
01:26:01 On va revenir avec Maxime Leguet
01:26:02 sur le parcours de ce terroriste
01:26:04 qui n'avait pas choisi ce lieu par hasard.
01:26:07 Arman Radja pour Myanmar The Hague
01:26:09 est de retour en prison.
01:26:11 Il y avait déjà passé 4 ans,
01:26:13 de 2016 à 2020.
01:26:15 Après 96 heures de garde à vue,
01:26:17 le franco-iranien a été mis en examen
01:26:19 pour assassinat et tentative d'assassinat
01:26:22 en relation avec une entreprise terroriste
01:26:24 ainsi que pour association
01:26:26 de malfaiteurs terroristes
01:26:27 en vue de la préparation d'un
01:26:29 ou plusieurs crimes.
01:26:30 Le tout en état de récidive légale.
01:26:33 L'assaillant a ensuite été placé
01:26:35 en détention provisoire et à l'isolement.
01:26:37 Si son avocate s'attendait à cette décision,
01:26:39 elle affirme cependant avoir combattu
01:26:41 la mesure d'isolement prise à l'encontre
01:26:43 de son client.
01:26:44 Évidemment que je l'ai combattue
01:26:47 et malheureusement je n'ai pas obtenu
01:26:49 qu'elle ne procère pas.
01:26:51 Donc le juge des libertés de la détention
01:26:53 a estimé qu'à la fois pour la sécurité
01:26:56 de mon client mais également pour
01:26:58 la sécurité du personnel pénitentiaire,
01:27:01 il était indispensable qu'elle soit
01:27:03 retenue et mise en œuvre.
01:27:05 Arman Radja pour Myanmar The Hague
01:27:06 a assuré avoir répondu à l'appel
01:27:08 de l'État islamique de s'en prendre
01:27:10 à des membres de la communauté juive.
01:27:12 Une attaque qui a eu lieu à quelques pas
01:27:14 seulement du jardin mémorial
01:27:16 des enfants du Veldiv.
01:27:17 Une cible envisagée par l'assaillant.
01:27:20 À ce stade, et selon une source
01:27:22 proche du dossier AC News,
01:27:23 rien n'indique que d'autres personnes
01:27:25 que lui aient été au courant
01:27:26 de son projet criminel.
01:27:28 - T'as froid le tapis rousse
01:27:30 et ça fait froid dans le dos évidemment.
01:27:31 - Oui parce que le projet c'est
01:27:32 une commémoration de sa part.
01:27:34 Une rafle pour une autre rafle.
01:27:37 Celle du 7 octobre pour celle du Veldiv.
01:27:40 Ce qui, encore une fois, replace
01:27:42 quand on en parlait dès le démarrage,
01:27:44 juste après le 7 octobre,
01:27:45 quand on avait des comparaisons
01:27:47 sur l'Allemagne nazie,
01:27:48 sur les bourreaux nazis,
01:27:51 sur la rafle du Veldiv,
01:27:52 en disant qu'il s'est passé, oui,
01:27:53 une vraie rafle ce jour-là.
01:27:54 Eh bien voilà la preuve,
01:27:55 même les terroristes nous donnent raison.
01:27:57 Encore une fois, ça doit faire méditer
01:27:58 toutes celles et ceux
01:28:00 qui ont pu dénigner le caractère
01:28:02 terroriste de cette action.
01:28:04 Et la rafle antisémite
01:28:06 qui s'est passée ce jour-là.
01:28:07 Julien Dreyf, le Veldiv,
01:28:08 c'est 13 000 juifs raflés,
01:28:11 moins d'une centaine qui sont revenus dedans.
01:28:12 Il y avait près de 4 000 enfants.
01:28:14 D'abord, je voudrais rappeler quand même
01:28:16 que les parents de ce meurtrier
01:28:18 se sont totalement désidéralisés.
01:28:20 Et on dit, il y a eu des phrases très dures.
01:28:22 "On a perdu notre enfant."
01:28:24 Parce que...
01:28:25 Demandez pardon à la France.
01:28:26 Voilà.
01:28:26 Et je pense que c'est important.
01:28:28 Souvent, on ne sait pas
01:28:29 comme ça que ça se passe.
01:28:30 Et là, c'est un geste extrêmement courageux.
01:28:32 Et c'est un geste en plus courageux
01:28:34 parce que je pense,
01:28:34 comme ils sont d'origine iranienne,
01:28:36 ils savent ce que ça veut dire,
01:28:37 l'oppression des mollahs
01:28:39 et l'islamisme radical.
01:28:40 C'est pour ça que je pense
01:28:41 qu'ils se dressent d'un drame terrible
01:28:42 parce que c'est un des pays
01:28:44 où il y a le plus d'affrontements aujourd'hui.
01:28:46 Malheureusement, la solidarité internationale est faible.
01:28:48 On ferme les yeux, on se détourne.
01:28:49 Mais tous les jours,
01:28:51 les mollahs assassinent des femmes,
01:28:53 les pendent tous les jours.
01:28:54 Et on regarde ailleurs,
01:28:55 on essaye de se concilier, etc.
01:28:57 Bon, voilà.
01:28:57 Je m'excuse de faire cette parenthèse.
01:28:58 Non, non, mais vous avez raison.
01:28:59 Chaque fois que j'ai une fenêtre
01:29:00 pour rappeler le combat du peuple iranien,
01:29:01 j'essaye de l'utiliser.
01:29:02 Pour venir sur le Veldiv,
01:29:04 sur cette rafle,
01:29:05 qu'était le but de cette aventure
01:29:08 meurtrière de ce terroriste ?
01:29:11 Je crois qu'il était dans un délire antisémite.
01:29:14 Lui, il considère qu'aujourd'hui,
01:29:16 les juifs, c'est l'ennemi.
01:29:19 Je ne suis même pas sûr
01:29:19 qu'il avait une référence historique.
01:29:21 Il sait simplement qu'il y a des juifs,
01:29:22 qu'il y a le drapeau,
01:29:23 que c'est là que ça s'est passé
01:29:24 et il fallait frapper.
01:29:26 Éric Nolot et Pilou Dragnelle.
01:29:27 Il y a deux choses.
01:29:28 D'abord, dans un premier temps,
01:29:29 la dimension terroriste est passée derrière
01:29:32 la dimension psychiatrique.
01:29:33 Là, on voit quand même
01:29:34 que la dimension terroriste
01:29:35 est au centre de cette affaire.
01:29:37 Ensuite, ce qui est encore plus fascinant,
01:29:39 dans le sens le plus négatif de l'adjectif,
01:29:41 c'est le passage de témoins
01:29:43 d'un antisémitisme à l'autre,
01:29:44 d'un antisémitisme à l'ancienne,
01:29:46 représenté par le nazisme
01:29:48 et ses complices en France,
01:29:50 à cet antisémitisme islamiste.
01:29:52 Donc, les deux se donnent la main.
01:29:54 Donc là, en fait,
01:29:56 je trouve que c'est extrêmement élaboré,
01:29:58 moi, pour quelqu'un qu'on présente comme fou.
01:29:59 Je trouve qu'il y a un degré d'élaboration
01:30:01 assez étonnant.
01:30:02 Et peut-être qu'on va encore apprendre des choses
01:30:04 au cours de l'enquête.
01:30:06 Mais l'antisémitisme,
01:30:07 peut-être que ceux qui le commettent
01:30:10 changent d'identité,
01:30:11 mais les victimes restent les mêmes.
01:30:12 C'est toujours les mêmes.
01:30:12 Ça valide l'idée,
01:30:15 qui est en débat depuis déjà plusieurs années,
01:30:18 que l'antisionisme, aujourd'hui,
01:30:20 n'est que l'habillage d'un antisémite.
01:30:22 Ça devient de plus en plus évident.
01:30:23 Puis ça me rappelle aussi
01:30:24 l'après-méditation du maire de Saralimi.
01:30:26 On a fait croire aussi qu'il était fou,
01:30:27 qu'il y avait une bouffée délirante aiguë,
01:30:29 et qu'il y avait une abolition totale du discernement.
01:30:32 Ce qui était totalement faux.
01:30:34 Ce n'est pas le cas là.
01:30:34 Il est là, il a été 86 heures en garde à vue.
01:30:37 C'est une pré-méditation,
01:30:37 savoir lever le div,
01:30:39 préparer son coup.
01:30:39 Donc, encore une fois,
01:30:40 il faut être complètement dingue
01:30:42 quand on est terroriste,
01:30:43 mais quand on agit,
01:30:45 vous n'en faites pas, ils ne sont pas dingues du tout,
01:30:46 parce qu'ils savent exactement ce qu'ils font.
01:30:47 Louis Dragnel.
01:30:48 Premier élément, déjà,
01:30:49 son état a été jugé compatible
01:30:51 à la fois avec la garde à vue et la détention.
01:30:53 Deuxième élément, il l'a revendiqué.
01:30:55 On sait qu'il a voulu cibler le Val-d'Ive,
01:30:58 parce que c'est lui-même qui l'a dit aux policiers,
01:31:00 qu'il l'interrogeait et il explique pourquoi.
01:31:02 Il se justifie.
01:31:02 Donc, tout ça est parfaitement cohérent.
01:31:05 On cherche à trouver des incohérences.
01:31:07 C'est cohérent.
01:31:08 Là où c'est affligeant et tout est archétypal,
01:31:11 c'est que cette personne était quand même en lien
01:31:13 avec Larossi Abala, Mohamed Aberrouz,
01:31:15 qui sont les assassins des policiers de Magnanville.
01:31:17 Il était en relation avec l'assassin du père Hamel.
01:31:19 Il était en lien avec l'assassin de Samuel Paty.
01:31:23 Cette personne a suivi des séquences de déradicalisation
01:31:26 en quartier d'évaluation de la radicalisation,
01:31:28 puis en quartier de prise en charge de la radicalisation.
01:31:31 Il a fait l'objet d'une surveillance de la DGSI.
01:31:33 Il a réussi à déjouer tous les systèmes de surveillance.
01:31:36 Donc, aujourd'hui, il faut vraiment se poser des vraies questions,
01:31:39 parce qu'on va pouvoir en pleurer des larmes de crocodile,
01:31:42 parce que des gens comme lui, il y en a plus de 5000 en France,
01:31:44 documentés par la DGSI.
01:31:46 Donc, il y en a sans doute qui échappent peut-être
01:31:48 à la vigilance de la DGSI.
01:31:50 Donc, moi, je pense vraiment que maintenant, quand on voit ce cas
01:31:54 qui est caricatural sur tous les sujets,
01:31:56 eh bien, si on veut éviter ça à nouveau,
01:31:59 on ne peut pas se contenter, comme le disait tout à l'heure
01:32:02 Elisabeth Born, de ne pas réagir à chaud.
01:32:04 En fait, on est déjà à chaud.
01:32:06 On ne peut pas se permettre de répondre, comme le disait
01:32:08 hier encore à la sortie du Conseil des ministres,
01:32:10 je vais vous lire sa phrase, le porte-parole du gouvernement
01:32:13 qui dit au sujet, la question lui est posée,
01:32:15 qu'est-ce que vous pensez de la rétention de sûreté
01:32:17 pour ce type de personnes ?
01:32:18 Nous ne sommes pas dans le camp politique
01:32:20 qui analyse avant les faits.
01:32:22 Les faits, c'était sa vie dernière.
01:32:24 Et si vous voulez, à chaque fois, ce sont les mêmes types d'auteurs.
01:32:29 Et donc, en fait, maintenant, il faut agir.
01:32:30 Le problème, ce n'est pas celui de la DGSI qui a bien fait son travail.
01:32:33 Le problème, c'est qu'en fait, le système n'est plus adapté.
01:32:35 Donc, il faut trouver des nouvelles réponses.
01:32:37 Il ne manquait plus que le mot "loup solitaire".
01:32:39 Celui-là, je ne l'ai pas encore entendu.
01:32:40 - Le chasse en meute. - Voilà, exactement.
01:32:42 - C'est des loups, c'est des loups. - Voilà, c'est pour ça.
01:32:43 - Au moins, celui-là, il est un peu mis de côté maintenant.
01:32:45 - Julien André, le mythe de la déradicalisation a vécu ?
01:32:48 - C'est clair qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne plus.
01:32:50 D'abord, parce que les services sont débordés.
01:32:52 Ça n'arrive plus. Il y a des failles, forcément.
01:32:54 Premièrement. Deuxièmement, il y a une coordination avec le psychiatrique
01:32:56 qui doit être posée parce qu'il y a une demande de la DGSI
01:32:59 d'internement psychiatrique qui lui a été refusée.
01:33:02 Alors, la demande, elle est 24 heures, 48 heures avant l'attentat.
01:33:05 C'est-à-dire, si la DGSI avait été suivie,
01:33:08 il aurait été mis à interner et il n'aurait pas pu faire l'attentat.
01:33:11 Ça veut dire qu'eux-mêmes, dans leur évaluation,
01:33:13 ils se sont rendus compte qu'il y avait quelque chose qui n'allait plus.
01:33:14 Donc, il y a une coordination nouvelle
01:33:16 parce que l'autorité psychiatrique, elle ne veut pas qu'on s'en mêle.
01:33:19 - Pourquoi ?
01:33:20 - Parce que c'est un bastion.
01:33:22 - C'est le savoir médical, il ne faut pas qu'il y ait de pression.
01:33:24 Bon, alors après, s'ils ont des vrais problèmes,
01:33:26 il n'y a pas assez de place, tout ce que vous voulez, etc.
01:33:28 Mais là, on voit bien qu'il y a maintenant un problème qui est posé.
01:33:31 - Louis Dragnel, il y a plusieurs manifestations qui sont prévues ce week-end.
01:33:34 Il y a un risque d'heures, il y a un risque de manifestations pro-palestiniennes
01:33:38 ou d'autres manifestations ?
01:33:39 - Maintenant, n'importe quel événement est suivi
01:33:42 avec une grande vigilance par le ministère de l'Intérieur.
01:33:45 Même parfois, un attroupement non prévu d'une centaine de personnes
01:33:49 peut déclencher la homicidesation de 3, 4, 5, 6 unités de force mobile.
01:33:53 Donc oui, il y a des choses qui sont organisées.
01:33:56 Mais comme tous les week-ends, depuis d'ailleurs le 7 octobre,
01:33:59 et systématiquement, ce sont les policiers et les gendarmes
01:34:02 qui sont déployés, qui sont déjà surdéployés.
01:34:05 Le problème, c'est qu'il y a une explosion des priorités des missions.
01:34:08 Et là, tout est au rouge.
01:34:10 Donc on a quand même des policiers et des gendarmes qui sont...
01:34:12 - Et on les remercie.
01:34:13 - Mais il faut dire juste un mot.
01:34:14 Il faut dire juste un mot à nos téléspectateurs et aux parents.
01:34:16 - Et à nos auditeurs.
01:34:17 - Il y a plein de petits malins qui s'amusent à faire des appels.
01:34:20 Et qu'à chaque fois qu'il y a un appel qui est juste une plaisanterie,
01:34:23 c'est du travail de policier qui est détourné.
01:34:25 - D'autres missions importantes ?
01:34:27 Franck Tapiereau, pour terminer.
01:34:28 - Oui, il faut vraiment redire à quel point
01:34:30 les forces de l'ordre ont un boulot terrible aujourd'hui.
01:34:33 Parce qu'on se rappelle d'ailleurs de Château d'Ersaille
01:34:36 où tous les jours, on va rappeler, il y avait des alertes à la bombe.
01:34:39 Et c'est vrai que quand on déplace malheureusement des unités mobiles
01:34:43 d'un endroit où il n'y a pas de danger,
01:34:45 - Et le raid.
01:34:45 - Ça fragilise malheureusement un endroit où il peut y en avoir.
01:34:49 Donc c'est très, très compliqué.
01:34:50 Il faut vraiment les soutenir.
01:34:51 - Merci à tous les quatre d'avoir participé à Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:34:54 Merci à nos auditeurs et nos téléspectateurs
01:34:56 qui sont de plus en plus nombreux à nous suivre.
01:34:58 Merci de votre confiance.
01:34:59 Dans un instant sur Europe 1,
01:35:00 vous aurez le plaisir de retrouver Hélène Zellany pour l'information
01:35:03 et Christine Kelly sur CNews pour Facein l'info avec ses débatteurs.
01:35:05 Bonne soirée à vous sur nos deux ordres.
01:35:06 ♪ ♪ ♪