• l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
«L'insécurité n'est pas un ressenti mais une réalité vécue», estime la maire de Romans-sur-Isère
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Il y a une avalanche d'appels anonymes à la mairie, c'est pour ça que cet individu a été condamné.
00:06 Il y a aussi, et vous en parlez avec beaucoup de pudeur, les menaces de mort, ce sont des menaces de décapitation.
00:11 Vous vous sentez en danger aujourd'hui ?
00:14 Je me sens en danger, je ne me sens pas en grande liberté.
00:18 Pour autant, j'entends que mes propos aient pu déranger,
00:23 mais j'ai juste exprimé ce qu'était la réalité et le quotidien de beaucoup de Français.
00:28 C'est ça qui nous interpelle tous.
00:31 Beaucoup parlent de vous, Marie-Hélène Thoravald, comme d'une mère courageuse.
00:35 Est-ce qu'il faut du courage pour dire la vérité sur l'insécurité dans notre pays ?
00:41 Du courage peut-être, mais je pense que tous les maires de France en ont,
00:45 et toutes les personnes qui se font engager, beaucoup de gens ont du courage.
00:49 Le sujet n'est pas là.
00:51 Je pense qu'à un moment donné, il faut avoir aussi l'envie de voir évoluer les choses,
00:56 l'envie de se dire "stop".
00:59 On a peut-être fait beaucoup, mais peut-être pas avec la bonne méthode.
01:03 Je pense qu'il est encore temps de remettre les choses sur la table.
01:07 On ne peut pas dire que l'État n'a rien fait, les collectivités ont contribué.
01:11 Nous sommes beaucoup intervenus sur ces quartiers,
01:15 sur ces situations de groupes de délinquants,
01:19 qui, je le rappelle, sont une minorité qui pourrissent la vie d'une majorité.
01:24 Je suis très attentive à cette majorité de personnes
01:28 qui aspirent à vivre paisiblement, mais qui aujourd'hui ne le peuvent pas.
01:32 Et ça, ce n'est plus acceptable.
01:34 Ce n'est plus acceptable, dites-vous.
01:36 Je rappelle ce que vous avez dit après le meurtre de Thomas,
01:38 qu'il y a eu des moyens considérables déversés dans la politique de la vie,
01:42 la font perdue, qu'il y a une minorité, on vous entend encore ce matin,
01:45 qui pourrit la vie du plus grand nombre,
01:47 et dont les parents, dites-vous Marie-Hélène Thauraval,
01:50 sont souvent eux-mêmes délinquants.
01:52 Ce matin dans le Figaro, la Première ministre Elisabeth Borne,
01:55 en répondant à une question sur Crépol, dit ceci.
01:58 "Je pense notamment aux villes moyennes, dites-elles, et aux campagnes,
02:01 qui ne sont pas épargnées par ce sentiment de la violence qui augmente."
02:06 C'est un sentiment ?
02:08 Moi, j'ai beaucoup de respect pour les gens qui s'engagent
02:11 et qui ont des responsabilités,
02:13 mais je me permets de dire que non, je ne peux pas entendre
02:15 ce qui est dit par Madame la Première ministre.
02:17 Je dis juste une chose, c'est que l'insécurité, ce n'est pas ressenti,
02:21 c'est une réalité vécue.
02:23 Ces propos interviennent, nous sommes 15 jours après le meurtre de Thomas.
02:28 Vous pensez que les gouvernements, essayant encore d'acheter la paix sociale,
02:32 vous l'aviez dénoncé également.
02:34 Je l'ai dénoncé, je dis qu'on n'achète pas la paix sociale avec de la monnaie,
02:38 enfin je veux dire, on n'achète pas la paix sociale avec de l'argent,
02:41 avec des subventions, enfin, je pense que ce qui a très certainement fonctionné
02:45 au début, finalement, c'est qu'aller sur les mêmes principes
02:48 qui animent la politique de la ville.
02:50 Aujourd'hui, je pense qu'il faut la reconsidérer,
02:53 mais par le prisme de la sécurité.
02:55 On ne peut pas s'affranchir d'intégrer le prisme de la sécurité
02:58 dans la redéfinition de la politique de la ville.
03:01 Il y a la sécurité, Madame le maire, il y a l'appartenance.
03:04 Pour cette minorité de délinquants qui font la loi,
03:07 est-ce qu'ils se sentent français, selon vous ?
03:10 Alors, je pense que non.
03:13 Je pense que non, je ne sais même pas comment ils se considèrent
03:16 parce que, bien généralement, ils ont des origines d'autres pays
03:20 et finalement n'y ont pas vécu.
03:22 Et il y a cette forme de radicalisation sur ce noyau
03:27 qui combat les règles qui régissent notre société
03:31 et qui s'affranchissent de toute mise en œuvre du bien-vivre ensemble.
03:36 C'est-à-dire que, je ne peux même pas dire qu'ils n'en ont rien à faire,
03:39 ils le combattent et ils forment ces noyaux
03:43 qui les conduisent à définir un périmètre,
03:46 parce que pour s'exprimer, il faut un territoire.
03:48 Et en s'exprimant sur ce territoire,
03:51 ils cherchent à en faire une zone de non-droit,
03:53 en semant la terreur par rapport aux gens qui vivent dans ces quartiers.

Recommandations