Alexis Poulin Sans Réserve - Émission du 01 décembre

  • l’année dernière
Avec Philippe Pascot, administrateur d'Anticor. Auteur de "Les cons ça ose tout, moi aussi..." publié aux éditions Bonneton et "Le pouvoir du pire" publié chez Max Milo ; Pascal De Lima, chef économiste au CGI Business Consulting.

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##POULIN_SANS_RESERVE-2023-12-01##

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News
Transcript
00:00 le premier site d'articles français et patriotes présente
00:04 Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve
00:10 Et bonjour, vous êtes sur Sud Radio, on est ensemble jusqu'à 13h pour Poulin sans réserve
00:15 Aujourd'hui, nous invitez Philippe Pascot, administrateur d'Anticor pour parler bien sûr du procès
00:20 Dupond-Moretti devant la Cour de Justice de la République
00:22 Et puis, on parlera également de la note de l'endettement français
00:27 aussi de l'état économique de la France avec Pascal Delima, chef économiste de CGI Business Consulting
00:33 tout à l'heure en deuxième partie
00:35 N'hésitez pas, le standard c'est 0826 300 300
00:39 On commence dans un instant, c'est Poulin sans réserve, on reste ensemble jusqu'à 13h
00:43 Sud Radio, volontaire de France.fr
00:46 Le premier site d'articles français et patriotes présente
00:49 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité
00:53 Et notre invité pour cette première partie d'émission, c'est Philippe Pascot, administrateur d'Anticor
00:58 Vous êtes aussi l'auteur de "Les cons, ça ousse tout"
01:00 moi aussi d'ailleurs, publié aux éditions Bonneton
01:02 et "Le pouvoir du pire" publié aux éditions MaxMilot
01:06 Je voulais vous avoir sur ce plateau, merci d'avoir accepté notre invitation
01:09 pour parler, bien entendu, du procès et du jugement du ministre de la Justice en exercice
01:15 Eric Dupond-Moretti, qui a été rendu par la CJR
01:18 Et du coup, rien
01:20 Vous parlez plutôt d'une pantalonade
01:23 pas d'un... je sais pas, mais tout sauf de la justice, de cette justice dérogatoire
01:30 Je dis souvent, et je le dis maintenant depuis quelques jours
01:33 qu'il y avait une formule formidable qu'il y a quelques années on utilisait
01:36 en disant "on était responsables, mais pas coupables"
01:39 Vous vous rappelez ?
01:40 Oui, c'est ça qui est contaminé
01:42 Et maintenant ils ont inventé une nouvelle fortune, une nouvelle formule
01:44 "on est coupables, mais pas responsables"
01:46 C'est pas beau la justice pour certaines personnes ?
01:49 On peut voir pas coupable et pas responsable
01:51 Pour Marlène Schiappa, elle font Marianne, par exemple
01:53 Oui, mais là, pour M. Moretti, puisqu'on parle de lui
01:55 Il est coupable, mais pas responsable
01:58 Moi j'ai jamais vu ça, et en plus c'est même pas dans la loi
02:00 C'est une justice dérogatoire
02:02 Quand on pense que depuis 7 ou 8, le Président de la République
02:06 j'exagère un petit peu
02:08 ils veulent tous supprimer la haute cour de justice
02:10 et dès qu'ils arrivent au pouvoir, ils le font pas
02:12 Quand c'est une justice de copains
02:14 Quand vous avez déjeuné pendant 20 ans avec un député, avec un...
02:17 Qui sont vos juges ? Vous croyez vraiment que ces gens vont vous allumer ?
02:20 Ben non, ils le font pas. La preuve, aujourd'hui
02:23 ils reconnaissent qu'il y a eu conflit d'intérêt
02:26 ils reconnaissent qu'il y a eu abus de la part du ministre
02:29 quand il... Mais, il avait pas l'intention de le faire, ce pauvre monsieur
02:32 Donc on lui pardonne. C'est comme ces 300 000 euros
02:35 qu'il a oublié de déclarer dans ses revenus
02:38 Oh, ça arrive, il y avait un ministre qui avait oublié de déclarer
02:41 Très honnêtement Alexis, moi ça m'arrive tous les ans
02:44 Tous les ans, j'oublie de déclarer 300 000 euros
02:46 En plus, je les rembourse et faut avouer
02:49 totalement pardonné. C'est génial la justice pour certains
02:52 Je peux vous parler aussi d'une grosse voiture qu'on achète
02:55 La Maserati. Et donc on sait pas tout à fait comment
02:58 Il y a pas de problème, ce n'est qu'une Maserati
03:01 On va quand même pas embêter les gens qui achètent des Maserati
03:04 C'est ça la justice aujourd'hui. Surtout en cash
03:07 C'est ça la justice aujourd'hui. Nous à Anticor
03:10 on est pas d'accord. Nous à Anticor, on lutte contre ça
03:13 Et c'est pour ça qu'on a fait un procès à M. Moretti
03:16 Et c'est pour ça qu'il est obligé de se déporter quand on a demandé notre agrément
03:19 Après, on se demande vraiment pourquoi
03:22 on essaye désespérément de nous retirer notre agrément
03:25 En ce moment, ça fait quelques mois que ça dure
03:28 C'est assez dingue. Même la première ministre est obligée de déclarer qu'on est dans les clous
03:31 Même la première ministre est obligée de déclarer que quelque part
03:34 Anticor fait bien son boulot. Et d'ailleurs je demande aux gens d'adhérer
03:37 N'hésitez pas, plus nous serons nombreux, plus nous arriverons
03:40 à mettre de l'ordre dans cette république qui commence vraiment
03:43 à devenir une république bananière. Donc je donne
03:46 portail@anticor.org
03:49 Voilà. En décor, il faut expliquer
03:52 c'est une association, loi 1901, sans subvention
03:55 avec un agrément qui lui permet de supporter
03:58 partis civils. Nous sommes trois associations à pouvoir le faire
04:01 Il y a Sherpa, Transparency et Anticor. Nous étions plus spécialisés
04:04 sur la corruption des élus, la coccusion etc.
04:07 Et on a 160 dossiers
04:10 en ce moment au pénal, où nous nous sommes portés devant la justice
04:13 pour arrêter cette corruption endémique qui est en train de prendre
04:16 tout le pays. Et à nous, on nous retire l'anticor
04:19 pour une virgule. Pour une virgule.
04:22 C'est pas sur le faux, c'est sur la forme
04:25 Je lis sur une virgule dans un agrément
04:28 qui a été rédigé par les services du premier ministre
04:31 C'est même pas nous qui l'avons rédigé. C'est les services du premier ministre
04:34 qui m'ont mis 8 mois à nous rédiger un agrément
04:37 Ils font des erreurs de virgule et on en profite pour nous retirer l'agrément
04:40 Mais ils vont être obligés de nous le redonner, ne vous inquiétez pas.
04:43 - Mais ça fait quand même beaucoup, vous parlez de république bananière
04:46 - Non, je ne parle que de république bananière, je dis qu'on n'est plus en démocratie
04:49 On n'est pas tout à fait en démocrature, en dictature
04:52 Nous sommes aujourd'hui en démocratie
04:55 - Un entre deux, avec une justice d'exception
04:58 La question de la Cour de justice de la République et où Hugo Bernalicis
05:01 en parlait en disant que c'est un jugement d'entre soi
05:04 une négation même de la justice et qu'il faudrait
05:07 des jurys de citoyens pour juger ces politiques
05:10 - Mais c'est une évidence ? - C'est pas ça l'évidence, oui
05:13 - C'est comme les agréments, comment ça se fait que c'est le gouvernement
05:16 qui nous donne l'agrément ? Ça devrait être un organisme indépendant
05:19 Tout est fait pour verrouiller le fait
05:22 Alors on vous annonce, République exemplaire
05:25 La preuve, les preuves
05:28 - Je vais vous donner un truc, moi quand j'étais sous le gouvernement Hollande
05:31 j'ai eu 30% des membres du gouvernement Hollande
05:34 qui ont eu affaire à la justice ou au fisc
05:37 Aujourd'hui avec les gouvernements exemplaires
05:40 d'aujourd'hui, j'en suis à 60%
05:43 - Du gouvernement actuel, enfin des gouvernements Macron
05:46 - 60% des membres du gouvernement Macron
05:49 ont eu affaire à la justice ou au fisc
05:52 - Justement, on parle du fisc et on parle du gouvernement Hollande
05:55 et il y a un certain M. Cahuzac
05:58 qui revient devant les micros et les caméras
06:01 des médias français pour expliquer que j'ai payé
06:04 donc j'ai le droit de revenir, c'est ça la morale ?
06:07 - C'est pas la morale, non, c'est le légal
06:10 Légalement, c'est vrai, M. Cahuzac il a payé
06:13 il a le droit de revenir, mais est-ce que c'est morale ?
06:16 Il y a un mandat, il veut faire aussi le congénoir
06:19 Je vous signale quand même que dans la vie
06:22 quand vous êtes comptable et que vous avez été condamné
06:25 dans une malferçation de comptabilité
06:28 on vous interdit de bosser dans la comptabilité
06:31 quand vous avez fait des choses avec des enfants dans une colonie de vacances
06:34 et que vous êtes condamné, on vous interdit
06:37 d'approcher de près ou de loin des colonies de vacances
06:40 pour les élus, non, mais vous me direz
06:43 c'est à l'électeur de décider
06:45 - Il est suspendu de ses droits civiques
06:48 pour ne pas pouvoir se présenter, donc c'est 5 ans
06:51 c'est la loi, donc j'ai payé, je peux revenir
06:54 - Mais encore une fois, je suis en train de dire, c'est comme pour le casier judiciaire
06:57 que je défends depuis 2013, comment ça se fait que dans une mairie
07:00 on est obligé d'avoir un casier vierge pour travailler
07:03 que si vous êtes condamné quand vous travaillez dans une mairie, vous pouvez être licencié
07:06 et si ça va plus loin, on vous retire vos droits à la retraite
07:09 par contre, pour diriger la mairie, vous pouvez avoir un casier chargé
07:12 il y a quand même un non-sens
07:15 et bien les non-sens, c'est la loi française, et qui fait les lois ?
07:18 C'est ces gens comme Cahuzac qui font les lois ?
07:21 - Justement, si on fait une liste non exhaustive, mais ça fait beaucoup, on a un ancien président de la République
07:24 Nicolas Sarkozy, qui vient aussi de prendre un an de prison avec sursis
07:27 dans l'affaire Big Malion, on a Olivier Dussopt
07:30 ministre du Travail, qui est pour une affaire de conflit d'intérêts
07:33 on a bien sûr le ministre de la Justice
07:36 François Bayrou, on a Marine Le Pen qui va être devant les juges pour les assistants parlementaires
07:39 et puis on a les problèmes de drogue
07:42 on a eu le sénateur Joël Guerriot
07:45 et de harcèlement aussi, puisque il y a eu des cas de harcèlement très nombreux
07:48 - Oui, ou de fauteux - de députés
07:51 donc est-ce que, enfin, cette question de la République exemplaire
07:54 on a compris que ça ne viendra pas de la part d'Emmanuel Macron
07:57 mais est-ce qu'aujourd'hui, il y a un parti
08:00 ou des camps politiques, ou un mouvement qui défend
08:03 au-delà d'Anticor, l'idée d'un
08:06 bouleversement des pratiques pour dire "on n'en peut plus de cette corruption"
08:09 - Moi, je n'en vois pas
08:12 - Excusez-moi, je suis désolé, aujourd'hui, moi, personnellement
08:15 je ne lutte pas contre la droite, ou contre la gauche, ou contre le centre
08:18 je lutte contre un système
08:21 et la corruption, malheureusement, elle fait partie du système
08:24 quel que soit le parti politique. A Anticor, on porte des plaintes
08:27 contre des gens de droite, ou contre des gens de gauche
08:30 je rappelle toujours pour les gens qui veulent nous manipuler et dire qu'on est des gens d'extrême-gauche
08:33 qu'on a aussi porté plainte contre l'assistante de M. Mélenchon
08:36 Mme Chiricou, je ne sais plus comment elle s'appelle
08:39 Mme Chiricou, moi je l'appelle Chichirou
08:42 - C'est Chichirou à son nom - Donc nous sommes à Anticor
08:45 totalement transpartisans
08:48 totalement bénévoles, nous n'avons aucune
08:51 subvention de quelque que soit, nous vivons que par les dons
08:54 et par les adhésions. Plus nous serons nombreux, plus nous arriverons
08:57 à mettre de l'ordre dans l'éthique en politique en France
09:00 donc je conseille vraiment aux gens d'adhérer, c'est la seule réponse
09:03 valable. Arrêtez d'être consommateurs passifs devant la télé
09:06 devenez acteurs de notre propre société
09:09 et devenir acteur de notre propre société
09:12 c'est aussi s'investir dans des associations indépendantes comme Anticor
09:15 - Et Anticor
09:18 qui est sur tous les dossiers
09:21 aujourd'hui ça change quoi d'avoir plus d'adhérents ?
09:24 - Ca change énormément, quand vous êtes 100, quand vous êtes une compagnie
09:27 ou quand vous êtes une division, ou quand vous êtes 5 compagnies
09:30 c'est pas la même chose pour nous défoncer la tête. En plus plus on a d'adhésion
09:33 plus on a d'argent, parce que les avocats qu'on prend, on les paye
09:36 c'est pas des avocats gratuits qu'on prend dans les dossiers, donc faut bien qu'on trouve
09:39 de l'argent. Donc ça vient des adhésions, ça vient des dons. Mais il n'y a
09:42 aucune subvention extérieure et nous ne sommes payés par aucun
09:45 parti politique ou par aucune puissance étrangère
09:48 comme essaye de manipuler certaines officines
09:51 de propagande malicieuse. - Et au niveau
09:54 français, on voit l'état
09:57 du débat juridique
10:00 au niveau européen, il y a du mieux ? Est-ce que vous avez un benchmark
10:03 des pays les moins corrompus ?
10:06 - Non.
10:09 Non mais commençons par nous occuper de la première
10:12 marche d'escalier que j'appelle la France, on verra après pour l'Europe.
10:15 Je ne peux pas en parler mais
10:18 à titre personnel, là c'est pas anticor
10:21 quand je vois que tout le monde sait que le glyphosate c'est de la daube
10:24 qu'il ne faut pas s'en servir, et que comme par hasard
10:27 à l'Europe, la France s'abstient pour la prolongation de 10 ans
10:30 de la mise sur marché du glyphosate, je rigole.
10:33 - Et ça c'est le pouvoir réel
10:36 des lobbies, quels qu'ils soient, lobbies de
10:39 la métrochimie... - Et puis c'est le manque de courage de nos politiques.
10:42 Parce qu'aujourd'hui on pourrait, si les politiques avaient un peu plus
10:45 de coronesse, mettre un peu d'ordre
10:48 dans la façon dont on gère notre pays. Moi je rigole aujourd'hui
10:51 quand je vois l'argent qu'il y a d'un côté
10:54 et que de l'autre côté, on vient
10:57 prendre de l'argent dans la caisse d'épingle
11:00 des Français pour favoriser l'armement
11:03 en France. Mais je croyais que la caisse d'épingle c'était fait pour faire du logement
11:06 social. - Non, c'est vrai que c'est passé
11:09 avec un 49-3 je crois d'ailleurs, l'idée
11:12 de dire que l'Etat pourra aller... - Mais honnêtement, est-ce qu'une
11:15 Kalachnikov ou un Chardasso, c'est du logement social ?
11:18 C'est pas un détournement, quelque part c'est pas une corruption
11:21 de ce qu'on devait faire de cet argent.
11:24 Et bien ça, il faut qu'on lutte contre ça. Et pour lutter contre ça, il faut qu'on
11:27 aille des élus honnêtes. Et pour avoir des élus honnêtes, il faut que nous soyons
11:30 puissants au niveau des associations indépendantes
11:33 qui se disent et qui se lèvent en disant "Eh, bonhomme
11:36 t'es bien gentil mais tout ministre de la justice que tu es
11:39 tu dois respecter la loi au même titre que le petit
11:42 paysan ou que le petit salarié dans sa banlieue parisienne
11:45 parce que lui, on le loupe pas quand il met un petit peu
11:48 le doigt à côté. Toi par hasard, il y a plein de mensuitudes
11:51 toi t'es coupable mais pas responsable.
11:54 Il y a quelque chose qui va plus dans ce pays.
11:57 - Mais c'est cette cour de justice de la République qui est incompréhensible pour
12:00 de nouveaux concitoyens. - Oui, mais c'est pas que ça. Quand vous voyez la longueur de certains procès
12:03 quand vous voyez un procès Balladur où il a été condamné avec
12:06 deux mois exsourcis, après quinze ans, quand vous voyez que
12:09 l'affaire Balkany a duré je sais pas combien de temps, quand vous voyez que l'affaire
12:12 Tibéri a duré vingt-et-un ans.
12:15 - C'est le choix d'aller très lentement.
12:18 Alors que le PNF avait été très rapide pour les costumes de François Fillon.
12:21 - Il y a certains moments, bizarrement, ça va très très vite
12:24 il y a des moments où ça va très très lentement, où il y a d'autres moments
12:27 où on vous dit "vous avez volé, mais en fin de compte
12:30 vous ne vouliez pas voler. Donc vous n'êtes pas coupable, cher monsieur."
12:33 Il y a un moment où ça devient fou. Et la seule façon
12:36 de s'en sortir, c'est le nombre. Le nombre, c'est nous.
12:39 Ils ne sont pas nombreux ces gens-là. Donc adhérez
12:42 à Anticorportail@anticor.org
12:45 - Il y a aussi la question quand même
12:48 vous dites "on lutte contre un système", le système de la démocratie
12:51 représentative. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, avoir des élus
12:54 qui peuvent être en position d'être
12:57 élus alors qu'ils ont un casier judiciaire non vierge
13:00 parfois chargé même, avoir aussi, comme on le voit
13:03 avec la pratique du gouvernement d'Elisabeth Borne, un mépris
13:06 du débat parlementaire
13:09 - C'est compliqué. - C'est 19ème 49-3 quand même.
13:12 - Il y en a qui ont fait pire, mais bon c'est une bonne solution.
13:15 - Et on parle quand même d'une majorité présidentielle qui a bien du mal à être une majorité
13:18 - C'est plus une majorité. - Bien sûr. Donc c'est compliqué.
13:21 Mais comment, justement, au-delà de
13:24 l'action d'Anticor, faire en sorte que le système
13:27 ne soit pas auto-entretenu par les mêmes
13:30 qui vont voter des lois de complaisance ? - Il y a des trucs
13:33 vachement simples à mettre en place qu'aucun élu ne veut mettre en place.
13:36 Un mandat, un contrôle des élus. Aujourd'hui, dans toute la société
13:39 vous êtes contrôlés de partout. Aujourd'hui, vous ne pouvez plus faire
13:42 un pas sans quelque part... - Il y a eu des avancées quand même sur la transparence
13:45 de la vie publique avec les... - Vous rigolez ou quoi ?
13:48 Il y a eu des pseudos avancées. Il y a eu des manipulations
13:51 populaires pour faire croire aux gens qu'on faisait des avancées. - Donc la haute autorité
13:54 de la transparence de la vie publique, c'est une blague aussi. - Mais la haute autorité, vous l'avez vu, vous faites beaucoup de signalements
13:57 - Mais il y a eu une ministre justement qui avait oublié
14:00 son patron immobilier. - Oui, alors de temps en temps, ils en sortent une, ils font un signalement. Mais je vous signale que tout
14:03 normalement, il est marqué dans le machin que vous êtes condamné à 45 000 euros
14:06 d'amende et que vous pouvez faire de la prison si jamais vous truandez
14:09 sur votre patrimoine, etc. avec la haute autorité.
14:12 - On n'a pas vu de condamnation. - Non, et puis de toute manière, c'est illusoire.
14:15 Il y a un moment donné, il faut se rendre compte que quand vous êtes nommé ministre,
14:18 cette fois, ça se fait en 48 heures. Donc de toute manière, la haute autorité n'a pas le temps
14:21 de vérifier tout le patrimoine d'un élu qui va être...
14:24 Il faut simplement, quand les gens sont "gaulés"
14:27 entre guillemets, parce qu'à un moment donné, ils sont faux gaulés, que quelque part, ils n'ont plus le droit
14:30 d'être élu, par exemple. Je suis désolé, encore une fois, moi je suis
14:33 très dur par rapport à ça. Mais aujourd'hui, mettre les doigts dans la confiture
14:36 quand vous êtes élu, on a l'impression pour le peuple
14:39 que c'est une circonstance atténuante.
14:42 C'est pas une circonstance aggravante, c'est une circonstance atténuante.
14:45 C'est-à-dire que "t'es élu, c'est normal". Non, mais il y a plein d'exemples
14:48 de justice où les mecs sont condamnés à rien du tout.
14:51 A rien du tout, au bout de 10 ans. Et on vous dit "de toute manière, c'est trop
14:54 vieux, ça sert à rien de le condamner". Il y a un moment donné, il faudra qu'on réforme
14:57 ce genre de choses. Et la seule façon de réformer ce genre de choses, c'est d'avoir
15:00 des gens indépendants qui lèvent la main et qui disent "ça suffit".
15:03 Et plus on sera nombreux dans les réunions, moins ils le feront.
15:06 Plus on sera transparents, moins il y aura d'abus.
15:09 - La demande de transparence, c'est ce que fait Anticor, rappelez pour...
15:12 - Portail@anticor.org
15:15 Plus vous serez nombreux, plus nous serons nombreux, moins ils pourront le faire.
15:18 - Eh bien, merci beaucoup, Philippe Pascot, d'être venu avec nous
15:21 sur l'actualité judiciaire de nos gouvernants. Merci.
15:24 - Merci à vous. - Merci à vous.
15:27 - 13h sur Sud Radio.
15:30 Sud Radio, Poulain sans réserve,
15:33 midi 13h, Alexis Poulain.
15:36 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
15:42 Alexis Poulain, sans réserve,
15:45 l'édito. - Le mur de Jéricho,
15:48 c'est un document confidentiel,
15:51 top secret du Hamas. Et Israël
15:54 avait en sa possession, grâce aux renseignements,
15:57 ce document depuis plus d'un an, c'est ce que dit le New York Times
16:00 ce matin. Ce document
16:03 fait 40 pages, au titre évocateur,
16:06 "Le mur de Jéricho", et il décrit point par point les contours
16:09 d'une attaque du Hamas, comme celle qui a eu lieu le 7 octobre,
16:12 avec toutes les points
16:15 qu'il fallait faire pour faire cette attaque,
16:18 saturer le dispositif sécuritaire d'Israël,
16:21 qui a attaqué des villes, des bases militaires, exactement
16:24 ce qui s'est passé le 7 octobre avec le barrage de roquettes,
16:27 les drones détruisant les caméras de surveillance et de sécurité,
16:30 et les combattants qui traversent
16:33 avec des motos et des parapentes. Tout ça
16:36 était donc sur le papier, en possession du
16:39 renseignement israélien. C'est en juillet
16:42 2022 qu'une analyste de l'unité d'élite du renseignement
16:45 8200 avait averti, sa hiérarchie,
16:48 que le Hamas faisait un exercice militaire
16:51 qui ressemblait point par point à ce document,
16:54 le mur de Jéricho. Voilà ce qu'elle écrivait
16:57 en disant que c'était important, mais un
17:00 général en charge de Gaza avait dit
17:03 que ce scénario, pardon un colonel en charge de Gaza
17:06 avait dit que ce scénario était totalement imaginaire.
17:09 Le New York Times a publié l'échange de mails
17:12 cryptés. Voilà ce que disait ensuite l'analyste en réponse
17:15 à ce colonel qui ne voulait pas croire ce que
17:18 lui disait l'analyste. "Je réfute catégoriquement
17:21 l'idée que ce scénario soit imaginaire. Il s'agit
17:24 d'un plan pour une guerre et pas simplement pour une attaque
17:27 contre un village. En disant que nous avions déjà eu une expérience
17:30 similaire il y a 50 ans sur le front sud à propos d'un scénario
17:33 qui semblait imaginaire. L'histoire pourrait se répéter
17:36 si nous ne sommes pas prudents", avait-elle alerté auprès de ses
17:39 collègues. Alors voilà un document qui va sans doute relancer
17:42 le débat sur la légèreté avec laquelle
17:45 ces différents renseignements ont été pris par le
17:48 renseignement israélien. On ne sait pas à l'heure actuelle et le
17:51 New York Times ne nous le dit pas si Benjamin Netanyahou et son
17:54 gouvernement étaient au courant de ce document.
17:57 En tout cas il y aura sans doute une enquête interne pour savoir
18:00 s'il y aurait eu une défaillance dans le
18:03 renseignement israélien et si ce document, Jericho Wall,
18:06 le mur de Jericho, s'il avait été pris au sérieux,
18:09 il y aurait peut-être de nombreux morts et cette escalade
18:12 aurait été évitée.
18:15 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
18:18 Et tout de suite notre invité, Pascal
18:21 de Limat, chef économiste de CGI Business Consulting.
18:24 Bonjour. - Bonjour Alexis. - Je voulais vous recevoir parce que
18:27 ce soir c'est Standard & Poor's, l'agence de notation qui va
18:30 révéler la note de la France. L'idée bien sûr
18:33 c'est de noter le niveau d'endettement, les finances
18:36 de la France et la solvabilité de l'Etat français.
18:39 On sait que Fitch, Moody's n'ont pas vraiment
18:42 dégradé les notes ces derniers mois mais là peut-être
18:45 ce serait le cas puisqu'on a 3000 milliards de dettes, on a le déficit
18:48 de l'Etat qui atteint un nouveau record en octobre avec
18:51 177,71 milliards d'euros.
18:54 Le PIB français en baisse de 0,1%
18:57 au troisième trimestre. Bon, quel est
19:00 l'état économique du pays ? Comment vous le voyez-vous, cette notation
19:03 pour ce soir ? - Ben disons que l'état économique du pays, comme vous
19:06 l'avez dit, n'était pas très très bon évidemment. En sorte qu'on regarde
19:09 les indices, les indicateurs auprès des
19:12 décideurs, des directeurs d'achat, on voit effectivement
19:15 qu'on est dans une situation de ralentissement économique.
19:18 On voit très bien même secteur par secteur, dans l'industrie,
19:21 dans le secteur bancaire, qu'il y a des tensions sur les ressources.
19:24 On voit très bien que voilà, que les carnets de commandes sont pas très
19:27 bons et qu'en plus effectivement il y a eu des mesures
19:30 de politique publique qui ont gonflé la dette, en particulier à l'époque
19:33 de la Covid, bien évidemment, mais qui aujourd'hui se soldent
19:36 aussi du fait de leur arrêt par des faillites
19:39 d'entreprises importantes. Donc tout cela, un petit peu mélangé
19:42 fait un cocktail un petit peu inquiétant, on va dire.
19:45 Ce qui ne signifie pas que l'économie est totalement
19:48 dans une situation de morosité
19:51 absolue, parce qu'en réalité, nous vivons une transformation
19:54 économique. Donc il y a des acteurs, et Moody's
19:57 va prendre en compte cela bien évidemment, et toutes les
20:00 agences de notation de façon globale, elles les ont comme critères.
20:03 C'est pas de considérer uniquement le pays en tant que tel, sa dette, son déficit,
20:06 etc., mais aussi le fait qu'il y a un processus de transformation
20:09 numérique, écologique, avec de nouveaux métiers, qui a une destruction
20:12 créatrice, et que donc la France reste quand même un grand pays de ce point de vue-là,
20:15 si vous voulez. Donc ça peut être du 17 sur 20 au lieu
20:18 de 17,5, au lieu de 18, si vous voulez, mais bon voilà.
20:21 On va dire qu'en gros, il y a un risque de downgrading,
20:24 comme le disent les experts, mais il y a quand même
20:27 des perspectives. Il faut rester un tout petit peu optimiste, on va sur le monde
20:30 de demain, petit à petit, quand même, il faut le savoir.
20:32 Donc le message d'Emmanuel Macron au chef d'entreprise,
20:35 "le réveillez-vous", c'est dans ce sens-là en fait ?
20:38 Tout à fait. Plutôt que "vous ne faites pas ce qu'il faut faire".
20:41 C'est pas tout à fait "on ne fait pas ce qu'il faut faire", c'est un petit peu comme le Janus,
20:44 vous savez, le dieu romain
20:47 des chemins et des ponts, où
20:50 il a une tête tournée vers l'arrière, une tête vers l'avenir,
20:53 bon voilà, si vous voulez, c'est un peu ça l'idée, c'est garder le mieux
20:56 ce que vous avez fait dans le passé, et puis assurer
20:59 ce nouveau cycle économique via la transition, les investissements
21:02 écologiques, le numérique, l'IA, etc.
21:05 S'y tenter, évidemment, qu'on est dans des projets de société,
21:08 dans des projets de création d'emplois. Il ne s'agit pas ici
21:11 uniquement de parler d'un futur où il y aurait
21:14 de l'automatisation qui supprimera les emplois, mais au contraire, où il y a de la création
21:17 de richesses, où le PIB va s'améliorer, où d'autres indicateurs
21:20 vont aussi arriver, au-delà même du PIB, des indicateurs
21:23 de bonheur humain, certainement, l'INSEE intègre déjà de nouveaux
21:26 critères, vous le savez, depuis récemment, et donc
21:29 les agences de notation par rapport à tout ça,
21:32 se réforment aussi, prennent en compte un certain nombre d'éléments.
21:35 Si on se focalise exclusivement de façon très
21:38 réglementée, un petit peu comme le fameux 3% de déficit
21:41 de Bruxelles sur la dette publique et sur le déficit,
21:44 comme ce sont encore aujourd'hui
21:47 des indicateurs qui sont très forts et très pondérés
21:50 par les agences de notation, il y a un petit risque très
21:53 léger d'abaissement de la note,
21:56 mais sans crainte sur l'avenir, puisque, comme je vous l'ai dit,
21:59 elles aussi se transforment, ces agences de notation, et prennent
22:02 en compte de nouveaux paramètres, comme le monde de demain.
22:05 Il y a aussi sans doute les nombreuses promesses du ministre de l'économie,
22:08 Bruno Le Maire, d'éviter
22:11 des dépenses, alors lui il n'utilise pas le terme d'austérité,
22:14 mais on voit bien qu'il y a quand même un plan pour faire des économies
22:17 et de nombreuses économies, et ces promesses-là,
22:20 puisqu'il les avait reçues à Bercy,
22:23 pour éviter que la note soit dégradée, parce que
22:26 le problème de la note dégradée, c'est que la France s'en détrait
22:29 à un prix beaucoup moins avantageux. - Alors c'est ce qu'on appelle le risque
22:32 pays, c'est un petit peu compliqué, mais c'est pour dire en gros qu'effectivement
22:35 si vous avez une agence qui estime, compte tenu de votre
22:38 dette ou de votre déficit, et en surpondérant ses critères
22:41 par rapport à d'autres qui seraient tout aussi pertinents
22:44 comme les avantages comparatifs des pays, et encore une fois,
22:47 elle y travaille pour s'adapter au monde de demain,
22:50 mais si elle prend encore ces critères traditionnels-là,
22:53 le risque pays augmente, et donc
22:56 les taux d'intérêt sur les marchés peuvent augmenter, et donc la dette peut
22:59 augmenter, et donc ça crée, vous savez qu'on est déjà
23:02 dans une spirale de dette très importante,
23:05 rappelez quand même aux auditeurs que la dette c'est quelque chose de très très
23:08 long terme, et donc par conséquent on peut s'en déter sur 30 ans,
23:11 et qu'il n'y a pas de risque pour demain matin, si vous voulez, mais
23:14 en gros c'est l'image du pays, c'est son efficacité de sa dépense
23:17 publique, et là aussi c'est vrai, mais là aussi
23:20 il y a des efforts qui sont faits pour améliorer la qualité
23:23 de la dépense publique, c'est-à-dire de faire des économies
23:26 sur certaines dépenses, et puis d'arriver
23:29 à faire des dépenses qui aient un retour sur investissement
23:32 sur le long terme aussi, parce que nous sommes dans un monde complètement contradictoire,
23:35 on veut de l'écologie, on veut des investissements de long terme,
23:38 mais on ne veut pas trop s'en déter, et puis d'un autre côté
23:41 il faut que ce soit très rentable à court terme, mais il faut le PIB de demain et d'après-demain
23:44 pour les marchés financiers, où ce n'est pas compatible avec les investissements
23:47 de long terme, donc c'est cet équilibre-là que le gouvernement
23:50 doit trouver, et puis il faut pondérer
23:53 l'importance des agences de notation, je dirais.
23:56 - Oui, bien sûr, elles sont écoutées, mais il n'y a pas qu'elles, il y a le
23:59 FMI, les instances internationales, et puis aussi
24:02 les investisseurs qui font le choix. - Absolument, les investisseurs.
24:05 - Alors vous parlez du "quoi qu'il en coûte",
24:08 de cette politique pendant le Covid qui a fait que
24:11 l'État s'est endetté massivement pour soutenir les entreprises.
24:14 Aujourd'hui, certaines entreprises, ce qu'on appelle entreprises zombies,
24:17 doivent mettre la clé sous la porte parce qu'elles auraient dû le faire avant
24:20 le "quoi qu'il en coûte" d'une certaine façon. Est-ce qu'on a le
24:23 prix réel, le poids de ce "quoi qu'il en coûte"
24:26 sur l'économie française, ou est-ce qu'à la louche on peut dire
24:29 que ça a coûté tant à l'économie française ? - Alors, on peut...
24:32 Il y a quelques estimations qui sont faites. C'est vrai
24:35 qu'il est certain que pendant la période
24:38 de crise de la Covid, on le voit très bien
24:41 sur les faillites d'entreprises, en particulier, même d'ailleurs
24:44 les grandes et les ETI, on retrouve des niveaux de faillite
24:47 de l'année 2019. Donc, ce qu'on peut dire,
24:50 c'est que pendant la période de crise, ça a quand même sauvé l'économie.
24:53 C'est indiscutable, je veux dire. On peut être pour ou contre.
24:56 Ce n'est pas de la politique, si vous voulez, c'est une réalité.
24:59 Donc, les mesures ont été efficaces pendant la crise.
25:02 Le seul problème, c'est l'adéquation de ces mesures
25:05 avec la réalité économique de certains tissus de l'économie.
25:08 Et aujourd'hui, une économie qui était sous perfusion,
25:11 on ne l'est plus, et on s'aperçoit que les défaillites d'entreprises explosent,
25:14 notamment dans l'hôtellerie, dans la restauration. C'est vrai aussi
25:17 dans la construction. Il y a d'énormes inquiétudes sur la construction,
25:20 le logement neuf, et peut-être qu'on aurait pu
25:23 adapter ces mesures politiques,
25:26 les agender d'une autre façon,
25:29 en utilisant la politique fiscale, en utilisant peut-être les PGE,
25:32 les prêts garantis qui ont été développés pendant cette période-là,
25:35 en les lissant un petit peu différemment pour faire en sorte
25:38 de faire émerger finalement des tissus économiques rentables,
25:41 des tissus économiques qui créent des emplois,
25:44 et pas uniquement sous la période de perfusion Covid.
25:47 Et parce que là, on s'aperçoit effectivement qu'il y a énormément de défaillants d'entreprises,
25:50 on s'aperçoit qu'on perd en croissance, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
25:53 on s'aperçoit que les centaines de milliards
25:56 dépensés finalement ont permis une économie sous perfusion,
25:59 mais aujourd'hui ne permettent pas de faire en sorte
26:02 qu'il y ait moins de défaillants d'entreprises.
26:05 Mais, alors c'est l'antithèse, si c'est vrai qu'il y a des inquiétudes
26:08 côté défaillants d'entreprises, on n'a pas de croissance,
26:11 on a les indices PMI des directeurs d'achat qui ne sont pas très bons,
26:14 il y a, et ça on le constate sur tous les secteurs d'activité,
26:17 industrie, automobile, banque,
26:20 on constate vraiment qu'il y a quand même d'autres investissements
26:23 qui sont réalisés, qui ne sont plus les mêmes qu'avant.
26:26 Et ces investissements-là, qui sont celles de la transformation économique
26:29 que vit la France, comme d'autres pays, qui sont pour moi importants
26:32 et qui font la croissance de demain.
26:35 Mais dans ce cadre-là, est-ce que la promesse de réindustrialisation,
26:38 ce n'est pas une promesse en l'air ?
26:41 Eh oui, c'est une très très très bonne promesse.
26:44 On veut réindustrialiser, bon très bien, c'est louable,
26:48 on crée des emplois en France, pourquoi pas.
26:51 On veut faire beaucoup de Made in France aussi,
26:54 il y a des événements récents autour du Made in France, on le sait.
26:57 On veut également faire des étiquetages davantage Made in France,
27:00 on le sait, on sait qu'il y a eu des problèmes à l'époque de la Covid
27:03 sur les, vous vous souvenez, les masques, etc.
27:06 Les chaînes de production, on fait importer des choses de trop loin, etc.
27:09 Donc on veut tout un peu relocaliser,
27:12 surtout sur des secteurs aussi importants comme la pharmacie,
27:15 le médical, etc.
27:18 Mais le problème de cela, c'est que
27:21 comme vous tapez sur une période
27:24 où on veut émettre le moins de CO2, où on veut que tout soit très green,
27:27 très vert, où on veut que ça coûte cher au début,
27:30 et donc on veut lutter contre l'inflation,
27:33 mais on veut réindustrialiser, mais ça coûte très cher au début,
27:36 parce que réindustrialiser, vous n'allez pas réindustrialiser,
27:39 comme on va revenir à Boulogne-Biancourt et Renaud, comme avant, si vous voulez.
27:42 On va réindustrialiser avec des véhicules différents,
27:45 avec des procédés différents, et toutes ces innovations-là
27:48 coûtent très cher au début. Donc il y a cet éternel jeu
27:51 d'équilibriste qu'il faut faire en économie,
27:54 c'est ça de l'économie, c'est de l'équilibre,
27:57 pour trouver les bonnes solutions. Donc la réindustrialisation,
28:00 bien évidemment que c'est positif. Maintenant, il faut accepter
28:03 aussi les investissements de long terme, qui peuvent avoir des conséquences
28:06 sur le déficit, et puis considérer peut-être
28:09 ces deux indicateurs-là comme secondaires sur le court terme.
28:12 - On se retrouve tout de suite dans un instant avec Pascal Delima
28:15 pour continuer de parler de l'état économique de la France, et aussi des perspectives,
28:18 puisque visiblement vous êtes plutôt optimiste. A tout de suite sur Sud Radio.
28:21 - Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
28:26 Sud Radio, midi 13h,
28:29 Alexis Poulin, sans réserve.
28:32 - Et on se retrouve tout de suite sur Sud Radio avec notre invité
28:37 Pascal Delima, chef économiste de CGI Business Consulting.
28:40 On parlait de l'état économique macro de la France,
28:43 du prix du quoi qu'il en coûte, comme vous le disiez,
28:46 et des perspectives au-delà de la réindustrialisation.
28:49 Un autre thème qui est vraiment central en ce moment dans tous les débats,
28:53 que ce soit éthique ou économique, c'est l'intelligence artificielle.
28:56 Qu'est-ce que ça implique l'IA ? On a vu récemment
29:00 le chef de l'état, avec de nombreux entrepreneurs,
29:03 y compris Xavier Niel, lancer un plan français pour l'IA.
29:08 Qu'est-ce que ça implique pour les entreprises françaises,
29:11 pour la création ou destruction d'emplois, cette arrivée massive
29:15 dans nos vies de l'IA ?
29:17 - Alors très simplement, il y a eu deux périodes de l'histoire économique.
29:21 D'abord il y a eu une période 1980, l'arrivée de Thatcher Reagan,
29:25 la libéralisation du monde économique, et l'arrivée d'un tas d'innovations,
29:28 dont l'intelligence artificielle d'ailleurs, qui n'est pas du tout nouvelle.
29:31 Et qui a plutôt, on va dire, en soldes nettes, pour le dire simplement,
29:35 plutôt une contribution difficile au début.
29:38 Ça remplaçait beaucoup les fonctions support,
29:40 ça automatisait beaucoup de choses dans les entreprises.
29:42 Donc ça a eu un impact plutôt légèrement négatif sur l'emploi.
29:45 Mais depuis 2015, 2016, 2017, on constate qu'il y a énormément
29:49 de créations nettes d'emplois autour de l'IA,
29:51 de façon générale autour de toutes les innovations.
29:53 Et donc il y a un impact direct sur l'enrichissement des métiers,
29:57 et sur ce nouveau monde de demain, où avec l'IA, les capteurs,
30:01 et d'autres technologies, pour ne pas citer le cloud, etc.
30:05 Vous allez commencer à créer de la valeur pour vos clients,
30:08 à commencer à créer de nouvelles richesses.
30:11 Et là, tout le monde peut s'y retrouver.
30:12 C'est-à-dire qu'à la fois, les fonctions support exercées
30:15 par les classes moyennes dans les entreprises,
30:17 mais bien évidemment la création des top jobs, ultra rémunérés, data, etc.
30:22 vont s'y retrouver dans des effets de synergie complémentaire,
30:26 où tout le monde peut également trouver sa place avec l'IA.
30:30 Donc il faut bien comprendre que l'IA n'est pas aujourd'hui
30:33 dans un schéma de substitution à l'emploi,
30:35 mais plutôt dans un schéma de complémentarité,
30:37 d'enrichissement des métiers.
30:39 Quelques nouveaux métiers vont apparaître aussi,
30:41 tout ce qu'on entend un peu partout, la data, etc.
30:44 Et puis derrière, il y a aussi les métiers du numérique,
30:46 puisque l'IA s'appuie sur la numérisation de l'économie
30:49 pour se développer.
30:50 Donc vous avez aussi la possibilité d'être multi-activité,
30:54 comme on le dit, les "slechers",
30:56 comme exactement ce qui s'est passé aux Etats-Unis
30:58 et ce qui s'est développé il y a une quinzaine d'années
31:00 aux Etats-Unis, arrive en France.
31:01 Vous avez aussi la possibilité de travailler
31:03 de façon beaucoup plus transversale
31:05 sur plusieurs secteurs d'activité,
31:06 dans l'industrie, dans l'agriculture, dans le tertiaire,
31:08 avec vos compétences IA.
31:09 Vous avez des écoles qui se créent,
31:11 vous avez des masters qui se créent un peu partout
31:13 dans les universités.
31:14 C'est vraiment un vrai changement sociétal,
31:17 c'est un changement complet sociétal
31:19 sur tous les secteurs de l'économie,
31:21 qu'il faut prendre au sérieux avec ces dérives,
31:23 mais qui sont très bien contrôlées,
31:24 qui sont très bien régulées, etc.
31:26 - Est-ce que ce n'est pas aussi la suite logique
31:29 de la domination des GAFAM,
31:31 les Google, Amazon, Facebook et autres,
31:33 qui ont toujours ce temps d'avance ?
31:34 Aujourd'hui, l'IA, on voit, c'est JatJPT,
31:36 c'est Microsoft,
31:37 ça reste les géants américains
31:39 qui sont à la manœuvre,
31:40 même s'il y a ce plan français pour l'IA.
31:42 Est-ce que ça ne va pas encore accélérer
31:45 la domination économique des entreprises américaines,
31:48 notamment sur le reste de l'économie mondiale ?
31:50 - Peut-être une domination technologique,
31:52 mais qui en soit, si elle est bien régulée,
31:54 peut avoir des impacts aussi positifs pour l'Europe,
31:57 et l'Europe copie aussi d'une certaine façon,
31:59 j'ai envie de dire, les États-Unis,
32:01 si tant est que ça a des impacts positifs,
32:02 et je crois que c'est le cas,
32:03 nous avons aussi maintenant,
32:04 au niveau de l'Union européenne,
32:06 l'IA Act qui arrive,
32:08 vous avez aussi au niveau France,
32:10 tout simplement, des commissions qui sont créées
32:12 pour commencer à réguler,
32:14 enfin réguler, j'aime pas ce terme-là,
32:16 parce que c'est quand même compliqué
32:17 de réguler de la technologie,
32:18 mais disons d'avoir des bons principes,
32:20 d'avoir des bons principes de bonne pratique,
32:22 et puis de faire en sorte d'en faire un projet
32:24 qui permette aux collectifs d'y trouver des emplois,
32:27 des richesses, du partage, du gâteau,
32:29 comme on dit,
32:30 et surtout pas,
32:31 et ce serait ça le danger numéro un,
32:33 c'est ce qu'on appelle les IA responsives,
32:35 en anglais, c'est les IA responsables,
32:37 et surtout pas aller dans un des risques
32:40 de notre société qui est considérable aujourd'hui,
32:43 c'est effectivement la fin des classes moyennes
32:46 avec l'IA et l'automatisation des fonctions support,
32:48 c'est, je dirais progressivement,
32:50 la fin d'une certaine forme de travail,
32:52 parce qu'il y a la valeur travail qui est derrière aussi,
32:54 et où les gens seraient potentiellement rémunérés
32:57 via des droits de propriété,
32:59 des tokens, des crypto-monnaies, etc. à terme,
33:01 ça il faut faire très attention à ce genre de circuit économique,
33:04 Jérémie Rifkin l'a déjà dénoncé pour les Etats-Unis,
33:08 il y a eu déjà un démarrage un petit peu inquiétant
33:11 aux Etats-Unis,
33:12 mais qui a complètement été contrebalancé
33:14 par les régulations des Américains
33:16 qui sont très sérieux sur cette question-là,
33:18 et on voit quand même,
33:20 prenons l'exemple du médical,
33:22 l'IA c'est quelque chose d'exceptionnel dans le médical,
33:24 si un médecin peut utiliser l'IA
33:26 comme un outil complémentaire qui l'aide dans son métier,
33:29 c'est quelque chose de tout à fait riche pour lui,
33:32 - Sur le diagnostic notamment, on a vu des avancées.
33:34 - L'homme est au-dessus de tout cela,
33:36 l'homme analyse, interprète, pose des questions à l'IA,
33:39 et c'est pas l'inverse,
33:41 si on fait l'inverse,
33:42 si on commence à mettre en place des protocoles
33:44 qui remplacent l'humain, c'est là où il y a un souci.
33:47 Donc voilà, du bon sens un peu partout,
33:50 et je pense que ça peut être un outil extrêmement complémentaire
33:53 qui enrichit vraiment la société,
33:55 et qui évite qu'on ait à terme
33:57 un monde à deux vitesses,
33:59 avec des gars-femmes ultra-puissantes,
34:01 une économie américaine ultra-puissante,
34:03 effectivement au détriment
34:05 d'un jeu un petit peu poussif et passif
34:07 sur les technologies côté Europe.
34:09 J'espère qu'on n'y va pas, je ne le crois pas,
34:11 je ne le vois pas en tout cas
34:13 le développement des offres.
34:15 C'est la question des licornes aussi,
34:17 ces entreprises de la nouvelle technologie
34:19 valorisées à plus d'un milliard, c'est ça ?
34:22 Et elles se sont aussi transformées.
34:24 Vous savez qu'il y a eu une crise l'année dernière,
34:27 et il n'y a pas si longtemps aussi,
34:29 ça continue aussi sur des plans de dissenciement dans la tech.
34:31 Vous savez que la big tech aussi a,
34:33 entre guillemets, je dis entre guillemets
34:35 parce que les milliards sont encore là,
34:37 sur les chiffres d'affaires, mais a souffert
34:39 avec des plans de dissenciement considérables,
34:41 Twitter et compagnie, et tout l'écosystème
34:43 de start-up dans le monde,
34:45 il y a eu un processus de transformation
34:47 que les industries ont vécu il y a 40 ans
34:49 et qu'elles vivent aussi aujourd'hui.
34:51 Ce processus de transformation, c'est justement
34:53 bon, voilà, on a fait un peu,
34:55 je provoquais, de gonflettes
34:57 pendant 10-15 ans,
34:59 on se rationalise, on se calme,
35:01 on revient sur des usages clients et les usages des citoyens,
35:03 on apporte de la valeur,
35:05 et les nouveaux métiers arrivent
35:07 en conséquence de cela.
35:09 Et quand même, on subit un processus de rationalisation,
35:11 et le subissent. - Justement, à propos des formations
35:13 des nouveaux métiers,
35:15 on entend souvent les chefs d'entreprise se
35:17 plaindre qu'ils n'arrivent pas à recruter
35:19 alors qu'on a encore 7% de chômage,
35:21 comment expliquer
35:23 cette inadéquation de l'offre et de la demande ?
35:25 - Il y a une inadéquation forte
35:27 en France des qualifications
35:29 de l'offre et de la demande,
35:31 parce que, en réalité,
35:33 on est encore un tout petit peu
35:35 pas tout à fait avant-gardiste
35:37 sur les formations,
35:39 on a encore beaucoup de travail à faire dans les universités,
35:41 on a encore beaucoup de travail à faire
35:43 dans la recherche, il y a des pôles d'excellence en France,
35:45 attention, mais pas suffisamment,
35:47 il y a beaucoup de choses à faire autour
35:49 de l'ancien terme des pôles
35:51 de compétitivité qui devraient être aujourd'hui
35:53 redéveloppés beaucoup plus avec des clusters,
35:55 et c'est en train de repartir,
35:57 donc il faut un certain temps pour que ça se remette en place
35:59 réellement, et les partenariats également
36:01 avec l'État, les entreprises et les écoles privées,
36:03 et tout cela prend du temps
36:05 aussi à se mettre en place,
36:07 donc il y a un retard sur le mouvement
36:09 de prise de conscience
36:11 de l'intérêt économique pour tous,
36:13 de l'intérêt économique pour tous,
36:15 et c'est cela qui va prendre du temps,
36:17 je pense, donc à mon avis,
36:19 il y a un cycle qui est en train
36:21 de s'opérer, et cette inédéquation
36:23 vient aussi d'un autre facteur
36:25 qui est le deuxième aspect,
36:27 qui est un tout petit peu différent, mais pas si loin que cela,
36:29 c'est qu'il y a
36:31 un problème d'attractivité
36:33 sur certains secteurs, notamment dans la restauration,
36:35 il y a des difficultés sur l'attractivité,
36:37 - Les problèmes de la rémunération aussi,
36:39 - Les problèmes de la rémunération,
36:41 les problèmes aussi d'une certaine sociologie,
36:43 l'envie, l'envie de se battre,
36:45 l'envie de réussir,
36:47 voilà, on est dans une société qui,
36:49 à mon avis, est un tout petit peu en train
36:51 de s'endormir légèrement,
36:53 c'est qu'un avis personnel,
36:55 et il y a beaucoup à faire aussi
36:57 sur ce côté du dynamisme
36:59 aussi un peu personnel,
37:01 voilà, de qu'est-ce qui nous motive
37:03 le matin quand on se lève, l'envie de se battre,
37:05 l'envie de travailler,
37:07 j'ai connu aussi des restaurateurs qui m'ont dit
37:09 "on a même augmenté les salaires, on a même payé
37:11 plus que le SMIC, on ne veut pas venir",
37:13 j'ai connu aussi des cadres qui disaient
37:15 "ben nous, on n'a pas envie de chercher la tranche supérieure de revenu
37:17 parce que finalement les impôts après, c'est pas motivant",
37:19 "ben j'ai pas envie de travailler dans ce secteur
37:21 d'activité-là parce que la promotion est trop lente,
37:23 l'ascenseur social en France
37:25 fonctionne difficilement, et parce que..."
37:27 Donc il y a un tas de raisons, ascenseur social,
37:29 rapidité de promotion, motivation
37:31 personnelle, sociologie globale
37:33 un tout petit peu, à mon avis,
37:35 trop axée sur le
37:37 temps loisir
37:39 qui pêche beaucoup
37:41 aujourd'hui, et ça, nos concurrents
37:43 américains le savent bien, ils ont une
37:45 productivité qui est très différente, ils ont un dynamisme
37:47 qui est différent, il n'y a pas que les américains,
37:49 il y a aussi les chinois qui arrivent à toute vitesse,
37:51 et ça constitue des concurrents
37:53 tout à fait réels pour nous.
37:55 - Et aussi, la question de la zone euro,
37:57 est-ce que la zone euro
37:59 peut tenir avec des taux d'endettement
38:01 tels qu'ils sont aujourd'hui ?
38:03 - Alors, l'endettement n'est pas un
38:05 élément unique, explicatif des situations économiques,
38:07 par exemple les Etats-Unis sont très endettés, ont un gros déficit,
38:09 mais ils ont le dollar, c'est vrai, alors ils ont le dollar,
38:11 donc ça forme une économie un peu plus puissante,
38:13 c'est un peu plus résilient
38:15 par rapport au choc, ils ont aussi une façon de faire
38:17 de la dépense publique avec une
38:19 efficacité plus importante,
38:21 et puis ils ont ce leadership technologique.
38:23 Nous, en zone euro, effectivement,
38:25 la seule solution, à mon sens, pour la zone euro,
38:27 c'est d'arriver à faire qu'on ait une sorte
38:29 d'Etats-Unis homogène, avec des marchés
38:31 unifiés et homogènes, et que l'Allemagne
38:33 ne soit pas le concurrent de la France sur les appels
38:35 d'offres internationaux, c'est une aberration
38:37 totale, et donc, soit on y va
38:39 une bonne fois pour toutes, aujourd'hui,
38:41 et pas après-demain,
38:43 aujourd'hui on y va vers une Union Européenne,
38:45 une zone euro en conséquence de quoi ?
38:47 Plus unifiée, plus intégrée,
38:49 sans parler de la politique de la défense,
38:51 qui évidemment est un
38:53 enjeu aussi clé, qui a des
38:55 ruissellements économiques importants,
38:57 donc intégration, intégration,
38:59 intégration, maintenant c'est le bon moment
39:01 pour prendre ce cycle économique-là,
39:03 et pour être plus fort, et ne pas être dans un schéma
39:05 un petit peu autoconcurrentiel en zone euro.
39:07 - Absolument, merci beaucoup Pascal Delimare
39:09 d'être venu avec nous sur
39:11 la question économique. Dans un instant,
39:13 c'est la culture dans tous ces Etats,
39:15 André Bercoff reçoit Laurent Firod,
39:17 réalisateur pour la sortie de son
39:19 film "Le monde d'après",
39:21 3C dans un instant sur Sud Radio,
39:23 restez, il est bientôt 13h.
39:25 13h à vous.
39:27 Sud Radio, Poulain
39:29 sans réserve, midi 13h,
39:31 Alexis Poulain.
39:33 Avec Terre-de-France.fr,
39:35 le premier site d'articles français et patriotes.

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