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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le drame de Dijon où un homme a été touché par une balle perdue dans son sommeil, la ville de Romans-sur-Isère dans la terreur, les affiches dénonçant les loueurs de logements Airbnb, les 60 ans des "Tontons flingueurs".

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 La revue de presse d'Olivier Delagarde commence cette lecture des journaux avec un fait divers,
00:06 à moins que ce ne soit un fait de société peut-être.
00:09 - L'histoire aurait pu se dérouler à Bayonne, Clermont-Ferrand ou Charleville-Mézières,
00:13 elle aurait été racontée alors par Sud-Ouest, La Montagne ou l'Ardennes,
00:16 mais c'est à Dijon que le drame a eu lieu et c'est donc le bien public qui relate les faits.
00:20 Un homme tué dans son lit par une rafale de tirs, titre le quotidien, le quotidien qui raconte.
00:27 C'est un cauchemar qu'a vécu la rue Auguste Blanqui dans le quartier de Stalingrad,
00:31 dans la nuit de samedi à dimanche, vermi-nuit et demi, une voiture a surgi à vive allure.
00:36 Elle a fait plusieurs passages devant le même bâtiment.
00:38 Les premiers témoignages parlent d'une soixantaine de douilles ramassées sur place, écrit Frédéric Joly.
00:44 Une personne vivant au premier étage a été mortellement atteinte par un tir qui a traversé l'habitation.
00:50 Elle ne paraît pas avoir été la cible des tirs.
00:53 Le procureur de la République de Dijon a expliqué que l'adresse était connue pour être un point de deal.
00:58 Un voisin de 76 ans nous fait d'ailleurs visiter les caves de l'immeuble,
01:02 un coup de pied ou un coup d'épaule et il rentre sans problème.
01:05 Il, ce sont ces jeunes des équipes, comme il dit, toujours avec des capuches et qui ont pris le contrôle des caves.
01:12 On découvre l'une d'elles, raconte encore le journal.
01:15 Regardez, c'est leur salle de réunion.
01:17 Sous nos yeux, deux canapés, une table improvisée, des canettes de boissons.
01:21 Je vis là depuis 25 ans et la situation s'est particulièrement dégradée, raconte encore ce voisin.
01:26 Selon lui, le trafic de stupéfiants se fait désormais à la vue de tous.
01:30 Les consommateurs ne descendent même plus de voiture, ils tendent leurs billets et ils récupèrent leur dose.
01:36 C'est donc dans le bien public de Dijon, que l'on crée cela.
01:39 - On pourrait appeler ça les territoires conquis de la narco-délinquance.
01:42 Un roman sur Isère, à présent le fait divers.
01:44 Alors là, c'est transformé en fait de société, en fait politique aussi.
01:47 - Oui, si la mort d'un adolescent à Crépeau ne l'intéressait que modérément,
01:50 la semaine dernière, depuis que des identitaires ont manifesté ce week-end dans le quartier
01:54 d'où seraient originaires les agresseurs, le sujet devient majeur pour l'humanité ou libération.
01:59 Dans l'Est républicain de Nancy, Léa Boschiero dénonce ainsi le réveil de l'ultra-droite.
02:04 Mais lisez aussi dans le Dauphiné libéré les propos de Marie-Hélène Thoraval.
02:08 "La prêtre Thomas doit susciter une prise de conscience", déclare la maire de la commune.
02:15 Il y a eu des moyens de, mis dans le quartier de la Monnaie, 150 millions d'euros depuis 2014,
02:21 forcés de constater qu'on fait face à un niveau de délinquance
02:24 qui appelle d'autres formes de réponses, poursuit-elle.
02:27 La culture de l'excuse n'est plus acceptable, ce quartier a tout pour bien vivre,
02:32 mais aujourd'hui une cinquantaine d'individus sème une forme de terreur.
02:37 Que peuvent bien se dire les Français en découvrant toutes ces images ?
02:40 S'interroge Olivier Biscay dans le Midi-Libre.
02:43 "Celle des manifestations de Romans sur Isère et celle des victimes des trafics à Dijon,
02:47 le sentiment général mêle l'écœurement et l'angoisse, l'incompréhension et la lassitude."
02:54 On continue ce Tour de France avec vous Olivier Delaguerre, direction Marseille,
02:57 pour ce qui est assurément un fait de société.
02:59 Oui, le ras-le-bol de certains contre Airbnb.
03:02 Depuis quelques semaines, des affiches sont collées sur les murs des quartiers de Noailles ou du Cour Julien.
03:09 On y découvre les noms, les adresses, les photos de loueurs d'appartements,
03:14 ainsi que les sommes que leur rapporte la location de leurs biens.
03:17 Et en dessous, l'accusation est sans appel, marchand d'Airbnb ou encore tueur de quartier.
03:24 Alors l'un d'eux, interrogé par le journal, apprécie que moyennement, ces publicités,
03:27 ce sont des méthodes dégueulasses, déclare-t-il.
03:30 "Si un fou voit ma photo et mon adresse, il peut très bien se pointer devant ma porte et m'attendre."
03:36 Alors, qui est derrière, mystère et boule de bétanque ?
03:39 La rédaction de La Provence a toutefois reçu un mail d'un collectif "Vis ma vie" de Marseillais.
03:45 Collectif qui reprend les affiches.
03:47 "Chaque logement placé en Airbnb est un logement de moins pour les habitants,
03:51 un accélérateur du mal-logement", écrivent-ils, "et de l'inflation des loyers."
03:55 - Je crois que c'est pratique, on les avait déjà observés à San Francisco, qui est la ville d'origine d'Airbnb.
03:59 - Absolument.
04:00 - Nous passons maintenant à un anniversaire.
04:02 - Oui, célébré par le bien public aujourd'hui,
04:04 il y a 60 ans, Jour pour Jour sortait un film dont certaines répliques sont restées cultes.
04:10 Écoutez celle-là, par exemple.
04:12 - On va lui faire une ordonnance.
04:15 Et une scellée.
04:17 Je vais lui montrer qui c'est Raoul.
04:18 Au quatre coins de Paris, on va le retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle.
04:23 Moi, quand on m'en fait trop, je correctionne plus.
04:25 Je dynamite.
04:26 Je disperse.
04:28 Je ventile.
04:30 - On ne va pas se priver du plaisir de retrouver Bill et Ventura, Francis Blanchet en Lefebvre,
04:35 les tontons flingueurs, bien sûr,
04:37 de Georges Oetner avec ses dialogues savoureux de Michel Audiard,
04:40 qui ont donc 60 ans tout juste aujourd'hui.
04:43 Enfin, à propos de dispersion aux quatre coins de Paris façon puzzle,
04:47 je voudrais terminer avec une discipline sportive méconnue,
04:50 le spogomie.
04:52 J'avoue humblement qu'avant de lire la dernière page de l'équipe ce matin,
04:55 je n'en avais jamais entendu parler.
04:57 - Moi non plus.
04:58 - Eh bien, les championnats du monde ont eu lieu ce week-end au Japon.
05:01 - Spogomie. On dirait une charcuterie italienne un peu, je trouve.
05:04 - Une grosse déception. La France n'est arrivée que quatrième.
05:08 Mais le spogomie, qu'est-ce que c'est ?
05:10 - Dites-nous.
05:11 - Eh bien, c'est une discipline qui consiste à ramasser
05:13 le plus de détritus sur une zone donnée en 45 minutes.
05:18 C'est très sérieux.
05:18 - C'est un sport, ça ?
05:20 - Alors, non.
05:21 Parce que je vous vois venir, Dimitri,
05:23 le spogomie ne sera malheureusement pas discipline olympique.
05:26 - Ah oui, c'est dommage.
05:28 - Et pourtant, vous disposez assurément du plus grand terrain de spogomie de la planète.
05:32 - Ah oui, ça oui.
05:33 - Et vous faites Paris-Capital la plus sale du monde.
05:36 C'est un fait libère ou un fait de société ?
05:37 - C'est un fait politique.
05:38 C'est un fait politique, Olivier Delagarde.
05:40 Votre revue de presse, comme tous les matins, sur Europe 1.
05:43 Merci beaucoup.
05:43 A réécouter sur europe1.fr dans vos appli de podcast.

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