Elisabeth Lévy : "Nos gouvernants parlent d'autorité, mais ne cessent de s’incliner devant la force"
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##LEVY_SANS_INTERDIT-2023-11-23##
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00:00 - Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy. - Bonjour Patrick.
00:03 - Vous voulez nous parler du "Stilo-gate". - Oui.
00:06 Alors peut-être en avez-vous déjà entendu parler, c'est un épisode un peu dérisoire
00:11 mais tout de même emblématique de l'inversion des valeurs.
00:14 - Christine Bouillaud, il y avait son reportage hier matin. - Oui, voilà c'est ça.
00:18 - Alors allez-y. - Ça se passe donc à Groyer dans le Tarn.
00:21 - Groyer, oui. - Dans une... Groyer, pardon.
00:24 Dans une classe d'école primaire.
00:26 Les élèves font les marioles, ça arrive et l'institutrice, moi je dis institutrice,
00:31 je trouve que c'est plus joli que professeur d'aide-école,
00:34 en réprimant d'un de ses élèves pour "j'ai de gomme".
00:37 Alors que répond-il ? "Je l'ai pas jeté, madame, je l'ai donné".
00:40 Alors pour lui montrer, eh bien elle jette son stylo en disant "ça c'est jeté, c'est pas donné".
00:46 Manque de chance, le stylo rebondit et effleure les lunettes du gamin, le petit ange.
00:51 Elle cafte donc à ses parents, lesquels au lieu de le réprimander également, portent plainte.
00:57 Alors là-dessus, convocation de l'institutrice à la gendarmerie, prélèvement ADN interrogatoire.
01:04 Ensuite, elle a un entretien qui semble-t-il est parfaitement à charge à l'inspection académique,
01:10 au point qu'elle fait un malaise en sortant.
01:13 Alors il y a eu un des rassemblements en solidarité avec cette enseignante mardi,
01:17 il y a eu une grève dans l'école, le soutien de nombreux parents.
01:20 Mais elle a évidemment été lâchée par l'institution, pas de baguiste.
01:26 Quant aux parents qui mériteraient une amende pour poursuite abusive,
01:29 quand ils se retrouveront dans quelques années avec un ado ingérable, eh bien ils l'auront cherché.
01:34 Le problème, évidemment, c'est que cet ado risque aussi de pourrir la vie de parfaits innocents,
01:40 parce que les adultes auront refusé de lui apprendre la limite.
01:43 - Oui, pourtant, Elisabeth, les Français réclament la restauration de l'autorité.
01:48 - Oui, vous avez raison, et nos gouvernants n'ont que ce mot à la bouche,
01:51 je crois qu'il figurait au moins 25 fois dans l'entretien d'Emmanuel Macron au point.
01:55 Mais le mot "chien" ne mord pas, et le mot "autorité" ne crée pas le respect.
02:00 Or, en réalité, nos gouvernants ne cessent de s'incliner devant la force.
02:05 L'autorité est implacable avec ceux qui la respectent, mais elle est inexistante avec ceux qui la défient.
02:11 Je voudrais rappeler simplement quelques exemples.
02:14 Rappelez-vous, Christophe Castaner et le comité Adama,
02:17 après avoir impitoyablement sanctionné les Français qui sortaient un quart d'heure de trop pendant le Covid,
02:23 il y a eu cette manif pied-de-nez devant le palais de justice,
02:27 et que nous a dit le ministre de l'Intérieur que l'émotion surpassait la loi.
02:32 Ensuite, vous vous rappelez la minute de silence pour Nahel, pendant ce temps-là,
02:37 on pointait non pas les émeutiers, mais ceux qui les dénonçaient.
02:41 Et maintenant, ça c'est vraiment le pompon, pardon, pour l'expression,
02:46 Elisabeth Borne cérémonie la France qui pleure dignement Thomas,
02:50 et qui demande calmement justice, on l'a entendu dans nos journaux.
02:54 Que dit la première ministre ?
02:56 Elle demande à cette France de ne pas politiser l'affaire, autrement dit,
03:00 de ne pas parler d'ensauvagement, de ne pas s'interroger sur l'éventuelle dimension raciste de l'acte.
03:06 Elle lui demande, oui oui, vous allez bien l'entendre,
03:09 elle lui demande de faire preuve de décence, oui, de décence,
03:14 qui est quand même un peu indécent, parce que pendant ce temps-là,
03:17 elle n'a évidemment pas un mot contre ceux qui, dans les quartiers et sur les réseaux,
03:22 proclament "je m'en balaie".
03:24 Alors, les trouillards qui nous gouvernent, sommes la France tranquille de ne pas mettre d'huile sur le feu,
03:30 mais ils prennent des pincettes avec les incendiaires,
03:33 et quand la maison brûle, eh bien, ils nous expliquent que c'est la faute à l'extrême droite.