«Une faillite de la société» : la mort du jeune dans la Drôme est-elle le signe d'un ensauvagement du pays ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud revient sur la mort de ce jeune garçon de 16 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Crépol, dans la Drôme. Gérald Darmanin a déclaré qu'il s'agissait, selon ses termes, d'une "faillite de la société" et d'un signe d'un ensauvagement du pays.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur des grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -Europe 1. -Pascal Proé, vous.
00:02 -De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Proé,
00:04 vous réagissez au 0190 20 30 9 21. Pascal.
00:07 -Il plantait des gens, les gens à l'aveugle.
00:09 Une attaque mortelle d'une salle des fêtes d'un village,
00:12 une expédition punitive.
00:14 Il plantait les gens à l'aveugle, c'est le témoignage
00:16 de certaines personnes qui étaient présentes.
00:17 Thomas, 16 ans, vous le savez, a perdu la vie
00:19 samedi soir à Crépole, dans la Drôme.
00:21 Plusieurs personnes ont été blessées.
00:22 Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin hier soir.
00:24 -Ce qui s'est manifestement passé n'est pas extrêmement clair
00:27 ou alors trop clair.
00:29 Il y a eu une fête dans un village,
00:30 et puis les gens qui viennent d'ailleurs de ce village
00:32 ont voulu forcer l'entrée de cette fête
00:34 et des coups de couteau sont partis.
00:36 Donc ça s'appelle l'ensauvagement.
00:37 Il y a 3 ans et demi, lorsque je suis venu miser à l'intérieur,
00:39 j'ai évoqué l'ensauvagement.
00:40 J'ai dit qu'il y avait une violence qui était gratuite.
00:42 Deux gamins de 15-16 ans contre des gamins de 15-16 ans.
00:44 Ca, c'est pas de la faute de la police ou de la gendarmerie
00:47 quand des gens de 15-16 ans donnent des couteaux
00:49 à des personnes de 15-16 ans.
00:50 C'est évidemment une faillite générale de notre société.
00:54 Les parents, une partie peut-être l'immigration,
00:56 je ne sais pas si c'est le cas dans cette affaire-là,
00:58 mais ça peut en partie expliquer.
00:59 L'urbanisme, quand on consente à misère,
01:01 il y a ce genre de difficultés.
01:02 Évidemment, des réponses pénales qui ne sont pas assez fortes.
01:04 Évidemment, une présence de la police qui n'est pas assez forte.
01:06 Évidemment, une éducation populaire qui n'est plus là.
01:09 Nous devons remettre l'autorité partout.
01:11 -Il y a une phrase très célèbre de Charles Péguy
01:13 qui est souvent citée,
01:15 "Il faut dire ce que l'on voit",
01:16 et d'une manière plus difficile peut-être à faire,
01:21 voir ce que l'on voit.
01:23 Et bien, manifestement, Fabien Roussel,
01:25 qui est secrétaire national du Parti communiste français,
01:28 a été invité ce matin de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et ses news.
01:32 Il n'ose pas employer le mot "ensauvagement"
01:35 et peut-être ne voit-il pas ce qu'il voit.
01:37 -En tout cas, une société où des actes de ce type
01:42 se reproduisent quand même de plus en plus.
01:44 Là, un village calme, tranquille, dans la drôme,
01:49 et c'est pour ça que ça suscite une telle émotion
01:51 avec ce jeune adolescent de 16 ans qui perd la vie.
01:55 Et on se dit, moi-même qui suis député
01:57 d'une circonscription avec des villages,
01:59 "Pourquoi pas chez nous demain ?"
02:01 Et donc, ça nous inquiète, tous.
02:03 -Plus à l'abri nulle part.
02:05 -Je ne dirais pas ça.
02:06 Je ne veux pas non plus susciter la terreur...
02:09 -Ce que pensent les habitants.
02:11 -Pour tous les habitants et ceux qui ont prévu de fêter
02:14 un anniversaire, un mariage, etc.
02:16 Il ne faut pas pousser.
02:17 De plus en plus, aujourd'hui, dans la société,
02:20 je dirais dans le monde,
02:22 on règle ces problèmes par la violence,
02:25 par les coups, il n'y a plus de règles.
02:27 -Oui, mais lorsqu'il dit "dans le monde",
02:30 c'est une manière de relativiser ce qui se passe en France.
02:33 C'est de ne pas voir notre spécificité française.
02:36 Il se passe quelque chose chez nous, manifestement,
02:39 qui ne se passe peut-être pas au Portugal, en Italie
02:42 ou dans d'autres pays occidentaux.
02:45 C'est ça qui est intéressant.
02:47 Aux Etats-Unis, il y a des fusillades et qu'elles existent.
02:51 Vous êtes très nombreux à vouloir réagir
02:54 sur ce qui s'est passé dans la Drôme.
02:56 Nous sommes avec José,
02:57 et que je connais, dont je reconnais le patronyme.
03:01 Bonjour, José.
03:02 -Bonjour, Pascal.
03:03 -José, vous vous appelez régulièrement,
03:06 et c'est vrai que ça vous met dans une colère noire,
03:10 ce qui se passe en France.
03:11 -On est pas les gens pour des cons.
03:13 Pour les cons, on ne sait pas...
03:15 -Vous avez entendu ce qu'il a dit, son aveu ?
03:18 Il faut être beaucoup plus ferme.
03:20 -Lui, au moins, il dit les choses.
03:23 Il parle dans le sauvagement.
03:25 -Il dit quoi ? Quelque chose qu'il ne peut pas faire ?
03:28 Quand il parle de faillite générale,
03:31 c'est ce qu'il a dit.
03:32 On est tous responsables. Non.
03:34 C'est les politiques, les balfrènes de politique et vos juges,
03:38 qui sont responsables.
03:39 Pendant 30 ans, vous avez baissé votre culotte devant ces gens-là.
03:43 -Mais... -Vous avez importé l'immigration.
03:46 Vous avez importé l'immigration dans les cités
03:48 des gens qui ne savaient pas lire, qui haïssaient la France,
03:52 qui venaient là parce que c'était un cliché social
03:54 et parce que, tout simplement, en plus, c'est antisémite.
03:56 Tout ce qui se passe à l'heure actuelle, c'est leur faute.
03:58 Mais là, je vais vous dire, M. Pau,
04:00 ça va être pas difficile à comprendre.
04:02 Je vais vous dire,
04:03 quand vous faites pas une eurofonde complète, d'accord,
04:07 de l'ordre de 1945, vous prenez les gens pour les cons.
04:11 Quand vous construisez pas des places de prison,
04:13 vous prenez les gens pour les cons.
04:14 Quand vous supprimez pas le Sénégal à la magistrature
04:17 parce qu'ils ont l'impunité totale,
04:18 35 % de ces baltraines de juges-là, d'accord,
04:21 qui rendent la justice au nom d'une idéologie,
04:26 pas de la sérénité au nom d'une idéologie, d'accord ?
04:28 -Mais pas tous, forcément pas tous.
04:30 -Laissez-moi finir, c'est bon.
04:32 Quand vous construisez pas des centres d'éducation
04:36 fermés pour mineurs,
04:37 quand les planchers multirécidivistes,
04:40 vous les appliquez pas,
04:42 quand au niveau des policiers, vous mettez pas des peines fermes,
04:45 un minimum 100 remis de peines, vous le faites pas.
04:48 Vous consentez à tout ça, vous avez organisé tout ça,
04:52 par cynisme, par duplicité,
04:55 et en plus, parce que vous êtes des bons arriers,
04:56 complices de votre lâcheté.
04:58 J'ai la haine contre ces gens-là, M. Proud,
05:00 j'ai la haine parce que ce qui se passe dans les quartiers Nord,
05:02 ce qui se passe à Toulouse, au Mirail, à Bagatelle,
05:06 c'est une horreur.
05:08 Il y a des sans-papiers, des clandestins.
05:10 Dans les quartiers Nord, M. Proud, sans-papiers, clandestins,
05:13 des Nigériens, des Comoriens, des Maliens,
05:15 qui boulent des voitures,
05:17 qui menacent des gens de les faire partir pour squatter.
05:19 Darmanin, il en est responsable.
05:21 C'est lui qui les a fait rentrer.
05:22 C'est lui qui les a fait rentrer, il a du sang sur les mains.
05:25 - Vous le savez bien... - D'accord ?
05:25 - Il a du sang sur les mains. - Alors, José, José, José, José, José !
05:29 Parce que là, pardonnez-moi, vous dites trop de choses
05:31 pour que le modérateur que je suis ne puisse pas intervenir.
05:34 - Oui, mais... - Non, non, José !
05:35 Je veux bien qu'on parle, mais bon,
05:37 sang sur les mains, je retire pour Gérald Darmanin.
05:39 Il est ministre de l'Intérieur, évidemment,
05:42 depuis simplement quelques mois.
05:44 - Quelques mois ? Il fait trois ans !
05:46 - Non, mais c'est 40 ans de politique.
05:48 C'est 40 ans de politique, de lâcher, je peux...
05:51 Et de refus de voir la réalité,
05:54 de refus de mettre l'autorité en place.
05:56 Donc, il hérite d'une situation...
05:57 Attendez, je termine. Il hérite d'une situation.
05:59 Effectivement, les places de prison, elles n'ont pas été construites.
06:02 L'autorité, elle est bafouée.
06:03 Le syndicat de la magistrature, effectivement,
06:06 on peut vous rejoindre sur certaines prises de position
06:08 qui ne sont pas adéquates.
06:09 Mais vous pouvez pas précisément,
06:13 à un des rares ministres qui dit les choses
06:16 et qui veut prendre les choses...
06:17 Alors, après, il y aura les actes, bien sûr,
06:19 mais au moins, au moins, dans le discours,
06:22 il dit les choses.
06:24 Il parle d'ensauvagement. Il dit les choses.
06:27 - Mais, monsieur Pouy, quand vous dites les choses
06:28 et que vous savez très bien que vous pouvez rien faire,
06:30 parce que vous avez un gouvernement des juges...
06:33 - Mais il n'est pas président de la République,
06:36 et ce sera peut-être l'échéance en 2027
06:38 si tant est qu'il se présente.
06:39 - Quand vous avez des juges qui ont un pouvoir immense,
06:44 d'autre chose, vous êtes un abruti,
06:46 ou alors c'est qu'on constate tout ça.
06:50 - José, il n'y a pas que les juges.
06:51 Les juges, ils appliquent également la loi.
06:53 Si tu fais passer des lois avec des peines planchées,
06:58 ils seront obligés de les appliquer.
07:00 En fait, il faut changer beaucoup de choses en France,
07:02 je suis d'accord avec vous.
07:04 C'est un état d'esprit, vous avez également raison.
07:07 Il faut renverser la table sur certains sujets,
07:11 changer de logiciel, nous sommes d'accord,
07:14 autrement ça continuera et je vous rejoins.
07:16 - Monsieur Proulx, écoutez-moi bien,
07:17 je vais vous dire quelque chose, d'accord ?
07:19 Moi, si je suis ministre de l'Intérieur...
07:21 - Oui, on va vous nommer.
07:22 - Non, non, laissez-moi finir.
07:23 - José, ministre de l'Intérieur, ça m'a déménagé, croyez-moi.
07:26 - Non, non, je vais aller pour 10 secondes.
07:28 Si je suis ministre de l'Intérieur,
07:30 et que moi j'ai des projets, j'ai une ambition,
07:33 je veux faire régner l'ordre, d'accord ?
07:35 Je veux faire régner l'ordre, etc.
07:39 Et que je vois que vous, vous ne me donnez aucun moyen,
07:42 je vais dire "écoutez-moi, mon copain,
07:44 moi, je ne veux pas passer pour un baltrain,
07:45 aucun pitre, ma parole, elle vaut de l'or à moi."
07:48 Tu comprends ? Ou tu me donnes les moyens, ou je démissionne.
07:50 Ça s'arrête là, monsieur Proulx.
07:52 - Mais faire de la politique, il faut...
07:54 - Si vous continuez, monsieur Proulx,
07:55 si vous êtes un petit politicar clientéliste, c'est tout.
07:59 - Pour faire changer les choses,
08:01 il faut mieux être à l'intérieur qu'à l'extérieur.
08:03 - Disparaisse.
08:04 - Mais bon...
08:05 - Eh oui, monsieur Proulx,
08:08 monsieur Proulx, vous voulez que je vous dise quelque chose
08:09 sur mes enfants ? C'est la vérité, ce que je vous dis.
08:11 - Mais c'est la vérité.
08:12 - Ecoutez-moi bien, il y a mon cousin, il y a un mois et demi,
08:17 il sort avec sa fille, sur mes enfants,
08:19 il sort avec sa fille 17h ou 18h.
08:22 Il y a trois jeunes de 17 ans,
08:24 ils ont dit "Salmé créa", avec sa fille,
08:27 "Salmé créa, on va t'égorger toi et ta fille sur mes enfants,
08:30 on va t'égorger toi et ta fille."
08:33 "Si tu ne donnes pas le portable et ta carte bleue."
08:35 Il était armé, monsieur Proulx.
08:37 Darmanin, il peut écouter, il a sorti le calibre,
08:39 il a dit "je vais vous tuer à tous les trois."
08:40 Ils sont partis comme des nuées.
08:43 Et d'ailleurs, il y avait mes cousins,
08:44 s'il les attrape, il les coupe en morceaux.
08:46 Vous comprenez ? Et on se retrouve en prison.
08:48 À la faute à qui ? À Darmanin.
08:49 Parce qu'il les a fait rentrer, ces gens-là.
08:51 Alors donc, il a du sang sur les mains.
08:53 - Bon. - Vous comprenez ?
08:54 - Je retire le sang sur les mains, le modérateur que je suis,
08:57 il est retiré. - Non, monsieur Proulx,
08:58 imaginez qu'il soit parmé, lui et sa fille sont morts.
09:02 - Mais...
09:03 - Non, mais monsieur Proulx, vous savez,
09:05 vous prenez la législation quand vous dites que c'est cuit.
09:08 Moi, je vous dis, nous, on est habitués...
09:11 - Quand vous dites "nous", vous êtes...
09:12 - Nous, on est la communauté légitale.
09:14 - Voilà, c'est important de le dire.
09:15 - En parlant de nos positions,
09:16 on sait ce qu'il y a à faire si on est attaqué.
09:18 Mais vous, monsieur Proulx, vous êtes un danger.
09:20 Si ça se passe mal, en fait, on viendra vous protéger.
09:23 Je vous jure, tous mes enfants, on viendra vous protéger.
09:24 - C'est gentil. - Mais par contre,
09:25 il y en a qui va falloir qu'ils courent.
09:27 - On sera là aussi. - Mais qui courent très vite.
09:28 - Bon, euh... - Moi, je...
09:30 - Monsieur Olivier... - Je ne suis pas là pour faire de la dentelle, au moins.
09:33 - Non, monsieur Béchet... - Je vous protégerai.
09:35 - Moi, je vous dis qu'il y en a, les filles,
09:36 il va falloir qu'ils courent vite.
09:38 - Ah oui, après, quand tu fais le mariole,
09:40 que tu baptises la haine, que tu baptises la communauté,
09:43 après, il faut que tu mettes tes couilles sur la table,
09:44 que tu prennes tes responsabilités.
09:45 - José, je vous propose de... - On te trouve à toi.
09:47 - Mais monsieur Proulx, c'est pas grave.
09:49 - C'est une métaphore, évidemment, que vous utilisez.
09:51 - Donnez-moi mon numéro de téléphone.
09:53 J'en parle, c'est un problème.
09:54 - José, en revanche, un jour...
09:57 Vous venez à Paris, de temps en temps, José ?
09:59 - Non, moi, je vais surtout à Paris, Corse, Espagne...
10:02 - Non, mais à Paris, est-ce que vous venez de temps en temps ?
10:05 - Euh... Non, non, non. - Jamais ?
10:07 - Je vais pas trop, mais... - Bon, pas trop, mais jamais ou pas trop ?
10:10 Parce que le jour où vous venez, je vous assure,
10:13 vous venez dans le studio, parce que d'abord,
10:14 je voudrais bien vous rencontrer.
10:15 - Ah oui, moi, écoutez-moi, monsieur Proulx...
10:18 - Est-ce que vous seriez aussi bon à la télé que vous êtes à la radio ?
10:21 - Moi, je dois dire quelque chose, monsieur Proulx.
10:22 - Si je vous invite en télé, vous êtes...
10:24 - J'ai une immense admiration pour vous.
10:26 - Arrêtez, qu'est-ce que vous voulez ? - José, écoutez Pascal !
10:28 - Moi, monsieur Proulx, j'ai une immense admiration pour vous.
10:30 Pour votre intelligence, pour votre courage, pour votre authenticité.
10:34 Et des fois, je me dis, mais putain, il a un mental hors normes !
10:37 Comment il fait supporter ces menteurs-là ?
10:39 Ils savent qu'ils mentent !
10:41 Ils mentent, ils savent qu'ils mentent,
10:42 on sait qu'ils mentent, nous savons qu'ils savent qu'ils mentent...
10:44 - José, on marque une pause, parce qu'il faut mettre...
10:47 Et puis, on vous retrouve après la pause.
10:48 C'était sympa avec David Hallyday, ça nous a changé les G-Fab.
10:53 - Ah bah oui, Géraldine !
10:54 - Géraldine qui crie !
10:55 - Géraldine, elle était amoureuse de...
10:59 - Arrêtez, j'écoute, laissez...
11:00 - Ah oui, vous buviez ses parents.
11:02 - On a récupéré le 06, hein !
11:03 - On a récupéré le 06, hein !
11:04 - Ah non, mais Géraldine, elle était sous le charme.
11:07 - Mais c'est vrai que... - Il a des beaux yeux, déjà !
11:09 - Il en a deux, en plus, donc ça, c'est bien.
11:12 - Et je vais vous dire, il est vraiment...
11:13 C'est un garçon qui a du charme...
11:15 - Il est gentil ! - Il est gentil, exactement.
11:18 - Il a une histoire émouvante, je trouve.
11:19 - Dans ma bouche, croyez-moi, c'est pas péjoratif,
11:21 parce que c'est quelqu'un qui est bienveillant.
11:23 On devrait dire, d'ailleurs, bienveillant,
11:25 qui a été agréable, qui a parlé avec les auditeurs,
11:28 et puis qui a du talent, ce qui est quand même important.
11:31 - Si le mari de Géraldine écoute, il va être content, tiens !
11:34 - Le mari de Géraldine, à mon avis, là, il est...
11:37 - Laissez-le, mon chéri !
11:39 - Comment il s'appelle, votre mari ?
11:40 - Alain.
11:41 - Ah bah, bisous Alain, c'est fini !
11:43 - C'est fini ? - Non !
11:44 - Ciao, ciao Alain !
11:45 - Alain, laissez-le tranquille !
11:47 - Alain, Alain, il est, à mon avis, Alain à l'autre !
11:50 - C'est ça !
11:51 - Il est douceur, va !
11:54 Bon, qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
11:56 - On lance la pub, Pascal.
11:58 - Vous êtes toutes émoustillées !
12:00 - Non, pas du tout !
12:01 - C'est vous qui m'embêtez !
12:03 - On dirait Florian lorsque Louise arrive en régie,
12:08 mais ce n'est rien !
12:09 - C'est pas mal, ça !
12:10 - Mais c'est tellement vrai !
12:11 - On dirait Florian quand Louise arrive...
12:14 - Évanouissement !
12:15 - Florian Carasso-Mayan.
12:17 - Ah oui, c'est Carasso-Mayan !
12:18 - Oui, c'est ça !
12:19 - Vous m'avez mis un tableau hier devant moi
12:21 pour que je le dise, Florian Carasso-Mayan.
12:23 - C'est la seule solution avec vous, en même temps.
12:25 La seule solution pour que vous le prononciez correctement !
12:27 - Vous savez qui j'ai vu dans une soirée l'autre jour
12:29 qui m'a parlé de vous ?
12:30 - Non, dis-moi !
12:32 - Je suis allé voir l'exposition Rodko.
12:33 J'ai vu d'ailleurs Dona Vidal-Revel,
12:36 à la fondation Louis Vidal.
12:37 - Notre chef ?
12:38 - Oui. Rodko, vous connaissez ?
12:40 - Rodko ? Bien sûr, oui, je vous connais !
12:42 - Rodko, le peintre ?
12:43 - Oui, oui !
12:44 - Vous aimez ce qu'il fait ?
12:45 - Oui, ça va ! Après, j'ai quelques petites choses à lui dire !
12:49 - Bah, il est mort !
12:50 Il faudrait pas se lui dire en direct !
12:52 Mais bon...
12:53 J'ai vu Chantal Goya !
12:54 - Oh ! Une amie !
12:56 - Elle m'a dit "mais vous n'êtes pas..."
12:58 Il n'est pas venu chanter sur la scène !
13:00 - Oui, oui, j'ai oublié !
13:01 - Alors elle m'a dit "et le panda, comment il est ?"
13:05 On lui a dit "toujours un beau mâle !"
13:06 - Elle m'a dit "le panda..."
13:08 - "Toujours un sacré mâle !"
13:09 - Exactement, le panda, toujours !
13:11 - Avec son enfant !
13:12 - Avec son petit...
13:13 En ceinte bleue, le panda !
13:16 - Qu'est-ce que j'ai hâte de le revoir !
13:18 - Oh, mais...
13:19 On ne sait pas !
13:20 On ne sait pas, on va aller le voir peut-être à Noël, déjà !
13:23 On aura un peu de temps libre à Noël !
13:25 - On va lui apporter une bûche !
13:26 - Je vous remercie, oui !
13:28 Soyez corrects, s'il vous plaît !
13:29 Il est 12h09 !
13:30 - De 11h à 13h sur Europe 1,
13:34 nous retrouvons José, qui réagit au 01.80.20.39.21.
13:37 Pascal ?
13:39 - On va se dire au revoir, José !
13:40 Et puis, quand vous venez à Paris,
13:42 je trouve que ce serait pas mal que vous passiez
13:44 par le studio d'Europe 1 ou même le studio de CNews.
13:47 Je voudrais bien savoir si à l'antenne télé,
13:49 vous êtes aussi...
13:50 Comment dire...
13:53 Offensif que à la radio !
13:55 - Non, c'est...
13:56 C'est pour moi, Géno, c'est des vérités !
13:59 Parce que nous, on est le poumon de la France 6,
14:01 vous comprenez ce que je veux dire ?
14:02 - Oui, je comprends, mais...
14:04 - Personne n'a la vérité,
14:05 vous savez bien qu'elle est toujours à la multiface.
14:08 - Non, je comprends vous, mais...
14:09 Je veux dire, on sait ce qui se passe.
14:11 Vous voyez ? On sait ce qui se passe.
14:13 - Bon, bah, en tout cas,
14:15 j'espère qu'on pourra s'appeler avant Noël, quand même !
14:17 Là où il est le 21 novembre, il nous reste 10 mois.
14:21 - Moi, je vous dis franchement,
14:22 j'ai dit à tous les gitanes de Marseille-Chinatown,
14:24 j'ai dit "yo", j'aurais dit "on vous écoutez Europe 1, là".
14:27 Regarde-moi l'ami qui est là, qui est à Europe 1.
14:30 "Oui, oui, tonton, il n'y a pas de problème."
14:32 - Si les audiences montent, et visiblement c'est le cas,
14:34 je sais à qui je donne le mal.
14:35 - Regardez, monsieur Pau de Marseille,
14:37 je connais un bonhomme de champignons et tout ça.
14:40 - C'est grâce à vous. - Merci, José !
14:41 - Oui, moi, je le fais par respect pour vous.
14:44 - Oui, parce que les audiences montent.
14:46 D'ailleurs, je voulais vérifier, Olivier,
14:48 vous avez eu finalement la prime ou pas ?
14:50 - La prime ? Ah, y a eu une prime ?
14:52 - Non, j'ai pas eu de prime.
14:53 - Mais je vous ai dit, y a eu une prime,
14:55 les audiences ont monté...
14:56 - Attendez, tout le monde a eu une prime ici ?
14:58 - Bien sûr, on a tous eu une prime.
15:00 - Vous avez eu une grosse prime ? - Non !
15:02 - Attendez, là, par contre,
15:03 s'il y a vraiment une prime pour tout le monde...
15:05 - On dit pas "par contre", on dit "en revanche".
15:07 - Si en revanche, il y a une prime pour tout le monde,
15:09 et pas pour moi, c'est terrible !
15:11 C'est ce qu'on peut, je vais aller voir Donna Vidal-Revel
15:13 tout de suite, notre chef !
15:15 Non, mais attendez, si j'ai pas de prime,
15:16 on a fait une bourde !
15:18 Allez, à tout de suite, Jules-Hermé.
15:19 - Après, je vous raconterai une histoire.
15:21 Une histoire vraie, en plus. - Encore une !
15:23 - Bon, on parle d'un sujet extrêmement grave,
15:26 comme vous le savez, Crépole,
15:28 avec ce jeune Thomas qui est mort.
15:30 Louis est avec nous. Bonjour, Louis.
15:32 - Bonjour, Pascal. - Vous vouliez parler de Gérald Darmanin.
15:34 - Oui, oui, parce que je suis extrêmement agacé
15:38 par cette réflexion du ministre de l'Intérieur.
15:41 Je veux dire, je trouve ça extrêmement facile de dire
15:44 "ah, c'est un enchauvagement généralisé".
15:46 Il y a un côté déculpabilisant
15:48 et absence de prise de responsabilité
15:51 de la part du ministre de l'Intérieur.
15:53 Moi, ce que j'attends de l'État, c'est pas qu'il dise
15:55 "ah, bah oui, c'est difficile,
15:57 "l'État doit dire, voilà, il y a des problèmes identifiés,
16:00 "voici les solutions."
16:02 C'est ça qu'on attend de l'État.
16:03 Je me rends compte que l'État, il est très dur avec moi
16:06 quand je ne paye pas mes impôts,
16:07 je ne les ai pas assez bien payés,
16:08 quand je fais un kilomètre hors de trop,
16:11 vous voyez, sur la route, etc.
16:13 Quand j'oublie de déclarer un petit truc, etc.
16:16 En revanche, quand les types, on peut s'identifier,
16:19 qui vont aller planter les jeunes
16:21 dans une soirée, dans un bal de village,
16:24 "ah, bah là, c'est la faute de la société,
16:26 "c'est triste, etc."
16:27 Vous vous rendez compte du foutage de gueule, Pascal ?
16:29 Je suis agacé, je suis même plus dégoûté.
16:32 - Non, mais la société, vous avez raison,
16:34 elle est forte avec les faibles
16:37 et elle est faible avec les forts, bien sûr.
16:39 La société, elle est très forte pour nous imposer
16:42 de prendre le café debout pendant le confinement
16:45 ou des sottises comme cela,
16:47 mais quand il s'agit de dire les choses,
16:50 de voir les choses et d'agir,
16:52 elle n'ose pas et on le voit bien.
16:54 On est aujourd'hui... - C'est pire que ça.
16:55 - C'est pire que ça, c'est déjà beaucoup, ça.
16:57 C'est déjà beaucoup.
16:58 Tout le monde sait ce qui peut se passer dans ce pays,
17:04 mais personne, manifestement, ne prend la mesure de cela.
17:08 Mais il faut changer beaucoup de choses.
17:10 - C'est bien, je vais m'expliquer, vous allez comprendre.
17:14 Quand il y a eu les émeutes, là,
17:16 peu importe la raison,
17:18 mais pour le coup, c'était quand il y a eu
17:22 le refus d'obtempérer avec le tir du policier.
17:25 Vous vous rappelez ?
17:26 Les gens connaissent ça sous le nom de l'affaire du journal.
17:29 - Ce que je vous propose, c'est que vous allez développer
17:31 cette idée juste après la pause,
17:33 parce qu'il est déjà 12h29 et on va revenir avec vous
17:36 pour que vous puissiez aller au bout de votre idée.
17:39 - 11h13, c'est Pascal Prohevo sur Europe 1.
17:42 - Europe 1. - Pascal Prohevo.
17:44 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Prohevo.
17:46 Vous réagissez au 0 à 1, 80, 20, 30, 9, 21,
17:48 comme Louis, qui est avec nous en ligne, Pascal.
17:50 - Bonjour, Louis. - Bonjour, Pascal.
17:52 - Et merci d'être avec nous.
17:54 On continue évidemment la discussion que nous avions à l'instant
17:57 et vous allez pouvoir prolonger ce que vous disiez.
18:00 - Alors, je disais effectivement qu'on ne peut pas me faire croire
18:03 que l'État est capable de confiner toute sa population
18:07 pendant des semaines sur plusieurs mois,
18:10 capable de mettre des amendes à tout le monde,
18:11 faire fermer des commerces, etc., etc.,
18:15 et ne pas pouvoir gérer des sujets de délinquance
18:19 et des zones de non-droit. Ce n'est pas vrai.
18:21 C'est un mensonge.
18:22 Donc quand Gérald Darmanin dit
18:25 "Ah ben c'est la société qui s'est rensauvagée", etc.,
18:28 ben dis donc, il ne fait rien et il est démissionnaire.
18:32 C'est irresponsable de sa part. C'est scandaleux.
18:34 - Ben moi, je ne suis pas d'accord avec vous, en fait,
18:37 et c'est bien le problème. - Pourquoi ?
18:38 - Mais parce que c'est un rapport de force
18:41 et c'est plus facile de mettre tout le monde en confinement
18:45 que d'aller au contact avec ces quartiers-là,
18:48 avec le risque d'embrasement qu'on a vu il y a quatre mois.
18:52 Parce qu'il va y avoir, là, si on va au contact,
18:55 à mon avis, il va se passer, il peut y avoir des...
18:59 Oui, il peut y avoir des conséquences.
19:03 Je cherche mes mots, parce que, évidemment,
19:05 chaque mot qu'on emploie dans ces cas-là est important.
19:09 Oui, mais crever l'abcès,
19:10 en fait, on ne peut pas se permettre d'avoir,
19:13 dans une politique aujourd'hui,
19:14 on ne peut pas se permettre d'avoir ou des jeunes gens blessés
19:17 ou même a fortiori dans des affrontements...
19:19 - Non, on en a déjà parce qu'il y a... Non, non, non, non !
19:21 - On en a déjà, il est mort, Thomas !
19:23 - Non, mais vous avez raison,
19:25 mais je me place du côté du gouvernement,
19:28 le gouvernement préfère,
19:29 et d'ailleurs, c'est toute sa stratégie
19:32 depuis tant d'années dans plein de domaines,
19:34 c'est vrai pour les manifs, etc., on ne va pas à l'affrontement.
19:37 - Non, je suis d'accord avec vous, et vous savez pourquoi il le fait ?
19:39 Moi, c'est ce que je pense, c'est par calcul électoral.
19:42 Pourquoi ? Parce qu'il a peur de se mettre à dos
19:45 une partie de la population qui représente,
19:48 à cause de la tambouille électorale,
19:50 des catégories de population qui sont ciblées...
19:52 - C'est même pas ça, parce que cette partie de la population
19:54 ne vote pas pour Macron !
19:55 Mais non, je pense que c'est...
19:57 Je vais vous dire, je pense que c'est même pas ça,
20:00 parce que cette population ne vote pas pour Macron.
20:03 Je pense que...
20:04 - Au deuxième tour, qui, Pascale ?
20:06 Au deuxième tour, elle vote Macron.
20:08 - Oui, mais je vous assure, je pense que c'est...
20:10 Peut-être d'abord que vous avez raison,
20:11 mais je pense pas que ce soit ça.
20:12 Je pense en revanche que... Comment tu fais ?
20:15 Parce que c'est des embrasants... Vous avez vu les émeutes ?
20:19 - Oui, mais Pascale... - Vous avez vu ce qui s'est passé ?
20:21 Et la prochaine fois,
20:22 ça sera peut-être pas dans les quartiers,
20:24 ce sera dans les villes !
20:26 - Ouais, sauf que la prochaine fois,
20:27 vous voyez, la prochaine fois, ça va monter crescendo.
20:29 En fait, je pense que maintenant,
20:30 le jeu, c'est un peu le "tu préfères".
20:32 Tu préfères que ce soit tes fils qui meurent
20:34 ou tu préfères que ce soit des délinquants.
20:36 C'est ça, je suis désolé.
20:37 C'est ça, le raisonnement, parce que là, Thomas,
20:39 il s'est fait tuer à un bal d'un village !
20:42 D'un petit village !
20:43 Alors, c'est pas bien de mourir même dans une zone de non-droit,
20:46 qu'on soit bien d'accord.
20:47 C'est pas du tout ce que je veux dire.
20:49 Ce que je veux dire, c'est que dans des choses du quotidien,
20:53 il y avait des terroristes islamistes
20:54 qui tuaient carrément les chefs d'entreprise,
20:56 qui vont tuer des profs, etc.
20:58 Eh bien là, c'est la délinquance,
21:00 il y a des grandes délinquances, avec des répercussions graves,
21:03 qui s'immiscent dans tous nos actes du quotidien,
21:06 même le plus banal, c'est-à-dire aller à un bal populaire.
21:09 - Marine Le Pen vient de dire une chose qui est sans doute juste.
21:13 Je connais tant de maires de petites communes
21:15 qui ne organisent plus de fêtes de village,
21:17 certains subissent des pillages et des dégradations,
21:19 d'autres craignent sérieusement des agressions physiques.
21:22 C'est vrai qu'aujourd'hui,
21:23 la conséquence peut-être de ce qui s'est passé dans la Drôme,
21:28 c'est que beaucoup de maires vont dire "bon, bah écoutez,
21:30 on va pas faire ça, parce qu'on sait pas ce qui peut arriver".
21:33 C'est ça la France Orange Mécanique ?
21:35 Elle est là !
21:37 Elle est là, la France Orange Mécanique !
21:38 Elle est là, c'est-à-dire que dans les petits villages,
21:41 on va hésiter à faire une fête.
21:47 Louis, donc on est dans un rapport de force
21:51 aujourd'hui avec certaines populations de France,
21:55 dans certains quartiers bien sûr, et puis il faut pas généraliser,
21:58 bien sûr c'est certains quartiers où la violence existe,
22:01 un certain type de jeunes bien sûr,
22:04 c'est pas tous les jeunes bien évidemment,
22:06 et même il n'y a pas forcément, comment dire,
22:11 uniformité d'une population.
22:14 Faisons très attention à ce que nous disons,
22:16 on va voir d'ailleurs ce que révèle l'enquête, bien sûr.
22:19 - Il y a des répercussions,
22:20 il y a quand même des répercussions politiques, Pascal.
22:22 Je vais vous donner un exemple très personnel.
22:24 Moi avant, j'étais plutôt de gauche, centre-gauche,
22:27 je votais PS, Parti Radical, d'accord ?
22:30 Eh bien, ça fait quelques mois,
22:32 presque quasiment un an maintenant,
22:34 que je me suis rendu compte que la situation était très éloignée
22:38 du petit cocon dans lequel je vivais,
22:40 et maintenant j'ai changé de vote.
22:42 Et j'ai lu Laurent Oberthon, j'ai lu la France Orange Mécanique,
22:45 je me suis mis à tout ça parce que je me suis dit,
22:47 en fait, t'es persuadé d'avoir raison,
22:49 mais les faits te donnent tort.
22:51 Voilà, c'est tout.
22:52 Donc ce genre d'événement de faits divers,
22:54 le problème c'est qu'il n'est pas isolé,
22:55 on dit faits divers, etc., mais c'est pas isolé.
22:57 Je suis désolé.
22:58 Des faits divers comme celui-ci, il y en a beaucoup,
23:00 et j'ose le dire, c'est systémique.
23:03 Pas systématique, c'est systémique.
23:06 Et c'est ça qui m'a fait changer ma perception de la politique.
23:09 - Bon, ben écoutez, merci pour votre témoignage.
23:11 En tout cas, Louis, il est 12h37,
23:13 on va marquer une nouvelle pause,
23:15 à moins qu'Olivier ait des informations,
23:18 ou en tout cas, des témoignages à nous donner.
23:19 - Oui, parce que des informations, j'en ai peu,
23:21 mais des témoignages, j'en ai beaucoup.
23:22 Allez, pour Carling, il faut remettre le service militaire en place.
23:26 Chantal, toujours sur la page,
23:28 "Mes amis me disaient depuis des années que j'exagère
23:31 en disant que le climat se détériore.
23:33 Aujourd'hui, il me donne raison."
23:35 On finit avec Joé le dégainer,
23:37 "Vive José, José Président."
23:38 Voilà, joli point.
23:40 - Est-ce que nous avons quelqu'un qui est en ligne avec nous ?
23:44 Après la pub, eh ben écoutez, nous l'écouterons,
23:47 donc après la pause, à tous.
23:48 - Europe 1, Pascal Praud.
23:50 - Merci de nous rejoindre sur Europe 1, on se dit un plaisir.
23:52 Pascal Praud et vous, au standard,
23:53 vous réagissez au 01.80.20.30 de 21.
23:56 - Pascal. - Je vous propose d'écouter Antoine Valentin,
23:58 il est maire d'Hiver-Droite de Saint-Jouard,
24:00 dans la Haute-Savoie, c'est 3 500 habitants.
24:03 Il était invité ce matin de Dimitri Pavlenko sur Europe 1,
24:07 et je vous propose de l'écouter.
24:08 - Un sentiment de colère dont la façon est traitée de cette affaire,
24:12 c'est-à-dire qu'on n'est pas là face une rixe,
24:15 mais face à une razzia meurtrière opérée par des racailles,
24:18 par des tueurs, des sauvages.
24:20 Une colère ensuite parce que depuis des années, nous alertons
24:23 sur le manque de gendarmes dans nos communes rurales,
24:25 sur l'ensauvagement global de la société,
24:28 et puis en colère enfin parce qu'on constate
24:31 qu'il y a désormais deux Frances, des morts que l'on honore,
24:34 qui méritent des minutes de silence de la France insoumise,
24:37 qui méritent des marches, et d'autres qui tomberont
24:39 bien vite dans l'oubli, parce que c'est celle de Français ruraux.
24:43 - Sommeil, Thierry, bonjour Thierry.
24:46 - Bonjour Pascal Praud, et ravi de vous avoir.
24:48 - Je vous en prie.
24:50 - Ce matin, j'ai écouté la matinale,
24:52 elle est excellente la matinale, c'est parfait.
24:56 Moi, je voulais revenir sur le fait
24:59 que je suis profondément agacé
25:01 par rapport à certains propos de certains politiques,
25:05 voire de certains journalistes d'ailleurs,
25:07 en faisant croire que la France a peur.
25:09 Il parle de quelle France ?
25:11 La France des grandes villes qui mettent que des bougies au sol,
25:15 et qui manifestent ? Non, non.
25:18 Il y a une autre France qui existe,
25:20 une autre France qui existe et qui résistera,
25:23 et qui veut déjà rester dans son coin où elle vit,
25:26 dans le milieu rural, et là, ces gens-là,
25:29 ils n'ont pas la même mentalité, ils n'ont pas la même vision.
25:33 Ils ont beau employer des mots,
25:34 comme ils essayent de nous entourlouper en disant
25:37 "ah oui, mais il ne faut pas généraliser, il ne faut pas ceci",
25:41 mais on n'est pas fous, on voit bien, on sait, on se renseigne.
25:44 Ils ne sont pas plus bêtes que les autres,
25:47 les gens du milieu rural.
25:48 Et ces gens-là, ils ne laisseront pas la France tomber
25:52 comme elle est en train de tomber.
25:54 Ce sont des bonnes gens, des gens qui sont honnêtes,
25:57 qui respectent les autres, mais à un moment donné,
25:59 ils ne laisseront pas faire.
26:01 Je vais à la campagne, j'entends les discours,
26:04 et je peux vous dire que ça ne le fera pas.
26:06 Je pense que certains politiques, surtout ceux de Paris,
26:09 et vous qui dites... Vous avez des petits hommes gris,
26:12 comme vous dites souvent, qui donnent des conseils.
26:16 Qui viennent donc nous voir ?
26:17 On va leur en donner, nous, des conseils.
26:20 -Qu'est-ce que vous leur donneriez, par exemple, comme conseils ?
26:24 -Eh bien déjà, au lieu de sortir de l'ENA
26:26 et d'aller directement dans les ministères,
26:28 ils viennent donc faire des stages dans notre milieu rural,
26:32 notre petite bourgarde.
26:33 Comme disait le maire ce matin, le représentant,
26:36 le maire de la commune de 3 500 habitants,
26:38 il y a une réalité, et ils l'admirent,
26:40 ils ne veulent pas l'avoir.
26:42 Ce qu'ils ont peur, en fin de compte,
26:44 c'est qu'ils ont peur que les Français se révoltent.
26:47 C'est ça.
26:48 Ils se disent qu'ils ne veulent pas être responsables de ça.
26:52 Donc ils font tout intellectuellement
26:54 pour privatiser les choses, pour essayer de se faire croire,
26:57 comme Zarmanin qui dit que c'est la faute à la société en général.
27:01 Non, monsieur. Non, non, non.
27:03 On sait où est la faute. On sait où elle est.
27:05 C'est eux, les premiers responsables.
27:08 C'est eux, les premiers responsables de nier l'évidence.
27:11 Vous le dites assez, à votre émission, le soir.
27:13 C'est pas être méchant.
27:15 -Le paradoxe, c'est que je crois que c'est un de nos éditorialistes
27:19 qui disait ça hier, Gauthier Lebret, sur CNews,
27:22 et il disait qu'il y a une différence
27:24 entre ce qui est dit "off" et ce qui est dit "on".
27:27 C'est un problème aussi des hommes politiques,
27:30 parce que "off", la règle, c'est qu'on ne répète jamais
27:33 ce qu'un homme dit "off",
27:34 parce que c'est une règle journalistique,
27:37 et on ne le trahit pas, et il assume de dire les choses ou pas.
27:40 Mais je comprends leur motivation.
27:42 Leur motivation, c'est de ne pas mettre d'huile sur le feu.
27:46 Leur motivation, c'est effectivement d'imaginer
27:49 qu'on peut encore changer les choses
27:52 d'une manière douce, si j'ose dire.
27:55 Moi, j'ai le sentiment qu'il faut des lois plus fermes,
27:59 par exemple, et je le cite sans arrêt,
28:01 c'était quoi, "tolérance zéro" ?
28:03 "Tolérance zéro", c'était de considérer
28:06 qu'au bout d'un certain nombre d'infractions,
28:08 majeures, bien sûr,
28:10 faites par une personne,
28:13 je ne sais pas si c'est 7, 8 ou 9,
28:15 cette personne ne sort plus jamais.
28:18 Plus jamais, vous entendez ?
28:19 Alors évidemment, ça, c'est des changements de paradigme total.
28:23 C'est-à-dire qu'on considère que la justice t'a donné...
28:28 Evidemment, c'est ni la première, ni la deuxième, ni la troisième fois,
28:31 mais la douzième, ou la treizième, ou la dixième, je n'en sais rien,
28:34 il y a un moment, tu ne sors plus.
28:36 La société est protégée, parce qu'elle considère
28:39 qu'elle t'a donné ta chance.
28:40 La société considère que tu es irrécupérable,
28:44 absolument irrécupérable, je le précise,
28:46 pour des infractions majeures.
28:48 Ce n'est pas pour quelqu'un qui vole une orange, bien évidemment.
28:53 Mais quelqu'un qui s'en prend aux autres,
28:56 quelqu'un qui est condamné plusieurs fois
28:59 pour des faits de violence, etc.,
29:02 il y a un moment, ça s'arrête.
29:04 Ça veut dire une infrastructure avec plus de prison,
29:08 pourquoi pas des endroits où mettre ces gens-là
29:13 à l'abri de la société.
29:14 Ce qui m'intéresse, c'est de protéger la société,
29:16 et pas leur rallèlement,
29:17 je pense qu'il faut reprendre l'éducation à zéro,
29:20 avec une école républicaine, avec une morale.
29:25 Ce qui me frappe, c'est les gens qui sont arrivés dans la Drôme.
29:28 Ils n'ont peur de rien.
29:30 C'est fou d'ailleurs de prendre, de tuer quelqu'un pour rien,
29:34 mais même, sans doute, ils vont être arrêtés.
29:39 Mais si celui qui a tué est identifié,
29:42 évidemment qu'il va être condamné lourdement.
29:45 Là-dessus, il n'y a pas de discussion.
29:46 Il sera condamné lourdement.
29:48 Et c'est ça qui me frappe.
29:49 Comment des jeunes gens de 16, 17, 18 ans peuvent arriver ?
29:54 Non pas avec des couteaux, mais c'est des dagues de 25 cm.
29:58 Ce n'est pas une rixe, c'est une expédition punitive.
30:02 Donc vous voyez chaque mot a un sens.
30:04 - Oui, mais déjà, monsieur Proulx,
30:07 la bande qui est arrivée,
30:10 on verra, mais les trois quarts,
30:13 ils vont dire sûrement des dossiers aussi longs que mon bras.
30:15 Mais moi, ce qu'il faut faire,
30:17 il ne faut pas condamner que celui qui a donné le coup de couteau.
30:19 C'est toute la bande qui prend le coup.
30:21 - Alors ça, il faut changer effectivement la loi.
30:24 Mais la loi, en fait, il y avait une loi
30:27 qui s'appelait la loi anti-casseurs,
30:29 qui a été changée, je crois, en 1981 par François Mitterrand.
30:31 C'est-à-dire que tous ceux qui étaient associés dans les groupes
30:35 étaient condamnés tous in solidum, de la même manière.
30:37 Moi, je pense qu'il faut faire ça.
30:39 Maintenant, c'est que mon modeste avis de citoyen.
30:41 C'est la loi anti-casseurs qui a été abrogée par François Mitterrand.
30:44 Ça changerait beaucoup de choses.
30:46 Vous étiez dans, avec ces jeunes gens,
30:48 même si ce n'est pas vous qui avez effectivement,
30:51 est à l'origine du coup meurtrier,
30:55 vous êtes condamné de la même manière.
30:57 Moi, je pense qu'il faut aller vers ça.
30:58 Je ne peux pas vous dire autre chose.
30:59 Je vous donne modestement mon avis.
31:00 Elle a existé, d'ailleurs, cette loi.
31:02 Il ne me semble pas qu'avant 1981,
31:03 on était dans un régime en France où on ne vivait pas sous dictature.
31:08 Il ne me semble pas qu'on vivait sous dictature
31:10 avec Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing ou Charles de Gaulle.
31:13 Elle existait, cette loi.
31:15 Elle n'existe plus.
31:16 Il est 12h47.
31:18 On marque une pause et nous revenons pour la fin de l'émission.
31:21 - Et avant la pause, je vous rappelle que ce soir,
31:23 comme du lundi au jeudi,
31:25 vous retrouvez Elisabeth Assayag et toute son équipe
31:27 de 20h à 21h sur Europe 1 pour la France bouge.
31:30 Et ce soir, Elisabeth Assayag reçoit à l'occasion de la semaine européenne
31:33 pour l'emploi des personnes handicapées
31:35 Jean-Michel Laguittoni, directeur général de Cap Intérim France.
31:39 La France bouge, l'émission qui met à l'honneur
31:41 les entrepreneurs qui osent et qui réussissent
31:43 du lundi au jeudi de 20h à 21h sur Europe 1.

Recommandations