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News
Transcription
00:00Le journal de cette heure sur Europe 1, Christophe Lamarre, bonjour Christophe.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous. Un constat ce matin, les propositions de cesser le feu, les appels à la désescalade sont restés vains.
00:11Israël est entré au Liban, ses chars, son infanterie ont franchi la frontière sud du pays.
00:16Opérations terrestres accompagnées de frappes aériennes. Wilfried de Villers est l'envoyé spécial d'Europe 1 dans la région. Bonjour Wilfried.
00:22Bonjour Christophe, bonjour à tous.
00:24Wilfried, est-ce que les opérations au sol se poursuivent à l'heure où l'on se parle ?
00:28Eh oui, les troupes d'infanterie israélienne qui sont entrées cette nuit au Liban sont toujours bien présentes ce matin dans une poignée de localités,
00:35des villages considérés par Israël comme une menace directe.
00:38Place forte du Hezbollah, Tzahal cherche principalement à y détruire les infrastructures militaires, particulièrement les stocks d'armes et les rampes de lancement de missiles,
00:47de roquettes qui visent les communes du nord d'Israël depuis le début de la guerre.
00:50Alors pour l'instant, on ne sait pas précisément combien de soldats sont entrés au Liban,
00:54mais l'armée israélienne affirme qu'il s'agit d'une opération limitée dans le temps et qu'il n'est pas question, du moins pour l'instant, d'occuper le sud du Liban.
01:02Une entrée des troupes au sol, appuyée hier soir par des tirs d'artillerie contre ces villages frontaliers.
01:07Plus tôt dans la journée lundi, ce sont de petites unités des forces spéciales qui sont entrées au Liban en reconnaissance et pour préparer l'arrivée de l'infanterie,
01:16selon des informations du Wall Street Journal.
01:18Tzahal qui poursuit dans le même temps ses frappes aériennes dans le sud du Liban, six d'entre elles au moins dans la nuit.
01:23L'objectif reste inchangé, repousser le Hezbollah pour permettre le retour en toute sécurité des quelques soixante mille habitants évacués du nord d'Israël.
01:32Wilfried de Villers, envoyé spécial d'Europe 1 en direct d'Israël.
01:35La région peut-elle s'embraser ? A-t-on atteint le point de bascule tant redouté ?
01:39La Syrie accuse Israël d'avoir bombardé sa capitale d'Amas cette nuit, bilan trois morts selon les médias syriens.
01:45L'État hébreu qui se dit déterminé à en finir avec le Hezbollah partout où il se trouve.
01:50Le premier ministre Benjamin Netanyahou s'est adressé aux Israéliens hier soir.
01:54Chaque jour vous voyez un régime qui vous subjugue, qui fait des discours enflammés sur la défense du Liban, sur la défense de Gaza.
02:03Chaque jour ce régime plonge notre région plus profondément dans l'obscurité et plus profondément dans la guerre.
02:10Chaque jour ces marionnettes sont éliminées.
02:13Demandez à Mohamed Deyf, demandez à Hassan Nasrallah, il n'y a pas d'endroit au Moyen-Orient qu'Israël ne puisse atteindre.
02:20Il n'y a aucun endroit où nous n'irons pas pour protéger notre peuple et notre pays.
02:25Le premier ministre Benjamin Netanyahou hier soir à la télévision.
02:29Opération soutenue par Washington qui a été avertie de l'offensive israélienne quelques heures avant son déclenchement.
02:35Avec cet avertissement des Américains à l'Iran, si vous attaquez Israël, les conséquences seront très graves.
02:40Contexte de tension qui pousse les Occidentaux à préparer une éventuelle évacuation d'urgence de leurs ressortissants au Liban.
02:47A commencer par la France, un porte-hélicoptère de la marine s'apprête à quitter Toulon, arriver sur zone prévue dimanche.
02:52Londres affraide de son côté un avion de 800 places, décollage prévu demain de l'aéroport de Beyrouth, option également retenue par le Canada.
02:59Vous écoutez Europe Un Matin, il est 7h04.
03:01La politique c'est le grand jour pour Michel Barnier.
03:04Le premier ministre prononcera à 15h à l'Assemblée Nationale sa déclaration de politique générale.
03:09Un discours d'une heure environ.
03:11Michel Barnier, comme Gabriel Attal et Elisabeth Borne avant lui, ne sollicitera pas la confiance du Parlement.
03:17Un usage, pas une règle constitutionnelle, précise son entourage.
03:20Pas de risque inconsidéré, c'est aussi le maître mot Jacques Serret.
03:23Michel Barnier sait qu'il joue gros, alors hors de question pour lui de faire tapis maintenant.
03:28Selon les informations d'Europe 1, il ne se soumettra pas à un vote de confiance.
03:33C'est trop juste, explique un proche du premier ministre.
03:36D'autant plus que 17 parlementaires sont devenus ministres.
03:39Et que par conséquent, il n'aurait pas pu prendre part au vote, glisse ce conseiller.
03:43Pour autant, Michel Barnier devra bien prendre des risques.
03:46Il y aura des changements et des ruptures, promettait-il lors de son arrivée à Matignon.
03:50Nous y sommes.
03:52Les principales annonces porteront sur l'urgence budgétaire, prévient l'un de ses soutiens.
03:56Sa priorité reste de réduire le déficit public.
03:59Mais à quel prix ?
04:01Ni le Nouveau Front Populaire, ni le Rassemblement National, ni même le camp présidentiel ne souhaitent cautionner des hausses d'impôts.
04:07C'est pourquoi, à défaut d'engager la responsabilité de son gouvernement,
04:11Michel Barnier n'aura d'autre choix que d'affronter une voire plusieurs motions de censure dans les prochaines semaines.
04:17La gauche devrait en déposer une dès aujourd'hui.
04:20Jacques Serret du service politique d'Europe 1.
04:22L'assainissement des comptes passera donc par des hausses d'impôts.
04:25A priori, choc fiscal d'au moins 15 milliards d'euros.
04:28Hausses d'impôts qui pourraient atteindre 18 milliards, assure aujourd'hui en France le Parisien ce matin.
04:32Les entreprises et les hauts revenus devraient payer l'essentiel de la note.
04:36Et puis c'est un document européen exceptionnel que nous vous proposons ce matin.
04:40Reportage dans un CRA, un centre de rétention administrative,
04:44lieu de passage obligatoire pour les étrangers les plus dangereux en attente d'expulsion.
04:49Ils sont revenus au cœur de l'actualité depuis le meurtre de Philippine.
04:52Son assassin présumé a été interné dans l'un de ces centres.
04:55On en recense 2000 aujourd'hui en France.
04:572000 places disponibles aujourd'hui en France.
04:59Le pays espère arriver à 3000 d'ici 2027.
05:02Au quotidien, le fonctionnement de ces centres est difficile
05:05entre manque de moyens et population compliquée.
05:08Reportage dans les CRA 1 et 2 situés dans le bois de Vincennes à Paris.
05:12Nicolas Teneff.
05:16Après-midi ordinaire au CRA numéro 1,
05:18les retenus tapent sur les murs, les portent aux premières loges.
05:21Mélanie, responsable de la régulation, subit.
05:24Voilà, c'est ça, voilà.
05:26Avec des agressions verbales et physiques ?
05:29Physiques, ça arrive de temps en temps et verbales, c'est constamment.
05:32Là, il n'y a même pas une heure de ça, c'était de niquer ta mère, sale pute.
05:35La sanction applicable, on les met en chambre de mise à l'écart pendant une heure.
05:39Après, ils retournent dans le centre, ils recommencent.
05:41Sur 200 retenus, 191 ont commis un top, un trouble à l'ordre public.
05:4521 sont des sortants d'établissements pénitentiaires.
05:4824 ont commis des violences contre des policiers du centre.
05:51Et pourtant, les moyens ne suivent pas, constatent excéder le majeur barrage.
05:54Cet après-midi, on est 32 sur 6, au lieu de 48 points incompréhensibles.
05:58Les points de surveillance, on a été obligés de les alléger.
06:00Donc, ça veut dire qu'il y a des endroits qui sont supposés être gardés ?
06:02Qui ne sont pas gardés, soyons clairs, qui ne sont pas gardés du tout.
06:06C'est désespérant.
06:07On se fugue en décembre 2023, 14 en juin dernier.
06:09Alors, devant les attentes des politiques,
06:11le commandant Bertrand Bordu se fait diplomate.
06:14Ça peut être réaliste avec des moyens supplémentaires.
06:17Depuis 2023, en moyenne, 45% des personnes passant par les cras de Paris sont expulsées de France.
06:23Reportage Nicolas Tonev.
06:24C'est un chiffre qui ne s'améliore pas d'année en année.
06:27Celui du nombre de détenus dans les prisons françaises.
06:29Près de 79 000 au 1er septembre, selon le ministère de la Justice,
06:33pour un peu moins de 62 000 places.
06:36Les sports, le football, il s'en va.
06:38Antoine Griezmann et l'équipe de France, c'est terminé.
06:41C'est le joueur lui-même qui l'a annoncé.
06:42L'homme aux 137 sélections et 44 buts avec les bleus
06:45met un terme à sa carrière internationale.
06:48Champion du monde en 2018, vice-champion d'Europe en 2016.
06:51Antoine Griezmann a donc décidé de tourner la page
06:54et tout le monde est déjà un peu nostalgique.
06:56Cyril Delamroineri.
06:57Oui, comme Copa, Platini ou Zidane,
06:59avant lui, impossible de remplacer un joueur d'un tel calibre.
07:02Antoine Griezmann, meilleur passeur de l'histoire des bleus,
07:04laisse un grand vide derrière lui.
07:06L'équipe de France doit donc se réinventer.
07:08Mais il faudra du temps, annonce le consultant d'Europe 1, Alain Giresse.
07:12Ça va se décanter.
07:13On ne peut pas se dire aujourd'hui, ça y est,
07:15ces joueurs-là qui ne sont plus là, on les a, on les remplace.
07:17On n'en est pas là.
07:18On doit s'appuyer sur un collectif.
07:20C'est une autre génération et, on peut dire,
07:22nouvelle équipe de France.
07:23Une nouvelle génération est en train d'éclore
07:25autour de Chouameni, Kamavinga, Warren Zahir-Emery,
07:28les vice-champions olympiques Manucone et Michael Ollizé,
07:31et le capitaine Kylian Mbappé a soif de titres.
07:33Jacques Vandrouw n'est pas inquiet pour l'avenir des bleus.
07:35Très honnêtement, les joueurs qui composent l'équipe de France de football
07:39actuellement sont tout à fait capables,
07:41avec un peu de temps, de faire oublier
07:43les Griezmann, les Loris et consorts.
07:46Didier Deschamps a à sa disposition un formidable réservoir de jeunes
07:49avec Bradley Barcola notamment.
07:51Le sélectionneur a désormais moins de deux ans
07:53pour trouver la bonne formule,
07:54lors de la Coupe du Monde 2026.
07:56Cyril Delamore-Henry allait la deuxième journée
07:58de la Ligue des champions.
07:59C'est toujours du football.
08:00Brest défie les Autrichiens de Salzbourg sur leur pelouse.
08:03Coup d'envoi à 18h45 et puis à 21h.
08:05Le PSG, lui, se déplacera à Arsenal.
08:08Merci Christophe Lamar, c'était votre journal.
08:10À suivre sur Europe 1, dans quelques minutes,
08:13l'édito éco.
08:14On va faire un peu de politique fiction ce matin
08:15et se demander ce qui se passerait si à la fin de l'année,
08:18on n'a pas voté le budget pour l'an prochain.
08:20Alors c'est peu probable avec l'arme du 49-3
08:22qui permet une adoption du budget sans vote.
08:24Peu probable mais pas impossible avec le risque de la censure.
08:27Nous serions alors en terre inconnue budgétaire.
08:30On va en parler avec Agnès Verdier-Molinier.
08:32Et puis dans un instant, Dimitri Pavlenko,
08:34l'invité d'Europe 1 matin.
08:35Elles seront pour qui les hausses d'impôts ?
08:37On voit ça dans un instant avec Benoît Perrin,
08:39le directeur de l'association Contribuables Associés.
08:41Bon réveil sur Europe 1.
08:43Il est 7h09.
08:44Europe 1.